antoine c. huntington

35 ANS ◊ SANG MÊLÉ

THE MINISTRY OF MAGIC, LONDON antoine calvin huntington 8 BUSES & 8 ASPICS REPORTER FREELANCE ORDRE DU PHENIX

"THE WAND CHOOSES THE WIZARD"

C'est une baguette bien spéciale que celle d'Antoine, sculptée avec soin du bois d'un bouleau, d'une finesse inestimable. C'est il y a très longtemps que celle-ci a choisi son sorcier, à cette époque il n'avait que 11 ans et a d'instinct su qu'elle était faite pour lui : rapidité, souplesse et précision sont les principales qualités de cette baguette, spécialisée malgré tout en sortilèges. Le cœur de cette baguette recèle bien des mystères, mais c'est la magie d'un ventricule de cœur de dragon qui lui donne toute sa puissance.

I. DONNE-NOUS L'AVIS DE TON PERSONNAGE SUR VOLDEMORT : C'est un fou, c'est pas nouveau. Un fou, un tyran, une horrible tête d’œuf qui ne fait que semer l'horreur et la tristesse sur son passage. Mais il faut reconnaître qu'il est malin, et diablement puissant. Il a réussi à mettre l'Angleterre magique sens-dessus-dessous une nouvelle fois. J'ai l'impression que le nombre de ses partisans augmente de jour en jour, je ne sais pas comment des êtres humains peuvent se rallier à lui... enfin, je pense que beaucoup de gens préfèrent rejoindre le camp qui a l'avantage. Il faut absolument le stopper, le détruire. Je ne sais pas comment, mais c'est mon vœu le plus cher.

II. QUE PENSE TON PERSONNAGE DE L'ORDRE DU PHÉNIX ET DE SES MEMBRES ? L'Ordre est la seule forme de résistance qui existe, et ses membres font preuve d'un grand courage. D'une grande folie, peut-être, je l'avoue. Face à la puissance de l'autre camp, l'Ordre peut paraître dérisoire, surtout après les pertes qu'il a subi, notamment la mort de Dumbledore. Mais tant qu'il sera là, et qu'il y aura des gens pour le défendre, rien ne sera perdu. Il faut continuer d'y croire.

III. COMMENT TON PERSONNAGE VIT-IL LA SITUATION ACTUELLE ? C'est très difficile en ce moment. Bien sûr, j'ai peur, comme tout le monde. Mais il reste un infime espoir de victoire, cela semble peut-être dérisoire, mais je veux y croire. Il ne faut pas s'avouer vaincus, même si parfois, le découragement nous assaille. Parfois j'ai envie de baisser les bras, mais il faut relever la tête. Il faut tenir, rester debout, soudés, se battre.

"PLACE AU MOLDU DERRIÈRE L’ÉCRAN"

TON PSEUDO Ҩ Camille. TON ÂGE Ҩ 18 balais. CÉLÉBRITÉ CHOISIE Ҩ Martin Freeman ♥. PERSONNAGE Ҩ Inventé. TON AVIS SUR PI Ҩ Je suis amoureuse . OU AS-TU TROUVÉ LE FORUM ? Ҩ Euh je sais plus. Sur un topsite je crois. CONNEXION Ҩ 6/7. UNE ULTIME BAFOUILLE Ҩ Fondue !

"happy we'll be, beyond the sea"

Antoine s'installa à son bureau, sortit un rouleau de parchemin et de quoi écrire, puis attendit, sceptique. Il observa le parchemin vide pendant quelques minutes en se demandant bien ce qu'il allait pouvoir écrire, et si ça n'était pas plutôt une perte de temps et de parchemin. Finalement, il se décida à tenter un début.

Je m'appelle Antoine Calvin Huntington, je suis né le 3 septembre 1961à Seaford, dans le Sussex.

Il se gratta le menton pensivement, ne sachant pas vraiment quoi rajouter, et n'ayant pas vraiment envie de s'étaler sur sa vie... Il poussa un soupir, se disant que c'était peut-être précisément ce dont il avait besoin. Ce vieux Will n'avait peut-être pas tord en fait. Il reprit donc sa rédaction, sans avoir une idée précise de ce qu'il allait écrire.

