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 (elwood), not giving up has always been hard, so hard.

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Moses Fleming
Moses Fleming
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : MARY-W.
≡ hiboux envoyés : 7583
≡ date d'arrivée : 05/04/2012
≡ tes points : 90 points.
≡ ta disponibilité rp : xx pris.
≡ ton avatar : mads mikkelsen.
≡ tes crédits : @odistole (avatar), tumblr (gifs).
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≡ âge du perso : quarante ans.
≡ amoureusement : immunisé.
≡ son emploi : professeur de sortilèges à poudlard.
≡ statut de sang : sorcier de sang-pur, noble jusqu'au bout des doigts, qui tient à la dignité de sa famille.
≡ sa maison : ancien gryffondor, un choix qu'il n'a jamais particulièrement compris ni accepté, tous les siens finissant normalement chez les serpentards.
≡ sa baguette : bois d'ébène, spécialisation en maléfices, longueur de trente-deux centimètres avec pour centre un ventricule de coeur de dragon.
MessageSujet: (elwood), not giving up has always been hard, so hard.   (elwood), not giving up has always been hard, so hard. Icon_minitimeSam 19 Oct - 22:07



it cost me everything i have.
— ELWOOD HARKNESS & CERSEI-JANE HARKNESS —

Felt like the weight of the world was on my shoulders, pressure to break or retreat at every turn. Facing the fear that the truth, I discovered, no telling how, all this will work out but I've come to far to go back now. I am looking for freedom, looking for freedom, and to find it cost me everything I have. I know all too well it dont come easy. The chains of the world they seem to move in tight. I try to walk around it but stumbling's so familiar. Try to get up but the doubt is so strong, theres gotta be a winning in my bones.
freedom ~ anthony hamilton.

Dehors il pleuvait dru. Et dans son sillage, la pluie amenait des odeurs bien différentes de celles auxquelles Cersei s’était habituée, avec le temps. L’atmosphère à Pré-Au-Lard, était bien différente de celle qui avait envahi ses narines dans le Nord de la Russie, ou dans les forêts sauvages de Roumanie. Il était curieux d’imaginer qu’à une époque, cet endroit, elle l’avait considéré comme chez elle, ce petit bout de monde où elle aimait s’évader lors des week-ends organisés par Poudlard. Le collège de magie, l’époque où Dumbledore était confortablement installé dans son fauteuil d’or au milieu de la Grande Salle, l’époque d’Harry Potter – tout ça semblait appartenir à une autre vie. Une autre Cersei, en tout cas ; petite fille naïve à fleur de peau, qui croyait, de ses belles paroles, tout connaître du monde qui l’entourait. Bien des erreurs avaient coûté à l’adolescente qu’elle avait été ; faire confiance aux mauvaises personnes – était celle qui la brimait le plus encore à l’heure actuelle, provoquant une tornade de pensées qui n’avaient de cesse de revenir, et revenir à l’instant présent. Nurmengard avait cependant compliqué bien des choses, la jeune Harkness s’était si souvent sentie frôler, épouser, se fondre dans la folie à cette époque, qu’elle ne savait plus vraiment lesquels de ses souvenirs appartenaient à la réalité, lesquels n’étaient que des fruits de son imagination. Créés pour la torturer un peu plus, ou créés pour la rassurer, dans un carcan chaleureux et réconfortant, une doucereuse plénitude mielleuse qui lui permettait de fermer les yeux, parfois, sur d’autres choses que des cauchemars. Son fardeau sur ses épaules, Cersei était revenue ici – sans vraiment savoir pourquoi, pourquoi. Plus rien ne l’avait retenue ici, quand elle avait dû quitter ce pays où elle était née pour être jetée dans les oubliettes, si loin de chez elle, dans le froid du nord, d’une zone qui n’avait été qu’hostile à elle. Plus rien ne pouvait la retenir dans ces lieux, alors qu’elle était tout simplement devenue incontrôlable. Dangereuse pour ceux auxquels elle tenait, instable et insatiable, d’une certaine manière. Questionnements, doutes qui n’avaient que trop embrumé l’esprit de la jeune femme, alors que son cerveau n’avait eu de cesse de calculer, son esprit de se tourmenter. C’était à peine si elle se souvenait de ces nuits, terriblement noires malgré les rayons clairsemés de la lune, ces nuits où elle devenait une créature atroce et meurtrière, machine à tuer que personne ne voulait avoir dans sa vie. Plus personne. D’ailleurs, elle ne méritait d’imposer tout cela à personne, tout comme son père n’avait sans doute pas mérité de mourir pour ce qu’il avait fait – parfois, il arrivait à Cersei, dominée par ces instincts brûlant au fond de ses entrailles, de se fustiger en s’exclamant qu’il n’avait eu que ce qu’il méritait, et qu’ainsi, elle était désormais défaite de ses chaînes, libérée de l’impénétrable pouvoir de son père. Pourtant… se mourrait à chaque pleine lune la jeune fille qu’elle avait toujours été, jeune et idiote, stupide et candide Cersei-Jane Harkness, celle qui avait cru voir du bon au fond des prunelles de son père, celle qui était irrémédiablement hantée par la sensation du sang de Doezwal glissant sur ses doigts.

Etait-ce la voix de la raison qui dominait en elle, ou la folie des impulsions sauvages anéantissant peu à peu son humanité, qui insufflait à son esprit tout ce qu’elle venait à penser, parfois ? A l’image du monde, Cersei n’avait plus rien d’un simple personnage fait de noir ou de blanc, d’un manichéisme aisé à déchiffrer, elle était ténèbres et lumière, instable et déterminée. Et elle était incapable de savoir ce qui prédominerait chez elle, face à n’importe qui, ici même, dans cette petite ville qui lui était si familière dans des souvenirs d’antan, si étrangère tant chaque coin de rue, chaque silhouette de boutique éteinte dans la nuit, semblait lui hurler de déguerpir d’ici. En Angleterre, plus personne ne voulait des gens comme elle, des gens comme Fenrir Greyback qui n’avaient fait que faire prédominer l’horreur et le cauchemar sur ces parcelles impénétrables de monde ; peut-être qu’un jour finirait-elle par devenir comme le Mangemort dont elle avait été victime. Si tel devait être le cas, alors sans doute que l’exil était bien mieux pour elle que toute tentative d’adaptation. Elle voulait essayer cependant, une part d’humanité s’accrochant à ses volontés comme une main désespérée perdue au milieu de l’océan s’accrocherait à la rive chaotique de roches tranchantes, peut-être y avait-il quelque chose qui en valait encore la peine, en elle. A ses doutes intérieurs, ne répondit que le silence pesant des rues de Pré-Au-Lard plongées dans une nuit déjà profonde : la jeune sorcière n’avait même pas pris garde à s’assurer que l’heure était encore décente, elle n’en avait presque rien à faire. A Nurmengard, elle avait si souvent perdu la notion du temps, que celui-ci lui paraissait bien abstrait à présent : quelques aiguilles tournant dans un cadran pour indiquer ce qui n’était, en vérité, que futilité construite par le cerveau humain. Dans sa prison, il lui avait été si facile d’oublier ces infimes détails qui avaient été des réflexes gravés en elle pendant si longtemps, elle n’arrivait pas à retourner vers eux à présent, elle n’en voyait pas l’utilité. Dans sa fuite, avait-elle au moins trouvé quelques soupçons de liberté : ni horaire, ni obligations, ni comptes à rendre – c’était ce qu’on avait voulu lui faire voir pour les bons côtés de sa triste condition de meurtrière, de fugitive. Elle n’avait plus à se préoccuper des us et des coutumes de tous : c’était ce qu’elle faisait à présent. Se fondant dans l’ombre d’un bâtiment à quelques pas de là, Cersei entendit le sillage indiscret de quelques rafleurs glissant contre les pavés mouillés de la rue. Il lui semblait que cela faisait des jours qu’il pleuvait sur l’Angleterre, et qu’avec les gouttes de pluie, s’écrasaient de toutes parts différentes odeurs qui avaient le don de la troubler : peu à peu, l’automne s’émancipait ici, à Pré-Au-Lard, prématuré par rapport au Sud du Pays. Bientôt, il ferait froid dans le petit village, comme elle se souvenait qu’il avait toujours fait froid à Poudlard, quand elle y avait été encore élève. Etrange, quand même, de garder en tête de telles choses futiles, sans même être capable pourtant, de proprement replacer dans sa vie, les longues années qu’elle avait passées dans ce château. Et les longs mois depuis lesquels elle n’avait pas pu s’en approcher. Là-haut, surplombant de sa haute silhouette les petites maisons de Pré-Au-Lard, le château de Poudlard paraissait bien moins grandiose que dans les souvenirs de la jeune sorcière. Il avait, largement, perdu de sa splendeur, et à ce qu’elle avait entendu dire, ce n’était pas surprenant, compte tenu des nombreux dégâts subis par celui-ci pendant l’hasardeuse bataille qui avait amené la fin de Harry Potter.

Poursuivant sa marche en quelques pas feutrés, Cersei atteignit la porte désirée : sur celle-ci, elle observa rapidement l’enseigne inscrite sur la vitrine – Le troisième œil. Il lui semblait parfois bizarre de lire des textes dans sa langue de naissance, tant elle avait ardemment essayé de s’adapter aux patois russes et du nord de l’Europe. Rien n’y avait fait cependant, elle demeurait profondément anglaise, ce qui, ce soir, lui portait défaut. Réflexe, hésitation, la rousse leva la main pour frapper à la porte, mais interrompit son geste avant même qu’il ne germe plus qu’à l’état de simple idée. Que pouvait-elle bien faire ici ? Pourquoi était-elle revenue sur les sanglantes traces de son passé ici ? Des parts d’instinct que Cersei avait tâché de faire taire, continuaient de lui hurler de partir d’ici, sans se retourner. Que c’était mieux pour elle. Mieux pour lui. La gorge sèche, le regard embrumé, épuisé, Cersei ne prêta guère attention à ce qu’il se déroulait par-dessus son épaule, poupée de chiffon tristement figée sur le pas de cette porte – porte qu’elle n’avait pas franchi depuis des lustres. Qu’elle ne devrait jamais plus franchir, si tant est qu’elle ait assez d’amour encore en elle pour vouloir préserver ceux qui le méritaient de l’épidémie mortelle qu’elle représentait. Sa langue glissant sur ses lèvres, elle opta pour une autre solution, démesurément audacieuse : elle ne pouvait se fier à personne, elle n’avait rien pour s’arranger, et lui vint subitement à l’esprit une évidence à laquelle, ce soir au moins, elle voulait prêter espoir. D’un pli de sa manche, glissa dans sa main sa baguette, et d’un simple mouvement – Alohomora – un cliquetis ouvrit la porte de la boutique. En prenant soin de se faire discrète au possible, à pas légers et silencieux, craquant à peine à la surface glaciale du parquet de la librairie fermée, Cersei agita sa baguette, dont l’extrémité s’éclaira en un léger faisceau. Celui-ci trembla légèrement un instant, au rythme de sa main glacée, avant qu’elle ne parvienne à se maîtriser : la fatigue l’avait assaillie lentement mais sûrement tout au long de la journée, pour s’envoler brusquement à mesure que l’inquiétude avait monté en elle. Mais voilà qu’elle retombait sur elle, chape de plomb affaissant son esprit et son corps. Sur les premiers rayonnages qu’elle trouva, la jeune sorcière chercha longuement le livre susceptible de l’intéresser : ce n’étaient pas dans les livres de Poudlard que l’on pouvait apprendre à faire une Potion Tue-Loup, cependant, elle en avait terriblement besoin, aujourd’hui plus que jamais. Rien que pour au moins s’assurer qu’elle pouvait rester. Tantôt quelque chose, plutôt que se perdre plus profondément dans des forêts qui lui ôtaient peu à peu toute civilité. La voilà à rentrer par effraction chez son propre cousin – dans sa boutique, en tout cas, il n’y avait sans doute pas plus incivil. Mais elle ne pouvait pas lui faire confiance, dictait à chaque part de son esprit, un instinct terriblement pessimiste en elle. Elwood ne l’avait pas aidée – Elwood ne l’avait jamais aidée, et peut-être ne le ferait-il jamais. Pas de son plein gré en tout cas, pensa-t-elle d’une piqure narquoise tandis qu’elle tirait des rayonnages un ouvrage vieillot, aux pages sentant la poussière, mais où précisément elle trouverait ce qu’elle avait tant cherché. Pas de cette illusion de potion que lui avait servie Tracey Davis et qui avait manqué de la tuer, elle – et Elwood. Quelque chose en quoi elle pourrait se fier, quelque chose qu’elle ferait elle-même : elle se débrouillerait, comme elle l’avait toujours fait. Car offrir sa confiance en qui que ce soit, c’était forcément se condamner. Un présent qu’elle n’était plus prête de faire aujourd’hui. Le nez plongé dans le livre, elle ne mit cependant pas plus d’une seconde à remarquer la lumière s’allumant brusquement dans toute la pièce ; lâchant l’ouvrage, celui-ci s’écrasa dans un bruit mat contre le sol de bois. En guise de réflexe, Cersei plissa les yeux, se couvrant le visage de l’inattendue cascade lumineuse qui l’éblouissait grandement. Pendant un instant, pur réflexe de survie, elle leva sa baguette, prête à se défendre ou à attaquer s’il le fallait. Mais elle reconnut Elwood, là, à quelques pas d’elle – une certaine honte aurait pu la faire rougir, elle n’en fit rien paraître cependant, que ce soit par son visage sale ou le regard insolent qu’elle lui lança, comme s’il l’avait interrompue de la manière la plus impolie qui soit. « Par Merlin, quelqu’un a le sommeil léger par ici. » L’amertume dans la voix de la jeune femme appuya son air assuré, tandis qu’elle ramassait le livre qu’elle avait fait tomber, le gardant en main comme si, même l’arrivée impromptue de son cousin, ne changeait rien à ses volontés de départ. « C’est à cause de moi ou c’est un truc qui te vient d’autre part ? » Un sourcil légèrement arqué, Cersei se serait presque attendue à ce qu’Elwood lui crache une salve de reproches, comme il l’avait si bien fait la dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés après une longue période de séparation. Reproches qu’elle n’avait pas mérités à l’époque, reproches qui ne pouvaient que lui être destinés à présent. La liberté que Cersei avait si longuement convoitée pendant la guerre, était venue à elle en lui arrachant au passage bien des choses – Elwood compris, et elle ne tenait pas spécialement à faire le moindre effort pour récupérer tout ça. Pour récupérer son cousin. Ca n’en valait pas la peine, tout ce qu’elle touchait finissait seulement par se briser entre ses doigts.
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Charlie Weasley
Charlie Weasley
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≡ âge du perso : vingt-cinq ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
≡ son amortencia : ....
MessageSujet: Re: (elwood), not giving up has always been hard, so hard.   (elwood), not giving up has always been hard, so hard. Icon_minitimeDim 10 Nov - 17:56

