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 time to see you again (tracey)

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MessageSujet: time to see you again (tracey)   time to see you again (tracey) Icon_minitimeDim 14 Avr - 22:09

time to see you again (tracey) Tumblr_inline_miv8htxMuN1qh79i9 time to see you again (tracey) Tumblr_mgzs64cHBl1qgr0y2o1_250
~ hello darkness, my old friend, i've come to talk with you again,
Fière, un sourire de satisfaction sur son visage qu'elle ne cherchait même pas à rendre plus discret, Diana était heureuse. Comme à chaque fois où l'on lui demandait de participer aux rondes de plus en plus fréquentes organisées par ses collègues mangemorts. Plus communément connus sous le nom de rafleurs, cette bande de sorciers sans pitié n'hésitait pas à arpenter les rues de Londres jusqu'à tôt le matin, ne partant pas sans avoir rendu leurs recherches fructueuses. Il fallait absolument revenir avec un fuyard accrochés à nos bras, le regard perdu et effrayé par ce que l'avenir lui réservait. Hors de question de rentrer au quartier général si le travail n'avait pas correctement été fait. Diana rejoignit un groupe de quatre personnes déjà. La plupart d'entre eux étaient de grands sorciers expérimentés, sachant comment s'y faire avec les sorciers né-moldus. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'elle décida d'être à leurs côtés, afin de bénéficier de leurs conseils mais aussi de gagner en expérience. Cependant, lorsque cette dernière se considérera apte à mener ses quêtes d'elle-même, la jeune femme n'hésitera pas à se séparer d'eux. « Il est temps, Diana. Tu sais comment nous fonctionnons. Au moindre doute, appelle-nous. » Elle hocha la tête, empruntant alors le même portoloin que ceux-ci, les conduisant cette fois-ci dans un coin peu fréquenté de Londres. Se voulant discrets, ils atterrirent dans une petite ruelle très peu éclairée, à l'abri des oreilles indiscrètes, mais également des petits malins qui pensaient pouvoir protéger les leurs en surveillant la ville. Diana espérait que la pêche serait bonne, qu'elle mettrait la main sur un sorcier en fuite, ou mieux encore, un membre de l'Ordre du Phénix. Quel pathétisme. L'évocation de cet insignifiant petit groupe la faisait rire, et elle ressentait même du dégoût vis-à-vis de ses membres. Comment pouvaient-ils accepter la situation actuelle ? Ils étaient prêts à s'allier aux impurs, les aider à mieux intégrer la magie et savoir l'utiliser tout aussi bien qu'un sang-pur. Diana n'arrivait pas à comprendre de quel droit ces derniers pensaient pouvoir bénéficier de ce don, alors qu'au départ il ne leur était même pas destiné. La magie est un don, extrêmement rare, ce qui le rendait encore plus précieux. Mais souiller son sang avec un sang-mêlé, ou encore pire, un moldu, relevait du délire. Purement, et simplement. La main le long de son corps, elle tenait fermement sa baguette, prête à en user en cas de besoin. Et si l'occasion se présentait, elle n'hésiterait pas même une seconde. « On se sépare, vous savez quoi faire en cas de besoin. » Même si l'éclairage des lieux était très sombre, Diana ne pouvait pas user du sortilège de Lumos, risquant alors de se faire repérer. Elle avançait doucement dans les rues, elle se devait d'être prudente. En plein milieu, elle restait tout de même une cible facile.

Un craquement de feuille. Alors que Diana continuait d'arpenter ces rues désertes, elle vint directement se poser dans un coin ombragé, lui permettant ainsi d'observer tout en restant invisible. Sa respiration se faisait lente, et vint même poser sa main sur sa bouche pour éviter de ne faire trop de bruit. Elle entendit ensuite un pas, puis un autre. Le rythme était soutenu, et cette personne semblait vouloir échapper à quelque chose. Les pas rapides étaient espacés par quelques secondes de pause, et Diana en déduisit alors qu'elle surveillait également ses arrières. Cela pouvait être n'importe qui. Un autre mangemort effectuant sa ronde, ou un simple moldu dépourvu de pouvoirs. La première option était à éliminer, puisque cette zone était réservée à Diana. Se faisant de plus en plus proche, la jeune femme se plaqua encore plus contre le mur. C'était l'occasion pour elle de s'affirmer, et de prouver à tous les autres mangemorts ce dont elle était capable. Diana n'était plus ce petit enfant, innocent et fragile. Diana était devenue une femme mûre, puissante sorcière aux grandes capacités. Échouer était prohibé. Jusque là, Diana avait même toujours réussi ce qu'elle entreprenait. En s'engageant une nouvelle fois en tant que rafleur, elle savait donc à l'avance que tout se passerait pour le mieux. Dans le pire des cas, quelques égratignures ou légères blessures qui seraient très facilement guérissables à l'aide de potions ou d'un simple sortilège. Confiante, comme toujours, il lui arrivait de l'être un peu trop. Beaucoup trop même. Puisque ce qui allait se passer par la suite allait dépasser son imagination. Toujours bien cachée, elle apercevait l'ombre d'une silhouette s'avancer vers elle. D'apparence une femme, elle remarqua très rapidement que cette dernière portait sa main sur l'emplacement d'une potentielle baguette. Sourire triomphant sur les lèvres, elle fit machinalement un pas vers l'avant. « Tu n'iras pas plus loin. » La jeune femme en question s'arrêta directement, alors que Diana vint poser la pointe de sa baguette sur son dos. « Ne cherche pas à rendre les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà en fuyant. » Toujours silencieuse, la brune tourna lentement sur elle-même, jusqu'à ce que Diana voit enfin de qui il s'agissait. Surprise, elle laissa échapper un petit cri qui d'ordinaire serait imperceptible, mais décelé par le groupe de mangemort à l’affût du moindre