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 your eyes, they shine so bright. (tristan)

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MessageSujet: Re: your eyes, they shine so bright. (tristan)   your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Icon_minitimeVen 1 Mar - 22:05

There's nothing left to say now.
I'M GIVING UP, GIVING UP.


Evoquer la femme et la fille de Tristan n’avait pas été chose aisée. Les mots n’avaient dépassé la barrière de ses lèvres qu’après plusieurs vaines tentatives et ce, malgré les douces arabesques que son vis-à-vis dessinait sur ses joues. Il avait cherché à la rassurer et, de cela, Alice lui en était infiniment reconnaissante. Elle s’était alors suffisamment détendue pour pouvoir retracer ses pensées à haute voix, mais pas assez pour s’empêcher de trembler. Elle était terrifiée à l’idée d’aborder un sujet tel que celui-ci et ce, même si cette étape lui paraissait essentielle. Tristan ne partageait peut-être pas son point de vue mais, obnubilée sur cette tâche qu’elle peinait à accomplir, elle en oublia de lui demander son avis. Gênés, ils l’étaient l’un et l’autre. Alice n’oubliait pas que la défunte épouse de Tristan, ainsi que sa petite fille, étaient les femmes de sa vie. C’était une chose étrange à laquelle elle s’était inconsciemment accrochée ; elle espérait voir son amour partagé, et il l’était sûrement, mais Tristan était le premier homme à qui elle se sentait capable de tout accorder. Elle était happée au sein d’une vague déferlante de sensations nouvelles et, si elle avait la certitude qu’elle s’y habituerait rapidement, elle était perdue face à l’attitude qu’elle devait adopter en de telles situations. Elle avait l’impression d’être idiote et incroyablement naïve – à l’image d’un enfant dont la candeur était encore intacte, à peine éraflée par le temps.

Même si Tristan s’empressa de la rassurer en lui assurant que tout était oublié, et qu’elle ferait mieux de ne plus y penser, Alice se sentit submergée par une lourde culpabilité. Elle avait rouvert une plaie qui ne se résorberait probablement jamais complètement. Il lui releva le visage, parvenant à capter son regard fuyant. Un fin sourire étira ses lèvres. Les yeux encore larmoyants, la jeune femme battit des cils et hocha bravement la tête. Elle se dégoûtait. Evidemment, avec un peu de jugeote, elle pouvait aisément mettre son malaise sur le compte de l’alcool qu’elle avait ingurgité. Cette expérience, bien que brève, avait laissé une saveur douceâtre sur ses lèvres. Elle s’y était rapidement accommodée lorsqu’elle s’était rendue compte que le goût qu’avait laissé la bouche de Tristan était semblable à celui du liquide ambré qui avait incendié sa gorge quelques minutes plus tôt. Sur le moment, elle n’en avait eu cure mais, par la suite, elle s’en était délectée. Les doigts de Tristan glissèrent lentement le long de ses joues, défaisant du même coup le contact physique qu’ils entretenaient. Gênée, Alice ne songea pas un seul instant à lui rendre son sourire, réprimant déjà avec peine les larmes qui menaçaient de surgir. Même à travers l’épais brouillard dans lequel elle essayait de se repérer, elle tentait de conserver le contrôle. Un verre, un seul fichu verre, et elle avait failli perdre pied. Drapée dans sa dignité froissée, elle se jura de ne plus jamais boire – surtout pour se donner (supposément) du courage.

Finalement, après s’être repris une fois sur le vouvoiement, Tristan proposa de lui révéler ce qu’il avait appris sur sa sœur. Même si elle ne parlait pas de cela, à l’origine, le simple fait d’évoquer Rose la fit se redresser. Sans souffler mot, elle se contenta d’acquiescer aux dires de son vis-à-vis. Lorsqu’il désigna d’un bref mouvement de menton la table des mangemorts, non loin de la leur, en signifiant qu’il était plus sage de ne pas discuter d’un tel sujet en présence d’oreilles indiscrètes, la libraire sentit son front se plisser. Ebranlé par une idée visiblement ingénieuse, Tristan leva l’index et quitta leur table. Elle le suivit des yeux jusqu’au comptoir où il entama une conversation avec le gérant ; de ce qu’ils pouvaient échanger, Alice n’en entendait rien. Pas même des bribes. Afin de ne pas éveiller les soupçons, la libraire concentra son regard vers ses mains jointes et sagement posées sur la table. Lorsqu’elle leva le nez, elle s’aperçut que Tristan brandissait fièrement une clef devant lui. Il la rejoignit et s’installa sur la chaise qui lui était destinée, tout en expliquant qu’ils seraient plus à l’aise s’ils discutaient à l’étage. Là-haut. Autrement dit, les chambres. Et cette clef, celle qu’il avait joyeusement agitée, ouvrait une pièce dans laquelle les gens étaient supposés dormir. Alice sentit sa mâchoire s’affaisser mais, ravalant d’un coup sa surprise, elle se détendit lorsque Tristan lui offrit une échappatoire.

Ses lèvres s’étirèrent un en sourire léger, timide, mais pas forcé. Ils ne se sauteraient pas dessus, s’ils montaient, Alice en était intimement persuadée ; Tristan avait eu l’air tout aussi gêné qu’elle en se rendant compte des sous-entendus que laissait supposer sa proposition. Du moins, c’était ce que suggéraient ses pommettes empourprées et les mordillements qu’il infligeait à l’intérieur de sa joue. Empoignant son courage à deux mains, elle releva un peu son visage candide et planta son regard dans celui de son compagnon. Elle avait peur de quitter cette pièce, cette table, de briser leur énergie commune en agissant comme si les dernières minutes n’avaient jamais existé. Ceci étant dit, elle devait penser à Rose, juste à Rose. Celle-ci ne quittait jamais ses pensées et, si Tristan possédait les moyens nécessaires pour la retrouver, alors elle se sentait pleinement satisfaite, comme apaisée.

