(2.2) nothing satisfies me but your soul + beatrice.

poor little thing

sutton o. wheedon & beatrice e.m windsor
« Well I am Death, none can excel,
I'll open the door to heaven or hell »
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Emmitouflée dans une longue cape, Sutton quittait le Chaudron baveur pour rejoindre Sainte-Mangouste à pied. Le froid mordant n’était pas seulement lié à l'endroit. Il n’était pas rare de croiser des détraqueurs en plein cœur de Londres à cette heure de la nuit. Aussi elle ne fut pas mécontente de pénétrer dans l’enceinte de l’hôpital où il faisait bien meilleur. Ses fréquentes visites lui avaient permis de connaître le lieu comme sa poche. Aussi elle se dirigea immédiatement vers l’ascenseur pour rejoindre le niveau deux. Non sans une certaine anxiété, Sutton s’avançait vers la sorcière qui se trouvait à l’accueil. « Bonsoir. Sutton Wheedon, je travaille pour l’apothicaire du Chemin de Traverse et je ... J'avais rendez-vous avec une certaine Mrs Kershaw. Savez-vous où je peux la trouver ? » « A cette heure-ci ? Premier niveau. » répondit son interlocutrice qui semblait se méfier. « Je vous remercie ! » rétorqua la bune avec un sourire hypocrite. Au contact des mangemorts, la demoiselle était passée maître en l’art de la tromperie et de la dissimulation. Serait-ce suffisant cette fois-ci ? Fort heureusement pour elle, un guérisseur-en-chef sortit de la pièce voisine et appela la sorcière qui partit le rejoindre. Sutton profita de cet instant pour remonter le couloir d’un pas énergique et s’engouffrer dans la réserve d’ingrédients qu'elle refermait derrière elle. Là, elle prit un instant pour reprendre son souffle avant de commencer à parcourir du regard les étagères qu'elle éclairait de sa baguette. Il lui fallait l’un de ces onguents préparés par les médicomages et l'essence de dictame que cette Kershaw allait lui donner n'allait pas être d'une grande aide pour les Mangemorts. Une fiole ne suffirait pas. Restait à le trouver rapidement. Après tout, elle n'était là que pour un simple échange, une présence trop longue aurait attiré les soupçons sur elle et c’en était fini de son alibi. Lorsqu'elle aperçut enfin le graal, la porte s’ouvrit. Prise de panique, elle glissait de l’escabeau sur lequel elle était montée en entraînant avec elle nombre de bocaux qui se brisèrent sur le sol.

Sa chute raviva la douleur qu'elle avait ressentit sur sa joue une petite heure auparavant. En passant une main sur son visage, elle constatait que la plaie s’était rouverte. Cependant, elle n'avait pas le temps de s'en inquiéter. Surprise, elle eut néanmoins le reflexe de se relever pour se jeter sur l’intrus qu'elle poussa violemment vers le sol avant de claquer la porte. Ce n’est qu’en pointant la baguette dans sa direction que Sutton reconnut Mrs Kershaw. « J'ose espérer que tu as l'essence de dictame. » En tombant au sol, elle s’était manifestement blessée à en juger par le sang qui s’écoulait sur sa tempe et maintenant sur ses doigts qui comprimaient la blessure. Le visage toujours fermé et le regard encore menaçant, Sutton s'avançait vers elle, lentement, sans toutefois abaisser sa baguette. Celle-ci restait résolument pointée sur la femme jusqu’à toucher son front lorsqu'elle fut suffisamment près d’elle. « Ton regard m'est familier ... Tu me rappelles une sang-de-bourbe. »

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Il n’y avait pas à dire, tous les plans de Beatrice fonctionnait toujours à merveille. La rousse avait une telle précision, une telle minutie, que chaque plan qu’elle prévoyait atteignait une perfection à faire jalouser Merlin et autre instance supérieure. A chaque fois qu’elle s’absentait du camp, elle réussissait à ne pas se faire remarquer alors que pourtant, la discrétion n’était pas vraiment son fort. C’en était assez ironique d’ailleurs, c’était comme ne pas voir un éléphant rose se balader dans son jardin. Enfin, soit, avec les temps qui couraient les gens n’étaient pas forcément concentrés sur ce qu’il se passait autour d’eux.

