[Terminée] (2.2) Meeting with a fugitive ▬ ginnie

MEETING WITH A FUGITIVE.
lady eugenie windsor & timothy john sweetlove.
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J'avais quitté l'atmosphère étouffante de Poudlard le temps d'une soirée. Mon père m'avait invité à dîner à la maison familiale en tête-à-tête avec lui. Ma mère participait à un loto organisé par l'école dans laquelle elle travaillait et mon père se sentant trop fatigué avait refusé de s'y rendre. Néanmoins, celui-ci n'avait pas voulu passé la soirée seul. Il m'avait donc envoyé un hibou dans la journée pour me demander de venir passer la soirée avec lui, histoire de discuter un peu et de prendre quelques nouvelles. Heureux de pouvoir me changer un peu les idées, je m'étais rendu à Pré-au-lard à la nuit tombée et avais transplané sur les falaises galloises. L'air marin m'avait tellement manqué, ainsi que la chaleur du foyer Sweetlove. Après de grandes accolades et embrassades, le repas avait commencé dans une ambiance plutôt enthousiaste. Cela me faisait du bien de revoir mon père, mes visites étaient plutôt rares en ce moment. Plusieurs sujets arrivèrent sur le tapis : la famille, Poudlard, le Ministère... Je sentais mon père perturbé. Il avait quelque chose en tête et malgré plusieurs questions, il n'osait me répondre. Finalement le dîner se termina et nous clôturâmes le repas, comme nous le faisions toujours chez les Sweetlove, par un thé fumant accompagné de petits gâteaux traditionnels gallois. Alors que je m'emparais de la bouilloire brûlante, je remarquais que mon père avait sorti trois tasses sur la table. « Maman rentre plus tôt ? » demandais-je étonné. Mon père se servit une tasse de thé, puis se leva de sa chaise en prenant un gâteau. « Non ce n'est pas pour elle » dit-il d'un ton bien mystérieux. Je fronçais les sourcils et avant que je ne puisse prononcer le moindre mot, un *crac* sonore se fit entendre. Quelques secondes plus tard, une silhouette encapuchonnée entra dans la pièce et se dévoila le visage. C'était une jeune femme – ou une jeune fille, je ne saurais dire – aux cheveux châtains et aux yeux bleus perçants. L'examinant quelques instants avec inquiétude, je me retournais vers mon père. « Timothy. Je te présente Lady Eugénie Windsor » dit-il en se tournant vers la jeune femme pour esquisser une révérence. « Windsor ? » demandais-je en ouvrant de grands yeux. Mon père aborda le regard malicieux que je lui connaissais bien, puis sans un mot, il quitta la pièce. Les bras m'en tombant, je me retournais vers la jeune femme bouche-bée.

Ginnie transplana enfin à derrière le jardin de Gregory Sweetlove. Elle était en retard, elle le savait. L'Auror jeta un dernier regard autour d'elle, s'assurant qu'elle n'était plus suivie, et traversa le jardin au pas de course. Ginnie trouva la porte de derrière ouverte pour elle. Elle entra, et la fermera à clé derrière elle. Elle connaissait la maison, Gregory l'y avait déjà invitée une ou deux fois après une mission. Elle le trouva assis dans la cuisine, avec trois tasses de thés fumantes. Une pour lui-même, une pour elle, et une pour son fils, Timothy. Il était plus grand qu'elle ne l'avait imaginé, fin, le portrait de son père avec quelques années de moins. « Pardon de mon retard. Il m'a fallu quelques heures pour perdre mon ombre. » Ginnie releva son capuchon et défit sa cape, un sourire doux et aimable éclairant, de légers cernes sous ses yeux bleus. « Timothy. Je te présente Lady Eugénie Windsor » la présenta Gregory à son fils en lui tirant une révérance. Ginnie répondit d'un simple signe de tête réservé. Elle n'aimait pas rappeler ses nobles origines, elle laissait ça aux sangs-purs. « Windsor ? » Timothy était béat. Gregory leur accorda un dernier sourire avant de disparaître dans la pièce à côté. « Je préfère Eugénie en ce qui me concerne... » répondit Ginnie en s'asseyant sur la chaise qui lui avait été reservée, après avoir posé sa cape sur le dossier. Elle n'avait rien d'hautain ni de suffisant, le léger rose de ses joues montrait qu'elle était flatée de toutes ces courtoisies, mais qu'elles la mettaient plus mal à l'aise qu'autre chose, comme toute personne modeste ou timide.