« Ce n’est pas insolite, décréta-t-elle d’une voix douce. Au contraire, c’est brillant. » La commissure de ses lèvres se souleva brièvement alors qu’elle parvenait difficilement à oublier le fait que ses joues s’étaient violemment embrasées. « Je te suis. »

La jeune femme se leva et plaça son manteau sous le bras, avant d’insérer son bonnet dans l’un des nombreux sacs qui jonchaient le sol. Rapidement, elle en saisit les anses plastifiées et emboîta le pas à son vis-à-vis. Evitant soigneusement de croiser son regard, ou même de fixer toute partie de son corps, Alice prit la sage décision d’avancer tête baissée.

Le court trajet se déroula en silence. Alice ne put cependant s’empêcher de frémir lorsque Tristan inséra la clef dans la serrure de la porte ; elle avait hâte d’entendre ses révélations, tout comme elle craignait la teneur que pourraient avoir ses propos. Si Rose était morte, ou agonisante, l’écrivain n’aurait sûrement pas attendu pour aller à la rencontre de sa suppliciée, qu’il fût ou non en froid avec elle. C’était ce à quoi la principale intéressée se rattachait alors que, poussée par ses vices, elle adossa l’une de ses épaules contre un mur. Son regard glissait le long du profil de son compagnon, persuadée qu’elle n’en serait jamais rassasiée – et après deux mois d’abstinence visuelle, c’était peu dire – et, lorsque leurs regards se croisaient, elle abaissait précipitamment le sien. Finalement, elle cessa de se conduire comme une adolescente lorsqu’ils pénétrèrent dans la chambre. La porte claqua derrière eux, Alice posa ses paquets sur le sol et se redressa, bras croisés, jaugeant d’un œil incertain l’espace dans lequel ils se trouvaient. Elle se dirigea machinalement vers un meuble et fit glisser son index sur la surface brunâtre. Elle ne connaissait que trop bien les chambres du Chaudron Baveur ; lorsqu’elles habitaient encore à Londres, la veille de chaque rentrée scolaire, les parents Hudson emmenaient leur petite famille dormir en ce lieu. Après leur mort, Alice avait tenu à perpétuer cette tradition, bien que futile vu qu’elles habitaient dorénavant à Pré-au-Lard. Ses paupières se fermèrent un instant. Les souvenirs qui la rattachaient à Rose étaient fugaces, diffus.

« Elle n’a jamais aimé aller au Chaudron Baveur la veille de la rentrée, je crois. C’était une habitude qu’on avait prise avec nos parents mais, sans eux, ce rituel a perdu de son sens. » Souffla-t-elle.

Alice secoua finalement la tête, brusquement exaspérée par sa propre bêtise. A présent, tout lui revenait en tête ; malgré ce que Tristan pouvait lui dire, ou lui suggérer de faire, elle savait qu’elle n’était pas bonne pour entretenir le folklore familial. Les excuses, les regrets, les remords. Tout était stérile et, pourtant, elle s’y complaisait. Finalement, elle se racla la gorge et, en quelques enjambées, s’assit maladroitement sur le rebord du lit. Ses phalanges frôlèrent les draps froids qui recouvraient le matelas. Alice se redressa et observa attentivement le visage de son compagnon. Après avoir dégluti, la jeune femme sembla recouvrer l’usage de la parole.

« Dis-moi que Rose va bien. » Sa voix se brisa. Brusquement, la souffrance - quelque peu atténuée par les baisers de Tristan - s'amplifia jusqu'à atteindre son paroxysme. Son coeur battait férocement contre sa poitrine, jusqu'à lui en donner le tournis.

Et si ce n'est pas le cas, si ce n'est pas le cas.
Mens-moi.
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MessageSujet: Re: your eyes, they shine so bright. (tristan)   your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Icon_minitimeSam 2 Mar - 15:11

