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 “ we are the reckless (archibald)

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MessageSujet: “ we are the reckless (archibald)   “ we are the reckless (archibald) Icon_minitimeSam 22 Juin - 2:37

I'm just a silouhette
shadows settle on the place that you left,
destroy the middle, it's a waste of time.
from the perfect start to the finish line
.

Des jours, des mois, j'avais perdu le fils. Depuis combien de temps s'était-il volatilisé ainsi ? Trop longtemps, bien trop à mon goût. S'il m'avait toujours manqué depuis notre séparation, je n'avais jamais ressenti un tel besoin de le retrouver. A Londres, je savais pertinemment où il était : chez lui, en train de s'énerver sur sa page blanche ou au lit avec une énième conquête. Mais ici ? Je n'avais pas la moindre idée d'où il pouvait se trouver. Et c'était ça qui me tuais, littéralement. Ce sentiment d'impuissance, cette sensation que notre dernière rencontre pourrait bien être un adieu définitif, j'étais simplement terrifiée. L'idée de ne plus jamais le revoir me hantait même la nuit, dans mon sommeil ; et quel sommeil. Depuis qu'il s'était enfuit je n'avais presque pas fermé l’œil. Alors je tâchai de m'occuper, de chercher un moyen de mettre la main sur lui. S'il avait décidé de partir sans prévenir, tout seul, pour quelques obscures raisons, j'étais loin d'être d'accord avec lui. C'en était presque blessant, qu'il ait pu penser ne serait-ce qu'une seule seconde penser que j'allais le laisser s'amuser à jouer à cache-cache avec les mangemorts sans moi. A cette idée, je ne pus m'empêcher de sourire, chose trop rare ces derniers temps. Pourtant, c'était vrai ; jamais je n'aurais ou rester tranquillement dans mon petit appartement londonien le nez dans les dossiers du ministère, en le sachant dehors complètement seul, à la merci du premier rafleur qui passait. Jamais je n'aurais pu supporter une telle situation.

Insoutenable. C'était le mot. J'avais bien vite décidé de quitter Londres, de partir à sa recherche. Sitôt que j'avais su Eamonn saint et sauf, je m'étais dépêchée de faire mes bagages et de partir le trouver. Mais à quoi bon ? Perdu au milieu de nul part, au fin fond de son Irlande natale, je errais avec la vaine espérance de tomber dessus. Pathétique situation, mais que pouvais-je faire d'autre après tout, si ce n'était espérer. Les maigres informations que j'avais réussi à soutirer à mon cher cousin n'était pas suffisantes pour savoir précisément où il se trouvait. Et heureusement, car si les mangemorts connaissaient précisément sa position je n'avais plus aucune chance de le retrouver avant qu'ils leur mettent la main dessus. Malgré tout, l'aide de Thaddeus m'avait été précieuse. Je savais pertinemment que ces informations pourraient lui coûter chères, si on apprenait qu’ils me les avaient donné pour retrouver un fugitif ; c'est pourquoi je lui étais si redevable. Mon cousin, mon meilleur ami. Si la situation n'étais pas si désastreuse, je pourrais presque m'attendrir, me prêter à rêver à ce revirement de situation, à retrouver le Thaddeus de mon enfance. Mais j'avais d'autre chose à penser. Une branche craqua juste derrière moi, ce qui suffit à me faire sursauter. Dégainant ma baguette, je pus distinguer un lapin détaler et me détendit quelque peu. Je ne risquai pas grand-chose, après tout je n'étais pas recherché et le nom de ma famille dissuaderait la plupart des rafleurs de s'approcher de moi. Pourtant je ne pouvais m'empêcher de rester sur le qui-vive, espérant à chaque bruit apercevoir mon époux. Malgré tout pour l'instant je n'avais toujours pas eu cette chance. Un vent glacial siffla entre les arbres de la petite forêt alors qu'un frisson me traversa l'échine. Si j'avais toujours rêvé de voyager, ce n'étais pas réellement l'idée que je me faisais de mes périples. Pas errant dans la forêt, aux aguets, la peur au ventre, et surtout pas seule. Pas sans lui.

Quand Thaddeus m'avait annoncé qu'Archie avait été aperçu pour la dernière fois dans la forêt de Dean, cela ne m'avait qu'à moitié étonné. J'avais déjà voulu plusieurs fois venir le chercher dans le coin, persuadé qu'il chercherait à retourner dans cette région qu'il affectionnait tant. Cela faisait maintenant trois jours que je parcourais la campagne anglaise, ayant commencé par les villes alentours avant de m'enfoncer dans la forêt. J'étais persuadée qu'il s'était réfugié dedans, qu'il avait pris grand soin de s'éloigner des endroits trop fréquentés. Je le connaissais par cœur mon mari ; si bien d'ailleurs que je savais très bien qu'il avait pris grand soin de masquer son campement à l'aide d'une ribambelle de sortilège. Ça allait rendre la tâche encore plus facile, tient. Je soufflai bruyamment, désespérant presque. Quelles étaient les chances ? J’essayais depuis le début de mes recherches de garder espoir, mais alors que je débouchai sur une grande plaine un peu en hauteur, recouverte de neige, je me rendis à l'évidence. Devant moi, la forêt s’étendait à perte de vue. Si Archibald se trouvait quelque part dans ce labyrinthe, à l’abri de la vue de tous grâce à ses sortilèges, quelles étaient les réelles chances que je tombe dessus ? Les larmes me montaient aux yeux soudainement, comme si l'abominable vérité venait seulement de m’apparaître, et que je me rendais enfin compte à quel point j'avais pu être naïve. Baguette toujours à la main, je la pointai violemment contre arbre un peu plus loin. Le sortilège vint s'écraser sur le tronc dont une partie explosa dans un nuage de fumé. Le son de l'attaque flotta dans l'air, longtemps, comme suspendue dans le temps. Je n'avais aucun but, je l'avais toujours. Il n'y avait jamais eu d'espoir, je l’avais seulement fabriqué de toute pièce pour échapper à l'idée qu'il était déjà perdu. Le souffle court, je fixai la fumée noire se dégager de l'arbre avec le regard brillant. Les secondes filèrent, sans que je puisse esquisser le moindre geste, immobile face à mon chef d’œuvre.