bruit. Diana entendit quelqu'un courir, voulant probablement savoir ce qu'il se passait. D'un geste rapide, elle attrapa la jeune femme en question la poussant violemment dans le coin sombre où elle se dissimulait quelques secondes avant. « Que se passe-t-il ? » L'homme se tenait à quelques mètres seulement d'elle. Diana fit plusieurs pas vers lui, tout en lançant un dernier regard vers sa protégée. Elle se mit à rire, et passer sa main dans ses cheveux. « Non, non ce n'est rien. Simple erreur de ma part. J'ai … cru voir quelque chose. » Alors que le mangemort lui lançait un regard curieux, elle fit plusieurs pas sur le côté, lui certifiant ainsi que personne n'était là. « Très bien. Ne recommence pas. » D'un signe de tête, elle montra son approbation, se remettant alors dans ses recherches. Après s'être assurée qu'il était définitivement parti, Diana retourna immédiatement là où elle s'était arrêtée. Avançant doucement, on pouvait lire dans ses yeux de la stupeur, mais également de la peur. Elle ne comprenait pas ce que la jeune femme faisait ici. Tout le monde, mais pas elle. « Tracey ? » Sa voix se voulait plus douce que d'ordinaire. Tracey et Diana s'étaient toutes les deux rencontrées à Poudlard, durant leur scolarité. Alors qu'elle apportait son grain de sel à une histoire conflictuelle entre deux personnes, elle ne se rendit même pas compte qu'elle avait rendu service à une personne impure. D'ordinaire, Diana les méprisait, et il lui fallut du temps pour intégrer cette idée. Elle se sentait honteuse plus qu'héroïque. Elle avait certes aidé Tracey, mais ce n'était sûrement pas son but premier. Et pourtant, au fil du temps, Diana s'attacha à cette petite fille, qui semblait si fragile. Alors qu'elle aurait pu profiter de cet instant qu'elle attendait depuis si longtemps, elle venait de voir s'envoler tous ses espoirs de gloire. Cette situation aurait eu le don de l'agacer, mais pas cette fois-ci. Aucune colère, rien du tout. Juste de l'émotion. C'était étrange, vraiment étrange. Diana n'y était pas habituée. « Que fais-tu ici ? Ce n'est pas sûr ! » Tracey se tenait toujours face à elle, immobile et sans dire un mot. Diana se trouvait plongée plusieurs années en arrière. Ces quelques années durant lesquelles elle fit de Tracey sa petite protégée, s'étonnant elle-même, mais se gardant de le révéler au grand monde. Elle restait en retrait, ayant sans cesse un regard vers elle, veillant à ce que l'on ne l'embête pas trop.

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MessageSujet: Re: time to see you again (tracey)   time to see you again (tracey) Icon_minitimeMer 17 Avr - 23:50

C'était décidé, je n'aimais pas les rues désertes. Malgré le fait qu'il n'y avait personne, je ne me sentais pas pour autant en sécurité. N'importe qui pouvait se planquer n'importe où. Par extension, n'importe qui pouvait surgir de n'importe où. Plus encore, les apparences étaient trompeuses. Les endroits déserts et reculés étaient plus propices aux attaques. Plus discret, il y avait nettement moins de risques de se faire découvrir. et de se faire secourir en cas de problème, surtout. J'enviais parfois certains promeneurs qui s'aventuraient dans les rues de Londres, presque insouciants, ignorant tout de la menace qui se profilait au loin et qui se précisait toujours plus chaque jour. Ceux là, ils avaient la conscience tranquille, ils n'avaient strictement rien à cacher, mieux encore, ils pouvaient dormir sur leurs deux oreilles et faire des nuits paisibles, sans cauchemar. Oh que oui, je les enviais. Moi, je faisais partie de ceux qui n'avaient pas la conscience tranquille, qui ne s'attardaient jamais dehors de peur de se faire attraper. J'étais de ceux qui savaient ce qui se passait de l'autre côté. Pour ma plus grande infortune, j'étais une sorcière, et un pion de plus dans cette guerre, un pion que la mort en personne bougeait à sa guise, en attente de son prochain coup fatal. J'étais encore protégée par l'insouciance propre à l'enfance, j'étais l'oisillon tout juste sorti du nid, lâché dans la nature sitôt après Poudlard, et mon expérience personnelle était en train de démontrer par a + b que même après avoir passé sept ans à étudier à l'école de sorcellerie, on ne savait rien, strictement rien. Ces derniers jours, j'avais eu le temps de nourrir une profonde rancoeur envers Ombrage et les imbéciles heureux du ministère, lesquels pensaient qu'on n'avait pas besoin d'apprendre à jeter les sorts si on les apprenait d'un point de vue théorique. Tu parles. Ils n'avaient certainement pas pu prédire ce qui allait se passer, même eux ne se seraient jamais doutés qu'un jour, les Mangemorts puissent être au pouvoir. Et j'espérais vraiment qu'à présent, ils s'en mordaient les doigts. J'espérais qu'ils portaient sur leur conscience le poids de toutes ces jeunesses gâchées, gaspillées, bradées, ces enfances brisées bien trop tôt, simplement parce que tous les jeunes fugitifs partis cette année ne trouveront plus jamais le repos. Alors oui, j'espérais qu'ils étaient fiers de leur œuvre, de là où ils étaient, qu'ils applaudissaient des deux mains, des deux pieds même. J'avais la rage, la haine contre tout ça, je me laissais volontiers aveugler par la rancoeur et je sentais que je perdais pied, tout doucement. Je me sentais révoltée contre tout ce qui se passait en ce moment, contre ceux qui collaboraient honteusement, contre ceux qui cautionnaient tout simplement. Comment pouvait-on voir en face l'horreur et dire amen à tout ça, je ne comprenais vraiment pas. Je ne comprenais pas non plus comment on pouvait vouer sa vie aux ténèbres, à faire le mal, à détruire des familles, des vies entières, tout ça pour quoi au juste ? Le pouvoir, simplement le pouvoir, et la gloire aussi. Tout ça me dégoûtait, profondément.

