Sujet: (morgana) ≈ the devil within. Sam 26 Oct - 23:15
but i crept into your heart.
morgana s. harlow & astrid adler
I made myself at home In the cobwebs and the lies. I'm learning all your tricks, I can hurt you from inside. I made myself a promise You would never see me cry 'Til I make you. I will be here When you think you're all alone, Seeping through the cracks. I'm the poison in your bones. My love is your disease. I won't let it set you free 'Til I break you. You'll never know what hit you - THE DEVIL WITHIN.
La guerre était finie. La guerre avait été remportée par le seigneur des ténèbres. Pour l’heure, il n’y avait rien dans ce bas monde qui puisse d’avantage satisfaire Astrid Adler. Depuis des années, elle rêvait de ce moment où enfin, le monde ressemblerait aux plus agréables de ses songes. Ce moment était arrivé. Elle n’avait pas toujours était une fidèle disciple du seigneur des ténèbres. Rien, n’aurait pu, dans son éducation laissé entendre qu’un jour, elle se retrouverait là, du côté des mages noirs. Elle avait eu une enfance des plus banales, elle avait grandi dans un univers des plus sains. Ce n’étaient que les rencontres qu’elle avait faites durant son existence qui l’avait menée là où elle était aujourd’hui. Elle avait croisé le chemin des bonnes personnes ou des mauvaises selon les différents avis et elle avait appris qu’elle pouvait être plus qu’une simple fille avec une vie incroyablement banale. Elle était sûre que, si elle avait choisi de mener sa vie différemment, jamais elle n’aurait eu autant de pouvoir dans le creux de sa main. Elle avait entendu dire qu’elle valait mieux que ce qu’elle laissait paraitre, sa mère lui avait souvent dit ça. Au fond, c’était elle qui se voulait la face, elle montrait sa juste valeur, elle comme une bonne partie de sa famille, était trop idiote pour s’en rendre compte. Sa famille n’était, de toute façon qu’une bande d’imbéciles. Elle avait trop souvent l’impression d’être la seule au sein de la famille Adler à essayer de redonner de l’éclat à la famille. Elle essayait également de faire en sorte que sa nièce Treassa, soit capable d’être une véritable Adler avec l’honneur qui devrait couler dans les veines d’une si grande lignée, mais la gamine semblait être une cause perdue. Sa sang-de-bourbe de mère avait gâché tout le sang Adler qui coulait dans les veines de cette empotée. Astrid tentait de ne pas complètement désespérer quant au cas Treassa, mais elle avait malheureusement l’impression que la gamine de son frère n’était pas bonne à grand-chose. Elle serait plus efficace sous terre à bouffer les pissenlits par la racine qu’à ses côtés. Elle n’avait rien d’une vaillante sorcière, son niveau en duel était tellement bas qu’elle n’avait pas tenu longtemps durant la bataille de Poudlard. C’était à se demandé pourquoi elle avait eu l’idée saugrenue de rejoindre la dite armée de Dumbledore. On pouvait aussi se demander si ceux qui dirigeait cette armée était débiles ou désespérés au point de prendre parmi leurs rangs tous les bras cassés tels que sa chère nièces. Avec des alliés pareil, la défaite de l’ordre du phénix n’avait rien de surprenant. Compter sur des gamins pour protéger leurs rangs, voilà sans doute la chose la plus stupide à laquelle la sorcière avait été confrontée dans sa vie. Ils étaient fous d’avoir pu envisager qu’avec leur soit disant armée ils avaient une chance de gagner cette guerre. Faute de guerriers assez suicidaires pour rejoindre leur cause, ils avaient pris des gamins. Aujourd’hui, nombreux étaient les valeureux membres de l’ordre du phénix qui devaient vivre avec la culpabilité d’avoir envoyé des enfants à l’abattoir. Il n’y avait bien qu’eux pour vivre dans le remord et la culpabilité ; Astrid de son côté se fichait bien des enfants ou des adultes appartenant à l’ordre, qui étaient tombés sous sa baguette. A la guerre comme à la guerre disait le dicton, et la guerre, elle l’avait gagnée.
