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 It's hypocritical of you do as you say not as you do. (ft. Orphée & Oksana).

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MessageSujet: It's hypocritical of you do as you say not as you do. (ft. Orphée & Oksana).   It's hypocritical of you do as you say not as you do. (ft. Orphée & Oksana). Icon_minitimeLun 3 Juin - 1:07



The power of three will set us free
I might have nowhere left to go but I know that I cannot go home. These words are strapped inside my head, tell me to run before I'm dead. Chase the rainbows in my mind and I will try to stay alive. Maybe the world will know one day.


La vie de rafleur n’était pas forcément aussi tranquille et facile que la majorité des sorciers pouvaient le penser. Il ne suffisait pas de courir après des personnes pointées du doigt par les Mangemorts telles des marionnettes dépendantes à leurs ficelles, ça demandait aussi pas mal de réflexion et un minimum d’intelligence. Comment réussir à attraper des sorciers s’il n’y avait aucune préméditation avant ? Il fallait bien trouver des stratagèmes suffisants pour que même les plus grands sorciers puissent tomber dans les pièges tendus par leurs soins. Depuis qu’elle avait rejoint le rang des rafleurs, Osha avait ainsi beaucoup appris. A la base, la jeune blonde ne les avait rejoint que pour se donner une place en or dans cette fichue guerre entre des idéaux auxquels elle était loin de s’intéresser. Mais plus le temps passait, et plus la benjamine Hawkins trouvait sa part de reconnaissance qui lui avait toujours manqué depuis sa naissance. C’était simple : elle apprenait des sorts beaucoup plus excitants que ceux enseignés par le professeur Flitwick, et en parallèle elle réussissait à établir une sorte de marché à informations entre ses captifs et elle. Il n’y avait vraiment rien de mieux pour elle, et de cette façon elle réussissait à ne pas tomber dans une trop grande quête de pouvoir dans laquelle il était bien aisé de tomber une fois dans les rangs des rafleurs… Tout ce qu’elle voulait, c’était survivre et rien de mieux que de maîtriser les cartes du jeu pour le faire, non ? Osha le croyait dur comme fer et c’était donc de cette manière qu’elle menait son train de vie auprès des autres rafleurs qui étaient bien lui de se douter que la benjamine du groupe n’était en fait pas vraiment des leurs. Qui pourrait en douter de toute manière ? Osha était beaucoup trop crédible dans son rôle de fanatique du Seigneur des Ténèbres, et puis c’était tout à fait dans la continuité de ses études au sein des verts et argents. La blonde se faisait ainsi suffisamment discrète pour continuer son double jeu, mais restait tout de même sur le devant de la scène pour se faire un minimum bien voir par les Mangemorts. Elle n’était pas folle, elle savait très bien qu’il faudrait être fou pour oser contrecarrer les plans des pantins du Seigneur des Ténèbres et en tant que Hawkins, pas mal de gens pouvaient être amenés à douter de l’implication réelle de la blonde dans la cause des mangemorts au moindre faux pas. Osha jouait donc un rôle dangereux, elle le savait, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher. La belle était beaucoup trop habituée à servir ses intérêts pour que ça s’arrête subitement, même en temps de guerre. D’ailleurs, c’était ses bonnes vieilles habitudes qui lui avaient permise de croiser le chemin de Wolfgang, une des rares personnes qu’Osha n’avait pas peur d’appeler son ami. Le jeune homme et elle se donnaient souvent rendez-vous pour s’échanger des informations susceptibles de chacun les intéresser : Osha se renseignait discrètement sur les parents de son ami, disparus depuis peu, et de son côté Wolfgang lui donnait des nouvelles de Sasha – autre seule véritable amie de la blonde – et de sa famille, enfin du moins ce qu’il pouvait bien savoir sur elles. Tout ce petit trafic pouvait paraitre étrange, après tout Osha était principalement devenue rafleuse à cause de sa famille, mais il fallait croire qu’une part d’elle voulait les retrouver. Ce serait presque du suicide de les revoir mais il fallait avouer que la solitude d’un rafleur pouvait parfois être très pesante… Pour autant, même si elle était contente de savoir que sa famille allait bien, apprendre que Wolfgang était en contact avec Orphée la mettait hors d’elle. D’après lui, elle s’inquiétait pour elle…Et puis quoi encore ? Orphée ne s’était jamais intéressée à elle d’une quelque manière que ce soit. Elle n’était que la petite dernière incapable d’apporter quelque chose en plus par rapport à deux parfaites aînées… C’était vraiment triste à dire mais Osha n’avait jamais vraiment eu l’impression d’avoir une place à part entière dans cette famille d’hypocrites. Enfin soit, maintenant elle devait probablement être le cadet de leurs soucis de toute façon, la honte de la famille qu’il fallait à tout prix étouffer… Peu importe ce qu’ils pensaient tous d’elle, Osha préférait se concentrer sur son avenir, se contentant seulement des dires de son ami pour savoir que sa famille se portait toujours bien. Son travail de rafleuse lui prenait de toute façon beaucoup trop de temps pour qu’elle puisse penser à autre chose qu’à ses futures traques et à ses potentielles futures proies qu’elle essayerait de soudoyer. D’ailleurs, ce jour-là, la benjamine Hawkins avait été envoyée dans la forêt de Craik en Ecosse. D’après certains mangemorts, des nés-moldus ne se trouvaient pas loin – un camp de réfugiés était même soupçonné – et donc plusieurs rafleurs avaient été choisis pour faire un tour dans la forêt pour tenter de savoir ce qu’il se tramait. Cette mission était plutôt barbante aux yeux de la jeune blonde, mais elle ne pouvait refuser de s’y rendre, et puis après tout c’était un bon moyen de rester crédible dans son rôle de rafleuse. Alors, ni une ni deux, Osha avait transplané accompagnée d’une bonne dizaine d’autres rafleurs pour mener à bien sa nouvelle mission. Et comme à son habitude, elle s’aventura seule dans l’immensité de la forêt. C’était peut-être étrange aux yeux de ses camarades, mais la belle détestait être accompagnée lorsqu’elle était en mission. Il fait bien sûr comprendre qu’être seule était le meilleur des moyens pour Osha de continuer son petit marchandage seule, loin de regards indiscrets. C’était simple : si jamais elle tombait sur une personne familière, elle ne pouvait pas se résoudre à l’envoyer dans la gueule du loup si bien évidemment, les intérêts de la blonde pouvaient être servis. Dès lors, Osha arpentait la forêt seule avec sa baguette dans les mains, prête à se défendre en cas de rencontre indésirable. Un des avantages d’être seule : elle était à l’affût du moindre bruit qui lui paraissait suspect sans que quelqu’un ne vienne la déconcentrer.
Cela faisait maintenant bientôt des heures qu’Osha était dans cette maudite forêt, et elle toujours rien trouvé susceptible d’intéresser ses supérieurs. Il n’y avait vraiment rien dans cette forêt si ce n’était des animaux dénués de capacités magiques : chevreuils, cerfs, faons, sangliers, oui mais alors des fugitifs, pas vraiment… Il y avait vraiment tout sauf ça, pour preuve : il y avait même un aigle ! Un aigle… En réalisant la présence du rapace, Osha se stoppa immédiatement. Depuis quand les rapaces virevoltaient seul au beau milieu des forêts moldus ? Et quand on regardait de plus près, cet aigle avait exactement le même plumage que celui…d’Orphée. Sans se poser plus de question, Osha se retourna vers le rapace et d’un geste vif – qu’elle devait à son entrainement dans le métier de rafleuse – elle laissa échapper un maléfice du saucisson de sa baguette. « Petrificus Totalus ! ». Un sourire satisfait vient étirer les lèvres de la jeune femme lorsque le corps d’Orphée se matérialisa sous ses yeux. « Alors comme ça tu te mets à m’espionner. Je pensais que tu aurais au moins le courage de venir me parler sans te cacher sous ta forme d’animagus, tu me déçois sœurette. », lança-t-elle avec sarcasme. Puis, sans comprendre réellement pourquoi, elle lança le contre-sort pour libérer sa sœur de ses mouvements. Une conversation devait visiblement s’imposer et cette perspective n’était pas vraiment réjouissante… Il ne manquait plus qu’Oksana débarque et ce serait la cerise sur le gâteau.
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MessageSujet: Re: It's hypocritical of you do as you say not as you do. (ft. Orphée & Oksana).   It's hypocritical of you do as you say not as you do. (ft. Orphée & Oksana). Icon_minitimeSam 15 Juin - 16:00



The power of three will set us free

I might have nowhere left to go but I know that I cannot go home. These words are strapped inside my head, tell me to run before I'm dead. Chase the rainbows in my mind and I will try to stay alive. Maybe the world will know one day.



