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 dirty little secrets •• oprah

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MessageSujet: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeVen 22 Mar - 14:03

Il s'était endormi sur le canapé en attendant Oprah.

Pas qu'il s'inquiétait d'où elle pouvait bien être. C'était une grande fille parfaitement capable de se défendre toute seule, il le savait fort bien, mais par les temps qui couraient, qu'elle rentre aussi tard était à potentiel d'inquiétude. Même pour lui qui faisait comme si ça ne le dérangeait pas, comme si ce n'était rien. Quand la joueuse de Quidditch allait passer le pas de la porte, Demius allait faire comme il faisait toujours : une blague, un sourire, quelque chose pour s'assurer à demi-mot que tout allait bien. Et pourtant, Merlin savait que ces temps-ci, rien n'allait « bien », justement.
Le chanteur se retourna en grommelant, le plaid qui le recouvrait tombant au sol, accompagné de son bouquin. Il n'aimait pas spécialement lire, il était bien plus un homme de terrain que fondamentalement un intellectuel, mais c'était un livre sur l'histoire de la musique rock chez les sorciers. Un cadeau envoyé par sa sœur, pour son anniversaire. Un cadeau envoyé d'il ne savait où, dans le plus grand secret, et qui lui confirmait seulement que Di était encore vivante. Assez pour lui envoyer un cadeau, hein. C'était ça, son véritable cadeau. Peut-être lui enverrait-il une lettre, par le biais de March, par ses contacts les plus avisés, une lettre cryptée qu'elle seule comprendrait – peut-être que du même coup, elle saurait lui dire ce qu'il en était du frère de sa colocataire. Il n'était pas le seul à avoir des contacts, après tout.

Mais Oprah n'était toujours pas là. Il était passé minuit. Une sortie après son entraînement ? Un contre-temps ? Lui-même avait déjà terminé ses pratiques avec son groupe. Où était-elle ? Malgré son sommeil, l'inquiétude revint, parasitant ses rêves, le faisant geindre entre deux mouvements lents. Elle ne devait pas être loin. Ou l'était-elle ?

Un sursaut en entendant la porte s'ouvrir, sa baguette aussitôt dans sa main et pointée sur l'intrus, son corps redressé. L'intruse, en fait, parce que c'était Oprah. Son cœur battait fort dans sa tête, dans ses oreilles, dans sa poitrine, et il tint la brune en joue encore une seconde avant d'abaisser sa baguette et de respirer. C'était elle. Juste elle. Il retomba sur le canapé, laissant sa baguette rouler au sol. « C'pas trop tôt ! Je me languissais de ta présence. » Il releva la tête du coussin pour regarder Oprah d'un œil désormais éveillé, même si son visage portait encore les marques du coussin, lui accordant un sourire pour la saluer. Son sourire qui fondit en voyant son expression fermée, voire mécontente. Sa main passa dans ses mèches sombres, les ébouriffant sur son crâne. « Y'a quelque chose qui va pas, beauté? » Malgré sa voix pâteuse et enrouée, la note d'inquiétude qui s'y entendait était sincère.


Dernière édition par Demetrius Shoemaker le Sam 23 Mar - 5:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeSam 23 Mar - 0:02




A peine Oprah eue passé le pas de la porte qu’elle fit la silhouette d’un homme armé de sa baguette pointée dans sa direction. Il y eut un gros blanc pendant lequel le cœur d’Oprah se serra, croyant reconnaître la silhouette de Daley qui l’aurait suivit jusqu’ici pour la harceler et en la lâcherait plus d’une semelle. Puis le voix de Demius émana de la pénombre elle sentit sa pression se relâcher. « C'pas trop tôt ! Je me languissais de ta présence. » Oprah arqua d’un sourcil. C’était bien la première fois qu’elle entendait une parole gentille de sa part. Non ce n’était pas la première fois, elle exagérait quand même. « Parce que monsieur m’attend désormais ? Fais moi rire Shoemaker ! Tu n’aurais pas plutôt fini la soirée avec tes amis dans un pub et finit par t’écouler encore saoul dans le sofa ? » Engagea Oprah, débarrassée de son sac, en passant sa main sur la joue gondolée de Demius pour lui signaler qu’elle portait la marque du coussin. Tendre et méchante. Ils avaient tellement l’habitude de se lancer des pics qu’ils manquaient tous les moments sincères. Beaucoup de gens se demanderaient pourquoi est-ce qu’ils continuent à vivre ensemble qu’ils ne peuvent pas se supporter, mais c’est justement leur manière de se supporter. Oprah apprécie Demius à distance. Dès qu’ils sont éloignés il lui manque terriblement, elle a hâte de retrouver leur appartement mais une fois devant lui, la moindre de ses manières, tics, parole est exécrable à ses yeux. Elle n’a jamais compris, lui non plus, personne n’y comprendra probablement jamais rien et pourtant ils tiennent énormément l’un à l’autre. Lorsqu’il s’approcha d’elle, elle pu sentir sa voix pâteuse comme celle d’un homme le matin après une bonne nuit de sommeil. « Oh Demius s’il te plait, ton haleine ! » Souffla Oprah en l’esquivant alors qu’il lui offrait son plus beau sourire de charmeur. Certes, tous les jours étaient électriques entre eux, mais ce jour-ci, ou plutôt cette nuit-ci, Oprah était parfaitement tendue et comme elle ne réagissait pas l’ébouriffage qu’il avait accordé à sa tignasse, cela n’avait pas pu échapper à Demius. Oprah détestait qu’il fasse ça et c’est bien pour cela que Demius adorait le faire. A chaque fois elle montait sur ses grands chevaux et l’injuriait de tous les noms d’oiseaux qu’elle pouvait connaître. Mais pas aujourd’hui, aujourd’hui elle n’avait pas envie de jouer, sa mine était fermée. « Y'a quelque chose qui va pas, beauté ? » Depuis le temps, ils se connaissaient quand même. Elle était fatiguée mais étrangement elle avait envie de se disputer. Histoire de se défouler en somme, et peut-être aussi d’être aliénée le temps de quelques minutes par les folies d’une envolée de hurlements, afin d’échapper et d’oublier à la terrible pesanteur qui pesait littéralement sur elle. Le premier prétexte qu’elle trouva, et qui n’était pas des moindres, était la question du loyer. Oh n’allez pas croire que Demius était un vil et fourbe sorcier qui ne payait pas sa part et laissait tout à la jeune femme dans un élan de galanterie. C’était même tout le contraire. Il payait sa part, et même trop bien. Constamment en train de ramener d’autres objets dignes de collections pour accumuler l’appartement, des ustensiles parfois utiles, parfois pour faire jolis, et tous les vêtements qu’ils s’achetaient. Le tout réuni semblait valoir une belle petite fortune, pourtant le groupe de Demius, se faisait connaître, ne roulait pas encore sur l’or. On pouvait même dire que leur ascension avait été quelque-peu stoppée nette par les évènements récents. Du côté d’Oprah par contre, le Quidditch allait encore bon train. Les gens ont besoin de voir du spectacle, et sportif de préférence. Purifier leurs pulsions par la vision de la violence sublimée en art, c’était ça, la catharsis. Certes, il y avait moins de spectateurs, mais Oprah ne les voyait pas, elle, ne se concentrait que sur son jeu. Finalement, la dispute était légitime, même si elle tentait de masquer quelque-chose qui n’allait pas et qui ne concernait qu’Oprah. Cela faisait un petit moment déjà qu’elle se demandait d’où il pouvait bien sortir tout cet argent. Sur la question elle avait sa petite idée mais préférait ne pas établir de conclusion trop rapide et entendre tout d’abord ce que Demius avait à lui dire. D’ailleurs c’est en ces mots qu’elle lui parla. « Et toi ? Tu n’aurais pas quelque-chose à me dire par hasard … » Devant sa mine interloquée, Oprah poussa un long soupir d’exaspération. « Je te parle du loyer Demius, et de tout ça ! » Reprit-elle en agitant ses bras. Dès lors, elle commença à parcourir chaque recoin de l’appartement pour y désigner des meubles ou se saisir d’objets, faisait à chaque fois onduler les pans des larges manches et volants de sa cape. « Ca vient d’où tout ça bordel Demius ? Vous avez fait des concerts récemment ? » D’ordinaire, elle était toujours prévenu de leurs représentations publiques, pour la simple et bonne raison qu’en y assistant elle leur faisait de la publicité. Heureusement pour elle, elle appréciait leur musique, ainsi ce n’était pas un engagement qu’elle remplissait avec regret. Oprah avait tout de même une certaine notoriété, bien que pour le moment trop ramenée à la gloire passée de son père pour qu’elle lui soit propre. Ainsi, Demius et sa bande n’avaient aucune raison de ne pas la mettre au courant de leurs prochains concerts. Son regard était dur. Après ce qu’elle venait de vivre, elle avait besoin d’inverser les rôles, d’être l’agresseur, non plus l’agressée. « Et n’essaie pas de me mentir ! Je sais très bien que ça ne peut pas venir de ton groupe et je préfère te dire que j’aimerais autant que cela vienne de tes parents … » Elle savait qu’il avait beaucoup trop d’orgueil pour demander cela mais c’était là la seule alternative qu’elle ai trouvé à l’autre perspective qu’elle avait trouvé et qui ne la réjouissait que trop peu.

