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 no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus

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MessageSujet: no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus   no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus Icon_minitimeSam 2 Mar - 19:07


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I'M TRIPPING OVER YOU
augustus & meade

C'était l'un de mes rares jours de congés. Moi, le bourreau de travail, qui avalait les heures de mes journées, plongé dans des dossiers incompréhensibles. D'ordinaire, je ne sortais pas de mon petit appartement, situé au dessus d'un magasin de prêt à porter magique, préférant remplir des justificatifs et préparer les notes de mon supérieur comme si ma vie en dépendait. Au final, c'était un peu le cas. Ma vie dépendait entièrement de mon travail. Sans lui, je n'avais pas d'argent. Sans lui, je n'avais pas le moyen de connaître la véritable avancée de Celui-Dont-On-Ne-Prononce-Pas-Le-Nom. Et surtout, sans lui, la solitude et le silence de mon salon me paraîtrait encore plus insoutenable. Ce n'était pas réellement qu'être seul me nuisait. J'avais appris à m'occuper, lorsque j'étais enfant. Le problème était que chaque pièce de mon humble logis me rappelait des instants précieux. Des instants que j'avais choisi d'oublier, peut être plus par facilité que par véritable conviction. Oui, chaque pan de mur, chaque dalle du carrelage et chaque peinture défraîchie accrochée à la va-vite me rappelait qu'il y a avait eu, auparavant, quelqu'un pour casser le silence pesant, quelqu'un d'assez lumineux pour chasser mes propres ténèbres... C'était idiot, de repenser à tout cela. Y penser ne me faisait pas mal. Cela pinçait juste mon coeur comme si une main le serrait jusqu'à le faire exploser, et cela m'empêchait de travailler en paix. Travailler. Ma raison de vivre. Une journée sans était une journée perdue.

Je me réveillais aussi tôt que d'habitude. Mon corps était comme programmé pour me sortir du sommeil à six heures pile du matin, chaque jour. Il fallait souligner que depuis deux ans, je suivais un train de vie où l'imprévu n'avait plus sa place. Mon programme était d'une simplicité déconcertante. Se lever, avaler un café, s'habiller, se rendre au Ministère et voir des nés-moldus être jugés comme de vulgaires chiens galeux.... Je n'avais jamais su ce qu'ils leur arrivaient après le procès. Peut-être étaient ils exécutés, ou envoyés à Azkaban... Je n'en savais rien, et je préférais que ne rien savoir. Je suivais donc mes habitudes, n'allant cependant pas au Ministère. A la place, je m'assis sur mon canapé. C'est tout. J'étais assis et j'attendais patiemment que la journée s'écoule, les yeux dans le vague, comptant les secondes avec une précision malsaine. Tic, tac. Chaque petit bruit me semblait être amplifié jusqu'à inonder mes oreilles de sons parasites. A huit heures moins le quart, le bébé de ma voisine d'au dessus réclama son lait. A huit heures moins cinq, il arrêta enfin de brailler. A huit heures, ma voisine quitta son appartement en claquant la porte, réveillant sûrement par la même occasion son enfant. Je me sentais idiot, à faire attention à de petits détails sans importance, inutiles et ennuyeux. Oui, je m'ennuyais, terriblement. Je résistais encore une heure à mon envie de faire quelque chose, avant de laisser tomber définitivement. J'avais sûrement besoin de prendre l'air. J'attrapai ma baguette, soigneusement rangée dans mon tiroir, passai ma cape sur mes épaules, et quittai mon domicile en prenant soin de bien fermer la porte avec un sortilège. On est jamais trop prudent.

Je marchais pendant un long moment à travers les ruelles de Pré-au-Lard. Il n'y avait pas grand monde, à cette heure si de la journée : la plupart travaillait, ou les rares chanceux dormaient encore. Encore une fois, ce silence me poursuivait, brisé par le léger chuintement de mes semelles sur les pavés. J'errais, sans but, jetant des coups d'oeil à droite, à gauche, à la recherche d'une quelconque activité. J'entrai dans un bar dont je peine à retrouver le nom : pour moi, ils sont tous les mêmes. Je pris une Bierraubeurre que j'avalais sans même avoir soif, juste pour m'occuper. Je tuais ainsi dix minutes. Je commençais sérieusement à me demander ce qui n'allait pas avec moi. Est ce que j'étais devenu une espèce.. d'automate, au point de ne même plus savoir apprécier une bonne boisson ? Question idiote. Je n'appréciais plus grand chose. Je faillis me faire sourire moi même. Je finis par déposer quelques pièces sur la table que j'occupais, avant de ressortir affronter le froid. Mes mains plongées au fond de mes poches, je traînais les pieds alors que quelque chose me coupa la route juste devant moi. Je relevais la tête, constatant qu'un lapin noir détallait aussi vite que possible. Un lapin. Mon patronus. Mes lèvres s'étirèrent en un rictus qui devait, vu de l'extérieur, être véritablement effrayant. Je ne savais plus produire de patronus. J'avais essayé, vraiment, lorsque j'avais visité Azkaban avec mon supérieur, de repousser un Détraqueur qui était un peu trop près de moi. Mais rien qu'un mince filet argenté n'était sorti de ma baguette, me laissant la mine dépitée et couvert de honte. Je ne pouvais plus produire de patronus depuis deux ans. C'était comme si quelque chose s'était bloqué. J'avais des souvenirs heureux. Des tonnes, vraiment. J'aurais pu les énumérer jusqu'à la fin de ma vie. Mais tous concernaient une seule, unique et même personne. Et elle n'était plus avec moi. Ses souvenirs ne valaient plus rien. C'était sans doute pour ça que j'étais incapable de lancer ce sort. Ou bien mon âme était-elle devenue si sombre qu'aucune lumière ne pouvait la traverser? C'était le cas des mangemorts. Un de mes collègues me l'avait expliqué, une fois, alors que nous étions allés chercher de quoi manger dans une petite échoppe. « Etre Mangemort ne représente pas que des avantages, Adler. » avait-il simplement dit pour clôturer son explication. Il m'avait laissé l'impression qu'il en parlait en connaissance de cause. Scribbley, ça devait être son nom, je crois. Sur le coup, je n'y avais pas prêté attention, mais ses paroles coincidaient tellement avec ma situation que je ne pouvais qu'en être préoccupé.

Le lapin !

Quelque chose en moi décida de mes mouvements sans que mon cerveau n'y consente. Mes jambes se mirent à s'élancer en direction du lapin, mon corps se mit en mouvement. Je courais. C'était un détail que je remarquais, parce que j'avais pris l'habitude d'uniquement marcher. Courir, c'était l'imprévu, c'était l'impulsion. Ce n'était pas moi. Pourtant, j'étais bien en train de poursuivre un lapin, pour une quelconque raison. Sans doute la folie.

Il courait bien plus vite que moi. On aurait pourtant presque dit que sa démarche était humaine : il ne bondissait pas comme ses congénères. J'avais plutôt l'impression qu'il tentait tant bien que mal de mettre une patte devant l'autre. Peut être était il blessé ? Je fronçais les sourcils dans ma course effrénée lorsqu'il bifurqua brutalement, manquant de me faire tomber. Mon regard quitta l'animal un instant, le temps de voir où je me rendais. La cabane hurlante. Je déglutis malgré moi. Le lapin passa à travers un trou de la porte. J'hésitais une demi seconde avant d'entrer. Si fantôme, esprit ou quelconque force maléfique il y avait, je n'avais qu'à lancer un sort et partir en détallant.. comme un lapin. J'ouvris la porte fermement, et la claquai derrière moi. Le lapin me regardait avec ses grands yeux brillants, fixement. Il y avait quelque chose d'humain dans son regard. Une lueur d'intelligence dérangeante. Je m'accroupis, faisant tomber ma baguette par mégarde. « Viens là... » J'émis un petit bruit, censé l'attirer vers moi. « Ta patte doit être cassée. Viens, je peux te soigner. Viens... » Je parlais avec une petite voix haut perchée idiote. C'est là que je me suis rendu compte que j'avais sûrement déjà plus d'affection pour ce petit lapin boiteux que pour presque tous les autres humains de cette planète... presque. « J'ai des carottes à la maison. De l'eau. Peut être qu'on pourrait retrouver ton maître ? » J'en doutais. Vu son pelage tout froissé, en bataille, il devait être sauvage, ou avoir été abandonné. Il me fixait toujours, comme si il devait décider s'il devait partir vite fait bien fait ou venir vers moi. Lentement, millimètre par millimètre, je m'approchais de lui, jusqu'à pouvoir tendre la paume vers son pelage. Du bout de mon index, je le caressai doucement, un peu maladroitement. Je ne savais pas vraiment comme faire. Je n'avais jamais eu d'animal domestique. Même à Poudlard, alors que cela était autorisé, la seule bête dont j'avais la garde était une chouette qui préférait livrer mon courrier à mon demi-frère plutôt qu'à moi même. « S'il te plaît, viens... »


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MessageSujet: Re: no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus   no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus Icon_minitimeDim 3 Mar - 2:02


no dawn, no day, i'm always in this twilight
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Le ciel était déjà bien haut dans le ciel lorsque la brune avait enfin ouvert les yeux. Comme chaque matin, elle mettait quelques temps à émerger et à se rendre de compte de l’endroit où elle se trouvait. Quelques fois, il lui arrivait de rêver qu’elle se trouvait chez Cinead, le seul endroit qu’elle avait pour se mettre à l’abri, quand l’envie lui venait de s’y rendre. Seulement, comme la plupart du temps, elle se réveillait blottit contre un arbre, dans le froid. D’après elle, il n’y avait aucune différence entre le mois de décembre et celui de janvier. La température était toujours aussi froide, aussi glacé. Il lui arrivait de grimacer, lorsqu’elle sentait ce vent froid plaquer ses cheveux sur son visage. Elle avait l’impression, souvent, que ce dernier traversait sa peau de part en part. Cela lui faisait terriblement mal. Cependant, beaucoup trop fière pour se l’avouer, elle préférait jurer, jurer plutôt que d’abandonner. Il ne fallait pas qu’elle se laisse avoir par le temps, non. Elle aimait beaucoup trop la liberté pour se rendre aux Mangemorts à cause du climat. Elle souria, doucement. Une nouvelle journée commençait, une terrible. Chacune des journées qu’elle passait semblait plus éprouvante que les précédentes. Elle avait l’impression que ses jours étaient comptés, comme si la froideur de la saison aurait raison de sa peau.

