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 “ we are the reckless (archibald)

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MessageSujet: “ we are the reckless (archibald)   “ we are the reckless (archibald) Icon_minitimeMer 3 Avr - 23:15


Well I've lost it all, I'm just a silouhette

shadows settle on the place that you left,
destroy the middle, it's a waste of time.
from the perfect start to the finish line.
Des jours, des mois, j'avais perdu le fils. Depuis combien de temps s'était-il volatilisé ainsi ? Trop longtemps, bien trop à mon goût. S'il m'avait toujours manqué depuis notre séparation, je n'avais jamais ressenti un tel besoin de le retrouver. A Londres, je savais pertinemment où il était : chez lui, en train de s'énerver sur sa page blanche ou au lit avec une énième conquête. Mais ici ? Je n'avais pas la moindre idée d'où il pouvait se trouver. Et c'était ça qui me tuais, littéralement. Ce sentiment d'impuissance, cette sensation que notre dernière rencontre pourrait bien être un adieu définitif, j'étais simplement terrifiée. L'idée de ne plus jamais le revoir me hantait même la nuit, dans mon sommeil ; et quel sommeil. Depuis qu'il s'était enfuit je n'avais presque pas fermé l’œil. Alors je tâchai de m'occuper, de chercher un moyen de mettre la main sur lui. S'il avait décidé de partir sans prévenir, tout seul, pour quelques obscures raisons, j'étais loin d'être d'accord avec lui. C'en était presque blessant, qu'il ait pu penser ne serait-ce qu'une seule seconde penser que j'allais le laisser s'amuser à jouer à cache-cache avec les mangemorts sans moi. A cette idée, je ne pus m'empêcher de sourire, chose trop rare ces derniers temps. Pourtant, c'était vrai ; jamais je n'aurais ou rester tranquillement dans mon petit appartement londonien le nez dans les dossiers du ministère, en le sachant dehors complètement seul, à la merci du premier rafleur qui passait. Jamais je n'aurais pu supporter une telle situation.

Insoutenable. C'était le mot. J'avais bien vite décidé de quitter Londres, de partir à sa recherche. Sitôt que j'avais su Eamonn saint et sauf, je m'étais dépêchée de faire mes bagages et de partir le trouver. Mais à quoi bon ? Perdu au milieu de nul part, au fin fond de son Irlande natale, je errais avec la vaine espérance de tomber dessus. Pathétique situation, mais que pouvais-je faire d'autre après tout, si ce n'était espérer. Les maigres informations que j'avais réussi à soutirer à mon cher cousin n'était pas suffisantes pour savoir précisément où il se trouvait. Et heureusement, car si les mangemorts connaissaient précisément sa position je n'avais plus aucune chance de le retrouver avant qu'ils leur mettent la main dessus. Malgré tout, l'aide de Thaddeus m'avait été précieuse. Je savais pertinemment que ces informations pourraient lui coûter chères, si on apprenait qu’ils me les avaient donné pour retrouver un fugitif ; c'est pourquoi je lui étais si redevable. Mon cousin, mon meilleur ami. Si la situation n'étais pas si désastreuse, je pourrais presque m'attendrir, me prêter à rêver à ce revirement de situation, à retrouver le Thaddeus de mon enfance. Mais j'avais d'autre chose à penser. Une branche craqua juste derrière moi, ce qui suffit à me faire sursauter. Dégainant ma baguette, je pus distinguer un lapin détaler et me détendit quelque peu. Je ne risquai pas grand-chose, après tout je n'étais pas recherché et le nom de ma famille dissuaderait la plupart des rafleurs de s'approcher de moi. Pourtant je ne pouvais m'empêcher de rester sur le qui-vive, espérant à chaque bruit apercevoir mon époux. Malgré tout pour l'instant je n'avais toujours pas eu cette chance. Un vent glacial siffla entre les arbres de la petite forêt alors qu'un frisson me traversa l'échine. Si j'avais toujours rêvé de voyager, ce n'étais pas réellement l'idée que je me faisais de mes périples. Pas errant dans la forêt, aux aguets, la peur au ventre, et surtout pas seule. Pas sans lui.