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MessageSujet: Re: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeSam 23 Mar - 6:21

Son haleine de sieste, ho ? Ça la dérangeait ? Il fit exprès de lui souffler au visage, pour l'embêter un peu plus, articulant dans ce même souffle, sur un ton de blague et de charme en même temps : « Tu veux même pas m'embrasser pour me réveiller un peu plus ? » Une grimace, ses doigts qui viennent encore plus ébouriffer les boucles brunes. Elle détestait ça. Généralement, elle hurlait, le frappait, cherchait à le mordre, mais là rien. C'était bien pour ça qu'il lui avait demandé comment elle allait. Parce qu'il la connaissait, sa petite Harpie, sa sauvage vipère avec laquelle il avait autant fait la haine que l'amour. Et l'amitié, aussi, apparemment. Plus souvent qu'autrement.
Et alors que d'habitude, il pouvait presque lire dans son esprit (presque), cette fois, il ne comprit rien du tout.
Rien du tout à ses mots. Lui dire quelque chose ? Non. C'est seulement ses explications qui emmenèrent une lumière de compréhension dans l'esprit de brume de Shoemaker. Qui se mortifia du même coup. Non. Elle ne pouvait pas avoir trouvé. Elle ne faisait que supposer, que... que faire des hypothèses. Elle ne connaissait pas March. Il avait toujours tout fait pour éloigner March de la Poursuiveuse – seulement, tout cet argent ne pouvait passer inaperçu bien longtemps. Ses yeux pâles la regardèrent virevolter entre les meubles, les objets, déblatérer furieusement son monologue. Un monologue auquel aucune réponse n'allait. Pas de concert récemment, non, à peine quelque chose pour payer leur tournée au bar. Elle le savait. Pas son père non plus. Jamais. Pas sa famille. Jamais. Son expression se fit d'ailleurs écœurée à la simple idée de demander la moindre petite Noise à son paternel et sa réponse totalement fausse à tout ce qu'elle venait de dire était pleine de ce dégoût : « J'économise. »

LA BLA-GUE.

Elle savait qu'il n'économisait pas. L'argent lui brûlait les doigts, il achetait de tout et de rien, des vêtements qu'il portait une fois pour ensuite les laisser traîner dans le salon, sur le plancher de sa chambre, sur le plancher de la chambre d'Oprah, des babioles qu'ils cassaient de quelques sorts lorsqu'ils étaient fâchés, beaucoup trop d'alcool, de cigarettes, de tout et de n'importe quoi. Si lui économisait, Merlin était vivant et dansait le swing avec le Lord Noir. Cette fois, il était tout à fait réveillé et il ne voyait pas du tout quoi opposer à ce que la brune lui disait. Rien sauf encore plus de mensonges, encore plus de cachotteries, de roueries. Il déglutit et haussa les épaules, marmonnant d'un air peu engageant : « C'est pas de tes affaires. » Demetrius s'était levé du canapé pour se placer face à elle, leurs yeux clairs se confrontant. Ils allaient se battre s'il le fallait. Hurler. Frapper. Grincer. Raides, tendus, deux guerriers. Ça faisait longtemps. Trop près d'elle, il pouvait distinguer chaque couleur de ses iris bleus. Elle était belle. Il siffla entre ses dents, vipère comme elle, prêt à mordre de ses dents blanches et acérées : « De toute façon, je le paie mon loyer, alors d'où vient l'argent, c'est pas important. Peut-être que je suis un sorcier de joie – tu m'connais, j'ai de quoi faire. » Le sourire moqueur, frimeur, provocant. Ils n'étaient plus ensembles, ne couchaient plus ensembles, et puis quoi ? Ça ne l'empêchait pas de tenter le coup. Juste pour rire. Pour l'embêter. Pour qu'elle le frappe, le fasse avouer.


Dernière édition par Demetrius Shoemaker le Sam 23 Mar - 22:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeSam 23 Mar - 21:28