your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Tumblr_mh006sLlDz1qhb6pqo1_500
Je ne sais pas du tout ce qu’englobe la question d’Alice. Tellement de sujets peuvent être touchés par ces quelques mots, que cela en devient presque déconcertant. Aussi je décide de leur choisir la signification qui me convient le mieux, celle qui sera plus facile à argumenter ou que sais-je. C’est pourquoi je décide de me rabattre sur Rose. Sa fuite, mes recherches. Un sujet que je connais bien à force et depuis le temps que je m’y intéresse. Pourtant, il y a des choses que je ne peux pas dire en présence de mangemorts, c’est presque une certitude. C’est pourquoi, après m’être rapidement absenté, je reviens vers la jeune femme avec la clé de l’une des chambres à l’étage. Endroit pouvant paraître insolite et assez déplacé à vrai dire. Un peu gêné, je sens rapidement mes pommettes se couvrir de plaques rouges à quelques endroits, avant de proposer à la jeune femme d’aller à la librairie si elle préfère. Après tout, il est vrai que l’on peut se méprendre sur mon intention, en considérant bien le lieu et tous les préjugés pouvant l’entourer. La jeune femme semble tout d’abord aussi gênée que moi, mais finit tout de même par relever les yeux, plantant ses prunelles dans les miennes. « Ce n’est pas insolite. Au contraire, c’est brillant. » J’hausse un sourcil, la dévisageant un instant. Ses paroles contrastent étonnamment avec le fait qu’elle parait encore empourprée. Peu importe, un simple sourire – aussi minime soit-il – suffit à me faire oublier ce détail, alors qu’elle se lève d’un air déterminé. « Je te suis. » Je hoche doucement la tête, reconnaissant. Ainsi, je la regarde se saisir de toutes ses affaires, s’organisant comme elle peut pour tout prendre avec elle. Un instant, j’hésite à lui proposer de l’aider, avant de me rendre compte que je l’handicaperais plus qu’autre chose. Je n’ai jamais été très doué pour ce qu’il s’agit de porter maintes quantités d’affaires, c’est quelque chose que j’ai appris à mes dépends, alors qu’il m’arrivait de faire des courses aux côtés de ma femme. Enfin, peu importe. Ouvrant la marche, je monte les escaliers menant à l’étage, les marches de bois craquant sous mon poids alors que je les gravis. Il ne me faut pas bien longtemps pour enfin parvenir à la chambre dont le numéro est indiqué sur la clé. Enfonçant le bout de métal dans la serrure, je la fais tourner afin d’ouvrir la porte, sentant le regard de la brune peser sur moi alors que le silence installé dans le couloir commence à se faire réellement pesant. L’on entend même le bruit des mécanismes du verrou alors que celui-ci s’ouvre enfin – je n’ai jamais été très doué avec les clés et les serrures, je me demande même quelle utilité elles peuvent avoir dans une auberge bien souvent occupée par des sorciers, mais elles sont là, alors autant s’en servir – alors que je fais pivoter le panneau de bois sur ses gonds. Tenant la porte à Alice, je la laisse pénétrer la première dans la pièce, avant d’y entrer à sa suite, fermant la porte derrière nous. Elle pose aussitôt ses paquets au sol, tandis que j’embrasse le lieu du regard. Cela fait tout de même un moment que je ne suis pas pénétré dans l’une des chambres du Chaudron Baveur, me contentant bien souvent d’occuper le rez-de-chaussée. Là où il y a l’alcool, si l’on veut le voir de cette façon. « Elle n’a jamais aimé aller au Chaudron Baveur la veille de la rentrée, je crois. C’était une habitude qu’on avait prise avec nos parents mais, sans eux, ce rituel a perdu de son sens. » Se raclant la gorge, l’ancienne poufsouffle se décide à rejoindre le lit, s’y asseyant aussitôt. Mes prunelles retombent sur sa silhouette alors que j’adopte un regard empli de compréhension. Jamais la libraire n’a été préparée à devoir s’occuper de sa sœur de manière prématurée, revêtant le rôle de parent, qui ne lui était pas attribué à la base. Pour elle, il n’a dû faire aucun doute qu’il était une bonne idée de récupérer les attitudes des géniteurs Hudson, pour que sa sœur ne soit pas trop dépaysée. Omettant sans doute le fait que la cadette ne verrait jamais Alice autrement que comme une sœur et que ces lieux, emplis de souvenirs communs incluant leurs parents, ne lui font pas forcément du bien. Peut-être voulait-elle recommencer une vie et arrêter de s’accrocher à ses souvenirs. La brune ne l’aura sans doute pas compris assez vite, mais ses agissements partaient tout de même d’une bonne intention. « C’était pour elle que tu le faisais. Tu ne dois pas t’en vouloir. » je tente de la rassurer, tout en effectuant quelques pas dans la pièce. « Ce n’est pas de ta faute, tu as agit au mieux. » L’enfer est pourtant pavé de bonnes intentions comme l’on le dit si bien. Mais peu importe, cela n’a aucune importance. Cette citation est débile de toute façon. Je ne sais pas si je me dis cela uniquement pour désinculper la brune de toute part de responsabilité ou si je le pense réellement, mais au fond, peu importe. On ne peut modifier le passé de toute façon, alors autant se tourner vers le futur et tenter de réparer ses erreurs au fur-et-à-mesure. Et par la force des choses, je suis amené à devoir aider la jeune libraire à réparer celles qui concernent sa sœur, en la retrouvant.