Ginnie prit un moment pour boire quelques gorgées de thé chaud, ses doigts rougis par le froid de février se réchauffant sur la porcelaine. « J'ai demandé à votre père de nous permettre de nous rencontrer. Je fais également partie de l'Ordre... Je suis navrée si cette surprise peut vous paraître désagréable. Je serais volontiers venue jusqu'à Pré-Au-Lard moi-même, mais les risques étaient trop grands... » Ginnie espérait que Timothy comprenait. Gregory avait décrit son fils comme un homme compréhensible, responsable et patient, mais en ces temps de guerre, tout le monde était plus méfiant que de coutume... « Vous vous demandez probablement pourquoi j'ai cherché à vous rencontrer. Il se pourrait que j'aie besoin de votre aide, Timothy, si jamais vous étiez enclin à me la fournir... »

La soirée prenait une tournure que je n'aurais jamais envisagé. Je n'aimais guère les surprises, surtout quand je pressentais qu'elle n'annonçait rien de bon. En temps de guerre, je devenais méfiant, beaucoup plus qu'à l'habitude. La venue de cette jeune femme dans la maison familiale à une heure si tardive me faisait froncer les sourcils. La stupeur devait sûrement se lire sur mon visage. Ce qui dut arracher le sourire aux lèvres de mon père. « Je préfère Eugénie en ce qui me concerne... » dit la jeune femme avant d'enlever sa cape pour la déposer sur le dossier de la chaise que mon père semblait lui avoir destiné. Je restais béat, sans comprendre. « Je suppose que je me dois de vous écouter sans poser de questions Miss Windsor » concluais-je dans un soupir en m'asseyant à mon tour devant la table. La jeune femme bu quelques gorgées de thé qui sembla lui faire du bien. Pendant ce temps, je m'efforçais de l'observer, de la détailler du regard afin d'identifier à qui j'avais à faire. J'étais méfiant, même si malgré tout, je faisais confiance à mon père qui semblait la connaître assez pour la laisser s'introduire dans la maison. « J'ai demandé à votre père de nous permettre de nous rencontrer... » commença la jeune femme légèrement hésitante. Je fronçais les sourcils. « Qui cela "nous" ? » demandais-je intrigué. La réponse ne se fit pas attendre. « Je fais également partie de l'Ordre... Je suis navrée si cette surprise peut vous paraître désagréable. Je serais volontiers venue jusqu'à Pré-Au-Lard moi-même, mais les risques étaient trop grands... » avoua-t-elle en gardant le regard haut. Je me tournais soudain vers la porte par laquelle mon père était sorti quelques instants plus tôt. Dans un soupir, je venais passer une main sur mon visage, comprenant alors l'attitude de mon père et le but de cette visite si mystérieuse. « Vous vous demandez probablement pourquoi j'ai cherché à vous rencontrer. Il se pourrait que j'aie besoin de votre aide, Timothy, si jamais vous étiez enclin à me la fournir... » dit-elle en laissant la phrase en suspend afin que je réponde. Je reposais ma tasse de thé, puis venais joindre mes mains sous mon menton. Je me serais attendu à une proposition de ce genre, mais si j'y apportais réponse, je voulais mettre au clair quelques points. « Cela dépendra de la nature de l'aide que vous demandez et si cela ne met pas trop de personnes en danger » dis-je en ayant une pensée pour ma petite sœur, ma mère, Juliet et mon père qui m'avait laissé ignorer qu'il faisait partie de l'Ordre...