Quand Thaddeus m'avait annoncé qu'Archie avait été aperçu pour la dernière fois en Irlande, cela ne m'avait qu'à moitié étonné. J'avais déjà voulu plusieurs fois venir le chercher dans le coin, persuadé qu'il chercherait à retourner dans ce pays qu'il affectionne tant. Cela faisait maintenant trois jours que je parcourais la campagne irlandaise, ayant commencé par sa ville natale avant de m'enfoncer dans la forêt. J'étais persuadée qu'il s'était réfugié dedans, qu'il avait pris grand soin de s'éloigner des endroits trop fréquentés. Je le connaissais par cœur mon mari ; si bien d'ailleurs que je savais très bien qu'il avait pris grand soin de masquer son campement à l'aide d'une ribambelle de sortilège. Ça allait rendre la tâche encore plus facile, tient. Je soufflai bruyamment, désespérant presque. Quelles étaient les chances ? J’essayais depuis le début de mes recherches de garder espoir, mais alors que je débouchai sur une grande plaine un peu en hauteur, recouverte de neige, je me rendis à l'évidence. Devant moi, la forêt s’étendait à perte de vue. Si Archibald se trouvait quelque part dans ce labyrinthe, à l’abri de la vue de tous grâce à ses sortilèges, quelles étaient les réelles chances que je tombe dessus ? Les larmes me montaient aux yeux soudainement, comme si l'abominable vérité venait seulement de m’apparaître, et que je me rendais enfin compte à quel point j'avais pu être naïve. Baguette toujours à la main, je la pointai violemment contre arbre un peu plus loin. Le sortilège vint s'écraser sur le tronc dont une partie explosa dans un nuage de fumé. Le son de l'attaque flotta dans l'air, longtemps, comme suspendue dans le temps. Je n'avais aucun but, je l'avais toujours. Il n'y avait jamais eu d'espoir, je l’avais seulement fabriqué de toute pièce pour échapper à l'idée qu'il était déjà perdu. Le souffle court, je fixai la fumée noire se dégager de l'arbre avec le regard brillant. Les secondes filèrent, sans que je puisse esquisser le moindre geste, immobile face à mon chef d’œuvre.

Ce fut un autre craquement qui me fit sortir de mes pensées, mais ce n'était pas un lapin cette fois, j'en étais sure. C'était un pas plus lourd qui avait brisé la branche. Je fis volteface, resserrant ma prise autour de ma baguette. Devant moi, la forêt semblait calme, mais pourtant quelque chose clochait. « Qui est là ? » soufflai à mi-voix, le regard parcourant les arbres à la recherche d'un indice. Rien. Rien que le calme paisible de la forêt endormie. « Qui est là ?! » répétais-je plus haut, d'un ton presque menaçant. Une autre branche craqua, et à ma droite une silhouette sembla se détacher de l'ombre des arbres. « Je suis sérieuse, je vous laisse trois secondes pour sortir de là, les mains en évidence. » Mon cœur s'emballa, mais je ne laissai rien paraître. Je savais y faire avec une baguette, je ne risquai rien, tâchai-je de me persuader. La silhouette s’avança doucement vers moi, d'un pas que je ne pouvais imaginer autrement que menaçant. J'étais prête à me défendre, prête à attaquer l'ombre à la minute où elle sortirait de la forêt. Pourtant, quand elle se dégagea enfin de sa cachette, quand je pus finalement distinguer son visage, je ne fis rien de tout ça. Je me contentai de laisser tomber ma baguette au sol et de m'élancer vers elle. « Archie ! » criai-je dans un souffle alors que je sautais à son cou. Sans lui laisser le temps de répondre, je pressai mes lèvres contre les siennes. Quelles étaient les chances ? Peu importait, car il était là, contre moi, et plus jamais je ne le laisserais partir.



Dernière édition par Margaery I. Lethbridge le Mer 17 Avr - 15:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: “ we are the reckless (archibald)   “ we are the reckless (archibald) Icon_minitimeDim 7 Avr - 0:22


