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| On ne peut pas revenir sur le passé ▬ Antoine & Tim | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: On ne peut pas revenir sur le passé ▬ Antoine & Tim Dim 24 Fév - 14:08 | |
| Je ne pouvais pas croire qu'il m'avait repoussée. En fait c'était le cas, il m'avait repoussé. En fait il m'en voulait toujours pour l'histoire du mariage. J'aurai du m'en douter.qu'est-ce que j'ai pu être idiote ! Un homme ne peut pas pardonner à une femme. Je n'aurai pas du écouter mon meilleur ami et avouer à Antoine que je le voulais de nouveau dans ma vie. Je ne voulais plus jamais revoir Antoine. Il m'avait trop fait de mal. Je n'avais jamais lu dans ses yeux une telle haine à mon égard. Il me détestait et il me détestait encore plus maintenant que je lui avais dit que je l'aimais. Je n'étais pas sortie de ma maison d'Irlande depuis près d'une semaine. Je ne voulais voir personne et surtout je n'étais pas retournée à Poudlard depuis des jours. J'avais reçu pas mal de hiboux de mes collègues qui me demandaient si ça allait bien pour moi, si je n'étais pas malade. Je ne leur répondais cependant pas. Je voulais qu'on me laisse tranquille. Je voulais juste rester toute seule. *toc toc* Non non je ne voulais voir personne. J'avais le nez rouge, le visage plein de larmes. *toc toc* Bon okay ! Je me levais de mon canapé pour aller ouvrir la porte. Je vis alors mon meilleur ami devant mes yeux. Il semblait complètement affolé comme s'il avait peur que je sois malade ou je ne sais pas quoi d'autre. En le voyant, je savais que j'aurai son soutient dans cette épreuve. Je me jetait dans ses bras en pleurant. Il nous fit rentrer chez moi. Je me retrouvais assise dans le canapé à pleurer tout contre lui sans rien dire. Timothy avait toujours été là pour moi. Il m'avait toujours soutenu même si je sais que quand j'étais plus jeune, je n'ai pas été très correcte avec lui. Il ne m'a jamais laissée tomber malgré nos disputes quasi quotidienne. Il était toujours là. Le pauvre il allait se retrouver avec sa chemise toute mouillée par ma faute. Il fallait bien dire que mon meilleur ami n'était pas toujours très adroit pour réconforter les gens. Alors en général – ou du moins me concernant – il me laissait pleurer jusqu'à ce que je me décide enfin à lui expliquer pourquoi j'étais dans un état pareil. Je séchais mes larmes puis je lui frappais le torse. J'étais un peu en colère après lui. Après tout c'était lui qui m'avait poussé à lui parler et ça n'avait pas donner le résultat qu'il m'avait assuré. « Tu m'avais dit qu'il m'aimait encore ! » Voyant qu'il ne comprenait pas du tout, je me calmais un peu. « Je t'ai écouté. J'ai parlé à Antoine et il m'a repoussé ! Il ne m'aime plus ! J'avais raison et tu avais tord ! Il ne veut plus de moi. » Des larmes se remirent à couler le long de mes joues. Mes visions ne m'avaient jamais menti auparavant sauf que là elle ne pourrait jamais voir le jour. Je le regardais puis je me calais dans ses bras pour pleurer encore un peu. *toc toc* Non je ne voulais voir personne ! Je regardais Timothy et il comprenait visiblement que je ne voulais pas me lever. Alors qu'il allait ouvrir la porte je me mettais une couverture sur les épaules, me mouchais un peu et me levais ensuite pour voir qui était avec Timothy. « Non. Non je ne veux pas te voir ! Va-t-en ! » Je posais mon regard sur Tim. « Tu l'as frappé !!! » Je m'approchais de Tim pour regarder sa joue. « Tim vient je vais te soigner. » Je ne voulais pas voir Antoine et je voulais encore moins qu'il frappe Timothy ! |
| | | | Sujet: Re: On ne peut pas revenir sur le passé ▬ Antoine & Tim Mar 16 Avr - 23:53 | |
| « Je ne veux plus jamais te revoir Antoine. Tu n'existes plus pour moi. »
Les larmes qui coulaient sur ses joues, cette expression de peine gravée sur son visage, ces yeux qui reflétaient l'intensité de sa douleur. Ces paroles coupantes comme des lames de rasoir, qui l'avaient atteint en plein cœur. La façon avec laquelle elle avait jeté son bracelet sur la table. Ce regard qu'elle lui avait lancé. Tout cela, Antoine ne l'avait pas oublié, oh non. Il revivait cet instant chaque jour, sans pouvoir s'en empêcher. Il explorait cette scène sous tous les angles possibles, se demandant ce qu'il aurait pu dire, faire de différent, se disant sans arrêt qu'il n'était qu'un stupide petit homme. Il était meurtri, ça oui. Assailli par la culpabilité. Il n'aimait pas voir Sofia souffrir, et voilà qu'il l'avait lui-même blessée. Il était sensé lui remonter le moral ce jour là, pas lui donner le coup de poignard fatal. Quelle mouche l'avait piqué ? Pourquoi l'avait-il rejetée, alors que la seule chose qu'il voulait faire c'était accepter son invitation ? Il voulait lui donner une autre chance, leur donner une autre chance. Mais il n'avait pas pu, non, et pourquoi ? Parce qu'il avait peur. Parce qu'il n'était pas sûr de pouvoir lui offrir son cœur de nouveau. La dernière fois qu'il l'avait fait, qu'y avait-il gagné ? Il avait joué, et il avait perdu. Sofia avait jeté son cœur à terre et avait pris soin de marcher dessus, encore et encore. Et Antoine n'avait pas été capable de lui en vouloir, parce qu'il l'aimait trop. Et parce qu'il savait que Sofia ne faisait pas ça pour le blesser, il savait qu'elle s'en voulait. Il savait que c'était terriblement difficile pour elle aussi. Alors ils s'étaient mentis, pendant des années, et ils étaient restés proches sans se rendre compte qu'en fait ils s'éloignaient. Qu'ils se perdaient. Et ce soir là, la vérité leur avait éclaté à la figure, à tous les deux, et Antoine avait pris comme une grande claque dans la figure. Tous ces masques, tous ces efforts pour parvenir à oublier cet amour qu'ils avaient partagé, toutes les certitudes qu'il avait quant aux sentiments de Sofia ; tout cela avait été balayé d'un revers de la main. Il n'avait pas compris, avait paniqué, douté. Il s'était alors replié sur lui-même, s'était défendu, avait fui. Il avait blessé la personne qui comptait le plus dans sa vie. Non mais franchement, quel merdier. Quel abruti. Une petite voix lui disait parfois que c'était de bonne guerre, qu'elle l'avait peut-être mérité après tout, mais il effaçait ces idées le plus vite possible de son esprit. Ce n'est pas lui, ça. Ce n'est pas lui du tout, en tout cas pas avec Sofia. Sofia est ma vie, ça c'est une certitude qui ne changera jamais.