Toujours assise sur le bord du matelas, la jeune femme adopte un air démuni, me brisant légèrement le cœur. Peut-être aurais-je dû lui demander ce dont elle parlait réellement, avant d’aborder le sujet de Rose, plombant irrémédiablement le moment que nous étions en train de passer. « Dis-moi que Rose va bien. » soudainement, la voix d’Alice se brise sur la fin de sa phrase, laissant entendre tout son désarroi et sa peur du fait qu’il puisse arriver quelque chose à sa sœur. Elle l’aime, cela ne fait aucun doute. Je n’en ai même jamais douté à vrai dire, car il est évident qu’elle ne se donnerait pas autant de mal à la retrouver si elle ne l’aimait pas un minimum. Des fois, il m’arrive de me dire que Rose est tout de même assez cruelle pour infliger une telle chose à sa sœur, mais bien vite, je me reprends. Je ne sais pas se motivations, ne connait pas son point de vu et ne connait que la version de la brune. Alors qui suis-je pour juger la cadette Hudson ? Je divague. Après tout, ses motivations n’ont que trop peu d’importances du moment qu’on la retrouve, vivante et en bonne santé. Quoi qu’elle ne préfère peut-être pas qu’on la retrouve en final. Nous ne lui avons jamais demandé son avis dans cette histoire, il faut dire. Enfin, ce n’est pas comme-ci nous pourrions réellement le faire après tout. « Je ne peux pas affirmer grand chose avec certitude. » je finis par soupirer à l'attention de la jeune femme, tandis que je lui rends son regard. Après tout, avec les temps qui courent, une information pouvant être exact à un moment, peut tout aussi bien ne plus l'être la seconde d'après. Les bonnes nouvelles surtout, sont à prendre avec précaution. Bien vite, une personne libre peut se trouver enfermée à Azkaban sans même que l'on est le temps de cligner convenablement des paupières. Ma gorge se noue légèrement à cette idée. C'est une chose dont j'ai souvent fait l'expérience durant mes diverses enquêtes ; à mes dépends, mais pas seulement. Devoir rester de marbre devant une mère se lamentant d'avoir perdue son enfant, un homme déplorer la mort de son frère ou que sais-je d'autre, n'est pas chose aisée. Je ne pouvais pourtant pas me permettre de prendre trop à cœur chacune des affaires dans lesquelles je mettais les pieds, au risque de m'en trouver anéanti avant même qu'une simple semaine ne se termine. Avec la cadette Hudson, c'est pourtant bien différent. Certaines fois, il m'arrive même d'oublier que je ne la connais que par ce qu'Alice peut bien me conter d'elle et par quelques photos, prises il n'y a je ne sais combien de temps. « A part peut-être le fait qu'elle soit vivante et toujours en cavale. » je finis cependant par ajouter, un faible sourire venant apparaître sur mes lèvres. Je doute que quiconque ait pût se saisir de la liberté de Rose depuis que l'on m'ait délivré cette information ; après tout, cela fait de nombreux mois qu'elle parcourt les forêts de l'Angleterre pour prétendre à une liberté relative, alors je ne vois pas pourquoi elle se serait subitement fait capturée en l'espace de quelques semaines. Je ne veux pas y croire de toute manière ; m'étant forgé d'elle l'image d'une jeune femme tout de même assez réfléchie, comparé à son jeune âge, je doute fort qu'il soit possible qu'elle puisse commettre la moindre erreur entraînant sa chute, de manière aussi subite. Non, pour moi, même si cette information ne m'a été délivrée il y a quelques semaines déjà, il ne fait aucun doute qu'elle est toujours d'actualité. « C'est, du moins, ce que m'a laissé entendre un vieil ami. Nous étions comme des frères à l'époque de Poudlard et il me devait un service. Je lui ai donc demandé de m'apporter ce qu'il savait sur ta sœur, avant de le soumettre à un sortilège d'amnésie. » Je ne peux m'empêcher de lâcher un reniflement dédaigneux alors que je fais appel à la mémoire du mangemort. Sûrement avait-il dû oublier ce qu'il me devait, puisqu'il n'avait tout de même pas été aisé de lui parler. Je me rappelle encore cette longue course que nous avons eue à travers bois, alors même que l'un ou l'autre ne pouvait transplaner pour sous-planter l'autre, tellement notre course poursuite au rythme effrénée, nous laissait peu le temps de réfléchir au moindre sortilège. Le tout était encore moins propice à un transplanage, puisque nous risquions sans aucun doute de laisser un membre derrière nous. Ce que je ne souhaitais évidemment pas. Je me rappelle encore comment les choses avaient fini, alors même que le mangemort, glissant sur la glace de je ne sais quel lac gelé, s'était retrouvé à genoux. Comment il m'avait fallut le menacer de nous faire couler tous les deux sous la glace, sans le moindre espoir de remonter, s'il ne me disait pas ce qu'il savait. Car il était évident qu'il savait. Et le pire est que j'aurais certainement été capable d'y laisser véritablement la peau, ne souhaitant pas proférer des menaces en l'air. A défaut d'avoir été un jour un bon père ou un mari de choix - et ce n'est pas parce que les propos d'Alice me paraissent considérablement amers qu'ils me reviennent sans cesse en tête, mais plus parce qu'ils sonnent étrangement vrai, au fond - je veux pouvoir être sûr d'être un homme de parole. Et si cela inclus de devoir menacer quelqu'un de me faire mourir avec lui, je le ferais sans hésiter. Bien heureusement, les mangemorts sont d'abords des être mortifiés par la peur, préférant sauver leur peau que tout le reste. « Il m'a fait venir son meilleur raffleur. Ces choses là ne sont pas bien difficiles à faire parler. Quelques gallions, voir même quelques mornilles, suffisent généralement à leur faire délier ce qui leur tient lieu de bouche. » C'est avec force que la sordide tête du raffleur prend place dans mon esprit, m'arrachant un frisson alors que je me rappelle la puanteur du guerrier à tête de cochon. Sûrement avais-je dépensé plus que quelques gallions, y laissant tout de même un sacré paquet d'or, mais rien n'était superflu pour pouvoir collecter des nouvelles de Rose. Je devais bien cela à Alice aussi. « Selon lui, mangemorts et raffleurs sont à ses trousses. Sa non-venue à Poudlard n'est pas passée inaperçue, elle est sur la liste des fugitifs recherchés. Il la soupçonne de se trouver dans les forêts du Nord mais les mangemorts préfèrent se contenter d'inspecter le sud du Royaume-Uni, prétendument. » Je fais une légère moue, remarquant à quel point mes propos peuvent paraître vagues et incertains. C'est certainement ce qu'ils sont, dans un certain sens. Je n'ai même aucun doute là-dessus. N'importe qui aurait pût proférer de tels propos, pas seulement une personne sachant ce qu’il se passe réellement du côté des mangemorts. Pourtant, je ne peux pas omettre le fait que certains témoignages vont dans le sens du raffleur, confirmant absolument tous ces propos, ou presque. « Dans les divers villages où j'ai pût passer, certaines personnes m'ont affirmés l'avoir reconnue. Notamment au nord du Yorkshire. Alors le raffleur n'a peut-être pas tord. » je réfléchis alors à voix haute, avant de hausser brièvement les épaules tandis que je fixe Alice sans la voir réellement. Me détournant d'elle, je me retourne pour admirer le chemin de traverse pratiquement désert, par la fenêtre de la chambre, tout en m'appuyant légèrement contre le mur. Croisant les bras sur mon torse, j'observe un instant sans les voir, quelques passants traversant la rue d'une démarche vivace, visiblement peu désireux de rester là trop longtemps. Tout cela ne fait que rappeler un peu plus le fait que le monde magique n'est plus réellement ce qu'il était. Et au fond de moi, je ne peux m'empêcher de regretter celui que je connaissais en étant gamin. La seule agitation que l'on pouvait percevoir, c'était celle de la foule alors que les passants s'empressés de remplir leurs paniers de divers matériels de magie. La plupart du temps, il y avait une majorité d'étudiants lorsque je venais, peu à peu la rentrée de septembre. Mais aujourd'hui, devant le peu d'adultes osant encore s'aventurer sur le chemin et le nombre restreint de boutiques encore ouvertes, il ne fait aucun doute qu'il serait complètement surprenant de croiser un gamin dans le coin - à part si ces abrutis de fils de mangemorts se mettent encore en tête de sillonner l'allée des embrumes. « Et le mieux dans tout ça, c'est qu'elle n'est définitivement pas seule. » je finis par ajouter, tout en continuant à observer l'extérieur. Ou du moins est-ce ce que je donne l'air de fixer, puisque je suis tellement concentré sur le reflet d'Alice, silhouette chétive semblant à bouts de force, qu'il me serait impossible de visualiser une chose se trouvant à l'extérieur, même si je l'aurais voulu.