the moon still keeps on moving
Who can say where the road goes, Where the day flows ? Only time. And who can say if your love grows, As your heart chose ? Only time. Who can say why your heart sighs, As your love flies ? Only time. And who can say why your heart cries, When your love dies ? Only time. Who can say when the roads meet, That love might be, In your heart. And who can say when the day sleeps, The moon still keeps on moving, If the night keeps all your heart ? Night keeps all your heart.
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CERSEI-JANE V. HARKNESS & ELWOOD HARKNESS..
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Pré-au-lard était bien calme ce soir, comme souvent. Depuis la fin de la guerre, la police magique faisait en sorte que les rues soient toujours calmes. Il n’y avait pas eu le moindre débordement depuis qu’Elwood avait remis les pieds dans la petite ville, ou du moins, il n’en avait pas été le témoin. Il avait apprit, pendant de nombreux mois à se cacher dans la librairie sans accorder d’importance au reste du monde. Il l’avait très bien fait auparavant. Aujourd’hui c’était différent, il faisait attention à ce qui se passait dehors, mais il n’était pas sûr d’être capable d’agir si jamais il se retrouvait témoin d’un quelconque incident. L’ordre du phénix était fini, il n’était plus qu’un villageois comme un autre, un homme qui avait décidé de protéger son fils envers et contre tout, alors au fond, il était sûr d’être incapable de sortir de cette boutique s’il se passait quelque chose dehors. Un inconnu pouvait mourir, lui, il avait toujours un enfant à protéger. C’était plus important que tout le reste. Plus important même que les choses pour lesquelles il s’était battu avant de finir à Azkaban pour la seconde fois. Il avait du faire des choix à la fin de la guerre et il avait choisi Cayden. Ce n’était qu’un enfant, un être innocent, son fils et il devait être là pour lui. Le petit avait déjà perdu sa mère, celle qui l’avait élevée seule pendant plusieurs années, il ne venait que de retrouver son père alors Elwood se devait de ne se préoccuper que de son enfant et ce même s’il ne le connaissait que depuis peu de temps. Même pas un an encore. Il n’empêchait qu’il était son fils et qu’il devait agir comme un père, même si le rôle lui tombait dessus sans qu’il ne puisse réellement comprendre ce qui était en train de lui arriver. Il n’avait pas été là pendant les premières années de la vie du petit garçon, mais ils seraient là pendant celles à venir, aussi longtemps que possible. Il le savait pas expérience, qu’importait l’âge d’une personne, elle pouvait toujours avoir besoin de ses parents. Ces derniers temps, il aurait bien eu besoin de son propre père pour lui apprendre comment s’y prendre, cependant, il n’était plus de ce monde. Il avait été assassiné par son propre frère. A croire que les histoires de fraternité chez les Harkness étaient une bien mauvaise chose. Lui-même, il avait bien des difficultés avec sa sœur. C’était après tout à cause d’elle qu’il avait passé quatre ans à Azkaban alors même qu’elle était la coupable du crime dont on l’accusait. Il ne savait pas ce qui s’était passé dans la vie de Sansa pour qu’elle en arrive là, mais elle avait bien changée en grandissant. Il espérait pouvoir faire en sorte qu’un tel changement n’arrive jamais dans la vie de Cayden. Il n’accusait pas ses parents pour ce qu’était devenu Sansa, elle était la seule à blâmer, elle avait fait les mauvais choix, elle s’était tournée vers les mauvaises personnes, cependant, leurs parents, mais lui aussi, n’avaient certainement pas fait assez d’effort pour la retenir avant qu’il ne soit trop tard. Lui, il était trop occupé à parfaire un avenir duquel il n’a même pas eu l’occasion de profiter, il avait eu beaucoup de rêves sur lesquels il s’était concentré et chacun d’entre eux avaient été avortés prématurément quand on l’avait jeté dans cette cellule à Azkaban. Ses parents quant à eux étaient peut-être trop occupés à tenter d’offrir à Cersei-Jane la vie qu’elle méritait. Au milieu de ça, Sansa c’était sentie abandonnée, rongée par la jalousie et silencieusement, elle avait tracé son chemin dans l’ignorance du reste de la famille. Sansa était devenue l’exemple même du genre de personne qu’Elwood ne voulait pas que Cayden devienne, elle était devenue un monstre dépourvu de pitié. Il ne l’avait pas aidée comme il aurait du le faire en tant que frère, mais ça ne voulait certainement pas dire qu’il était prêt à lui pardonner ses trahisons. Elle avait fichu sa vie en l’air, elle ne méritait aucun pardon. Longtemps il avait pensé qu’elle ne méritait que la mort ou le baiser du détraqueur, aujourd’hui, le sort de sa sœur lui était indifférent, tant que cette dernière restait dans son coin et l’oubliait.

Sa principale préoccupation, c’était Cayden, bien que, dès qu’il était couché, que la nuit était bien installée dans la ville de pré-au-lard, lui, il avait bien du mal à trouver le sommeil. Depuis qu’il était sorti d’Azkaban, après quatre longues années, il souffrait d’insomnies et ça ne s’était en rien arrangé au fil des mois, il y avait toujours des pensées qui le maintenant éveillé. Il n’y avait que pendant la courte période où il avait partageait son lit avec Meera-Louise qu’il avait su trouver correctement le sommeil. Cependant, c’était terminé. Elle était partie et elle n’avait pas l’intention de revenir, il le savait bien. Depuis des mois déjà, elle venait lui rendre visite au moins à chaque pleine lune, pour s’assurer que les griffures qui marquaient encore son torses n’avaient aucune influence sur sa santé. La dernière pleine lune était passée sans qu’il ne reçoive de visite de la jeune femme. Elle ne reviendrait plus parce qu’une nouvelle fois, il avait pris une décision qui ne lui plaisait pas. Il avait préféré protégé son fils plutôt que les quelques gamins qu’elle lui avait confié. Il n’était pas fier de cette décision, mais il savait que s’il avait tenté quelque chose, il se serait vite retrouvé en difficulté. Il avait une certaine fierté, ça ne faisait aucun doute, mais il n’était pas encore assez prétentieux pour prétendre pouvoir à lui seul tenir tête à trois sorciers. Surtout quand dans le lot, il y avait une ancienne amie. Cedrella avait bien changé, voilà que quelque temps plus tôt, elle dénigrer les mangemorts et le nouveau gouvernement et maintenant, elle était parmi eux. Il ne savait pas ce qui s’était passé dans la vie de la jeune femme ces derniers mois pour qu’elle en arrive là, mais il savait qu’elle avait fait le pire choix de sa vie et qu’elle n’avait plus rien de la Cedrella qu’il avait connue. Elle lui avait dit qu’il avait changé après Azkaban, elle lui avait fait comprendre qu’il avait changé en mal, aujourd’hui ça semblait être ironique de sa part. Il avait été plus sage de rester les bras croisés à observer la guerre qu’en rejoignant l’ennemi comme elle, elle l’avait fait. Les années qu’il avait passées à Poudlard étaient bien loin à présent, il n’en restait plus rien que des souvenirs appartenant à un passé qui était définitivement révolu. Lyse occupait une grande place dans ses souvenirs de Poudlard, mais aujourd’hui, elle était morte. Meera-Louise avait également été une personne importante à ses yeux durant leurs années d’études et aujourd’hui elle était partie. Il en était de même avec Cedrella. Il était plus sage de ne garder d’elle que les souvenirs appartenant à leur adolescence et non ceux de la femme qu’elle était devenue à présent. Cette nouvelle Cedrella n’en valait plus vraiment la peine. Beaucoup de chose n’en valait plus la peine à présent. Tout avait trop changé et irrémédiablement, il ne pouvait que regretter le passé, s’acharner à se dire que c’était mieux avant, mais d’une façon ou d’une autre, plus rien ne serait jamais comme avant. Même si un jour, quelqu’un réussissait à détrôner Voldemort des sommets du monde, trop de choses resteraient différentes de ce qu’elles avaient été dans le passé. Le pouvoir de Voldemort, la guerre, les pertes, avaient trop de conséquences pour qu’elles puissent un jour totalement disparaitre. Le mal était fait et pour revenir là-dessus, ça allait être bien compliqué. Elwood avait de toute façon, bien du mal à croire que la paix puisse un jour revenir. Il faisait parti de ceux qui avaient bien vite perdu espoir, sans doute que son court séjour à Azkaban ne l’avait pas franchement aidé à avoir foi en ce qui restait du monde. Les combats étaient finis de toute façon et les rares fous qui osaient s’opposaient au gouvernement finissaient bien vite oubliés au fond d’un cimetière. Il n’était pas difficile en ces temps sombres de perdre espoir et aujourd’hui, sans le jeune Potter, plus personne n’avait de figure à laquelle se rattacher pour continuer le combat. Ça avait été de la folie de toute façon que de croire autant en un adolescent. Lui-même, il aurait sans doute mieux fait de s’accrocher à sa vie plutôt qu’à ce combat insensé.

