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 + we all have secrets.

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MessageSujet: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeMar 27 Mai - 19:42



lullaby marianne carrigan
secrets have a cost, they are not free


NOM : écrire ici. PRÉNOM(S) : écrire ici. ÂGE : écrire ici. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : écrire ici. STATUT DU SANG : écrire ici, les familles de sang-pur sont limitées à celles données dans ce sujet. MAISON : écrire ici. NIVEAU D’ÉTUDES : écrire ici, nombre de diplômes obtenus et/ou l'année dans laquelle est votre personnage. EMPLOI : écrire ici. LIEU DE VIE : écrire ici, précisez la ville, le pays dans lequel se trouve votre personnage au moment de l'écriture de votre fiche : possibilité entre Angleterre, France ou Russie. Précisez monde de la magie ou côté moldu. ici vous trouverez la liste (non exhaustive) des habitations. BAGUETTE : écrire ici, précisez le bois dans lequel elle est faite, son cœur, ainsi que sa spécialisation, si votre personnage l'a toujours ou si on la lui a prise. GROUPE : écrire ici. CÉLÉBRITÉ : écrire ici. CRÉDITS : écrire ici.

   A savoir sur ton personnage
tic, manie, truc à savoir sur le personnage (1) ◊ tic, manie, truc à savoir sur le personnage (2) ◊ tic, manie, truc à savoir sur le personnage (3) ◊ tic, manie, truc à savoir sur le personnage (4) ◊ tic, manie, truc à savoir sur le personnage (5) ◊ tic, manie, truc à savoir sur le personnage (6) ◊ tic, manie, truc à savoir sur le personnage (7) ◊ tic, manie, truc à savoir sur le personnage (8) ◊ tic, manie, truc à savoir sur le personnage (9) ◊ tic, manie, truc à savoir sur le personnage (10).


   TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ?
Le nouveau régime est désormais en place, sans doute que ton personnage pense beaucoup de choses de tout cela ! Résume ici, en un minimum de cinq lignes ce que ton personnage pense du Nouveau Régime, que ce soit depuis le pays même ou dans une vision de l'étranger : explique si sa vie est changée par tout ceci ou s'il n'en a rien à faire, s'il a envie de lutter ou non, ses craintes, ses envies et ainsi de suite.


TON PETIT PSEUDO+PRÉNOM : croco, alias noémie (ouais, dit comme ça et dans ce sens-là, c'est chelou). TON ÂGE : dix-sept piges (et en matant la première fiche de Lulla où je n'en avais que quinze, ça me fait super chelou sérieux). PAYS : belgique, toujours, rpz. TU AS TROUVÉ PI PAR : on va éviter de raconter toute l'histoire, right ? TON AVIS SUR PI : PI je l'aime d'amooooooour. DÉSIREZ-VOUS UN PARRAIN ? : vous croyez qu'on peut genre.. s'auto-parrainer ? *out* UN DERNIER MOT : je vous aime chers PIiens.


prior incantato ‹ tous droits réservés © .YESTERDAY
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MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeMar 27 Mai - 19:45



we were ones beforepour ton histoire
but it's not like that anymore


PARC CENTRAL DE BRISTOL, ANNÉE 1975.
La douce brise qui souffle sur le parc est agréable, fait voltiger mes cheveux et renvoie l’agréable odeur de ce début de printemps. Des éclats de voix me parviennent tandis que je virevolte sur moi-même, les mains placées devant les yeux et le sourire aux lèvres. Je finis par me freiner dans mon mouvement, vacillant légèrement tandis que je m’arrête de tourner. Je laisse alors retomber mes bras le long de mon buste, accrochant un instant le regard de ma mère qui me surveille au loin. Je lui décroche alors un sourire avant de reporter mon attention sur ce que je suis en train de faire. « Et cent ! Prêts ou pas, j’arrive. » je lance en direction du ciel, tandis qu’un léger ricanement sur ma droite, attire mon attention. Je fais rapidement volte-face tandis qu’un sourire narquois s’étend sur mes lèvres. Je m’avance lentement en direction du buisson duquel m’a semblé provenir le bruit. Tandis que je m’en approche, une chose très étrange se produit. En effet, les feuilles pourtant toutes jeunes, commencent à tomber une par une du buisson, laissant apparaître peu à peu des jeunes filles cachées là. Je ne m’en formalise pas, plus contente qu’autre chose d’être parvenue à les trouver aussi rapidement. « Je vous ai vu ! » Elles adoptent une mine bougonne mais coopèrent tout de même pour sortir de leur cachette. Tandis que nous avançons de nouveau en direction de la pelouse, certainement pour recommencer une nouvelle partie de cache- cache, je remarque avec étonnement que les feuilles ont rejoins leurs branches. Comme ci elles n’étaient même jamais tombées. Un sourcil levé et un air de complète incompréhension collé au visage, je laisse un frisson me parcourir l’échine. « Allez viens Lulla, on rentre ! » s’élève alors la voix de ma mère au loin, me sortant de ma rêverie. Arrêtant aussitôt de penser au buisson, je me dirige vers elle en sautillant, adressant un dernier signe de main à mes deux amies qui recommencent à jouer seules. Ma mère rassemble les sacs qu’elle a emporté pour l’après-midi, puis nous nous mettons en route. Sur le chemin, une plume brune tombe à nos pieds et lorsque je redresse la tête, je remarque le vol d’une chouette. C’est encore quelque chose de bien étrange, à la vue de la clarté ambiante. Mais comme à chaque fois que je me trouve en présence de ma génitrice, je ne fais pas réellement attention aux choses les plus spéciales. Comme le fait qu’une chouette n’est pas censée sortir pour voler en plein milieu de journée, par exemple.