Et c'était à cause de personnes comme ça qu'on vivait comme des chiens. Qui ça ? Nous autres, les fugitifs, les oubliés du monde magique, lorsqu'ils ne s'amusaient pas à nous tirer comme des lapins. Au fond de moi, la rage enflait de jour en jour. injustice. La peur s'était tout doucement muée en colère. Pourtant, la colère ne me donnait pas d'ailes. Je ne me sentais pas invincible pour autant. Plus vindicative, il est vrai, mais au fond, j'étais toujours une ignorante, une inutile. En un peu plus d'un mois de temps, j'avais risqué ma vie plus d'une bonne dizaine de fois. Dire qu'en temps ordinaire, j'étais le genre de personne qui ne faisait pas de vagues. C'était à ne plus rien comprendre. En fait, je changeais, tout simplement. J'étais la chrysalide qui amorçait tout doucement sa métamorphose. Je n'étais plus la petite Tracey de Poudlard, secrète, solitaire, fragile et brisée, ces quelques semaines avaient déjà commencé à me modeler. J'avais cessé de pleurnicher. De toute manière, j'avais tellement mieux à faire que de pleurer sur mon sort en ce moment. Comme par exemple, partir d'ici le plus rapidement possible. Je n'étais pas tranquille, alors, il valait mieux que je parte avant de me jeter la tête la première dans les problèmes. Pourtant, il semblait que la malchance me poursuivait puisque je sentis quelque chose me frôler, me contraignant à m'arrêter. Je venais d'être prise au piège.  « Tu n'iras pas plus loin. » Je sentis alors mon sang se glacer, tandis que la pointe d'une baguette s'enfonçait doucement entre mes omoplates. Quelqu'un me tenait en joue. Une femme, vraisemblablement.  « Ne cherche pas à rendre les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà en fuyant. » Je retenais ma respiration, alors que mon cœur cognait douloureusement dans ma poitrine. La personne ne me souhaitait apparemment pas du bien. Détestant ne pas savoir à qui j'avais affaire, détestant encore plus tourner le dos à un ennemi, je me retournai lentement, sans esquisser aucun geste de violence – certains individus étaient comme des chevaux, il ne fallait pas les effrayer sans quoi ils allaient se cabrer et avoir des réactions imprévisibles. Mon regard s'agrandit sous l'effet de la stupeur en reconnaissant l'inconnue. « Diana. » sifflai-je entre mes dents serrées. Et alors qu'elle discutait avec un homme, qu'elle connaissait très probablement, les souvenirs commençaient à affluer dans mon esprit. Non, je n'avais jamais oublié ce qu'elle avait traficoté avec Caïn. Elle était ce qui se rapprochait le plus du statut de meilleure-amie, nom d'un chien. Aussitôt, un flot de colère m'envahit à nouveau. Je détestais qu'on me trahisse. L'honneur était quelque chose d'extrêmement important pour moi, de même que la loyauté, d'autant plus que je n'accordais pas ma confiance à n'importe qui, encore fallait-il la mériter. ma meilleure-amie, putain. On s'était perdues de vues, et jamais je n'aurais pensé qu'on puisse se retrouver dans de telles circonstances. « Tracey ? » Je dardai sur elle mes prunelles furibondes, parce que je détestais également ce qu'elle était devenue : elle était exactement ce que j'exécrais au plus haut point, elle faisait partie de la même clique que ceux qui avaient tué mes parents. « Que fais-tu ici ? Ce n'est pas sûr ! » Sans rire ? J'avais très bien saisi ce qui avait failli se passer : j'ai échappé de peu à un groupe de rafleurs. Qu'avait-elle à gagner dans cette manœuvre ? Ce qu'elle venait de faire – me sauver, en l'occurrence – n'était certainement pas innocent, alors que voulait-elle ? Se racheter ? C'était trop tard, beaucoup trop tard. Non seulement elle s'était fait passer pour la mystérieuse conquête de Caïn alors qu'elle savait pertinemment ce que je ressentais pour lui – et bien que je n'avais jamais réellement explicité les choses, il me sembla alors qu'elle l'avait parfaitement deviné – et en plus, elle était dans l'autre camp, celui de mes ennemis. « Tu t'es fait de nouveaux amis, à ce que je vois. » ironisais-je non sans aigreur, laissant ma colère s'exprimer à ma place. « Qui l'eût cru, hein ? » repris-je avec amertume, montrant ostensiblement ma déception. « Toi, de l'autre côté. Dans le fond, ce n'est pas étonnant quand on y pense. Tu as toujours eu les dents longues, j'espère pour toi que le truc que tu as au bras t'aide à assouvir tes besoins de gloire et de renommée. » Au fond, j'avais envie de pleurer. Je refusais tout simplement d'y croire. Pas elle. Pas Diana. Elle ne pouvait pas savoir à quel point je me sentais trahie, en ce moment précis. « Qu'est-ce que tu cherches au juste ? » questionnai-je finalement, plantant mon regard dans le sien. « Tu cherches à les éloigner pour t'arroger tout le mérite de ma capture ? Je doute d'être une bonne prise pour vous autres. Je crains qu'il faille vous contenter d'une proie bas-de-gamme, cette fois-ci. » Je ne pensais pas réellement ce que je disais. Pourtant, ces mots franchissaient le barrage de mes lèvres. Pas un merci alors qu'elle venait probablement de me sauver la mise. Un tel mot m'aurait de toute façon écorchée la gueule. En fait, il n'y avait uniquement des vieilles rancunes qui auraient dû être mortes et enterrées. Et qui auraient dû le rester.