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MessageSujet: Re: your eyes, they shine so bright. (tristan)   your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Icon_minitimeDim 3 Mar - 14:16


And the tears come streaming down your face,
WHEN YOU LOSE SOMETHING YOU CAN'T REPLACE.


Assise sur le lit, Alice se sentait gauche. Maladroite et saisie par un malaise évident, ses pommettes se colorèrent d’une vive teinte rosée lorsque Tristan la rassura sur ses actes. Sans souffler mot, elle se contenta d’hausser les épaules, incertaine quant à la teneur de ses propres traditions familiales. Sûrement avait-elle agi pour le bien Rose et dans le but d’apaiser ses propres tourments mais elle ne se risqua pas d’approuver les dires de son compagnon. Elle appréciait cependant le réconfort que lui apportait l’écrivain, n’ayant cure de savoir s’il pensait réellement ou non chaque mot qu’il prononçait. Attendrie, Alice le suivit du regard, tandis qu’il esquissait quelques pas dans la pièce. Elle battit des cils et se sentit brusquement sur le point de vaciller. L’alcool avait un effet spécial sur elle ; force était de constater qu’elle mourrait d’envie de s’allonger de tout son long sur le lit et de rabattre une couverture sur son corps frémissant. Depuis la fuite de Rose, elle se sentait constamment accablée par le poids de ses remords ; des remords qui avaient d’ailleurs pris une tournure inédite à la suite du départ de Tristan. La peine s’était néanmoins atténuée lorsque leurs lèvres s’étaient frôlées mais il subsistait une trace indélébile qui meurtrissait son cœur. Une cicatrice hideuse qu’alimentait chaque jour l’absence de sa sœur cadette.

Lorsque Tristan lui signifia qu’il ne pouvait pas assurer grand-chose à propos de Rose, Alice baissa instantanément la tête vers ses mains. Celles-ci étaient jointes et sagement posées sur ses cuisses. Même lorsqu’il continua, en lui affirmant qu’elle était toujours en vie et en cavale, le malaise ne se dissipa pas. En relevant son visage, et en remarquant le léger sourire qui animait les lèvres de son compagnon, la jeune femme s’attendrit. D’après ce que Tristan laissait entendre, il possédait un réseau de relations relativement intéressant et tout aussi dangereux, ce qui ne manqua pas d’alarmer la jeune femme. Dans quelles circonstances lui avait-il lancé un sortilège d’amnésie ? Interdite, Alice croisa les bras sur sa poitrine et laissa Tristan continuer son récit. L’évocation du rafleur la fit frémir ; elle en voyait souvent à Pré-au-Lard et, fort heureusement, la librairie n’était pas leur lieu de prédilection. Enfin, l’écrivain lâcha la bombe qui ne tarda pas à exploser et qui, fatalement, fissura en profondeur la motivation d’Alice. Sa sœur était sur la liste des fugitifs recherchés. Etait-ce un mauvais rêve ? Oui, elle en était quasiment persuadée. Elle avait cru bien faire en racontant à la cantonade que Rose était partie en Australie ; chose relativement invraisemblable lorsqu’on y songeait car, malgré la présence d’une partie de leur famille là-bas, elles n’y avaient jamais mis les pieds. Le voile était tombé, dévoilant ainsi la vérité. Rose était en cavale et Alice mentait visiblement très mal.

La jeune femme acquiesça distraitement, s’interrogeant sur les raisons qui auraient pu pousser sa sœur à aller s’aventurer au nord du Yorkshire. Ce n’était qu’une question rhétorique car la cavale impliquait inévitablement des lieux divers et variés qui, à la base, ne faisaient pas partie du quotidien. Il lui était à présent impossible de se projeter dans l’esprit de sa sœur et pour cause, si un tel lien existait réellement entre elles, Alice n’aurait eu aucun mal à deviner ses sombres desseins et, de fait, à la retenir. Tristan se détourna finalement d’elle, se dirigeant vers la fenêtre où il plongea son regard, fasciné par les sorciers qui foulaient le pavé. Il devait y en avoir bien peu. Quelques années auparavant, Alice se souvenait des rues bondées et de des queues qui se formaient devant les magasins ; l’attente inévitable des dernières courses de noël. A présent, elle préférait encore parcourir Londres plutôt que le Chemin de Traverse. La plupart des sorciers de sang-mêlé qu’elle connaissait se comportaient de la même façon, fuyant volontiers l’univers tumultueux dans lequel ils vivaient au profit d’un autre, dans lequel ils se retrouvaient plus facilement et où leur vie n’était pas spécialement menacée. Nostalgique, la libraire dirigea son regard vers ses nombreux sacs, astucieusement collés les uns contre les autres. Tout n’était que superficialité. Avec qui allait-elle pouvoir fêter noël ? La seule présence d’Elwood lui suffirait. Elle espérait toutefois qu’il ne lui préfèrerait pas Lyse, ce qui serait perçu comme un affront à leur amitié.