Le sorcier laissa échapper un soupire alors qu’il se levait du canapé dans lequel il était installé depuis bien longtemps déjà. Il devrait certainement se coucher et chercher le sommeil, mais pour l’heure, il n’avait pas la moindre envie de dormir. Son cerveau était bien trop torturé par ses innombrables pensées. Il se dirigea lentement vers la cuisine du petit appartement situé au dessus de la boutique, pour aller faire la vaisselle qu’il avait laissé en plan de nombreuses heures plus tôt pour s’occuper de Cayden, maintenant qu’il était au lit et bien endormi depuis plusieurs heures, il pouvait s’occuper de ça. Chaque recoin de l’appartement ramenait à lui le souvenir douloureux d’Alice. C’était elle qui habitait là à l’origine, c’était elle à qui appartenait la librairie. Cependant, la jeune sorcière était morte injustement, tout comme Lyse. Il n’y avait pourtant personne au monde de plus innocent qu’Alice. Elle s’était tenue à l’égard de la guerre parce que ça la dépassait, parce qu’elle n’avait rien d’une combattante et pourtant la guerre l’avait rattrapée, ou alors ce n’était que le douloureux passé d’Elwood qui avait fini par lui tomber dessus tout comme il était tombé sur Lyse. S’il n’avait jamais croisé le chemin de la jeune femme, elle serait sans doute encore en vie, là dans cet appartement qu’il occupait aujourd’hui. S’il avait pris le temps de tout réorganiser dans la boutique pour effacer les traces du passé, la mort de Lyse là sur le sol de la boutique, il n’avait pas touché grand-chose dans l’appartement. Souvent, il dormait même encore sur le canapé plutôt que dans la chambre qui avait été celle d’Alice. Sa vaisselle en main, il fronça les sourcils alors qu’un léger bruit au rez-de-chaussée l’interpela. Il y avait des chances pour que ce ne soit qu’un grincement de parquet sans importance. Pourtant, il lâcha sa vaisselle pour descendre, baguette en mains. D’un geste rapide de baguette, il alluma les lumières de la boutique et bien vite il aperçu la personne responsable de ce grincement. Il fronça les sourcils, pas vraiment sûr d’être réveillé. Il ne l’avait pas vue depuis des mois et pourtant elle était là, en face de lui. Le son de sa voix sonnait avec familiarité dans son oreille, il la connaissait bien, il avait grandi avec elle et il y avait peu de chance pour que Cersei apparaisse dans sa boutique au beau milieu d’un rêve. Ces rêves étaient en général bien plus sombres que ça. Il avança lentement vers la jeune femme, il savait que ce soir, il ne craignait rien. Ce n’était pas la pleine lune, il connaissait les cycles, parce qu’il espérait encore, sans l’admettre, que Meera reviendrait au suivant, ou parce qu’une fois par mois alors que ses cicatrices lui faisaient plus mal qu’à l’accoutumé, il s’inquiétait bien plus que d’habitude pour sa cousine. « Ou bien, c’est toi qui manque de discrétion. » Il lui adressa un léger sourire avant de s’arrêter en face d’elle. Elle avait vraiment changé elle aussi, ça n’avait rien de surprenant au fond, elle était victime de la guerre, d’autant plus maintenant qu’elle était victime de lycanthropie. « Azkaban, ça m’a rendu légèrement insomniaque. » Avant d’être enfermé il avait au contraire plutôt été un grand dormeur. Profitant parfois trop des matins où il pouvait rester au lit. Il s’avança vers sa cousine pour la prendre dans ses bras, sans réfléchir à ce qu’elle pourrait en penser, cette fois, elle n’avait pas l’air particulièrement dangereux, il savait qu’il s’en sortirait mieux que la dernière fois. « Je suis content que tu sois en vie. » Il ne voulait pas s’avancer en prétendant être content qu’elle aille bien, il était sûr qu’elle avait du traverser un tas d’épreuves. Il se recula légèrement, la relâchant de son étreinte. D’un geste du menton il désigna le livre qu’elle avait en mains. « Qu’est-ce que tu cherches ? Je peux peut-être t’aider. » Il y avait de forte chance pour qu’il puisse l’aider, c’était après tout sa librairie, il n’avait peut-être pas lu tous les livres qu’il proposait, mais il savait à peu près quel livre traitait de quel sujet. « Si ça peut te rassurer, je ne propose pas ça à tout ceux qui entrent pas effraction dans ma boutique. » De façon générale, personne n’était encore entrer dans sa boutique par effraction hormis Cersei ce soir. Il lui adressa un léger sourire avant de reprendre. « Je peux aussi te proposer une douche, des vêtements propres et un repas si jamais  ça te tente. » Il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour remarquer qu’elle en avait bien besoin. Il n’avait pas été la meilleure aide pour la jeune femme ces derniers temps, mais elle restait sa cousine et il voulait l’aider, même s’il avait constaté que bien souvent, elle fuyait son aide comme la peste.
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Felt like the weight of the world was on my shoulders, pressure to break or retreat at every turn. Facing the fear that the truth, I discovered, no telling how, all this will work out but I've come to far to go back now. I am looking for freedom, looking for freedom, and to find it cost me everything I have. I know all too well it dont come easy. The chains of the world they seem to move in tight. I try to walk around it but stumbling's so familiar. Try to get up but the doubt is so strong, theres gotta be a winning in my bones.
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Cersei n’avait jamais eu le moindre contrôle de sa vie ; elle n’en avait eu que l’illusion parfois, et la première fois qu’on l’avait totalement désarmée de ses choix et volontés, c’était sans doute lorsque Elwood avait fini à Azkaban. Si elle s’était écoutée, si elle avait fait fi des pseudo-conseils offerts par le directeur de Poudlard, elle aurait traversé à pieds - s’il le fallait - la moitié du pays pour rejoindre Londres, et ainsi défendre son cousin, puisque personne ne semblait décidé à le faire. Les années suivantes n’avaient, sans doute, été que de vagues illusions de libertés pour la jeune fille, à Poudlard, elle avait été protégée par Dumbledore, par l’absence de Voldemort ; pour que finalement tout s’envole, tout s’écrase en un petit tas d’éclats du jour au lendemain, lorsque son père avait fini par la trouver digne d’intérêt. Peut-être que si Doezwal Harkness était encore en vie, elle aurait connu une toute autre vie, plus confortable sans aucun doute ; elle espérait au moins, qu’après avoir intégralement réduit à néant chaque élément de sa vie, il aurait eu assez d’intégrité pour ne pas la laisser pourrir à Nurmengard comme elle l’avait fait, pendant tous les mois de la fin de l’été. Assez de temps en tout cas, pour transformer tous ses souvenirs en cendres brûlantes, pour la changer, elle aussi, en quelque chose de bien moins souriant, bien moins apte à embrasser la vie qu’autrefois. Curieusement, elle ne savait même plus à quoi elle s’était promise, des années auparavant, quand elle avait eu encore la possibilité de choisir pour sa vie : tout ce dont elle se souvenait, c’était que le professeur Rogue l’avait toujours complimentée (à sa façon), pour ses talents en potions, et qu’elle avait fait tout son possible pour transformer ce talent, en véritable don. Sans doute aurait-elle pu devenir Médicomage, ou guérisseuse, ou apothicaire. A présent, ni Sainte Mangouste ni le moindre commerce d’aucune ville sorcière ne voudrait d’elle ; c’était la loi après tout, la même loi que celle qui avait banni la jeune femme de son foyer, son pays de naissance. C’était finalement, croire en Saireann qui avait signé sa destinée ; elle se souvenait encore des paroles qu’il avait prononcées, de leur dernier face à face, combien de fois tout ceci avait tourné dans sa tête, à vrai dire ? A Nurmengard, elle avait laissé tourner dans sa tête, au creux de ses tripes, encore et encore, les pensées, les sentiments qui avaient silencieusement explosé en elle lorsqu’il avait parlé ; lorsque, en une fraction de seconde, elle avait fait basculer toute sa vie dans le néant. Quelle était la folie qui l’avait faite sortir de derrière son arbre, pour franchir quelques pas dans sa direction ? Elle avait, autrefois, pensé que c’était de la bonté, la foi de croire que les choses pouvaient changer, qu’un rafleur pouvait passer de malveillant à digne de confiance ; que Saireann pouvait avoir envers elle autre chose que des élans de haine destructeurs. Elle, elle avait changé malgré tout ; elle voulait croire que c’était pour le mieux, simplement pour survivre et pour permettre à tous ceux auxquels elle avait un jour accroché sa vie, de survivre également. Si elle n’avait pas eu la faiblesse de vouloir retrouver Elwood après avoir été mordue, après s’être échappée de chez son père, les choses auraient été différentes. Pour lui, pour elle. Elle ne l’aurait pas attaqué, la seule personne de son existence, de cet entourage floué par le malheur, qui avait été son point d’ancrage. Si elle l’avait voulu, elle aurait pu trouver une autre librairie pour ses livres, elle aurait pu tracer sa route comme si de rien n’était, disparaître à nouveau dans le néant comme elle l’avait si bien fait, des mois durant. La guerre ne s’était, après tout, pas arrêtée pour elle ; si autrefois, c’était tant que son père était en vie, à présent, elle portait ses propres maux en elle, le gouvernement l’avait déclarée hors la loi, jamais sans doute ne s’arrêterait-elle de fuir. Sainte Mangouste, le Chemin de Traverse, Poudlard ; tout ça n’était plus que du passé - tout ça ne ferait plus jamais sa vie.

Ne jamais se fier à Saireann, ou à des gens qu’elle connaissait de lui, comme elle l’avait fait avec Tracey, aurait cependant dû être un réflexe gravé en elle depuis l’instant où elle avait tourné le dos à son père pour prendre la fuite : qu’importait ce qu’il avait pu dire à Marianne au détour d’un verre d’alcool au comptoir du Chaudron Baveur, il restait le rafleur qui l’avait tant détestée, celui qui avait été prêt à bien des choses pour devenir un Mangemort. Une erreur qui avait été fatale à l’innocence de Cersei, à la foi qu’elle avait pu avoir en ce genre humain auquel il appartenait, malgré tout ; son père avait été un monstre, Saireann était également un monstre, assoiffé de pouvoir. La créature qu’elle devenait les soirs de pleine lune s’avérait être bien plus humaine que des êtres pareils, ceux qui avaient tant de fois semé la terreur, ceux qui n’avaient aucun remord à briser des vies dans leur sillage. A présent, elle ne pouvait plus rien faire pour changer sa vie, ce qu’elle était devenue ; tout ce que lui dictait son instinct, c’était de fuir, disparaître, ne jamais plus croiser la route de qui que ce soit, rien que pour ne pas être trahie, ou pour ne pas assassiner sans le vouloir les quelques personnes qui n’avaient pas réduit sa vie à néant. Quelque part, Elwood avait été là pour elle quand il l’avait fallu, peut-être parce qu’il estimait que c’était son devoir de cousin, que c’était dans ses obligations de bonne conscience ; ou peut-être parce qu’il en avait vraiment eu envie, qu’il avait ressenti à son égard, un élan de pitié, la pauvre petite Cersei perdue et désorientée, qui errait dans leur vieille maison d’enfance à la recherche de quelque chose à quoi se raccrocher. Ils n’étaient visiblement pas destinés à faire grand chose, l’un et l’autre, si ce n’est se regarder dans le blanc des yeux, se retrouver pour toujours plus se perdre. Jamais plus, à présent, elle ne pourrait connaître un moment simple et sans complexité avec son cousin ; elle penserait toujours aux blessures qu’elle lui avait infligées, au vide sans fond qui aspirait l’essence de son existence à chaque fois qu’elle le regardait, à chaque fois qu’elle songeait qu’il aurait pu, peut-être, faire quelque chose pour l’aider, mais qu’il s’était détourné d’elle. C’était mieux ainsi, se disait Cersei la bienveillante cousine. Mais elle avait traversé l’enfer seule, abandonnée, frigorifiée dans les froids terrassants du Nord de l’Europe, pendant que lui, Elwood, il se contentait de vivre avec le monde tel qu’il était devenu, il embrassait cette nouvelle société qui l’avait, elle, chassée et traitée comme une paria. Plus que jamais à présent, elle ressentait comme lui, ce sentiment d’injustice qu’il n’avait eu aucun mal à exposer aux yeux du monde lorsqu’ils s’étaient retrouvés pour la première fois : elle aussi, sa tante, son cousin, toute sa famille, ils l’avaient tous laissée pourrir dans une cellule de prison, une atmosphère de cauchemar qui avait achevé de la déposséder de son humanité. « Azkaban, ça m’a rendu légèrement insomniaque. » Elle pouvait le comprendre ; Nurmengard avait empli ses songes à elle de cauchemars atroces, ça, et ses transformations, dont elle gardait quelques bribes, soit des souvenirs, soit des images construites par sa culpabilité. Aucune expression ne filtra sur son visage de marbre, si ce n’est un brin d’incrédulité qu’elle avait, à dévisager son cousin ; il lui semblait presque anormal de le retrouver après tout ce temps, ou dans de pareilles circonstances. En débarquant au pays, rien qu’en mettant un orteil sur celui-ci, elle s’était presque attendue à apprendre d’office que toute sa famille était morte de manière sanglante, assassinée par Sansa, ou par Saireann, qu’est-ce que ça pouvait bien changer ? Mais Elwood était toujours là, dans cette boutique, quand bien même la vie ne rimait plus à rien, quand bien même «vivre normalement» revenait à baisser son froc devant Lord Voldemort. Peut-être que si elle en avait eu la possibilité, elle aussi, aurait choisi de piétiner son orgueil et son intégrité pour se poser, enfin, reprendre le cours d’une existence plus paisible, surtout sans penser aux autres et à leur pitoyable malheur. Muette, méfiante, en le voyant approcher, elle ne s’était certainement pas attendue à ce qu’il la prenne dans ses bras, dans cette étreinte aussi vieille que les miettes de ce qu’ils avaient été, autrefois ; la dernière étreinte qu’ils avaient échangée, de ce genre-là, c’était elle qui la lui avait faite, ici-même, alors que Lyse était morte, alors qu’Elwood menaçait irrémédiablement de s’effondrer sous le poids de la fatalité. A présent, c’était elle qui se retrouvait avec les jambes flageolantes, le coeur battant à tout rompre dans sa poitrine, sa gorge sèche, et les bras le long du corps, comme si elle était bien incapable de rendre un pareil signe d’affection à présent. Ses mots, ses gestes, ses instincts, restèrent coincés dans le néant, la rendant faiblarde, marionnette entre les bras de son cousin, jusqu’à ce qu’il la relâche, qu’elle puisse l’observer à nouveau.

« Je suis content que tu sois en vie. » Content qu’elle soit en vie. C’était bien la seule chose qu’elle était à présent, en vie. Son coeur continuait de battre, le sang continuait de couler dans ses veines, elle respirait encore l’air frais autour d’elle ; tout le reste s’était éteint en elle. Ils s’en étaient tous assurés ; Saireann en la trahissant, son père en la jetant en pâture parmi les monstres, tous les gens qu’elle avait aimés, connus, tous ceux qui lui avaient menti, tous ceux qui lui avaient tourné le dos, à un moment ou un autre. En vie ; elle n’était qu’un semblant de vie, qui se devait de survivre dans l’ombre du monde, un être qui ne pouvait plus parcourir la foule librement, sans se voir les assassiner en tant que monstre, ou se faire assassiner par ceux-ci. Le monde des sorciers avait toujours détesté les loups-garous, il n’y avait qu’à voir comment les parents à Poudlard avaient réagi face au professeur Lupin quand ils avaient appris ce qu’il était. Il avait pourtant été, leur meilleur professeur de Défense contre les Forces du Mal, quelqu’un qui avait regardé les démons de ce monde droit dans les yeux, quelqu’un digne de confiance. Elle l’avait été, elle aussi, digne de confiance, bien plus humaine, bien plus bienveillante que son Mangemort de père, ou que tous ceux en qui elle avait pu croire un jour, tous ceux qui l’avaient piétinée, détruite. Elle était juste en vie, simplement parce qu’elle fuyait sans s’arrêter, sans se retourner, parce qu’elle semait la mort derrière elle, ou parce qu’elle portait ses propres fardeaux toute seule. A nouveau, elle garda lèvres closes à ces paroles, le dévisageant en plongeant ses prunelles bleues dans les yeux de son cousin, comme si elle cherchait la moindre honnêteté dans ce qu’il venait de dire, ou comme si, sans même prendre la parole, elle daignait lui répondre de toute son ironie. « Qu’est-ce que tu cherches ? Je peux peut-être t’aider. Si ça peut te rassurer, je ne propose pas ça à tout ceux qui entrent pas effraction dans ma boutique. » Elle fronça les sourcils, l’espace d’un instant ; il aurait sûrement préféré, à vrai dire, ne pas descendre si c’était pour tomber sur elle. N’avait-il pas peur de la regarder après tout, de la voir se transformer en bête prête à le découper en morceaux ? Ou tout simplement qu’un stupide rafleur passe par là, et le considère comme un traitre pour même la regarder dans les yeux sans l’avoir dénoncée ? Ou peut-être l’avait-il fait, instinctivement elle jeta un regard circulaire au-delà d’Elwood, alors qu’elle n’avait, jusque-là, concentré son attention que sur lui ; voir des rafleurs surgir des quatre coins de la pièce pour l’attaquer ne serait qu’à peine surprenant, Elwood pouvait bien être le mieux placé pour la croire sauvage et bestiale, c’était après tout, lui qui en avait pâti le plus. « La dernière fois que j’ai dû rentrer par effraction ici, tu avais l’air d’avoir besoin d’aide ; je suppose que j’ai pris l’habitude, depuis. » Même si elle n’avait pas envie de l’aider à se débarrasser de toutes ses fiancées assassinées d’une mystérieuse manière. A nouveau, elle dévisagea Elwood, serrant le livre qu’elle avait pris entre ses mains ; quoiqu’il puisse penser, c’était la meilleure manière d’agir, il le regretterait tôt ou tard, d’avoir croisé sa route à nouveau. « Je peux aussi te proposer une douche, des vêtements propres et un repas si jamais ça te tente. » Son incrédulité se traduisit en premier, elle haussa les sourcils, comme si elle prenait mal la proposition qu’il lui faisait ; si elle n’avait pas croisé la route d’un miroir depuis un moment déjà, il n’y avait pas à douter qu’elle n’était pas dans le meilleur état qui soit. La pleine lune était passée il y a peu, restaient des traces de ces moments désagréables qu’elle avait passés, seule ; à cela s’ajoutait sa récente évasion de Nurmengard, ses longues semaines d’errance dans le grand froid du nord de la Russie. Le néant, l’entourant, la happant. « Tu ne veux pas m’aider. Crois-moi. » Répondit-elle d’un ton ferme finalement, avant de baisser les yeux sur le livre qu’elle avait pris. « Tu n’auras qu’à dire qu’une espèce de sauvage est entrée dans ta librairie et t’a volé, ils seront trop contents de se lancer dans une chasse au fuyard pour te poser des questions. » Elle ne serait pas surprise qu’Elwood ait, quotidiennement, à rendre compte de ses moindres faits et gestes, rien que pour ça, mieux valait qu’elle ne reste pas ici. Pour lui, peut-être. Mais surtout pour elle ; le loup était, elle le comprenait à présent, une bête bien solitaire, qui ne se fiait qu’à sa meute de semblable, non pas à ceux qui lui faisaient de belles promesses. « Arrête de vouloir être poli, tu es bien mieux sans moi. » Ponctua-t-elle finalement, un vague sourire aux lèvres, plus ironique que bienveillant, l’observant à nouveau dans la lumière de la boutique ; il n’y avait, certes, aucune chance pour qu’elle se transforme en bête et ne l’attaque - pas avant plusieurs semaines en tout cas - mais les circonstances les avait fait prendre deux chemins différents, deux chemins qui ne se croiseraient plus jamais ; les Harkness s’en sortaient toujours mieux sans leurs condamnés.
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Charlie Weasley
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MessageSujet: Re: (elwood), not giving up has always been hard, so hard.   (elwood), not giving up has always been hard, so hard. Icon_minitimeDim 26 Jan - 13:29