« Cela dépendra de la nature de l'aide que vous demandez et si cela ne met pas trop de personnes en danger » « Bien entendu. » approuva Ginnie d'un ton compréhensif. Il était toujours plus que délicat pour Ginnie de trouver de l'aide pour Craik. Les gens étaient toujours méfiants ces derniers temps, même d'une jeune sorcière aux airs aussi innocents que les siens. Elle devait s'assurer d'être honnête avec eux, sur ce qu'elle leur demandait et ce qu'ils risquaient, les rassurer dans la mesure du possible, les avertir dans la mesure du besoin, et leur expliquer en détail dans tous les cas. Et en même temps, elle-même devait être plus que méfiante. Craik commençait à attirer l'attention s'agrandissant un peu plus au fur et à mesure des réfugiés s'y installant. Nombreux étaient les mangemorts cherchant à s'y infiltrer. Ginnie était de plus en plus souvent suivie, et elle devait s'assurée de ne jamais être trompée. Une erreur de jugement de sa part pouvait signifier la mort de nombreuses personnes, pour beaucoup d'entre eux ses amis. Elle ne pouvait pas donner tous les détails de l'organisation du camp avant de s'assurer des réelles intentions de la personne a qui elle s'adressait. Timothy était le fils de Gregory, et le Professeur Sweetlove avait été mentionné par de nombreux anciens élèves de Poudlard s'étant retrouvés à Craik. Ginnie était confiante, mais elle espérait seulement que les louanges du Professeur Sweetlove étaient fondées. « Ce que je vous propose ne mettra en danger aucune personne, si ce n'est vous, et cela seulement si vous ne suivez pas les mesures de sécurités qui vous serons conseillées » Elle ne pouvait en préciser plus sur la sécurité du camp, sur les Aurors qui escortaient les sorciers servant de professeur... Pas encore. Elle restait vague, mais son visage était honnête et ouvert, puis un sourire amusé espiègle, presque amusé, étira ses lèvres, comme si elle s'apprêtait à raconter le début d'une blague. « Que diriez-vous si je pouvais vous permettre de redonner cours à certains élèves que vous n'avez pas revu cette année? » Ginnie lui sourit et but quelques gorgées dans sa tasse. Si Timothy était tel que son père et ses élèves l'avaient décrit, Ginnie était impatiente de voir sa réaction...

Je faisais confiance à mon père, il était pour moi l'homme le plus droit et loyal que je connaissais. J'éprouvais une profonde admiration pour lui, un sentiment que même ses cachotteries n'arrivaient pas à affaiblir. Il n'était pas homme à laisser entrer des inconnus dans sa maison, même si sa générosité était sans limite. La situation faisait qu'il connaissait cette jeune sorcière et je me devais donc de lui laisser une chance malgré ma méfiance habituelle. Après tout, mon père me connaissait assez pour certainement avoir parlé par avance à la jeune femme. S'il avait senti que je n'aurais pas pu répondre à sa requête, cette entrevue n'aurait jamais eu lieu. Mais ce n'était pas pour autant que je ne souhaitais pas poser mes conditions. Trop de gens disparaissaient autour de moi et l'affection que je portais à mes proches étaient devenus un moteur de combat ces derniers temps. Je voulais les protéger, quoiqu'il m'en coûte. « Bien entendu » approuva la jeune femme d'un ton compréhensif. Je ne pouvais attendre meilleure réponse. Mon père avait fait visiblement son choix en rejoignant les rangs de l'Ordre, j'avais également mon opinion là-dessus. « Très bien, je vous écoute » dis-je calmement en prêtant une oreille attentive à la sorcière. « Ce que je vous propose ne mettra en danger aucune personne, si ce n'est vous, et cela seulement si vous ne suivez pas les mesures de sécurités qui vous serons conseillées » dit-elle en marquant une pause. Malgré ce qu'elle me promettait, ses derniers mots n'étaient guère rassurant. Je n'étais pas formé aux missions comme devaient l'être les membres de l'Ordre. Si ce n'était mes expériences passées dans des contrés lointaines, je ne pouvais attester d'un entrainement particulier. Enfin, je n'étais pas plus bête qu'un autre, il suffisait de faire attention et dans l'art du camouflage, j'avais quelques talents. « Je saurais m'occuper de moi-même » répondis-je presque prétentieusement. J'affichais rarement une telle assurance et espérais que la jeune femme ne voit pas en ma remarque une marque d'insolence. L'expérience m'avait simplement appris à passer outre la peur. « Que diriez-vous si je pouvais vous permettre de redonner cours à certains élèves que vous n'avez pas revu cette année ? » demanda finalement la jeune femme en souriant. Mon expression de méfiance se transforma instantanément en une large figure enthousiaste. Moi qui m'attendait à devoir me battre, aider à cacher des gens, ce qu'elle venait me demander était tout aussi fortuit que bienvenu. « Je vous dirais que cela sera avec plaisir » répondis-je en souriant tendrement rassuré. Poudlard s'était vidé ces derniers moi et les rares élèves qui restaient dans mon cours faisaient partit de familles de sorciers dont je me serais bien passé... Les plus brillants et les plus agréables élèves avaient fuit l'école. « Il y en a beaucoup ? Je veux dire, comment vont-ils ? » demandais-je soudain de nouveau inquiet, comme un papa qui se ferait du mouron pour ses enfants.