Ses prunelles toujours fichées vers la rue, Tristan rajouta que Rose n’était pas seule. En un bref sursaut, Alice releva la tête, comme fascinée par la silhouette de son compagnon qui se dessinait devant elle. De cette révélation, elle en retira un grand soulagement avant d’être assaillie par un doute cuisant. Avec qui était-elle ? Alice n’avait jamais prêté grande attention aux fréquentations de sa sœur. Qu’aurait-elle pu bien dire ? De leur vivant, ses parents ne la questionnaient pas. Alors, de quel droit se serait-elle permise d’interroger sa cadette à ce propos ? A présent, sa propre bêtise prenait des allures inimaginables. Peut-être que Rose était en compagnie d’amis, nés-moldus ou non. Des compagnons de toujours dont Alice ne connaissait pas même les noms. Si seulement elle s’y était plus intéressée, peut-être aurait-elle pu apporter main forte à Tristan – et ce, même s’il n’en avait sûrement pas besoin. Les regrets étaient stériles. Déglutissant difficilement, la libraire tentait de remettre de l’ordre dans ses idées. Ce n’était pas chose aisée mais elle le devait bien à Rose. Et à Tristan. Surtout à Tristan.

« Pas seule ? » Répéta Alice en se redressant, aux aguets, quémandant visiblement plus d’informations. La jeune femme se leva et rejoignit Tristan en quelques enjambées rapides. Doucement, et après quelques secondes d’hésitation, elle saisit ses épaules, le détournant ainsi de la fenêtre. Le menton légèrement relevé, afin d’ancrer son regard clair dans celui de son vis-à-vis, la libraire relâcha sa prise et, timidement, posa ses paumes sur le torse de son compagnon. « Tu…tu sais avec qui elle est ? » Demanda-elle finalement, avant de se rendre compte de la stupidité de son interrogation.

S’il connaissait l’identité des personnes avec qui sa sœur cadette voyageait, sûrement n’aurait-il pas attendu pour lui dévoiler les noms qu’il était parvenu à récupérer. De fait, elle secoua la tête et recula d’un pas, les bras de nouveau ballants. Incapable de soutenir plus longtemps le regard de Tristan, Alice se rapprocha de la fenêtre et colla son front, ainsi que ses mains, contre la vitre. De la buée se dessinait là où sa bouche se situait. Ses paupières se fermèrent alors qu’elle tentait vainement d’assimiler toutes les révélations de son compagnon. Elle se haïssait de ne pas esquisser le moindre geste pour retrouver Rose et elle détestait le simple fait de savoir que Tristan se mettait perpétuellement en danger. Pour l’aider, pour aider les autres. Elle déglutit et, lorsqu’elle rouvrit enfin les yeux, l’horreur de la situation n’avait pas cessé de la tourmenter. Au contraire, elle semblait s’être amplifiée. Elle sentait ses forces l’abandonner peu à peu, la laissant désorientée et à bout de souffle. Elle n’était pas forte car, malgré tout, elle était responsable du départ de Rose et souffrait inévitablement des conséquences de ses actes. Elle le savait et rien ne pouvait la faire changer d’avis à ce propos ; pas même les sages paroles de Tristan.

« Elle est en danger, donc. Si les mangemorts la recherchent. » Elle ravala ses larmes et se redressa, de nouveau vacillante. Son échine fut ébranlée par un frisson déstabilisant. « L’autre jour, un ami m’a demandée pour quelles raisons je ne partais pas à la recherche de Rose, en me disant que rien ne me retenait ici. » Elle esquissa un sourire, vite fissuré par la douleur quasiment physique qu’elle ressentait. « Et c’est vrai. Je n’ai pas de mari, pas d’enfant, pas de famille à qui rendre des comptes. » Elle haussa brièvement les épaules et se mordilla rapidement la lèvre inférieure, cherchant à se donner une certaine contenance. Lentement, ses paupières se fermèrent. « Je peux t’aider à la retrouver. Je dois t’aider à la retrouver. » Souffla-t-elle. Elle rouvrit les yeux. « Tu…tu veux bien de moi ? » Alice s’écarta lentement de la fenêtre contre laquelle elle s’était adossée et pivota vers Tristan, lui faisant ainsi face.

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MessageSujet: Re: your eyes, they shine so bright. (tristan)   your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Icon_minitimeDim 10 Mar - 6:29