the moon still keeps on moving
Who can say where the road goes, Where the day flows ? Only time. And who can say if your love grows, As your heart chose ? Only time. Who can say why your heart sighs, As your love flies ? Only time. And who can say why your heart cries, When your love dies ? Only time. Who can say when the roads meet, That love might be, In your heart. And who can say when the day sleeps, The moon still keeps on moving, If the night keeps all your heart ? Night keeps all your heart.
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CERSEI-JANE V. HARKNESS & ELWOOD HARKNESS..
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Dans ses lointains souvenirs, Elwood pouvait aisément se rappeler de sa famille comme étant particulièrement unie. Bien des années étaient passées depuis son enfance, mais il pouvait se souvenir de certaines choses, certains moments où il avait été particulièrement complice avec Sansa-Ruth, chose qui paraissait pourtant  impossible tant elle l’avait trahie par le passé. Elle l’avait condamné à Azkaban malgré tout ce qu’ils avaient partagé, il fallait croire qu’il n’y avait d’eux deux bien que lui qui pouvait encore se souvenir des moments heureux et agréable qu’ils avaient pu passer ensemble lorsqu’ils n’étaient encore que des enfants, un passé tellement lointain que ça semblait parfois s’être passé dans une toute autre vie. Il  pouvait également se souvenir de tout ce qu’il avait partagé avec Cersei quand elle était arrivée dans la famille. Elle était arrivée dans leur foyer du jour au lendemain, ni lui ni Sansa n’avait eu le temps de s’y préparer, ce qui aurait été bien différent si elle avait été leur sœur, ils auraient au moins eu neuf mois pour se faire à l’idée. Pour lui, ça n’avait jamais rien changé. Cersei avait toujours été sa petite sœur, il l’avait toujours aimé comme telle et il s’était toujours comporté comme un grand frère avec la petite rouquine. Il se souvenait également de ses parents, des choses que son père lui avait enseignées, des moments où sa mère avait cru devenir folle à cause de lui, toutes ses fois où elle avait râlé à cause des trop nombreuses punitions qu’il récoltait à Poudlard. Mais il pouvait aussi se souvenir des sourires sur les visages de ses parents quand il leur avait annoncé ses fiançailles, ça avait été un bonheur partagé en famille – Sansa mise à part, elle avait déjà bien changée à cette époque. C’était ça la famille Harkness dans les vieux souvenirs d’Elwood, une famille unie, des membres qui étaient toujours là, les uns pour les autres – Sansa toujours mise à part, elle aurait aimé simplement que tout le monde soit là pour elle. Ils avaient été unis et heureux. La famille idéale, c’était comme ça qu’il la voyait, au moins dans cette période, avant qu’il ne finisse au fin fond d’Azkaban. Maintenant, il ne savait plus vraiment ce qu’il en restait. Sansa s’était définitivement enfoncé dans un chemin bien sombre et alors même qu’elle était sa sœur jumelle, elle était aujourd’hui – sans doute à égalité avec Moses en fait – la personne qu’il détestait le plus au monde. Son père était mort, assassiné par son oncle en essayant de défendre sa cousine. Cersei était devenue un loup-garou, condamnée à la fuite dans ce nouveau gouvernement qui ne ressemblait plus à grand-chose. C’était presque inimaginable qu’ils aient pu, en bien peu de temps passer de la famille heureuse et soudée à une famille complètement brisée. Il aurait voulu que les choses soient autrement, mais il ne pouvait rien changé à ce qui leur était arrivé, il ne pouvait même plus prétendre vouloir aider et protéger Cersei comme il l’avait fait plus tôt, même ça, c’était bien trop tard. Il avait un fils aujourd’hui et il ne pouvait pas laisser tomber son petit garçon de quatre ans pour aucun autre but. Il n’y avait que les gens naïfs et stupides, se prenant pour des héros qui pouvaient encore croire qu’il était possible de protéger tout le monde. Ça semblait être le but ultime de beaucoup de héros de fiction et ce n’était pas par hasard que des gens comme ça, on en trouvait que dans les fictions, c’était simplement parce qu’en vérité, c’était impossible. Trop souvent, la vie était faite de choix et Elwood avait choisi de privilégier son enfant à n’importe qui d’autre. Ça avait été les conseils de Meera-Louise, avant qu’elle ne décide qu’en fait non, il ferait mieux de délaisser son fils pour les autres. C’était plus ou moins ce qu’elle avait voulu lui faire comprendre lors de leur dernière dispute. Si c’était comme ça qu’elle voyait les choses, ainsi soit-il, ils étaient mieux loin l’un de l’autre, même s’il passait beaucoup de temps à regretter leur courte histoire d’amour qu’elle avait brisé ou leur longue amitié, qu’il avait détruite.

Le fait était qu’il avait renoncé à protéger Cersei et qu’au fond, il en était, de toute façon bien incapable. Ce serait mentir que de prétendre que ce qui arrivait à la jeune femme ne le dépassait pas complètement. Peut-être qu’il était égoïste de voir les choses de cette façon, mais si ça pouvait permettre à son fils d’avoir – après avoir perdu sa mère – la chance d’avoir une vie à peu près stable et heureuse, il voulait bien passer pour un sale égoïste. S’il ne pouvait plus se permettre de vagabonder à droite et à gauche pour courir après Cersei, ça ne voulait en rien dire qu’il ne voudrait pas lui apporter son aide si par miracle elle apparaissait dans sa boutique, comme elle venait de le faire, au beau milieu de la nuit. Elle aurait pu frapper à la porte si elle l’avait voulu, il lui aurait ouvert. Certes, son statut laissait entendre qu’il avait décidé de se soumettre au ministère de la magie, mais ils n’étaient pas encore à surveiller toutes ses fréquentations et s’il aurait dû livrer Cersei aux rafleurs parce que c’était la loi, il n’en ferait rien. Il pouvait la laisser partir sans chercher à la retenir, il pouvait arrêter de lui courir après avant que ça ne lui coute plus cher qu’une griffure dont les cicatrices marquaient encore et à jamais son torse, mais il ne pouvait pas la livrer au gouvernement. Elle avait le droit d’en douter, sûrement qu’à sa place, il l’aurait fait également, mais non, il ne le ferait pas, tout comme il n’avait pas lui-même été chercher Cedrella pour lui livrer les enfants que Meera-Louise lui avait confié. Quoi que là, si un rafleurs devait passer, il serait sans doute bien incapable de simplement le laisser partir avec sa cousine. C’était, forcément différent lorsqu’il s’agissait de sa propre famille. Enfin, il préférait imaginer qu’ils n’aient aucune raison de venir au beau milieu de la nuit. Ils étaient passé récemment pour s’assurer que tout était en ordre et tout l’avait été, alors il ne s’attendait pas à les revoir avant quelques jours encore, quelques semaines s’il était chanceux. Ils avaient d’autres gens plus importants à surveiller. De toute façon, en plein milieu de la nuit alors qu’il faisait un froid de canard, il ne fallait pas trop s’attendre à les voir débarquer. Ils étaient humains et préféraient certainement rester au chaud dans de telles conditions. Tant mieux pour les habitants de la petite ville, tant mieux pour Cersei. Il n’avait pu résister à l’envie de la prendre dans ses bras, il se fichait bien que la dernière fois que leurs routes s’étaient croisées, elle avait manqué de le tuer. Ce n’était de toute évidence pas de sa faute, il avait eu l’occasion, depuis – avant il ne s’y était jamais vraiment intéressé – de se renseigner sur les loups-garous et d’après ce qu’il avait tiré de ses nombreuses lectures, elle n’était en rien responsable des agissements du loup. Il s’en était douté avant de lire quoi que ce soit, après tout il avait eu l’occasion de recevoir quelques cours sur les loups-garous lors de sa scolarité, mais s’il avait passé tant de temps à se renseigner sur cette créature ça avait été sans doute pour se rassurer sans ses propres savoirs qui étaient – avant ça – quand même très limités. Il n’avait pas peur qu’elle lui saute à la gorge pour le tuer.

Ce soir, ce n’était pas la pleine lune de toute façon. Si avant les cycles lunaires avaient été le cadet de ses soucis, désormais il ne pouvait pas s’empêcher de les connaitre, même si Cersei n’était pas près de lui, il se sentait obligé de vérifier et chaque soir de pleine lune il se sentait encore plus incapable de trouver le sommeil qu’à l’accoutumé. Meera-Louise disait souvent que c’était surtout à cause de la griffure, lui il avait tendance à penser que c’était surtout parce que ces soirs là tout particulièrement, sa culpabilité se faisait bien plus forte ; parce qu’il avait quand même mine de rien, volontairement tourné le dos à sa jeune cousine, même si c’était pour la bonne cause, il ne pouvait s’empêcher de s’en vouloir, une culpabilité qui cependant ne changeait rien à ses choix, Cayden passait et passerait probablement toujours en premier plan. Le sorcier avait relâché son étreinte autour des épaules de la jeune femme pour mieux pouvoir la regarder et là, plus que n’importe quel soir, même ceux de pleine lune, il se sentait coupable. Suite à la réplique de sa cousine, il laissa un léger sourire  se dessiner sur les lèvres. « J’ose espérer que tu n’auras jamais à venir de nouveau m’aider dans une situation pareille. » Il espérait surtout ne jamais avoir à se retrouver dans une situation pareille. Elle faisait bien entendu référence à la mort de Lyse, là sur le sol de cette même boutique. Un évènement qu’il essayait d’oublier même s’il était difficile d’effacer ce douloureux souvenir de son esprit et de son cœur. Il avait vu son ex-fiancée mourir et Cayden avait perdu sa mère ce jour là. C’était définitivement un moment de son existence sur lequel il n’avait pas envie de revenir. Un jour sans doute qu’il n’aurait pas le choix, quand il serait plus grand Cayden poserait certainement des questions sur la mort de sa mère, en attendant ce moment là, Elwood préférait ne pas avoir à en reparler. Il changea bien vite de sujet en proposant son aide à sa cousine. Aide qu’elle n’avait pas l’air d’être prête à accepter, il aurait du s’en douter au fond. Il haussa légèrement les épaules avant de croiser les bras sur sa poitrine. « Tu sais que je n’ai que vingt-sept ans, j’ai encore le temps avant de devenir complètement sénile, alors toi, crois-moi, je sais très bien ce que je veux. » Il voulait l’aider, au moins un petit peu, il ne pouvait pas faire grand-chose pour elle, il ne pouvait certainement pas faire autant qu’il le voudrait, mais il voulait vraiment lui offrir ce qu’il avait à offrir, même si ça se résumait à une bonne douche chaude, des vêtement propres, un repas, un lit pour la nuit, même si elle devait disparaitre avant le petit déjeuné. « Je ne dirais rien du tout à personne ; je n’ai pas l’habitude de faire ami-ami avec la police magique. » S’ils avaient réussi à récupérer les enfants que Meera-Louise lui avait confié, c’était bien parce que Cedrella était entrée de force dans la boutique, sans quoi il ne serait certainement pas aller voir les rafleurs et compagnie, même après le départ des enfants, pour leur raconter quoi que ce soit. S’ils voulaient quelque chose, ils n’avaient qu’à venir eux-mêmes le chercher, il ne fallait pas compter sur lui pour le leur apporter sur un plateau d’argent. Police magique, au fond cette appellation le faisait doucement rire, dans police, il y avait une idée de justice, or la justice, il n’y en avait plus du tout, depuis la fin de la guerre, comme bien avant selon lui, il s’était après tout retrouvé derrière les barreaux d’Azkaban alors même qu’il était parfaitement innocent. La justice n’avait au fond jamais existé et aujourd’hui rien que le mot lui-même aurait dû être retiré du dictionnaire en vu de l’état dans lequel était le monde magique. Encore une fois il haussa les épaules avant de décroiser les bras et de poser sa main sur l’épaule de la jeune femme. « C’est toi qui le dis ça. Tu me manques plus que tu ne semble l’imaginer. » Il regrettait vraiment la vie qu’ils avaient pu avoir avant, celle dans laquelle ils n’avaient pas à se poser cinq mille questions avant de venir en aide à l’autre, celle où il n’avait pas eu à choisir entre elle et son fils. Il aurait préféré que ce soit cette vie là qu’il pourrait offrir à son fils, une vie au sein d’une famille unie, comme celle que lui il avait eue, bien des années plus tôt ; aujourd’hui cependant, ça semblait impossible que les Harkness puissent se reconstruire.
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Moses Fleming
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≡ sa maison : ancien gryffondor, un choix qu'il n'a jamais particulièrement compris ni accepté, tous les siens finissant normalement chez les serpentards.
≡ sa baguette : bois d'ébène, spécialisation en maléfices, longueur de trente-deux centimètres avec pour centre un ventricule de coeur de dragon.
MessageSujet: Re: (elwood), not giving up has always been hard, so hard.   (elwood), not giving up has always been hard, so hard. Icon_minitimeSam 29 Mar - 0:58