Ce fut un autre craquement qui me fit sortir de mes pensées, mais ce n'était pas un lapin cette fois, j'en étais sure. C'était un pas plus lourd qui avait brisé la branche. Je fis volteface, resserrant ma prise autour de ma baguette. Devant moi, la forêt semblait calme, mais pourtant quelque chose clochait. « Qui est là ? » soufflai à mi-voix, le regard parcourant les arbres à la recherche d'un indice. Rien. Rien que le calme paisible de la forêt endormie. « Qui est là ?! » répétais-je plus haut, d'un ton presque menaçant. Une autre branche craqua, et à ma droite une silhouette sembla se détacher de l'ombre des arbres. « Je suis sérieuse, je vous laisse trois secondes pour sortir de là, les mains en évidence. » Mon cœur s'emballa, mais je ne laissai rien paraître. Je savais y faire avec une baguette, je ne risquai rien, tâchai-je de me persuader. La silhouette s’avança doucement vers moi, d'un pas que je ne pouvais imaginer autrement que menaçant. J'étais prête à me défendre, prête à attaquer l'ombre à la minute où elle sortirait de la forêt. Pourtant, quand elle se dégagea enfin de sa cachette, quand je pus finalement distinguer son visage, je ne fis rien de tout ça. Je me contentai de laisser tomber ma baguette au sol et de m'élancer vers elle. « Archie ! » criai-je dans un souffle alors que je sautais à son cou. Sans lui laisser le temps de répondre, je pressai mes lèvres contre les siennes. Quelles étaient les chances ? Peu importait, car il était là, contre moi, et plus jamais je ne le laisserais partir.


Dernière édition par Margaery I. Lethbridge le Jeu 25 Juil - 20:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: “ we are the reckless (archibald)   “ we are the reckless (archibald) Icon_minitimeSam 22 Juin - 17:39


“ we are the reckless ”

and i went looking for a better place to hide with a bottle and a rifle on my mind, but i promise i will see you again.

Margaery and Archibald
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Archibald fuyait depuis longtemps. Vraiment longtemps d’après lui. Il n’était pas ce genre d’homme qui prenait un plaisir particulier à vivre sauvagement dans les bois. Plus le temps passait, plus chacun des recoins de son appartement semblait lui manquer. Il voulait rentrer chez lui, il voulait retrouver sa femme et reprendre sa vie là où il l’avait arrêtée. Il ne pouvait pourtant pas. Il avait commis une erreur qui lui interdisait de reprendre cette vie qu’il n’avait sans doute pas assez pris le temps de chérir auparavant. Il ne pouvait pas rentrer chez lui comme si de rien n’était. Les rafleurs étaient trop à l’affut pour ça. Rentrer chez lui ce serait comme leur servir sa propre tête sur un plateau d’argent et il n’en avait absolument pas l’intention. S’il devait mourir ou finir enfermé à Azkaban, ce ne serait pas sans lutter jusqu’au bout. Il n’offrirait pas un tel plaisir à ses assaillants. Il n’avait jamais été le genre d’homme à faciliter la tâche des autres, ce n’était certainement pas aujourd’hui que ça allait commencer. Alors, ainsi soit-il, il continuerait de vivre sa vie de fugitif encore quelques temps, longtemps si c’était ainsi que les choses devaient se passer. Loin de Margaery, loin de sa famille, il ne pouvait pas leur attirer de problème et en plus il pouvait jouir d’une pseudo liberté. C’était mieux que rien. C’était – pour l’heure – tout ce qu’il lui restait. Il était clair que ça ne lui convenait pas et heureusement pour lui, il n’y avait bien souvent que le vent et les arbres pour l’entendre râler à tout va. Il faisait rarement la route accompagné, quelques personnes faisaient exception à cette règle. Il lui était déjà arrivé de trouver la compagnie d’autrui, quelques instants, quelques jours, quelques semaines tout au plus. Suffisamment longtemps pour que la solitude ne commence pas à le rendre complètement fou. Il avait besoin de s’exprimer, plus qu’il ne l’aurait pensé. Quand il était à Poudlard pourtant, il avait bien souvent préféré la solitude à la masse des autres élèves. Il avait toujours tiré plus de plaisir en compagnie des parchemins délicats composant les livres qu’avec les autres gens. En grandissant, il avait sans doute évolué, il supportant d’avantage la présence d’autrui. Il n’avait pas pensé pouvoir dire ça un jour, mais aujourd’hui, au milieu de cette longue et dangereuse fuite, la présence d’autres personnes avait même quelque chose de rassurant. Là ou autrefois il trouvait les autres bruyant, désagréable et bien souvent dénués d’intérêt ; ses quelques amis mis à part bien entendu. La compagnie faisait finalement le plus grand bien. Il avait souvent entendu dire que l’homme n’était qu’un animal de société, une créature ayant besoin d’autrui pour vivre correctement, il réalisé seulement aujourd’hui, après quarante-deux longues années de vie, à quel point c’était vrai. La solitude avait du bon, elle était décontractante, libératrice, apaisante, mais la compagnie avait aussi ses avantages et il lui arrivait bien souvent de regretter de ne pas avoir accepté de rester un peu plus longtemps avec telle ou telle personne. Il faisait pourtant rapidement son choix, partir seul dans son coin, ça avait au moins l’avantage de simplifier la fuite. En cas d’attaque, il n’avait pas à se préoccuper de quelqu’un d’autre que de sa petite personne, s’il ne pouvait pas résister face à ses adversaires, s’il voyait d’avance le combat perdu pour lui, il pouvait simplement transplaner sans avoir à se soucier de qui est-ce qu’il pourrait laisser derrière lui. il fallait l’avouer, ça représentait un véritable avantage et ce même si cette façon de penser pourrait facilement venir d’une personne particulièrement égoïste ; Archibald de toute façon, n’avait jamais prétendu être quelqu’un de particulièrement généreux.