Ginnie reposa sa tasse de thé qu'elle avait vidé à grandes gorgées pour se réchauffer; Timothy ne l'avait pas déçue. Les yeux bleus glacés du professeur de soins aux créatures magiques s'étaient allumés d'une lueur d'espoir à la mention de ses élèves. « Je vous dirais que cela sera avec plaisir! Il y en a beaucoup ? Je veux dire, comment vont-ils ? » ajouta-t-il immédiatement, de nouveau inquiet. « Nous abritons douze sorciers qui n'ont pas encore leur ASPICs. Beaucoup sont encore en fuite nous ne savons où, et d'autres nous ne pourrons malheureusement plus retrouver. » Ginnie baissa les yeux. Ces jeunes sorciers n'avaient pas été tués de sa main, pourtant elle se sentait visiblement coupable de ne pas avoir tous pu les secourir. « Ceux que nous sommes parvenus à amener en sécurité vont aussi bien qu'ils peuvent l'être. Leur famille leur manque, certains ont perdus des amis chers. Nous faisons notre possible pour leur rendre la vie plus tolérable, dont rassembler des professeurs pour leur faire reprendre le cours. Nous pensons que cela peut les aider à reprendre foi en l'avenir, continuer à étudier pour leurs futurs diplomes. » Son regard revint sur le sorcier à côté d'elle, son visage semblant momentanément éprouvé, plus vieux qu'il ne l'était; Ginnie réalisa soudain qu'il y avait plusieurs semaines qu'elle ne s'était pas assise dans un salon à boire une tasse de thé au chaud et au sec. La tente commune du camp avait été rendue confortable, mais le bruit du vent et le froid de la neige n'étaient jamais bien loin, et Ginnie n'y passait que trop rarement pour y amener un nouveau réfugié... Elle resserra ses doigts sur sa tasse vide, dont la porcelaine était encore chaude. « Si vous acceptez de donner cours à vos anciens élèves, ils ne pourront cependant pas se rendre à vos cours. Ce sera vous qui devrez venir à eux... Il faudra pour cela vous trouver un alibi afin d'écarter tout soupçons sur vos absences... » Le visage de la sorcière était confiant et souriant, rassurant vis-à-vis des propos qu'elle venait de tenir. La jeune Auror savait ce qu'elle faisait.

Des élèves en vie. Cette nouvelle me faisait chaud au coeur. Combien y en avait-il ? Je ne le savais pas. Beaucoup s'étaient enfuit, pour ceux qui avaient-pu à vrai dire. D'autres étaient restés à Poudlard, enfermés dans des salles miteuses, dormant sur des lits de fortunes, tandis que les mieux lotis restaient dans leur lit... « Nous abritons douze sorciers qui n'ont pas encore leur ASPICs. Beaucoup sont encore en fuite nous ne savons où, et d'autres que nous ne pourrons malheureusement plus retrouver » déclara la jeune sorcière en baissant les yeux. Ma gorge se serra tout à coup à la pensée que la jeune femme venait d'évoquer. Baissant les yeux pour camoufler une certaine émotion, je constatais que la main enserrant ma tasse de thé s'était mise fébrilement à trembler. « Ceux que nous sommes parvenus à amener en sécurité vont aussi bien qu'ils peuvent l'être. Leur famille leur manque, certains ont perdus des amis chers. Nous faisons notre possible pour leur rendre la vie plus tolérable, dont rassembler des professeurs pour leur faire reprendre le cours. Nous pensons que cela peut les aider à reprendre foi en l'avenir, continuer à étudier pour leurs futurs diplômes » argumenta la sorcière avant de rester un moment silencieuse. Aussi futiles semblaient-elles, les initiatives que l'Ordre avait prit redonnait un peu d'espoir à tout le monde. Si l'humanité se laisse aller en tant de guerre, les conséquences n'en seraient que plus funestes à l'heure de la paix. « Vous avez raison » approuvais-je alors que je m'emparais de la bouilloire pour resservir la jeune femme. « Si vous acceptez de donner cours à vos anciens élèves, ils ne pourront cependant pas se rendre à vos cours. Ce sera vous qui devrez venir à eux... Il faudra pour cela vous trouver un alibi afin d'écarter tout soupçons sur vos absences... » reprit Eugenie avec plus d'assurance. Cela allait de soit. Faire déplacer les élèves réfugiés seraient bien trop dangereux. Je devrais m'engager à prendre des risques pour eux. Mais réfléchissant à cette possibilité, j'étais forcé de constater que m'engager dans une telle entreprise revenait à mettre les deux pieds joins au sein de l'Ordre du Phénix. Si je n'agissais pas un leur nom, j'agissais pour eux. Une éventualité que j'avais jusqu'alors voulu éviter à n'importe quel prix. « Comprenez-moi Miss Windsor, choisir une place dans cette guerre signifie s'exposer à de graves dangers. Je pense que ce n'est pas à vous que je vais l'apprendre. J'accepte avec plaisir votre proposition, mais bien que je sois de votre côté, je ne veux en aucun cas rejoindre vos rangs » déclarais-je avec une certaine fermeté. Je voulais être clair. Rejoindre les rangs de l'Ordre s'était prendre le risque qu'on s'en prenne à votre famille ou vos amis parce que vous vous êtes engagé. Ou pire encore, qu'on s'en prenne à votre famille ou à vos amis pour vous atteindre. C'était une chose que je ne pouvais pas accepter. Personne ne passait après moi. « Pour l'alibi, j'ai peut-être une amie médicomage qui pourrait me couvrir pour de fausses consultations. Elle travaille à St Mangouste, je l'ai eu comme élève par le passé. Peut-être même la connaissez-vous. Elle doit avoir à peu près votre âge » déclarais-je en pensant au docteur Jasmine Grant, qui avait l'habitude de ma soigner lorsque j'étais blessé.