Ce jour-là, la rouquine avait prévu de retourner à Ste. Mangouste accompagnée de sa sœur dans l’unique but de faire le plein de potions et autres ingrédients indispensables pour continuer à soigner les fugitifs du camp de Craik. Ginnie avait tenu à l’accompagner car connaissant très bien Béa, elle avait peur qu’elle ne fasse une bévue en s’improvisant quelques gestes et paroles qui pourraient la trahir. Sous les traits de deux médicomages connues de Béatrice, les deux sœurs ne pouvaient pas se faire prendre à moins d’être le sujet d’un revers de fortune. Si tout avait commencé à merveille, le sort avait ensuite décidé de s’acharner sur elles ; comme quoi, même avec le meilleur des plans possibles tout ne se passait pas toujours comme on le voudrait. Sans même savoir comment, Eugénie avait fini par disparaitre du champ du vision de la rousse – maintenant dissimulé sous les traits d’une grande brune revêche qui ornait à son bras gauche une magnifique marque des ténèbres –, ce qui faisait qu’elle était maintenant seule pour accomplir leur mission initiale. Loin de se laisser abattre, Beatrice, qui connaissait les lieux mieux que quiconque pour y avoir travaillé pendant de longues années, se dirigea vers le local où les potions et ingrédients et produits de base étaient disposés. "J'ose espérer que tu as l'essence de dictame", l’accueillit une voix plus que familière.Super, le sort se vengeait vraiment de toutes les fois où Béa avait brillé dans ses missions, comme si c’était le moment de tomber sur miss Sutton Wheedon. Elle avait vraiment mal choisi son jour pour venir à Ste. Mangouste, Sutton n’était pas vraiment du genre à être dupée facilement et Béa la connaissait tellement bien depuis le temps qu’il lui était presque impossible de passer pour une étrangère à ses yeux. "Bien sûr, tu me prends pour qui ?", répondit Béa le plus naturellement possible alors qu’elle n’en avait même pas sur elle. La rousse secoua rapidement la tête de droite à gauche. Si ses souvenirs ne lui jouaient pas des tours, l’essence de dictame ne devait pas être très loin… "Ton regard m'est familier ... Tu me rappelles une sang-de-bourbe", balança la brune tout en pointant sa baguette sur elle.Hum, vraiment quelle situation géniale, Sutton l’avait maintenant à moitié reconnue alors qu’elle n’avait sortie qu’une seule phrase, comme quoi Ginnie n’avait pas eu tort de vouloir l’accompagner, dommage qu’elle s’était volatilisée…
"Ne dis pas n’importe quoi Wheedon. Ce n’est pas parce que tu t’es pris un coup sur la tête que tu dois sortir des imbécilités de la sorte. Je n'aurais pas cette marque si j'étais une sang-de-bourbe !", répondit-elle en lui montrant son avant-bras. Wow, alors là sur le coup c’était exceptionnel, c’était bien une des seules fois au monde où elle avait réussi à ne pas se trahir et à être un minimum convaincante. Comme quoi, à force de vivre comme une fugitive, elle prenait les bonnes habitudes. "Abaisse ta baguette, veux-tu. Sinon je garde ça pour moi", conclut-elle en lui montrant le flocon d’essence de dictame.Il fallait maintenant continuer à prier pour que Béa garde un minimum de lucidité pour trouver les bonnes paroles à même de convaincre Sutton de sa fausse identité…