C’était une pensée qui avait le don de laisser s’imprimer sur ses lèvres un sourire narquois dessinant sur ses traits une satisfaction dont elle ne saurait se détacher. Elle avait tout ce qu’elle avait toujours voulu, la gloire, la puissance, le respect. Elle n’était pas qu’une misérable sorcière dont le nom ne disait rien à personne. Il y avait des gens qui la craignait, des gens qui la respectait et elle s’en délectait tout particulièrement. Maintenant, ce qu’elle aimerait, ce serait la chance d’avoir des élèves doté d’un minimum de cervelle. Regarder les étoiles et les nommer, c’était à la porter de n’importe quel imbécile, alors comment ça se faisait que les copies de ses élèves soient remplies d’autant de fautes ? Devant l’énième copie qu’elle corrigeait, elle laissa échapper un soupire. Il fallait qu’elle revoie ses méthodes éducatives. Peut-être qu’avec quelques doloris, les gosses dont elle était responsable retiendraient beaucoup mieux les noms de ces maudites étoiles. A chaque point en moins qu’elle mettrait sur les copies, elle devrait promettre une heure de retenue, cependant, vu les points qu’elle ne cessait de retirer, à moins d’être en possession d’un retourneur de temps, elle n’aurait jamais assez d’heures de libres dans son emploi du temps pour appliquer cette règle. C’était bien dommage. Elle était sûre qu’elle trouverait tôt ou tard un moyen efficace de faire entrer les informations qu’elle voulait dans les caboches des élèves inutiles qui arpentaient les couloirs de Poudlard. Le jour où, vraiment désespérée, elle laisserait un élève tomber depuis la tour d’Astronomie, peut-être que les autres comprendront ce qu’ils ont à faire pour ne pas être le prochain à connaitre la mort en tombant de cette tour. Une nouvelle copie corrigée, elle reposa sa plume avant de se laisser lourdement tombée contre le dossier de son fauteuil. Elle était trop agacée pour continuer ce soir. Si elle ne voulait pas devenir folle, il fallait qu’elle prenne son temps pour corriger les torchons que les élèves lui rendaient. « Harlow ! Vous n'auriez pas oublié quelque chose ?! » S’exclama-t-elle d’un ton froid. Morgana Harlow. C’était elle qu’elle appelait. La guerre lui avait apporté bien des choses et la petite rouquine qui répondait à ce doux nom en faisait parti. Bien des sorciers se contentaient des elfes de maison, Astrid elle, elle avait Morgana. Les elfes de maison l’avait toujours répugnée, ils avaient cette apparence tout à fait désagréable qu’elle ne supportait pas or, elle avait mieux à faire que de s’occuper elle-même de son manoir. Morgana était là pour palier à ce dégout qu’elle avait envers les elfes de maison. C’était elle qui s’occupait de la maison, c’était une domestique, docile et obéissante, qui savait ce qu’elle avait à faire pour ne pas risquer la vie de son avorton. Au fond, Astrid n’avait pas la moindre idée d’où se trouvait le marmot de cette Morgana, mais ça n’avait pas d’importante, tant qu’elle, elle était persuadée que la maitresse de maison n’avait qu’à claquer des doigts pour faire exécuter l’enfant. Elle avait eu de la chance avec Morgana, elle devait bien l’admettre, elle était la domestique parfaite et, d’après la grosse horloge qui lui faisait face, l'heure du thé était passée depuis plusieurs minutes déjà.