Comme elle courrait à peu près partout dans l’appartement d’une humeur frénétique et d’une l’allure quasi paranoïaque, elle n’eut pas le privilège de voir le visage de son colocataire se décomposer quand il comprit de quoi il retournait. Tout au plus, elle se retourna furibonde quand il lui fit l’affront de lui répondre « J'économise. » Pourtant elle l’avait prévenue, elle n’accepterait aucun mensonge or elle savait bien qu’il n’économisait pas. Mais pourquoi n’arrivait-elle pas à avoir une once d’autorité par Merlin. Elle n’avait jamais réussi à intimider personne, et en général on ne la prenait jamais autant au sérieux. Elle aurait aimé avoir la force et le caractère de Daley a ce moment là. Être capable de lui faire cracher le morceau sans détours. La poursuiveuse poussa un grognement sourd. Demius, économiser ? Non mais allo quoi ! Demius faisait partie de cette catégorique de personne à l’impatience extrême, de ceux qui ne parient jamais sur la durée et on besoin que le moindre petit effort, le moindre petit investissement soit récompensé dans la seconde qui suit. En plus de cela, elle avait remarqué qu’il avait une tendance aux parures, à l’argent ostentatoire, comme s’il avait un besoin de reconnaissance. Pour elle, tout cela était superflu. Demius était un garçon merveilleux, intelligent, sympathique, drôle, aventureux, courtois et talentueux. C’est ce qu’elle pensait de lui, même si elle ne lui dirait probablement jamais. Pourtant parfois, elle avait juste envie de l’étrangler, comme ce soir par exemple. « C'est pas de tes affaires. » Elle ne supportait plus ses enfantillages, son comportement la mettait vraiment hors d'elle-même. Parfois elle avait juste envie de lui aplatir la cervelle, de lui faire mal, jusqu'à ce qu'il en crêve. « Non c’est vrai, tu as raison, on habite juste ensemble, on se connait juste depuis une éternité, on a juste été en couple mais j’ai pas le droit de savoir. Tu sais quoi, je vais bientôt m’absenter, absence dont je ne peux pas savoir le temps qu'elle prendra mais ce ne sera pas la peine de m’en parler, ce ne sont pas tes affaires. » Persiffla-t-elle, les joues rouge de colère à présent. Elle était déçue, terriblement déçue par son comportement. Décidément, il n'avait pas confiance en elle. Dommage, elle avait confiance en lui elle, enfin pensait qu'ils pouvaient tout se dire, elle pensait qu'elle pourrait lui parler de Daley. A qui d'autre sinon ? A son père ? Impossible, il était trop engagé dans la cause pro-moldus. A sa mère ? Elle était elle-même moldue. La seule personne qu'il lui restait après, c'était Morgana, mais elle, était carrément avec l'Ordre. Non, décidément, elle n'avait que Demius, de parti neutre dans ce conflit. Mais s'il ne l'estimait pas encore assez, malgré tout le temps passé et toutes les choses vécues ensembles, pour lui cacher une partie importante de sa vie, alors il ne voyait plus du tout en quoi et pourquoi elle pourrait se confier à lui. « De toute façon, je le paie mon loyer, alors d'où vient l'argent, c'est pas important. Peut-être que je suis un sorcier de joie – tu m'connais, j'ai de quoi faire. » Demius s'était relevé du canapé à présent, planté devant elle, il la défiait. Ils savaient tous deux fermement qu'il y avait toujours cette tension, cette attirance dans leur relation et qu'elle ne s'éteindrait probablement jamais. Demius aimait tout particulièrement en jouer. De manière générale, c'était un garçon qui aimait jouer avec le feu. La brunette eu un élan de violence et son genoux vient heurter violemment les parties intimes de son colocataire. « Tu comprends quand on te dis de ne pas mentir ? T'es vraiment qu'un pauvre type ! Je ne sais pas si tu comprends ce qui se passe dans le monde magique actuellement, moi je n'y comprends pas grand chose mais je sais une chose, une chose primordiale, c’est que nous entrons dans une période où mieux vaut être transparent alors si t’as quelque-chose à cacher crache le morceau une fois pour toute qu’on en finisse. Par Merlin depuis le temps qu’on se connaît, tu devrais savoir que je ne vais pas te juger. Et de toutes manières, on sait très bien tous les deux que tu te fiches complètement de ce que je peux penser alors … » Oprah réfléchit quelques instants aux raisons qu'il aurait de lui mentir, en vain. « Non je ne vois vraiment pas ce que tu aurais à y perdre en me le disant, franchement. » Demius soufflait sur un incendie et elle était fatiguée. Fatiguée de se battre contre Demius, fatiguée de se battre contre Daley, fatiguée de se battre contre elle-même ... fatiguée de se battre contre tout le monde.

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MessageSujet: Re: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeSam 23 Mar - 22:28

« Tu t'en vas ? » Une question restée sans réponse, prononcée sur un ton courroucé. Elle partait et elle refusait de lui dire où ? Non, ça, ce n'était pas fair-play. Shoemaker, lui, lui cachait des choses en bonne foi et elle non. C'était sûr. Sa moue passa de dure à boudeuse, comme un enfant. Il voulait savoir. Il saurait, de toute façon, non ? Quelques contacts et...

… et le coup en traître.

Le coup de genou, aucunement retenu, le fit se plier en deux de douleur et tomber sr ses genoux, retenant un long gémissement de douleur. Tout ce qu'elle disait, alors qu'il était à genou devant elle, une position autrement plus inspirante dans un autre moment, le frappait pourtant tout aussi fort. Demetrius grimaça et réussit à reprendre son souffle, passant de la position à genou à celle assise. Son pied vint faucher ses jambes, la faisant chuter au sol, le rejoignant sur le tapis. Moelleux, le tapis, il avait tenu à ce que leur appartement soit décoré... d'accord, n'importe comment, mais confortablement. Quitte à payer le prix fort. La douleur vrillait encore son bas-ventre, c'était vil d'avoir fait ça, mais il étira un bras pour ramener la brune à lui, se soulevant au-dessus d'elle pour la regarder. Ses boucles brunes étaient étalées autour de son visage et son visage pâle n'était que rage, que hargne. Il l'aimait. En amie, en folie, mais il l'aimait. Et il voulait savoir. « Seulement si tu me dis où tu vas. Tu as ma parole. Je vais te dire la vérité si tu me dis où tu vas. » Ça valait ce qu'elle voulait bien. Mais Demetrius était sérieux – et il fallait profiter de ce rare instant.

C'est pas qu'il n'avait pas confiance en elle. Pas du tout. S'il y avait bien une personne, outre sa sœur en cavale, en laquelle il avait confiance, c'était bien Oprah. Ils étaient pareils, non? Ils se comprenaient, pouvaient lire en l'autre, ils deux et un tout à la fois, quand ils voulaient. C'était pour ça qu'il ne voulait pas la mêler à ses combines. Au fait qu'il avait suivi le chemin familial par facilité, le temps de se débrouiller et d'avoir enfin de quoi vivre uniquement de son groupe. Au fait qu'il en avait honte, à quelque part, et qu'il ne voulait pas associer son nom à celui du crime. Des magouilles.

L'homme repoussa une mèche brune du front de la joueuse de Quidditch, avec une douceur qu'il n'exprimait que rarement. Et très peu avec elle. Ils explosaient, ensembles, ils brûlaient, et parfois, ils s'adoucissaient. Le temps d'une seconde, d'un battement de cils. Sa voix basse, comme un murmure honteux, venant compléter ce geste : « Je n'en suis pas fier. » Il appuya son dos contre le canapé, restant assis à terre, mais il se dégagea d'au-dessus d'elle pour la laisser bouger. Demius voulait savoir et elle aussi. Il lui dirait. Qu'il avait honte. Mais que comme ça, il pouvait vivre. Savoir où était sa sœur. Peut-être même son frère à elle, si elle demandait. Rose. Sa Rose pleine d'épines qu'il avait laissé filé dans le feu et qu'il devait retrouver. Que c'était nécessaire. Mais qu'il en avait honte. Que c'était dangereux. Et qu'il était idiot.