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« Bien sûr, tu me prends pour qui ? » Certainement pas pour une mangemort avait eu envie de répondre Sutton. Elle n'était pas dûpe et on ne la trompait pas aussi facilement. Il faut dire aussi que la demoiselle avait l'habitude d’utiliser du polynectar durant ses différentes missions. De ce fait, Sutton savait très bien que son effet allait disparaitre au bout d'une d'une heure, tout au plus. Si elle gardait la brune durant ce laps de temps, son identité serait dévoilée. « Pour quelqu'un qui n'est pas fiable, voilà tout. » se contenta de répondre la jeune femme alors qu'elle le murmurait à peine au creux de l'oreille de son interlocutrice. Sutton se méfiait de tout le monde, même de son frère. Elle redoutait que tout le monde se retourne contre le Seigneur des ténèbres ou encore que ces idiots de l'Ordre n'abusent du polynectar pour la duper, elle et les autres partisans du mage noir. « Ne dis pas n’importe quoi Wheedon. Ce n’est pas parce que tu t’es pris un coup sur la tête que tu dois sortir des imbécilités de la sorte. Je n'aurais pas cette marque si j'étais une sang-de-bourbe ! » Étrange qu'elle l'appelle de la sorte ... Vraiment très étrange. De plus, la médicomage était beaucoup trop craintive pour lui parler de cette manière et la marque sur son avant-bras ne prouvait en aucun cas sa loyauté envers Voldemort. Quelque chose sonnait faux ... C'était comme si Sutton avait affaire à une toute autre personne. Une personne assez folle pour lui parler comme venait de faire la brune. Quelqu'un d'assez audacieux pour rester là au lieu de déguerpir après lui avoir donné la fiole.

Une seule personne semblait correspondre et s'il se trouvait que c'était bien elle, Sutton se verrait dans l'obligation de la tuer. Seul bémol, ce ne serait pas très discret de commettre un meurtre à Sainte Mangouste ... D'un autre côté, s'il s'agissait réellement de cette maudite sang-de-bourbe, ce n'était pas ce léger détail qui allait l'arrêter. « Je pense que tu es bien placée pour connaitre le polynectar. Un seul cheveu suffit pour prendre l'apparence de son propriétaire. Peut-être que tu en as bu récemment. Peut-être même que je ne m'adresse pas réellement à Kershaw mais juste à son enveloppe corporelle. Je connais ce regard. Aucun mangemort n'a ce regard là. Un regard remplit d'espoir qui me donne la nausée. Enfin, passons. Je me trompe certainement. » Il n'y avait plus l'ombre d'un doute. Sutton était bel et bien en face Beatrice Windsor. Windsor, cette maudite rousse qui avait brisé en mille morceaux le coeur d'Amadeus. Cette même rousse qui lui avait retourné le cerveau. La jeune femme se retenait pour ne pas la tuer sur le champ. Si Sutton cédait à ses pulsions, elle gagnerait un allé simple pour Azkaban ... « Abaisse ta baguette, veux-tu. Sinon je garde ça pour moi ».

« Oh garde-le. Je pense que tu en auras plus l'utilité que moi Kershaw. A propos, tout ce passe bien avec Deus ? » demanda-t-'elle tout en lui proposant une main pour se relever. « Il m'a dit que, pour sa part, tout se passait bien. Il en oublierait même sa sang-de-bourbe. Si c'est le cas, je te tire mon chapeau. » Bien évidemment, tout cela n'était qu'un tissu de mensonges. Cependant, Sutton n'avait rien de mieux pour déstabiliser ce résidu de la communauté magique.