Pour l’heure, il était bel et bien seul. Dans la forêt de Dean, alors que l’hiver était encore présent, froid et dérangeant. Il ne pouvait pourtant s’empêcher de regarder les paysages enneigés  avec admiration. Il aurait préféré voir ce genre de paysages en faisant du tourisme pour occuper ses journées, plutôt que dans ces conditions qu’il trouvait particulièrement précaires, mais, il y avait en ces paysages quelque chose de vraiment agréable et pouvoir les observer suffisamment longtemps pour qu’ils puissent rester graver dans sa mémoire, c’était l’une des rares choses qu’il appréciait dans ses nouvelles conditions de vie. Un petit plaisir banal dont il ne pouvait plus se passer à présent. Chacun des paysages qu’il avait pu voir et admirer depuis quelques mois, resteraient gravés dans sa tête et tôt ou tard, ils se retrouveraient décrits en long en large et en travers sur des pages en pages en vrac censées un jour former un ouvrage, qui peut-être pourrait relancer sa carrière autrement qu’en le faisant passer pour un traitre. Un jour, peut-être, quand cette guerre serait enfin finie, il ne saurait dire quand, malheureusement. Au fond des bois, il avait monté son campement, comme il le faisait si souvent, une petite toile de tente, nettement plus grande à l’intérieur, un feu de camp non loin de l’entrée et  tout un tas de sortilège de protection autour de sa petite zone qui le rendait invisible aux yeux des potentiels ennemis comme à ceux des moldus qui seraient venus faire de la randonnée dans coin, ou même des sorciers qui comme lui étaient contraints à la fuite. Il se sentait en sécurité sous ses sortilèges. Jusqu’à présent, ils ne lui avaient jamais fait défauts. Il était pourtant bien obligé de bouger. Aller en ville était nécessaire à sa survie et bien entendu, il était inenvisageable pour lui de passer deux fois dans la même ville, c’était trop dangereux, s’il se faisait repérer la première fois, y retourner ce serait comme se jeter dans la gueule du loup et c’était quelque chose qu’il préférait éviter. Alors, presque tous les jours, il changeait d’endroits et durant ses voyages, il lui arrivait de croiser des rafleurs, dans ces moments où il n’était plus à couvert derrière ses sortilèges de protection. Il en avait croisé un certain nombre de rafleur, mais il avait toujours su se défendre. Il n’avait jamais hésité à se défendre, qu’importe les sortilèges utilisés, il pensait à sa vie bien avant de penser à celles de ceux qui venaient jusqu’à lui.  A la guerre comme à la guerre disait-on. Il avait adopté le proverbe depuis longtemps déjà et jour après jour, alors que tout ce qu’il avait pu faire revenait jusqu’à sa mémoire comme pour le rappeler à l’ordre, il faisait de son mieux pour se dire que ça n’avait pas d’importance, c’était eux ou lui et par principe, c’était sa vie qu’il choisissait. Sans doute que tôt ou tard, la vérité lui éclaterait en plein visage, le ramenant à une réalité que pour l’instant il tachait de nier du mieux qu’il pouvait. Il n’avait pas le temps de se préoccuper des conséquences de ses actes alors qu’il devait déjà se préoccuper de survivre dans cet enfer. Il avait choisi ses priorités sans trop de difficultés. Aujourd’hui comme souvent, il s’était installé après du feu, une couverture sur les épaules, son bonnet sur les oreilles, ses lunettes sur le nez afin d’écrire à peu près tout ce qui pouvait lui passer par la tête. Des fois c’était des idées pour un roman, d’autres, c’étaient des lettres à l’adresse de ses parents, de ses frangins, de ses amis  ou de Margaery. Des lettres qu’il n’avait jamais envoyées. Il se vidait la tête, il écrivait tout ce qu’il aurait voulu leur dire, puis rapidement, il glissait le papier dans le feu, pour s’en débarrasser en étant sûr que jamais une personne mal intentionné pourrait s’en servir contre lui. Il en avait des choses à dire et quand il se retrouvait seul, il ne pouvait pas se libérer de ses pensées autrement qu’en les écrivant. Même quand il était accompagné, il y avait des choses qu’il n’avait pas concrètement envie de partager. Alors il se contentait d’écrire. C’était quelque chose qu’il faisait à peu près bien ça. Il n’était pas écrivain pour rien après tout. Même si avant cette guerre il avait carrément vu sa carrière lui filer entre les doigts, il n’en restait pas moins écrivain et depuis toujours écrire l’aidait à résoudre bien des choses dans sa vie. Alors même si c’était inutile, même si sa finissait au fond de son feu de camp ou au fond de son sac à dos, ça n’avait pas d’importance, il écrivait sans savoir ce qu’il adviendrait de ses mots et ça lui faisait un peu de bien. tout était bon à prendre pour se sentir mieux malgré la fuite, malgré la guerre.

Au beau milieu d’une phrase rédigée à l’adresse de Margaery – c’était elle à qui il s’adressait le plus souvent, ça avait toujours été elle – un bruit trop proche de son campement le fit sursauter. Il lâcha son crayon pour récupérer sa baguette à coté de lui puis se redressa sur ses jambes pour quitter la sécurité offerte par son campement avec prudence. Il devait être sûr qu’il n’y avait aucun danger à proximité de son camp s’il voulait rester pour la nuit. S’il devait croiser un rafleur ici, il se débarrasserait de lui avant de remballer ses affaires pour transplaner ailleurs. C’était la meilleure chose à faire. Prudence étant – à ce qu’on disait – mère de prudence. De la fumée attira rapidement son attention. Lentement mais prudemment, il avançait en sa direction. Arrêté subitement par un craquement de branche sous son pied. Il aurait du regardé par terre au lieu de fixer cette fumée. Une grimace déforma ses traits alors qu’il avait enfin posé les yeux sur ses pieds. Bien vite pourtant, il releva les yeux. Sentant son cœur battre soudainement la chamade sous sa poitrine. Une voix venait de briser le silence des bois. Une voix étrangement familière. Peut-être tout droit issue de son imagination. Il n’était pas totalement reposé bien au contraire et une hallucination soudaine lui prouverait qu’il était désormais dans son intérêt d’essayer d’avoir une véritable nuit de sommeil et non pas quelques heures d’un léger sommeil dont il sortirait au premier bruissement de vent. Il continua d’avance, beaucoup plus rapidement comme pris d’un soudain empressement. Il devait vérifier si son cerveau lui jouait des tours ou, si elle était belle et bien là.  Les mots qu’il continuait d’entendre le firent sourire alors qu’il continuait d’avancer, laissant tomber toute sa prudence. « Maggie ! » C’était bien elle, juste devant ses yeux. Son cerveau était apparemment encore suffisamment sain pour ne pas lui faire entendre la voix de sa femme, sans qu’elle ne soit vraiment là, au beau milieu des bois. Il referma ses bras autour d’elle quand elle lui sauta au cou, la serrant contre lui avec force. Elle n’aurait pas du être ici, il entendait déjà cette voix le lui répéter au fond de son crâne, mais il était content de la voir, heureux même. Il lui rendit son baiser avant de la repousser légèrement, ses mains agrippant ses épaules il laissa son regard se perdre au fond du sien, avant de fermer un court instant les paupières dans le but de s’assurer une dernière fois qu’il n’avait pas à faire à une hallucination. « Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être là. » Il l’a regarda d’un air inquiet de la tête aux pieds, comme pour essayer de s’assurer qu’elle n’était pas blessée, il ne voulait pas qu’elle ait été poussée à la fuite, tout comme lui. « Tu vas bien au moins ? Comment tu m’as retrouvé ? Pourquoi tu … Pardon. » Il laissa échapper un léger soupire. Il parlait sans doute beaucoup trop vite et enchainait ses questions sans même qu’elle ait le temps de répondre. Il fallait qu’il se détente au lieu d’imaginer le pire au fond de sa tête. Ça n’aidait pas. Mais il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour elle. Leur mariage avait beau être bancal, certains seraient d’accord pour dire qu’il était carrément mort, mais qu’importe ce que pouvaient en penser les autres, elle était sa femme, il l’aimait et ainsi, il ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter pour elle.
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MessageSujet: Re: “ we are the reckless (archibald)   “ we are the reckless (archibald) Icon_minitimeVen 26 Juil - 14:35

