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 Quand on veut que quelqu'un nous écoute, on ne lui tapote pas juste sur l'épaule. Non, on prend un marteau et on lui défonce la clavicule. - Bea

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MessageSujet: Quand on veut que quelqu'un nous écoute, on ne lui tapote pas juste sur l'épaule. Non, on prend un marteau et on lui défonce la clavicule. - Bea   Quand on veut que quelqu'un nous écoute, on ne lui tapote pas juste sur l'épaule. Non, on prend un marteau et on lui défonce la clavicule. - Bea Icon_minitimeMer 17 Juil - 13:15


It's the magic of risking everything for a dream that nobody sees but you
Bea feat Cesar.

 



Ça me perturbait. Il fallait que je trouve un signe saint. Les chrétiens se signent. Nous on avait le droit à quoi ? À de l'attouchement version tatouage sur le bras ? Très peu pour moi. Tout ce genre de signes sectaires ça avait jamais trop été mon truc, symboles de ralliement etc. Et puis j'aimais pas les tatouages. Ma peau était trop belle pour être gribouillée. Un tatouage c'est définitif, je voulais rien porter de définitif. De toute manière je savais que j'étais plus utile au seigneur en rafleur qu'en mangemort. Les mangemort c'est des gros boulets, ils se la pètent ils sont trop reconnaissables. Leur marque c'est pas un petit tatoo malabar, c'est la version collector, tu peux pas la rater. Moi physiquement je n'appartenais à rien, même mon sang il ne disait rien. Il était pur bien entendu, Oswald un jour Oswald toujours, mais en soit c'était juste des artères remplies de globules rouges et de tout un tas d'autres particules. Y avait rien qui montrait que ce qui transportait l'oxygène à travers mon corps était plus « pur » que celui de quelqu'un d'autre et puis je suis pas sûr que ce soit une meilleure chose. La consanguinité on a vu mieux pour tout ce qui est santé mental et tout le blabla. Heureusement moi j'avais eu de la chance. J'étais normal. J'avais été un gamin banal dans une famille certes plutôt classe mais sans gros problème, j'avais été un adolescent normal et puis j'avais eu la chance d'être un homme somme toute assez sain.

Je crois en tout cas. Parfois je ne sais plus. Parfois je ne sais plus ce qui est réel ou pas. Je ne sais plus où je suis, en quelle année. Azkaban a totalement détraqué ma perception de l'espace et du temps. Azkaban m'a offert une lueur dans l’œil, un léger scintillement fiévreux dans la pupille. Certains diront que je suis fou. Je ne le suis pas. Je le sais. Parce que quand je ne sais plus je repense à lui et je sais que ça, ça l'est. Réel. Voldemort. Lord Voldemort. Doux nom salvateur, promesse d'un temps meilleur, avenir prometteur. Je me rappelle. L'eau, la douleur, le bruit, le vide et puis lui. Je tire encore une fois sur ma cigarette. Observant la fumée s’échapper de mes lèvres pour se mêler aux chauds rayons de soleil qui me caressent le visage. L'air pur c'est fini pour moi, la nicotine ne manque plus de s'y faire sa place, sale habitude de moldu que j'ai pris à trop les cotoyer. Ils sont comme nous après tout, des pêcheurs comme les autres. Ni moins bon, ni meilleurs. Il faut les plaindre. Ils ne savent pas, ils ne voient rien, ils sont dans l'obscurité, privés du rayonnement de notre maître à tous, exclu de la parole du bienfaiteur. Il ne fallait pas être vile avec eux, ils n'y pouvaient rien. Ils n'avaient pas de chance, mais un jour ils verraient, un jour tout le monde verra et ce jour là toutes les âmes pourront être purifiées, ce jour là le Seigneur des ténèbres nous montrera à tous ce que nous sommes encore trop faibles pour percevoir. Je souris à l'idée de ce jour, de cette apocalypse bénéfique, de ce renouveau de l'humanité, de la lumière inondant un monde que le Seigneur noir aura modelé à son image.

J'ai conscience d'être privilégié, il m'a ouvert les yeux et trop peu peuvent s'en vanter. Il m'a montré la voie, c'est pour ça que désormais je montre le chemin à ceux qui n'ont pas eu la chance qui fut la mienne, pour que tous puissent s'approcher de la vérité. On m'a toujours dit qu'il fallait faire le bien, mais on ne m'a jamais dit où il était vraiment, on ne m'a jamais montré comment faire, Lui il a tout rendu clair. Désormais ma tâche est limpide. J'écrase mon mégot déjà éteint avant de me relever. J'aime bien la forêt. C'est paisible, calme, il y a des animaux, des plantes, autant de signes de vies qui revigorent. Surtout la forêt est pleine de camps, des camps des réfugiés.