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: (morgana) ≈ the devil within. Jeu 7 Nov - 21:52
Travailler, encore travailler, s’activer pour ne pas pouvoir penser. Si ça avait marché pendant un moment, ça ne fonctionnait plus que très rarement à présent. Le dur labeur manuel n’était plus suffisant pour garder à l’écart les souvenirs, les regrets et la douleur. Pourtant, Morgana faisait de son mieux … Elle n’aurait pas su dire depuis combien de temps elle était au service d’Astrid Adler. Une semaine, un mois, six mois ? La durée ne comptait pas vraiment, elle voyait les journées se multiplier et elle n’en voyait pas le bout. Chaque jour était le même que la veille et serait le même que le lendemain à ses yeux, la seule chose qui changeait était l’angoisse sourde qui montait en elle, un peu plus dévorante chaque jour. Elle se levait le matin en se disant qu’un jour de plus allait s’écouler loin de son fils, elle se couchait en réalisant qu’il avait passé encore une journée loin d’elle. Sans qu’elle ne sache où, avec qui. Les semaines se succédaient et l’éloignaient d’elle, sans qu’elle ne trouve le moyen de le retrouver, la rapprochant du jour où elle l’aurait définitivement perdu. Pour l’instant, elle ne pouvait pas croire qu’il était hors de sa portée, elle pouvait encore sentir son poids entre ses bras quand elle fermait les yeux, et elle ne pouvait pas concevoir qu’il ne reprenne pas cette place dans un futur proche. Il avait autant besoin d’elle qu’elle avait besoin de lui. Mais elle ne savait pas quand elle le reverrait, elle ne savait pas non plus dans quelles conditions. Ni si elle le reverrait un jour … Mais cette unique pensée était trop immense pour entrer toute entière dans son esprit, elle la vidait de ses forces, la tétanisait et lui donnait l’impression de tomber dans un gouffre sans fond. Elle était déjà trop souvent tombée dans ce gouffre, lui semblait-il, à chaque fois en croyant qu’elle en mourrait, à chaque fois en survivant à la chute. Mais celle-ci serait différente, et elle ne voulait pas en voir la fin. Elle ne pouvait même pas y penser. Alors elle travaillait, presque contente de vivre dans ce manoir gigantesque plutôt que dans une toute petite habitation, sous les ordres d’une sorcière psychorigide et exigeante plutôt que chez quelqu’un qui ne lui donnerait pas de quoi s’occuper. Morgana haïssait au-delà du possible celle qui l’avait enchaînée à sa résidence en faisant d’elle son elfe de maison personnelle, mais au moins, elle lui permettait de s’évader de temps en temps dans le brouillard inconsistant d’un esprit vidé par l’effort. Adler avait toujours quelque chose à faire faire à Morgana. Mais malgré une montagne de corvées qui ne diminuait jamais, Morgana trouvait encore le temps de penser. Quand ses gestes devenaient répétitifs, qu’elle retrouvait dans une tâche l’habitude du travail déjà tant de fois effectué … Les souvenirs revenaient, amenant avec eux toute une ribambelle d’images, de sons, de sensations.
Morgana était en train de frotter le poêle, complètement noir après qu’elle ait malencontreusement renversé un plat qui avait eut le temps de brûler et de s’incruster avant qu’elle n’ait le temps de s’en occuper, quand elle se laissa surprendre une nouvelle fois par son esprit, le traître. Tout allait bien – si tant est qu’elle puisse aller bien dans cette situation – elle ne pensait à rien, mis à part à l’urgence de faire disparaître les traces carbonisées avant qu’il ne vienne l’idée à Astrid de venir vérifier la propreté de la cuisine, et puis … Elle avait repensé à Arthur. Son geste avait alors ralenti, d’abord imperceptiblement, puis tout à fait nettement. Jusqu’à s’arrêter pour de bon. C’était un de ces moments où elle ne pouvait plus rien faire d’autre si on ne la détournait pas de ses souvenirs, complètement absorbée par un temps révolu qu’elle appelait de toute son âme. Son fils. Son premier enfant, si minuscule et sans défenses. Loin d’elle. Sa poitrine se comprima douloureusement et elle ferma les yeux, mais les images