it cost me everything i have.
— ELWOOD HARKNESS & CERSEI-JANE HARKNESS —

Felt like the weight of the world was on my shoulders, pressure to break or retreat at every turn. Facing the fear that the truth, I discovered, no telling how, all this will work out but I've come to far to go back now. I am looking for freedom, looking for freedom, and to find it cost me everything I have. I know all too well it dont come easy. The chains of the world they seem to move in tight. I try to walk around it but stumbling's so familiar. Try to get up but the doubt is so strong, theres gotta be a winning in my bones.
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Faire confiance à Elwood avait toujours été une assurance qui avait fait partie de son monde : Cersei n’avait jamais douté en son cousin, en combien il l’aiderait s’il en avait la possibilité. Lorsqu’elle était petite, torturée par Sansa, Elwood avait toujours été celui à qui elle pouvait tout confier, ses doutes et ses blessures, même les insultes qu’elle adressait à sa cousine - quand bien même c’était la soeur jumelle d’Elwood, jamais il ne répétait ce qu’elle disait. Pour une gamine de douze ans, ça avait toujours été quelque chose d’important, les fondations de leur relation, ce qui faisait que Cersei avait toujours cru en lui, même lorsque plus personne ne semblait le faire, même lorsqu’on le croyait tout juste digne d’être traité comme un meurtrier au fond d’une geôle. Certes, il n’y avait pas à dire, découvrir son cousin dénué de tout intérêt, presque froid envers elle l’avait quelque peu déroutée lorsqu’ils s’étaient retrouvés, pendant sa fuite : elle avait eu du mal à croire qu’Elwood puisse penser qu’elle s’était détournée de lui, qu’elle l’avait abandonné de son plein gré. Beaucoup de choses avaient perturbé la vie des Harkness au cours des longues années de captivité du jeune homme, et quand bien même Cersei aurait pu le détester pour le fardeau qu’il lui avait imposée pendant toutes ces années, jamais elle n’avait voulu se détourner du souvenir de son cousin. Au contraire, lorsqu’elle avait pensé que son oncle et sa tante l’avaient volontiers balancée dans les bras de Doezwal dès qu’ils en avaient eu marre d’elle, son cousin et les souvenirs de ce qu’ils avaient partagé ensemble avaient été ses seuls réconforts, lors des longues soirées qu’elle passait, seule, égarée, parfois fusillée du regard par Saireann, d’autres fois poursuivie par la peur que son père ne parvienne à lire ses pensées. Tout ceci était bien loin derrière elle désormais : il était difficile d’imaginer, devant ce visage de marbre sans faille, que Cersei ait pu avoir un regard terrifié à l’adresse de qui que ce soit. La peur continuait cependant de glisser sous sa peau, dans ses veines au même rythme que son sang : rares étaient les nuits où elle dormait à poings fermés, sans tressaillir au moindre petit bruit, ses contacts avec les autres se limitaient au strict minimum, et jamais plus elle ne pourrait sans doute regarder au fond des prunelles de quelqu’un et savoir qu’elle pouvait bel et bien faire confiance à cette personne. Elle se souvenait encore de tous les mots que Saireann avait prononcés pour l'appâter, cette histoire comme quoi elle voulait croire que les gens pouvaient changer, être dignes de confiance : peut-être l’avait-elle voulu un jour, mais on ne l’y reprendrait plus. Au milieu de ce chaos, son cousin était peut-être la seule personne qu’elle pouvait croire, encore une fois, comme quand ils étaient jeunes - pourtant, tout son esprit ne pouvait cesser de tourner en boucle sur ces souvenirs bien désastreux qui faisaient d’elle ce qu’elle était aujourd’hui. Toute sa famille lui avait menti pendant des années après tout, présentant Doezwal Harkness comme un homme blessé et hanté par le souvenir de sa femme aimée, incapable de de regarder sa fille tant il était sensiblement humain. Elwood lui avait menti pour ça aussi. Seule Sansa, dans toute sa cruauté, était celle qui n’avait jamais menti à Cersei, elle avait pris un malin plaisir à réduire à néant le petit monde de sa cousine, mais au moins, Cersei savait que dans le sadisme de sa cousine, elle n’avait aucune raison de douter des révélations qu’elle lui avait faites. Et si à une époque le souvenir de sa mère était quelque chose d’important pour Cersei, aujourd’hui c’était presque devenu quelque chose d’artificiel et parfaitement inaccessible : plus aucune de ses pensées de jeunes filles n’allaient dans la direction de celle qui l’avait mise au monde. L’aurait aimée sans doute un jour, si seulement elle l’avait pu. A quoi bon remuer le passé, de toute manière ? C’étaient des jours si loin d’elle qu’elle ne pouvait plus rien y changer désormais ; tout ce qu’elle pouvait faire, c’était ne pas répéter les stupides erreurs de sa mère, lorsqu’elle avait cru compter assez aux yeux de Doezwal pour venir frapper à sa porte et demander son aide. Elle n’avait sans doute jamais vu quel monstre se cachait sous ce personnage imposant et charismatique, tout comme elle, elle s’était voilée la face devant les confessions de Saireann. Telle mère telle fille.

L’année passée lui semblait bien lointaine déjà : pourtant, les images de ce qu’elle avait connu à cette époque la hantaient également dans ses rêves. Parfois, elle se revoyait tomber sur Elwood, dans la vieille maison de leur enfance. Parfois, elle se revoyait le trouver ici, dans cette même librairie. Ce dont elle se souvenait surtout, c’était l’odeur qui avait flotté dans l’air, comme si le chagrin avait été plus palpable sous forme d’arôme que de réel sentiment : elle se souvenait aussi des yeux de Lyse, ouverts sur le néant. Elle se souvenait de tout ce qu’elle avait vécu avec son père, combien elle avait maudit son oncle et sa tante, combien elle était incapable de regarder celle-ci dans les yeux, partagée entre l’indécision, la rancoeur. Les remords. L’année dernière appartenait pourtant à une toute autre vie, plus encore les beaux jours qu’elle avait pu connaître à Poudlard : il lui était parfois bien difficile, au milieu de ses cauchemars, de se souvenir des noms de ses amis là-bas, de leurs visages, le son de leur voix. Depuis combien de temps n’avait-elle pas revu Judith ? Et Eyron ? Il y avait longtemps que son coeur ne se serrait plus à cette idée : eux aussi, comme son cousin, étaient mieux sans elle dans leur vie, quand bien même survivait en elle l’envie, le besoin de savoir ce qu’ils étaient devenus. Ce qui avait fait leur vie, pendant que la sienne avait été si misérable. De ses yeux ternes, elle voyait le regard d’Elwood lui sembler plus brillant que la dernière fois qu’elle l’avait vu : peut-être était-ce parce qu’en se rangeant dans la masse des sorciers ignorant la guerre, il arrivait à mener une vie plutôt décente. Quelque chose de bien, en somme pour le fils dont il avait découvert l’existence il y a peu : au milieu de tout ça, elle n’avait que peu envie d’être celle qui ramenait le chaos dans la vie de son cousin. Certes, peut-être serait-elle venue frapper à sa porte pour lui demander de l’aide si le sentiment implacable de trahison n’était pas si vivace en elle ; ce serait égoïste, cependant, répétait sans cesse chaque recoin de son esprit. Elwood pouvait avoir une bonne vie, une vie qu’elle n’aurait plus jamais, que la guerre en vienne à continuer ou s’arrêter, personne n’accepterait un loup-garou dans quelque société que ce soit : de tout son coeur, la Cersei d’un autre temps aurait voulu partager ces beaux jours avec son cousin, sourire à nouveau avec lui, pouvoir lui confier des choses totalement sans importance. Ils étaient bien loin de tout ça, désormais. Elle, en tout cas l’était, alors qu’Elwood tentait tant bien que mal de reprendre une vie normale, dans un monde qui n’avait plus rien de normal. Qui mieux que lui pouvait le mériter, de toute manière ? Il avait passé trop de temps condamné pour des crimes qu’il n’avait pas commis, au moins pouvait-il profiter de quelques temps paisibles, quitte à se détourner de tous ceux qui pouvaient lui demander son aide. Cersei était de toute manière devenue trop solitaire, trop orgueilleuse pour dire quoique ce soit, ou laisser la moindre faiblesse s’échapper de ses lèvres, à l’attention de qui que ce soit : elle n’avait pas espoir de faire semblant d’être heureuse et équilibrée dans sa tête, mais au moins pouvait-elle prétendre ne pas avoir envie de l’aide de son cousin ; ce jeu là était tout à leur avantage. « Tu as vingt-sept ans, mais visiblement tu passes bien trop de temps dans ton petit monde. Tu ne sais pas ce que tu veux, et je te dis, la dernière chose que tu veux, c’est un loup-garou fugitif chez toi. » Encore moins en présence de son fils : elle n’avait vu Cayden qu’une fois dans sa vie, et si déjà elle ne voulait pas risquer de blesser l’enfant, ou être responsable de quoique ce soit qui pourrait lui arriver, elle ne se sentait pas non plus la bonté d’âme d’être confronté à un gamin trop curieux. Cersei avait toujours été une âme douce et généreuse, qui trouvait les bonnes paroles pour réconforter les autres, quand bien même elle avait toujours pris sur elle de ne jamais laisser n’importe qui trop en glaner sur elle : elle n’avait pourtant jamais eu un grand talent pour s’occuper des enfants, sans doute parce qu’elle avait toujours été habituée à être la petite dernière des Harkness, celle dont on prenait soin.