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MessageSujet: Re: time to see you again (tracey)   time to see you again (tracey) Icon_minitimeDim 28 Avr - 17:32

time to see you again (tracey) Tumblr_inline_miv8htxMuN1qh79i9 time to see you again (tracey) Tumblr_mgzs64cHBl1qgr0y2o1_250
~ hello darkness, my old friend, i've come to talk with you again,
Partagée, Diana ne savait pas quoi penser de cette rencontre. En temps normal, elle aurait rejoint Tracey sans plus attendre, mais c'était différent maintenant. Tout était différent. Elles avaient toutes les deux choisi des chemins différents, à l'opposé même. Elevée dans une famille aux idéologies bien précises, la jeune femme trouvait normal de rejoindre les mangemorts. « Tu t'es fait de nouveaux amis, à ce que je vois. Qui l'eût cru, hein ?  » Elle ne comprenait pas sa remarque. Tracey devait forcément se douter qu'un jour, elle allait prendre part à cette guerre. Elle n'allait sûrement pas se ranger contre ses parents, contre tout ce qu'elle avait toujours connu pour son amie. C'était bien plus profond et important qu'une simple histoire d'amitié. « Toi, de l'autre côté. Dans le fond, ce n'est pas étonnant quand on y pense. Tu as toujours eu les dents longues, j'espère pour toi que le truc que tu as au bras t'aide à assouvir tes besoins de gloire et de renommée. » Ses paroles étaient d'une froideur que Diana ne lui connaissait pas. La jeune fille qu'elle avait connu à Poudlard avait définitivement disparu, laissant place à quelqu'un de plus forte. « On doit tous faire de choix. Et voilà le mien. » La blonde lança un regard vers son bras, là où sa marque se trouvait. En plus d'être du côté sombre, Diana en était fière, et ne changerait pour rien au monde ses positions. « Pas étonnant oui, comme tu le dis. Merci de t'en soucier mais tout va très bien de mon côté. » Malgré le calme impressionnant dont elle faisait presque toujours preuve, Diana n'en restait pas moins un être humain, doué de sentiments. Face à Tracey, elle semblait perdre contrôle, mais surtout patience. « Ce n'est pas le cas de tous ici. » Probablement la phrase de trop. Elle s'en mordit rapidement les lèvres. « Qu'est-ce que tu cherches au juste ? Tu cherches à les éloigner pour t'arroger tout le mérite de ma capture ? Je doute d'être une bonne prise pour vous autres. Je crains qu'il faille vous contenter d'une proie bas-de-gamme, cette fois-ci.  » Diana venait tout juste d'accomplir une 'bonne action', ce qui était plutôt inhabituel de sa part, et la jeune femme la remerciait de cette manière. Encore une autre raison la poussant à rester dans le camp qu'elle avait choisi. Faire le bien autour de soi, les sauver d'une mort certaine ou d'une grande souffrance était totalement inutile. Aider son prochain n'apportait absolument rien, à part son petit lot de malheur. Diana préférait de loin susciter la peur que la sympathie. « Il faut arrêter de voir le mal partout autour de toi. » Exaspérée, elle poussa un soupir avant de lever les yeux au ciel. Plutôt ironique de sa part, elle qui représentait le mal en personne. De tous les jeunes mangemorts, Diana était sans aucun doute la pire ordure de son espère. Elle ne ressentait pas de remords, ni de regrets. De sang-froid, elle pouvait accomplir les pires actes, uniquement parce qu'on le lui ordonnait ou pour son simple plaisir. Elle prenait un plaisir fou à détruire des vies, et se contrefichait des conséquences de ses actes. Mais alors pourquoi ? Pourquoi ne faisait-elle pas la même chose pour Tracey ? Elle ne se reconnaissait pas, et une fois rentrée chez elle, la blonde allait sûrement s'en mordre les doigts. « Au lieu de te plaindre, tu devrais baisser d'un ton. Et me remercier. » Diana fit plusieurs pas vers son amie, bien moins calme qu'avant. Si elle voulait la livrer aux mangemorts, elle s'y serait prise d'une manière différente. Elle n'était pas assez idiote pour risquer sa place, surtout en ce temps de guerre. « Réfléchis-y deux fois Tracey. Si j'avais envie de te voir entourée de mangemorts, je l'aurais fait. Sans le moindre scrupule. Et pourtant, tu es toujours là, loin d'eux. » La voix légèrement tremblante, elle ne lâchait plus son amie du regard. Diana pouvait se faire repérer d'une seconde à l'autre, mais ne pensait pas vraiment aux conséquences de ce qu'elle osait faire. Elles devaient absolument se montrer plus discrètes pour ne pas se faire remarquer, sans quoi elles seraient toutes les deux dans une position très peu confortable.