restaient bien vivaces dans son esprit. Et puis, elle n’avait pas vraiment envie de les faire disparaître une fois qu’elle était là … C’était tout ce qui lui restait d’Arthur, ces images qui revenaient. Et aussi douloureux que ce fut, elle avait l’impression, pendant de courts instants, de le serrer à nouveau contre elle… Elle fut tirée de ses pensées par le tintement de l’horloge de la cuisine, et Morgana sursauta en regardant autour d’elle d’un air hébété. Combien de temps s’était écoulé depuis qu’elle avait cessé de travailler ? Son cœur se mit à battre un peu plus fort quand elle réalisa qu’elle était en retard, et elle dut reléguer son fils au second plan pour se concentrer sur sa tâche. Elle abandonna chiffons et crème à récurer pour faire chauffer la grosse bouilloire, sortir la tasse d’Adler, ainsi que les feuilles de thé. Elle avait du se plier à un rituel très précis pour satisfaire toutes les exigences de sa geôlière, avec difficultés tout d’abord, puis elle avait bien du s’y habituer. Si Morgana aimait la culture moldue, il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas été forcée de travailler sans baguette magique, et elle avait eu du mal à faire une croix sur toutes les facilités que la magie lui avait offert jusque là. Mais elle n’avait pas le choix : sa baguette avait été brisée, et bien entendu, Astrid ne lui permettait pas d’en utiliser une autre. Quand la bouilloire se mis à siffler, Morgana versa l’eau bouillante sur les feuilles de thé et monta précipitamment jusqu’au bureau de la sorcière. Elle évita de regarder l’heure en passant, bien consciente d’être en retard. « Harlow ! Vous n'auriez pas oublié quelque chose ?! » La voix désagréable d’Astrid la cueillit au milieu des escaliers, et elle se dépêcha de franchir les derniers mètres qui les séparaient, en veillant à ne pas renverser la moindre goutte de thé en dehors de la tasse. Elle se sentait comme Cendrillon, mais avec la désagréable sensation que sa bonne fée l’avait définitivement abandonnée. Sa vie n’avait plus des contes que les plus noirs côtés. « Je vous prie de m’excuser … » Souffla-t-elle d’un ton où la crainte de la réprimande perçait clairement. A une époque, elle aurait détesté se rabaisser comme ça, mais elle n’avait plus une once d’orgueil à présent. Elle porta le plateau de thé sur le bureau d’Astrid, puis recula d’un pas. Elle avait effectué sa tâche, il était temps pour elle de disparaître à nouveau, et pourtant … Comme prise par une soudaine inspiration, elle fit un nouveau pas en avant. Elle savait ce que cela pouvait lui coûter, pourtant elle continua sur sa lancée. « Cela fait maintenant … un certain temps que je suis à votre service ... » Elle se sentit gauche, et stupide. Même pas capable de dire depuis combien de temps. Cette réalisation lui coupa la parole, et elle laissa le silence s’installer. La question qui suivait lui brûlait les lèvres, mais son courage avait été bien éphémère, et elle ne savait plus comment la poser sans s’exposer à de terribles représailles.
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Sujet: Re: (morgana) ≈ the devil within. Ven 6 Déc - 14:42
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Astrid n’avait jamais été capable de supporter les elfes de maison. Ils étaient répugnants. Physiquement, elle les avait toujours trouvés horribles, ils étaient tous petits, avec une tête clairement démesurée, des yeux aussi gros que de balles de tennis, leur peau était toute ridée, souvent ils avaient des nez crochus et des grandes oreilles, aux yeux de la sorcière, ils étaient juste des petits monstres, des créatures dénuées de tout intérêt, elle était bien incapable de ses considéré comme égaux à elle, elle avait, de toute façon, bien du mal à admettre que quiconque était son égal, elle prenait les moldus de haut, elle prenait beaucoup d’autres sorciers de haut alors forcément, des elfes de maison, n’en parlant pas. Ils n’étaient que des êtres insignifiants pour elle. Elle en avait déjà eu dans son humble demeure, surtout quand elle