« Tu peux ne pas être ami avec la police magique, ça ne l’empêche généralement pas de venir. Et crois-moi, quand ils tombent sur des gens comme moi, plus les sorts mortels volent, mieux c’est. » Elle en avait croisés en Russie, peu de temps après s’être échappée de Nurmengard, puis ils ne l’avaient jamais retrouvée elle, mais elle avait eu vent d’autres, qui s’étaient faits exécutés comme des bêtes les soirs de pleine lune. C’était majoritairement pour ça qu’elle avait choisi l’option d’user de la potion Tue-Loup pour les soirs de transformation : savoir ce qu’elle faisait pourrait toujours lui permettre de ne plus se mutiler tout au long de ces nuits interminables, mais en plus, elle pourrait plus aisément échapper aux monstres qui étaient après elle. Si elle avait su s’armer d’assez de volonté pour regarder son cousin dans les yeux, Cersei détourna bien vite les yeux devant l’insistance d’Elwood : ce n’était pourtant il y a pas si longtemps, qu’elle aurait pu croire qu’il préférait largement faire sa vie sans le moindre Harkness dedans, persuadé qu’il était qu’ils l’avaient tous chassé de leur vie. Maintenant, c’était lui qui s’accrochait à elle, lui qui la serrait dans ses bras, la regardait avec tant de tendresse : ça la ramenait à cette époque désormais révolue, où elle avait cru qu’elle ne pourrait pas tomber plus bas que ce qu’elle était déjà. La course-poursuite qui s’était engagée entre son père et elle n’avait rien comparé au statut de bête pourchassée qu’elle connaissait aujourd’hui - avec le temps, elle avait fini par voir Saireann comme beaucoup d’autres choses qu’un véritable ennemi, elle l’avait sous-estimé, mais il semblait bien impossible de déceler une quelconque âme dans tous les Exécuteurs qu’elle avait croisés jusque-là. « Elwood l’ex-prisonnier insensible qu’il parle de ses sentiments, tu parles de changement. » Souligna-t-elle, d’une voix faiblissant quelque peu sous le sarcasme qu’elle venait de prononcer : elle ne pouvait pas détester son cousin pour ce qu’il était redevenu, celui dont elle aurait eu besoin pendant toutes ces années, celui qui ressemblait aux souvenirs qui l’avaient bercée, plus jeune. Cet Elwood là était bien mieux que celui qu’elle avait croisés la première fois après sa sortie d’Azkaban, c’était elle qui avait changé aujourd’hui, elle qui n’était plus une petite fille qui se berçait de douces illusions et de gentilles attentions. « Tu ne peux pas manquer quelqu’un comme moi, dans ta vie. Même Sansa est devenue moins susceptible que moi de te tuer. » Pas forcément parce qu’elle en avait envie, ni parce qu’elle gardait pour elle bien des rancoeurs à l’adresse de son cousin, de tous ceux qui n’avaient pas été là, lorsqu’elle en aurait vraiment eu besoin. Elle pivota pour faire face à Elwood un instant, observant son visage : il semblait indéniablement moins épuisé qu’elle, il avait repris du poil de la bête, depuis Azkaban. C’était beau à voir, ça montrait qu’il avait eu la possibilité d’avoir une vie après tout le chaos qu’il avait connu - ça aurait presque pu donner de l’espoir à la rousse. Elle était bien loin de ça, désormais. Ses yeux bleus glissèrent vers son torse qu’elle devinait à travers la chemise entrouverte qu’il portait : sur sa peau, elle devina la naissance d’une cicatrice, encore bien rouge, saillante. Le pire était qu’elle ne se souvenait qu’à peine de cette nuit-là, elle se souvenait surtout du réveil, ses mains en sang, le voile de ses paupières hanté d’images qu’elle ne parvenait pas à décrypter. Elle n’avait même pas eu le courage de faire marche-arrière pour voir si elle avait vraiment attaqué son cousin : les mois faisant, elle s’était rendue à l’évidence, elle avait été une bête sanguinaire, incontrôlable, qui avait manqué de le tuer. Avant même qu’elle ne s’en rende compte, ses doigts d’un blanc de porcelaine vinrent s’échouer sur le tissu de l’habit de son cousin - elle le froissa un instant, avant de baisser les yeux. « Je suis désolée. » Articula-t-elle finalement, comme si c’était une chose qu’elle gardait pour elle depuis trop longtemps ; ses yeux lui brulèrent un instant, avant qu’elle ne cille, reprenant un air farouche. « Faire confiance et baisser ma garde est ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Tu ne peux décemment pas me vouloir dans la même pièce que ton fils, je suis juste... » Juste quelque chose qu’il n’avait pas voulu aider à une autre époque, et la culpabilité qu’il pouvait ressentir à cette idée ne remonterait pas le temps : il fallait qu’ils fassent avec, qu’il accepte qu’il l’avait abandonnée. Qu’elle accepte qu’elle ne pouvait plus de retourner à présent. « Je suis juste ta cousine. Garde ta vie telle qu’elle est, tu n’as pas besoin d’essayer d’être généreux pour rattraper quoique ce soit. » Compenser, c’était bien un truc que beaucoup de Harkness faisaient, quand ils culpabilisaient de quelque chose, s’interrogeaient sur autre chose, Cersei n’avait pas échappée à la règle, lorsqu’elle avait fait preuve de maints gestes de tendresse à l’égard de son cousin alors qu’ils se retrouvaient enfin. Il n’était guère mieux envers elle ce soir, pourtant, il était trop tard pour effacer de l’esprit d’Elwood les souvenirs d’Azkaban, et il était trop tard pour défaire Cersei de la morsure dont elle avait été victime.
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Charlie Weasley
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≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
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MessageSujet: Re: (elwood), not giving up has always been hard, so hard.   (elwood), not giving up has always been hard, so hard. Icon_minitimeMar 8 Avr - 15:29

the moon still keeps on moving
Who can say where the road goes, Where the day flows ? Only time. And who can say if your love grows, As your heart chose ? Only time. Who can say why your heart sighs, As your love flies ? Only time. And who can say why your heart cries, When your love dies ? Only time. Who can say when the roads meet, That love might be, In your heart. And who can say when the day sleeps, The moon still keeps on moving, If the night keeps all your heart ? Night keeps all your heart.
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CERSEI-JANE V. HARKNESS & ELWOOD HARKNESS..
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Rapidement, trop souvent, les choses avaient tendances à changer dans la vie d’Elwood à tel point qu’il avait parfois l’impression d’être complètement perdu dans le temps, de ne plus savoir si c’était hier ou il y a cinq ans. Il y avait eu Azkaban, il y avait eu la guerre et ses problèmes et maintenant, il y avait le monde tel qu’il était. Officiellement, on ne parlait plus de guerre, pourtant, personne ne voulait parler non plus de paix. Les choses étaient telles qu’elles étaient et Merlin seul savait combien de temps elles resteraient ainsi. Le fait été qu’il avait l’impression d’être loin, bien loin de la vie qu’il avait eue quelques années plus tôt. Il avait eu une belle vie avant Azkaban, une belle famille, il avait même eu un bel avenir qui se dessinait devant lui et aujourd’hui, il ne lui restait plus que son fils, celui-là même qu’il ne connaissait que depuis à peine un an, alors qu’il avait cinq ans à présent. Il aimait cet enfant, probablement plus que n’importe quel autre personne au monde. Il était son fils, une partie de lui, un enfant qui avait le même sang que lui dans ses veines, le même nom que lui. Forcément, il était devenu la personne la plus importante à ses yeux. Sans doute trop exigeant cependant, Elwood ne cessait de se dire qu’il voudrait avoir plus que son fils à ses côtés. Une partie de lui estimait même qu’après les années passées injustement à Azkaban, il aurait mérité d’avoir plus que son fils. Sans cette guerre, la question ne se serait même pas posée. Il le savait, sans cette fichue guerre, il aurait encore toute sa famille, son père ne serait pas mort, sa cousine ne serait pas en fuite continuelle. Lyse serait encore en vie également, Meera ne serait pas expatriée en France. C’était cette guerre qui avait tout fichu en l’air et bien qu’on suppose qu’elle était finie, bien qu’on le dise, ou qu’on essai d’implanter l’idée dans la tête des gens pour les faire taire, les choses n’avaient de cesse de s’aggraver. C’était à ne plus savoir où donner de la tête. Le plus simple dans tout ça, c’était simplement de rester dans son coin à observer le reste du monde s’agiter sans chercher à jouer un rôle là-dedans. Elwood avait certainement développé un certain talent pour ça. Azkaban l’avait conditionné à rester dans son coin en oubliant le reste du monde, il fallait dire qu’au fond de sa cellule, là bas, il n’avait pas non plus eu vraiment le choix, là-bas dans sa cellule, ce n’était pas comme si on lui avait laissé l’opportunité d’agir sur le monde. Quand il était sorti d’Azkaban, il avait choisi de continuer à ignorer le monde et il avait bien fait au fond, dès qu’il avait décidé de s’impliquer de nouveau, il avait réussi à se retrouver de nouveau à Azkaban, entre les murs de cette prison qu’il maudissait tant pour le temps déjà passé en son sein. Forcément, il avait fait en sorte de bien vite en sortir. Il n’en n’avait que faire de leur maudite trace du moment qu’il pouvait retrouver sa liberté et par la même occasion son fils. Il avait compris que s’il voulait pouvoir rester avec lui, s’il voulait pouvoir le protéger, il fallait qu’il reste à l’écart du reste du monde, à l’écart des gens qu’il connaissait, de ceux qu’il aimait. Il devait choisir, c’était indéniable et à l’évidence, il avait choisi son fils. Il devait laisser des gens comme Cersei derrière lui pour ça, il n’avait pas vraiment le choix. Pendant plusieurs mois, il avait ignoré tout d’elle, de l’endroit où elle se trouvait, de comment était sa vie à présent. La dernière fois qu’il l’avait vue, les choses étaient vite devenues compliquée et pour cause, devenue loup-garou, elle avait manqué de le tuer. Rester loin d’elle aurait pu être un moyen d’éviter les problèmes, il s’agissait d’une évidence. Mais ce soir, ce n’était pas la pleine lune et qu’importait les risques qu’il pouvait prendre, les décisions qu’il avait pu prendre, il n’allait pas la foutre à la porte.

Au fond, peut-être que sa jeune cousine avant raison, il ne savait pas vraiment ce qu’il voulait. D’un côté, il était clair qu’il voulait protéger son fils qu’importait les sacrifices à faire pour y arriver, mais de l’autre, voir Cersei là, devant lui, suffisait à mettre en doute cette conviction qu’il avait ancrée en plus profond de lui-même. C’était Cersei, sa cousine, sa sœur, une personne importante dans son cœur. Il ne pouvait s’empêcher de voir en elle cette petite fille – bien qu’elle soit aussi grande, voir plus grande que lui aujourd’hui – qu’il s’était efforcé d’aider et d’épauler quand tous les deux ils étaient plus jeunes. Cette époque était bien lointaine, trop lointaine selon lui. Il avait l’impression que ça faisait des dizaines et des dizaines d’années. C’était une époque qui de toute évidence était révolue. Elle s’en sortait sans doute très bien sans lui à présent et irrémédiablement, il s’en sortait mieux sans elle. C’était trop compliqué comme situation et voulait arrêter de réfléchir à tout ça, aux conséquences que ça pourrait avoir, au moins pendant quelques temps, une soirée, il ne demandait pas plus, elle pourrait repartir le lendemain si elle le voulait, ni vue ni connue de la part de la police magique, mais il voulait croire qu’ils avaient bien le droit à quelques heures ensemble après tout ça. Le fait d’être devenu papa soudainement l’avait très certainement laissé devenir particulièrement naïf, mais il devait bien admettre que passer son temps à être complètement paranoïaque, ce n’était pas de tout repos. Il pouvait faire une exception ce soir, après tout, ce n’était pas la première fois qu’il prenait un tel risque. Il l’avait déjà fait plusieurs fois, déjà avec Meera-Louise, elle était elle aussi recherchée par la police magique et pourtant, elle était venue plusieurs fois dans cette même boutique. Il avait également essayé d’aider des enfants en les cachant ici, certes, ça n’avait pas très bien marché, mais finalement, ça n’avait pas eu autant de conséquences qu’il l’aurait voulu. Peut-être parce que ça avait été Cedrella qui avait débarqué dans sa boutique ce jour là, enfin, au fond, vu ce qu’elle était devenue, il n’était pas bien sûr que leur amitié passée puisse encore signifier quelque chose pour elle. Il ne savait plus grand-chose à propos de Cedrella à présent, la dernière fois qu’ils avaient eu une discussion sérieuse, elle s’était de toute façon mal terminée, depuis, il avait l’impression qu’ils n’étaient plus que des inconnus. Ce n’était pas une mauvaise chose, il n’avait pas envie de compter des membres de la police magique parmi ses amis. Il était fini le temps où, il serait prêt à lui proposer un verre si elle venait à rentrer dans sa boutique. Il n’avait plus rien à lui dire, sans doute, qu’elle n’avait plus rien non plus à lui dire. Le fait été, que ce soir en tous cas, il se plaisait à croire qu’il pouvait prendre quelques risques sans qu’il n’en récolte les conséquences par la suite. Certes, c’était une mauvaise idée de vouloir que Cersei reste, mais si personne d’autres qu’eux deux le savaient, qui est-ce que ça pouvait déranger après tout ? Il haussa légèrement les épaules avant de répondre aux paroles de sa cousine. « Ce n’est pas la pleine lune ce soir, alors il n’y a aucun loup-garou chez moi. Laisse-moi t’aider, au moins un peu, au moins ce soir. » Il ne pouvait pas faire mieux qu’un soir, il le savait très bien, dès le lendemain, ce serait bien risqué qu’elle soit ici avec lui, mais pour l’instant, il n’y avait personne pour venir les emmerder. La police magique ne passait pas franchement une fois la nuit tombée. Il faisait froid, ceux qui étaient censés surveiller les rues de pré-au-lard étaient au chaud au fond d’une taverne en train de siroter un verre. Jusqu’à présent, Cersei-Jane était bien la seule personne à être entrée dans cette boutique au beau milieu de la nuit, depuis un moment déjà. Il arrivait que Meera ne vienne également que la nuit tombée, à l’époque où elle venait encore en tous cas. La police eux, ils venaient régulièrement, souvent un peu avant l’heure de fermeture de la boutique, mais pas quand il faisait déjà noir et que le couvre feu était déjà passé.