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MessageSujet: Re: time to see you again (tracey)   time to see you again (tracey) Icon_minitimeVen 3 Mai - 11:24

Je ne pouvais pas ignorer le sentiment de trahison qui pulsait en moi. Étais-je donc vouée à être déçue de chaque personne qui entrait un jour ou l'autre dans mon entourage ? C'était à croire que oui. S'il y avait bien quelque chose dont j'avais particulièrement horreur, c'était d'avoir le sentiment de m'être trompée. Je n'étais pas de ceux qui accordaient facilement leur confiance, j'étais d'un naturel méfiant et mon estime devait se mériter. Rares étaient ceux qui pouvaient se targuer d'en bénéficier. Peut-être que j'en faisais trop, certains pourront même y voir de la prétention de me donner plus de valeur que j'en ai réellement. Seulement voilà, pour accorder mon amitié et mon respect à quelqu'un, il fallait montrer patte blanche. C'était sans doute un brin trop élitiste comme façon de penser, mais c'était la mienne et je n'y pouvais pas grand-chose. Voir Diana dans l'autre camp était assurément un choc pour moi. Je refusais de croire que mon ancienne meilleure amie avait cette foutue marque tatouée sur le bras. Sa trahison était là, gravée dans sa chair, et cette marque hideuse me rappellera toujours que je ne dois jamais faire confiance à personne, jamais. Ironiser était pour moi la seule façon de ne pas montrer que cette apparition m'avait ébranlée plus qu'il n'était nécessaire. Je me sentais mal, je ne pouvais plus respirer correctement. Merde Diana, qu'est-ce qui s'est passé ? Je savais pourtant que notre ancienne amitié ne pouvait pas duré. Déjà, elle avait commencé à se disloquer au moment même où elle a commencé tout son petit trafic avec Caïn. Je savais que c'était en partie pour faire enrager Katherine puisqu'elles ne pouvaient pas se saquer toutes les deux, mais en attendant, j'avais subi les dommages collatéraux de leur petit manège. J'avais découvert d'une bien triste façon que j'étais maladivement jalouse et possessive, et que ces sentiments allaient m'empoisonner peu à peu pour devenir ensuite invivables. « On doit tous faire de choix. Et voilà le mien. » Je pinçai les lèvres en signe de désapprobation. Et en plus, elle en était fière, c'était sans doute ça qui m'écoeurait le plus. « Pas étonnant oui, comme tu le dis. Merci de t'en soucier mais tout va très bien de mon côté. Ce n'est pas le cas de tous ici. » J'ignorai sa remarque. C'était déjà bien pénible d'être en aussi mauvaise posture, elle n'avait pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. Peut-être qu'elle m'avait sauvé la mise, ou quoi que ce soit s'y apparentant, mais je n'oubliais pas pour autant. Elle avait trahi. « Il faut arrêter de voir le mal partout autour de toi. » Avais-je seulement une raison, une bonne raison de croire en la bonne foi des gens, surtout en des temps aussi troublés ? Cela ne faisait que me conforter dans ma propre idée : il ne fallait faire confiance à personne. « Au lieu de te plaindre, tu devrais baisser d'un ton. Et me remercier. »  La remercier ? Mais comment pouvais-je la remercier alors que je venais de comprendre, d'une façon bien brutale, que je ne pouvais plus compter sur elle ? La savoir dans l'autre camp était une raison suffisante pour tirer un trait sur elle, non ? Alors oui, j'avais des raisons légitimes de me plaindre, comme elle le disait si bien. « Réfléchis-y deux fois Tracey. Si j'avais envie de te voir entourée de mangemorts, je l'aurais fait. Sans le moindre scrupule. Et pourtant, tu es toujours là, loin d'eux. » Cela ne prouvait rien, rien du tout. Je persistais et signais, cela n'effaçait rien à ce qu'elle avait fait. Comprenait-elle que pour racheter ses erreurs passées ou présente, il lui faudra faire bien plus que me sauver la mise ? En plus du profond sentiment d'injustice et de trahison, je ressentais beaucoup de colère. Je me demandais pourquoi ils choisissaient tous d'aller de l'autre côté ? Qu'avait-on à gagner à vendre son âme au diable ? Le mal, c'était la solution de facilité, la porte de sortie des lâches et des faibles, il n'y avait rien de glorieux à être asservi à leur maître. Ils gagnaient quoi au juste, une illusion de puissance et de suprématie sur les autres ? Mais ce n'était qu'une impression, bon sang, et ce semblant de gloire était éphémère, on ne gagnait rien de bon à être traités comme des criminels. « Je ne te dois rien. » répondis-je dans un souffle. Comprenait-elle que je n'avais aucune envie d'être sous la protection de Mangemorts ? Je ne voulais pas avoir affaire à eux, en aucune façon. La simple idée d'avoir une dette envers elle, fut-elle minime, me répugnait. Moi j'avais de l'honneur, une loyauté indéfectible, j'étais incorruptible et droite comme la justice, je savais ce que je valais, mais eux ? Qui me garantissait qu'elle allait me laisser la vie sauve ? Personne. « Admettons. » finis-je par soupirer. « Peut-être qu'effectivement, j'ai eu de la chance en tombant sur toi. Je te l'accorde. Peut-être aussi qu'un autre rafleur se serait montré moins clément. » La chance, c'était comme la gloire, à l'instar de tous les