C'est ce vieux fou de William Ottenbridge qui m'a conseillé d'écrire l'histoire de ma vie, l'autre soir, alors qu'on prenait un verre. Je lui ai dit que ça servait à rien, qu'écrire un journal c'était bon pour les adolescentes, et que j'avais pas encore assez de cheveux blancs pour commencer à rédiger mes mémoires. Il m'a répondu que ça fait du bien parfois de vider son sac en privé, de se parler et d'être honnête avec soi-même... Pour faire bonne figure, je lui ai ri au nez, mais me voilà aujourd'hui à blablater sur un rouleau de parchemin que personne lira jamais. En même temps, qui serait intéressé par mon histoire ? Peut-être qu'il a raison, peut-être que ça me fera du bien.

Enfin, revenons-en à nos hippogriffes. Je suis donc Antoine, et je suis un sorcier. Ma mère s'appelait Rachel Filsburry, et mon père s'appelait Nathan Huntington. Je crois qu'ils se sont rencontrés à Brighton, lors d'un bal sorcier. Mon père était né en France, et y avait toujours vécu. C'était un né-moldu, qui avait toujours aimé l'aventure, faire la fête et aller faire du bateau. Il a fait ses études à Beauxbâtons, puis s'est exilé en Angleterre. Il avait toujours été fasciné par ce pays, car son père était anglais, et il avait fait le vœux d'y venir un jour. Et puis il a rencontré ma mère, et en est tombé éperdument amoureux. Heureusement qu'il aimait aussi notre pays, car il n'en est jamais reparti, faisant le chemin inverse de son père. Il n'est jamais parti de Seaford d'ailleurs, lui qui rêvait de faire le tour du monde. Il faut dire que ma mère était plutôt du genre casanière, et n'aimait pas trop partir de son village... Les opposés s'attirent, dit-on. Elle est née à Seaford et y est toujours restée. Mon père a fait beaucoup de sacrifices et de concessions pour elle, mais il lui restait la voile et les balades à vélo à travers la campagne. Elle était aussi une sorcière, je ne crois pas qu'elle ait vraiment été une sang-pur, mais mes grand-parents maternels étaient tous les deux des sorciers de plusieurs générations déjà. Nous n'avons jamais remonté très loin dans notre arbre généalogique, il faut dire qu'on s'en fichait pas mal. Je m'en fiche toujours d'ailleurs.

En tout cas, mes parents se sont rencontrés, et ont réussi à vivre heureux. Ils se sont mariés, et ont eu deux enfants : Valentin, mon grand-fère, et moi. Ma mère était tellement charmée par l'accent français de mon père et la beauté de cette langue qu'elle a absolument tenu à nous donner des prénoms français. Valentin a trois ans de plus que moi. On a toujours été proches, durant notre enfance. Val était un garçon calme, un grand-frère attentionné et généreux. Il s'est bien occupé de moi, et je l'admirais. Je le copiais tout le temps, mimant ses attitudes, prenant exemple. Je fus donc un petit garçon calme et bon, tout comme il l'était.
Vivre à Seaford était merveilleux pour deux petits garçons. C'est une petite ville côtière qui a les pieds dans l'eau, et est entourée d'une campagne verte à perte de vue. Valentin et moi ne passions pas une journée à l'intérieur, en tout cas pas tant qu'on le pouvait. Entre le vélo, les courses folles sur la plage, les aventures que nous imaginions et les journées de voile avec notre père... Nos poumons étaient remplis d'un air vivifiant vingt-quatre heures sur vingt-quatre. En fait, je n'ai pas grand-chose à dire de particulier sur mon enfance. Les souvenirs qui m'en restent ne sont que de belles choses, c'est la période de ma vie qui ressemble le plus au bonheur total. La vie était simple, j'étais gosse, je ne me posais pas de questions, j'avais la mer, la campagne, mes parents et mon frère. J'avais juste besoin de ça.