The smell of regret makes drunk me
Combien de temps devrais-je encore fuir? Qui pourra me libérer de ce joug avilissant qui m'est imposé? Seul la grande horloge du temps à la réponse, mais au fond de moi je sais que je ne pourrais pas attendre jusque là. Obligé de me tarir à la moindre suspicion, au moindre regard que l'on puisse me tendre, de crainte qu'il s'agit d'un traqueur. Vivre seul, tel un ermite, un reclus de la société. Je ne peux ignorer la peur et l'angoisse qui hante chaque instant de ma vie. Je ne veux pas mourir du moins pas maintenant et pas de la sorte. Jamais le sentiment d'être en vie ne m'avait jamais autant était si important, si vital! Je n'espérais qu'une chose, rentrer en Angleterre et pouvoir serrer celle que j'ai toujours aimé contre moi, lui faire un enfant et pouvoir jouir de chaque moment que nous offrait la vie. Cette épée de Damoclès, menace de me fendre le crâne à chaque instant et je ne peux me résigner à ce qu'elle m'envoie à Goldric's Hollow. Je marchais depuis plusieurs jours déjà, les pieds en sang et la lourdeur de mes jambes m'avaient obligés à marquer une pause. Mes vêtements empestait la boue et le sang séché. Le visage tiré et marqué par les cernes, la barbe de plusieurs jours et les cheveux en bataille, je n'étais plus l'homme que j'étais quelques années plutôt. Errant tel un zombie, je n'étais plus que l'ombre de moi même, j'avais perdu plusieurs kilo et le sourire qui autrefois resté souvent figé sur mes lèvres avait aujourd'hui complètement disparut. La guerre laisse des traces, non seulement physique mais aussi psychologique. Je ne faisais plus confiance en personne et l'idée que je puisse un jour être comme avant avait déjà quitté mon esprit depuis longtemps. Le seul point positif à tout ça c'est qu'à présent je n'aurais plus besoin d'inspiration. Ma page ne serait plus jamais blanche, plus besoin de me creuser la tête pour inventer des personnages, des lieux, des liens, des événements, des rebondissements. Tout était là dans un coin de ma tête. Cela faisait partie de ma vie à présent que je le veuille ou non. Plus aucun roman à écrire mais bien mon œuvre autobiographique. Cependant je n'avais pas le luxe d'écrire en ces temps si noires. je devais me contenter de rester en vie au moins jusqu'à ce que la guerre soit finie, pour ensuite rejoindre l'Angleterre et être vu comme un martyrs, comme un survivant honnête, déterminé et remplis de courage. Autrefois je n'aurais pas apprécié que l'on s'apitoie sur mon sort mais aujourd'hui rien n'est moins sûr. Je prend l'argent là ou il est et même si pour cela je dois en rajouter un peu.

Une forêt se dessinait à l'horizon et s'était là que je trouverais refuge, du moins le temps de me reposer un peu et trouver de quoi manger. Une fois sur place je posais mon sac de provision et de première nécessité que j'avais pris le soin d'emmener avec moi dans ma fuite. Une boussole, un couteau, une carte de l'Irlande, une gourde et tout ce qui fait un bon aventurier, même si mon sort ressemblait plus à une torture qu'une aventure. Une fois le périmètre couvert de plusieurs sort de protection, je m'étais installé bien décidé à faire un feu avant d'aller trouver quelque chose à me mettre sous la dent. J'espérais trouver autre chose que des champignons ou de la verdure, un petit gibier aurait fait un meilleur festin mais en ces temps, même les animaux désertaient la forêt. Je ne possédait pas d'arc et n'avait pas eu l'occasion de m'en fabriquer un, je devais donc trouver le moyen de fabriquer un piège assez efficace. Allumer un feu est une chose assez simple pour un sorcier Incendio. Les bûches s'embrasèrent aussitôt et quelques minutes plus tard, j'étais réchauffé et fin près à trouver quelque chose à me mettre sous la dent.