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Exceller dans l’art de la différence n’était visiblement pas tout le temps une bonne chose… Béatrice avait toujours vécu dans un monde à part, qui lui était propre, alors dans une telle situation, c’était bien difficile de trouver comment une personne normale devait se comporter et encore plus lorsqu’il s’agissait de se retrouver en face de miss Sutton Wheedon. « Pour quelqu'un qui n'est pas fiable, voilà tout », répondit la brune face à la remarque de Béatrice. Hum, certes elle n’avait pas tort, comme quoi tous les mangemorts n’étaient pas que des pions stupides de ce cher Lord à deux noises. En guise de réponse, Béatrice laissa échappa un petit rire jaune qui se voulait plus que sarcastique. « Tu n’as pas tort Wheedon, il faut se méfier de tout le monde. D’ailleurs qu’est-ce qui me prouve que c’est bien toi ? ». Oula, elle allait un peu loin là, elle ne savait même pas comment cette chère Kershaw était au sein des mangemorts mais bon, au pire elle pouvait prétendre une prise de confiance soudaine stimulée par le sentiment de puissance apporté par Ste. Mangouste… Non, Sutton n’avalerait jamais ça. Se cacher sous les traits d’une mangemort était assez déstabilisant, heureusement que Béa connaissait un minimum de choses sur eux grâce à l’Ordre sinon elle se serait sûrement déjà pris un Avada Kedavra. « Je pense que tu es bien placée pour connaitre le polynectar. Un seul cheveu suffit pour prendre l'apparence de son propriétaire. Peut-être que tu en as bu récemment. Peut-être même que je ne m'adresse pas réellement à Kershaw mais juste à son enveloppe corporelle. Je connais ce regard. Aucun mangemort n'a ce regard-là. Un regard remplit d'espoir qui me donne la nausée. Enfin, passons. Je me trompe certainement. ». Bon c’est déjà ça, Sutton n’était pas encore sûre à 100% de son identité…Et puis au vu de la puissance du Polynectar qu’elle avait préparé, elle pouvait tenir encore la demi-journée sous les traits de Kershaw. « Un regard rempli d’espoir, vraiment ? Arrête-toi deux secondes… Le seul espoir qui me vient à l’esprit n’est d’autre que celui de retrouver ce petit Potter moi-même pour le livrer au Seigneur des Ténèbres ». C’est qu’elle serait presque bonne actrice dis donc, ça se laissait convaincre. « Oh garde-le. Je pense que tu en auras plus l'utilité que moi Kershaw. A propos, tout ce passe bien avec Deus ? Il m'a dit que, pour sa part, tout se passait bien. Il en oublierait même sa sang-de-bourbe. Si c'est le cas, je te tire mon chapeau ». Cette fille était ignoble, vraiment ignoble. C’était vraiment tout ce qu’elle avait trouvé de mieux pour qu’elle révèle son identité ? « Je te pensais plus intelligente que ça Wheedon, comme si un mangemort digne de ce nom pouvait passer du temps à se préoccuper de qui que ce soit. Et entre nous, aurais-tu oublié que je suis mariée ? » ou du moins Kershaw l’était et c’était visiblement un détail que miss Wheedon avait oublié…

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« Tu n’as pas tort Wheedon, il faut se méfier de tout le monde. D’ailleurs qu’est-ce qui me prouve que c’est bien toi ? » Visiblement la demoiselle avait perdu l'esprit. Personne ne s'était jamais permis de douter de Sutton et cette Kershaw se le permettait. Etonnant, elle qui se faisait plutôt discrète lors des réunions en compagnie du seigneur des ténèbres. Elle qui ne disait jamais rien, voilà qu'elle soupçonnait Sutton de ne pas être véritablement Sutton ... « Un doloris te permettrait-il de ne plus douter ? Serait-ce une preuve suffisante pour toi Kershaw ? » rétorqua la brune sur un ton menaçant. Quel culot ! Sutton n'en croyait pas ses oreilles. « Un regard rempli d’espoir, vraiment ? Arrête-toi deux secondes… Le seul espoir qui me vient à l’esprit n’est d’autre que celui de retrouver ce petit Potter moi-même pour le livrer au Seigneur des Ténèbres ». Seconde erreur de la part de Beatrice cachée sous les traits de la médicomage. Kershaw était réputée pour sa lâcheté et son manque de courage. Il était impossible qu'elle veuille attraper Potter pour le livrer au mage noir. Elle était bien trop peureuse pour bouger ne serait-ce que le petit doigt. De plus, ses talents de sorcière laissaient à désirer. Elle ne ferait même pas le poids contre le binoclard. La brune était aussi habile que Pettigrow ... « D'où te viens cet élan de courage Kershaw ? Je t'ai connu plus peureuse que ça. » Sutton ne tarderait pas à perdre son calme si Windsor continuait à la prendre pour une idiote. La brune ne la connaissait que trop bien pour être dupée si facilement. Et sainte mangouste ou non, elle finirait par la tuer si Beatrice n'arrêtait pas.