Dernière édition par Demetrius Shoemaker le Dim 24 Mar - 2:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeDim 24 Mar - 0:15




Oprah fit de ses prunelles durçit le corps de son colocataire se plier en deux dans un gémissement de douleur. Elle lui avait fait mal. C’était bien fait. Elle n’éprouvait aucune pitié, aucun remords. Stoïque comme une matriarche, dans toute la grandeur de sa cape rouge. Peut-être que les choses allaient bouger maintenant. L’instant d’après, son propre corps tombait lourdement sur le plancher de l’appartement. Heureusement pour elle, Demius avait la bonne idée de dépenser de son argent, qui semblait sorti de nulle part, dans un tapis. Mais le choc avait beau avoir été amortis par l’épaisseur moelleuse du tapis, Oprah était tombé de toute sa grandeur, sans compter qu’elle est constamment perchée sur des talons. En remuant, Demius avait glissé un de ses pieds derrière ses jambes pour la faire trébucher. Elle n’avait pas vu le coup venir et s’était écroulée en arrière. Cette fois-ci, c’est Oprah qui poussa un gémissement rauque, elle s’était faite mal au dos en tombant. Ils auraient pu faire un concert à eux deux. Elle avait l’impression d’avoir perdu la partie, et cela ne faisait qu’amplifier sa hargne. Rageuse, elle bouillonnait de l’intérieur. « Alors comme ça on est plus conciliant ? Ca m’aurait étonné tiens ! » Déclara-t-elle alors que Demius lui proposait le marché. Finalement elle avait gagné. En évoquant le fait qu’elle parte, elle savait qu’elle piquerait la curiosité de son ami, c’était là sa seule arme de pression pour le pousser à avouer puisqu’elle n’avait pas suffisamment de pouvoir pour l’intimider et lui faire cracher le morceau sans rien en retour. Là elle était obligée de négocier. Mais en même temps, c’était un négoce qui ne lui allait pas si mal que cela, elle voulait lui parler de qui lui était arrivé. Elle avait bluffé, elle lui aurait tout raconté de toute manière, elle ne pouvait pas s’en empêcher. Elle avait déjà bien du mal à garder les choses pour elle avec les personnes qu’elle connaissait depuis presque toujours, c’est-à-dire sa famille, Morgana, Demius et … même Daley, enfin quoique maintenant … Mais il lui faudrait encore du temps avant de perdre définitivement l’habitude de céder à la tentation de tout lui dire comme s’il était encore le vieil ami qu’elle avait connu. Dorénavant il était mangemort et tout ce qu’elle pouvait lui dire ne tombait pas dans l’oreille d’un sourd, mais ça elle ne l’avait pas encore réalisé, avant l’épisode de son frère. Assourdie par sa voix intérieure qui la rassurait, lui disant que c’était toujours le bon vieux O Donnell qu’elle avait connu et qu’elle pouvait céder à sa tentation de se livrer. Elle avait toujours été bavarde. Oprah détestait être dans cette position inférieure, dominée par le corps de Demius, aussi, les traits de son visage se tendirent brusquement quand il vint se positionner au dessus d’elle. Au bout de quelques instants à se jauger sans rien dire. Oprah ne pouvait rien faire, elle savait que se débattre serait une cause perdue, Demius était plus fort qu’elle, alors elle ne pouvait qu’attendre qu’il daigne parler ou bouger. Tout compte fait, elle n’eut pas à attendre bien longtemps car il lui dégageait déjà le visage d’une boucle brune redondante. Un geste délicat et tendre comme elle en avait rarement reçu de sa part et paradoxalement, les rares qu’elle avait de lui, elle les comptabilisait dans leur période d’amitié. Paradoxalement, jamais ils n’avaient eu de gestes tendres l’un envers l’autre durant tout le temps où ils restèrent en couple. « Je n'en suis pas fier. » Enfin, il détacha son emprise en venant caler son dos contre le canapé, accompagné d’un long soupir. Le moment des révélations était venu pour tout le monde. Oprah redressa son torse, étira son dos et vint s’assoir à ses côtés. Elle préférait ne pas avoir à le regarder dans les yeux. Ce serait trop dur sinon. Elle laisser glisser son regard dans le vide, plus rassurant que le jugement d’un autre être humain sur soi, surtout quand cet être est vous est cher. « Si ça peut te rassurer, ça ne peut pas être pire que moi tu sais … » Qu’est-ce qui pouvait être pire que de trahir son propre frère ? Probablement rien.

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MessageSujet: Re: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeDim 24 Mar - 5:45

Pas pire qu'elle.
Qu'est-ce qu'elle avait fait ?

Demius tourna la tête pour l'évaluer longuement, tentant à peu près de lire dans son esprit. Un échec monumental, notons-le, qui n'aurait fait que lui emmener un mal de tête s'il s'était obstiné dans cette voie. Heureusement, il cessa et recommença à fixer le vide devant lui. Comme elle. Par où commencer ? Comment commencer ? Comment lui dire ? Il soupira longuement et appuya sa tête contre le canapé, fixant cette fois le plafond. Le plafond éclaboussé d'une étrange substance bleu électrique. Tiens. Sans doute les restes d'une quelconque fête organisée ici pour une quelconque occasion. Il y repenserait plus tard. Finalement, après quelques autres secondes de silence, il parla : « Il s'appelle... March. » Le nom a chuinté en passant ses lèvres. March.

C'était pas mal, ça, comme début. Le Serpentard passa sa langue sur ses lèvres pour les humecter. Il avait la bouche sèche. Il avait commencé, il en pouvait plus reculer. Chose qu'il fit donc sans reprendre son souffle, composant de courtes phrases – parce que les longues étaient trop difficiles, trop vraies même : « Tu ne le connais pas. Il a un masque. Il change sa voix. Il est là sans l'être. Il vend tout ce que tu veux, pour un prix qu'il désire – de la drogue, des maléfices, des artefacts douteux... des gens, aussi. Il sait tout. Il peut tout faire. » Pas besoin d'ajouter quelque chose, non ? Elle doit l'avoir deviné, en voyant ses yeux fuyants, ses yeux durs et tristes. Tristes d'avoir suivi la voie facile, celle déjà dessinée, celle que tout le monde voulait qu'il emprunte, celle qu'on lui attribuait naturellement sans même réfléchir. Oh, comme ils étaient surpris, ceux qui apprenaient que Demetrius Shoemaker avait un travail honnête ! Pas nécessairement impressionnant, mais honnête. Comme ils étaient surpris, en sachant qu'il n'était pas Mangemort ! Pas recherché ! Que sa tête n'était pas mise à prix ! Comme ils aimaient supposer que peut-être, enfin, un Shoemaker serait fiable ! Oh ! Et comme il se décevait lui-même d'être un triple idiot, un dépensier avide d'argent ! Quitter le monde de la contrebande allait être difficile. Comment allait-il se satisfaire d'un maigre salaire, alors qu'il était si simple, si enfantin, d'aller chercher des sommes faramineuses en faisant presque rien, en réalité ? Un petit rire sans joie de sa part, un grincement final : « Tu veux me dire ce que je faisais à Serpentard, par les couilles de Merlin ? Je fais tout pour ne pas traîner dans les saloperies de mon père et... » … et je fais n'importe quoi. Et je suis une triple buse qui fait de la contrebande. Et mine de rien, ça pourrait te mettre en danger.