Les camps de réfugiés c'est génial, c'est des sortes de réserves naturelles d'esprits à soumettre, à exorciser et purifier. Je sais que tout ira bien, tant qu'il veille sur moi tout ira bien. Il est temps d'aller faire un tour, d'aller me dégourdir les jambes. J'vais faire une ronde dis je au rafleur le plus près de moi. Il hoche la tête. Cet homme est tellement rustre. Paix à son âme. Je me soustrais à la présence oppressante de mes collègues. Il est désolant de travailler avec eux, ils sont tellement grossiers, aucune finesse aucune psychologie. Mais pour Lui je dois être fort. Il me met peut être à l'épreuve. Quoi qu'il en soit, ce que je fais c'est pour la cause, pour que le bien puisse enfin triompher et que son règne vienne. Si pour cela je dois supporter quelques importuns. Qu'il en soit ainsi.

Le sol couverts de branchages et par endroit de neige crisse sous mes pas, j'ai quitté mon rayon de soleil matinal et désormais c'est le froid qui mord mon épiderme. Mais je ne sens pas le désagrément, je continue ma route, imperturbable, seul et confiant. J'avais réappris à apprécier le monde, grâce à lui je voyais la beauté à nouveau, il m'avait sorti de l'enfer. Cependant par moment je me rendais bien compte que je n'étais plus qu'une coquille vide, abîmée et se laissant porter par le vent, sans attache, sans savoir. Seul. La solitude et le froid. Celles de la forêt n'avaient rien à voir avec le véritable froid, le froid de la peur, le froid des détraqueurs. La fraîcheur qui m'environnait était agréable. Alors que je me baissai pour observer une trace sur le sol je perçus un mouvement non loin de moi. J'entendis des crissement différent des miens. Il y avait quelqu'un. Assez proche de moi. Je souris. Une nouvelle âme à aider venait à moi. Je me redressai et repris mon chemin, avec un but bien précis cette fois. Je me laissais guider par mon instinct jusqu'à me trouver derrière cette personne, une femme. Deux années en tant que rafleur m'avaient appris à me déplacer sans faire le moindre bruit dans la forêt. J'avançai, doucement, me rapprochant d'elle, je pouvais presque entendre sa respiration païenne. D'un mouvement brusque je m'élançai sur elle pour la plaquer à l'arbre le plus proche avec une force totalement maîtrisée pour être sûr qu'elle ne soit pas blessée par l'entrée en contact avec l'écorce rugueuse et glacée. J'approche mon visage du sien avec un sourire mauvais. J'ai hâte de débuter. Mais. Je la connais. Beatrice Windsor. Seigneur je ne pouvais pas tomber sur esprit plus impie. Je demande intérieurement au Lord de me donner la force de mettre de côté mon antipathie à son égard pour faire correctement mon travail. Je desserre mon étreinte. J'ai promis à Deus. Je lui avais dit que si je tombais sur elle je lui dirais. Mais pas tout de suite, rien ne dit que je la garderai captive, tout dépendra du temps que ma tâche prendra avec elle. Mlle Windsor, quelle bonne surprise en cette charmante matinée. Je lui souris. Mes pupilles s'allumaient de ce feu nouveau qui 13 ans auparavant ne m'avait pas encore envahit. Je reste près d'elle, prêt à agir, je ne lui ferais pas de mal par respect pour mon ami mais si elle fait des siennes je devrais tout de même pouvoir agir. Je marche autour d'elle, l'observant, elle a un peu changé, normal en autant de temps sûrement. Splendide endroit n'est ce pas ? Les quelques oiseaux hivernaux qui chantent, la blancheur de la neige alliée à une certaine verdure persistante. Il y a toujours de pauvres êtres ignorant pour vouloir résister, n'est ce pas? Il ne s'agissait pas d'une menace, juste d'une légère introduction. Si elle était du bon côté elle serait à même d'en apprécier toute la pertinence. Mais dis moi ma chère, qu'est ce qui t'amène par ici ? Il n'est pas anodin de venir s'y promener. Il n'y a que deux catégories de personnes qui s'y risquent en général. Je m'arrête derrière elle et lui murmure à l'oreille. Il n'y a qu'une des deux catégorie qui a raison d'y errer. Rien ne vaut un esprit perdu à travailler pour bien commencer la journée.

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Quand on veut que quelqu'un nous écoute, on ne lui tapote pas juste sur l'épaule. Non, on prend un marteau et on lui défonce la clavicule. - Bea

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