autres subterfuges qui nous laissaient croire que nous pouvions contourner notre destinée. Ce n'était pas fait pour durer. Ceux qui avaient de la chance plusieurs fois d'affilée ne pouvaient pas être autre chose que des tricheurs. « Mais qui te dit que tu ne vas pas retourner ta veste d'un moment à l'autre ? Qui me dit que tu ne vas pas privilégier ton propre intérêt, l'envie de te faire bien voir de tes nouveaux copains sur tout le reste ? » Elle devait savoir que j'étais particulièrement méfiante. Elle même s'était heurtée plusieurs fois à mes murailles quand nous étions encore à Poudlard. Elle ne pouvait pas l'avoir oublié. Et maintenant que je m'étais brusquement rétractée, elle devait aussi savoir que ma confiance allait être impossible à gagner de nouveau. Une fois, mais pas deux. « Dis moi. » achevai-je dans un murmure. « Donne moi une bonne raison de te faire confiance. Non, mieux, dis-moi pourquoi tu m'as sauvée d'un bien triste sort alors que visiblement, pour d'autres tu ne te serais pas donnée tout ce mal. » L'ironie était palpable dans chacun de mes mots. Pour avoir agi ainsi, elle devait y trouver son intérêt, non? Pourtant, j'étais curieuse. Curieuse de savoir pourquoi elle avait fait une bonne action alors qu'elle n'y était sûrement pas habituée vu la fierté qu'elle avait à porter la Marque. Notre ancienne amitié ne devait pas valoir grand-chose à ses yeux. Pas autant que sa toute nouvelle allégeance, en tout cas.
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MessageSujet: Re: time to see you again (tracey)   time to see you again (tracey) Icon_minitimeSam 4 Mai - 14:52

time to see you again (tracey) Tumblr_inline_miv8htxMuN1qh79i9 time to see you again (tracey) Tumblr_mgzs64cHBl1qgr0y2o1_250
~ hello darkness, my old friend, i've come to talk with you again,
Si on lui avait quelques jours avant qu'elle allait revoir Tracey, elle ne l'aurait probablement pas cru. Diana était consciente qu'avec la guerre et tout ce que cela impliquait, elle n'allait pas venir se promener dans les coins, étant beaucoup trop dangereux pour elle. Elle l'imaginait quelque part en Angleterre, ou peut-être même au-delà de nos frontières, partout sauf à Londres, là où elle pourrait être en sécurité. Même si leur relation n'avait pas toujours été très bonne, Tracey restait l'une des rares personnes à qui elle s'était réellement attaché. Pour la première fois, elle avait même réussi à passer la barrière du statut de son sang, ce qui n'était pas négligeable surtout de part de Diana. Elle tentait de se rassurer, de se dire qu'elle allait bien. Cela faisait bien longtemps maintenant qu'elle avait rejoint les rangs du seigneur des ténèbres, et Diana ne le regrettait absolument pas. Elle en était même fière. C'était son devoir, sa destinée. Elle ne pouvait faire autrement. Il lui arrivait même de participer aux rondes avec les rafleurs, à la recherche des né-moldus ou encore des traîtres à leur sang. Jamais elle n'avait ressenti de la culpabilité pour les actes qu'elle avait commis, et dormait tranquillement chaque soir dans son lit douillet. Et pourtant, alors que Tracey se tenait juste devant elle, ses souvenirs de Poudlard refirent surface. Malgré tout, elle tenait à elle, et cela la porterait sans aucun doute à sa perte. Elle ne comprenait même pas pourquoi elle avait agi ainsi. En temps normal, elle l'aurait livrée, sans aucun scrupules. Mais pas cette fois-ci. « Je ne te dois rien. » Bien sûr que si. Tracey était encore là qu'à son bon vouloir. La situation pourrait changer dans la seconde qui suit. Il semblerait qu'en plus de gagner en âge, la jeune femme était devenue terriblement têtue et bornée. Elle devrait laisser sa fierté de côté quelques instants, et juste en profiter. Respirer un bon coup, se reposer un petit peu, et partir, sûrement. Parce que la guerre l'empêchait de rester. Surtout lorsque les rues étaient remplies de mangemorts et de rafleurs. « Admettons. Peut-être qu'effectivement, j'ai eu de la chance en tombant sur toi. Je te l'accorde. Peut-être aussi qu'un autre rafleur se serait montré moins clément. » Avoir de la chance ? C'était peu dire, vraiment. « Pas de doute là-dessus, un autre rafleur se serait montré beaucoup moins clément. » Elle insistait bien sur ses mots, pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas dans l'obligation de faire cela. Diana se mettait volontairement en danger pour son amie, qui pour le moment s'en sortait plutôt bien. « Mais qui te dit que tu ne vas pas retourner ta veste d'un moment à l'autre ? Qui me dit que tu ne vas pas privilégier ton propre intérêt, l'envie de te faire bien voir de tes nouveaux copains sur tout le reste ? » Très bonne question. Elle marqua une pause pendant plusieurs secondes. Elle ne pouvait pas faire cela, pas à son amie. Avec toute la bonne volonté du monde et la méchanceté réunie, elle ne le pouvait pas. C'était juste impossible. Puis elle se mit à maudire cette nuit. Pourquoi donc ? Pourquoi avait-il fallu que Diana se joigne à leurs rondes ce soir-là ? Visiblement, on voulait toujours la mettre au défi, l'évaluer, observer ses réactions. Si tout cela n'était qu'un