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Ces bras, ceux qui m'enlaçaient en ce moment même, j'en avais longtemps rêvé. Gamine déjà, quand je dévorai ses livres dans l'espoir de le rencontrer enfin ; mariée, lorsque chaque minute loin de lui me paraissait une éternité et que je me languissais de le retrouver ; les deux dernières années aussi, où les bras qui m’étreignaient n'étaient certes pas les siens, mais que je m'efforçais de rendre les plus familiers possible en pensant à lui. Je n'avais jamais cessé de vouloir retrouver ces bras si familiers. Pourtant, à ce moment même, je n'avais jamais ressentis un tel besoin de le sentir m'enlacer, jamais ressentit une telle passion lors d'une étreinte. Il était là, enfin, contre moi. Et les longues semaines de séparation et d'inquiétude étaient un lointain souvenir. Terminé les longues nuits d'inquiétude, les insomnies chronique et les chagrins quotidiens. Fini la crainte de voir débarquer un mangemort sur le pas de ma porte, l'air triomphant, la baguette de mon mari pour seule preuve de leur victoire. Il était là. C'est tout ce qui importait. Ses bras se resserrèrent autour de moi, m'attirant toujours plus prêt, m'enlaçant toujours plus fort. Mes lèvres contre les siennes, le temps semblait avoir perdu son emprise sur ce moment, nous laissant suspendu au milieu de la forêt silencieuse, seul au monde pour un instant. Notre étreinte sembla s'éterniser, à mon plus grand bonheur ; jamais je n'aurais voulu briser cet instant.

La réalité s'imposa pourtant à moi lorsqu’Archibald brisa notre étreinte. Ses mains descendirent le long de mon coup, agrippant mes épaules fragiles comme pour s'assurer que j'étais bien là. Un sourire éclaira mon visage, déformant mes traits d'une manière presque ridicule tant il était exagéré. Il m'était impossible de le cacher, impossible de perdre cette mimique grotesque ; le bonheur m'envahissait, filant dans mes veines, réveillant chaque parcelle de mon corps qui en demandait toujours plus. J'étais heureuse, comme je ne l'avais pas été depuis longtemps. Vivante, même, sensation que je pensais perdue depuis bien longtemps, que j'avais cherché à retrouver durant les dernières années mais que je n'avais jamais réussi à atteindre. Cette joie que je ressentais en ce moment, c'était la même que dans nos débuts idylliques, comme si les années précédentes n'avaient été qu'un mauvais rêve. Rien d'autre ne comptait que de le voir saint et sauf, et par-dessus tout à mes côtés. Mes yeux plongés dans les siens, nous étions seuls au monde. Pourtant, le son si rassurant de sa voix me fit redescendre sur Terre. « Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne devrais pas être là. » Les traits tirés, l'air inquiet, Archie avait parlé d'un ton bien différent de celui que j'avais imaginé, de la scène rassurante dans laquelle je me projetais pour me réconforter, celle de nos retrouvailles. Mon sourire s’effaça peu à peu ; il n'était pas heureux de me voir là, au contraire. « Je … Je pensais que ... » J'étais peu habituée à perdre mes mots ; au contraire, j'avais la réputation de ne jamais rester sans voix. Et pourtant. Devant moi, mon mari me fixait d'un air songeur, bien loin des effusions de joies que j'avais imaginé. Mon sourire disparu complètement réalisant brutalement que toutes ces scènes que je m'étais inventées n'étaient rien d'autre qu'un rêve. Que tout n'allait pas s'arranger comme par magie uniquement parce que je l'avais retrouvé. S'il était parti, c'était sûrement pour me fuir une bonne fois pour toute, pas pour que je le retrouve. Toutes ces craintes que j'avais eu, toutes ces idées folles qui m'avaient hanté lorsque j'étais seule à la maison, peut-être qu'après tout elles n'étaient pas si absurdes que ça. Peut-être voulait-il vraiment me laisser de côté, profiter de sa fuite pour se débarrasser de moi une bonne fois pour toute. Mon cerveau s'emballa, partant dans une course folle, ne dosant plus la paranoïa. Plongée dans mon délire, je fus sorti de mes rêveries par la voix d'Archibald. « Tu vas bien au moins ? Comment tu m’as retrouvé ? Pourquoi tu … Pardon. » D'un geste d'épaule, je me reculai, brisant à contrecœur le contact rassurant de ses mains autour de moi. Je ne voulais pas m'éloigner de lui, plus jamais, mais les sentiments bouillaient à l'intérieur de moi : colère, joie, déception. Je ne savais pas comment je devais réagir, incapable de savoir quoi faire. Je voulais lui crier à quel point il m'avait manqué, rager contre sa réaction, lui siffler que je n'avais qu'à rentrer si il tenait si peu à me revoir. Mais rien de cela ne sorti. Ma voix brisa l'air après quelques secondes perplexes. « Comment je t'ai retrouvé ? » lâchai-je d'un ton presque moqueur. « Archie, sérieusement. Comment tu as pu croire ne serait-ce qu'une seule seconde que t'enfuir comme ça était une bonne idée ? » Je plongeai mon regard dans le siens, tâchant de contenir les larmes qui m'assaillaient ; de joie, de peine, je n'arrivais pas réellement à distinguer leur réelle nature. Une seule chose était sure, je ne voulais pas les laisser couler. « Je veux dire merde, tu pensais réellement que je te laisserais filer comme ça ? Que je resterais confortablement installée dans mon canapé alors que je te savais quelque part, dehors, tout seul, sur les listes de tous les rafleurs du coin ? » Le souvenir de ces soirées d'hiver me revinrent en tête, alors que je tentais tant bien que mal de trouver le sommeil, l'esprit torturé par la pensé de mon mari. Tout ce temps où j'avais craint pour lui, l'imaginant déjà entre les griffes des Mangemorts. J'essayais de m'occuper, de lire, de sortir, de me convaincre que ce n'était pas en partant à sa recherche en pleine nuit que cela allait faire avancer les choses. Mais rien n'y faisait. Je finissais bien trop souvent en boule sous les draps, sanglotant à l'idée du corps sans vie d'Archibald. « Ca m'a rendu malade tu sais. Ne rien pouvoir faire alors que tu devais te battre sans personne. Alors bien sûr que je suis parti à ta recherche, n'ai pas l'air si étonné. » Mon ton, s'il n'était pas particulièrement agréable, sonnait plus las qu'accusateur. Je ne voulais pas lui reprocher d'être parti, simplement lui faire réaliser que jamais je ne le laisserais tomber.