Il passa son bras autour de ses épaules. Par habitude. Pour être proche d'elle, de sa chaleur, de son parfum. Elle allait partir. Où ? Pourquoi ? Demius mourrait d'envie de le savoir. Et voulait surtout savoir s'il pouvait empêcher ça, d'une manière ou d'une autre. Ou si March pouvait empêcher ça. D'une manière ou d'une autre. Il blottit son visage dans la cascade de ses boucles, ferma les yeux. Il pourrait bien s'enfermer dans son parfum, ce soir, s'enfermer dans sa présence. Juste pour une fois, une minuscule fois. Et oublier qu'il avait honte, qu'il était idiot, que le monde allait mal et qu'il y avait contribué. Il avait vendu le camp de Rose. C'était presque vendre sa sœur. Et ça... ça, il s'en voudrait toujours si ça arrivait.
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MessageSujet: Re: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeMer 27 Mar - 21:02




Oprah avait bien sentis le regard de Demius peser sur elle, mais elle n’avait pas daigné tourner la tête pour autant. Elle préférait fixer l’espace devant elle. C’était un espace stable, immobile, composé uniquement de mobilier sans âme ni capacité motrice. Le fait de fixer cette immobilité la rassurait, elle avait toujours eu un désir ardant de stabilité, une stabilité qu’on ne trouve pas dans les êtres humains. Si elle avait eu Demius devant les yeux, elle savait qu’elle n’aurait jamais été capable de parler. Non, elle préférait plutôt se dévoiler à des objets. Eux n’avaient pas d’émotions, ils ne réagiraient pas, et surtout, ils ne la jugeraient pas. Mine de rien, malgré toute la volonté du monde, on ne peut s’empêcher de juger. C’est ce qui fait notre humanité. Et puis juger c’est fertile, on en apprend plus sur soi par nos réactions par rapport aux comportements des autres qu’en tentant de procéder à une introspection, cette espèce de pornographie spirituelle. Le moindre regard porté sur … est autant de jugement. Finalement elle entendit Demius pousser un long soupir et se sentir soulagée, cela signifiait qu’il allait parler le premier. « Il s'appelle... March. » Entendit-elle finalement passer à travers sa bouche. « Tu ne le connais pas. Il a un masque. Il change sa voix. Il est là sans l'être. Il vend tout ce que tu veux, pour un prix qu'il désire – de la drogue, des maléfices, des artefacts douteux... des gens, aussi. Il sait tout. Il peut tout faire. » Elle ne le connaissait pas, c’était donc quelqu’un qu’elle n’avait jamais vu. Oprah ne comprit pas dès l’instant que ce dit « March » n’était autre qu’un, littéralement, autre Demius. Il porte un masque : un mangemort ? Qui donc porterait un masque ? De la manière dont Demius l’avait formulé, il semblait qu’il portait quotidiennement un masque, mais alors, pour quoi faire ? D’ordinaire, on porte un masque pour une occasion, une fête, un déguisement … Mais cela ne convenait pas ici. Un masque, le fondement du masque c’est de masquer. C’était pour cacher son identité. Soit, mais quand on veut cacher son identité c’est que l’on a des choses à se reprocher, que l’on a conscience que l’on fait des manœuvres pas très correctes et que l’on n’assume pas, parce qu’on a peur des conséquences, alors on se cache derrière un masque et on opère dans l’ombre. C’était donc ça. Ce March, ou plutôt Demius, avait des activités douteuses. Il change sa voix. En plus du masque ! C’est vraiment qu’il a peur d’être reconnu alors. C’est donc qu’il a des chances d’être reconnu. Opère-t-il aussi souvent que cela ? A-t-il un champ d’action aussi large ? Il est là sans l’être. Effectivement, deux personnes en une, March est là, tapis dans l’ombre de Demius, il est toujours présent mais n’a pas forcément le premier rôle à chaque fois. Et à en croire ce qu’il lui disait March n’avait jamais eu le premier rôle en face d’Oprah, puisque textuellement, elle ne le connaissait pas. Il vent de tout, drogue, maléfices, artefacts … Waouh waouh waouh ça faisait un petit peu trop en même temps pour le petit esprit de la sorcière. Alors comme cela, Demius trempait dans les magouilles … de ses pairs. Forcément elle était déçue, forcément, elle lui en voulait d’être tombé dans cette fatalité là, surtout après tous les efforts qu’il avait entrepris pour ne pas en faire partie. Le coup de grâce ce fut les gens. Vendre des gens ? Oprah se demandait comment cela pouvait bien être possible. Il sait tout. Une nouvelle couche. Commerce souterrain et renseignements alors ? Il peut tout faire. Tout, vraiment ? Les capacités de ce March semblaient démesurées, tant et si bien que Demius lui-même ne savait pas comment en donner une définition exacte. Il avait un champ d’action beaucoup trop large. Ce qui n’empêcha pas Oprah de comprendre que toutes ces affaires allaient de confidentielles à louches, très louches. « Alors tout cet argent tu le ramènes de là ? Tu voles et tu revends ? Du recel ? Et toutes ces choses qui sont dans l’appartement, tu les a volé ou tu les as acheté avec l’argent de tes magouilles ? » Tout d’un coup, tous les fabuleux objets qui décoraient leur appartement revêtaient une lueur glauque aux yeux de la jeune femme. Elle avait même un regard de dégoût, comme si elle n’était plus chez elle. « Tu veux me dire ce que je faisais à Serpentard, par les couilles de Merlin ? Je fais tout pour ne pas traîner dans les saloperies de mon père et... » Elle sentit son bras glisser pour se coincer autour de ses épaules et le poids de sa tête de déposer contre son épaule et faire son lit dans sa chevelure. Oprah sentit à sa voix qu’il n’était pas vraiment fier de ce qu’il venait de lui avouer, d’ailleurs, il le lui avait dit plus tôt. Cependant, elle ne comptait pas laisser passer de telles magouilles, alors elle choisit un ton clément, calme et posé et avec douceur vient caresser le visage de son colocataire, sans pour autant cesser de fixer devant elle. « Oh Demius … premièrement je te ferais remarquer que j’étais aussi à serpentard, les serpentards ne deviennent pas tous des voyous, j’en suis la preuve. » Dit-elle avec un petit rire, comme s’il elle tentait de détendre l’atmosphère. « Ensuite, tu t’es retrouvé là bas parce que tu es un garçon intelligent, bourré de ressource, qui arrive avec feu de tout bois et qui a de l’ambition. » Cette fois, elle tourna son visage vers lui en lui faisant relever la tête, elle voulait l’avoir yeux dans les yeux pour lui dire ce qu’elle voulait lui dire, histoire que ça s’imprime bien dans sa tête. « Ce n’est pas parce que tu as été envoyé dans la même maison que ton père avant toi que tu es génétiquement déterminé à devenir comme lui. Il n’y a pas de malédiction Shoemaker tu m’entends ? » Une bonne chose de faite. Maintenant, il fallait passer aux choses plus sérieuses et bien moins réjouissantes, les éclaircissements. « En plus, tu avais été chapeauflou, et que tu avais failli atterrir chez gryffondor, ce n’est pas vrai ? » Oprah étendit ses bras et serra plus fort Demius contre elle, comme pour réconforter un enfant qui vient de tomber. « Mais ne croit pas que tu t’en tireras à me faire les yeux doux Demetrius. Des gens ! Tu vends des êtres humains ? C’est quoi ce trafic Demetrius ? » Demetrius, et par deux fois. Elle ne l’appelait jamais comme cela, pour la simple et bonne raison qu’il détestait ce prénom. Mais là les choses étaient autrement plus sérieuses, alors pour bien comprendre qu’elle ne rigolait pas, elle rompait toute familiarité avec le jeune homme et l’appelait pas son prénom d’état. « Le masque … » Curiosité. Demius ne comprenait pas, alors elle leva les yeux au ciel et souffla en tendant sa main. « Le masque, je veux le voir triple buse. » Elle reprit son expression mais son ton n’était pas insultant. « Alors ton groupe de musique c’est du pipo ? Une simple couverture ? Comment t'en es arrivé là Demius ... ? » Elle ne voulait pas sembler inquisitrice, elle voulait juste savoir, elle l'aimait, elle avoir peur pour lui, et elle avait l'orgueilleuse idée qu'elle pourrait l'aider, alors qu'elle ne pouvait même pas se sauver elle-même. N’avait-il jamais été celui qu’il lui donnait à voir ? Elle ne savait plus du tout à qui elle avait à faire et se sentait complètement perdu, elle craignait de ne jamais avoir connu le vrai Demius en réalité. Ils s’occuperaient de son cas plus tard, elle préférait régler cette histoire avec Demius avant de s’attaquer à la sienne. Et d’ailleurs, elle n’avait pas encore trouvé le moyen de lui faire deviner. Bien sûr, elle ne pas lui en parler, ça Daley le lui avait bien fait comprendre. Tout ce qu’elle pouvait et espérait arriver à faire, c’était qu’il en vienne à comprendre de lui-même. Mais ça, ça ce serait très certainement un travail long et laborieux qui ne se ferait probablement pas dans la nuit.