Un bruit sourd fit sortit ma baguette d'un geste très précis et rapide. Une fumée grise se dégageait de l'arbre situait juste derrière moi. Si je ne m'étais pas baissé pour remette une bûche dans le feu j'aurais sûrement était décapité sur le coup. On venait de lancer un sortilège. Mais était-ce vraiment l'arbre qui avait été prit pour cible? Les mangemorts avaient donc retrouvé ma trace? Je restais un moment figé sur l'énorme cratère qu'il y avait à présent dans le tronc, comme abasourdit, choqué et surtout surpris par ce qu'il venait de se passer. Mon instinct de survie me poussa à me retourner la baguette fermement serrée dans le creux de ma main. Je n'en croyais pas mes yeux. Les champignons de la veille de ne devait à mon avis pas être comestible. Je plissais les yeux, certains que l'image de mon épouse allait disparaitre comme un mirage. Non! Au lieu de ça, je m'avançais dubitatif vers Maggie qui avait l'air tout aussi perdue que moi et le fait qu'il s'agissait bien de ma femme était maintenant une certitude. J'avançais lentement, ne clignant pas des yeux, je crois même que j'avais gardé la bouche ouverte avec un air béat et puéril. Sans m'en rendre réellement compte j'étais à présent sortit de mon périmètre du sors d' "assurdiato". Elle pouvait à présent m'entendre. Trahis par un craquement de branche, une larme venait de perler sur ma joue. Elle se retourna vers moi et je pouvais à présent la voir de face, mais je continuais à être protégé par le bouclier qui me rendait invisible. Elle était aussi belle que la première fois où je l'ai vue. Elle semblait néanmoins plus fatiguée et les yeux remplit de tristesse. Elle avait fait tout ce chemin jusqu'ici, pour me retrouver, elle avait prit tant de risques. Je n'en revenais pas, moi qui voulait la protéger, j'avais certainement fais pire que mieux, je l'avais forcé à se mettre en danger, je ne pouvais plus rester dans l'ombre. Un pas de plus et elle pourrait me voir. Je n'étais à présent plus qu'a quelques pas de Maggie et je n'avais qu'une envie pouvoir la serrer dans mes bras, sentir l'odeur de son parfum m'enivrer et me redonner la force que je n'avais plus. Le dernier pas en avant me libera de mon bouclier et j'étais à présent visible de tous. Je n'en avais plus réellement besoin, mon véritable bouclier n'était qu'a quelque centimètre de moi et j'allais enfin pouvoir le récupérer. « Archie ! ». Lorsque sa voix prononça mon nom, je fus parcouru d'un frisson. Un rictus sur mon visage, et à bout de force, je resserrais l'étreinte lorsqu'elle sauta dans mes bras. Ses lèvres si douces frôlaient les miennes avec un passion débordante. Des retrouvailles que nous n'espérions plus. La douleur de l'absence avait renforcé mon amour pour elle. Ce que nous représentons l'un pour l'autre nous avait réunit. Maggie... Je ne pouvais plus allonger le moindre mot, je me contentais de profite de cet instant comme s'il devait à jamais resté gravé dans ma mémoire. Je fis un pas en arrière pour percer son regard. Je pris son visage entre mes mains comme pour me rassurer que je ne rêvais pas. Maggie...Je... Comment à tu...? Tu m'a tellement manqué! Le bonheur de l'avoir retrouvé me fit immédiatement penser aux risques qu'elle encourait à rester près de moi. Je l'aimais trop pour qu'il lui arrive quelque chose par ma faute. Je la resserrais une deuxième fois contre moi espérant qu'elle comprendrait. En même temps, sa présence me redonnait les forces que j'avaient perdue depuis plus de deux ans maintenant et je ne voulais surtout pas gâcher ce moment. Je ne voulais plus parler, je serais resté contre elle le reste de ma vie, dans la moindre interférence sans le moindre vacillement. Elle était ma femme, pour le meilleur... Comme pour le pire
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MessageSujet: Re: “ we are the reckless (archibald)   “ we are the reckless (archibald) Icon_minitimeMer 17 Avr - 21:51


Well I've lost it all, I'm just a silouhette

shadows settle on the place that you left,
destroy the middle, it's a waste of time.
from the perfect start to the finish line.
Ces bras, ceux qui m'enlaçaient en ce moment même, j'en avais longtemps rêvé. Gamine déjà, quand je dévorai ses livres dans l'espoir de le rencontrer enfin ; mariée, lorsque chaque minute loin de lui me paraissait une éternité et que je me languissais de le retrouver ; les deux dernières années aussi, où les bras qui m'enlaçaient n'était certes pas les siens, mais que je m'efforçais de rendre les plus familiers possible en pensant à lui. Je n'avais jamais cessé de vouloir retrouver ses bras. Pourtant je n'avais jamais ressentis une telle envie de le sentir m'enlacer qu'aujourd'hui, jamais ressentit une telle passion lors d'une étreinte. Il était là, enfin, contre moi. Et les longues semaines de séparation et d'inquiétude étaient un lointain souvenir. Ses bras se resserrèrent autour de moi, m'attirant toujours plus, m'enlaçant toujours plus fort. Mes lèvres contre les siennes, le temps s'était suspendu comme s'il avait perdu son emprise sur ce moment. Notre étreinte sembla s'éterniser, à mon plus grand bonheur ; jamais je n'aurais voulu briser cet instant.