Depuis qu’elle était en fuite rien ne tournait rond dans la vie d’Orphée. Il fallait dire que la fuite n’était pas un était normal. Et si elle avait réellement l’impression de tournée en rond, de partir pour mieux revenir, de s’en aller sans vraiment pouvoir quitter ses racines, le reste semblait tourner au vinaigre. Depuis qu’elle avait eu l’audace de tomber amoureuse d’un mangemort. Un traitre à son sang, à ses faux idéaux monstrueux. Depuis leur mariage tragique et meurtrier tout allait de travers. Personne ne voulait reconnaître la pureté d’âme de celui qu’elle avait aimé par dessus tout. On le disait monstrueux. On la disait monstrueux avec. Les ténèbres prennent toujours le pas sur la lumière, l’engloutissent, la ternissent. Tout le monde souffrait de son imposture. Elle voulait croire qu’elle était la plus mal lotie, mais elle entendait encore dans sa tête les suppliques d’Oksana qui la sommait de partir. Quand elle avait le courage d’aller voir ce qu’elle faisait, elle la voyait toujours dans les pires situations avec les pires tâches à accomplir. Par sa faute, Oksana, le coeur de lion le plus pur, la plus fidèle à sa cause se voyait traitée de la plus mauvaise des manières parce qu’elle avait un lien trop proche de la pire traitresse. Quand à Osha... Elle traînait avec ces démons, se rebellant comme elle le pouvait, s’arrangeant pour survivre de la pire des manières. Orphée ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas qu’on puisse vouloir survivre. La survit n’était qu’une notion déplorable, une faiblesse trop humaine qui la dégoutait. Pourtant elle même survivait. Parce qu’on lui avait demander. Qu’il fallait avouer qu’il valait peut être mieux attendre que la tempête se calme pour pouvoir enfin se remettre aux services du monde magique tel qu’elle l’imaginait, plutôt que de se faire tuer maintenant pour un acte de bravoure inconsidéré et ne plus pouvoir rien faire par la suite. Mais elle avait tout de même le mérite de détester cette situation, et d’avoir choisis le bon camp. Le bon camp. Une notion qui devenait de plus en plus abstraite jour après jour, heure après heure. Etait-ce encore le bon camp s’ils n’étaient pas capable de la comprendre innocente ? S’il ne savait pas percer son coeur à jour comme Anselme l’avait fait ? Ainsi dans son monde il n’y avait plus d’aube ni de crépuscule, plus de douce chaleur, ni de tendre froideur. La pluie se mêlait au soleil sans aucune marque sur la peau. Le vent la portait là ou l’on ne pourrait l’attraper, son esprit et son coeur la ramenait toujours à contre courant, effleurant toujours les endroits qu’elle devait pourtant fuir à tout pris. Elle se le permettait parce qu’elle le pouvait, parce qu’elle le pouvait, parce que son inhumanité était la seule chose qui la rendait un temps soit peu humaine.