Crac. Entendant un bruit de craquement derrière elle, elle se fige aussitôt, partager entre la peur et la colère d’être dérangée à peine réveillée. Restant plaquée contre l’arbre, elle se met à respirer silencieusement, de peur de se faire voir. Lentement elle se redresse, toujours collée contre l’arbre. Elle regarde droit devant elle, faisant attention au moindre bruit qu’elle peut entendre. « J’ai entendu du bruit par là. Tu crois qu’il y en un qui se cache ? » La voix résonne jusqu’à ses oreilles et lorsqu’elle entend un rire sarcastique retentir, ce dernier lui glace le dos. « Il ne nous échappera pas longtemps, si c’est le cas. » Depuis longtemps elle n’avait pas eu aussi peur pour sa peau. Elle savait constamment qu’elle risquait de se faire attraper, mais jamais le danger ne s’était montré aussi près. Elle ferme alors les yeux, consciente qu’elle risque sans doute de faire la pire erreur de sa vie. Inspirant un coup elle attrape rapidement sa baguette, coincé dans les bottes en cuire qu’elle avait volée quelques jours plutôt à Cinead. Appuyant lentement ses deux mains contre le tronc de l’arbre, elle se propulse alors violemment vers l’avant pour prendre de l’élan. Elle se met alors à courir. Courir, le plus vite qu’elle le peut. Le froid lui importe peu à ce moment précis. « Là-bas ! » Entend-t-elle, seulement quelques mètres plus loin. Ne voulant pas s’attarder, elle ne prend pas la peine de se retourner pour voir les deux Mangemorts se mettre à courir derrière elle, baguette à la main. Elle ne fait pas attention où elle va, tout ce qui lui importe c’est de pouvoir les semer. Pour sauver sa peau. « Ça ne sert à rien de courir ! On finira par t’attraper ! Rends-toi ! » Continuant de courir, elle hurle alors à plein poumon, se fichant de leur donner un indice de part quel endroit elle s’enfuit. « Jamais ! » Malgré que la neige commence doucement à fondre, le sol n’en reste pas moins glissant. Voulant éviter alors un sort jeté par l’un des deux Mangemorts, elle glisse lourdement au sol, cette chute lui arrachant un cri de douleur qu’elle essaye tant bien que mal de réprimer, laissant une larme rouler sur sa joue. Elle se relève cependant, ne voulant pas se faire attraper. A l’instant même ou son pied droit touche le sol, elle sent une terrible douleur dans sa cheville. Elle se retient de crier une nouvelle fois. Les larmes venant perler sur ses joues, elle continue de courir le plus vite qu’elle peut, tâchant de ne pas faire attention à la douleur. Mais surtout, tâchant de leur échapper. Sentant qu’elle risque de se faire cerner, elle ferme les yeux et se concentre fortement, essayant de se visualiser sous sa forme d’animagus. Faisant un pas de plus, elle sent alors le sol tomber sous ses pieds et retombe violement au sol. Elle sait alors qu’elle a réussie à prendre sa forme animal et se mets à courir le plus vite possible, ne faisant toujours pas attention à la douleur. « Elle est passé où ? » Demande rageusement l’un d’eux. Ne prenant pas le risque de les écouter plus longtemps, elle s’enfuit le plus rapidement qu’elle peut.

Elle ne savait pas depuis combien de temps elle courait à présent, ne prêtant plus attention au temps qui passe depuis maintenant deux ans. Continuant tout de même, elle arrive dans un village que chaque sorcier pourrait reconnaître du premier coup d’œil. Pré-Au-Lard. Tandis qu’un vent glacial souffle sur son pelage noir elle continu de courir, sentant de nouveau cette terrible douleur à sa cheville. Elle émet un petit bruit, sa pate lui faisant mal. Complètement déboussolée elle se retrouve alors au milieu de la rue principal du village, manquant de se faire écraser plusieurs fois sous les pas des sorciers qui la arpentait. Continuant de détaler, elle entend alors retentir le lourd pas d’un homme courir derrière elle. Elle se mets alors à courir toujours plus vite qu’elle peut, croyant que les Mangemorts sont toujours à sa poursuite. Elle ne prend pas la peine de se retourner. Reconnaissant de loin la silhouette de la cabane hurlante, elle ne perd pas une seule seconde pour se diriger rapidement dans sa direction. Elle espère alors que la poursuite s’arrête, sentant la force la quitter petit à petit. Il faut dire que cela devait facilement faire plus d’une heure qu’elle courait pour sauver sa vie. Entrant à l’intérieur de la cabane, elle pense alors enfin être en sécurité. Seulement, ce sentiment n’est que de courte durée. Elle entend alors des pas faire craquer le planché abîmé de la cabane. En attendant la porte se claquer elle se retourne aussitôt pour voir le sorcier qui lui fait face. A ce moment, elle ouvre et referme plusieurs fois ses yeux, sentant son cœur rater un battement. Elle aurait pu le reconnaître entre mille. Augustus. Quelques traits c’était dessinés sur son visage, sûrement la fatigue, mais son visage restait le même. Ce visage qu’elle avait prit des centaines de fois entre ses mains. Elle se recule alors, n’entendant plus que les battement violent de son cœur retentir dans ses oreilles. Piégée comme l’animal qu’elle était, elle est obligé de le regarder, son petit corps d’animal frêle coincé entre le sorcier et le mur froid. « Viens là... » Commence t’il, s’agenouillant face à elle. Continuant de le fixer, observant son visage elle l’entend alors émettre un bruit étrange de sa gorge. Il cherchait sûrement à l’attirer, mais rien ne fit, elle ne bougea pas d’un pouce, restant en place, essayant de reposer sa patte. « Ta patte doit être cassée. Viens, je peux te soigner. Viens... » Toujours aussi perspicace, elle n’aurait jamais su le deviner sans lui. Une pointe d’ironie régner dans ses pensées. Mais elle était beaucoup trop chamboulé par le fait de le revoir pour faire quoique ce sois. « J'ai des carottes à la maison. De l'eau. Peut être qu'on pourrait retrouver ton maître ? » Son maître ? Elle n’avait aucun maître. Probablement ne l’avait-il pas reconnu. Maintenant qu’elle y songeait, elle ne se rappelait pas lui avoir parlé de sa capacité à se transformer en animal. Cependant, l’ayant entendu parler de la nourrir, elle hésita quelques instants. Peut-être ferait mieux t’elle de se laisser porter par Augustus, attendant que ce dernier l’amène chez lui pour reprendre forme humaine, quitte à s’attirer sa colère. « S'il te plaît, viens... » Qu’avait-elle à perdre après tout ? Elle avait déjà tout perdu il y a deux ans, lorsque ce dernier l’avait alors quitté soudainement. Avançant lentement vers lui, boitant une fois de plus elle se laissa alors prendre entre les mains de son ancien amant. Elle continuait de réfléchir, se demandant si elle faisait bien de faire ça. Cependant, elle prit la décision de se laisser conduire, non pas sans mordre de ses petites dents de lapin la paume de main du jeune homme. Elle comptait bien lui faire part de tout ce qu’elle pensait de lui depuis maintenant deux ans.
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MessageSujet: Re: no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus   no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus Icon_minitimeDim 3 Mar - 10:54


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I'M TRIPPING OVER YOU
augustus & meade

Ce pauvre petit lapin, quelque part... me faisait de la peine. Vraiment. Il avait beau ne pas parler, tout animal qu'il était, mais il avait l'air tellement... humain. C'était le mon. Humain. Sa façon de me regarder, comme si il pesait le pour et le contre, sa petite patte qui tressaillait parfois malgré lui, c'était peut être ce qui m'attendrissait. M'attendrir. La dernière personne qui avait su le faire avait disparu de la circulation, alors, j'espérais que le lapin ne subirait pas le même sort. Je ne bougeais presque plus, frémissant juste lorsque l'air glacé soufflait sur la cabane hurlante. Le ridicule de la situation me parvint alors. J'avais poursuivi un lapin, comme dans ce conte moldu que ma mère prenait plaisir à dénigrer, pour me retrouver dans l'un des lieux les plus hantés d'Angleterre. C'était tellement... Gryffondorien. Cinead en aurait été capable, pour peu que son instinct lui dise de faire autre chose que de tenter d'arrêter de boire. J'avais répondu à une pulsion idiote sans même prendre le temps de réfléchir. Qu'est ce que mes anciens camarades de Serdaigle diraient en me voyant accroupi sur du parquet à moitié moisi, câlinant du bout du doigt un animal sauvage sûrement plein de puces ? Ils ne penseraient sans doute pas que du bien de moi. Mais ça, sur le moment, je ne le réalisais pas. Toutes mes pensées, tous mes gestes étaient tournés vers l'animal en face de moi. Un peu de compagnie ne me ferait pas de mal. La solitude commençait à être un peu trop présente. Le lapin ne résoudrait sûrement pas le problème, mais qui ne tente rien n'a rien ? Et puis, je ne risquais pas grand chose à accueillir chez moi un animal. Je passerais une annonce dans le journal pour retrouver son propriétaire, et si personne ne se manifestait, eh bien, je le garderais. Il passerait ses journées sans moi, mais au moins, il serait au chaud, c'était le principal.