Je soufflai bruyamment, reprenant mon souffle et ravalant mes larmes. «Et oui, je vais bien, mais c'est plutôt à toi qu'il faudrait demander. Tu n'es pas blessé au moins ? » lâchai-je enfin d'un ton plus doux, coupable presque de m'être énervé avant de penser à sa santé. Ma main vint se poser machinalement sur sa joue alors que mon regard s'égara sur son corps. L'écrivain n'avait pas l'air blessé ou alors légèrement, juste sali par ses journées dans la nature. Les traits de son visage étaient creusés, sûrement par la peur et le manque de sommeil. Les yeux brillant, il avait l'air fatigué, certes, mais au moins il était en vie, et c'était tout ce qui importait. « Pour tu es parti comme ça Archie ? Pourquoi tu ne m'as pas prévenue ? » soufflai-je doucement sans cesser de caresser sa joue. Les yeux plongés dans les siens, j'étais réellement inquiète. Cette question, elle m'avait hantée plus d'une fois, me gardant éveillée la nuit alors que je m’imaginais mille réponses plus sinistre les uns que les autres. Le pire des scénarios revenait souvent, comme quelques instants plus tôt, terrifiée à l'idée qu'il ne veuille pas avoir à me supporter lors de son périple, préférant me laisser à l'écart et m'oublier pour de bon. Pessimiste certes, mais après des années de flottement dans notre couple, il était tout à fait probable que de son côté les sentiments se soient essoufflés. Et ça, j'en étais réellement apeurée. C'est pour ça que j'avais remué ciel et terre pour lui mettre la main dessus, pour lui faire comprendre que j'étais là quoiqu'il arrive, et que de mon côté rien n'avait changé. Il ne devait pas penser qu'après plus de deux ans de disputes, je me serais lassé de lui et le laisserait filer, bien campé dans ses problèmes, préférant rester à l’abri de mon nom prestigieux. Non, jamais. Je l'aimais bien trop pour le laisser se débrouiller, pour fermer les yeux et attendre que ça passe. Et ça, j'étais prête à lui prouver par tous les moyens.
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MessageSujet: Re: “ we are the reckless (archibald)   “ we are the reckless (archibald) Icon_minitimeVen 2 Aoû - 0:22


“ we are the reckless ”

and i went looking for a better place to hide with a bottle and a rifle on my mind, but i promise i will see you again.

Margaery and Archibald
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Margaery. Même dans ses songes, il s’était toujours interdit de l’imaginer à ses côtés dans cette longue et éternelle fuite. C’était lui qui avait joué au con, lui qui s’était attiré la foudre des mages noirs de façon complètement stupide et insensée. Tout était de sa faute à lui, ce n’était pas à son épouse d’en payer les conséquences. Ce n’était à personne d’autre qu’à lui-même. Il s’en voulait à présent d’avoir pensé que cet article passerait sans faire de bruit. Sans doute qu’à ce moment, il avait pensé que les choses allaient rapidement s’arranger, que c’était impossible qu’un ministère tout entier puisse s’effondrer de la sorte et qu’ainsi, il y avait encore quelqu’un quelque part, de plus puissant que le ministre de la magie, qui viendrait remettre de l’ordre dans tout ce bazar. Malheureusement, la seule personne au dessus du ministre de la magie, il avait fallu que ce soit Lord Voldemort en personne. C’était lui qui était à l’origine de la chute du ministère, ainsi forcément qu’il ne ferait rien pour arranger les choses, lui, il ne faisait que les empirer à l’extrême. Il avait conduit le monde dans une guerre en laquelle Archibald avait à peine cru. Une erreur stupide de sa part. Peut-être que c’était l’âge qui le rendait complètement idiot, suffisamment pour ignorer une guerre qui faisait des ravages, pour croire pouvoir en tirer profit pour relancer sa propre carrière sans finir par se mordre les doigts. Il avait toujours su que pour qu’on retienne son nom, il fallait écrire ce que le public voulait lire ; seulement ces derniers temps, ce que le public voulait, c’était avoir l’impression que les mangemorts n’étaient que des idiots, c’était plus ou moins ce qu’il leur avait servit, offrant au passage sa propre tête sur un plateau d’argent, à qui voulait bien s’en saisir. Son, nom il avait été reconnu, mais, contrairement à ce qu’il avait pu penser, les mois passant, les mangemorts étaient encore là et lui, il les avait suffisamment provoqués pour être officiellement perçu comme un traitre à son sang. Il aurait du rester bien sagement dans son coin à attendre que cette guerre prenne fin, si tant est qu’une chose pareille finisse par arriver. Il aurait dû agir de la sorte, mais il avait jugé préférable de jouer au plus malin avec ceux qui dirigeait le pays avec une poigne de fer et bien plus de cruauté qu’il ne pensait qu’un homme puisse être capable de posséder en lui. Cet article qu’il avait écrit, c’était presque comme s’il avait signé son propre arrêt de mort. Une chose était sûre, au moment où cet article était sorti des quatre murs de son appartement, il s’était lui-même condamné à une longue et douloureuse chute. Il l’avait bien vite compris, dès que les mangemorts étaient arrivés chez lui, dès qu’il avait du agir pour s’en débarrasser, tout comme au moment où il avait fourré quelques de ses affaires au fond de son sac avant de prendre la fuite. Qu’importait les conséquences de chacun de ses gestes, il s’était juré une chose : jamais il n’entrainerait Margaery dans sa chute. Ni elle, ni sa famille, alors c’était, sans le moindre mot, sans le moindre au revoir qu’il s’était enfui, d’abord dans les rues agitées de Londres, puis à travers le pays, de ville en villages, de forêts en campagnes, de prairies en montagnes. Il en avait vu des lieux ces derniers mois, bien plus qu’il n’en avait vus pendant les quarante-deux années de sa vie. C’était un monde vaste qui s’était imposé à lui dans cette aventure. Un monde qu’il aurait aimé découvrir en compagnie de Maggie. Dans d’autres circonstances, dans des temps moins troublés. Souvent, il s’était dit que c’était ça ce dont leur couple avait toujours eu besoin, pas de s’éloigné l’un de l’autre en restant chacun de leur côté dans la grande ville de Londres. Si c’était de l’air dont ils avaient besoin, ce n’était pas comme ça qu’ils avaient une chance de le trouver, c’était en s’évadant du quotidien, en quittant Londres, en suivant un chemin inconnu jour après jour. Cependant pour le moment, il se refusait d’imaginer vivant tout ça avec elle. Il fallait qu’elle reste dans son coin de Londres, qu’elle profite de son statut de sorcière de sang-pur afin de rester saine et sauve, c’était tout ce qu’il avait toujours voulu.