PARC CENTRAL DE BRISTOL, ANNÉE 1979.
Accoudée à la table de pique-nique, je m’empêche de m’écrouler au sol tandis que je suis pliée de rire. L’une de mes amies passe derrière moi et vient me soutenir en m’attrapant par la taille alors qu’une deuxième vient me placer un chapeau pointu en carton et aux couleurs festives, sur la tête. Elle me coince légèrement la peau avec le cordon au passage, mais j’essaye de ne pas trop y prêter attention, préférant focaliser mon attention sur le moment en cours. Magnifique instant. En face de moi, mes parents s’affairent autour d’une pâtisserie au chocolat. Je vois ma mère adopter un air de léger agacement alors qu’à côté d’elle, mon père se met à rire aux éclats. « Mais aide moi ! » lui lance ma mère alors qu’elle tente pour la énième fois d’allumer les bougies, sans réel succès. Mon père prend alors sa place et tente à son tour de craquer une allumette, mais rien à faire, le vent se joue d’eux et éteint la flemme de façon presque immédiate. « Impossible, il y a trop de vent. » soupire-t-il finalement au bout de quelques minutes, en haussant les épaules de dépit. Je sais à quel point cela peut-être pénible pour lui, il déteste baisser les bras. Mais contre le vent, il ne peut pas grand-chose. Me dégageant de l’emprise de mes amies, je m’avance alors vers eux. « Attendez, je veux essayer. » je leur lance. Ils échangent un regard perplexe avant que mon père ne se décide à me tendre la boîte d’allumettes. Je m’en saisis et me saisis d’une allumette, elle s’allume tout de suite lorsque je la craque. Le bras tendu devant moi, je regarde la flamme tressaillir avec le vent, m’étonnant du fait qu’elle ne s’éteigne pas. Passant ma langue sur mes lèvres, je me décide enfin à m’avancer pour allumer les bougies, mais à peine l’idée m’est-elle passée par la tête que les flammes s’allument d’elles-mêmes, comme ça. Aucune explication possible. Je garde les yeux écarquillés vers les bougies tandis que mon père hausse les épaules, l’air visiblement peu choqué par ce qu’il vient de se passer. « Bon et bien, puisqu’elles sont allumées, on va en profiter. » Il me pousse doucement vers le gâteau tandis qu’il fait signe à mes amies de se rapprocher. Se tournant ensuite de nouveau vers moi, il m’adresse un large sourire. « Allez, souffle les avant qu’elles ne s’éteignent. » J’acquiesce en silence avant de rapprocher mon visage des flammes dansantes. Je les observe quelques instants avant de fermer les yeux pour souffler et les éteindre. A peine la dernière flamme s’est-elle dissipée, j’entends quelque chose tomber avec violence sur la table. Je rouvre brusquement les yeux pour voir ce qu’il se passe et aperçoit que tout le monde à lever les yeux vers le ciel, je fais donc de même. Au dessus de nous, une chouette au plumage brun s’éloigne en quelques battements d’ailes. Je la reconnais, je l’ai déjà vu, c’est certain. L’épisode du buisson se rappelle brusquement à moi. Je suis la première à reposer mon attention sur la table, cherchant des yeux ce qui a put être la naissance du bruit sourd de tout à l’heure. Mon regard se pose finalement sur une enveloppe de laquelle je m’approche pour m’en saisir. Mon nom y est inscrit à l’encre émeraude, ainsi que le lieu dans lequel nous nous trouvons. Je relève doucement la tête, pour interroger mes parents du regard.

GRANDE SALLE DE POUDLARD, ANNEE 1979.
Les bras croisés sur ma poitrine, j’essaye de me réchauffer, tentant d’empêcher mes dents de claquer. Intriguée, je regarde ce qu’il se passe face à moi. D’après ce que j’ai compris, la sorcière au chapeau pointu qui nous appelle un par un pour aller nous asseoir sur un tabouret, et celle à qui appartient l’écriture émeraude. Mais je n’en suis pas sûre. Je jette des regards autour de moi, de manière frénétique, dévisageant une ou deux personnes à chaque fois. Ces personnes autour de moi viennent des quatre coins de l’Angleterre et même de plus loin pour certains. Cela doit être une vraiment bonne école pour y venir, mais je ne peux pas juger, je n’y connais absolument rien en sorcellerie. « Carrigan, Lullaby. » Mon cœur rate un battement tandis que je tourne vivement la tête vers le professeur. McGonagall, oui c’est ça. Son regard est fixé sur moi, perçant mais malgré tout rassurant. On dirait qu’elle me connait alors qu’il est techniquement impossible qu’elle sache qui je suis, il y a tellement d’élèves par ici. Néanmoins, je préfère me raccrocher à quelque chose que je connais. Je fends la foule des premières années pour me diriger vers elle. Je déglutis tandis que je m’assois sur le tabouret, comme elle me fait signe de le faire. J’embrasse la grande salle du regard, remarquant le nombre de personnes présentes. Pour la plupart des gens qui connaissaient déjà le monde magique. Aussi, peut-être que bientôt je m’habituerais à toute cette foule, qui pour l’instant me fait surtout frémir d’angoisse. Je ferme les yeux tandis que je sens que l’on me pose le choixpeau sur la tête. J’ai l’impression étrange d’entendre la moindre de ses pensées. Mais un chapeau, aussi magique qu’il soit, ne peut pas penser. N’est-ce pas ? Je dois cependant me rendre à l’évidence lorsqu’un : « GRYFFONDOR ! » puissant sort de ce qui semble être le choixpeau. Mon cœur se met à battre à cent à l’heure tandis que je vois l’ensemble des élèves d’une table se levaient pour hurler, tandis que les élèves présents autour des autres tables tapent juste poliment dans leurs mains. Un sourire fend finalement mon visage tandis que je me lève pour les rejoindre.