Elle avait pris congé de Wolfgang pour deux ou trois jours. Ils s’étaient donné un rendez vous précis. Cette fois il n’avait pas intérêt à le manquer. Sinon c’était aller sans retour au camp de Craik et elle l'assommerait pour l’y emmener s’il le fallait. Elle le voulait sain et sauf. Elle ne le voulait pas fugitif pour une vie entière. Elle voulait sa compagnie, mais elle le voulait en vie par dessus tout, et elle était prête à sacrifier cette douce compagnie pour un sentiment de sécurité. Elle savait ce qu’elle avait à faire. Dès que Wolfgang avait disparu à l’horizon, elle avait fermé les yeux, sentit pour la dernière fois le vent effleurer sa peu pâle, et s’était transformé. Le vent avait pénétré violemment sous ses plumes, son regard avait mis quelques secondes à s’adapter à cette nouvelle acuité qu’elle possédait, et elle s’était envolé. Ses poumons c’étaient remplit d’un air nouveau et inhumain. Elle rêvait de se brûler les ailes, de se sentir immortelle et vivante, mais depuis quelques temps le soleil n’apparaissait plus. Qu’à de rare occasion, pour venir nous narguer, pour nous montrer ce que l’on ne touchera plus jamais. Wolfgang avait dit à Orphée ou elle pourrait surement trouver Osha, enfin ou ils étaient condamné à errer pour faire leur boulot hideux et idiot. Orphée aurait pu s’en douter elle même, et savait qu’elle faisait preuve d’un manque de rationalité imparable pour oser aller se promener à proximité du camp de Craik dans une forêt remplie de rafleur qui voudrait sa peau s’ils lui tombaient dessus. Mais elle était persuadé que ça n’arriverait pas. Elle avait beau être recensée comme un animagus. Lorsqu’elle volait sous les traits d’un aigle il fallait vraiment avoir de la suite dans les idées, et la chercher elle même pour pouvoir la trouver. Non pas qu’elle se faisait particulièrement discrète, seulement que la plus part des gens lorsqu’il voit un aigle. Il voit un aigle, et ne se doute pas que cette aigle précisément n’en est finalement pas uns. On finit par s’en rendre compte à l’habitude, à force de l’avoir observer, et soudainement lorsque le soleil se cache, et que l’on voit l’ombre de l’aigle, on croirait voir un humain, un millième de seconde, comme une illusion, mais c’est cette illusion qui compte, cette illusion qui est la seule réalité. Qui l’était. Qui ne le serait peut être plus. Si elle reste comme ça pour toujours, pour pouvoir survivre. Quel mot détestable.

Elle parcouru comme ça la forêt de Craik, à la recherche de né-moldu à planquer des ralfeur, à la recherche d’Osha. Pour faire quoi elle ne le savait pas. Elle supposait qu’elle avait simplement besoin de voir qu’elle allait bien, qu’elle était en bonne santé, et qu’elle ne faisait pas de bêtise qu’elle pourrait regretter. A dix neuf ans on survit sans penser au conséquence de notre survit et de nos actes, et on en vient à se détester farouchement. A ne plus pouvoir se regarder dans un miroir. Orphée finit par retrouver la trace d’une blondinette, fine et farouche qui était forcément Osha. Ou alors elle avait perdu le coup d’oeil, mais elle était un aigle, c’était difficilement envisageable. Elle frôlait la cime des arbres, tournoyant dans tous les sens, lentement, se laissant porté par le vent, admirant sa petite soeur si intrépide et si perdue. Subitement un sort qu’elle n’avait pas vu venir la frappa en plein dans la poitrine, ses ailes s’immobilisèrent figées dans le temps et si sa stature d’aigle lui permis de flotter porté par le vent quelques secondes encore elle ne tarda pas à s’effondrer en piquer sans rien pouvoir empêcher de sa chute. Incapable de tout mouvement et de se garder à sa forme animal, Orphée repris malgré elle sa forme humaine et s’effondra violemment sur le sol. Si les feuilles mortes et la neige eurent tendance à amortir légèrement sa chute, elle eut le sentiment que toutes ses côtes se brisait sous son poids et lui rentrait dans les poumons l’empêchant de respirer. Incapable de bouger à cause du maléfice lancé elle ne pouvait même pas bouger pour désencombrer ses poumons et retrouver son souffle. « Alors comme ça tu te mets à m’espionner. Je pensais que tu aurais au moins le courage de venir me parler sans te cacher sous ta forme d’animagus, tu me déçois sœurette. » En entendant la voix mauvaise de sa soeur, elle suffoquait intérieurement incapable de montrer aucun signe de sa détresse. Soudainement un contre sort délia ses membres et elle retrouva sa pleine capacité, s’appuyant sur ses bras pour soulever sa poitrine et essayer de chercher l’air. L’air siffla monstrueusement à travers sa gorge et ses poumons alors qu’elle essayait de respirer normalement. Le bruit était aussi affreux que la douleur sourde et violente qui s'insinuait dans tout ces membres. Elle tâta de sa main sa jambe droite ou était rangée dans une poche sa baguette. Elle la saisit malgré les douleurs musculaires qui l’attaquait de toute part, et pencha la pointe de sa baguette contre son torax avant de fermer les yeux et de réalisé un sort informulé qui lui débloqua brutalement les voix respiratoires. Enfin elle put respirer normalement et l’air pénétra en elle, lui donnant l’air d’être une noyée que l’on sort finalement de l’eau et qui reprend ses esprits. Son corps se souleva du sol pour profiter pleinement de l’air qui s’offrait à elle avant de s’effondrer à nouveau contre la terre gelé, épuisé de l’effort qu’elle avait du faire. Elle jeta enfin un coup d’oeil à sa soeur qui la regardait avec sarcasme et une certaine lueur de haine qui la dégoutait. Elle savait qu’elle méritait toute la haine de sa jeune soeur, mais elle aurait aimé qu’il en soit autrement. «Je t’espionnais pas... Je veillais sur toi... Et l’aigle c’était pas pour toi... Mais pour tous les autres...» Avait-elle réellement besoin de lui rappeler qu’elle avait à ses trousses les membres de l’ordre et les mangemorts ? Et que s’amuser à se balader dans la forêt de Craik en forme humaine était une attitude qui relevait du suicide. «Et de toute façon je paris que ça fait un moment que je ne suis que déception pour toi...» Orphée n’avait jamais su s’entendre avec Osha, elle n’avait jamais su comment l’aborder, lui parler, lui faire comprendre qu’elle tenait à elle. Pas étonnant qu’Osha ne puisse plus la supporter.