« Ne me parle plus jamais. Ne vient plus me voir. C'est fini. »
Il lui avait reparlé bien sûr, dès le lendemain. Il lui avait écrit des lettres, lui avait envoyé des fleurs. Il était venu la voir en personne, mais jamais elle ne lui répondait, jamais elle ne daignait lui accorder son attention. Par le passé, lors de leurs rares disputes, les fleurs et les hiboux avaient toujours suffi, mais Antoine réalisa sans surprise qu'il y avait des limites au pardon de sa belle. Il n'avait plus essayé de la joindre pendant deux jours, effrayé. Est-ce qu'elle avait réellement pensé ce qu'elle lui avait dit ? Ou était-ce sur le coup de la colère et de la tristesse ? Il l'avait humiliée, il l'avait rejetée. Cette fois c'était lui qui avait fait de la purée avec son cœur. C'était lui l'enfoiré. Mais elle pouvait comprendre, non ? Non ? Un jour elle lui avait répondu. Ils avaient échangé des courtes lettres, avaient essayé de comprendre, sans succès. C'était froid, c'était dur. C'était triste.
« Je n'y comprend rien. Je ne comprends plus rien. »
Moi non plus, Sofia. Il lui avait dit qu'il irait la voir, et elle lui avait dit qu'elle ne lui ouvrirait sûrement pas la porte. Il ne savait quoi en penser. Ouvrirait-elle la porte ? Elle ne l'avait jamais laissé sur le palier. Jamais. Serait-ce la fois de trop ?
Le voilà donc. Debout devant la porte, comme un con. Je suis un con, pensa-t-il. Il n'avait rien amené, ni fleurs, ni chocolat, rien du tout. Il pleuvait dehors, il n'avait pas de parapluie, et il s'en foutait. Il aurait pu se protéger en lançant un simple sort, mais il se sentait bien trop enfoiré pour mériter ça. Il était là, devant la porte, et une fois de plus il avait peur. Quel Gryffondor, vraiment, ça fait peur à voir, railla une voix dans sa tête. Il n'osait pas frapper. Elle n'allait pas lui ouvrir. Qu'est-ce qu'il ferait ensuite ? Est-ce qu'il attendrait, debout sous la pluie ? Est-ce qu'il la supplierait à travers la porte ? Est-ce qu'il laisserait un mot et s'en irait ? Laisserait-il seulement un mot ? Non, non, elle va t'ouvrir, se dit-il. Elle t'a toujours ouvert. Reprends-toi. Alors il frappa. Deux fois, elle saurait que c'était lui. Il frappait toujours deux fois.
Quand la porte s'ouvrit, Antoine se dit finalement qu'il frapperait sûrement à trois reprises cette fois.
Toi ! Qu'est-ce que tu fous là ?
Ce n'était pas du tout Sofia qui était venu l'accueillir, mais un homme bien plus grand que lui, élancé, et si élégant que s'en était énervant. Timothy Sweetlove, le préfet agaçant de Poufsouffle lorsqu'ils étaient à Poudlard. Quelle plaie ! Pourquoi devait-il toujours venir lui mettre des bâtons dans les roues aux moments les plus critiques de sa vie ? Pourquoi venait-il répondre à la porte de chez Sofia, par Merlin ! Oh mais oui, pourquoi ? En voilà une question intéressante ! Antoine n'eut pas trop de mal à imaginer une réponse : Sofia avait toujours eu un faible pour Sweetlove, et Antoine grinçait des dents chaque fois que son amie parlait de ce merveilleux professeur de soins aux créatures magiques. Ah, qu'il était intelligent ! Qu'est-ce qu'ils s'amusaient tous les deux ! Quel ami incroyable ! Benh tiens l'ami, c'est ça, mon oeil ! Si Antoine avait été dans un meilleur jour et n'avait pas été une boule de nerf agité par des émotions foireuses, il aurait certainement analysé la situation avec calme et n'aurait pas cédé à des pulsions stupides et des hypothèses sans fondement. Mais bon, Antoine n'était pas dans un bon jour, et n'avait pas du tout envie de parler calmement avec l'ancien Pouffy. Alors il décocha simplement une splendide droite en plein dans la joue gauche de Sweetlove, frappant avec enthousiasme sur sa pommette. Peut-être le regretterait-il plus tard, peu importait. Sur l'instant, Antoine se sentait vidé et incroyablement soulagé.
Il ne tarderait pas aussi à sentir une douleur intense au niveau de ses phalanges, mais ça, il l'avait certainement bien mérité.
Il y eut quelques secondes d'un silence étrange, puis une voix féminine retentit. Sofia était scandalisée. Tu l'as frappé ! Elle était très en colère contre Antoine, mais bizarrement cela ne lui fit ni chaud ni froid. L'adrénaline parcourait toujours son corps et il se sentait bien. Il avait presque envie de Timothy lui rende son coup. Une bonne bagarre lui calmerait sûrement les nerfs tiens. Tu déconnes Antoine. Sofia se précipita sur son merveilleux professeur et Antoine resta debout dans l'encadrement de la porte, attendant la suite, comme un con.