exercice, alors elle aimerait arrêter. Mais non, c'était la dure, la triste, la terrible vérité. « Dis moi. » Elle ne trouvait pas les mots. Quoiqu'elle dirait, Tracey ne la croirait pas. Elle en était sûre. Alors à quoi bon essayer de lui faire comprendre. « Donne moi une bonne raison de te faire confiance. Non, mieux, dis-moi pourquoi tu m'as sauvée d'un bien triste sort alors que visiblement, pour d'autres tu ne te serais pas donnée tout ce mal. » Douée d'une très grande patience, Diana avait quand même ses limites. Et lorsqu'elle sentait qu'elle perdait le contrôle, ces limites-là pouvaient très rapidement être atteintes. Elle ne voulait sûrement pas s'énerver et envenimer encore plus la situation. Pas besoin de hurler non plus, au risque de se faire repérée et de devoir la livrer de force. La question lui tourmentait l'esprit. Si un rafleur venait à voir les manigances de Diana, que ferait-elle ? Abandonner Tracey pour sauver sa peau, ou assumer pleinement ses actes ? Elle repensa à son frère, Eamonn. Face à son aîné, elle n'avait fait preuve d'aucune pitié. Rien du tout. Alors que face à son amie, elle semblait totalement perdue. « Tout le monde, mais pas toi. » Tracey la regardait fixement, bien décidée à comprendre les motivations de Diana, et de découvrir le piège là-dedans. « Je ne peux pas. » La même question lui revint à l'esprit, Tracey ou elle ? « Je préfère te savoir en sécurité, ou du moins hors de la portée des mangemorts, que de te livrer à eux. » Le ton de sa voix était différent. Très peu de personnes connaissaient cette facette de la personnalité de Diana. Elle ne prenait pas ses airs de femme hautaine, gâtée et égocentrique. « Mais libre à toi de me croire ou non. Comme tu le dis, si c'était quelqu'un d'autre, je n'aurais pas hésité. » Cela ne servait à rien de lui cacher la vérité. Tracey avait très bien vu ce qu'elle était devenue. Et la jeune femme était probablement la seule personne dont l'avis importait réellement Diana. « Ce n'est pas un piège, je te l'assure. » Toujours cachées, Diana lança un regard rapide sur les environs, afin de s'assurer que personne ne les écoutait.
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MessageSujet: Re: time to see you again (tracey)   time to see you again (tracey) Icon_minitimeDim 5 Mai - 14:20

Diana avait l'air plutôt décontenancée face à moi, ce qui somme toute était inhabituel pour quelqu'un qui était censé être sans foi ni loi. C'était presque amusant de la voir aussi déconfite. Maintenant, il s'agissait de savoir si c'était vraiment ma présence qui avait engendré son malaise, ou bien si elle craignait de se faire attraper – un peu des deux, je suppose. Elle ne devait pas avoir pour habitude de faire des bonnes actions, elle-même venait de le rappeler. Pourtant, je n'étais pas dupe, je ne pouvais pas m'empêcher de me méfier. Il y avait forcément anguille sous roche. D'habitude, je pensais que rien n'était ni tout noir, ni tout blanc, mais pour le coup, je m'étais enfermée dans une vision assez manichéenne. On pouvait alors se rendre compte que la guerre m'avait changée. De toute manière, personne ne pouvait espérer passer entre les mailles du filet, on s'en sortait forcément avec quelques séquelles. La guerre, et plus particulièrement les mauvaises rencontres de ces derniers temps, m'ont rendue tellement plus méfiante, tellement plus paranoïaque. C'était à peine si les autres devaient montrer patte blanche avant de m'approcher. On avait beau être du même sang, avoir des liens affectifs forts, rien ne semblait pouvoir les empêcher de tomber de l'autre côté, choisissant sans vergogne la solution de facilité. À force, je ne pouvais plus rester indifférente face à tous ces revirements de situation. Voir partir un à un les gens que j'aimais était trop douloureux, de même que se rendre compte qu'on ne pouvait pas compter sur les personnes qui me tenaient beaucoup à cœur. Cela ne faisait que me conforter dans mon idée de base : il ne fallait pas s'attacher, jamais, ou alors, dans d'autres circonstances. Dans mes moments de solitude, je me demandais comment les relations pouvaient tenir, surtout dans de telles conditions. La confiance, c'était la base de toute relation, qu'elle soit amicale ou amoureuse, non ? Qu'advenait-il alors si on ne faisait même pas/plus confiance à ceux que l'on aimait ? Paradoxal, surtout quand on savait que l'union faisait la force et que les Mangemorts employaient la méthode diviser pour mieux régner en décimant des familles entières, en traquant ceux qui restaient. J'étais l'une des dernières survivantes de ma famille. Je n'avais aucune nouvelle de mon oncle et de ma tante, mais il fallait se rendre à l'évidence, en ces temps difficiles ils avaient dû subir le même sort que mes parents, et rien que cette idée suffisait à me plonger dans une colère sourde, mâtinée d'un fort sentiment d'injustice. Comme on disait, c'était toujours les meilleurs qui partaient en premier. Même si d'un côté, cela voulait dire que je n'avais pas grand-chose à craindre pour ma vie, c'était foutrement injuste que des innocents payent pour d'autres. Souvent, je me sentais coupable d'être