« Je te pensais plus intelligente que ça Wheedon, comme si un mangemort digne de ce nom pouvait passer du temps à se préoccuper de qui que ce soit. Et entre nous, aurais-tu oublié que je suis mariée ? »
Effectivement, Sutton avait oublié ce léger détail ... Il faut dire aussi que la jeune femme se fichait bien de qui était marié, qui ne l'était pas. Tout comme elle se fichait des états d'âme des gens qui l'entourait. Elle se fichait même de ceux de son frère. C'était son problème d'aimer une sang-de-bourbe, pas celui de Sutton. Fort heureusement, Deus ne se plaignait pas. D'ailleurs, si cela arrivait, Sutton lui donnerait une bonne raison de le faire. « Toi, un mangemort de ce nom ? Tu es aussi insignifiante qu'une mouche. Quant à mon intelligence, je pense que mon Q.I est nettement supérieur au tien. » Kershaw ne brillait pas vraiment pour son intelligence. Sa folie à la rigueur, mais pas son intelligence ! « Oh tu es mariée ? Vraiment ? Je n'ai pas été conviée à la noce. Enfin, mariée ou non, rien ne t'empêches de voir mon frère de temps en temps. Ce sera notre petit secret. » Il fallait avouer, Beatrice jouait remarquablement bien son rôle de mangemort. Un mangemort qui ne la connaissait pas pourrait facilement être trompé. Malheureusement pour elle, elle était tombée sur Sutton.

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La poisse. C’était vraiment la seule explication potable à la situation qu’était en train de subir Béatrice. Se comporter en mangemort était une chose, mais être convaincante en face de son ancienne belle-sœur, c’en était une autre. En cet instant présent la rouquine maudissait la brune qui se trouvait en face d’elle tout en regrettant la non-présence de Ginnie pour lui venir en aide. Elle n’avait pas le choix sinon subir la présence de Sutton encore un moment. « Un doloris te permettrait-il de ne plus douter ? Serait-ce une preuve suffisante pour toi Kershaw ? ». Pas de doute, c’était bien Sutton. Depuis aussi longtemps que Béatrice la connaissait, la brune ne jurait que par la menace d’utiliser les sorts impardonnables pour s’imposer comme il se devait. « Hum. », répondit simplement la jeune femme en haussant les épaules en guise d’acquisition. «« D'où te viens cet élan de courage Kershaw ? Je t'ai connu plus peureuse que ça. ». Le sort s’acharnait visiblement sur la pauvre Béatrice, elle était tombée sur le genre de mangemorts peureux qui avaient rejoint le « seigneur des ténèbres » plus par crainte que par conviction. Qu’allait-elle bien pouvoir dire pour s’en sortir maintenant ? Béatrice était déjà sûre que Sutton l’avait percé à jour alors à quoi bon ? « Oh tu sais, ça peut prendre du temps de s’affirmer. » ou la réponse qui ressemblait beaucoup trop à la véritable Béatrice et qui montrait à moitié sans le vouloir que la rousse se payait ouvertement sa tête. Quoi qu’il en soit Sutton pouvait être persuadée de son identité, ça ne changerait absolument rien, la rousse connaissait trop bien les gestes de miss Wheedon pour savoir quand est-ce qu’elle se déciderait à l’attaquer.