Il savait bien que rien ne les empêchait cependant de venir toquer à sa porte n’importe quand, enfin, rien que le temps qu’il aille ouvrir la porte, Cersei avait le temps de transplaner pour se retrouver bien loin de cette boutique et il avait la conviction qu’il ne viendrait pas plus cette nuit que les autres nuit. Pourtant, ce n’était pas la première fois qu’ils pouvaient apercevoir la lumière encore allumée relativement tard. Ça lui arrivait souvent de trainer dans la boutique pendant ses insomnie alors vue de l’extérieur, cette nuit n’avait rien de plus surprenant qu’une autre nuit. « Ils ne viendront pas ce soir. » Il jeta un coup d’œil rapide à sa montre, n’ayant en réalité aucune idée de l’heure précise qu’il pouvait être, avant de reposer son regard sur la jeune femme. « Crois moi, à cette heure là, ils sont déjà complètement bourrés, avachis à une table de la tête de sanglier. » Pendant la guerre, après la guerre, les personnes qui faisaient partie de la police magique de pré-au-lard n’avaient pas vraiment changées. Les pauvres, même pas une petite promotion pour quitter les rues froides et presque désertes de la petite ville de pré-au-lard. Pendant la guerre, il devait admettre qu’il avait passé pas mal de son temps libre, lui-même avachi sur l’une des tables de la tête de sanglier. Il n’avait pas été rare qu’Alice vienne le chercher bourré avant le couvre-feu. Il avait côtoyé ces types pendant un moment, alors il savait qu’à cette heure là, ils ne devaient pas être bien en forme. Aux paroles de la jeune femme un léger rire passa les lèvres du sorcier. « J’ai eu de coup être re-sensibilisé, depuis Azkaban. » Il en avait vu des choses depuis qu’il était sortir d’Azkaban, déjà trop selon lui et il ne faisait pas parti des gens qui, comme Cersei avait été obligés de vivre en cavale, qui étaient, toujours obligés de vivre en cavale. Et puis, il y avait eu Cayden, évidemment qu’il n’avait pas pu rester insensible face à son fils. Il avait changé à Azkaban, il avait changé après Azkaban et il changerait encore après, il n’y avait que les imbéciles qui ne changeaient pas de toute façon. « Tu devrais vraiment arrêter de faire comme si tu étais dans ma tête Cersei, parce que tu es définitivement à côté de la plaque. » Elle pouvait prétendre ce qu’elle voulait, elle lui manquait, elle lui manquait forcément plus que Sansa, certes, Cersei avait manqué de le tuer, mais elle n’en avait pas eu conscience, alors que Sansa, c’était en toute connaissance de cause qu’elle l’avait laissé pourrir à Azkaban, dans une cellule qui aurait dû être la sienne. « Loup-garou, pas loup-garou, tu seras toujours de meilleure compagnie que Sansa à mes yeux. » La rancœur qu’il avait envers sa sœur jumelle était toujours aussi forte depuis des années et des années. Il avait nourri sa haine pour elle, au fond de sa cellule à Azkaban, pendant des années et des années. Quatre longues années pendant lesquelles, il n’avait rien eu de plus passionnant à faire que de la détester. Ce n’était pas le cas pour Cersei, il savait qu’elle ne l’avait pas volontairement blessé et à la voir là ce soir, elle regrettait son geste plus que Sansa ne serait jamais capable de le faire. Il déposa sa main sur l’épaule de la jeune femme. « C’est bon Cersei, c’est rien. Je vais bien. » Malgré cette griffure qui lui déchirait le torse, il allait plutôt bien, il aurait, de toute évidence connaitre un sort bien pire que celui-ci. Mine de rien, cette griffure l’avait même rapproché de Meera-Louise pendant un certain temps, comme quoi, ça aurait définitivement pu être bien pire. « Cayden dort et je ne tiens pas à le réveiller, alors en effet, pas question de te mettre dans la même pièce que lui. » Il laissa un léger sourire se dessiner sur ses lèvres, alors qu’il semblait réinterpréter les mots de la jeune femme comme ça l’arrangeait. « Juste ma cousine hein ? Quoi qu’en dise les liens du sang, j’aurais plutôt dit sœur. Et pas simplement juste, mon père est mort, ma jumelle est une sociopathe, ma fiancée et ma meilleure amie sont mortes aussi, les choses sont compliquée avec ma mère alors hormis Cayden, tu es la seule famille qu’il me reste Cersei. Je t’aime et je veux t’aider. » Quant à parler de juste un cousin, il aurait plutôt évoqué Daemon certainement pas Cersei. Elle était plus importante dans sa vie qu’elle ne voulait bien l’admettre. « Ce n’est pas la pleine lune ce soir, alors je sais que tu n’essaiera pas de me tuer. » C’était sa cousine, sa sœur, sa famille, elle n’avait aucune raison de vouloir le tuer, elle était loin d’être aussi folle que Sansa, alors il lui faisait confiance. « Viens avec moi, s’il te plait. » D’un geste tendre il fit glisser sa main de son épaule jusqu’à sa main pour la lui prendre, dans l’espoir qu’elle accepterait de l’accompagner à l’étage. Juste le temps d’une soirée, d’une nuit et le lendemain, il la laisserait partir conscient que c’était la meilleure chose à faire pour eux deux.
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Moses Fleming
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MessageSujet: Re: (elwood), not giving up has always been hard, so hard.   (elwood), not giving up has always been hard, so hard. Icon_minitimeJeu 10 Avr - 22:11



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Felt like the weight of the world was on my shoulders, pressure to break or retreat at every turn. Facing the fear that the truth, I discovered, no telling how, all this will work out but I've come to far to go back now. I am looking for freedom, looking for freedom, and to find it cost me everything I have. I know all too well it dont come easy. The chains of the world they seem to move in tight. I try to walk around it but stumbling's so familiar. Try to get up but the doubt is so strong, theres gotta be a winning in my bones.
freedom ~ anthony hamilton.

Indéniablement, tout ce que Cersei pouvait penser de cette guerre, c’était qu’elle avait été profondément injuste : avant même que celle-ci ne se déclare, sa vie quotidienne avait été brisée par ces histoires de Mangemorts et de Régimes politiques qu’elle ne comprenait guère. C’était soit disant pour ça qu’Elwood avait été condamné à Azkaban, puis, quelques années plus tard, elle avait découvert qu’autant sa cousine que son père avaient accompli des actes bien pires que ceux dont son cousin avait été accusé. Le monde n’avait pas été juste à ses yeux, depuis bien longtemps déjà, mais plus les mois passaient, plus la situation s’aggravait. Irrémédiablement, il semblait que l’humanité perdait de plus en plus ce qui la différenciait des bêtes qui s’entretuaient : elle avait eu tout le loisir de faire la différence, elle, entre ce qui était humain et ce qui était animal, lorsqu’elle s’était retrouvée, pauvre petite sorcière sans défense, au milieu de Greyback et sa meute à l’approche de la pleine lune. Au tout début déjà, son père avait toujours aimé lui faire peur de cette manière, prouver les ressources qu’il avait pour lui faire du mal, ou même la ramener dans le droit chemin, si elle faisait un pas sur le côté : elle avait rudement appris sa leçon, il en avait payé les conséquences, lui aussi, mine de rien. Au combien elle pouvait détester ce qu’elle était devenue, elle oscillait constamment entre le dégoût d’être ce qu’elle était, et l’idée que si elle n’avait pas agi comme tel, elle serait à l’heure actuelle une folle furieuse au cerveau complètement retourné. Un membre de la police magique, ou quelque chose d’autre, de pire encore. Jamais elle n’échangerait une place dans ce Ministère contre quoique ce soit de ce qu’elle avait dans cette vie : elle estimait tous ces pourris plus misérables qu’elle, bien que ce soit quand même une tâche bien difficile d’atteindre son niveau historique et record de malchance. Elle était, après tout, une sorcière de sang-mêlé, son oncle et sa tante n’avaient jamais rien demandé à personne, et si ce n’est sa timbrée de cousine, personne autour d’elle n’exprimait la moindre pensée politique. Si ce n’est avoir rejoint l’Armée de Dumbledore pour apprendre convenablement à utiliser la magie, Cersei n’avait jamais rien fait de répréhensible, elle avait, au contraire, toujours pris sur elle d’être une bonne élève, disciplinée et volontaire, soignée et déterminée. D’aussi loin qu’elle s’en souvienne, ses proches avaient toujours été proches de ses résultats : au départ, c’était quelque chose qu’elle avait longuement cherché, la reconnaissance de ces deux personnes qui l’avaient adoptée comme leur propre fille, qui l’aimaient pas qui n’avaient aucune responsabilité parentale à son égard ; après, l’amertume alourdissant l’âme de Cersei, elle avait passé la plupart de son temps à les ignorer au départ, puis à retenir à leur égard des rancoeurs qui, aujourd’hui même, n’avaient pas encore disparu. Au contraire d’ailleurs, son tout premier face à face avec Elwood au début de la guerre n’avait fait que rendre ses regrets plus acides, et la colère qu’elle avait ressenti à l’égard de son oncle et de sa tante plus vivace. Pourtant, aujourd’hui, son oncle était mort, et elle n’aurait plus aucune chance de reconquérir une vie normale et quotidienne, voire même trop plate comme celle qu’elle avait connue à une époque : paradoxal, venant d’une jeune fille qui avait toujours apprécié les parts d’imprévus dans la vie, elle avait dès à présent eu assez d’imprévus ces derniers mois, pour le restant de ses jours. Elle ne pourrait plus jamais avoir de famille, ni même être avec les siens l’esprit tranquille : ses rêves d’avoir des enfants, un emploi stable et prometteur s’étaient envolés en miette, tout comme son idéal du mariage parfait avec l’homme le plus beau et le plus charmant du monde. Tous ces petits rêves d’enfants s’étaient avérés n’avoir aucun sens lorsqu’elle avait grandi, de la poudre aux yeux. Maintenant, c’était de la cendre qui lui brûlait la rétine, s’envolait à chaque souffle de vent, gelait sous la froideur de l’hiver, mourait peu à peu pour ne devenir que du néant.

Cette réalité ayant fini de déferler dans son esprit, l’amertume l’ayant emporté sur tout le reste, Cersei était presque surprise de voir son cousin être l’optimiste de la conversation : plus que jamais, il ressemblait au Elwood qu’elle avait perdu des années plus tôt, preuve que la rédemption était possible lorsqu’il n’était pas trop tard. Elle, elle pouvait sourire autant qu’elle voulait, prétendre aller bien et se ficher de ce que le monde magique devenait, elle restait un loup garou, rattrapée par sa nature à chaque fois que la lune brillait dans le ciel : elle se souvenait encore de nombreux soirs à Poudlard, où elle s’était exilée dans la volière, son endroit préféré du château, songeuse et solitaire. Parfois, Eyron l’avait rejointe, parce qu’il avait deviné où elle était tant il la connaissait par coeur. D’autres fois, elle s’était contentée d’être seule, de regarder la nuit, la lune, les étoiles : à présent, la lune était associée à bien d’autres choses que des soirs aussi paisibles. Jamais plus elle ne pourrait s’asseoir sur le bord de la volière, avec Eyron, et regarder la pleine lune. C’était quelque chose qui lui avait semblé être gravé dans l’ordre des choses à une époque, et elle s’y était trop habituée, alors on le lui avait pris à présent. C’était comme l’éventualité de rester avec Elwood, ici, ce soir. Sans aucun doute que l’ancienne Cersei aurait accepté une telle chose, malgré la fuite, malgré tout ce qui la poursuivait : c’était Elwood, son cousin, ce trou béant au fond de son coeur à chaque fois qu’elle était loin de lui. Plus encore que son cousin, c’était son frère, c’était la seule personne qu’elle avait hurlé aimer lorsqu’elle avait été en colère après tous les autres, tous ceux qui l’avaient déserté. Elle n’avait jamais ressenti d’amertume à son égard, quand bien même elle donnait le sentiment de détester sa tante aujourd’hui : elle était incapable de la regarder sans penser à la fois à ce que son père lui avait dit, que son oncle et sa tante s’étaient débarrassés d’elle sans réfléchir ; sans penser à ce qu’elle avait appris par la suite, que son oncle était mort pour avoir tenté de la retenir. Et dire qu’elle ne s’était rendue compte de rien : déjà à l’époque, elle avait été une proie facile, stupide et naïve, comme ce soir-là, dans la forêt, lorsqu’elle a décidé de suivre ses tripes, des instincts bien stupides, qui lui ont dit de suivre Saireann, de le croire, pour une fois. Les erreurs qu’elle avait commises lui avaient toujours plus coûté que tout le reste, pourquoi avait-il fallu, finalement, qu’elle perde autant dans cette histoire ? Elle n’était pas de sang-moldu, elle était même, techniquement, fille de Mangemort, elle avait été une bonne élève qui ne s’était jamais faite remarquer, elle n’avait jamais crié son opinion sur tous les toits. Pourtant, elle avait le sentiment de faire partie des victimes de cette guerre. Des grands brûlés, de ces bêtes blessées qui ne veulent plus se mêler des histoires qui ne les regardent pas. Ni risquer de faire un pas en dehors du chemin. Ni risquer d’entrainer les autres avec elle : qu’arriverait-il à Elwood si des membres de la police magique entraient ici pour la trouver ? Il ne pouvait pas lui faire croire qu’ils étaient en sécurité tant qu’elle était ici, que ce soit sous la pleine lune ou non, il se mentait à lui-même, au point de mettre la sécurité de son fils en danger : elle aurait dû être la jeune fille venant se blottir dans les bras de son cousin sans réfléchir, non pas celle qui se pensait toxique et dangereuse aux autres. « Que ce soit la pleine lune ou non, Elwood. Tu vas vraiment me regarder dans les yeux, et me faire croire que si je reste ici, il n’y a aucune raison qu’il t’arrive quoique ce soit. A cause du loup-garou, de la police magique, de toute autre chose ? » Elle n’était pas naïve à ce point ; elle ne l’était plus en tout cas, c’était ce que démontrait le rire sarcastique qui avait passé ses lèvres avant son laïus. Elwood avait déjà bien trop traversé, elle ne pouvait pas en plus porter la responsabilité de l’entraîner dans sa chute : elle l’avait déjà blessé, elle avait manqué de le transformer en loup-garou lui aussi - mieux valait qu’il y ait un Harkness qui en vaille encore un tant soit peu la peine ici.