Le lapin bougea. J'ai d'abord cru qu'il tentait de s'échapper, mais non. Il alla vers mes mains tendues, et se laissa attraper. Je le pris donc tout doucement, sentant son coeur battre sous son pelage. Je l'attirai vers moi lentement, un sourire idiot et niais à souhait aux lèvres. Sourire qui se mua en grimace lorsque les dents de la bête commencèrent à grignoter la peau de mes mains. Elle mordit se fort que je ne pus retenir un juron, et constatai qu'une petite goutte de sang perlait. Je le tins donc à une main, le temps d'essuyer la tâche sur ma cape - de toute façon, elle était couverte de la poussière de la cabane - avant de le reprendre correctement dans mes bras. Un peu maladroitement, je passai ma main sur ses poils, le caressant avec douceur. Il frissonnait. Je le calais un peu mieux, le laissait même mordiller mes vêtements si cela lui plaisait. J'étais dans un état quasi extatique. « Gentil, gentil... » J'attrapai ma baguette, la rangeait dans ma poche, et quittai la cabane hurlante rapidement, bien content de pouvoir m'éclipser de cet endroit. Je refermai la porte lentement, pour ne pas affoler le lapin en la claquant. « Tout doux... » Ne résistant pas à l'envie, je déposai un baiser sur le front de la bête, essayant de le calmer : il s'était agité un peu, sans doute à cause du changement de température.

M'éloignant de la cabane, j'entendis des cris, des grognements et des grands soupirs, bien humains. Je n'eus pas tort, puisqu'une poignée de gens sortirent des bois voisins de l'habitation, baguette au poing, l'air féroce, prêts à en découdre. Sans doute ne virent ils pas ce qu'ils recherchaient, puisqu'en me voyant, ils marquèrent un léger temps d'arrêt, avant de venir à ma rencontre. Plus ils s'approchaient de moi, plus je reconnaissais leurs visages, et plus je comprenais. Cinq Mangemorts devant moi. Peut-être qu'ils étaient à la recherche d'un né-moldu ? Je me préparais mentalement à décliner mon identité, alors qu'un visage encore plus familier se détacha des autres. Scribbley ? Le même Scribbley qui m'avait expliqué que les partisans de Vous-Savez-Qui n'étaient pas capables de produire un Patronus ? Je déglutis difficilement, alors qu'un sourire radieux s'installa sur les lèvres de mon collègue. « Augustus Adler ! Mon cher ami ! » Faux. Nous n'étions pas amis, et de le voir si mal accompagné, toute potentielle envie de l'être me fut soudainement coupée. Pourtant, je souris, et hochai la tête pour le saluer. Je ne pouvais pas tendre la main pour le faire en bonne et dûe forme, tenant le lapin qui commençait sérieusement à s'agiter. « Eh bien, que fais tu ici ? Tu ne devrais pas être au Ministère ? » Je cherchai mes mots une demi seconde, avant de réussir à répondre. « J'ai eu une journée de congé. Le président a dû avoir pitié de moi et de ma fatigue, sûrement ! » Scribbley eut un éclat de rire. « Du coup, je me suis baladé, et j'ai trouvé ce petit lapin, tout seul, transi de froid. » Son rire se coupa net. Un lapin dans les bras d'Augustus Adler ? Ca devait l'étonner.

« Eh bien, je suis bien content de voir que tu t'es fait un nouvel allié ! Il est vraiment... Très beau. » J'étais bien de son avis. Malgré son pelage tout froissé, quelque chose de splendide irradiait de sa présence. Il avait beau me rentrer les griffes dans le bras, bouger comme un diable et pousser quelques gémissements, il restait magnifique. Un des acolytes de Scribbley toussota, sans doute pour lui faire comprendre quelque chose. « Oh oui. Tu as raison, Jackson. » Il se tourna vers moi. « Nous traquons une Sang de Bourbe depuis plusieurs jours. Meade Gleason. N'était elle pas avec toi, à Serdaigle ? »

Crac.

C'était le son de mon coeur qui se brisait. Meade.

Ils traquaient Meade. Ma Meade. Celle que je n'avais plus, celle que je n'aurais plus.

« Oui, elle était avec moi. Nous nous étions fiancés, d'ailleurs... » Le visage de Scribbley se tordit, alors je m'empressais de compléter. « Mais lorsque j'ai appris qu'elle me mentait sur la nature de son sang, je l'ai prié de partir. Il n'y a pas moyen qu'un Sang de Bourbe m'approche. Vous faites un excellent travail, messieurs.» Je ponctuais ma réplique d'un large sourire satisfait. C'était un mensonge. Je savais que Meade était née moldue depuis le premier jour où je l'avais rencontré. A l'évocation de ce souvenir, mon coeur se serra. J'étais devenu un menteur pour ma propre survie. « Par contre, j'ai entendu du bruit, lorsque je suis venu par ici, qui provenait du sud. » Je pointais la direction opposée à celle de la cabane hurlante. « C'est peut être un animal sauvage, ou quelque chose du genre. Je ne veux pas m'avancer au risque de me tromper. » Scribbley hocha de la tête, avant de faire signe à ses acolytes de le suivre dans la direction que j'avais indiqué. « Merci de ta coopération, Augustus. » J'avais l'impression d'avoir vendu mon âme au diable.

Lorsqu'enfin les Mangemorts furent hors de ma vue, le lapin se calma. C'est peut être là qu'une idée folle m'a pris. Je suis retourné dans la cabane, posai l'animal à terre. Je dégainai ma baguette, et lançai un sort. Le sort censé faire apparaître la forme réelle d'un animagus.

Les pattes du lapin s'étirèrent, s'étirèrent jusqu'à devenir des jambes humaines. Son pelage se rétracta, et son museau se mua en un visage que je connaissais bien. Meade. Je sentis mon visage se décomposer, littéralement. Meade était un animagus. Elle ne me l'avait jamais dit. Chose encore plus étonnante, elle prenait la forme de mon patronus. Je remarquai que ses ongles étaient sales, tout comme ses cheveux. Elle était dans un état pitoyable, assise au sol, me fixant, les yeux ronds, sa cheville tordue dans un angle bizarre et dérangeant. Mais elle était belle. Elle était comme dans mes souvenirs, l'oeil vif et malicieux. « Meade. » J'avais l'impression qu'une partie de moi même me revenait. J'avais l'impression d'être, pour la première fois depuis deux ans, complet. J'avalai ma salive, incapable de faire un seul geste. Elle était là devant moi, avec des Mangemorts à moins d'un kilomètre, la traquant dans la mauvaise direction, et j'étais quelque part content d'avoir menti. Parce que je l'avais sauvé.

Rapidement, mes sourcils se froncèrent. L'apaisement fit place à la colère. Je redevenais humain. Je redevenais vivant. « Qu'est ce que... » Je n'arrivais même plus à formuler une phrase correcte. Je n'arrivais même plus à la regarder. D'un coup de baguette, je soignai sa cheville dans un craquement sonore. Il n'y avait plus que ça à faire, parce que j'étais comme paralysé et muet face aux souvenirs qui me revenaient comme un boomerang.


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MessageSujet: Re: no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus   no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus Icon_minitimeDim 3 Mar - 21:14


no dawn, no day, i'm always in this twilight
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Dés les premières minutes, suivant sa rupture brutale avec Augustus, Meade avait déjà commencée à réfléchir à qu’elle serait sa réaction lorsqu’elle croiserait de nouveau son chemin. Elle avait longuement répété ses phrases dans lesquelles elle ne faisait que de l’insulter et de lui hurler qu’elle le détestait pour l’avoir abandonnée de cette façon. Elle lui en voulait, beaucoup. Elle avait hurlée plusieurs fois, frustré par le départ de son amant. Elle avait pleurée aussi. Cependant, elle gardait une certaine fierté, ce qui faisait qu’elle n’avait jamais pleuré devant qui que ce sois. Dans ces moments là elle préférait se cacher dans un coin, préférant pleurer toute seule que de sentir les regards des autres sur elle, ces derniers n’exprimant que de la pitié. Seulement, lorsqu’elle avait pu voir de nouveau le visage d’Augustus, quelques minutes auparavant, elle était devenue immobile sous sa forme d’animagus, comme si elle était terrifiée. Oui, elle l’était, elle ne voulait pas revivre ça. Plusieurs fois elle avait essayée de l’oublier, voulant se prouver à elle-même qu’elle était forte et endurcie par le temps. Malgré tout, elle n’avait jamais réussie. Pourtant elle continuait de se mentir à elle-même, se disant ne plus être amoureuse de lui. Quelque part elle l’espérait. L’amour n’apportait que des ennuis et de la tristesse, chose qu’elle ne voulait plus ressentir. Elle était bien décidée à lui faire comprendre qu’elle lui en voulait.