« Toi, un mangemort de ce nom ? Tu es aussi insignifiante qu'une mouche. Quant à mon intelligence, je pense que mon Q.I est nettement supérieur au tien. ». Si Béatrice lui répondait que son QI et sa magie dépassaient de loin la sienne, c’était comme directement lui dire ‘je t’ai manqué belle-sœur ?’ et ça serait probablement le début d’un long échange de sorts. Or, la rousse n’avait pas vraiment envie de se battre maintenant, elle était venue à Ste. Mangouste dans un seul et unique but et elle n’était pas prête de partir avant d’avoir obtenue ce qu’elle souhaitait. « Je ne me permettrais jamais de douter de toi voyons. ». Un peu trop ironique pour que Sutton puisse se sentir flattée, tant pis de toute façon les mangemorts n’étaient pas connus pour entretenir entre eux un amour ou une affection réciproque. « Oh tu es mariée ? Vraiment ? Je n'ai pas été conviée à la noce. Enfin, mariée ou non, rien ne t'empêches de voir mon frère de temps en temps. Ce sera notre petit secret. ». C’était fou de voir à quel point Béatrice et Sutton pouvaient être de bonnes actrices. Les deux savaient pertinemment que l’enveloppe corporelle de Kershaw n’était qu’un leurre et pourtant elles agissaient comme si de rien n’était. La seule chose qui trahissait Sutton était sa mention de Deus et de cette pseudo relation entretenue avec Kershaw, relation à laquelle Béatrice ne croyait pas du tout. « Tu as la mémoire courte Wheedon, le mariage vient à peine d’être célébré » - merci la Gazette pour cette information – « et puis là n’est pas le plus important. J’ai du travail donc si tu veux bien, prends donc ton essence de dictame. J’ai d’autres fidèles à aller soigner.» Mangemort ou non, Kershaw était quand même connue pour être compétente en tant que médicomage et puis d’après l’Ordre elle occupait une place importante à Ste. Mangouste désormais alors la remarque de la jeune femme était tout à fait appropriée.

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« Oh tu sais, ça peut prendre du temps de s’affirmer. » Sutton n'était pas idiote. Elle savait pertinemment que Kershaw n'allait jamais s'affirmer. C'était le genre de personnes a venir grossir les rangs du Seigneur des Ténèbres par crainte et non par conviction. De plus, certains mangemorts craignaient quelque peu Sutton et miss Kershaw en faisait très certainement partie. Alors pourquoi s'affirmait t'elle que maintenant ? La réponse était simple. En face de Sutton, ce n'était pas la médicomage mais une personne assez folle pour répondre à la brune de la sorte. Dans un sens, elle avait toujours admiré ce côté de Beatrice et elle savait que c'était certainement ce côté de sa personnalité qui plaisait à Amadeus. Rajoutez à cela une grande intelligence, une beauté à rendre jalouse les trois quart des sorcières du pays et un don incontestable en sortilèges et vous comprendrez ce qu'il lui trouvait. Oui, Sutton comprenait son frère aîné. Et si Beatrice n'était pas une sale sang-de-bourbe, la brune pourrait même la supporter. Malheureusement pour la rousse, son sang jugé noble chez les moldus ne l'était pas pour les partisans de Voldemort et encore moins pour Sutton. « Mieux vaut tard que jamais. » fut tout ce que Sutton trouva à redire. Le plus étonnant n'était pas le fait que la brune ne sache pas quoi répondre d'autre mais c'était plutôt le fait qu'elle ait une conversation avec Beatrice. Une conversation presque civilisée qui plus est. La demoiselle s'étonnait elle-même ... Elle qui rêvait de l'avoir à sa merci et de la torturer, voilà qu'elle discutait. Si son maître la voyait ... Parler avec une sang-de-bourbe à la place de la refroidir immédiatement ... C'était pourtant si simple habituellement. Que se passait-il ? Nikolai était-il parvenu à la mener sur la voie de la rédemption ?