your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Tumblr_mh006sLlDz1qhb6pqo1_500
Délivrer toutes ces informations à Alice à propos de sa sœur cadette, est loin d'être une chose aisée. Pourtant, je dois bien reconnaître que tout cela n'est constitué que d'informations futiles et légèrement dépourvues d'intérêt, puisque bien que cela soit un bon début, cela ne permettra pas encore de retrouver Rose. Loin de là même. Je sais bien à quel point la brune peut prendre tout cela à cœur cependant et c'est sûrement pour cela que je suis incapable de me retourner pour fixer mes prunelles dans les siennes. Ces maigres informations qui s'extirpent tant bien que mal des parois de mes lèvres sont insuffisantes. Je travaille trop lentement et ne retrouverai jamais la seconde descendante Hudson à ce rythme ; rien qu’en comptant le fait qu’elle puisse bouger à chaque instant, faussant ainsi toutes mes informations, complique considérablement les choses. En effet, rien ne peut être décemment considéré comme acquis, surtout dans les temps qui courent. Le regard toujours rivé sur cette fenêtre qui me laisse entrevoir le chemin de traverse, je n’accorde pourtant aucun regard aux quelques rares passants, préférant me perdre dans la contemplation du reflet de la libraire. Je me sentirais bien mal de lui accorder de tels regards en l’ayant véritablement face à moi, puisque je me doute bien que le fait de remarquer ainsi sa détresse, me fait entrer tout droit dans son intimité. « Pas seule ? » s’élève soudainement la voix de la jeune femme alors que je vois distinctement son reflet se mettre à bouger sur la vitre. Je comprends que cette information puisse retenir tout particulièrement son attention. Après tout, le fait que sa sœur ne se trouve pas seule implique forcément le fait qu’elle puisse se trouver à la fois plus exposée aux risques, mais également plus en sécurité par la même occasion. Tout dépend évidemment des personnes qui l’accompagnent, avec les questions de pureté de sang habituelles que cela implique, mais également de savoir si les personnes restant avec elle, sont en mesure de lui venir en aide si le besoin s’en fait sentir. Autant de facteurs, qui peuvent être déterminant en ce qu’il s’agit de la fuite de Rose et là pseudo-liberté qu’elle entretient présentement. Du coin de l’œil, je vois alors Alice se lever alors qu’elle s’applique à me rejoindre en quelques rapides enjambées. Je sens à peine ses mains tandis qu’elle me saisit délicatement par les épaules et me trouve alors tourner vers elle, sans savoir comment cela s’est produit. Mon cœur se met à palpiter plus fortement alors qu’elle pose ses doigts sur mon torse, créant ainsi un frisson qui me parcourt de part et d’autre, bien que je tente de ne rien en laisser entrevoir à la jeune femme. « Tu…tu sais avec qui elle est ? » lâche-t-elle finalement, rompant ainsi le doux silence de la pièce. Plongeant mes prunelles dans les siennes, je la dévisage un instant, me délectant de son regard brillant qui montre bien à quel point elle peut être une personne émotive et surtout, emplie de compassion. Je me mordille doucement la lèvre inférieure, me sentant coupable de ne pouvoir lui délivrer l’information qu’elle attend, une nouvelle fois. Maladroitement, je me mets à secouer la tête de manière négative. La réaction de la libraire ne se fait pas attendre puisqu’elle recule aussitôt d’un pas et, détachant ses paumes de mon torse, revient placer ses deux bras le long de son buste. Après quoi, elle rejoint la fenêtre et, collant son front et ses mains contre la vitre, se met à fermer les yeux ; de telle façon que cela me brise le cœur. Piteusement, je baisse la tête, me sentant envahi par une honte encore plus grande qu’auparavant. Mon visage se fend alors en une légère moue tandis que je me contente de fixer mes pieds.