Pourtant, au bout de longues secondes, les lèvres d'Archibald se détachèrent, son visage s'éloignant de quelques centimètres. Alors qu'il murmura mon surnom, je ne pus m'empêcher de poser une main contre sa joue, comme pour m'assurer que ce n'était pas un rêve. Pour être sure que je n'imaginais pas tout ça, que je n'allais pas me réveiller et le perdre, encore une fois. Sourire béat au visage, je n'arrivais plus à penser correctement. Mon cerveau était noyé par le bonheur, par la joie qu'il soit là, avec moi, sain et sauf à première vue. J'étais incapable d'esquisser le moindre geste, figée, m'accrochant à lui par peur qu'il me file à nouveau entre les doigts. Mais les mains d'Archibald glissèrent de ma taille alors qu'il s'éloignait encore un peu plus, grand sourire plaqué sur le visage. Il m'attrapa le visage entre ses mains, plongeant son regard dans le mien alors que son sourire s'étala encore un peu dans un rictus de joie presque ridicule. Pourtant je ne pus m'empêcher de faire de même. « Maggie ... Je ... Comment à tu ...? Tu m’as tellement manqué ! » Je laissai échapper un petit ricanement, attendris par l'attitude de mon époux. Apparemment lui non plus ne trouvait plus les mots ; chose si rare chez Archibald Lethbridge que je m'empêcher d'en rire. En près de dix ans de vie commune, jamais je ne l'avais vu sans voix comme il l'était à présent. C'était très certainement l'homme le plus entêté que j'avais rencontré, et j'en avais pourtant rencontré des hommes. « Tu m'as terriblement manqué aussi, plus que tu ne peux l'imaginer. » lâchai-je en gloussant comme une gamine. Je vins blottir ma tête contre son torse, et il m'attira de nouveau vers lui, glissant doucement ses mains dans mon dos. Je me sentais enfin bien, en sécurité, sentiment de bienêtre qui m'était devenu tristement étranger depuis son départ. Et même si nous nous étions retrouvés depuis à peine quelques minutes, ces souvenirs semblaient incroyablement lointains.

« Comment vas-tu ? Tu n'es pas blessé tout va bien ? » lâchai-je soudain, comme si, aveuglée par le bonheur que me procurait ces retrouvailles, j'avais oublié le fait qu'il avait passé plus d'un mois dans la nature. S'il avait plutôt mauvaise mine avec la terre incrusté dans ses cheveux et dans sa barbe épaisse, Archie n'avait pourtant pas l'air véritablement blessé. Mais si tôt cette question posée, une foule d'autre interrogation me vint à l'esprit, comme si le moment de béatitude procurée par son étreinte s'estompait peu à peu : comment avait-il survécu ? Avait-il eu des problèmes avec les mangemorts ou les rafleurs ? J'aurais pu lui demander mille choses, mais je ne réussis à énoncer qu'une seule question. « Comment as-tu pu croire ne serait-ce qu'une seconde que t'enfuir tout seul était une bonne idée ? » lâchai-je dans un souffle en me détachant de lui, à contrecœur. Je plongeai mon regard dans le sien, l'air mi-amusée, mi-concernée par cette question, mais toujours souriante. Ce n'était peut-être pas la meilleure à poser, pas si tôt après nos retrouvailles, mais c'était la seule qui m'importais vraiment sur le moment. Égoïste, certes, mais combien de fois m'avait-il fait la remarque. Il le savait très bien, et il l'était tout autant. Cette question m'avait suffisamment hanté lors de son absence, assez pour lui poser la question d'office. « Merde, mon cœur, tu sais que je ne te laisserais jamais tomber. Je t'aime trop pour ça, la preuve je t'ai retrouvé. Alors pourquoi tu es parti sans un mot ? » dis-je en laissant ma main s'égarer sur sa joue, parcourant son visage comme si je voulais le mémoriser dans les moindres détails. Je n'avais pas dit ça méchamment, ni sur un ton de reproche, j'avais juste besoin de savoir. J'y avais longuement pensé, j'avais retourné le problème dans tous les sens ; je m'étais d'abord énervée, persuadée qu'il avait préféré partir seul que d'avoir à supporter ma compagnie lors de sa cavale. Puis je l'avais accusé de ne plus m'aimer, ainsi que de douter de mon propre amour. S'il était parti, c'était parce qu'il pensait que je ne l'aimais pas assez pour le suivre n'importe où. J'avais longtemps été hanté par cette idée, totalement fausse certes, mais c'était l'une des principales raisons qui m'avait poussée à partir à sa recherche. Je ne voulais pas le décevoir, lui laisser penser que je ne serais pas là pour lui dans ces temps difficiles. J'avais remué ciel et terre, terrifiée à l'idée de le laisser tomber ; je le faisais pour lui, mais aussi pour moi, pour me prouver que j'étais digne de mon patronyme, assez digne pour ne pas l'abandonner. Le mariage, c'était pour le bon comme pour le mauvais, et il était hors de question qu'il risque sa vie sans moi, pour l'épauler et le protéger. Malgré tout, le regard plongé dans le siens, j'étais presque persuadé maintenant que mes hypothèse étaient invalides. Car dans ses yeux, ce n'était pas le doute que je discernais, mais de l'amour, brûlant, passionné, un de ces regards que je n'avais pas vu depuis longtemps.

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