Je suis un con.
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| | | | Sujet: Re: On ne peut pas revenir sur le passé ▬ Antoine & Tim Mer 17 Avr - 19:37 | |
| La dernière fois que nous avions eu une grande discussion Sofia et moi, nous nous étions quittés sur un ton – comment dire – plutôt sec. J'avais eu la maladresse d'aborder le sujet assez délicat qu'était celui de nos vies sentimentales. Car, malgré tout, j'avais toujours été très proche de Sofia (parfois à mes dépends) et je connaissais ses histoires de cœur sur le bout des doigts. Elle n'avait pas été la plus heureuse, ni la plus chanceuse de ce côté là. L'épisode du mariage avorté avec Antoine la rongeait de l'intérieur et serait certainement gravé à jamais dans sa mémoire. Je ne savais pas réellement où me placer par rapport à cette histoire. D'un côté, c'était Sofia qui avait mit fin à ce mariage à cause de doutes profonds. Même si je n'avais jamais porté cet Antoine dans mon cœur, je n'aurais en aucun voulu être à sa place le jour où il s'était retrouvé seul devant l'autel. Même pour un homme ce genre de chose est dure à encaisser. D'un autre côté, je voyais ma meilleure amie dévastée depuis ce jour. Elle ne riait plus vraiment, elle ne faisait que vivre sans vraiment profiter. Je voyais de la tristesse dans ses yeux et un profond sentiment de regret mêlé à de l'amertume. Elle aurait voulu tout recommencer, pour cette fois-ci ne pas faire machine arrière. Mais cela n'était pas possible et plus le temps avait passé, plus Sofia s'était faite à l'idée que rien ne se passerait plus jamais avec Antoine. Elle avait enterré son amour ou plutôt l'idée qu'il renaitrait un jour. J'arrivais à le voir moi, qu'elle n'oubliait pas. La preuve en avait été faite lors de notre dernière entrevue où Sofia m'avait...embrassé. Rien de bien méchant, ni même de transcendant. Allez savoir, j'y étais habitué quelque part. Ses origines italiennes ressortaient souvent dans des moments de stress. Ce dit-moment d'ailleurs où elle m'avait étrangement confondu avec Antoine. Au départ très vexante, cette confusion en avait pourtant été très révélatrice des sentiments de Sofia. Non pas que ma meilleure amie éprouvait le désir refoulé de m'embrasser, mais plutôt qu'elle aurait aimé échangé un baiser avec son ex-amour. Partant de ce constat, j'avais alors demandé à Sofia la dernière fois qu'elle avait vu Antoine et si elle lui avait confié qu'elle éprouvait encore des sentiments pour lui. Comme je m'y étais attendu, Sofia n'avait pas réellement appréciée que j'essaie de jouer les Cupidons. Elle m'avait donc renvoyer paitre en me disait de m'occuper de mes propres affaires de cœur avant de lui donner des leçons. Avec le recul, je devais avouer qu'elle n'avait pas tout à fait eu tord de réagir comme cela, même si encore aujourd'hui j'étais persuadé qu'il restait une lueur d'espoir pour elle et cet Antoine. Leurs sentiments respectifs ne pouvaient pas être morts et une solution serait qu'ils se parlent à nouveau pour essayer de rattraper le temps perdu ou au moins s'expliquer.
Malheureusement pour moi – comme pour Sofia d'ailleurs – celle-ci avait décidé de suivre mes conseils. Une dizaine de jour après notre discussion, j'avais reçu un bref hibou d'elle me disant qu'elle avait été parlé à Antoine et que je m'étais trompé lourdement. Ses mots étaient confus, probablement écrits sous le coup du chagrin et de la colère. Antoine l'avait apparemment repoussé de façon assez violente. Un comportement que je n'avais pas compris, mais aussi final peu surpris. J'avais alors craint le pire pour Sofia et lui avait envoyé des lettres pour essayer de la réconforter. Mais celle-ci s'était enfermée chez elle dans sa maison irlandaise en laissant sa place de professeure vacante à Poudlard. Une bien mauvaise idée à mon goût, puisque dans la conjoncture actuelle des choses, laisser son poste à Poudlard pouvait relever du renvoi. Je ne voulais pas que Sofia soit renvoyée de l'école, en plus d'avoir été délaissé par celui qu'elle aime. Après quelques hiboux échangés, je lui avais signalé que je passerais la voir le lendemain soir avec des surprises sucrées pour la réconforter. La journée était alors passée et le soir je m'étais exécuté. J'avais fait un saut chez Honeyduckes où ma petite soeur travaillait, celle-ci m'avait préparé un panier "spécial chagrin d'amour" : des nougats moelleux, des cubes de glace à la noix de coco, des caramels dorés, des chocolats à la guimauve, sans oublier des Dragées surprises de Bertie Crochue et de Fizwizbiz. Le tout accompagné d'un énorme ourson en peluche rose qui dit "je t'aime" quand on le prend dans les bras. Je n'espérais pas faire des merveilles, mais au moins lui rendre le sourire et qu'elle m'explique calmement ce qu'il s'était passé. A peine un coup frappé sur la porte que Sofia m'avait ouvert. Son visage était livide, ses traits tirés et yeux rosés. « Sofia... » avais-je soupiré tristement avant que la sorcière ne tombe dans mes bras pour pleurer. Sans dire un mot de plus, j'avais refermé la porte derrière nous, avais posé le panier dans un coin et nous avait conduit au canapé où je m'étais assis pour laisser Sofia reposer sa tête sur mes genoux et pleurer. Le silence avait régné de longues minutes dans l'intimité de sa maison irlandaise. L'heure passa tandis que j'écoutais Sofia pleurer en caressant ses cheveux doucement. Ce n'est qu'au bout de trois quarts d'heure que la sorcière se calma enfin. Elle se redressa et sécha ses larmes avant de venir frapper mon torse. Je sursautais sans pour autant faire signe de résistance. « Tu m'avais dit qu'il m'aimait encore ! » s'exclama-t-elle en me regardant dans les yeux. Je posais sur elle un regard interloqué. « Je t'ai écouté. J'ai parlé à Antoine et il m'a repoussé ! Il ne m'aime plus ! J'avais raison et tu avais tord ! Il ne veut plus de moi » dit-elle alors que sa voix se brisait à nouveau. Elle échappa un sanglot qui s'étouffa dans le creux de ses mains. Je la reprenais alors dans mes bras en posant ma main sur son visage. Que pouvais-je bien lui dire contre cela ? Je m'étais trompé, à mes dépends et surtout à ceux de Sofia. L'espoir que j'avais vu n'avait jamais existé.