COUR INTÉRIEURE DE POUDLARD, ANNÉE 1979.
Assise sur le banc dans la cour intérieure de Poudlard, je reste la tête baissée sur le grimoire ouvert sur mes genoux, que j’étudie de manière studieuse. Je suis tellement plongée dans ma lecture que je ne remarque pas le garçon qui s’approche de moi. « Eh, la sang-de-bourbe ! » Je ne relève toujours pas la tête, inconsciente du fait qu’il s’adresse à moi. Ce n’est que lorsqu’il s’approche un peu plus dans ma direction, projetant son ombre sur le grimoire, que je me décide enfin à relever la tête. Après avoir pris grand soin de finir de lire ma phrase, évidemment. « Sang-de-bourbe. » me dit-il une nouvelle fois. Je ne perçois pas de ton agressif dans sa voix et je ne parviens à voir son visage, à cause de l’auréole de lumière qui passe au dessus de sa tête. Je ne peux ainsi le voir qu’en contre-jour et il est donc libre à moi d’interpréter comme je le sens, le sens de ses paroles et ce mot qui m’est encore inconnu. « Merci. »  je lui réponds alors, un sourire flottant sur les lèvres, tandis que je décide de le prendre comme un compliment finalement. Le garçon part alors dans un rire narquois avant de tourner les talons pour s’éloigner, sans rien ajouter, un rayon de soleil faisant miroiter son insigne de préfet aux couleurs des serpentards, fièrement accrochée au niveau de son torse. Je hausse un sourcil, intriguée par sa réaction. « C’est péjoratif. » me lance alors une voix dans mon dos. Je fais volte-face vers le garçon qui se tient debout non loin de moi. Brun, grand et au visage plutôt enfantin, lui aussi est à gryffondor, je l’ai déjà vu plusieurs fois à ma table dans la grande salle, mais aussi dans divers cours que nous avons en commun. « Quoi ? » J’adopte un air perplexe tandis qu’il s’approche un peu plus de moi pour me faire face. Je place alors ma main en visière sur mon front pour pouvoir continuer de percevoir son visage malgré le flot de lumière qui essaye de m’en empêcher. « On dit comment. » me reprend-t-il alors, ne parvenant qu’à m’arracher un bref haussement d’épaules. Il s’installe alors sur le banc avec moi et je me pousse pour lui faire un peu plus de place. Joignant ses mains ensemble, il fixe un instant le sol avant de poser ses yeux sur moi. « C’est péjoratif parce que cela veut dire né-moldu. » me répond-t-il, adoptant un air désolé. Sans réfléchir, je laisse échapper un léger rire tandis qu’il prend un air vexé, voir carrément blessé. Aussi, je me contente de détourner la tête pour ne pas le perturber de trop. « Quoi ? » Son ton se fait un peu plus brutal, mettant en avant le fait qu’il est véritablement blessé par ma réaction. Je secoue légèrement la tête tandis que je me reprends, avant de reposer mes yeux sur lui, un sourire étendu sur les lèvres. « On dit comment. » je lui réponds alors, reprenant les mots qu’il m’a adressé quelques instants auparavant. Je rigole encore légèrement avant de me reprendre, un peu mal à l’aise, me rendant compte à quel point il est méchant de me moquer de lui ainsi, alors qu’il est venu me parler de son plein gré. « Je ne vois juste pas en quoi c’est péjoratif. Je n’ai pas choisi ma famille. » Portant ma main jusqu’à ma tête, je passe ma main dans mes cheveux d’une façon nerveuse, cherchant quoi rajouter pour m’expliquer. Car je sens que j’ai besoin de l’expliquer, car soit ce garçon pense la même chose que le serpentard, soit il pense tout simplement qu’être né-moldu est une infamie. Ce qui n’est pas le cas du tout. Je passe finalement ma langue sur la lèvre inférieure avant de reporter mon attention sur le brun. « Et de toute façon, à choisir, c’est exactement la famille que j’aurais prise. » Je laisse un sourire venir s’installer sur mes lèvres tandis que je repense aux visages de mes parents. Je les aime, cela ne fait aucun doute. Je suis contente d’être leur fille. « J’en suis fière. » j’ajoute alors en direction du brun, consciente qu’il ne peut pas lire dans mes pensées. Enfin, je ne pense pas qu’il soit en capacité de le faire, mais finalement, cela ne m’étonnerait pas. Plus rien ne peut m’étonner de toute façon. Il y a quelques semaines, je ne connaissais même pas l’existence du monde magique alors bon. « Moi c’est Lullaby. » je lui dis, un sourire étendu sur les lèvres avant de baisser les yeux vers mon poignet où est accrochée ma montre. Regardant l’heure, je reprends alors sans lui laisser le temps d’en placer une : « Bon, moi je vais en métamorphose. Tu viens, Lysander ? » Je lui adresse un sourire en coin tandis que je prononce son prénom, lui signifiant ainsi que je vois très bien qui il est. Je ferme alors le grimoire avant de le prendre sous mon bras, tandis que je me lève d’un bond. Je commence alors à me diriger vers la salle de classe, faisant comme-ci je me fiche bien du fait qu’il me suive ou pas. Mais en fait, je lance un coup d’œil furtif derrière moi et un sourire s’étend de nouveau sur mes lèvres tandis que je remarque qu’il s’est levé et qu’il marche juste derrière moi. Il à l’air sympa.

TERRAIN DE QUIDDITCH, ANNÉE 1984.
Dans la tribune des gryffondors, la joie se fait ressentir. Bien sûr, le match n’est pas encore terminé et nous ne sommes pas censés crier victoire trop vite. Mais à part moi, je suppose que peu de monde sait qu’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer, vu que c’est une expression typiquement moldue. Aussi, je me laisse envahir par l’engouement général. Alors que l’attrapeur de gryffondor se saisit enfin du vif d’or, je ne résiste pas à la tentation de bondir, les bras tendus en l’air. D’humeur joyeuse, je reste même pendant un certain temps après la fin du match, sous la pluie certes, mais cela ne me dérange pas. Au contraire, je profite de la fraicheur des gouttes sur mon visage. Les yeux fermés, je laisse mes pensées divaguées sur un peu tout et rien. Au bout d’un moment, je rouvre tout de même les yeux, remarquant sans grand étonnement qu’il n’y a plus personne dans les gradins. Seule une dernière personne reste, debout sur la pelouse. Un sourire s’étend sur mes lèvres tandis que je le rejoins sur la pelouse humide. La personne se retourne enfin, ne faisant que confirmer son identité bien que j’étais déjà à peu près sûre de qui cela pouvait bien être. Lysander. Il laisse également ses lèvres s’étendre en un sourire tandis que je m’avance vers lui, tout en replaçant l’une de mes mèches de cheveux trempées derrière mon oreille. Malgré le fait que je ne suis pas toujours très agréable avec lui, je l’aime beaucoup et je suis donc contente de voir un sourire apparaître sur ses lèvres et non une grimace. « Qu’est-ce que tu fais là ? » me lance-t-il en finissant de se tourner vers moi. Le coin de mes lèvres s’étend un peu plus tandis que je hausse les épaules. Peut-être bien que je suis restée pour lui, sans forcément y penser moi-même à la base. Une envie inconsciente pour sûr. Aussi, j’élude sa question. « Et toi ? Il pleut beaucoup, tu devrais rentrer. » je lui lance, mon sourire s’étendant un peu plus sur mon visage. Après tout, il pourrait bien retourner dans la salle commune des gryffondors où il se ferait acclamer comme il se doit, après sa victoire toute récente. Mais non, il reste là, sous le déluge qui s’abat avec force sur Poudlard depuis ce matin. « J’aime bien la pluie. » me lance-t-il d’un air désinvolte. Je hoche doucement la tête avant de lever les yeux au ciel. Les nuages sont en train de s’éparpiller, laissant une trouée de lumière dans le ciel. Bientôt, le déluge cessera, heureusement. Enfin, tout dépend du point de vue. « Vraiment ? Dommage, j’ai l’impression qu’elle se calme. » je lui lance, levant mes mains vers le ciel pour appuyer mes mots. Il me lance un nouveau sourire tandis que je laisse retomber mes bras le long de mon buste. Il hausse légèrement les épaules. « Je m’en remettrais. Alors, qu’est-ce que tu fais là ? » Je baisse un instant les yeux vers le sol. Décidément, il ne lâche pas le morceau. Lorsque je redresse la tête, je ne peux m’empêcher de lui adresser un nouveau sourire. « Je voulais te voir. » Il hausse les sourcils, visiblement surpris par la remarque. Sûrement autant que moi j’ai été surprise de me l’avouer. Il se reprend finalement bien vite, avant de me rendre mon sourire. « Vraiment ? » Je hoche doucement la tête en signe d’approbation, un léger sourire toujours peint sur les lèvres. Il s’approche alors de moi et je ne cherche pas à reculer. Pas même lorsqu’ils déposent ses lèvres sur les miennes. Mieux, je lui rends son baiser tandis que mon cœur bat la chamade. Premier baiser sous une pluie atténuée, romantique sûrement. Mais dans tous les cas, cela aurait été parfait. Un cadeau de victoire.