Et puis il y a eu Sofia. Je ne sais pas quand je l'ai vue pour la première fois, mes souvenirs sont trop brumeux du haut de mes trente-et-un ans. Ce que je sais, c'est que mes parents étaient très amis avec les Manccini, et qu'à un moment, on a commencé à les voir très souvent. Val et moi on ne s'en plaignait pas, on les adorait aussi, et puis on avait des camarades de jeu en plus comme ça. On leur faisait découvrir notre monde, et elles nous faisaient découvrir le leur quand on allait chez elle.
Avec Sofia, on s'est tout de suite entendus. C'était comme si on savait qu'on était nés pour se rencontrer. On était petits, on se posait pas de questions, mais nos parents aimaient à dire qu'on était amoureux. Cela faisait plus plaisir à eux qu'à nous, nous on s'en fichait, on savait pas ce que ça voulait dire l'amour, et puis on trouvait ça dégueulasse. En tout cas, ils ont pensé que ça serait parfait si on se mariait plus tard. Et cette idée ne leur est jamais sorti de la tête... Je ne sais pas ce qu'ils avaient fumé ce jour-là, mais c'était fort. Fiancer ses enfants, comme le faisaient les familles au Moyen-Âge, ou comme le font encore aujourd'hui certaines familles de sorciers à la grosse tête. C'était une idiotie aberrante, mais, encore une fois, on s'en fichait. Tout ce qui comptait pour nous, c'était de s'amuser. Val, Sofia, sa sœur et moi. On rigolait bien.

Val est parti à Poudlard. Mes parents ont eu un peu peur qu'il ne soit un cracmol – il n'a déclaré ses pouvoirs que trois mois avant de recevoir la lettre – mais ça n'était pas le cas. Je sais qu'ils ne l'auraient pas repoussé, bien entendu, mais c'est vrai que ça aurait été triste, surtout pour Val. Il m'a beaucoup manqué pendant ces trois premières années. Et puis ce fut mon tour. J'avais attendu ça avec beaucoup d'impatience, aller à Poudlard. Ma mère m'avait toujours dit à quel point c'était merveilleux, et Valentin rentrait toujours à la maison avec des étoiles plein les yeux. J'avais hâte et je ne fus pas déçu. C'est toujours l'un de mes plus beaux souvenirs, ces premiers jours passés dans le château. Le Choixpeau m'envoya à Gryffondor, j'étais très fier. Il me manquait une seule chose : ma meilleure amie. Quelques années après moi, Sofia fut elle aussi répartie à Gryffondor, que demandait le peuple ? C'était parfait. Ce que je peux vous dire, c'est que Sofia et moins devinrent un véritable couple de trublions. Moi qui avait toujours été calme et réfléchi comme mon frère, j'avais changé en rentrant à Poudlard. J'étais devenu une vraie machine à prendre des heures de colles, et quand Sofia est arrivée, elle m'a rejoint dans mes bêtises avec grand plaisir. Oh, on ne faisait jamais rien de méchant. On se baladait, de préférence la nuit et dans des endroits où l'on aurait pas dû être. On faisait des farces, des blagues, et tout un tas de choses amusantes (qui impliquaient souvent des pauvres Serpentards en détresse). Mais nous n'étions pas détestés par les profs ou les préfets pour autant, non, on les amusait en fait. On était punis, mais au moins on avait fait rigoler du monde. Et puis, personne ne pouvait nous reprocher d'être des mauvais élèves. Sofia était excellente, bien meilleure que moi à son âge. Elle était passionnée par les plantes, et était la meilleure de notre année dans cette discipline. Je n'ai jamais compris cette fascination qu'elle avait et a toujours pour la verdure, mais je la respecte. Ça la rend heureuse, donc ça me va. Moi, je me débrouillais un peu partout, je m'en suis toujours sorti honorablement. J'étais très fort en sortilèges, d'ailleurs, et était l'un des seuls à écouter avec passion les cours d'Histoire de la Magie. Je crois bien que je faisais partie des meilleurs en Histoire, car je ne m'endormais pas en cours comme tous les autres.

Ma scolarité fut donc tout ce qu'il y avait de plus joyeuse, avec des hauts et des bas, évidemment, comme tout le monde. Sofia et moi étions plus proches que jamais, et un jour, l'inévitable arriva. On a fait le pas, et on a commencé à sortir ensemble, un peu avant que je parte. J'étais vraiment très amoureux d'elle, en fait, je crois que je l'ai toujours été...

Il s'interrompt quelques minutes, regardant pensivement par la fenêtre. La reprise est un peu plus difficile.