Se laissant porter par ce dernier, elle se blottissait entre ses mains, espérant se réchauffer quelque peu. Même à l’intérieur de la cabane le froid continuait de faire des ravages. Pendant un instant elle ne bougea pas, se contentant de rester immobile au creux de ses paumes. Elle se surprenait elle-même à se sentir à l’aise contre lui, cependant, elle chassa immédiatement cette pensée de son esprit, sentant son cœur se pincer. Il ne fallait pas. Elle fut satisfaite lorsqu’elle pu l’entendre jurer suite à sa légère morsure. Ce n’était que le début de sa douce vengeance. Elle attendit quelques secondes, se demandant ce qu’il attendait, relevant la tête elle pu apercevoir un sourire ce dessiner sur ses lèvres. Nouveau pincement. Elle détourna immédiatement la tête et se contenta de fermer les yeux tandis que ce dernier semblait enfin décidé à quitter la cabane hurlante. Sentant sa main caresser doucement son pelage, elle ne pu s’empêcher de frissonner. Elle se demandait si cela était finalement une bonne idée de s’être laissé attrapée par lui. Tandis qu’elle se torturait l’esprit, elle le sentit l’attirer un peu plus vers lui. Se laissant faire elle pouvait l’entendre parler. « Gentil, gentil… » Elle se retenait de ne pas le mordre de nouveau. Quand ce dernier ouvrit la porte, elle frissonna, le froid la transperçait de nouveau de toute part. « Tout doux… » Aussitôt, elle le vit venir l’embrasser sur le haut de son front. Se laisser faire était définitivement une mauvaise idée. Cependant, profitant de sa présence, elle se cala un peu plus contre lui, tentant de s’abriter du froid glacial qui régnait dehors. Après avoir parcouru que quelques mètres pour s’éloigner de la cabane, elle entendit très vite des pas, des respirations essoufflées. Les Mangemorts. Pour elle il n’y avait aucun doute, ce devait bien être ceux qui étaient à sa poursuite. Les voyant arriver vers eux, elle ne put s’empêcher de s’agiter au creux des mains d’Augustus, elle était prise au piège. Elle tentait de se rassurer, se rappelant qu’en sa présence il ne pouvait rien lui arriver, mais deux ans avaient passées. Elle n’était plus sûre de pouvoir lui faire confiance. Rien que douter de ça lui brisait le cœur. Entendant l’un deux l’interpeller, elle grimaça. Il avait l’air d’être très bien entouré, depuis qui l’avait quitté. Tandis qu’elle les entendait discuter, elle n’avait qu’une simple envie, sauter et courir le plus vite possible. Cependant, la raison lui revint très vite, se doutant que fuir ainsi pouvait paraître suspect. Du moins, c’est l’excuse qu’elle se donnait. En réalité, elle ne voulait pas quitter cette légère chaleur qui l’abritait depuis qu’elle se trouvait au creux de ses paumes. Très vite, elle pu entendre la discussion tourner vers sa personne. Elle avait vu juste, ces derniers étaient bien à sa poursuite. Son cœur battait à tout rompre dans ses oreilles. Elle ne savait pas ce qui lui faisait le plus mal. Les paroles d’Augustus ou bien se froid et cette douleur à sa cheville ? Cependant, elle grimaça, écoutant la suite de leur discussion. Le jeune homme venait de leur indiquer une direction, une certaine qui ne pouvait être que fausse étant donné qu’il l’avait suivit depuis le début jusqu’à la cabane. Les voyant partir de le sens indiqué, elle se sentit quelque peu rassuré, fermant les yeux.

Malheureusement pour elle, ce sentiment ne fut que de courte durée. Très vite, elle remarqua que tous les deux se dirigeaient de nouveau vers la cabane hurlante. Que faisait-il ? Le sentant marcher d’un pas pressé vers la bâtisse en ruine elle réalisa très vite ce que ce dernier devait avoir derrière la tête. Lorsqu’elle sentit de nouveau ses pattes toucher le sol, elle commença à courir, savant très bien ce qu’il allait prononcer comme parole, lorsqu’il pointa sa baguette vers elle. Cependant, il fut beaucoup plus rapide qu’elle sur ce coup là. Elle ferma les yeux lorsqu’elle sentit reprendre forme humaine, son dos plaqué contre le mur froid de la cabane. Elle fixa un moment le sol avant de lever légèrement sa tête pour croiser son regard. Elle ne prononça d’abord aucune parole, sentant la colère monter en elle alors qu’elle voyait son visage se décomposer. Il semblait l’observer. Il est vrai qu’elle devait avoir fière allure dans son état. Cela faisait plusieurs jours qu’elle était traqué, et cela pouvait très vite se remarquer par son apparence. « Meade. » L’entendant prononcer son prénom elle lui jeta un regard noir, ne répondant rien. Elle le détestait. Elle s’attendait à ce que ce dernier lui hurle dessus, et elle pensait avoir raison lorsqu’elle put observer son visage se contracter. « Qu’est ce que.. » S’interrompant elle continua de l’observer. Son visage n’avait décidément pas changé depuis ces deux ans. Le voyant de pointer de nouveau sa baguette vers elle, elle ne put s’empêcher de grimacer lorsqu’il soigna sa blessure à la cheville dans un craquement sonore. Une vive douleur s’empara d’elle avant de disparaître. Ne supportant plus de se trouver au sol, elle se relava, manquant de glisser au sol. Appuyant son poids contre le mur, elle le fixa du regard. « Je vois que tu t’es fais de bon amis depuis la dernière fois que l’on c’est vu. » Elle se rappelait encore de ce jour. Le plus horrible de sa vie d’après elle. Elle le voyait encore poser la bourse au creux de sa main. Cette dernière, elle l’avait jeté quelques mètres plus loin dans le premier ruisseau qu’elle avait vu. D’un ton ironique elle continua. « Tu devrais rappeler tes petits copains, je croyais qu’aucun Sang-de-Bourbe ne devait t’approcher. Il faut que tu fasses attention à ta réputation, Auggie. » Faisant exprès d’accentuer ce dernier mot, elle ne faisait que de se protéger derrière ses paroles.
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MessageSujet: Re: no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus   no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus Icon_minitimeLun 4 Mar - 21:42


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I'M TRIPPING OVER YOU
augustus & meade

Meade était là, devant moi. Pour peu, je me serais cru dans un de ses romans à l'eau de rose, écrit par de vieilles sorcières solitaires, dans lequel le héros fait des kilomètres et des kilomètres, rien que pour retrouver sa dulcinée, le tout dans un cadre splendide. Pour peu. Sans doute parce que le cadre était tout sauf idyllique. Tous les restants de meuble étaient couverts d'une épaisse couche de poussière et de toile d'araignée, qui se soulevait à chaque mouvement, manquant de me faire éternuer ou de m'étouffer. Sur le moment, je m'en fichais. Mon cerveau n'acceptait aucun détournement de l'information qu'il venait de comprendre. En revanche, mon coeur, lui, s'activait comme un fou. Je pouvais sentir les émotions revenir par de petites vagues destructrices. D'abord, le choc. J'avais failli l'oublier. Failli. Mais de revoir la flamme d'arrogance et de fierté dans ses yeux, je me souvenais brutalement de chaque détail de sa personne. Ses grains de beauté, qui portaient décidément bien leur dénomination, chaque petite cicatrice, aussi minuscule fut-elle, chaque imperfection de son corps. Il fallait dire qu'en dix ans, j'avais eu le temps de mémoriser tout ça. Dix ans ? Nous étions sortis ensemble pendant notre septième année à Poudlard. Nous avions dix-sept ans. Puis, les années étaient passés, les plus belles années qu'il m'ait été donné de vivre. Jusqu'à il y a deux ans. Nous avions vingt sept ans. Dix ans que nous étions ensemble. Dix années... A la colère céda enfin une petite lueur fragile qui réchauffa mon coeur tout en lui faisant atrocement mal. L'amour.

J'étais apparemment toujours amoureux d'elle. Comme si malgré nos deux de séparation, je n'avais cessé de penser à elle, et que chaque chose que je faisais lui était dédiée. C'était d'un ridicule... J'avalais ma salive, déglutissant discrètement. Les émotions me coupaient les cordes vocales avec efficacité, et bloquaient mes muscles. Je n'avais plus jamais ressenti quoi que ce soit de tel depuis que j'avais quitté Meade. « Je vois que tu t’es fais de bons amis depuis la dernière fois que l’on s’est vu. » Première pique acerée qui me transperça le coeur aussi facilement qu'elle aurait pu planter un couteau dans du beurre. Elle croyait que j'étais ami avec Scribbley ? Non. C'était un collègue parmi tant d'autres, un visage que j'oublierais au fil des années. Je mis un moment à me rendre compte qu'elle parlait d'autre chose. Elle croyait que tous ses Mangemorts faisaient partie de mon cercle de proches. L'idée même me fit frémir. Etre ami avec.. ces choses ? Ce n'était pas des humains. Pas selon le moi de cet instant, le moi qui avait retrouvé son autre moitié. Comment pouvait-elle croire ça ? Comme si elle lisait dans mes pensées, elle lança une nouvelle pique qui me fit d'autant plus mal qu'elle reposait sur mes propres paroles. « Tu devrais rappeler tes petits copains, je croyais qu’aucun Sang-de-Bourbe ne devait t’approcher. Il faut que tu fasses attention à ta réputation, Auggie. » Ma réputation, voilà bien longtemps que je ne m'en soucias plus guère.