On frappa soudain à la porte. Je fis volte-face vers l'entrée et me décidait à laisser Sofia seule quelques instants afin d'aller ouvrir. Je n'étais pas persuadé qu'elle était en état de recevoir quelque d'autre, alors autant congédier le perturbateur. Un mot faussement prémonitoire, puisque quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris derrière le panneau de bois, la figure...d'Antoine. La même expression de stupeur s'inscrivit alors sur nos deux visages respectifs. « Toi ! Qu'est-ce que tu fous là ? » cracha-t-il alors que son faciès se tordait dans une expression de colère. Estomaqué, j'échappais un rictus nerveux. Par Merlin, je devais rêver. Comment ose-t-il venir ici ? Ne pensait-il pas avoir déjà fait assez de mal comme cela ? Que venait-il chercher ? S'il venait présenter ses excuses, il arrivait un peu tard. « Je crois que ce serait plutôt à moi de poser cette question ! » déclarais-je en le toisant du regard. Quel culot, je vous jure ! Il avait laissé Sofia dans l'état le plus déplorable possible la veille au soir et il venait me demander des comptes. On aurait tout vu ! Enfin, c'était ce que je pensais à l'instant précis avant que le poing du blond vienne s'écraser contre ma joue droite. *BAM* Quelque chose raisonna dans ma tête et ce n'est qu'en rouvrant les yeux que je compris ce qui c'était passé. La main sur la joue, je me retournais lentement vers le sorcier, le regard infiniment mauvais. « Mais vous êtes complètement cinglé ! Qu'est-ce qui va pas chez vous ?! » sifflais-je d'abord entre mes dents avant d'élever la voix. Je me redressais, dardant du regard l'homme qui se trouvait à présent dans l'entrée. Sa respiration était haletante, son regard accusateur et ses mains crispés sous l'effet de la colère. Des pas se rapprochèrent et je reconnus sans la voir, la présence de Sofia. « Tu l'as frappé !!! » s'insurgea-t-elle en découvrant Antoine. Frappé ? Non je me suis fait cela tout seul, avais-je envie de répondre franchement sarcastique. Comment Sofia avait-elle pu tomber amoureuse d'un abruti pareil ? C'était un mystère que je n'arrivais pas à résoudre. Je sentis tout à coup la main de Sofia sur ma joue, mais n'y prêtais aucune attention, regardant trop fixement le sorcier en face de moi. « Tim vient je vais te soigner » dit Sofia en amie soucieuse. Je repoussais sa main délicatement pour venir tâter ma joue. Si je n'avais rien pour l'instant, les picotements que je ressentais laissaient présager une vive rougeur dans les minutes à suivre. « Ça va Sofia » lui assurais-je avant de reporter mon regard vers Antoine. Était-ce nécessaire de décrire les sentiments que je pouvais ressentir à cet instant précis ? Une chose était sûre, c'était qu'il allait regretter ce qu'il venait de faire. Dans un coup de sang et certainement dans une poussée de testostérone, je m'avançais vers le sorcier pour l'empoigner par les épaules et le pousser violemment contre le mur. « Elle ne veut plus vous voir. Vous lui avez assez fait de mal comme ça ! » beuglais-je en signe d'avertissement en me baissant pour venir coller mon visage non loin du sien. On ne touche pas à mes amis comme cela. Ex de Sofia ou pas, amoureux ou pas. Il n'allait pas échapper à des représailles. |
| | | | Sujet: Re: On ne peut pas revenir sur le passé ▬ Antoine & Tim Mer 17 Avr - 23:49 | |
| Personne ne comprenait que j'avais juste besoin d'un peu de paix. Je n'espérais qu'une chose avoir quelqu'un pour me consoler des sucreries et pouvoir me remettre à pleurer dans mon canapé plus ou moins en silence. Bien sur je ne pouvais pas renvoyer Timothy. C'était même la seule personne que j'autorisais à me voir quand j'étais dans un état pareil. J'avais toujours eu pas mal de peine de cœur surtout à cause d'Antoine en fait et il m'avait toujours soutenu même lorsque je le menais par le bout du nez quand nous étions plus jeune. Je me demandais même comment il avait fait pour me pardonner. J'avais été si horrible avec lui que je me dégoûtais moi même au jours d'aujourd'hui. Pendant mes quelques jours de coupage avec le monde entier j'avais pu faire un bilan de ma vie et ce n'était pas glorieux du tout bien au contraire. J'avais fait souffrir toutes les personnes auxquelles je tenais un minimum. Finalement je n'étais qu'un fléau ou je ne sais pas quoi d'autre. Peut être une gorgone ou une méduse. Oui je m'étais replongée dans la mythologie grecque en attendant la venue de mon meilleur ami mais aussi pour m'éviter de pleurer encore plus sur ce passé qui n'existait plus et sur ce futur que j'espérais tant et qui ne verrait jamais le jour malheureusement pour moi. J'avais donc fait la larve au fond de mon canapé jusqu'à la venu de mon meilleur ami. J'avais tout essayé pour ne pas craquer devant lui cependant rien n'y avait fait. Je n'avais pas du perdre assez de poids ou alors le sort voulait que je meurs déshydratée mais dans tout les cas je ne pus me retenir. Quand je le vis je m'effondrais dans ses bras et après quelques douceurs et une reprise de soi je lui disais qu'il s'était trompé et qu'Antoine ne m'aimait plus. Il ne me répondait pas et je savais que ce silence signifiait beaucoup. Il devait s'en vouloir un peu de m'avoir poussé à faire le pas et pour tout vous dire je lui en voulais beaucoup de m’avoir « forcé » à parler à Antoine. J'allais lui parler quand quelqu'un frappa à la porte. En moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, il s'était déjà levé pour ouvrir. Je restais dans mon canapé me séchant les yeux du mieux que je pouvais pour paraître un minimum présentable. Je ne me rendais pas compte que j'avais fait une grossière erreur en laissant Timothy ouvrir la porte. En plus ce n'était pas comme s'il ne m'avait pas prévenu qu'il passerait me voir. Au loin j'entendis un :« Toi ! Qu'est-ce que tu fous là ? » et un « Je crois que ce serait plutôt à moi de poser cette question ! ». Je restais un moment figé sur mon canapé. Cette phrase, j'aurais juré qu'il y avait de la jalousie dedans. Antoine avait vraiment l'air d'être en colère. Ne te fait pas plus de mal, il voulait juste de parler seul à seul. Mon cerveau avait raison. Il ne pouvait pas être venu pour moi. Si je comptais à ses yeux il serait venu beaucoup plus tôt me voir et pas après trois ou quatre jours. Je me levais quand j'entendis un bruit de fracas. Je ne comprenais pas ce qu'ils se passaient entre eux encore. Je savais qu'ils n'avaient jamais pu se supporter l'un l'autre mais ils pourraient au moins faire un effort quand je ne suis pas bien. Je me levais et allais donc voir ce qu'il s'était passé. Je retrouvais Timothy avec un jour rouge qui saignait un peu et un Antoine qui se massait la main. Un combat de coq... Génial j'avais vraiment besoin de ça. « Mais vous êtes complètement cinglé ! Qu'est-ce qui va pas chez vous ?! » J'étais à côté de Tim et je voulais le soigner. J'aurais toute l'occasion de soigner Antoine plus tard et puis après s'il avait mal c'était sa faute. Il n'avait qu'à pas frapper Timothy. Il l'a fait pour toi. Je haussais les épaules toute seule et je me reculais de Tim quand il se leva en me disant un vague « Ça va Sofia » sans ne jamais quitter des yeux son adversaire. Je me posais la question de savoir si oui ou non je devrai leur confisquer leur baguette. Je ne voulais pas de blesser lourd à la maison. Mais je me rendis vite compte que Tim n'avait pas besoin de sa baguette pour impressionner Antoine. Il choppa mon ex et le plaqua au mur en le menaçant. « Elle ne veut plus vous voir. Vous lui avez assez fait de mal comme ça ! » J'avouai volontiers que les gens qui ne savent pas que Tim et moi ne sommes qu'avec pourraient trouver cela très ambiguë ce qui est totalement faux. Nous sommes de simples amis. J'avais bien assez d'un homme à gérer dans ma vie amoureuse. Encore une fois je me sentais immobile. Je voulais réagir mais je n'arrivais pas à bouger. Finalement au bout de quelques secondes je disais : Non stop ça suffit vous deux stop ! Je m'approchais pour les séparer bien que je n'arrivais à rien. Ils se regardaient tout simplement en chien de faïence sans me calculer. Je sifflais pour attirer leur attention mais là non aussi il n'y avait rien à faire. Alors je sentais la colère monter en moi. Calme toi. Il était déjà trop tard. Vous vous croyez malins tous les deux !!! Toi ! dis-je en pointant du doigt Antoine : Tu oses venir me voir alors que tu m'as repoussé et clairement fait comprendre que je n'étais rien à tes yeux ou du moins rien d'autre qu'une amie et qu'une histoire ancienne. Tu oses venir mais en plus tu frappes la seule personne qui a pu me consoler un peu de toi. Alors qu'il voulait reprendre la parole j'ajoutais en haussant le ton : Tu ne sais pas combien je m'en veux Antoine Huntington de t'avoir laissé, de t'avoir perdu ! Je n'ai jamais fait mon deuil contrairement à toi et là tu arrives le fleur au fusil comme si ta pseudo jalousie allait tout arranger ou faire je ne sais pas quoi d'autre ! Je me retournais ensuite vers Timothy. Quand à toi merci de vouloir me protéger mais je ne suis pas sure que rendre les coups soient très judicieux. Je t'ai connu beaucoup plus réfléchi Timothy. J'avais les mains qui tremblaient sous l'effet de ma colère mais surtout sous les sanglots qui s'engouffraient dans ma poitrine. Je n'aurai jamais cru qu'ils se battraient un jour par ma faute. Je gâchais vraiment tout. |
| | | | Sujet: Re: On ne peut pas revenir sur le passé ▬ Antoine & Tim Lun 22 Avr - 23:34 | |
| Mais vous êtes complètement cinglé ! Qu'est-ce qui va pas chez vous ?! Si Antoine n'avait pas été aussi énervé, il aurait certainement ri à cette question. Une douzaine de choses n'allaient pas chez lui, il en était convaincu, mais que voulez-vous, c'est la vie n'est-ce pas ? On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Et à ce moment là, Antoine avait en lui une jalousie intense et une féroce envie de jeter ce crétin de Sweetlove hors de chez Sofia à grands coups de pied dans le derrière. Comme il fallait s'y attendre, Sofia vint au secours de son fantastique ami et lui proposa de le soigner. Antoine eut un ricanement nerveux, et le regarda balayer sa proposition d'un revers de la main affectueux. Le professeur se tâta la joue et reporta très vite son attention sur Antoine, toujours debout dans l'encadrement de la porte, droit et les poings serrés. Sweetlove n'allait pas se laisser faire, c'était évident. Ses yeux lançaient des éclairs, il était furieux. Antoine ne put s'empêcher de sourire, c'était exactement la réaction qu'il avait espérée. Sweetlove l'empoigna par les épaules et le plaqua fortement contre le mur, s'approchant de son visage d'un air qu'il voulait menaçant. Antoine n'en fut que plus motivé pour lui coller une deuxième