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MessageSujet: Re: It's hypocritical of you do as you say not as you do. (ft. Orphée & Oksana).   It's hypocritical of you do as you say not as you do. (ft. Orphée & Oksana). Icon_minitimeJeu 18 Juil - 3:47



and the scar is still open.



Et ces mots qui tambourinaient dans son esprit, n'avaient de cesse de s'écraser contre les parois de son crâne dans un fracas insoutenable. Elle n'était qu'un pion. Rien que cela. Utile quand l'occasion se présentait. Utile quand personne d'autre ne le pouvait. Elle n'avait rien dit, avait souri, simplement. Un sourire amer et doux. Comme elle savait le faire. Terriblement hypocrite. On le luit avait appris. À laisser ses sourires s'évanouir ainsi entre les mensonges et la volonté, celle d'obtenir ce qu'ils désiraient. Quelqu'un de plus à enfermer. Quelqu'un de plus à ses côtés. Oksana avait accepté parce qu'elle voulait récupérer tout ce qu'on lui avait arraché, rattraper cette personne qu'on l'avait laissée être, audacieuse, de confiance, et confiante. Elle n'avait de cesse de la laisser filer entre ses doigts filigranes, au gré du vent. Autre part. Ailleurs, et loin d'elle. Peut-être ainsi ce voyage lui ferait du bien. En quête d'une famille oubliée, ancrée pourtant dans le coeur et dans les âges au fer rouge. Ô combien douloureux à présent, les plaies se rouvraient, se faisaient douloureuse sous la brise venteuse qui effilochait les cheveux blonds de la sorcière. On lui avait accordé la permission, exceptionnellement de se rendre dans le monde magique sans escorte, en contrepartie. Sans cela elle n'aurait rien pu faire. Oppressée par cette surveillance constante dans laquelle depuis des mois Artémis avait du mal à respirer, penser, du mal à vivre. Elle en avait profité, juste un peu. Quelques minutes à s'emplir les poumons de cet air qui lui était si cher, et dont elle était privée. Oksana s'était rendue au Chaudron Baveur en premier lieu. Elle n'y avait reconnu personne, et s'en contentait amplement. Elle perdit plusieurs minutes ainsi, sirotant sa bièraubeurre et humant les parfums du pub, un léger sourire au bout des lèvres. Elle traîna. Quelques minutes encore. Juste un peu. Encore un peu de temps à oublier sa tâche journalière.