L'arrogance dans les yeux de Meade fit place à du dégoût pur et simple. Du dégoût envers moi. Je baissai le regard, honteux. Elle avait tout entendu. Elle avait entendu tout ce que j'avais dit, tout ce que j'avais réussi à faire croire à Scribbley et ses acolytes. Et elle l'avait cru. C'était peut être ça qui était le pire. J'avais réussi à lui faire croire que j'étais devenu un homme sans scrupule, un être froid et sans coeur. Elle avait du le croire pendant tellement de temps, vu la manière dont je l'avais quitté. Sans une explication. Juste en lui demandant de quitter notre appartement, juste en lui lançant un regard qui se voulait irrévocable. J'avais été l'archétype, si vous permettez l'utilisation de ce mot, du véritable connard. Et peut être que c'était le mieux à lui faire penser. Sinon, elle serait revenue, constamment, se mettant en danger. Ma prise sur ma baguette se resserra, jusqu'à mes jointures deviennent complétement blanches. Je la rangeais donc dans ma poche, pour éviter de la briser de cette manière, le tout sans jamais croiser le regard de Meade. Je ne pouvais pas lui faire des excuses, elle ne m'aurait jamais cru, de toute façon. Et si j'avais été à sa place, je ne m'aurais pas cru non plus. « Pour moi, tu n'as jamais été une sale Sang de Bourbe. » je dis simplement, sans chercher à ajouter ou à insinuer quoi que ce soit d'autre.

Meade était une princesse. Pas une paria, une traîtresse, ou quelconque surnom dont les pro sang purs pourraient l'affubler. Elle était une princesse des temps modernes, une femme dont j'aurais voulu être l'époux toute la vie. J'aurais voulu la couvrir d'or et de richesse, que nous ayons des enfants, mais pas dans ce monde. Pas alors qu'elle se faisait traquer par des gens dont la soif de vengeance était plus forte que tout.

J'époussetai ma cape, ne sachant pas quoi dire ou faire. Je perdais mes moyens comme certains perdaient leurs clés. Enfin, mon regard retourna vers Meade. Toute notre vie ensemble me revenait en pleine face quand j'osais poser mes yeux sur elle. Tout ce que j'avais décidé de laisser derrière moi. « Je ne voulais pas que tu entendes ça. » je lançai en soupirant. Je croisais les bras sur mon torse, tentant vainement de garder un peu de chaleur. Je remarquai alors la tenue peu adaptée à la température de mon ex compagne. Pas de doute, elle devait mourir de froid. J'enlevai ma cape, et la jetai devant elle, à ses pieds, peut être plus séchement que je n'aurais dû le faire. Puis, je débarrassai un fauteuil éventré de ses bibelots, et m'y laissai tomber sans faire attention à la poussière qui voleta dans l'air. Je savais que j'aurais du partir. J'aurais du partir et la laisser là, partir sans regarder en arrière comme j'avais toujours su faire. Pourtant, je ne pouvais pas. Pas maintenant que j'avais retrouvé ma raison de vivre. Elle était réapparue dans ma vie et je ne voulais pas la reperdre. Pourtant, c'était la suite logique des choses. Je ne pouvais pas la laisser revenir dans ma vie. Elle aurait couru trop de danger, d'autant plus avec Scribbley qui m'apparaissait maintenant comme un personnage peu fréquentable. Et puis, qui disait que Meade aurait eu envie de reprendre la place qu'elle avait eu, il y a deux ans ? Rien. Personne.

Je passai ma main sur mon visage. Un courant d'air froid glissa entre ma chemise et ma peau, me faisait frissonner. Quand Meade était ma fiancée, je n'avais jamais froid comme ça.

« Meade, tu devrais partir. » Parce que moi, je n'étais pas capable de la laisser. Je n'étais pas capable de briser ce silence oppressant, plein de reproches, douloureux à encaisser. J'aurais préféré qu'elle me hurle dessus, qu'elle m'insulte, qu'elle me frappe, plutôt que d'avoir à soutenir son regard accusateur. Je savais déjà assez bien que j'étais mauvais, pas la peine de me le rappeler. « Tu devrais, vraiment. » Je croisais mes bras sur le torse, à nouveau. Des petits tics inconfortables, qui devaient donner l'impression, vu de l'extérieur, que la simple présence de Meade dans la cabane me dérangeait. « Tu devrais partir alerter l'Ordre. Après tout, je suis un dangereux Mangemort qui a essayé de te tuer dès qu'il en a eut l'occasion, pas vrai ? Il faut dire que le lancer de cape, c'est mortel. Je parie que c'est un sport national, chez les moldus. » J'attaquais soudainement frontalement. L'une des rares fois où j'avais agi ainsi, c'était lorsque nous avions perdu notre tente, quand nous avions passé une année seuls. Elle avait pris la fuite. Et j'espérais qu'elle la prenne à nouveau, que je rentre chez moi, et que j'oublie jusqu'à mon nom en descendant l'unique bouteille de whisky pur-feu que j'avais jamais acheté. Nous ne buvions quasiment jamais d'alcool. Je n'en prenais jamais, peut être par peur de terminer comme le père de Meade.


« Allez. Envoie ton patronus pour avertir les autres fugitifs. Dis leur que tu as réussi à me coincer et qu'il vaudrait mieux me prendre comme otage. Fais toi plaisir. » Je me levais de mon siège, lentement, décomposant mes mouvements. Elle pouvait me voir venir, et c'était ce que je recherchais. « Venge toi. » je lui murmurai lorsque j'arrivais à moins de trente centimètres d'elle. Tout ce que je cherchais, c'était une réaction, aussi négative soit elle. Parce que j'avais un jour appris que le contraire de l'amour, ce n'était pas la haine. C'était l'indifférence. « Fais moi ce que je t'ai fait subir. Fais. Le. » je dis, détachant les syllabes aussi nettement que possible.


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MessageSujet: Re: no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus   no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus Icon_minitimeMar 5 Mar - 0:56


no dawn, no day, i'm always in this twilight
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Cela faisait maintenant plusieurs minutes que la jeune femme fixait son ancien amant, comme si elle cherchait à le fusiller du regard. Il faut dire que durant de nombreux jours elle n'avait ressentit plus que de la haine envers lui. Cette haine de l'avoir abandonnée. Beaucoup de personne disaient que l'on ne pouvait pas faire confiance à un homme, seulement, Meade n'en avait qu'à sa tête. Biensûre qu'elle lui avait fait confiance. Il était d'ailleurs le seul à qui elle l'avait accordée. Grosse erreur. Quelques minutes après que ce dernier avait prit la décision de la renvoyer de son appartement, sans quelconque argument, elle l'avait regrettée. Elle avait eu l'impression de recevoir un coup de poignard. Une douleur vive mais qui continuait cependant, aujourd'hui encore à la faire souffrir. Seulement, Meade avait apprit à garder ses émotions pour elle, chose qu'elle avait commencée à faire depuis son enfance, lorsqu'elle vivait déjà dans la misère avec ses parents. Il fallait bien se montrer fort dans ce monde qui ne fait que vous tuer à petit feu. Cependant, elle ne pouvait pas nier le fait de ne rien avoir ressentit lorsqu'elle avait pu le voir de nouveau. Elle avait d'abord cru halluciner, cela aurait pu être le cas, lorsque l'on savait que la faim faisait souffrir son estomac et que la fatigue régnait en maître dans son corps. Au fond, peut-être qu'elle l'avait espérée que ce ne soit qu'une hallucination, pour ne pas avoir à faire face à son ancien amant. C'était très douloureux pour elle, beaucoup plus qu'elle ne pouvait le laisser paraître. Elle aurait préféré de loin garder sa cheville cassée et marcher des kilomètres avec, plutôt que de ressentir de nouveau ça. Ça, ce sentiment qu'elle c'était pourtant promit de ne plus ressentir. Cela était à présent certain. Elle le détestait pour tout ce que ce dernier lui faisait subir.

Continuant de l'observer, elle se voulait dure dans son regard. Comme si ce dernier était sa seule arme pour se protéger de tout ce qu'Augustus pouvait encore représenter après ces deux années. Certainement les pires années de Meade. Deux années à courir, toujours plus vite pour échapper à ses traqueurs, pour survivre aussi. Elle était même devenue quelque peu cleptomane au fil de ces années, n'ayant que la possibilité de voler pour ce nourrire, lorsqu'elle ne se trouvait pas chez Cinead. Mais durant ce temps, elle c'était aussi demandée si ce dernier se souvenait encore de sa personne. Après tout, il l'avait bien poussé à partir de chez lui ? Peut-être parce que le jeune homme c'était rendu compte qu'il ne ressentait plus rien pour elle. Longtemps elle avait supposée cette idée, à ce moment même, elle y pensait encore. Elle savait que le rang du sang comptait beaucoup pour le père de ce dernier. Il avait sûrement finit par lui trouver la fiancée parfaite. Une jolie sang-pur, qui devait sûrement avoir beaucoup plus de classe qu'une née-moldu de son genre. Elle souffrait tellement encore de leur rupture brutale qu'elle croyait à n'importe quoi. Au fond, elle cherchait juste à le détester. Elle lui en voulait beaucoup, beaucoup trop pour dire quoique ce sois. Elle sentait qu'elle n'arriverait pas à aligner deux phrases qui était destinait à l'insulter sans que sa voix ne se brise. Elle se sentait faible face à lui.