prune dans la figure. Elle ne veut plus vous voir. Vous lui avez assez fait de mal comme ça !, lui criait-il dans les oreilles, la voix pleine de mépris. Antoine fronça les sourcils, le regardant droit dans les yeux, du venin plein le cœur. Ah oui ? Et toi tu es là pour la consoler, comme toujours, Sweetlove ? Il n'essaya pas de le contredire, car c'était vrai, il avait fait du mal à Sofia. Mais ce n'était pas juste de dire ça dans un sens, car elle aussi lui avait fait du mal. Sa mère disait toujours que dans une dispute, chaque partie a cinquante pour cent des torts. Antoine avait toujours pensé que ce dicton n'était pas toujours exact, mais dans le cas présent, il fallait croire que le dicton fonctionnait. Et cet enfoiré venait lui cracher au visage qu'il n'avait plus le droit de la voir ? Mais pour qui il se prenait ? Il n'était rien, rien du tout, et pourtant il était toujours là en train de lui barrer la route, de lui piquer sa Sofia. Il s'apprêtait à repousser l'homme de toutes ses forces quand cette dernière se mit à gesticuler et à hausser la voix. Apparemment, elle essayait d'attirer leur attention depuis un petit moment mais l'excès de testostérone semblait avoir assourdi les deux sorciers. Vous vous croyez malins tous les deux !!! Antoine et Timothy, toujours séparés par quelques centimètres emplis de tension, la regardèrent avec intérêt. Elle pointa Antoine du doigt. Toi ! Tu oses venir me voir alors que tu m'as repoussé et clairement fait comprendre que je n'étais rien à tes yeux ou du moins rien d'autre qu'une amie et qu'une histoire ancienne. Tu oses venir mais en plus tu frappes la seule personne qui a pu me consoler un peu de toi. Antoine cligna des yeux, impressionné par la capacité qu'avait Sofia de parler aussi longtemps sans respirer, et très agacé par ce qu'elle venait de dire. Surtout la partie où elle disait que Timothy l'avait bien « consolée de lui ». Il ouvrit la bouche pour faire part de son désaccord mais Sofia ne lui en laissa pas le temps. Tu ne sais pas combien je m'en veux Antoine Huntington de t'avoir laissé, de t'avoir perdu ! Je n'ai jamais fait mon deuil contrairement à toi et là tu arrives la fleur au fusil comme si ta pseudo jalousie allait tout arranger ou faire je ne sais pas quoi d'autre ! Le concerné haussa les sourcils et ouvrit des yeux ronds, à la fois outré et surpris par ce qu'il venait d'entendre. Enfin, pas si surpris que ça, mais entendre ces mots était toujours quelque part satisfaisant. Elle regrettait, elle n'avait jamais fait son deuil. Elle n'avait jamais cessé de l'aimer, finalement. Antoine avait envie de creuser un trou dans le sol et de se cacher. Tu n'es pas le seul fautif, mon gars, te laisse pas faire! Il fronça de nouveau les sourcils et essaya de trouver des mots cohérents tandis que Sofia faisait la morale à son cher Sweetlove. Le Gryffondor finit par abandonner momentanément sa réflexion et lança un regard haineux à l'autre homme qui s'écartait de lui. Il se redressa et remit en place sa cape en faisant bien attention de ne pas croiser le regard de Sofia. Il ne savait quoi lui dire, en tout cas pas par où commencer. Et s'il était venu dans l'optique de se faire pardonner et de la supplier de l'excuser, les derniers événements avaient complètement modifié son état d'esprit. Après tout, elle pouvait pleurnicher devant lui et lui assurer qu'elle l'aimait, elle avait quand même appelé son toutou affectueux chez elle, et ça, ça le rongeait jusqu'aux os. Il avait toujours profité d'elle, et Antoine le détestait pour ça. Il n'était pas idiot, il savait très bien ce qu'il s'était passé entre eux à Poudlard, et quand ils étaient devenus collègues par la suite, il n'avait pas cessé de grincer des dents chaque fois qu'elle mentionnait son nom. Il était tellement parfait après tout, n'est-ce pas ? Si grand, si beau, si intelligent, si poli, si mystérieux... Ah oui, il plaisait à beaucoup de monde ! Et surtout à Sofia. Antoine avait pensé en être débarrassé après leurs études, mais il s'était bien trompé. Tout ça pour dire qu'il n'était pas dans les meilleures dispositions pour discuter calmement de ses torts, surtout en face de Timothy. Il finit par lever les yeux vers elle, le regard dur. Tu crois que j'ai fait mon deuil, un jour, moi ? J'ai jamais tourné la page Sofia. C'est pas moi qui ai dit non. Moi j'avais dit oui, et je t'aurais dit oui encore et encore. Pendant tout ce temps j'ai souffert et j'ai essayé de vivre sans toi, sans nous, et tu pensais que j'allais t'accueillir à bras ouverts après une petite déclaration dans un bar ? Après quinze ans ? Quinze ans, Sofia ! Il insista bien sur la date, appuyant ses paroles d'un geste de l'index. C'était peut-être salaud à dire maintenant, mais Antoine était trop remonté pour se laisser traiter d'enfoiré par tout le monde. Il s'en voulait énormément lui aussi, il n'avait pas passé une minute sans regretter depuis leur conversation quelques jours plus tôt. Il comprenait son remords et sa rancœur. Mais il ne comprenait pas pourquoi elle avait mis fin à leur histoire il y a des années de cela si elle disait l'aimer au point d'en pleurer et de s'enfermer dans sa maison. Ça n'était pas cohérent. Comment avaient-ils pu être si aveugles tous les deux ? Et la proximité de Sweetlove lui tapait sérieusement sur les nerfs, aussi. Mais il faudrait qu'il s'y fasse, visiblement.