« Je ne me permettrais jamais de douter de toi voyons. » La phrase sonnait faux. Le ton que venait d'employer Kershaw - enfin plus exactement Beatrice - était beaucoup trop ironique. Elle se fichait ouvertement d'elle. C'est dans ces moments là que Sutton voulait la refroidir avec un bon avada kedavra. Dommage, la brune était incapable de bouger. Elle était comme paralysée hésitant pour la première fois de sa vie à tuer une sang-de-bourbe. Peut-être était-ce à cause de son frère et de l'amour qu'il portait à la rousse. Peut-être même que Sutton n'était pas aussi cruelle qu'elle ne le pensait. Elle connaissait peut-être trop Beatrice pour la blesser. « C'est mieux pour toi Wind ... Kershaw ! » se rattrapa-t'elle. Elles savaient toutes les deux que l'autre savait. « Tu as la mémoire courte Wheedon, le mariage vient à peine d’être célébré et puis là n’est pas le plus important. J’ai du travail donc si tu veux bien, prends donc ton essence de dictame. J’ai d’autres fidèles à aller soigner.» Alors miss Windsor voulait déjà partir ? Dommage. Sutton commençait presque à la supporter. Elle se faisait même à l'idée qu'elle pouvait partager le même air qu'elle. « Bon, arrêtons ce petit jeu. Je sais très bien que c'est toi Windsor. Réglons notre différend comme il se doit. » Un duel, rien de tel pour se divertir.

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Aussi longtemps qu’elle pouvait s’en souvenir, Béatrice ne s’était jamais retrouvée dans une telle situation. Elle qui d’ordinaire avait une chance inouïe, se retrouver en face de Sutton était un bel exemple de revers de fortune. La situation était tendue, et pourtant la rousse commençait à apprécier à faire tourner la brune en bourrique. Un peu maso sur les bords ? Sûrement. Ce qui était le plus surprenant dans tout cela était surtout le comportement de Sutton, on ne pouvait pas vraiment dire que c’était le genre de la demoiselle à rester calmement à discuter avec une personne dont elle connaissait très bien la fausse identité. Sutton n’avait peut-être pas l’intelligence de Béatrice, mais ça ne faisait pas d’elle une empotée – loin de là – et donc il était vraiment certain qu’elle avait deviné que la rousse se cachait sous les traits de Miss Kershaw. « C'est mieux pour toi Wind ... Kershaw ! ». Ah ! Comme quoi Béatrice avait réussi à la faire amener à dire son nom ! La remarque de son ancienne belle-sœur la fit sourire, si seulement elle savait ce qu’elle pensait d’elle… Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la rouquine ne détestait pas Sutton. A ses yeux se n’étaient qu’une fille paumée qui avait fait les mauvais choix mais qui malgré tout avait un bon fond. Béatrice ne pouvait juste pas croire qu’une telle demoiselle pouvait être foncièrement méchante, elle avait juste été engloutie par les ténèbres au fil des années. Pour autant, miss Windsor ne l’excusait en rien, être sous la coupe de Voldemort à ce point n’était pas net. « Bon, arrêtons ce petit jeu. Je sais très bien que c'est toi Windsor. Réglons notre différend comme il se doit ». Régler un différend… C’était tentant mais Béatrice n’avait pas le cœur de s’exercer au duel. Elle avait une mission précise à accomplir et ce n’était pas en fracassant la moitié de l’hôpital que ça l’aiderait à rester discrète. « Je ne sais pas pour qui tu me prends Wheedon mais cette fille a l’air de te rendre malade. » Béa ne savait pas trop quoi faire, elle ne pouvait pas se permettre de rester dans cette situation indéfiniment. Alors, sans attendre plus longtemps, la rousse sortit sa baguette d’une rapidité effrayante pour lancer un sort. « Petrificus Totalus ! ». Le sort toucha Sutton de plein fouet avant même que la brune n’eut le temps de se rendre compte de ce qu’il se passait. Bon, ça c’était fait. Béatrice parcourut la salle pour prendre ce qu’elle était venue chercher à la base et avant de partir, elle s’adressa une dernière fois à la mangemort. « Désolée, le duel ce sera pour une autre fois. ». Puis elle partit retrouver Ginnie, elles avaient déjà perdu un temps précieux et elles n'allaient pas attendre que Sutton retrouve sa motricité pour agir.

» 2.2/take flight, come near (beatrice)
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» IH / the uncorrupted soul.
» (2.2) How much is your soul ? (ft. Alanis)

(2.2) nothing satisfies me but your soul + beatrice.

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