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MessageSujet: Re: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeJeu 28 Mar - 20:18

L'étreinte d'Oprah le rassurait. Bête comme il se sentait comme un enfant, soudainement, quelqu'un qui avait besoin d'être rassuré. Peut-être parce que Di' était en cavale et qu'il ne lui restait qu'Oprah, que sa harpie préférée. Elle était bien la seule devant laquelle il pouvait montrer ce genre de faiblesses – aussi inimaginable et incompatible que ce soit avec leur relation antérieure. Il hochait la tête doucement à chaque phrase qu'elle disait, tentant de la croire – ce pourquoi il était à Serpentard, ce pourquoi il n'était pas condamné à être pourri jusqu'à la moelle, à moins de le choisir, ce pourquoi tous ceux de sa maison ne finissaient pas en affreux bonhomme. « T'es quand même une sacrée peste », qu'il avait susurré pour la taquiner lorsqu'elle avait souligné qu'elle n'avait pas mal tourné. Pas mal tourné du tout, même – plutôt bien roulée, si on va par là, une langue acérée, mais pas une mauvaise fille. Il s'étira longuement, comme un chat, et roula des yeux. Non, il ne s'en sortirait pas si facilement. Il le savait. Maintenant que le lapin était sorti du chapeau... et c'était bien le cas de le dire. « Une question à la fois. Et arrête de m'appeler comme ça. » Une grimace. Demetrius. Les choses chauffaient pour lui, quand elle se mettait à l'appeler 'Demetrius'. Et ça lui plaisait pas spécialement.

Shoemaker soupira encore, s'écrasa un peu plus contre le bas du canapé. Secoua la tête négativement pour démentir une idée que venait d'émettre la joueuse de Quididtch – il en rit légèrement, même. Juste un éclat, bref, qui semblait si faux. Un peu amer, un peu acerbe, un peu triste. « Mon groupe c'est du vrai. C'est ce que je veux faire de ma vie, la musique, c'est ÇA que j'aime. Seulement, une fois, on a manqué de fric, et je me suis dit que si je faisais quelque chose d'illégal juste une fois, ce serait... ce serait correct, tu vois. » Bien sûr que ce serait correct. Il avait prétexté avoir fait un boulot à côté, pour justifier cette rentrée d'argent inattendue, mais personne ne l'avait crû. Évidemment. Même si personne n'avait rien dit. Demius n'était pas le genre d'homme à travailler, à aimer travailler encore moins, et l'imaginer en train de faire une basse besogne avait quelque chose d'hilarant. Il haussa doucement les épaules et se releva du sol pour marcher dans le salon, poussa du pied un de ses pantalons qu'il avait laissé traîner sur le tapis. Le prit pour le jeter sur un fauteuil sur lequel traînait une pile de vêtements emmêlés appartenant à la fois à lui et à Oprah. Ils étaient terribles, pour le ménage. « Juste le temps qu'on s'en sorte. » Un reniflement de mépris. Ouais. Il y avait crû, lui aussi. Juste une fois, puis deux, puis dix, puis cent, le temps qu'ils s'en sortent, qu'ils soient confortables.

Il sortit ses cigarettes des poches de son pantalon, en alluma une pensivement. Une longue bouffée pour le calmer, lui faire retrouver un peu de tranquillité. Même illusoire. Il s'assit sur l'accoudoir du canapé. « D'habitude, je me contente de la drogue, c'est le plus facile, et y'a toujours des acheteurs. Ça ou des artefacts difficiles à trouver. Rien de trop dangereux. Une seconde de silence, une autre bouffée de sa cigarette. Je veux pas qu'on sache que c'est moi. Pour ça le masque. » Le masque. Comme un Mangemort. Elle voulait le voir. Plus tard, peut-être. Il lui montrerait le masque de lapin, de lièvre, qui cachait son visage et ne laissait voir que ses yeux clairs. Il verrait bien. « Et pour les gens... Un camp de réfugiés, que j'ai vendu, donné, trahi, je sais pas foutre de troll, à des Mangemorts. Pour qu'on me foute la paix. Ma sœur y était pas, ni Alaric, ni une... amie, mais... c'est ça. » Sa voix était devenue plus rauque. Plus basse. Il en avait encore mal.
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MessageSujet: Re: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeVen 29 Mar - 16:30