« Pour moi, tu n'as jamais été une sale Sang de Bourbe. » Elle ne savait pas ce qui la retenait pour ne pas qu'elle se mette à rire. La fatigue faisait d'elle une personne sarcastique et mauvaise, du moins, ce facteur accentuait ces deux cotés de sa personnalité. Oui, elle pouvait se montrer mauvaise lorsqu'elle se sentait faible. C'était une manière pour elle de se protéger, elle n'avait que ses mots pour se défendre. Car elle le savait, on le lui avait souvent dis, que les mots avaient sans doute plus d'impact que les actes. Elle voulait exprimer toute cette haine qu'elle avait ressentit à son égard durant ces deux années. La phrase que ce dernier venait de prononcer se répétait à l'intérieur de ses pensées. Même si elle voulait penser le contraire pour avoir une raison de le détester, elle savait que ce qu'il disait était vrai. Il le lui avait déjà dix, il y avait longtemps. Elle s'en souvenait encore de la première fois qu'elle l'avait rencontrée. Elle en était certaine, pour lui le rang du sang n'avait aucune importance. Chassant cette idée de la tête, elle jura silencieusement, se fichant que ce dernier l'entende ou non. Elle voulait le détester, penser tout cela de lui ne faisait que tout le contraire. Le voyant baisser la tête, son regard pointant vers le sol, elle sentit un pincement au niveau de son coeur. Elle n'aimait pas le voir dans cet état. Elle n'avait jamais su supporter leur moindre dispute, se mettant alors à accourir pour se faire pardonner par le jeune homme. Seulement, cette querelle là n'était pas comme les précédentes, elle avait su avoir beaucoup plus d'ampleur. Faire beaucoup plus de dégâts dans le coeur de la jeune femme. Dix ans de souvenir avec Augustus ne disparaissait pas comme cela du jour au lendemain. Elle aurait voulut évidement. Oublier ses caresses, ses baisers, ses mots qu'il pouvait bien avoir prononcé à son égard. Oublier la place qu'il avait prit dans sa vie.

Se surprenant à observer les traits de son visage, elle avait finalement changé la direction de son regard. Elle ne voulait pas souffrir plus. Elle ne voulait plus souffrir. « Je ne voulais pas que tu entendes ça. » Elle l'avait pourtant entendu. Meade, du moins celle qu'elle était il y avait deux ans auparavant, savait très bien que le jeune homme n'avait jamais pensé une seule seconde les paroles qu'il avait pu prononcer. Seulement, celle du présent n'en était plus certaine. La souffrance la rendait indécise. C'est sûrement cela qui lui faisait le plus mal, ne plus savoir faire confiance à l'être dont elle était malheureusement encore amoureuse. Elle avait voulut oublier tous ces sentiments à son égard, seulement, ces derniers était gravés, tout comme les baisers du jeune homme sur sa peau. Croissant les bras, elle pu sentir son regard se poser sur elle, remontant tout le long de son corps. Il devait bien avoir pitié d'elle vu l'état dans lequel elle se trouvait. Elle le vit alors s'agiter, balançant sa cape à ses pieds. Pensait-il sérieusement qu'elle allait la ramasser comme une gentille femme et la porter sur ses épaules ? Cela faisait maintenant deux ans qu'elle avait apprit à se débrouiller sur elle. Lui lançant un regard noir elle se contenta de marcher sur sa cape, se mettant ensuite à la pousser dans un coins de la pièce d'un coup de pied. Elle ne voulait rien recevoir de lui.

Tandis qu'elle restait debout, droite et fière, elle pouvait le voir assit, dans un des vieux fauteuil, abîmé par le froid et le temps. Ce dernier semblait soucieux. Elle ne savait pas si cela était le terme exact à employer, mais elle voyait bien que ce dernier non plus n'était pas à l'aise par leur retrouvailles. « Meade, tu devrais partir. » Sa voix se voulait dure, du moins c'est comme cela qu'elle l'avait perçu. Il devait regretter de l'avoir vu de nouveau. D'après elle, elle ne faisait partit plus que de son passé, passé qu'il avait voulut oublier en la rejetant. « Tu devrais, vraiment. » Elle avait toujours détestée que ce dernier lui dise ce qu'elle devait faire, et aujourd'hui encore elle n'aimait pas. Seulement, elle semblait percevoir de la colère dans ses paroles. « Tu devrais partir alerter l'Ordre. Après tout, je suis un dangereux Mangemort qui a essayé de te tuer dès qu'il en a eut l'occasion, pas vrai ? Il faut dire que le lancer de cape, c'est mortel. Je parie que c'est un sport national, chez les moldus. » Serrant ses poings, elle se retenait de ne pas s'énerver. Elle savait que c'était cela ce qu'il cherchait au fond, car jamais il ne lui parlait comme cela. Une fois cela avait été le cas, mais elle se rappelait encore de la culpabilité sur son visage. Elle tâchait de garder son calme, de rester forte. Préférant d'abord encaisser les coups pour attaquer ensuite. « Allez. Envoie ton patronus pour avertir les autres fugitifs. Dis leur que tu as réussi à me coincer et qu'il vaudrait mieux me prendre comme otage. Fais toi plaisir. » Il se levait à présent pour s'approcher d'elle, fixant son regard elle se demandait ce qu'il cherchait. La faire fuire ? Sûrement. Seulement elle n'était pas prête à partir, pas maintenant qu'elle pouvait s'expliquer avec lui. « Venge toi. » Lui murmurait-il. Petit à petit, elle sentait la colère monter en elle. « Fais moi ce que je t'ai fait subir. Fais. Le. » Ses nerfs lâchaient, toute la fatigue lui retombait sur les épaules. Il la poussait à bout. « Ferme là ! » Ces mots étaient sortit tous seul, elle n'avait même pas réfléchie. Sa colère faisait place à la vulgarité. Les larmes lui montaient aux yeux, elle ne cherchait même pas à lui cacher. « Je te déteste.. Je te déteste ! » Les larmes roulaient sur ses joues, elle s'avança alors vers lui, pour se mettre à le pousser avec ses deux mains. « T'es qu'un lâche Augustus ! » Continuant de le pousser de plus en plus violement, elle ne pensait même pas aux Mangemorts qui se trouvaient non loin. « Excuse moi de venir déranger ta petite vie parfaite ! » Elle ne sentait plus que la colère au fond d'elle. La colère mélangé à se terrible sentiment qu'était l'amour.
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MessageSujet: Re: no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus   no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus Icon_minitimeMar 5 Mar - 22:09


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augustus & meade

La violence. Dans mes mots, dans mon regard. C'était tout ce que j'arrivais à faire. Cela me semblait être l'issue la plus favorable. Certes la plus dévastatrice, mais c'était celle qui m'apparaissait en premier. De toute façon, parlementer, à quoi bon ? Elle ne m'écouterait pas. La patience et le calme, ce n'était pas des vertus dont Meade bénéficiait, et cela ne s'inventait pas. Elle avait toujours été ainsi, et c'était cela qui m'avait plus chez elle. Elle était ce que je n'étais pas, et j'étais ce qu'elle refusait d'être. Nous étions la complémentarité même. En septième année, tout le monde disait que nous nous étions bien trouvés. Et ils avaient raison. J'étais tombé amoureux d'elle parce qu'elle est différente. Pas seulement de moi, mais de toutes les autres filles. Elle ne se coiffait pas les cheveux pendant des heures, préférant traîner au bord du lac avec moi, à attendre le calamar géant comme le messie. Elle était différente. Elle était elle même...

Je priais dans mes pensées pour qu'elle réagisse. Oh oui, je priais comme je ne l'avais jamais fait, invoquant Merlin, ou un Dieu moldu, n'importe qui pour peu que mes prières soient exaucées. « Ferme là ! » Une réaction. Certes, une réaction que me faisait mal, qui me fit une grande claque, mais une réaction quand même. J'arrivais encore à toucher Meade, bien que seulement au travers de mots difficiles. C'était une petite lueur d'espoir. Mon coeur se brisa cependant lorsque je vis des larmes au coin de ses yeux. Je l'avais poussée à bout, et volontairement. Il valait mieux que je sois mauvais. C'était ce qui était le moins pire pour Meade. « Je te déteste.. Je te déteste ! » Elle se leva vivement et commença à me pousser avec toute la force qui lui restait. Je constatai qu'à présent, elle pleurait. Ma princesse pleurait, et c'était de ma faute, parce que j'étais revenu dans sa vie alors que je m'étais promis, pour sa sécurité, de l'éviter et de couper les ponts. J'étais le fautif dans l'affaire, je le savais bien, et c'était terrible. Qu'elle me pousse, qu'elle me frappe, si ça pouvait lui décharger un peu de la peine que j'avais causée. Qu'elle fasse. « T'es qu'un lâche Augustus ! » Elle hurlait à présent des mots que je m'étais murmuré à moi même, le soir où je l'avais perdu. Non. Je ne l'avais pas perdu. Je l'avais quitté. Je n'étais pas celui à plaindre. Je ne l'avais jamais été.