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| | | | Sujet: Re: On ne peut pas revenir sur le passé ▬ Antoine & Tim Jeu 25 Avr - 12:10 | |
| Non qui avait bien pu prendre à Sofia de s'enticher d'une homme pareil ? Il y avait des milliers de sorciers à travers le Royaume-Uni, même au delà et il avait fallu qu'elle s'amourache du plus stupide d'entre eux. Je n'avais jamais aimé Antoine et les dernières minutes n'avaient en rien altéré mon jugement. Il était culotté et déterminé, mais beaucoup trop à mon goût. Déjà très jeune, je n'aimais pas son côté minet prétentieux et je devais dire que vieillir ne l'avait pas arrangé. Qu'était-il venu chercher aujourd'hui en frappant à la porte de Sofia ? A quoi s'attendait-il franchement après l'avoir repoussé ? Croyait-il qu'il pouvait revenir lorsqu'il le souhaitait et qu'il n'avait qu'à claquer des doigts pour que Sofia revienne avec lui ? J'avais beau être un homme, comprendre le cerveau de cet énergumène était un vrai casse-tête. J'avouais ne pas connaître tous les rebondissements qu'avait connu l'histoire entre Sofia et Antoine, mais la seule chose que je voyais pour l'instant c'était que ma meilleure amie était dévastée. Quelque part, un petit diablotin me disait que je l'avais assez prévenu. Que je lui avais répété de nombreuses fois par le passé, qu'elle aurait du d'avantage se méfier de lui, pour éviter de souffrir. Des milliers d'hommes auraient pu la rendre heureuse, mais non Sofia ne voulait qu'Antoine Huntington. Aujourd'hui, comme tant d'autres fois, elle était en larmes et cette fois-ci bel et bien par sa faute. Était-ce une vengeance ? Si c'était le cas, le sorcier allait avoir à faire à moi. J'étais prêt à le flanquer à la porte de mes propres mains pour empêcher une nouvelle fois de faire pleurer Sofia. « Ah oui ? Et toi tu es là pour la consoler, comme toujours, Sweetlove ? » dit-il en soutenant mon regard. Je me reculais pour étouffer un rire nerveux. Il était sincèrement pathétique et surtout complètement à côté de la plaque s'il comptait m'impressionner. A quoi s'attendait-il après l'avoir laissé dans ce bar enfin ? Qu'elle allait bien le vivre ? Tourner finalement la page et tout oublier. Je me demandais soudain s'il avait une seule idée des sentiments que pouvaient ressentir Sofia pour lui. Des sentiments qu'il ne méritait guère au vu de son comportement. Il n'était pas digne de Sofia, en tout cas pas à cet instant. « Mais qu'est-ce que vous vous imaginiez ? Sofia a toujours été mon amie et ce depuis Poudlard. J'étais là au mariage, j'étais là lorsqu'elle vous a quitté et toutes ces dernières années. Je l'ai soutenu et je ne vais pas arrêter de la voir sous prétexte que son imbécile d'ex revient ! » m'exclamais-je plus énervé que jamais. Non, mais pour il se prenait ! Sa jalousie me faisait doucement rire. Oui, j'étais venu consoler ma meilleure amie comme toujours. Sofia m'en avait fait voir durant l'adolescence. Elle m'avait fait tourné en bourrique et fait espérer un nombre inoculable de fois pour rien. Au final, j'avais fini par comprendre que je ne pourrais – pour je ne savais quelles raisons – jamais concurrencer ce blondinet d'Antoine. Il n'y avait toujours eu que lui, tandis que j'avais été l'ami bien sympathique sur qui elle avait toujours pus compter. Oui alors, j'étais là une fois de plus aux côtés de Sofia, mais en tout amitié. Je n'espérais plus rien d'elle qu'à par ce sentiment aujourd'hui. Si l'un de nous deux devait avoir des raisons d'être jaloux de l'autre, je pense sincèrement que j'aurais ce droit. Puisque Sofia n'avait fait que figure d'ombre à Antoine durant toutes ses années. Il pouvait hurler, me frapper à nouveau j'étais prêt à répondre par Merlin ! « Vous vous croyez malins tous les deux !!! » hurla tout à coup Sofia. Je sursautais pour me retourner la bouche béante vers Sofia. Sous le coup de la colère j'en avais presque oublié sa présence. Ses yeux indiquaient clairement qu'elle était énervée. « Toi ! Tu oses venir me voir alors que tu m'as repoussé et clairement fait comprendre que je n'étais rien à tes yeux ou du moins rien d'autre qu'une amie et qu'une histoire ancienne. Tu oses venir mais en plus tu frappes la seule personne qui a pu me consoler un peu de toi. Tu ne sais pas combien je m'en veux Antoine Huntington de t'avoir laissé, de t'avoir perdu ! Je n'ai jamais fait mon deuil contrairement à toi et là tu arrives le fleur au fusil comme si ta pseudo jalousie allait tout arranger ou faire je ne sais pas quoi d'autre ! » s'exclama Sofia d'une rapidité déconcertante en pointant du doigt Antoine. Durant tout son discours mon regard alterna entre son visage et celui d'Antoine. Je souriais en coin, heureux de voir que Sofia le remettait enfin en place. Quoique j'avais peut-être parlé trop vite. « Quand à toi merci de vouloir me protéger mais je ne suis pas sure que rendre les coups soient très judicieux. Je t'ai connu beaucoup plus réfléchi Timothy » s'exclama-t-elle à nouveau remontée en se tournant cette fois-ci vers moi. J'ouvrais de grands yeux, comme un enfant surprit la main dans le sac. Alors ça, c'était la meilleure. Je n'avais fait que bousculer son blondinet, alors que lui m'avait carrément frappé au visage. C'était le monde à l'envers. J'ouvrais la bouche pour répliquer avant de me rendre compte, que ce n'était que peine perdue. Il valait mieux ne rien dire, tout le monde était bien énervé comme cela. Si l'être contre Antoine ne me dérangeait pas du tout, je ne voulais pas vexer Sofia. « Tu crois que j'ai fait mon deuil, un jour, moi ? J'ai jamais tourné la page Sofia. C'est pas moi qui ai dit non. Moi j'avais dit oui, et je t'aurais dit oui encore et encore. Pendant tout