MAISON DE LULLABY ET LYSANDER, ANNÉE 1993.
Assise face à la table du salon, tous mes papiers étendus face à moi, le stylo à la bouche tandis que je fronce les sourcils. Je déteste ramener du travail à la maison, cela n'est bon qu'à m'empêcher de passer plus de temps avec Lysander alors que c'est bien l'unique chose que je veux faire lorsque je suis ici. Cependant, ce dossier est particulièrement compliqué et je dois l'avoir terminer d'ici deux jours. Avec tous les dérangements occasionnés durant mes heures de travail au ministère, je me doute bien que je n'aurais jamais le temps de tout boucler dans le délai imparti si je ne prends pas un peu d'avance. Aussi me suis-je isolée dans cette pièce pour m'éloigner de toutes choses pouvant me distraire. Je ne peux cependant empêcher mes pensées de divaguer sur d'autres sujets et je dois bien avouer que c'est là que se trouve le vrai problème. Je suis particulièrement distraite ces derniers temps. Très certainement parce que Lysander se montre de plus en plus distant et nerveux et que lorsque j'en ai parlé à mes vieilles connaissances de Poudlard, l'on m'a dit qu'il préparait sûrement sa demande à mariage. Depuis, je ne peux pas m'empêcher d'y penser, cela occupe la totalité de mes pensées. C'est très certainement pour cela que j'ai mis tant de temps sur ce dossier - se trouvant à présent face à moi -, incapable de me concentrer plus d'une dizaine de minutes sur les mots qui y sont inscrits et cela bien malgré moi. Je ne peux m'empêcher de dire que c'est peut-être vrai et cela m'emplit de joie. Lorsque j’entends des bruits de pas derrière moi, je me doute que cela ne peut être que lui. Je le laisse venir, un sourire flottant sur mes lèvres. « Dégage de chez moi, sang-de-bourbe. » Je fronce les sourcils, ne m’attendant pas à cela de la part de Lysander. Ou du moins, pas dis sur ce ton puisqu’il a pris l’habitude de faire allusion à la façon dont j’ai interprété cela, le jour de notre rencontre. Je me retourne pour regarder l’air dur peint sur son visage, espérant tout de même pouvoir encore croire à une mauvaise blague venant de sa part. « Lysander, sérieusement, j’ai besoin de travailler là. » je lui lance doucement, ne sachant trop comment réagir, avant de me repencher sur mes papiers. Il se jette presque dessus pour que je cesse d’y porter mon attention. Je relève donc la tête pour le fixer droit dans les yeux, attendant simplement qu’il me dise ce qu’il ne va pas. Puisqu’il faut bien que quelque chose aille de travers pour qu’il réagisse comme cela. « Qu’est-ce que t’as pas compris dans le fait que je te demande de dégager ? » J’écarquille les yeux, ne comprenant pas tout de suite ce qui est en train de se passer. Lysander pousse un profond soupir avant de m’agripper par l’épaule, tirant sur mon bras pour m’obliger à me remettre sur pieds. Je me dégage de son emprise aussi brutalement qu’il m’a empoignée. « Qu’est-ce qui te prends ? » je lui demande, en soupirant de fureur. Je me sens dépassée par ce qu’il se passe. D’habitude, lorsqu’il a un problème, il m’en parle, il ne met pas dehors ainsi. Alors que je le regarde faire, il se met à réunir mes feuilles jusque la disposées sur la table, avant de me les coincer entre les bras. Se penchant vers le sol, il se saisit alors d’une malle visiblement remplie, me l’envoyait presque en plein visage. Je la rattrape de justesse, vacillant un peu sous son poids. Je n’ai même pas le temps de me reprendre totalement qu’il m’entraine déjà vers l’entrée. Il ouvre la porte et me lance : « Maintenant casse toi. » avant de me pousser dehors. Il me referme alors violemment la porte au nez. Je reste un instant ébahie, ne réalisant pas encore ce qu’il vient de se passer. Alors que je commence à m’éloigner de chez nous – enfin, de chez Lysander si j’ai bien compris –, la pluie tombant avec violence sur mes épaules, je me dis que finalement, s’il était nerveux, c’est qu’il y avait sûrement quelqu’un d’autre. C’est la seule réponse préférable. J’essaye de chasser de ma tête la façon dont il a craché le qualificatif de sang-de-bourbe, cela ne peut pas être lié à ce qu’il vient de se passer de toute manière.