Meade me poussait de plus en fort. Plusieurs fois, je manquai de trébucher sur des lattes de parquet défoncées, me rattrapant de peu. Malgré son état, elle gardait assez de force pour me surprendre. « Excuse moi de venir déranger ta petite vie parfaite ! » Parfaite ? Ma vie n'avait rien de parfaite. C'était un petit train train quotidien, où ma santé mentale déclinait. Mes journées se ressemblaient, seuls mes interlocuteurs différaient, je mangeais toujours la même chose, toujours à la même table, toujours avec les mêmes sujets de discussion, toujours avec les mêmes arguments. Toujours. Alors, oui, peut être que pour elle, elle était parfaite, peut être qu'elle constituait un rêve pour de nombreuses personnes, peut être que mon poste attirait les convoitises, mais moi, je ne la voyais pas comme ça. C'était une prison dorée. C'était un piège où je m'enfonçais de jour en jour, où la lumière lentement s'atténuait, me laissant dans le noir le plus complet. La noirceur de ma propre âme. Je perdais mon esprit, doucement, lentement, comme si on me retirait toute envie petit à petit, dans un jeu malsain où j'étais un pion. Et ça, c'était une vie parfaite ? C'était ça, sa conception de la petite existence bien rangée ? Je n'avais rien. Je ne possédais rien, pas même mon appartement. Je ne possédais plus rien depuis plusieurs années déjà. « Arrête, Meade, arrête ! » Je hurlais. Je perdais mon contrôle. J'étais vivant, rien que pour elle.

« Meade, tu vas arrêter ?! » J'avais beau crier, elle ne s'arrêtait pas de pleurer et de me bousculer pour autant. Alors, je lui pris les poignets, tentant de la contrôler un peu. « Meade, s'il te plaît ! » Ma voix était agitée de trémolos. C'est là que j'ai compris que j'étais moi aussi en train de céder à la fatigue, à la colère et à l'afflux d'amour qui remontait dans chaque veine de mon être. Je pleurais. Peut être pas à gros bouillon mais je pleurais, silencieusement, essayant de me calmer moi et de la calmer elle. Je fermai les yeux, comme si ça allait arrêter de faire couler mes larmes, mais non. Je devais juste avoir l'air d'un idiot, qui pleurait en serrant les paupières aussi fort que possible. Plus jeune, ma mère me disait qu'il fallait toujours essayer de me réveiller d'un mauvais rêve pour le faire disparaître. Sauf que cette fois, ce n'en était pas un. C'était la réalité, et c'était pour ça que je ne pouvais plus me retenir. Ma prise sur ses poignets se raffermit encore un peu plus, jusqu'à ce que mes doigts se crispent d'eux même. Mon corps la réclamait. J'avais besoin d'elle, désespérément, comme son père avait besoin de l'alcool pour vivre. J'avais terriblement besoin qu'elle revienne. Mais non, elle ne reviendrait pas.

« Meade ! » Comme si prononcer son nom à l'envie allait changer quelque chose.

Alors, mon corps réagit, puisque mon cerveau refusait tout en bloc. Je lâchai ses poignets pendant un instant, avant de l'attirer vers moi. Sa tête heurta mon menton de plein fouet, mais je m'en fichais. Elle était tout contre moi, fragile, froide. Ou du moins, c'était comme ça que je le ressentais. Elle n'avait jamais été fragile, elle n'allait pas l'être du jour au lendemain. Je pouvais sentir son odeur. Elle avait beau ne pas s'être lavée depuis sûrement des jours, quelque chose de terriblement addictif parfumait ses cheveux. Je l'aimais. Oh oui, je l'aimais, comme un fou, comme le fou que j'étais. « Meade..» Je la serrai encore plus fort contre moi, désespéré. Comment est ce que j'avais pu vivre sans elle pendant autant de temps ? Je ne m'étais senti humain qu'en sa présence. Rien que la seule idée qu'elle me haïsse hérissait mon poil et me rendait dingue. Je ne voulais plus la quitter. Je ne voulais pas la voir franchir le pas de la porte de la cabane, ni la voir s'enfoncer dans la forêt, en proie à des Mangemorts sans scrupule. Enfin, je ne voulais plus voir mon appartement vide sans elle.

Mais les choses avaient changé. Les choses étaient différentes, plus complexes. Nous avions tous les deux grandis. Nous avions eu des chemins opposés. Rien que ma réaction impulsive constituait un problème. Rien n'était pareil, et ça pour toujours. Je ne pouvais rien y faire.

Alors, je la lâchai aussi rapidement que je l'avais enlacée. Je devais partir. Je devais oublier, vite, aussi vite que possible. Je devais oublier cette journée, rentrer chez moi, me lancer un sortilège d'amnésie, peu importe tant que cela me permettait d'annihiler tout souvenir de nos retrouvailles. Le fait qu'elle soit revenue la condamnait tout autant qu'elle me condamnait. Alterner le chaud et le froid ne faisait que renforcer l'emprise que l'amour avait sur moi, et ce n'était plus possible. Je devais être noir, ou blanc. Pas gris. L'entre deux n'était pas un bon choix. Je repris ma cape, en boule dans un coin. Elle avait pris soin de la piétiner, étalant la boue sur le devant. Je l'enfilai cependant, prenant soin de ne pas trop toucher à la tâche brunâtre. Je vérifiai la présence de ma baguette dans ma poche, et sortis mon bonnet d'une autre, l'enfonçant sur mon crâne. « Scribbley est juste mon collègue au Ministère. Je ne savais pas ce qu'il faisait, comme heures supplémentaires. Désolé. Puisque tu ne pars pas, c'est à moi de partir, pas vrai ? » J'ouvris la porte, et l'air froid s'infiltra dans la cabane. Jamais je ne m'étais sentis aussi loin d'elle, alors qu'une poignée de mètres nous séparait. Jamais la température ne m'avait semblé être aussi glaciale. Et jamais je n'avais senti mon coeur se briser autant. « Je suis plus que désolé, Meade. » Je lui jetai un dernier regard. Pas un regard dur, mauvais ou perçant. Juste un regard qui lui témoignait toute l'affection que j'avais pour elle. Tout ce que je m'apprêtais à laisser partir. Parce que de toute façon, ce n'était pas réciproque, pourquoi me faire du mal plus longtemps?


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MessageSujet: Re: no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus   no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus Icon_minitimeMer 6 Mar - 19:54


no dawn, no day, i'm always in this twilight
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Depuis le début de leurs retrouvailles précoces, ce dernier n’avait cessé de tout faire pour la pousser à partir, loin. Franchement, elle ne savait pas ce qui la retenait. Deux ans qu’ils ne s’étaient plus revu, et la seule chose qu’il désirait c’était qu’elle disparaisse. La jeune femme voyait rouge. Les poings serrés, elle continuait de le frapper, toute sa frustration la poussait à faire cela, même si Augustus était bien la personne à qui elle voulait faire du mal. Quoique. La vengeance avait toujours frôlé l’esprit de la jeune femme, jamais, elle savait, elle n’arriverait à le pardonner, quoiqu’il arrive il y aura toujours se goût amer de l’abandon. Elle était encore amoureuse, oui, mais elle ne savait pas si elle était vraiment prête à renouer avec lui, elle ne savait pas si elle le voulait. Au fond, à quoi bon ? Il l’avait bien abandonné déjà une fois, cela lui avait suffit amplement. Il avait fait son choix. Celui de vivre sans elle. Meade était mal à l’aise, elle était partagée entre l’amour toujours présent et la haine, qui avait peu à peu pris place dans son cœur. Cette haine qui gâchait tout, mais qui n’était pas apparut par hasard. Durant ces deux ans, elle avait apprit à le détester, à ne penser qu’à lui faire payer. Longtemps elle avait pleurée aussi, savant pertinemment qu’elle était toujours amoureuse de lui. Elle ne voulait plus l’être. Continuant ses coups elle hurlait toujours plus fort, l’insultant de tous les noms, les plus vulgaires soient-ils, les larmes roulant toujours sur ses joues. Elle était à bout. Le voyant trébucher, elle continuait, espérant que lui aussi souffre à son tour. Elle se détestait aussi de lui faire subir ça, malgré elle, elle continuait, comme si ses membres ne lui répondaient plus. Les baisers avaient laissés à présent plus à la violence.

« Arrête, Meade, arrête ! » Elle n’avait jamais aimé que l’on lui donne des ordres, jamais, pas même par Augustus. Fronçant les sourcils, elle ne fit que le frapper un peu plus fort, en criant, même si elle savait que non loin, les Mangemorts la traquaient. Elle n’avait que peu d’importance à leur porter à ce moment présent. Seul son ancien amant était le sujet de ses pensés depuis quelques minutes maintenant. Elle le bousculait, sans prendre la peine de faire attention, elle s’en fichait complètement. S’apprêtant une nouvelle fois à le frapper, elle grimaça en sentant ses mains attraper ses poignets, sûrement pour essayer de la calmer. « Meade s’il te plaît arrête ! » La voix de ce dernier ne semblait plus aussi certaine, comme si ce dernier aussi était victime de la fatigue. Elle était ravie d’un côté de le voir réagir. Seulement, alors qu’elle relevait lentement son visage pour le regarder dans les yeux, elle sentit son cœur se briser, une nouvelle fois, comme si cela n’avait pas déjà été assez le cas. Même si ce dernier prenait soins de ne faire que très peu de bruit, elle avait bien vite vu qu’Augustus lui aussi semblait perdre ses nerfs. Ces quelques larmes, celles qu’elle pouvait voir sur le bord de ses yeux, certaines roulant même sur ses joues. Il n’avait jamais pleuré devant elle. Elle sentait son cœur se resserrer, la douleur était vive. Elle le détestait pour toute la souffrance que ce dernier lui faisait vivre, jamais elle n’avait songée souffrir autant. « Meade ! » Essayant de se débattre légèrement, elle semblait se calmer quelque peu. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était plus trouvée aussi près de lui, cependant cette distance était déjà beaucoup trop grande pour elle, elle n’en pouvait plus de se sentir aussi loin de lui. Elle sentit alors le jeune homme lâcher ses poignets. La brune s’attendait tout d’abord à ce que ce dernier se dépêche de partir, mais elle se sentit bien vite attirer par ce dernier, contre lui. Elle le heurta de plein fouet, mais elle ne broncha pas, beaucoup trop déboussolée pour réagir. Meade ne bougeait pas, les yeux fixant le mur qui lui faisait face. Sentir son corps contre le siens était sans doute la sensation la plus agréable qu’elle avait ressentit depuis bien longtemps maintenant. A cet instant, elle voulait juste fermer les yeux, que tout s’arrête, rester dans ses bras. Un frisson parcourut tout son corps, elle avait presque envie de tout abandonner, tant qu’elle pouvait rester contre lui. Elle l’entendit murmurer son prénom, doucement elle ferma les yeux, souhaitant que ce moment dure éternellement. Elle ne disait rien, pas un seul mot, préférant profiter de cet instant, tandis qu’Augustus la serrait un peu plus fort contre lui.