ce temps j'ai souffert et j'ai essayé de vivre sans toi, sans nous, et tu pensais que j'allais t'accueillir à bras ouverts après une petite déclaration dans un bar ? Après quinze ans ? Quinze ans, Sofia ! » répondit tout à coup Antoine en pointant un regard accusateur vers Sofia. Pendant qu'il avait parlé, je m'étais rendu brièvement dans la pièce d'à côté, en l'occurrence la cuisine, pour chercher de quoi soigner ma joue. Depuis le temps que je venais voir Sofia, sa maison n'était devenue familière. Je lui avais emprunter un onguent cicatrisant que je passais tranquillement sur ma joue en revenant dans le salon. Mon regard se posa sur Sofia, qui tremblait de partout, les larmes aux bords des yeux et devant elle son ex-amant qui lui lançait un regard accusateur. « Si ce n'est pas indiscret, je peux savoir ce que vous faites ici alors ? Parce que si vous avez encore des reproches à faire à Sofia, il faudrait mieux que vous partiez » dis-je d'un ton étonnement redevenu calme, mais néanmoins prévenant envers le sorcier. S'il était venu pour parler à Sofia ou se faire pardonner, il n'utilisait pas vraiment la bonne méthode. |
| | | | Sujet: Re: On ne peut pas revenir sur le passé ▬ Antoine & Tim Mer 1 Mai - 23:07 | |
| « Ah oui ? Et toi tu es là pour la consoler, comme toujours, Sweetlove ? » La guerre était véritablement déclarée entre eux. Je ne voyais pas leur visage mais je me doutais que leur yeux devaient jeter des éclairs. Je sentais bien que la tension était palpable et je ne pouvais rien faire pour les calmer. Timothy voulait me protéger et je l'en remerciais car en ce moment je n'avais pas spécialement envie de voir Antoine et encore moins de me prendre ses reproches en pleine figure. Mais en même temps je comprenais Antoine. Il avait toujours vu Timothy comme un rival alors qu'ils étaient totalement différents. On avait souvent eu des disputes à propos de mon meilleur ami mais on s'était toujours rabiboché et là j'avais vraiment l'impression qu'ils ne pourraient jamais s'entendre. « Mais qu'est-ce que vous vous imaginiez ? Sofia a toujours été mon amie et ce depuis Poudlard. J'étais là au mariage, j'étais là lorsqu'elle vous a quitté et toutes ces dernières années. Je l'ai soutenu et je ne vais pas arrêter de la voir sous prétexte que son imbécile d'ex revient ! » Je n'avais jamais vu les deux hommes de ma vie se battre pour moi. Quand nous étions jeunes Timothy m'avait demandé de choisir entre lui et Antoine. J'avais choisi Antoine. Pourquoi ? Je n'avais pas compris à l'époque mais depuis quelques mois tout était devenu clair. Antoine était l'homme de ma vie. Il n'y avait que lui qui avait une place dans mon cœur. Bien sur j'aimais Timothy mais c'était mon meilleur ami rien de plus. Il l'avait compris et heureusement il m'avait pardonné. Il avait toujours été à mes côtés et même là encore. Alors qu'il avait d'autre problème notamment avec Juliet mais après tout il aurait très bien pu me dire de me débrouiller seule. Non il était là encore une fois. Il était venu et il avait pris un coup pour moi. Alors que je venais de leur hurler dessus à tout les deux et que j'avais dit à Antoine ce que j'avais une nouvelle fois sur le cœur, le bougre me répondit : « Tu crois que j'ai fait mon deuil, un jour, moi ? J'ai jamais tourné la page Sofia. C'est pas moi qui ai dit non. Moi j'avais dit oui, et je t'aurais dit oui encore et encore. Pendant tout ce temps j'ai souffert et j'ai essayé de vivre sans toi, sans nous, et tu pensais que j'allais t'accueillir à bras ouverts après une petite déclaration dans un bar ? Après quinze ans ? Quinze ans, Sofia ! » C'était comme s'il m'avait frappé ou qu'il m'avait simplement pris le cœur pour le piétiner. Je restais bouche bée, les yeux grands ouverts, les mains tremblantes. Timothy était parti dans la cuisine pour faire je ne sais pas quoi. Les larmes mon montèrent de suite aux yeux. Alors que j'allais répliquer Timothy revient auprès de nous. « Si ce n'est pas indiscret, je peux savoir ce que vous faites ici alors ? Parce que si vous avez encore des reproches à faire à Sofia, il faudrait mieux que vous partiez » J'essuyais mes yeux du revers de la main. J'étais en colère. J'avais envie de frapper Antoine mais je n'arrivais pas à faire un pas vers lui. Alors que je pensais m'effondrer au sol pour pleurer je me mis à dire très froidement : J'ai voulu te récupérer bien avant !!!! Mais monsieur avait soit un rendez-vous avec une autre femme ou alors avait un peu trop bu au point de m'envoyer les pires choses à la face. Je sentais les mains de Timothy se poser sur mes bras. Je savais qu'il voulait me réconforter mais je n'avais pas besoin de cela. Pourtant je ne le repoussais pas. ça fait quinze ans que je souffre plus que tu ne le penses Antoine ! Si tu m'attendais vraiment tu l'aurais fait car moi je l'aurais fait parce que moi je t'aime Antoine ! Je t'aime autant que je te déteste ! Je me retournais alors pour retourner dans le salon. Timothy fit un geste vers moi que je repoussais immédiatement. J'allais dans le salon pour m'asseoir dans le canapé une couverture sur les épaules. J'étais tellement mal que j'avais du mal à respirer. Cependant, je ne pus m'empêcher d'allumer une cigarette. Je tirais dessus pour me calmer un peu. La nicotine m'avait toujours aidé à me recentrer. Alors que je voyais les deux hommes entrer dans la pièce, je me reculais le plus loin possible d'eux deux. Laissez moi. Je tirais une nouvelle fois sur ma cigarette sans les regarder. J'avais mal si mal. |
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| | | | On ne peut pas revenir sur le passé ▬ Antoine & Tim | |
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