« Peu importe, de toute manière, je ne dors pas. » Trancha-t-elle d’une voix nette, sans pour autant avoir le courage de regarder son cousin en prononçant ses paroles : elle avait peur qu’il puisse lire ce dont elle ne voulait pas parler, au fond de ses yeux. Il avait connu les mêmes choses également, la prison, ces jours froids et humides, dont il ne restait que des cauchemars atroces et épuisants. A chaque fois qu’elle fermait les yeux, elle avait l’impression d’entendre le souffle des Détraqueurs approcher, ou des voix d’Exécuteurs siffler dans l’air, venir pour elle. A chaque fois que son esprit cessait de tourner, au qui-vive, elle avait l’impression d’être faible, exposée, de ne pas pouvoir survivre plus de quelques minutes. Et à chaque fois qu’elle plongeait dans des sommeils trop profonds, ce n’étaient plus des rêves qui se dessinaient sur le voile de ses paupières, mais bien des réminiscences de ces nuits où elle était hors de contrôle, ces soirs sous la pleine lune dont elle ne gardait que des souvenirs parcellaires. Soucieuse pour autant de ne pas repousser complètement son cousin, elle sentit son visage se dérider à ses paroles : un sourire passa, fugace, sur ses lèvres. Franc pourtant, dénotant une vérité qui ne pouvait plus franchir ses lèvres désormais : les Harkness avaient toujours été une famille unie. Ils n’avaient pourtant jamais parlé à coeur ouvert, il n’y avait qu’à voir tous les secrets qui jalonnaient rien que la vie de Cersei, alors les confidences d’Elwood avaient de quoi chasser, pour quelques secondes en tout cas, les soucis de la rousse. « Eh bien ta cousine-soeur est un loup-garou sanguinaire qui t’a déjà blessé, je suppose que ça coule dans le sang. » Le meurtre, ou la malchance : finalement, celle qui s’en sortait toujours bien, c’était Sansa, aussi incroyable cela était-ce. Ça lui donnait presque envie de détester les circonstances, ou le Bon Dieu ou même sa cousine plus encore. « Je ne veux pas te blesser à nouveau, Elwood. Ni être responsable de quoique ce soit qui puisse t’arriver, encore. » Il n’avait tellement pas mérité ce qui lui était arrivé à l’époque, elle n’avait aucune envie qu’il se retrouve enfermé, et Cayden envoyé dans un orphelinat parce qu’il avait commis l’acte stupide de l’aider, elle, la paria qui n’aurait plus jamais aucune chance de redevenir celle qu’elle avait été. La morsure avait été fatale, à sa manière, il n’y avait aucune marche-arrière possible, quand bien même c’était la chose qu’elle souhaitait le plus au monde, à l’heure actuelle. Mue par une volonté qu’elle ne put stopper, tant elle s’empara vite d’elle, Cersei vint passer ses bras autour de son cousin, pour venir le serrer dans ses bras à son tour, comme il l’avait fait quelques instants plus tôt, à l’égard de cet être sans aucune réaction qui ne lui avait guère répondu. « On sait très bien que tout ce qui est arrivé, c’est à cause de moi. » Même la folie de Sansa, c’était visiblement à cause d’elle, parce qu’elle avait recherché une attention dont avait bénéficié entièrement sa cousine avant son arrivée. Une histoire stupide, de gamines, mais il fallait croire qu’avec son arrivée, Cersei avec scellé le sort des Harkness, un sort fatal lui aussi. « Je préfère quand tu es tout sensible à nouveau. » Un léger rire passa ses lèvres, avant qu’elle ne se détache enfin d’Elwood, l’observant attentivement, comme si elle cherchait à graver son visage dans ses souvenirs, tout comme elle s’était imprégnée de son odeur quelques secondes plus tôt. Quand est-ce qu’ils auraient une chance de se revoir, encore ? Elle n’en savait rien, elle ne voulait même pas savoir, puisque ce serait encore une fois synonyme de danger pour son cousin, quelque chose qu’il ne voulait pas, rien qu’à voir la vie tranquille dans laquelle il était. « Tu es ma famille aussi, Elwood. Et je ne peux pas te mettre en danger, j’ai déjà fait assez, je pense. » Le regret lui fit baisser les yeux, avant qu’elle ne reprenne contenance. « Tu peux me donner de quoi manger, si tu insistes. » Finit-elle par prononcer, levant légèrement les yeux au ciel, un sourire amusé au coin des lèvres : elle savait qu’Elwood était quelqu’un de tenace, comme elle, c’était quelque chose qui les avait bien liés à une époque, et elle ne pouvait indéniablement pas cracher sur de la nourriture qu’elle avait tant de difficulté à obtenir la plupart du temps.
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Charlie Weasley
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≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
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≡ son patronus : un ours.
≡ son amortencia : ....
MessageSujet: Re: (elwood), not giving up has always been hard, so hard.   (elwood), not giving up has always been hard, so hard. Icon_minitimeVen 9 Mai - 19:55

the moon still keeps on moving
Who can say where the road goes, Where the day flows ? Only time. And who can say if your love grows, As your heart chose ? Only time. Who can say why your heart sighs, As your love flies ? Only time. And who can say why your heart cries, When your love dies ? Only time. Who can say when the roads meet, That love might be, In your heart. And who can say when the day sleeps, The moon still keeps on moving, If the night keeps all your heart ? Night keeps all your heart.
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CERSEI-JANE V. HARKNESS & ELWOOD HARKNESS..
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Elle était loin l’époque où tout allait bien dans le meilleur des mondes dans la famille Harkness. Le temps les avait détruit, il ne restait de cette belle et heureuse famille plus que des miettes et rien ne pourraient jamais la resouder comme elle l’avait été dans le passé. Même la paix ne pourrait en rien arranger les choses. Il était trop tard. Son père était mort en essayant de défendre sa cousine, sa mère était rongée par plus de culpabilité qu’elle ne pouvait en supporter. Sa sœur était devenue l’une des pires personnes au monde. Cersei quant à elle, elle semblait avoir une peur déraisonnée – ou qui pouvait sembler comme telle – d’elle-même. Lui, il préférait rester isolé du reste du monde pour assurer la sécurité de son fils, il n’avait pas vu sa mère depuis des mois et il avait abandonné Cersei à sa vie de fuyarde. Il aurait pourtant aimé que Cayden puisse connaitre la famille qu’il avait eue. Cette famille heureuse et sans problèmes qui n’existaient plus depuis des années. Le petit garçon avait déjà perdu sa mère et irrémédiablement, il perdait peu à peu le reste de sa famille, cette dernière étant bien trop livrée aux horreurs de guerre. Dans un passé tellement lointain que ça semblait dater d’une autre vie, il aurait aimé pouvoir confier ses enfants à Tante Sansa, ça n’avait pas semblé si impossible quand elle était encore à peu près humaine, quand elle avait été cette sœur avec laquelle il était soudé au possible. Elle n’était plus rien de tout ça. Elle était devenue un monstre assoiffé de sang et avec l’aide de leur oncle, elle avait conduit cette famille à sa perte. Ils avaient tout détruit tous les deux et Sansa-Ruth encore en vie, il savait qu’elle n’avait en rien l’intention de s’arrêter là. Il ne savait pas expliqué ce qui s’était passé dans la tête de sa sœur, il fallait bien que ça ait fini par dépasser la jalousie maladive pour en arriver là. Il ne comprendrait sans doute jamais et il n’avait plus envie de faire le moindre effort pour elle. Pendant longtemps, elle avait représenté la personne la plus importante à ses yeux, sa sœur jumelle, celle avec qui il avait tout partagé. Elle l’avait trahit, elle l’avait poussé au fin fond d’une cellule à Azkaban. Elle avait transformé sa vie paisible et confortable en un véritable enfer. Evidemment qu’avec ça, elle avait brisé une partie de la famille. Doezwal s’était chargé de brisé le reste en arrachant Sansa aux seuls vrais parents qu’elle avait eu. Il avait tué son père, ce type avait tué son propre frère dans le seul but de récupérer un enfant dont il s’était bien vite débarrassé, des années plus tôt. Non, Cayden n’avait finalement aucune raison de connaitre la famille Harkness, ce qu’il en restait était bien trop sombre à présent. Tout était trop compliqué et peut-être qu’ils étaient mieux, rien que tout les deux. Sans la tante psychopathe et sans celle qui se transformait en loup-garou tous les soirs de pleine lune. Elwood aurait voulu que les choses soient différente, tout ça, ça ne ressemblait en rien à ce qu’il avait pu vouloir, des années plus tôt avant de se retrouver à Azkaban. Evidemment, ce n’était clairement pas ce que Cersei aurait pu vouloir également. Elle avait toujours été une jeune femme agréable, gentille, douce, intelligente. Une fille sans problèmes qui réussissait bien à l’école et qui avait probablement un tas d’ambitions, de projets et devenir un loup-garou ne devaient pas franchement faire parti de ses plans. Leurs vies étaient devenues trop compliquées, à tel point que leurs retrouvailles qui auraient dû être belles, vu le temps passés sans se voir, vu l’affection qu’ils pouvaient se porter, semblaient être tendues comme pas possibles. Briser la glace était devenu difficile vu les circonstances. Elwood aurait voulu aider sa cousine, mais comment ? La seule chose dont elle avait vraiment besoin ce serait une potion miracle pour la guérir de ce mal qui la hantait. Sans ça, elle de reviendrait jamais vers lui plus de quelques heures, sans ça, elle était vouée à être une fugitive, un élément dangereux de la société ; un être à abattre. En la protégeant et restant là devant elle au lieu d’aller crier dans la rue pour qu’on envoie des exécuteurs se charger d’elle, il était déjà hors la loi, il faisait preuve de trahison et ça pouvait lui couter cher, ça pouvait lui couter son fils. La famille Harkness n’était définitivement pas vouée à se retrouver, à se ressouder comme elle avait pu l’aitre dans un passé maintenant bien trop lointain.

La police magique pouvait venir n’importe quand. C’était vrai, c’était compliqué de garder Cersei ici tout en protégeant Cayden. Il le savait bien, même s’il s’efforçait de nier cette vérité qu’elle, elle ne cessait de répéter. Elle était probablement la plus raisonnable des deux, celle qui comprenait mieux la situation, celle qui faisait preuve de bien plus de prudence. Lui, il avait commis des erreurs tellement de fois en s’en sortant pas trop mal, qu’il devait certainement penser que les choses étaient bien plus simples qu’elles en avaient l’air. « C’est ce que j’ai envie de croire en tout cas. » Ce n’était pas impossible après tout, que rien n’arrive. Combien de fois Meera-Louise était venue ici sans que rien ne leur arrive ? Pourtant, elle était également recherchée par la police magique. « Si tu n’es pas marquée, tu peux toujours transplaner avant même que j’ai eu le temps d’aller ouvrir la porte si quelqu’un décide de se pointer ici. » C’était certainement ce qu’aurait fait Meera-Louise si quelqu’un était venu frapper à la porte quand elle avait été là. Elle n’aurait même pas attendu qu’il ouvre pour savoir si c’était la police magique ou bien le voisin qui venait lui emprunté des œufs. Sans la marque, il était possible de transplaner sans être repérés, un luxe qu’il ne pouvait même plus s’octroyer. Si Cersei décidait de partir de suite, il ne pourrait même pas lui courir après en transplanant sans alerter le ministère de ses faits et gestes. Transplaner était devenue une chose qu’il faisait de moins en moins à présent. Même la magie, il s’en servait nettement moins qu’avant. Alors qu’elle lui annonçait qu’elle ne dormait pas, il laissa échapper un léger soupire. Il savait ce que c’était de ne pas réussir à trouver le sommeil. Dormir à Azkaban, c’était compliqué, ça n’arrivait probablement qu’au moment où le cerveau n’était plus en mesure de tenir sans se reposer un petit peu. Trouver le sommeil après Azkaban, c’était compliqué aussi, il avait passé son temps à être réveillé par tellement de cauchemar qu’il préférait ne même plus fermer l’œil. Maintenant, c’était toujours la même chose ; les visions d’Azkaban, celle du corps de Lyse ou Alice. Ça n’avait pas de fin. « Tu devrais essayer un peu quand même, ça te donnerait meilleure mine. » Il esquissa un léger sourire à l’adresse de la jeune femme. Bien qu’il ait voulu faire passer ça pour une plaisanterie, il le pensait. Elle n’avait pas l’air au meilleur de sa forme – ce qui n’avait rien d’étonnant – et un peu de sommeil lui ferait certainement du bien. Enfin à moins de l’assommer, il pouvait difficilement la forcer à dormir. « Je préfère encore le loup-garou à Sansa. » Au moins, Cersei elle, elle n’avait pas voulu volontairement le blesser. Ce n’était qu’un tragique accident, un mauvais jeu de circonstance. Sansa, elle avait profitait de sa présence pour se sortir d’une mauvaise situation, elle avait su ce qu’elle faisait, du début à la fin et elle l’avait laissé pourrir à Azkaban à sa place. Ça l’arrangeait bien après tout que ce soit lui plutôt qu’elle. Elle était indéniablement plus mauvaise que Cersei et ce chaque jour de chaque mois pendant toute l’année. Cersei c’était plus compliqué, elle ne demandait pas à devenir une bête furieuse et meurtrière et ça n’arrivait qu’une nuit tous les mois. Le loup-garou valait vraiment mieux que Sansa. « Je sais. Ça n’arrivera pas. Il y a vraiment peu de chance que la police magique passe avant le matin et si ça arrive je les retiendrais cinq minutes le temps que tu partes, t’inquiètes pas. Je n’ai jamais eu de problèmes et pourtant, tu n’es pas la première personne recherchée à venir ici. » Non, elle n’était pas la première. Il y avait eu Meera-Louise avant elle, elle était venue plusieurs fois sans qu’il n’ait aucun soucis à cause d’elle. Pourtant, il y avait bien des fois où ils avaient laissé de côté l’aspect sécurité en oubliant que n’importe qui pouvait frapper à cette porte. Il serra la jeune femme contre lui. Il aurait aimé qu’elle le croie, qu’elle lui fasse confiance, qu’elle arrête de s’inquiéter, au moins pendant un court instant. « Rien n’est de ta faute Cersei. » Elle n’était qu’une gamine innocente, victime de la folie des autres, elle n’avait aucune raison de se blâmer pour tout ce qui avait pu se passer jusqu’à présent. Leur étreinte terminée, il lui adressa un sourire avant de poser sa main sur sa joue. « Ça me rend un peu moins con non ? » Pendant un moment, il avait été ce type enfermé dans cette boutique qui picolait et qui se fichait bien du sort du reste du monde. Il avait accusé un peu tout le monde de ses malheurs, dont Cersei ou Meera qui pourtant n’avaient eu de cesse de croire en lui. Il s’était vraiment comporté comme un con, il pouvait sans doute remercier Cayden pour l’avoir aider à changer de nouveau. « Je vais finir par t’assommer pour que tu arrêtes de me contredire. » Bien sûr qu’il ne le ferait pas, il n’était quand même pas taré à ce point, il n’avait pas envie de lui faire du mal, juste de l’aider. « J’insiste alors, j’insiste. » Sur ces mots, il attrapa la main de la jeune femme pour la conduire jusqu’à la cuisine, située dans l’appartement au dessus de la librairie. Si lui fournir de quoi manger était la seule chose qu’il pouvait faire pour l’aider, alors il voulait bien qu’elle emporte avec elle le contenu de son réfrigérateur.
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