Elle sortit par le Chemin de Traverse, s'émerveillant durant quelques secondes comme elle l'avait fait la première fois qu'elle l'avait empruntée, d'un regard tendre et brillant. Elle ne s'attarda pas, pourtant, parcourant les rues d'une aisance déconcertante dans le but de se retrouver dans un coin calme et discret. Elle vérifia, muette et immobile durant plusieurs instants, que personne n'était là ni ne l'observait. Elle inspira, expira. On lui avait communiqué l'emplacement d'Osha. L'endroit où elle pourrait la trouver. Pour le reste, elle se débrouillait. Forêt de Craik. C'était là qu'elle se trouvait la plupart du temps. Oksana avait décidé de transplaner. Elle se concentra, de longues secondes, respirant profondément silencieusement. Forêt de Craik. Forêt de Craik. Forêt de Craik. Elle se concentra encore un peu plus, toujours plus. Puis elle transplana. Elle n'avait jamais aimé cette sensation. Pourtant elle s'accrocha, toujours aussi déterminée. Et finalement elle arriva à destination, se retrouvant entourée d'arbres et de plantes. Elle observa les alentours à la rechercher d'un quelconque bruit, mouvement autre que le vent frais se glissant sous les feuilles humides. Rien. Rien d'autre que les fines couches de neige froide parsemées ici et là aux endroits découverts. Hawkins finit cependant par avancer, à pas de loups, alerte. Elle connaissait la présence des rafleurs ici. Elle ne les craignait pas, mais ne souhaitait juste pas avoir d'ennuis. Elle ne demandait rien à personne, si ce n'était à sa sœur. Elle erra ainsi de longs instants, le regard embrassant chaque plante, chaque parcelle de la forêt en quête de la petite blonde. Elle avait souvent imaginé leurs retrouvailles, en divers scénarios, d'autres plus probables que d'autres, mais aussi beaucoup plus douloureux. Oksana connaissait sa haine envers elle, bien moindres que celle qu'elle éprouvait pour Orphée, mais pourtant bien réelle. Et cette douleur lancinante qui de nouveau lui lacérait le cœur de ses couteaux acérés à ces pensées l'avait fatiguée, épuisée. Jusqu'ici elle s'était évertuée à cesser d'y penser. Si elles l'avaient abandonnée, l'une comme l'autre, elle pourrait sûrement le faire.
Une partie d'elle pourtant demeurait terriblement vulnérable. Là, juste là, au creux de sa poitrine, contre les battements de son cœur, oppressé et étouffé par ce dernier. Infime, certes. Mais perpétuellement présente. Ressentie par ce pincement auquel elle s'était habituée qui s'emparait de son organe vital lorsque profondément elle inspirait. Elle se demandait parfois si ses sœurs ressentaient les même choses. Et la douleur s'amplifiait irrémédiablement, telle les braises ravivés dans un souffle.
Oksana erra ainsi de longues minutes, plusieurs heures peut-être même, sans rien trouver. Elle n'avait pas souhaité user de moyens plus rapides pour la retrouver pour une raison qui lui était inconnue. Trop brutal. Trop bruyant. Trop soudain. Aucun bruit ne s'échappait de la forêt paisible si ce n'était celui du craquement de la neige sous ses pas pourtant précautionneux. Rien. Jamais rien, que de l'air et des branches, qu'elle-même et le silence.
Qui se brisa. Un infime instant, un murmure, presque imperceptible qu'elle entendit pourtant. Elle se retourna immédiatement, prenant le soin de rester muette et invisible. Elle était là devant elle, à vingt mètres, peut-être un peu plus. Osha était là. Sa petite sœur. Une euphorie éphémère s'empara de son aînée, dissimulée et silencieuse, mais qui surtout ne dura pas. Un sourire figé, glacé sur son visage angélique qui ne la quitta pas bien que ses idées s'obscurcirent quelque peu. Elles n'étaient plus les même. Toutes  avaient changées.
Elle dut sortir de ses pensées rapidement, pourtant. La rafleuse ne l'avait pas remarquée et s'était déjà remise en chemin. Elle ne devait pas la perdre des yeux, pas un seul instant. Elle aurait même du aller à sa rencontre de suite, pourtant elle n'en fit rien, se délectant inconsciemment du simple fait de la revoir en chair et en os. En vie. Oksana la suivit ainsi de longues minutes, conservant cette distance sécurisante qui les séparait toujours. Et elle retrouvait en ses mouvements parfois cette personne qui l'avait quittée auparavant, et qu'elle avait aimée. Plus déterminée. Plus aboutie. Plus féroce, aussi, point qu'elle n'avait la force de relever pour le moment. Elle s'en rendrait bien compte en temps voulu.
Elle finit par s'arrêter, son aînée fit de même. Elle la contempla, dubitative durant quelques instants avant de la voir subitement lever sa baguette. Reflex, elle fit de même d'un geste vif, parée et finalement prête. Rien ne lui était adressé pourtant. Toujours invisible. Toujours oubliée.