MINISTÈRE DE LA MAGIE, ANNÉE 1994.
« Vous n’avez plus rien à faire ici. Vous comprenez ? » Les poings serrés, je défis mon supérieur du regard. Je ne supporterais pas de perdre la seule chose qu’il me reste, à savoir, mon travail. Depuis le soudain rejet de Lysander, je me suis replongée corps et âme dans mes dossiers. Ma vie sociale est devenue presque inexistante. Travailler m’aide à oublier le fait que je n’habite plus avec l’ex-gryffondor et qu’il ne veuille plus de moi, apparemment. La gorge nouée, je m’avance un peu plus du bureau, désireuse de ne pas voir la seule chose qu’il me reste, me filer entre les doigts. Je refuse de voir partir ma dernière chance d’avoir une raison de vivre. « Je ne partirais pas tant que l'on ne m'expliquera pas ce que l’on me reproche. » Mon supérieur plaque violemment  sa main sur son visage, visiblement afféré par la difficulté que je montre à comprendre ce qu’il cherche à me dire. Laissant glisser sa main, il se met à soupirer bruyamment en secouant la tête. « Bon sang, ce n’est pourtant pas bien compliqué. Si vous ne signez pas le registre des nés moldus, vous ne pouvez pas rester. C’est illégal. » Je ne peux retenir un reniflement d’indignation, tandis que je croise mes bras sur ma poitrine. Autrement dit, c’est être né moldu qui est illégal. Pas besoin de se demander si le ministère de la magie fonctionne bien par lui-même. L’influence du Seigneur des Ténèbres et de ses sbires ne fait plus aucun doute, malheureusement. Attrapant mes affaires en poussant un grognement que je n’essaye pas le moins du monde de dissimuler, je lance : « Bon et bien, puisque je ne signerais pas ce fichu registre, j’imagine que je n’ai plus qu’à vous dire au revoir. » L’homme face à moi hoche la tête d’un air absent, n’ayant pas l’air plus atteint que ça par mon départ. Furieuse, je tourne les talons pour passer la porte, la claquant avec force après mon passage. Finalement, peut-être qu’il vaut mieux que cela se finisse ainsi vu le peu de considération que mon supérieur semble porter aux travaux que je pouvais lui fournir et surtout, à mon départ. Tandis que je traverse le couloir menant vers la sortie, je croise une file de nés moldus attendant d’aller se faire recenser, l’air soit effarés, soit apeurés. Ma gorge se noue à cette vision. Nous ne sommes guère mieux vus que des gnomes particulièrement gênants au milieu d’un jardin. Nous sommes de vulgaires animaux. Je pousse un soupir de dépit tandis que je baisse la tête, me demandant qui a choisi la meilleure option, entre ceux qui vont se faire recenser et moi qui choisis de fuir. Car la fuite est le seul autre choix possible à présent qu’il ne me reste plus rien.

CHEMIN DE TRAVERSE, ANNÉE 1995.
La capuche de ma robe de sorcier rabattue sur ma tête, plonge mon visage dans l’ombre, tandis que j’avance à pas lents au milieu de l’allée des embrumes. Ce n’est certes pas le meilleur côté du chemin de traverse, mais il me fallait bien passer quelque part et je dois avouer que c’était le chemin le plus court. Celui qui m’avait le plus rassurée malgré tout. J’ai besoin de retrouver certaines personnes, des personnes qui pourront me remettre sur pied alors que je risque de m’écrouler. Je suis toujours aussi emplie de tristesse que deux ans auparavant et cela ne c’est pas amélioré avec le temps. Surtout pas avec ce qu’il s’est passé au ministère. Je n’ai même plus de maison. Impossible de revenir chez mes parents, je risquerais de les mettre en danger. En attendant, je change toutes les deux semaines au moins de lieu de vie. J’alterne entre les vieux amis qui m’hébergent et les divers endroits non abrités dans lequel je m’attarde pour dormir. Cela doit d’ailleurs faire plus de deux moins que je n’ai pas été hébergée par quelqu’un et je dois avouer que la solitude commence à bien se faire ressentir. Je pousse la porte du Chauderon Baveur et me dirige aussitôt vers une table dans un coin sombre, là où sont déjà attablés plusieurs personnes. Alors que je m’y installe, personne ne semble prêter attention à moi. Du moins, jusqu’à ce que j’ouvre la bouche. « Désolée d’être en retard. » Les diverses conversations autour de la table s’arrêtent alors toutes en même temps, alors que tout le monde se retourne vraiment. Je retire lentement ma capuche de ma tête, assez perplexe quant au fait que mon arrivée suscite une telle réaction. Ce sont mes amis, pas des rafleurs. Ils devraient être contents de me voir, faire comme-ci ils ne m’avaient jamais quitté plus d’une journée, pas comme-ci j’étais une inconnue venue empiéter sur leur territoire. « Tu n’as rien à faire ici Lulla. Tu cours un risque et tu nous en fais prendre aussi. On ne t’attendait pas. » me dit mon voisin de table d’une voix dure. La gorge nouée, je rabats ma cape sur mon visage avant de partir de la table et de quitter le Chaudron Baveur. Bon au moins, maintenant, je sais que je ne pouvais pas compter sur eux. C’est bizarre à quel point la guerre fait ressortir la vraie nature des gens. Ce n’est pas la première fois.