avait été enfant, déjà à l’époque, malgré l’innocence dont elle avait été dotée en ce temps, elle n’avait pas su les apprécier, ils n’étaient que des serviteurs, des être inférieurs qu’elle avait appris à mépriser au fil des années. Aujourd’hui, elle était bien incapable de supporter que ces petits êtres puissent vivre sous son toit. Elle en avait eu, plusieurs, pendant des années, mais trop souvent, elle avait été obligée de s’en débarrasser, ne les supportant plus. Elle en avait tué plus d’un d’elfe de maison. Heureusement, elle avait un don inné pour la discrétion, sans quoi, avec l’ancien ministère de la magie, elle aurait fini par avoir des problèmes. L’ancien gouvernement était beaucoup trop sensible, ils se soucient des créatures sans importance, tout comme ils voulaient une égalité entre les sorciers. Ce temps était révolu et ce n’était pas une mauvaise chose, selon Astrid en tous cas. Ce gouvernement mis en place était tout à son avantage. Elle était une sorcière de sang-pur, elle avait rejoins l’armée du seigneur des ténèbres, bien des années plus tôt, aujourd’hui, elle était dans le camp de ceux qui avaient remporté la guerre et c’était une très bonne chose. Elle n’avait jamais douté de la victoire de lord voldemort, elle y avait cru jusqu’au bout et elle avait bien fait. Aujourd’hui, elle avait bien des privilèges, comme notamment l’opportunité de troquer les elfes de maison contre une véritable domestique. Une sorcière, ou du moins, une jeune femme qui avait été une sorcière. Elle avait fait le mauvais choix dans cette guerre, elle s’était alliée au mauvais camp et aujourd’hui, il fallait bien qu’elle en paie les conséquences. Son sort aurait pu être bien pire. Nombreux membres de l’ordre du phénix avaient été exécutés à guise d’exemple pour tous ceux qui voudraient tenter une nouvelle rébellion. Il y en avait également certains qui étaient encore dans leurs geôles glaciales au fin fond de la prison d’Azkaban. La jeune Morgana quant à elle, elle était toujours bel et bien en vie et bien qu’enfermée, elle était certainement bien plus à l’aise dans la demeure d’Astrid que derrière les barreaux de l’hostile prison d’Azkaban. Certes, elle était séparée de son fils, une séparation qui devait très certainement être douloureuse, bien qu’Astrid elle-même ne soit pas en mesure de juger, elle n’avait pas d’enfants et elle n’était pas une personne très attachée à sa famille. Il y avait Treassa bien-sûr, mais si cette dernière venait à mourir, elle ne verserait pas la moindre larme, la jeune femme n’en valait pas la peine. Astrid n’avait pas la fibre maternelle, c’était quelque chose dont elle n’avait jamais douté. A aucun moment dans ses rêves, n’était apparu celui d’enfanter, ni même celui de se marier et d’avoir une vie bien posée avec un homme. Le peu d’histoire d’amour qu’elle avait connu s’étaient soldées en échec. Elle n’était pas faite pour ça et ça lui convenait parfaitement. Elle ne voyait aucune bonne raison de dépendre de quoi que ce soit, ou d’avoir quelqu’un qui dépendait d’elle. De son point de vu, Morgana était mieux sans son marmot entre les pattes. L’avantage de cet enfant mystère, c’était qu’il lui permettait de mener la jeune rouquine à la baguette. En effet il était aisée de faire croire à la jeune Morgana, que son enfant était en sécurité chez un autre mangemort, elle n’avait pas de preuve à lui fournir car elle ne savait pas où était le dit enfant (et elle s’en fichait éperdument) et si elle osait lui demander la seule réponse qu’elle obtiendrait serait un ricanement et probablement un sortilège de doloris pour lui apprendre qu’il ne faut pas lui poser cette question. En attendant, tant qu’elle ignorait la vérité, elle semblait apte à lui obéir au doigt et à l’œil à condition qu’aucun mal ne soit fait à son enfant. Elle se faisait certainement avoir, le bambin, sans sa mère était déjà peut-être mort quelque part, au beau milieu d’une forêt, à l’endroit même où elle l’avait abandonné, mais ça n’avait pas d’importance, pas pour Astrid en tous cas.