Elle la reconnut immédiatement, bien avant qu'elle ne reprenne sa forme humaine. Elle l'aurait retrouvée parmi mille autres à vrai dire. Un léger murmure s'échappa d'entre ses lèvres, soupir s'évanouissant dans le retentissement des souffrances d'Orphée. Artémis s'avança, quelque peu, prenant toujours soin de demeurer hors de portée. Pas par peur. Par intrigue. Elle qui tant de fois avait imaginé ce moment, tant de fois l'avait rêvé aussi se retrouvait ainsi penaude face à une situation à laquelle elle n'avait pensé. Figée dans la réalité et la vérité alors qu'elle aurait tant voulu qu'une unique fois tout se produise illusoirement. Elle déchantait, le savait, pourtant pas désarçonnée pour autant. Elle observa ses sœurs dans l'ombre ses déchirer comme elles avaient toujours si bien su le faire étant enfants. Les sujets n'étaient pas les même. Les risques étaient accrus.
Elle dut se faire violence pour ne pas porter secours à Orphée. Son instinct familial et protecteur revint à la charge, à plusieurs reprises pourtant mais elle n'en fit rien. Elle ne devait rien faire. Pas maintenant. Elle écouta leur discussion, impassible en premier lieu. Leurs mots suintaient la haine et les désillusions, la peur et l'affrontement, les déchirements et la rancœur. En d'autres circonstances elle aurait tenté de leur arracher la pomme de discorde d'entre ces lèvres qu'elles savaient toutes deux utiliser à la perfection. Osha dans la perfidie. À présent, Orphée dans les justifications.
Ce ne fut seulement que lorsque cette dernière acheva ses mots qu'Oksana sortit de l'ombre, s'approchant de son aînée sans autre forme de cérémonie, baguette rangée et tête haute. Elle n'avait pas peur de sa famille. Elles ne lui feraient jamais de mal. Au quel cas, elle ne leur ferait jamais de mal. Elle finit par s'accroupir auprès d'elle, lui adressant un léger sourire triste, terriblement sincère et significatif avant de se redresser dans le but de l'aider à se relever. Une fois qu'elle fut finalement debout, elle se tourna vers Osha, plantant son regard dans le sien, toujours présente pour la plus fébrile d'entre elles à présent. Elle ne la défiait pas, n'aurait jamais osé. Elle cherchait juste à savoir, une fois de plus, comprendre. Pourquoi ? Comment ? Ces questions que jamais elle ne formulait et qui demeureraient idées. Finalement, détournant le regard et posant ses yeux sur la végétation environnante, elle entrouvrit les lèvres et entreprit d'un ton impartial. « On n'est déçus par les gens que lorsque l'on attend encore quelque chose d'eux. Pas vrai ? » Elle laissa les secondes s'égrainer suite à ses mots. La sorcière ne savait pas quoi dire, comment agir, témoin des tensions palpables qui toujours demeuraient maître mot visiblement. Si elle avait eu l'habitude de les réconcilier auparavant, elle se retrouvait désarmée à présent par sa propre volonté de les serres toutes deux dans ses bras mêlée à cette rancœur persistante qui se distillait dans ses veines et artères, alimentant à présent même son cœur. Elle se fichait de l'hypothétique arrivée d'autres rafleurs. Elle se fichait des dangers qu'elles encouraient toutes trois au même endroit, rivales perdues se retrouvant coupables d'un pur acte de folie. Car cela en était, tout du moins pour Oksana. Elle baissa finalement le regard, serrant machinalement ses doigts au phalanges blanchies avant de desserrer son poing. Hawkins aurait tant aimé avoir la force de demeurer muette tandis que son corps entier hurlait à la vengeance, sillonné de cette chaleur brûlante propre à ce qu'elle éprouvait. Ainsi, s'éloignant quelque peu d'Orphée, elle se retourna, fit quelque pas avant de refaire face à ses deux soeurs. « À titre informatif, quelles étaient vos intentions, là ? Vous battre jusqu'à ce que l'une parte ? Encore ? » Et ces mots qui s'échappaient d'entre ses lèvres gercées sans une once de réflexion. C'étaient ceux du cœur, c'étaient ceux du corps, c'étaient ceux de l'esprit sans lucidité. C'étaient les siens. Ceux qu'elle avait tus jusqu'ici. Oubliée cet objectif fictif qu'on lui avait donné. Un instant, quelques secondes, juste un peu. Avait-elle le droit d'être égoïste une fois ?


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