MAISON DES CARRIGAN, ANNÉE 1996.
Face à la porte de la maison de mon enfance – vieille maison située au beau milieu d’un quartier modeste –, j’attends le bras levé, le cœur battant à tout rompre. J’ai du mal à me décider à abattre mon poing sur le battant de bois, mais je m’y résous finalement au bout de quelques instants. Le battant s’ouvre presque aussitôt sur une femme au visage fatigué. Ma mère. Elle me lance un grand sourire avant de s’effacer légèrement pour me laisser passer, sans me poser de questions sur mes vêtements poisseux et couverts de boue. Elle me fait retirer mon manteau et hotter mes chaussures sales avant de me pousser vers la porte de la salle à manger. Je parcours le couloir avec une pointe de nostalgie tandis que les souvenirs se rappellent à moi avec violence alors qu’il me semble être chez des inconnus, tellement tout cela remonte à loin. A peine ai-je franchi la porte que j’aperçois mon père, assis à la table principale, en train de lire le journal posé sur ses couverts. Il redresse la tête à mon arrivée, m'adressant un large sourire. « Ravi de te revoir ma petite Lulla. » me glisse-t-il en se relevant, écartant ses bras dans ma direction. Je m'y précipite, ne cherchant même pas à freiner mon élan, je lui saute presque dessus. M'enfouissant dans ses bras, je l'étreins de toute mes forces, posant ma tête sur son épaule. Sa proximité m'a beaucoup manqué. Il est la moitié de mes parents avec qui je m'entends le plus, et ce, même si je ne peux pas non plus dire que je ne m'entends pas avec ma mère, bien au contraire. Juste qu'il paraît que de toute façon, les filles s'entendent mieux avec leur père qu'avec leur mère et les garçons, l'inverse. Mais ce n'est pas ce qui m'oblige à l'apprécier le plus. Juste qu'il a toujours été le plus joyeux des deux, le plus drôle mais surtout, celui qui me comprenait le mieux. Il me repousse finalement, me laissant m'approcher de ma mère pour pouvoir l'étreindre à son tour. « Tu dois être affamée, on passe à table ? » me souffle-t-elle au creux de l'oreille. J'acquiesce d'un léger haussement de tête tandis qu'elle me fais signe de m'asseoir. Je ne me fais pas prier, je suis tellement épuisée que je ne tiens plus vraiment sur mes jambes. Je regarde mon père reprendre la lecture de son journal, tandis que ma mère s’affère en cuisine. Ils ne me posent pas de questions, comme-ci nous nous voyons tous les jours et qu’ils étaient parfaitement au courant de ce quoi allait être composé ma journée. Mais je sais qu’au fond, ils savent juste que je rêve de pouvoir retrouver ma vie d’avance, loin des problèmes. Aussi, je leur suis reconnaissante de ne pas me replonger dans mes problèmes en me posant des questions qui entameraient sans aucun doute mon humeur. Ce n’est que lorsque ma mère commence à servir nos assiettes que mon père rabaisse son journal, me lançant par-dessus : « Et au fait, comment se porte ton ami ? » Je me crispe soudainement, ce que mon père ne semble pas remarquer, trop occupé à regarder le contenu de son assiette. Je sers la mâchoire. Il n’y a qu’une seule personne que mon père appelle ami, ce pourquoi il n’a pas pris le soin de préciser le nom de la personne de laquelle il parlait. Son identité ne fait aucun doute dans mon esprit et mon père le sait. Lysander. Mon cœur fait un raté tandis que ma gorge se noue. J’ai la tête qui tourne et je me sens réellement mal. Alors que ma mère s’apprête à me servir ma portion de nourriture, je lui fais signe que ce n’est pas la peine tandis que je recule ma chaise pour sortir de table. « Finalement je suis trop fatiguée. Et je n’ai pas très faim. Je pense que je vais aller dormir un peu. » Sans même leur laisser le temps de répondre, je tourne les talons pour m’enfoncer dans le couloir. Je retrouve sans mal le chemin de ma chambre, encore décorée aux couleurs de mon enfance. Je m’affale alors sur le lit et sans chercher à me retenir, je me mets à sangloter. Pleurant toutes les larmes de mon corps.