Morgana était relativement efficace et même si Astrid trouvait toujours bien des raisons de se plaindre de la jeune femme, elle devait bien l’admettre, au moins en son fort intérieur, elle savait se montrer utile. Sa compagnie était certainement plus appréciable que celle d’un potentiel elfe de maison, bien qu’Astrid ne perde pas beaucoup de son temps à essayer de nouer des liens avec sa domestique. Elle valait, de toute évidence mieux que ça. De plus, elle n’était pas souvent à la maison, trop occupée avec Poudlard et ses élèves complètements attardés. Elle avait des copies à corriger, trop de copies selon elle. Elle ferait mieux de révolutionner le système d’interrogation, elle était sûre qu’elle pouvait trouver quelque chose qui lui ferait beaucoup moins de boulot à elle ; ça ne pouvait donc être qu’un avantage pour elle. Elle était comme tout le monde, moins elle en faisait, mieux elle se portait. Sans être une fainéante pour autant cela-dit. Elle pensait juste qu’elle pourrait exploiter son temps de façon bien plus efficace qu’en corrigeant des copies. Elle aurait facilement pu rentrer au ministère de la magie après la guerre, nombreux mangemorts avaient obtenus des postes brillants, cependant, elle avait préféré Poudlard. Au ministère, elle le savait, elle aurait passé encore plus de temps derrière son bureau à s’occuper de papiers dont au fond, elle n’aurait absolument rien à faire. A Poudlard au moins, elle avait l’occasion de se défouler sur les élèves, c’était un cercle vicieux, parce qu’elle était énervée, elle se défoulait sur eux, mais très vite, ils l’énervaient à nouveau, alors il fallait à nouveau qu’elle se défoule. Elle savait que ça aurait été pareil voir même encore plus chiant au ministère, il y avait de toute façon, trop peu de chose qui pouvaient convenir à une femme comme Astrid Adler. Une énième copie de corrigées et toujours pas de thé alors qu’il devrait déjà être là depuis plusieurs minutes, ça aussi ça avait le don de l’agacer. Morgana était en retard, finalement, elle n’était peut-être pas si efficace que ça, sans quoi elle aurait déjà sa maudite tasse de thé à côté d’elle et ce sans avoir besoin de crier pour que sa jeune servante ne l’entende ; ce qu’elle se résigna finalement à faire, lassée de trop d’attente. La patience n’était certainement pas une vertu dont la sorcière était dotée. Peu de temps après, enfin, la jeune femme entra dans le bureau pour déposa un plateau à côté d’Astrid. « Je vous prie de m’excuser … » La tête encore plongée dans ses copies, la sorcière releva légèrement les yeux vers son interlocutrice, lui adressant un regard des plus sévères. « Qu’est-ce qui t’as pris autant de temps ? Ce n’est pas comme s’il y avait foule dans le couloir. » Ça ne risquait pas. Moins il y avait de monde chez elle, mieux Astrid se portait. Il n’y avait pas un chat dans cette maison, il n’y avait qu’elles et suffisamment de sortilège pour que la rousse soit prisonnière du manoir. Sans baguette, elle ne pouvait rien faire et quand bien même elle arrivait à s’en procurer une, elle était marquée, le moindre sortilège qu’elle utiliserait serait transmis au ministère de la magie ainsi, il serait facile de savoir si elle essayait de s’échapper. Elle était bel et bien prisonnière des griffes d’Astrid et elle avait tout intérêt à éviter ce genre de retards si elle voulait rester en vie. Elle le savait, ce n’était pas la peine de repréciser les choses. Astrid s’était bien évidemment attendu à ce que la jeune femme quitte la pièce bien rapidement, mais sa voix lui fit comprendre qu’elle était toujours là, juste devant son bureau. « Cela fait maintenant … un certain temps que je suis à votre service ... » Cette fois la sorcière releva la tête vers la jeune femme, laissant échapper un soupire agacé. Où est-ce qu’elle voulait en venir ? Elle n’espérait tout de même pas qu’Astrid la laisse partir sous prétexte qu’elle était là depuis un moment ? Ce serait de la folie, voir même du suicide que d’émettre une telle idée. « Certes. Et ? » Elle arqua légèrement un sourcil comme pour lui faire comprendre qu’elle attendait une suite à ses paroles et qu’elle la voulait rapidement. Elle n’avait pas de temps à perdre avec les imbécilités de la jeune femme. Si elle avait été en train de pourrir à Azkaban, est-ce qu’elle aurait intercepté un détraqueur pour l’embêter avec ses gamineries ? Elle en doutait fortement. De toute évidence, elle n’était pas encore aussi froide et hostile que ne l’était les détraqueurs. C’était peut-être une bonne chose pour elle, après tout, elle n’avait pas envie de finir comme ses créatures. Il n’empêche, qu’elle n’avait pas non plus envie de perdre son temps avec Morgana et ça, chaque trait de son visage le laissait clairement savoir à la jeune femme qui lui faisait face.
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