Pourtant, elle était là devant lui et ça n’avait rien d’un mirage. Son étreinte, son baiser, c’était bel et bien réel. Rien ne pouvait, aux yeux de l’écrivain, être plus réel que ça. Dans ses bras le froid qui l’avait entouré ces derniers temps avait complètement disparu, aucun feu, aucune couverture ne pouvait être aussi efficace que l’étreinte de Margaery pour le réchauffer. Il n’avait plus froid, il n’avait plus faim, il n’était même plus épuisé, là dans ses bras, il aurait presque pu se laisser à penser que tout allait bien dans le meilleur des mondes et que plus rien ne pourrait jamais lui arriver ; leur arriver. Il aurait aimé pouvoir y croire. Continuer de nier l’évidence, ce n’était pas une bonne idée, il en avait déjà suffisamment payé les conséquences pour ne pas en rajouter une nouvelle couche. Il fallait qu’il se détache de cette étreinte pour revenir à la réalité. La sécurité n’existait plus et Margaery n’avait aucune raison de venir crapahuter dans les bois, elle devait rentrer chez elle, elle devait rester en sécurité et lui, il devait continuer à payer le prix de ses erreurs. C’était son fardeau à lui, il se devait de le porter seul. Jamais il ne se le pardonnerait s’il devait un jour arriver quelque chose à la jeune femme. Elle ne pouvait pas rester avec lui, elle ne devrait même pas être là. Il l’aimait. Malgré les tensions dans leur couple, malgré la distance qu’ils s’étaient imposés, malgré les relations, qu’elle comme lui, avaient pu avoir à côté, à la façon d’un couple qui aurait contracté un mariage libre, ça n’avait pas la moindre importance. Elle était la seule femme qu’il aimait, elle était sa femme et c’était son devoir de la protéger du danger. C’était son devoir, à l’heure actuelle de s’éloigner d’elle encore plus qu’il ne le faisait d’habitude, juste pour s’assurer qu’elle soit en sécurité et qu’elle n’ait pas à vivre la vie qu’il menait depuis quelques temps déjà. Elle ne méritait pas de se retrouver à devoir vivre de façon aussi précaire qu’il le faisait depuis qu’il avait fuit son appartement. Ce n’était pas une vie. Il fallait toujours être attentif à tout ce qui pouvait se passer autour, il fallait toujours bouger, avec l’hiver rude qui s’était imposé sur la Grande Bretagne depuis quelques mois déjà, il fallait affronter le froid, la neige. Parfois la faim, il devait avouer qu’il lui était arrivé de sauter quelques repas, n’ayant plus rien dans ses réserves et ne pouvant prendre le risque de s’arrêter dans une ville. Sa vie manquait également de confort, il était passé d’un appartement chic dans un quartier assez riche de Londres, à une tente plantée de façon grotesque au milieu de nulle part. Certes, il s’agissait d’une tente de sorcier, ainsi, elle était grande, meublée et d’un coup de baguette il pouvait la replier et la déplier dans savoir à remettre de l’ordre dedans. Mais c’était une tente, alors niveau confort, ce n’était clairement pas le grand luxe. Il avait eu l’habitude d’offrir une vie bien meilleure que ça à son épouse. Ses livres se vendaient bien, il gagnait très bien sa vie, alors forcément il lui avait offert mieux qu’une toile de tente en pleine nature. Il n’y avait aucune raison pour que ça change. Il fallait qu’il continue à fuir et elle, elle devait rentrer bien sagement à Londres, là où sa vie serait plus agréable qu’ici.

Il l’avait repoussée, mettant fin à cette étreinte, agissant comme il se devait d’agir. Il devait la repousser, il devait la renvoyer à Londres et il devait continuer, lui de fuir comme il le faisait si bien depuis quelques mois déjà. Il ne pouvait pas en être autrement, il en restait persuadé. Il n’avait pourtant pas donné son avis à la jeune femme qui devait penser de façon bien différente, sinon, elle n’aurait pas pris le temps et le risque de venir en pleine forêt pour le retrouver. Il se demandait vivement comment elle avait réussi une telle prouesse d’ailleurs. Il aurait pu être n’importe où ailleurs et pourtant, il avait été là, là où elle, elle était venue. Certains dirons que c’était l’amour qui les avait réunis, d’autre le hasard qui faisait bien les choses. Lui il avait surtout la très désagréable impression qu’il n’avait pas couvert ses traces aussi bien qu’il l’aurait voulu. Il arqua un sourcil à sa réplique. Elle pensait que quoi ? Sans doute que les choses se passeraient mieux entre eux, qu’il serait heureux de la revoir – il l’était, il ne fallait pas se méprendre là-dessus – et qu’ils pourraient partie à travers champs et forêts ensemble, bras dessus, bras dessous. Finalement, si elle pensait vraiment aussi, il n’était pas le seul à avoir abordé cette guerre avec naïveté. Jamais il ne pourrait accepter de condamner sa femme à une telle vie. Il l’aimait bien trop pour ça. Il ne voulait pas qu’elle risque bêtement sa vie uniquement pour être à ses côtés ou quelque chose dans le genre. C’était peut-être beau, romantique, mais ça sentait l’histoire qui allait mal se terminer et ce à des kilomètres à la ronde. Il était sûr qu’il y e avait des couples qui avait pensé à leur amour avant tout, à rester ensemble envers et contre tout, mais il était sûr que ces gens là s’étaient tôt ou tard brûlé les ailes, et leur chute n’en était que plus terrible, plus terrible encore que celle d’Archibald. Loin de Maggie, c’était toujours mieux que perdre Maggie à jamais. C’était comme ça qu’il résonnait lui et apparemment la jeune femme n’avait pas vu les choses sous le même angle que lui, elle n’avait de toute évidence, même pas envisager qu’il puisse voir les choses de cette façon. Alors qu’aux yeux de l’écrivain, c’était carrément évident. Il se lança dans une série de questions qui partaient un peu dans tout les sens ne lui laissant même pas le temps de répondre avant d’en poser une suivante. Il y avait des choses qu’il devait savoir. Elle recula bien vite, se défaisant des mains qu’il avait laissées autour de ses épaules. Il pu conclure qu’elle ne s’attendait pas du tout à ce genre de scène. Probablement qu’elle avait imaginé quelque chose de beaucoup plus romantique, digne d’un roman d’amour, malheureusement, pour en avoir écrit des romans, il pouvait affirmer que la vie n’en était pas un. On ne pouvait pas rayer une phrase pour recommencer quelque chose de mieux. « Bien-sûr que tu aurais du rester confortablement assise dans ton canapé. Tu aurais du me laisser filer sans essayer de me retrouver. » Ce qui coulait de source pour lui n’était pas si évident aux yeux de la jeune femme et vis versa. Il la fixait, les sourcils froncés par la peine, parce que lui, il aurait vraiment préféré qu’elle reste là où elle était, saine et sauve. Parce qu’il avait peur maintenant que quelqu’un arrive et qu’elle se retrouve en danger, parce qu’il ne voulait vraiment pas qu’il lui arrive quelque chose, encore moins à cause de lui et des erreurs qui avaient pu le pousser à fuir comme il le faisait. « Je vais bien, il ne faut pas t’inquiéter pour moi. Il faudra plus qu’une bande de bras cassés de rafleurs pour m’arrêter. » Il laissa échapper un léger rire, se voulant aussi rassurant que possible. Sans doute que si elle l’observait avec plus d’attention, elle pourrait remarquer bien des cicatrices, sur son visage, comme ailleurs, il s’était battu bien des fois et forcément, il avait essuyé des blessures plus ou moins grave. Mais de façon générale, il allait bien. Ces derniers jours, avaient été plutôt calmes. Le calme avant la tempête selon lui et si tempête il devait y avoir, il préférait autant que Maggie soit bien tranquillement chez elle. Doucement il attrapa la main avec laquelle elle caressait sa joue, jour venir déposer un baiser dessus, il la garda, fermement serrée entre ses doigts.  « On peut parler, mais pas ici. » Ils étaient à découvert, visibles de tous, hors de question de parler ici. Sa main toujours dans la sienne, il la força à le suivre. Effaçant d’un coup de baguette les traces qu’ils pouvaient laissés derrière eux. Il savait exactement où était son campement et logiquement, il était bien le seul. Ainsi arrivé devant ce qui semblait être juste un petit coin déboisé, il agita sa baguette pour faire tomber les sorts de protection, dévoilant ainsi sa tente, son feu de camp, les quelques affaires qu’il avait laissé prés du feu en allant à sa rencontre. Bien vite alors qu’ils étaient maintenant entrés dans son petit périmètre, il s’appliqua à remettre en place les sortilèges qui rendaient leur présence invisible aux yeux de ceux qui passeraient dans le coin. « C’est mieux ici. » Conclu-t-il presque plus pour lui que pour elle. Il s’appliqua à raviver le feu, rendant la fumée invisible elle aussi, d’un coup de baguette. Après quoi, il reporta don attention vers son épouse, se rapprochant d’elle pour prendre ses mains dans les siennes et répondre enfin à la question qu’elle avait posée. « J’ai merdé tout seul Maggie. Je n’ai pas eu besoin de ton aide pour ça. Alors j’avais pas le droit de t’entrainer avec moi. C’est pour ça que je suis parti sans te prévenir, moins tu en savais moins tu étais en danger. » Maintenant c’était plus compliqué, mais rien n’avait changé dans sa façon de voir les choses. Il voulait toujours la protéger et même si là, son regard plongé dans le sien, ça suffisait à rendre tout son quotidien bien plus acceptable, il ne voulait surtout pas risquer sa vie, il voulait encore pouvoir continuer sa fuite seul, se permettant dans les moments les plus calmes, de l’imaginer, en sécurité chez elle, bien vivante et bien loin de tout ça ; c’était tout ce qu’il voulait.
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MessageSujet: Re: “ we are the reckless (archibald)   “ we are the reckless (archibald) Icon_minitimeDim 4 Aoû - 15:07