Rapidement, sans qu’elle n’ai le temps de comprendre, elle sent alors la prise du jeune homme la lâcher. Le regardant, elle le vit très vite se reculer. Ne prononçant pas un mot, il alla récupérer sa cape, cette maudite cape qu’elle avait piétinée quelques instants plus tôt. Alors qu’il l’enfilait, ayant prit soins de l’épousseter comme il le faisait tout le temps avec ses affaires il se dirigeait vers la porte. Son cœur se brisa un peu plus. « Scribbley est juste mon collègue au Ministère. Je ne savais pas ce qu'il faisait, comme heures supplémentaires. Désolé. Puisque tu ne pars pas, c'est à moi de partir, pas vrai ? » Elle frissonna lorsqu’il ouvrit cette dernière, alors que l’air froid entrait dans la cabane où il ne faisait déjà pas très chaud. Essuyant ses dernières larmes d’un revers de la main, elle se mit à sourire en le regardant. Une nouvelle fois il l’abandonnait. Il se disait désolé, mais elle ne le croyait pas. Se mettant à rire sarcastiquement elle le regarda. « Tu n’es pas désolé, tu n’es qu’un salaud. » Elle ne pesait pas ses mots, la souffrance était là. Lorsque ce dernier lui lança un regard qui se voulait affectueux, elle ne faisait que de lui lancer un regard noir. « Ne te fatigue pas. C’est moi qui pars. » S’avançant vers la porte, elle en profita pour le heurter de son épaules gauche, violement. Marchant tout d’abord rapidement pour quitter les lieux, elle se retourna pour lui hurler. « Ne t’inquiète pas, je ne viendrais plus te déranger. Je vois que tu es beaucoup plus heureux sans moi. » Lui tournant de nouveau le dos, elle se mit à fondre en larmes, tâchant de garder un rythme rapide pour s’éloigner. Son cœur saignait et ses larmes coulait à flot le long de ses joues. Elle se détestait elle-même pour être toujours amoureuse de lui.
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MessageSujet: Re: no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus   no dawn, no day, i'm always in this twilight + meastus Icon_minitimeMer 6 Mar - 21:39


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I'M TRIPPING OVER YOU
augustus & meade

J'avais l'impression que je n'allais jamais pouvoir franchir le seuil de la porte de la cabane hurlante. Mon cerveau me disait de partir, de ficher le camp sans regarder en arrière, d'arrêter de me laisser faire commander par des sentiments impulsifs, tandis que mon coeur m'intimait de rester. De regarder. De vivre. Mon coeur et ma raison se battaient. Raison et passion. Deux termes opposés réunis en une seule et même personne. J'étais déchiré entre deux extrêmes. Pas d'aube, pas de jour. J'étais toujours dans ce crépuscule. Comme un funambule, tantôt marchant droit, tantôt au bord du vide. Et c'était une sensation terrible. Dans le mauvais sens du terme.

J'entendis un rire. Mais celui habituel, que je connaissais depuis toujours. Pas celui clair, haut perché et franc, non. Un rire sarcastique, sans une once de joie. Et c'était Meade qui venait de faire ce bruit. J'avais presque l'impression qu'il ne s'agissait pas d'elle. Certes, le physique était identique, mais la personne à l'intérieur avait changé. « Tu n’es pas désolé, tu n’es qu’un salaud. » Un salaud? Oui. C'était vrai. Je me l'étais dit et redit, mais le fait que cela sorte de sa bouche me rendait malade. J'essayai de me dire que c'était uniquement des retours de sa vie dans la banlieue pauvre de Londres qui remontait, et qui expliquerait alors pourquoi elle m'affublait de ce sobriquet, mais je savais qu'elle le pensait réellement. Je baissai le regard. Elle le pensait réellement. Elle ne se trompait pas, j'étais bien un salaud, mais sur un point, elle avait tort. J'étais réellement, et sincèrement désolé. Comme un vieux qui revoit sa vie avant de mourir, j'étais désolé par mes actions et mes paroles. Si j'avais su... Mais avec des si on refait le monde. Son regard se fit encore plus noir, si c'était possible. « Ne te fatigue pas. C’est moi qui pars. » L'histoire se répétait, tout en différant. Elle partait. Pas moi. La balle au centre. D'un pas décidé, elle se dirigea vers la porte, ne manquant pas de me bousculer vivement l'épaule. Je tiquai. Elle dévala le porche sans me jeter un regard, puis s'éloigna rapidement. Elle se retourna, uniquement pour me crier après. « Ne t’inquiète pas, je ne viendrais plus te déranger. Je vois que tu es beaucoup plus heureux sans moi. » Puis, elle tourna les talons. Elle s'enfonça dans la forêt, sans même connaître son chemin,et bientôt, sa silhouette se résuma à un petit point noir en mouvement, avant de disparaître brutalement. Je ne criais pas après elle. A quoi bon?

J'essuyai les larmes qui coulaient sur mes joues glacées. Ne pas pleurer. Reprendre le contrôle de soi même. Je tentais de me calmer pendant de longs instants. Peut être même des minutes. Ou une heure. Ou deux. Sûrement même plus. Alors, je me suis assis sur les marches du porche, tenant ma tête entre mes mains. J'avais l'impression que elle était sur le point d'exploser. Elle était partie. Je comprenais soudainement qu'est ce que ça avait du lui faire lorsque je l'avais quittée. Cet état d'entre deux, à moitié dans la réalité, comprenant ce qu'il vient de se passer, à moitié en train de divaguer. Un état stationnaire épuisant. Puis, on se remet en question. On se demande où est que l'on a eu tort, où est ce que l'on aurait pu agir autrement. Et si ça aurait changé quelque chose à l'issue finale. On est en colère. D'abord contre soi même. Puis contre le monde entier. Contre tout le monde, puis enfin, contre celui ou celle qui est parti en prenant un petit bout de nous. Et ce trou qu'on a dans le coeur s'ouvre un peu plus à chaque instant, comme une plaie dans laquelle un couteau bouge à chaque fois que l'on croit que l'on va mieux. Ce trou se mue. Il ronge peu à peu tout ce qu'il reste jusqu'à ce que l'on devienne une boule de rage. De fureur. On perd pied. On perd espoir. On s'enfonce, on vit dans le passé. On ne peut plus avancer, comme si notre vécu représentait un fardeau trop lourd pour nous. On devient des Atlas incapables de supporter le monde sur ses épaules. Des incapables. Des êtres sans but. Des êtres inutiles.

Ou du moins, c'était ce que je ressentais.

Je restais assis, las, amorphe jusqu'à ce que le ciel s'assombrisse. Jusqu'à ce que j'aperçoive la silhouette longiligne de Scribbley apparaître devant moi. Mais cette fois, ses acolytes n'étaient pas à ses côtés. Il s'assit à côté de moi, sans dire un mot. Comme si il partageait ma douleur. Ce qui était faux. Impossible. Il dessina quelques glyphes dans l'air et les étoiles me semblèrent soudainement bien plus brillantes. « Nous n'avons trouvé personne, vers le sud. » dit il en sortant une flasque de sa poche. Il détacha le goulot dans un ploc grotesque, et avala une lampée de ce qui devait être de l'alcool. « Je crois bien que je me suis trompé, alors. » j'approuvai en croisant les bras sur la poitrine. « Désolé de t'avoir fait perdre de ton temps. » j'ajoutai, détachant les syllabes lentement. Chaque mot me coûtait un effort surhumain. Scribbley dut s'en rendre compte, puisqu'il tapota mon épaule. Comme un ami l'aurait fait. Je déglutis silencieusement. Un Mangemort me toucha. Il touchait l'épaule que Meade avait bousculé en sortant. Enfin, il arrêta le contact, claquant sa paume contre sa cuisse. « Pas de problème. Ca arrive. Je mettrais cela sur le dos d'un de mes collègues. » Il allait accuser quelqu'un à ma place ? Je n'osais imaginer ce que ladite victime allait subir comme représailles. Le temps était un bien précieux pour les partisans de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.

Et puis, finalement, je décidai que je m'en fichais. Je pris la flasque de Scribbley et descendis la moitié en une gorgée.

Meade était partie. Et à nouveau, je cessais de ressentir quoi que ce soit.

Scribbley eut un sourire, alors que mon regard se durcit à nouveau. Tout recommençait. Et c'était mieux comme ça.


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