Ginnie remercia courtoisement Timothy lorsqu'il remplit sa tasse, le laissant s'exprimer et l'écoutant attentivement. Il répondait parfaitement à la description que Gregory lui en avait fait. Dévoué, mais déterminé. Lorsqu'il eu fini, Ginnie posa sa tasse sur la table et croisa les mains devant elle. « Je ne connais que deux personnes ayant été Médicomages et aucune d'entre elle ne travaillent plus à Ste Mangouste. » Sofia était maintenant professeure de botanique à Poudlard et sa soeur, Béa, avait du fuir l'hôpital pour ne pas être envoyée à Azkaban. Le coeur de la jeune femme se serra à cette pensée, sa speur était une si grande médicomage, c'était innjuste. Mais elle n'étaient pas les seules à avoir tout perdu et l'heure n'était pas encore à l'apitoiement. Elles avaient trop à faire. « Votre alibi me semble plus que correct, cela devra suffire. » Ginnie se leva et entoura ses épaules de sa cape, puis ajouta, l'ai froid et dur. « En ce qui concerne l'Ordre, nous ne forçons personne à nous rejoindre, nous ne sommes pas l'équivalent Né-Moldus des Mangemorts. » Il le savait sans doute, mais trop de personnes encore faisaient l'amalgame et on ne le répétait jamais trop. « Si par malheur les choses tournaient mal, sachez cependant que Celui-Dont-Il-Ne-Faut-Pas-Prononcer-Le-Nom ne fait pas de distinction. Ne pas faire partie de l'Ordre ne vous aidera en rien, nous avoir aider sera suffisant pour eux, j'en suis désolée. » Et elle l'était. Le Ministère était si implacable dans sa mise en place de la politique anti-modlue qu'il devenait de plus en plus difficile pour Ginnie de trouver de l'aide. « Réfléchissez-y. Faites votre choix. Pensez à vos proches. Puis pensez à vos élèves. Quand vous aurez pris votre décision, parlez-en à votre père, il saura me faire passer le message. » Ginnie se dirigea vers la porte, jusque dans le jardin, où elle fit un signe de tête à Gregory, qui lui répondit en levant le pouce. La voie était libre. « Bien, Timothy, j'ai été ravie de faire votre connaissance, et j'espère, très sincèrement, vous revoir bientôt. Vous manquez à vos élèves... Au revoir. » La silhouette encapuchonnée disparu au bout du jardin après avoir salué Gregory Sweetlove, et bientôt, un craquement sonore provoquant quelques aboiements de chiens les avertis que l'Auror était partie.

» An unexpected meeting. (Hermione)
» (hlw) tracey & matthew ◊ a special situation for a first meeting
» Dayton - terminée
» Zoey terminée
» ☆ fiche terminée.

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