CHEMIN DE TRAVERSE, ANNÉE 1997.
Appuyée sur l’un des murs en briques sur le côté du chemin de traverse presque désert, je regarde distraitement dans la rue. Mon col est relevé sur mon visage, effort vain pour essayer de me cacher un temps soit peu. Je ne reste pas forcément aux meilleurs endroits possibles pour une fugitive mais c’est quelque chose que j’assume. J’ai besoin de passer le temps, je commence à m’ennuyer à vivre en recluse. Alors que je rabaisse légèrement le col de ma veste, j’aperçois un visage connu. Et comme à mon habitude, je fuis la discrétion, préférant dévisager l’homme jusqu’à me rappeler qui il est. En fait, je ne le reconnais que lorsqu’il tourne la tête vers moi et que nos regards se croisent. Mon cœur loupe un battement tandis que je sers légèrement la mâchoire. De son côté, je ne sais pas s’il m’a reconnu ou non, mais je vois bien qu’il évite mon regard, préférant le poser au sol tandis qu’il continue à avancer dans ma direction. Alors qu’il n’est qu’à quelques pas de moi, je me décide enfin à me redresser pour venir à sa rencontre. « Lysander, qu’est-ce que tu fais là ? » je lui lance pour le freiner tandis qu’il me reste encore quelques pas à parcourir pour le rejoindre. Finalement, je ne me rapproche pas totalement de lui, m’arrêtant à bonne distance, espérant juste qu’il ne va pas partir. Il s’arrête de marcher, la tête toujours baissée vers le sol. Il parait hésiter quelques instants avant de se tourner vers moi, un air neutre peint sur le visage. « Toi, qu’est-ce que tu fais là ? » Je hausse les épaules. De toute façon, il ne fait aucun doute que ce n’est qu’une question rhétorique. Il n’en a pas grand-chose à faire du fait que je sois sur le chemin de traverse, en terrain dangereux pour moi. Ou du moins, c’est sûrement ce qu’il doit croire en ce moment même. Je déglutis un instant, nouant mes doigts ensemble tandis que je passe rapidement ma langue sur mes lèvres, légèrement gênée. « Tu es avec eux n’est-ce pas ? » je lui demande au bout d’un moment, pas sûre pour autant de vouloir entendre sa réponse s’échapper d’entre ses lèvres. J’ai déjà ma petite idée sur la question mais le fait de l’entendre dit par Lysander rendrait la chose trop réelle, trop dure à supporter. Je le regarde tout de même hausser les épaules, l’air de dire que je me doute bien de la réponse. Il prend tout de même le soin de préciser : « Oui. » Je ne peux m’empêcher de baisser les yeux tandis qu’un air peiné et déçu se peint sur mon visage. J’ai la gorge nouée et pourtant, je suis légèrement soulagée. Au moins, cela veut dire qu’il ne m’a pas quitté au profit d’une autre, comme je l’ai d’abord cru. Mais dans un autre sens, il est dur de m’avouer qu’il me déteste pour ce que je suis. Je ne sais même pas depuis combien de temps cela dur et pourquoi il a subitement changé d’avis. « Pourquoi ? » je lâche difficilement avant de relever la tête, la mine attristée. Il contracte alors sa mâchoire, semblant énervé par mon attitude. Tant pis s’il perd patience, il m’a déjà détruite de l’intérieur, je n’ai plus rien à perdre. Je me redresse légèrement, replaçant ma veste correctement sur mes épaules tandis que ma gorge se dénoue légèrement. Plus rien à perdre, plus rien à craindre. « Qu’est-ce que ça peut te faire ? Tu ferais mieux de t’enfuir. » Je laisse échapper un rire ironique, sûrement libéré plus facilement à cause de la tension que je sens dans mon corps entier. Prenant mon courage à deux mains, je m’approche un peu plus de lui, peu importe les protestations que me crie mon corps entier face à cette soudaine proximité. Je suis obligée de relever un peu la tête, il est toujours plus grand que moi, chose tout à fait normal. Alors que je scrute ses pupilles, je lui murmure : « Sinon quoi ? » Je laisse un léger sourire apparaître sur mon visage. Il se met alors à rire, laissant son corps tressaillir sous l’emprise de ce rire certainement aussi ironique que le miens. « Le coin est pleins de rafleurs. Ils t’attraperont. » dit-il finalement après s’être repris, l’expression de son visage devenant soudainement plus dure. Je hausse légèrement les épaules, je n’en ai rien à faire. Qu’ils m’attrapent s’ils le veulent, j’aurais au moins eu le plaisir de voir Lysander encore une fois avant cela. « Pourquoi pas toi ? » je lui demande, relevant certainement la question à laquelle il voulait se dérober. Il arque un sourcil avant d’enfoncer ses mains dans ses poches, se détournant légèrement de moi pour lever la tête vers le ciel. Il contemple un instant les nuages qui se déplacent paresseusement, sûrement emportés par une brise quelconque. « Il va pleuvoir, je n’ai pas de temps à perdre. » Il reste ainsi, la tête vers levée vers le ciel et je l’observe un instant avant de porter moi aussi mon regard sur les nuages. Sauf que contrairement à lui, je détourne bien vite le regard. Ce ne sont pas les masses à l’aspect cotonneuses qui m’importent, mais plutôt la présence de Lysander. Cela fait tellement longtemps que je ne l’ai pas vu. Et je ne peux m’empêcher de regretter les moments passés loin de lui-même s’il a tenté de me faire comprendre qu’il ne voulait plus rien avoir à faire avec moi. Après tout, je me souviens de chaque moment passés ensemble, ne pouvant me défaire de son visage, qui hante mes pensées. « Et puis ? J’ai cru comprendre que la pluie ne te dérangeait pas. » je lui lance, faisant clairement allusion à un jour qu’il ne peut avoir oublier. Et ce même s’il a fait une croix définitive sur moi. Je le regarde hausser les épaules d’un air décontracter qui ne laisse rien transparaitre. Toujours perdu dans la contemplation du ciel, il me lance finalement : « Tu as l’intention de risquer ta vie pour parler de la pluie et du beau temps avec moi ? », le regard toujours porté sur le ciel. Je déglutis tandis que mon cœur se met à battre encore un peu plus fort. « Non. Juste pour parler avec toi, qu’importe le sujet. Je sais qu’il y a une part d’humanité encore en toi, il suffit de la révéler au grand jour. » Il laisse s’échapper un nouveau rire teinté d’ironie à l’écoute de mes paroles. Son regard est toujours porté vers le ciel et je me demande ce qu’il peut bien trouver de si intéressant dans la contemplation des nuages. Il ne baisse finalement les yeux vers mon visage, que lorsque des gouttes se mettent à s’abattre sur nous avec force. Une belle averse mais ce n’est pas pour autant que je cherche à m’en protéger. « Ne sois pas stupide. Pars tant qu’il en est encore temps. » Je hausse les épaules avant de détourner le regard, le cœur lourd. « Pour aller où ? Fuir, seule, sans véritable but ? Viens avec moi. » Il rigole une nouvelle fois. Pourtant, je ne trouve pas ça drôle le moins du monde. Je crispe la mâchoire mais ne dit rien, attendant simplement sa réponse. « Pourquoi est-ce que je ferais ça ? » Je hausse les épaules dans une attitude qui se veut désinvolte, alors que toutes les cellules de mon corps me crient de lui montrer à quel point ses réactions m’insupportent. Je sais bien qu’il ne me fera aucun mal, il en est incapable, cela se voit dans son regard. Aussi, je ne comprends pas à quel jeu il peut bien jouer. A part celui de se moquer de moi peut-être. « Pour la même raison que celle qui fait que tu ne m’as toujours pas éliminée. » je souffle finalement, ne faisant que relever une évidence bien trop perceptible pour être mise de côté. Je pince les lèvres tout en soutenant son regard. Non, il ne m’impressionne pas. Je crois que c’est parce que je l’aime encore et que je sais qu’au fond, il est toujours le même. « C’est idiot, rien ne m’empêche de t’éliminer, si ce n’est la facilité de la situation. » Je hausse un sourcil, étonnée par cette réponse. Cela me semble bizarre qu’il se voile ainsi la face. Il m’était toujours apparu comme un garçon intelligent et sûr de lui pourtant. Là, il ne fait que se chercher des excuses pour fuir la vérité. Peut-être est-il trop lâche finalement. Non, il doit y avoir une autre explication. « C’est ce que tu dis, la vérité est toute autre. » Une nouvelle fois, je plonge mon regard dans le siens. Hors de question de lâcher le morceau, je sais qu’il n’est pas perdu. Juste un peu trop têtu. Je le regarde serrer la mâchoire avec force tandis qu’il ne fait aucun doute qu’il commence à s’énerver. « Fiche le camps. » Je ne bouge pas et me contente de secouer lentement la tête de droite à gauche en signe de négation. J’ai beau être transpercée par le froid, sur le point de mourir à cause de mon cœur tambourinant trop fort contre ma poitrine, je sais que je ne repartirais pas. Pas sans lui. Et ce même si je ne pensais pas le voir en venant ici. « Dégage de là nom de dieu ! » s’emporte-t-il alors. Je me contente de secouer une nouvelle fois la tête pour toute réponse. De toute façon, même si je l’avais voulu, je n’aurais pas put partir. J’ai l’impression d’être attirée à lui comme par un aimant, ne pouvant me défaire de son emprise involontaire. « Pourquoi tu t’entêtes à rester là comme une idiote ?! » Sa voix se brise à la fin de sa phrase, sûrement dû à son haussement de ton important. Je déglutis mais ne recule pas. Il pourra essayer de me faire peur par tous les moyens possibles, il n’y parviendra pas. Je le connais, sais qu’il ne peut pas me faire de mal. Pas réellement tout du moins. Aussi, j’ai beau savoir que sa question n’était que purement rhétorique, je lui lance tout de même : « Parce que je veux te ramener à la raison, pauvre fou ! » Je hausse moi-même un peu le ton, façon comme une autre de lui tenir un peu plus tête. « C’est toi qui est folle de penser que tu as une chance d’y parvenir ! » Je passe ma langue sur mes lèvres, ne sachant que répondre. Je le dévisage, admirant la pluie qui lui tombe en trombe sur le sommet du crâne. Belle image me ramenant à un certain souvenir de quatrième année d’études. Lui aussi semble avoir adopté un air hébété. Je le vois très clairement desserré peu à peu ses poings, cessant la pression exercée sur ses jointures qui en étaient devenues blanches. Il s’approche un peu plus de moi pour déposer ses mains sur mes joues. Doux contact face auquel je ne recule pas, bien au contraire. Ou tout du moins, jusqu’à ce qu’il me pousse jusqu’au mur en briques derrière moi, m’y plaquant avec force avant de déposer un baiser sur mes lèvres. Baiser que je lui rends avant qu’il ne se décide à lâcher mes lèvres. Il rouvre alors les yeux, plongeant son regard dans le miens quelques instants avant de reculer, comme choqué par ses propres actes. « Dégage maintenant ! Vite ! Saisis ta chance avant que je ne décide de te tuer ! » me lance-t-il, tandis que ses paroles sont reprises en écho dans la rue déserte. Il vient de me hurler au visage, mais ce n’est pas ce qui m’empêche de faire quelques pas dans sa direction. « Tu n’es pas encore perdu Lysander ! » je lui souffle tout en prenant une grande inspiration, maintenant persuadée que son bon fond est toujours présent. Il lève alors les yeux au ciel avant de sortir sa baguette de la poche de sa robe de sorcier, la pointant sur ma poitrine, en direction de mon cœur. « Arrête de jouer à ça et barre toi ! » Je jette un regard vers la baguette pointée sur moi, avant de plonger mes yeux dans ceux du sorcier. Poussant un profond soupir, je m’autorise à me mordre la lèvre inférieure tandis que j’analyse rapidement la situation. Il n’est peut-être pas perdu, mais en tout cas, il est bien loin de se l’avouer. Finalement, je ne rajoute pas un mot, avant de transplaner, loin du chemin de traverse.