restée en vie, j'avais tellement de chance comparé à d'autres. Une chance insolente, presque gerbante, en définitive. Bien des fois j'aurais dû y rester, en particulier lorsque je croisais d'autres rafleurs, mais visiblement mon heure n'était pas encore arrivée. « Pas de doute là-dessus, un autre rafleur se serait montrébeaucoup moins clément. » Et voilà que la culpabilité revenait, à grand galop. Le message qu'elle essayait de me faire passer, c'était sans doute que cette fois encore, j'avais eu de la chance, mais ma bonne étoile pouvait m'abandonner à tout moment. C'était plutôt ironique quand on y pense, car en temps ordinaire, j'avais sacrément la poisse. La preuve, je me fourrais toujours dans des situations délicates et qui pouvaient paraître inextricables sous certains aspects. Je pensais que je commençais à avoir trop de bonnes relations chez les Mangemorts. Cela ne collait pas avec mes principes. Qu'est-ce qu'ils avaient au juste, à tous vouloir m'épargner  ou à penser que je pourrais leur être utile ? Alors, je voulais savoir pourquoi. Cela me paraissait légitime. Certains avaient eu si peu de scrupules à balancer mes parents, pourquoi d'autres ne se gêneraient absolument pas pour m'éliminer à mon tour ? « Tout le monde, mais pas toi. » Pas moi. Un sourire ironique fleurit sur mes lèvres. J'avais tout perdu dans cette guerre, tout. Pour moi, la vie n'avait plus vraiment de sens. J'en avais assez de vivoter. Bien des fois j'aurais préféré mourir. M'épargner n'était pas un acte de mansuétude. M'épargner était cruel, c'était continuer à me voir agoniser à petit feu. C'était me mettre sous le nez que même la mort ne voulait pas de moi. J'avais déjà un pied dans la tombe, depuis que je savais qu'une épée de Damoclès flottait au dessus de ma tête, prête à m'abattre à tout moment. M'y pousser aurait été tellement plus simple. Apparemment, je n'étais pas la seule à chercher les complications. « Je ne peux pas. Je préfère te savoir en sécurité, ou du moins hors de la portée des mangemorts, que de te livrer à eux. » Je n'en croyais pas mes oreilles. Ainsi elle veillait donc à ma sécurité ? J'hochai la tête d'un air navré. L'enfer était partout, et il pouvait s'ouvrir à tout moment sous mes pieds. Chaque fois que je sortais je risquais ma peau. Si ça ne tenait qu'à moi, je me serais déjà enfuie à l'autre bout du monde. L'argent, je n'en manquais pas, je pouvais vider tout mon compte en banque pour m'exiler aux antipodes d'ici si je le voulais. Seulement, je ne pouvais pas prétendre que je n'avais plus d'attaches, je savais d'où je venais, où se trouvaient mes racines. Même si je le voulais, je serais bien incapable de partir. « Mais libre à toi de me croire ou non. Comme tu le dis, si c'était quelqu'un d'autre, je n'aurais pas hésité. Ce n'est pas un piège, je te l'assure.  » J'avais la gorge nouée et les mains moites. Je sentais un certain agacement poindre en moi. Je ne méritais pas ça. J'étais quelqu'un sans histoires, j'aurais pu avoir une vie parfaitement normale. Je n'avais jamais demandé à être tombée là dedans, jamais. Ni à ce que le passé de mon père finisse par nous rattraper, d'ailleurs. Mon oncle avait toujours pensé que j'étais une gamine pleurnicheuse et capricieuse, une princesse pourrie gâtée qui ne supportait pas voir son monde être bousculé d'une quelconque façon. Ça, il le pensait avant. Il s'était adouci en apprenant que j'avais été répartie à Serpentard. Tu parles d'un cadeau. Ça ne changeait rien. J'étais en fuite désormais. Je pouvais me faire attaquer à chaque coin de rue. « Je vais te laisser le bénéfice du doute. » soupirai-je avec lassitude. Je capitulais. Pour une fois, une seule petite fois, je rendais les armes. J'en avais assez de guerroyer sans cesse, j'étais fatiguée de tout ça. « Mais non. » ajoutai-je finalement, en retenant un rire nerveux. « Je suis toujours là. Comme tu peux le constater, je ne suis pas allée bien loin. » Faute de pouvoir transplaner, je me débrouillais par mes propres moyens. Malheureusement, métros, trains et autocars restaient bien moins rapide qu'un simple transplanage. « Je n'ai jamais eu autant l'impression d'être du gibier que l'on traque sans discontinuer. Et si tu sous-entends qu'à Poudlard j'aurais été plus en sécurité, désolée de te contredire, mais là bas, c'est comme partout ailleurs, c'est infesté de Mangemorts. Alors pour que je sois effectivement hors de portée des Mangemorts, il aurait fallu que je m'exile à l'autre bout du monde, là où on ne penserait pas à venir me chercher. » Je ne pouvais m'empêcher de laisser ma rancoeur s'exprimer sous le couvert de l'ironie. J'en avais marre qu'on me rappelle que j'avais une dette envers unetelle ou untel parce qu'il/elle m'avait épargnée. Pire encore, ça me révoltait qu'ils essaient de se servir de moi en se réfugiant derrière je ne savais quelle mansuétude extraordinaire. Je détestais l'impression d'être la vache à lait des Mangemorts. Je ne voulais pas être leur alliée, ou quoi que ce soit s'y apparentant, ils avaient tué mes parents, des gens innocents, et ils devaient payer pour ça.
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