I'm just a silouhette
shadows settle on the place that you left,
destroy the middle, it's a waste of time.
from the perfect start to the finish line
.

Si notre mariage n'avait jamais été parfait, s'il avait entraîné avec un nombre conséquent de problèmes en tout genre et qu'il avait fini par s’essouffler à notre plus grand désespoir, il était sûrement l'une des choses dont j'étais le plus fière dans ma vie. La chose dont j'étais la plus heureuse en tout cas, et sans aucun doute. Et si c'était à refaire, si j'avais l'occasion de prévenir la Maggie d'il y a dix ans et de lui raconter ce qu'il l'attendait, je le referais sans aucune hésitation, y plongerait une fois encore sans même me poser la question. Tourner le dos à ma famille n'étais rien face au bonheur que nous rencontrions jour après jour ; ça avait été même un second souffle. Loin des dictats extrémiste de mes parents et du bourrage de crâne quotidien, je m'étais sentie revivre à ses côtés, découvrant le monde sous un angle nouveau, sous l’œil de l'érudit qui ne s'arrête pas sur les traditions révolues des vieilles familles sorcières. Oublié l'exigence de pureté, de sang supérieur. Grâce à lui j'avais grandi. Et si bien même certains aspects de mon ancienne vie me manquaient affreusement, comme le vieux manoir familial ou tout particulièrement les moments privilégiés avec mon cousin et meilleur ami, Thaddeus, je n'aurais échangé ma vie d'aujourd'hui avec personne d'autre. Je ne renoncerais jamais à l'histoire que j'avais partagée avec mon époux. Les hommes qui avaient défilé dans mon lit n'étaient rien, rien d'autre en tout cas qu'un passetemps futile pour chasser l'ennui. Et si j'avais eu tendance à l'oublier durant les deux dernières années, les épreuves que nous avait amenées cette guerre m'avait bel et bien ouvert les yeux. Je l'aimais, et je n'étais pas prête à le laisser filer. Aussi quand il s'était volatilisé dans la nature, je n'avais pas réfléchi longtemps avant de me lancer sur ses traces. Ressentant un besoin presque étouffant de le retrouver, comme si son absence était soudain devenue invivable, insoutenable et que je ne parviendrais enfin à respirer qu'une fois à ses côtés.