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MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeMar 27 Mai - 19:46



un titre pour ton histoire
puis une citation aussi pour faire encore plus joli


L'histoire de votre personnage en un minimum de trente lignes. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Sed porta condimentum nunc a porta. Maecenas dapibus nibh sit amet felis imperdiet at aliquam lorem gravida. In metus augue, ultrices ut tristique et, pretium ac sem. Vestibulum tincidunt commodo lacus a varius. Vivamus a dictum felis. Aliquam molestie sollicitudin neque, a eleifend eros rutrum et. Aliquam rutrum laoreet dolor vitae volutpat. Phasellus sodales tincidunt purus id fermentum. Etiam vel massa felis, et consectetur ligula. Sed tempor rhoncus lectus at semper. Vivamus a metus et turpis suscipit mollis quis at dui. Cras consectetur vulputate turpis, in ornare neque tincidunt sed. Morbi dapibus luctus urna. Duis et congue quam. Sed sit amet ante justo. Mauris vitae commodo sapien. Sed sagittis mattis urna. Aliquam sit amet nulla a lorem scelerisque vulputate. Pellentesque mattis faucibus lobortis. Phasellus ut purus tellus, ac vulputate leo.


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MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeMar 27 Mai - 19:49

Sweetheart :potté: :please: 
Bon courage pour, euh, cette modification de fiche ?  :mdr: jotem. :héé:
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MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeMar 27 Mai - 19:53

Ptit bout  I love you 

Je te préviens, je veille au grain, finis-moi ces fiches et fissa  :fouet: sinon je viendrai te tirer les orteils dans ton sommeil *out*
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MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeMar 27 Mai - 20:29

LA PLUS BELLE  :arcciel: 
REEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEBienvenue et bonne chance pour cette fiche qui est sans doute quasiment déjà faite puisque Lulla était là avant le saut dans le temps  :sheep: 
Si tu as des questions n'hésite pas  :bg: 

Spoiler:
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Moses Fleming
Moses Fleming
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : MARY-W.
≡ hiboux envoyés : 7583
≡ date d'arrivée : 05/04/2012
≡ tes points : 90 points.
≡ ta disponibilité rp : xx pris.
≡ ton avatar : mads mikkelsen.
≡ tes crédits : @odistole (avatar), tumblr (gifs).
+ we all have secrets. Tumblr_nyx83oFmO91qf325lo8_250
≡ âge du perso : quarante ans.
≡ amoureusement : immunisé.
≡ son emploi : professeur de sortilèges à poudlard.
≡ statut de sang : sorcier de sang-pur, noble jusqu'au bout des doigts, qui tient à la dignité de sa famille.
≡ sa maison : ancien gryffondor, un choix qu'il n'a jamais particulièrement compris ni accepté, tous les siens finissant normalement chez les serpentards.
≡ sa baguette : bois d'ébène, spécialisation en maléfices, longueur de trente-deux centimètres avec pour centre un ventricule de coeur de dragon.
MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeMar 27 Mai - 20:39

:noémie: :héé: 
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MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeMar 27 Mai - 21:18

Je sais pas quelle est la formule d'usage pour ce cas de figure :mdr: mais rebienvenue et tout et tout ! :coeur: 
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MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeJeu 29 Mai - 11:32

BIENVENUUUUUUUUUE  :puppy: :angel: 
Bonne chance pour ta fiche et amuse toi bien parmi nous  I love you 
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MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeDim 1 Juin - 22:25

haha, comme emma le dit, faut trouver la formule d'usage..
on va dire bonne réécriture de fiche  :rigole: ça me permettra de lire qui est lullaby, parce que je ne la connais pas bien du tout  :calin: 
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MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeMer 4 Juin - 17:02

Bon courage pour la réécriture de ta fiche :puppy:
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MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitimeJeu 5 Juin - 18:48

Merci tout le monde (je passe pas avec le bon compte, mais on va dire que ce n'est pas grave :mdr:), vous êtes adorables :puppy:
Par contre, l'avalanche du smiley tout moche n'était pas nécessaire hein :siffle:
J'essaye de m'y mettre à fond dès demain soir, étant donné que j'ai plus cours à partir de samedi, mais comme on va rien foutre samedi, je peux limite dire que c'est fini demain :arrow:
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MessageSujet: Re: + we all have secrets.   + we all have secrets. Icon_minitime

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+ we all have secrets.

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