Demius lui dit qu’elle était quand même une sacré peste quand elle tentait de lui démontrer que tous les serpentards ne tournaient pas mal. Étonné, elle ne répondit pas à sa provocation mais tourna plutôt ses prunelles vers lui, sourcils froncés. Elle n’était pas si méchante que cela. Certes elle avait pas mal fait sa evil queen avec Sansa à Poudlard mais quand même … Ses épaules se relâchèrent quand elle comprit qu’il la taquinait et elle ouvrit la bouche pour l’asséner de la foule de questions qui se bousculaient dans sa tête et dont l’absence totale de hiérarchie se traduisait dans son flot de paroles. Elle avait pris le soin de l’appeler par son prénom en entier, chose qu’il détestait, pour bien lui montrer que les choses étaient sérieuses. Forcément, ça ne loupa pas, il lui fit une petite réflexion assez sèche. Il était vexé. Mais Oprah ne le regrettait pas, il fallait blesser un peu l’animal pour qu’il prenne conscience et se dévoile un peu plus. Il fallait le blesser pour qu’il coopère, comme Daley l’avait fait avec elle. « Mon groupe c'est du vrai. C'est ce que je veux faire de ma vie, la musique, c'est ÇA que j'aime. Seulement, une fois, on a manqué de fric, et je me suis dit que si je faisais quelque chose d'illégal juste une fois, ce serait... ce serait correct, tu vois. » La harpie se sentie soulagée d’apprendre que la véritable raison de vivre de son ami était bel et bien celle qu’elle avait toujours cru, la musique. Elle se surprit à sourire en repensant au jour où ils s’étaient revus. La dernière fois, elle quittait Poudlard et lui entrait en dernière année. Depuis, elle avait été recrutée chez les Harpies de Holyhead et ce jour-ci l’équipe fêtait une victoire par un petit concert. C’est là qu’elle l’avait revu, ils n’avaient pas gardé contact, ils ne s’étaient jamais envoyé de lettres, mais c’était comme s’ils s’étaient encore chamaillé la veille. Ils accrochèrent tout de suite et quand Demius se mit à lui parler de son groupe, elle se souvient encore de ses yeux lumineux, pétillants même. C’était un vrai passionné. Alors évidemment qu’elle se sentait soulagée d’apprendre qu’elle n’avait pas été bernée depuis le début. Elle préférait ce Demius là, celui dont les pupilles brillait quand il parlait de sa musique, celui qui n’était jamais satisfait de ses performances … Il n’y avait véritablement que dans la musique qu’il était capable de se donner à fond et de travailler vraiment. Le seul domaine où il n’était pas impatient et avait conscience qu’il fallait du temps et du travail pour progresser, que le talent n’était pas là le matin même si la veille on avait décidé de vraiment prendre la musique au sérieux. Jusqu’ici tout allait bien, mais quand il commença à lui parler du manque d’argent, Oprah vit une occasion d’objecter. « Et pourquoi tu ne m’en as pas parlé Demius ? On habitait déjà ensemble quand tu as commencé ? » Elle cherchait à savoir si de toute leur vie commune Demius avait toujours eu un alter-ego contrebandier, si tout ce qu’il avait toujours ramené à l’appartement ne venait que de l’argent qu’il gagnait de la contrebande. « Juste le temps qu'on s'en sorte. » Demius se releva et marcha jusqu’à l’autre bout du salon. Oprah resta assise au pied du canapé. Ses yeux suivaient les gestes de son colocataire. « Même une seule fois ce n’est pas correct, qu’est-ce qui t’as fait pensé ça ? Une fois qu’on a mis la main dans l’engrenage on ne contrôle plus rien. » Oprah ne savait pas elle-même d’où est-ce qu’elle sortait cette petite phrase toute faite, on aurait dit qu’elle s’y connaissait bien pour parler ainsi, et pourtant elle n’avait rien touché à ce genre de magouille, ni de près, ni de loin, elle avait certainement du le lire dans un magazine ou un article de journal. Le jeune homme revint vers elle et se reposa sur l’accoudoir défoncé du canapé. Il lui dit encore que parmi tout son champ d’action, ce qui revenait le plus souvent consister au trafic de drogues et d’artefacts rares, Oprah en déduit qu’il s’agissait d’ingrédients peu commun à la préparation de potions très spéciales ou des sortes de talismans. Il lui expliqua encore le port du masque qu’elle devinait déjà mais oublia ou refusa, de le lui montrer le dit masque. « Et pour les gens... Un camp de réfugiés, que j'ai vendu, donné, trahi, je sais pas foutre de troll, à des Mangemorts. Pour qu'on me foute la paix. Ma sœur y était pas, ni Alaric, ni une... amie, mais... c'est ça. » L’échine de Demis s’était courbé à l’annonce de cette funeste nouvelle, comme lorsqu’on se sent minable. Oprah le vit et monta sur le canapé pour se rapprocher de lui. Lui apporter un soutien physique c’était tout ce qu’elle pensait pouvoir faire pour lui pour l’instant. Pour qu’on lui foute la paix ? « Des mangemorts te font chanter ? » Lui aussi ?

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Dernière édition par Oprah S. Kendricks le Sam 30 Mar - 13:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeSam 30 Mar - 6:56

S'il avait déjà versé dans l'illégalité quand ils avaient commencé à vivre ensemble? C'était une sacrée de bonne question, ça, qu'elle lui posait, sa harpie. « Je sais plus, je crois pas. » Ça faisait combien de temps qu'ils vivaient ensemble, de toute manière? Mille ans? Ils étaient un vieux couple, tous les deux. Ils passaient leur temps à se chamailler pour des broutilles, juste pour le plaisir de le faire. Le temps passait vite en sa compagnie, faut croire. Il fit tomber les cendres de sa cigarette dans un cendrier déjà plus que plein, il devrait penser un jour à arrêter (non), réfléchit quelques secondes de plus. « Ça a servi pour le groupe, surtout, au début, c'est après que ça a dérapé. » Et avec quel ton venait-il de dire cela! Un ton froid d'analyse sur ses propres gestes. Il avait été idiot, le Shoemaker, mais il n'en était pas moins lucide. Impulsif, sacrément con, mais lucide, à un certain point. Le musicien tourna la tête pour regarder la brunette, qui l'avait rejoint sur le canapé, et il se pencha pour lui voler effrontément un bref baiser. Puis lui tirer la langue. Juste pour s'amuser. C'était bien tout ce qu'il lui restait, l'amusement. Un hochement de tête. Oui, si on pouvait dire, des Mangemorts le faisaient chanter. C'était ça, en fait.

« Mes cousins. » Il esquissa une nouvelle grimace, juste à penser à eux. « Neven et Lelio, les jumeaux. Ils sont trop contents d'avoir cette foutue marque sur le bras, ça leur monte à la tête et ça leur a grillé ce qu'il leur restait de fonctionnel là-haut. Un doigt pour tapoter sa tête, signe de la folie évidente de ses charmants cousins. Lelio m'a vu avec une fille, et enfin, il s'est mis un tas de trucs en tête à son sujet, comme quoi je la protégeais. Des conneries. Il a commencé à me surveiller et j'étais au pied du mur, si je faisais rien, c'est moi qu'il embarquait. J'ai paniqué. » Et il valait mieux se sauver soi-même, n'est-ce pas? Rose était sympathique, comme tant d'autres personnes dans ce campement de réfugiés, mais il ne pouvait sauver tout le monde. Ses fesses à lui étaient importantes et c'était à elles qu'il avait pensé dans un premier. Dans un deuxième, c'était à celles de Rose – dans un sens presque noble, évidemment, c'était une gamine, il n'y avait aucun autre sens dans lequel il pouvait penser à ses fesses (cet aparté est trop long pour être honnête, mais nous n'en dirons rien à Demius). « Mon cousin a fermé sa gueule, ainsi que ses petits amis. Point final. » Il avait pensé dire qu'il se foutait des nés-moldus – mais c'était faux. Il avait aussi pensé dire qu'il n'y avait personne qui comptait pour lui, dans ce camp, mais il ne savait pas si c'était vrai. Rose ne comptait. C'était juste une gamine qui attirait des problèmes et LUI avait attiré des problèmes.
Il pensait bien trop à elle, dans ce petit monologue qu'il venait de servir à Oprah pour justifier un geste qui, selon lui, ne méritait pas de justification autre que « je les ai vendu et c'est tout beauté ».
Demetrius laissa sa cigarette entre ses lèvres. « Je suis pas le seul à qui ces p'tits marrants font du chantage. » S'il savait ! Il était facile à toucher, évidemment, avec une sœur fugitive et une famille embarquée chez les Mangemorts, facile à repérer et à accuser, mais s'il savait que sa harpie avait des problèmes tout aussi joyeux... nul doute que son impulsivité le ferait entrer chez les Mangemorts juste pour anéantir le rigolo qui la faisait chanter.
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MessageSujet: Re: dirty little secrets •• oprah   dirty little secrets •• oprah Icon_minitimeSam 30 Mar - 13:52