Aussi, en le sachant là près de moi, je me sentais à nouveau vivante, finalement. L'idée de l'avoir perdu sans même lui avoir dit au revoir, celle qui me hantait depuis son départ, s'était finalement envolée levant de mes épaules un poids considérable. Bien sûr j'avais encore peur, peur du futur incertain qui nous attendait impatiemment, terrifié par les jours sombres qui nous attendaient. Mais au moins, je savais que j'aurais une chance d'être à ses côtés, de pouvoir lui faire un dernier adieu. Mais alors que les secondes défilèrent, que notre étreinte s'acheva enfin et que nous nous retrouvions enfin, je commençais à le soupçonner de ne pas ressentir la même. Loin du sentiment de joie qui me transportait, Archie lui semblait troublé par ma présence, déconcerté par le fait que j'eus réussi à mettre la main sur lui. « Bien-sûr que tu aurais dû rester confortablement assise dans ton canapé. Tu aurais dû me laisser filer sans essayer de me retrouver. » Mon cœur se serra, attristé par la réaction du sorcier. Il ne voulait pas de moi ici. Il n'en avait jamais voulu et c'était bien pour ça qu'il était parti sans un mot. Sans nouvelles, sans pistes je n'aurais en théorie pas pu le retrouver, il avait tout prévu. Et sans l'aide précieuse de mon cousin , je n'aurais d'ailleurs jamais eu l'occasion de le trouver, seul au milieu du pays. C'est Thaddeus qui m'avait avoué qu'il avait pour la dernière fois été entrevue dans la forêt de Dean ; information qui m'avait grandement étonné, ignorant pourquoi le jeune homme préférait trahir les siens pour sauver l'homme qui nous avait séparé. Je m'étais même pendant un temps méfié de cette information, craignant un piège ou une simple diversion pour m'éloigner de mon but et permettre aux Mangemort de mettre la main en premier sur mon époux. Mais pourtant il était là, devant moi, et sans l'aide de Thaddeus mes recherches n'auraient jamais abouties si vite. « Et pourtant je suis là, pas vrai ? J'ai bien été incapable de te laisser filer, tu penses bien que je n'ai pas hésité longtemps avant de commencer à chercher. » soufflai-je en essayant de cacher les larmes qui m'assaillaient. Comment pouvait-il penser ça ? Comment une idée pareille avait pu germer dans son esprit, et le convaincre que je resterais bien paisiblement à la maison alors qu'il errait quelque part dans la campagne ? C'était mal me connaître. Et ça j'aurais voulu lui crier au visage, lui vociférer avec colère qu'il se trompait sur toute la ligne, mais je n'y arrivai pas. A la place, ma main commença machinalement à caresser son visage encrassé. Toute la rage que j'avais en moi restait coincée, incapable de lui en vouloir, trop heureuse pour m'énerver. Ce mélange d'émotion qui bouillait en moi me désorientait tant et si bien que je préférais l'ignorer, me concentrant sur la simple présence du sorcier. Il allait bien, et c'est tout ce qui importait. Un rire léger brisa alors le silence qui s'était installé, son tellement familier et incroyablement rassurant, qui éclaira mon visage d'un sourire timide. Je connaissais certes mon époux, et j'étais persuadée qu'il pouvait faire face à une poignée de rafleurs mal entraîné ; c'était de leur supérieur que je m'inquiétais, des Mangemorts bien plus enclins à lui poser des problèmes. Mais malgré l'air fatigué et les quelques séquelles qu'il gardait probablement de ces anciens combats, il semblait plutôt en bonne santé. J'aurais aimé lui demander s’il avait rencontré beaucoup de ces rafleurs, s'il avait essuyé beaucoup de combat mais le moment était sûrement mal choisi. Pour l'instant c'était des explications que je souhaitais, le récit de ses aventures viendrait après. Pourtant, au fond de moi, une curiosité malsaine se languissait de connaître les détails, voulait à tout prix savoir comment Archie avait fait pour survivre si longtemps seul. Pire, je voulais prendre part à cette lutte de tous les jours, connaître à mon tour la vie de vagabond, et passer ces moments avec lui. Je ravalai tant bien que mal ma curiosité, le reconcentrant sur mon époux ; il attrapa doucement ma main avant d'y déposer un léger baiser. Marque d'affection si familière et pourtant si lointaine, depuis deux ans où ces dernière ne ponctuaient plus notre quotidien. Je souris à nouveau, plongeant un regard tendre dans celui d'Archibald.

« On peut parler, mais pas ici. » souffla-t-il enfin, m’entraînant sans relâcher ma main, couvrant soigneusement les traces que nous avions laissé dans la neige encore fraîche. Il avait raison. La forêt devait grouiller de rafleurs après la bataille qui avait eu lieu quelques jours plus tôt. Et l'arbre qui se consumait encore à quelques mètres, œuvre accablante de mon excès de colère passé, ne tarderait pas à attiser les suspicions. Je suivais sagement Archie jusqu'à une petite clairière déboisée, où, dégainant vivement sa baguette, il entreprit de faire tomber les sorts qui protégeait sa cachette. Petit à petit, incantation après incantation, le voile tomba, révélant le campement fraîchement délaissé. J'ouvrais de grands yeux devant ma découverte. Dans un coin, un feu finissais de se consumer alors qu'autour du foyer était jonché quelques objets, laissé ici par son propriétaire lorsqu'il avait entendu mon vacarme. Un peu plus loin, un tente qui semblait modeste de l'extérieur, mais qui, à l'instar de celle avec lesquelles je jouais gamine dans le jardin familial, devait être bien plus grande et confortable à l'intérieur. Rien de bien luxueux, rien d'extraordinaire et pourtant, c'est les yeux émerveillés par le campement de fortune que mon époux me retrouva après avoir remis en place les sortilèges qui nous protégerais. Sans voix, j'observais Archibald s’affairer ensuite autour du feu pour raviver la flamme, prenant grand soin de rendre la fumée indétectable. Je m'approchai à pas las du petit foyer pour profiter de la chaleur de ce dernier. Le sorcier s'approcha alors de moi, attrapant tendrement mes mains dans les siennes. Je laissai de nouveau mon regard s'égarer dans le sien, se perdant dans les tréfonds de ses prunelles si familière, rassurante presque tant elles m'étaient chères. « J’ai merdé tout seul Maggie. Je n’ai pas eu besoin de ton aide pour ça. Alors j’avais pas le droit de t’entrainer avec moi. C’est pour ça que je suis parti sans te prévenir, moins tu en savais moins tu étais en danger. » Mon cœur se serra à nouveau, alors que j'esquissai un sourire triste. C'était tellement … tellement attentionné et pourtant complètement irréfléchi. J'aurais voulu lui dire que j'étais reconnaissante, qu'il avait été très tendre en partant ainsi pour sauver ma vie ; pourtant je n'y arrivais pas. Car la simple idée de l'imaginer mort, attaqué, seul contre tous alors que j'aurais pu être là le défendre et changer la donne me terrifiait au point de m'aveugler et d'éclipser toute la gentillesse de son acte. Ce n'était pas généreux ; c'était de la folie. « Archie. » soufflai-je tendrement en resserrant la pression de ses mains. « Je me souviens plutôt bien des vœux que j'ai prononcé lorsque je t'ai épousé. Pour le meilleur et pour le pire, tu te rappelles ? » Un sourire éclaira mon visage, sourire ridicule tant il contrastait avec les larmes qui me montaient à nouveau aux yeux. Mais je continuais tout de même. « Et bien c'est ça, le pire. On y est. Tes problèmes, tu en as fait mes problèmes quand tu m'as passé la bague au doigt il y a dix ans. Et je suis ravie de plonger dans l'inconnu si c'est pour pouvoir te protéger. » Le regard brillant, je vins me blottir contre sa poitrine, la tête contre son épaule, comme nous avions l'habitude de le faire bien des années plus tôt. « Je ne rentre pas à la maison. Je ne te laisse pas tout seul. Plus jamais. »
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