Elle semblait l'être aussi, même si, des fois, je la sentais loin de moi. Très loin, et pourtant elle était là, dans mes bras. On est restés longtemps ensemble, même encore après l'école. En fait, vu comme ça, tout allait bien entre nous. Mais je sentais que quelque chose clochait. Quand on était à Poudlard, je suis sûr qu'elle avait le béguin sur ce préfet de Poufsouffle... je sais plus son nom... ah si, Sweetlove, si je me souviens bien. Timothy Sweetlove. Bien sûr, elle me l'a jamais vraiment montré, je sais qu'elle m'était fidèle, j'avais confiance en elle et c'est toujours le cas. Mais je ne suis pas idiot. Ou bien je me faisais des idées.

Nouveau regard par la fenêtre. Il a l'air songeur.

En tout cas, on a bien failli réaliser le vœu de nos parents. Ouais, on a failli en arriver jusqu'à se marier. J'y croyais dur comme fer, quel idiot je faisais.

Il eut un petit rire.

Et puis on s'est séparés, comme ça, décidant que finalement c'était mieux de rester amis. Ça venait un peu comme un cheveu sur la soupe, mais... Ouais, c'est arrivé. J'ai eu du mal au début. Mais c'était Sofia, et je l'aimais trop pour lui en vouloir ou m'éloigner d'elle. Ça faisait plus de dix ans qu'on se connaissait, vous voyez... Enfin voilà.

Elle est devenue professeur de botanique, j'étais content pour elle. Moi j'ai touché à tout, jusqu'à me trouver un poste à la Gazette du Sorcier. J'ai toujours été doué pour les mots, c'est ce que tout le monde me dit en tout cas. Je suis resté à la Gazette pendant sept ans (de 1988 à 1995), j'ai démissionné quand ça a commencé à devenir trop pro-Fudge et anti-Potter. Vous-savez-qui de retour, j'y croyais. Si Dumbledore y croyait, j'y croyais. Et au bout d'un moment, on a bien vu qui avait raison... Il soupire. Je me suis mis à mon compte, en tant que freelance. C'était pas la joie tous les mois, mais je préférais ça que retourner dans un journal corrompu. Et aujourd'hui ils le sont tous. Il n'y a plus aucune liberté.
Je n'ai pas hésité une seule seconde en tout cas, et je me suis engagé dans l'Ordre du Phénix. J'aide souvent, surtout pour tout ce qui est communication. C'est mon métier après tout, jouer avec les mots.

Sinon... si je devais résumer ma vie, aujourd'hui, je dirais que je me sens seul parfois. Mes parents sont décédés depuis quelques années déjà, très jeunes. C'est courant, sur la côte. Ma mère était malade, et mon père a fait une grosse chute à la pêche. Il avait travaillé comme pêcheur pendant vingt-huit ans, avec des moldus. La magie était un plus pour lui, ce qu'il aimait c'était voguer sur les flots avec ses camarades... au moins, il sera mort heureux. Il paraît même qu'il souriait lorsqu'ils l'ont repêché. Quand à Valentin, je le vois parfois. Il a réussi, il est vice-président d'une entreprise de chaudrons. Nous nous sommes éloignés, avec le temps. Il s'est marié à vingt-deux ans, et a deux jolies petites filles, Harleen et Deborah. Je suis toujours invité à leur anniversaire, et à Noël. On s'aime lui et moi, je sais que je pourrais toujours compter sur lui, mais je ne sais pas, la vie adulte nous a séparés.
Il me reste mes amis, et Sofia. Tout me ramène toujours à elle finalement, mais sans elle, je serais malheureux.

Je me dévoue corps et âme à l'Ordre du Phénix. Nous vivons des temps sombres, c'est certain, mais il faut y croire. Il y a toujours de l'espoir, et j'en suis sûr, j'en suis certain au plus profond de moi : de jours meilleurs viendront. Mais il faut se battre pour ça, et je me battrai jusqu'au bout, foi de Huntington.

Antoine posa sa plume, n'ayant plus envie d'écrire, ne voyant pas quoi ajouter. Il relut son parchemin plusieurs fois, puis jeta de nouveau un regard par la fenêtre. Au bout de quelques minutes, il prit sa baguette et le brûla.
Le parchemin se consuma lentement, et Antoine l'observa disparaître avec intérêt, fasciné. Personne ne lira jamais cette histoire, mais qui en aurait envie ?
Il se leva et s'étira, puis alla se faire une tasse de thé, laissant sur son bureau un mince tas de cendre et un petit bout de parchemin brûlé.