Demius n’était même pas capable de répondre à sa question. S’il n’était plus capable de se rappeler quand il avait commencé, c’est que cela durait depuis un sacré bout de temps. Ses lèvres vinrent toucher les siennes si furtivement qu’elle n’eut pas le temps de réagir. Ils leur étaient déjà arrivé de temps à autre de s’embrasser, en général cela tombait en plein dans une dispute, rarement dans un moment calme comme celui-ci. « T’es con. » Lui dit-elle sans penser ce qu’elle disait. Néanmoins il avait toujours le chic pour détourner l’attention et fuir les problèmes ou en l’occurrence ici les occupations. Lui, tirait la langue. D’ordinaire, quand les choses sont graves, trop grave, on a besoin d’évasion et c’est là que le comique apparait comme salvateur. « Est-ce qu’il y a quelque-chose que je peux faire pour t’aider à arrêter ? » Demanda-t-elle sincère dans sa volonté de l’aider avant qu’il ne lui parle des mangemorts qui le faisaient chanter, ou l’avaient fait chanter. Au fond, la contrebande était devenu sa drogue, si Demius était alcoolique ou drogué, elle l’aiderait alors là c’était pareil, elle n’avait pas le droit de le laisser tomber.
Ses cousins, elle ne les avait jamais rencontrés. Elle savait que ses ancêtres avaient trempés et que ses proches trempaient encore dans des affaires louches mais elle ne s’était jamais douté qu’ils aient pu rejoindre les rangs des mangemorts, en même temps elle ne s’intéressait pas assez à eux pour réfléchir sur leur position dans le conflit actuel. Demius ne les aimait pas, d’ailleurs on pouvait bien se demander si méritait sa considération dans sa famille de dingues. Se faire chanter entre membres de la même famille c’était vraiment salaud. Décidemment Demius était vraiment tombé dans une drôle de famille. « « C’est qui cette fille ? » Se pu s’empêcher de demander Oprah. Jalousie ? Evidement même si elle clamerait le contraire. Demius et elle n’étaient pas faits pour être en couple mais ça ne l’empêchait pas d’avoir peur qu’il quitte un jour leur appartement pour emménager avec une bonne amie. Elle avait besoin de sa présence même s’ils s’en foutaient plein la gueule à longueur de temps. Son frère n’avait jamais véritablement apprécié leur relation, trop complexe, trop ambigüe pour être saine. Elle se demandait parfois si Demius et Alaric s’étaient un jour appréciés. Pourtant ils avaient un énorme point en commun, ils étaient toujours très, trop, exigeants envers les petits-amis qu’Oprah se trouvait. Ce que la harpie le leur rendait bien en dénigrant à son toutes les conquêtes de ces messieurs. Une jeune fille, dans un camp ? Qu’est-ce que Demius faisait là-bas ? Chercher sa sœur ? C’était beaucoup trop dangereux. En même temps, qu’est-ce qui n’était pas dangereux pour Oprah ? Elle comprit finalement qu’il avait vendu son camp. Pour prouver à son cousin qu’il n’était pas un dissident, pour qu’il ne puisse rien attenter contre lui. Et c’était tout. Point final comme il le disait lui-même. Alors ils avaient finit de le faire chanter ? Finalement il ne s’en était pas trop mal sorti, il n’était plus en danger à présent, alors qu’elle, elle le serait toujours, Daley aurait toujours un moyen de la faire chanter. Elle était neutre, elle n’aidait personne, enfin pour le moment, mais il pouvait lui pourrir la vie, la torturer, détruire la vie de rêve qu’elle s’était crée, dire à son frère qu’elle l’avait dénoncé, même si elle ne s’en était pas rendue compte sur le moment … Daley était un sadique, un pervers, un désaxé. Il aimait faire mal, il aimait voir souffrir, c’est pour cela qu’il n’arrêterait jamais de la faire chanter. Oprah en avait conscience, même si elle préférait espérer qu’il finirait pas lui foutre la paix un jour ou l’autre, par retrouver la raison, par l’oublier. C’était moche mais elle rêvait qu’il l’oublie en étant trop obnubilé par une nouvelle tête à faire chanter. Elle, ne pourrait jamais rien attenter contre lui, elle était trop faible, et surtout, il lui rappelait trop le camarade de Poudlard qu’elle avait connu, ils étaient à la fois rivaux et partenaires, en Quidditch, en duels, et puis ils étaient sortis ensemble, et elle revoyait leurs soirées aux bars ces dernières années, elle se revoyait sourire à ses blagues et à leurs souvenirs de scolarité, et puis aussi les nuits sans lendemain qu’ils avaient passés ensemble. Non décidément elle était beaucoup trop faible pour annihiler ce souvenir de son esprit et s’en prendre en lui. Et ainsi, elle se demandait bien comment lui pouvait en être capable et s’en prendre à elle avec une telle cruauté. Alors elle ne cessait d’espérer qu’un jour elle retrouve la raison, qu’il se remémore les bons moments passés ensemble et redevienne son vieil ami. Oprah était partagée entre le pétrin dans lequel était plongé Demius, à la recherche d’un moyen pour l’aider à s’en sortir et sa propre noyade qu’elle visualisait les yeux dans le vide. Instinctivement elle se rapprocha pensive du musicien et se raccrocha à son bras. « Je suis pas le seul à qui ces p'tits marrants font du chantage. » Lui dit relever la tête. Elle se demanda un instant s’il n’avait pas deviné ce qui la tracassait et ne venait pas de lui tendre une perche. Elle réfléchi un instant et puis se décidé à prendre cette perche, qu’il lui ai tendu volontairement ou pas, elle n’en restait pas moins une perche par laquelle elle pourrait peut-être lui faire deviner qu’à elle aussi ils lui faisaient du chantage, enfin un seul, pour l’instant. Néanmoins, elle ne trouvait aucune formulation pour lui faire comprendre sans se trahir elle-même, sans quoi Daley aurait tout le loisir de la faire mourir dans d’atroces souffrances et elle ne voulait ni souffrir ni même mourir d’une mort sans douleur, alors elle tout ce qu’elle trouva à faire fut de tendre de profondes prunelles vers lui. « Oui, malheureusement. » C’est alors qu’elle se rendit compte de son geste et prenant peur. Une peur inconditionnée qu’il découvre parce que mine de rien ça la mettait en danger. Daley ne la croirait pas si elle lui disait que Demius avait deviné tout seul, et elle n’aurait aucun moyen de le lui prouver. Alors elle reprit la parole, comme pour détourner son attention du regard désespéré qu’elle lui avait lancé et voulait maintenant s’en cacher. « Tu penses qu’il pourraient recommencer ? »

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