Je ne comprends pas pourquoi il me parait si dur de retrouver Rose. Bon nombre de gamins de son âge, enfuis eux aussi de Poudlard, m’ont donné beaucoup moins de fil à retordre. Aussi se trouve-t-elle peut-être avec quelqu’un de plus âgé et de plus mature. Peut-être même a-t-elle rejoint un camp de réfugiés, ce qui expliquerait aisément pourquoi elle ne sait jamais fait attraper auparavant, étant donné que par là-bas, les personnes sont toutes très solidaires entre elles – ce que j’ai eu le temps de remarquer une fois, alors que je devais aller y rechercher un jeune fugitif pour lequel la mère se faisait du souci. « Elle est en danger, donc. Si les mangemorts la recherchent. » s’élève une nouvelle fois la voix d’Alice alors que son corps semble parcouru d’un frisson. Sa détresse est de plus en plus perceptible au fur et à mesure que les secondes s’égrainent. Je redresse lentement la tête, me mettant à fixer son dos. Je déglutis assez difficilement, alors que je réfléchis par quel moyen je peux la rassurer sans toutefois lui mentir. « Les rafleurs savent où chercher mais les mangemorts semblent s’évertuer à vouloir chercher dans le sud. » je rectifie alors à son attention, sans réellement savoir si ce détail est susceptible de changer quoi que ce soit pour elle ou pas. Esquissant un geste, je m’apprête à me rapprocher de la jeune femme, hésitant à la prendre dans mes bras pour être en mesure de la consoler. Elle se remet alors à parler et me coupe tout de suite dans mon mouvement, alors que je prête une grande attention à ce qu’elle souhaite me dire, tandis que son visage est toujours collé contre la vitre. « L’autre jour, un ami m’a demandée pour quelles raisons je ne partais pas à la recherche de Rose, en me disant que rien ne me retenait ici. » Dans le reflet de la vitre, je peux nettement entrevoir le sourire douloureux qui fend alors son visage. Je ne peux m’empêcher de remarquer que son ami n’a pas tord. Après tout, à part sa librairie installée à Pré-au-Lard, on ne peut pas réellement dire que quelque chose la retienne. Rien à part le Troisième-Œil et quelques amis, tout au plus. A commencer par cet ami-ci ; je suppose qu’elle tient beaucoup à lui si elle en vient à me conter ce qu’il a bien pût lui dire. Ou tout simplement qu’elle trouvait ses paroles tout à fait juste. « Et c’est vrai. Je n’ai pas de mari, pas d’enfant, pas de famille à qui rendre des comptes. » Elle hausse alors brièvement les épaules, comme pour conclure ses paroles. Comme-ci elle avait besoin de préciser sa pensée ; autant pour elle-même que pour moi, j’ai l’impression. Cette fois, je ne bouge pas et n’essaye pas de m’approcher d’elle. Je sens que dans son esprit, une idée est en train de faire son chemin et je n’attends plus que le moment où elle me l’exposera. Ce qu’elle ne tarde d’ailleurs pas à faire. « Je peux t’aider à la retrouver. Je dois t’aider à la retrouver. » Mon cœur fait une embardée dans ma poitrine alors que mes yeux s’écarquillent subitement. Je ne m’attendais pas du tout à cela, c’est sûr. Je ne suis pourtant pas contre l’idée d’avoir de la compagnie, bien au contraire, cela m’apprendra certainement à agir seulement après avoir réfléchi et à me montrer moins brutal avec les personnes que j’interroge. A me montrer moins bestial de manière générale, à vrai dire. Et puis, l’on dit bien souvent que les épreuves paraissent mois difficiles à braver lorsque l’on est à plusieurs. « Tu…tu veux bien de moi ? » me questionne alors la brune en de tournant de nouveau dans ma direction, alors que je sens ses prunelles se mettre à me scruter timidement. Je ne cherche pas à fuir son regard, bien au contraire, je préfère le soutenir. Je la scrute moi aussi pendant un instant, la dévisageant sans forcément m’en rendre compte alors que je me mets à réfléchir à sa demande – qui me semble bien trop à double-sens d’ailleurs. « Tu vas peut-être te mettre en danger si tu m’accompagnes. » je réfléchis à voix haute. Je pense bien sûr à ce mangemort que j’ai pensé à noyer, sans appréhension du fait de pouvoir moi aussi tomber sous la glace du lac gelé ; mais aussi au fait que je pourrais peut-être lui briser le cœur – même si je ne le souhaite évidemment pas. « Peut-être même en auras-tu marre de ma compagnie. » je continue tout en haussant brièvement les épaules. Cela me parait probable après tout, étant donné le fait que je me sais avoir un caractère peu facile à supporter et que je peux également me montrer assez insociable, dans un certain sens. La plupart du temps, je me trouve même caractère assez bourru. Aussi je me trouve très certainement aux antipodes d’Alice, au niveau caractériel tout du moins. Peut-être ne l’a-t-elle pas encore compris d’ailleurs, ce qui fait qu’elle ne m’a pas encore fuit en courant, comme elle se devrait de le faire. Mon cœur rate un battement à cette idée, tandis que je déglutis avec difficulté. « Si cela t’importes peu et que tu souhaites tout de même me suivre, libre à toi de le faire. Je ne t’en empêcherai pas. » Esquissant quelques pas en direction de la brune, je l’attrape alors délicatement par les hanches, alors que je finis de m’approcher d’elle. Posant mon front contre le sien, je plonge alors mes prunelles dans les siennes. Je l’observe ainsi un court instant, avant que mes lèvres s’étirent en un fin sourire, se voulant rassurant. « Je te le promets. » Je ferme les yeux avant de déposer doucement mes lèvres sur les siennes, ayant ainsi l’impression de sceller ma promesse dans ce simple élan qui fait pourtant s’élancer plus fort mon cœur contre ma poitrine alors qu’une nouvelle fois, le goût fruité des lèvres d’Alice se dépose sur les miennes. Je me recule alors, laissant toutefois mes mains posées sur ses hanches alors qu’un nouveau sourire apparait sur mes lèvres. Des promesses, j’en ai fais de nombreuses, mais hormis celle incluant de retrouver Rose, c’est la première fois que je suis aussi convaincu du fait que je la tiendrais, vaille que vaille. En même temps, il ne va pas être bien difficile d’accepter l’idée que la libraire puisse m’accompagner un peu partout. Bien au contraire, la simple idée que cela puisse être possible, me ravi totalement. Mon visage finit cependant par s’assombrir alors que je laisse mes mains quitter ses hanches, pour reculer légèrement, ne faisant même pas un pas complet vers l’arrière. « Mais c’était bien de cela que tu voulais parler tout à l’heure ? » je lui demande alors en haussant légèrement un sourcil alors que j’affiche un air soucieux. Après tout, la question que je me posais tout à l’heure, n’a pas complètement disparu de mon esprit et je me demande toujours si j’ai effectivement bien interprété sa question ou non. Cela me perturbe et m’interpelle plus que de raison, puisqu’elle pouvait tout aussi bien vouloir parler d’un autre sujet tout à fait sérieux. Auquel cas, je l’ai très certainement coupée dans son élan avec ms histoires. « C’était de Rose, n’est-ce pas ? » me semble-t-il alors bon de préciser, tandis que je continue de sonder son visage du regard. Rien qu’à l’expression facile qu’elle arbore depuis tout à l’heure, je pourrais aisément dire que cela n’est pas le cas au final.


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MessageSujet: Re: your eyes, they shine so bright. (tristan)   your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Icon_minitimeMar 12 Mar - 0:31


it's dark inside
« when you feel my heat, look into my
eyes, it's where my demons hide.»


Être dans une chambre, surtout en compagnie de Tristan, lui octroyait une vague déferlante de sensations poignantes. Son ventre était notamment touché par les aléas plaisants, mais douloureux, de ses envies. Alice aurait voulu voir Elwood, ne serait-ce que pour lui demander conseil sur la bonne marche à suivre. Il n’était cependant pas présent à ses côtés. La jeune femme pataugeait alors dans cet univers qu’elle s’était contentée de fantasmer, durant ces derniers mois, mais où elle ne parvenait pas à s'y retrouver. L’homme qu’elle aimait, qu’elle désirait, était dans la même pièce qu’elle et chacun de ses gestes trahissait la peur de trop en faire. Ou pas assez. Une tension était née sur ses épaules et ne la quittait jamais réellement. Tristan, sûrement plus à même de se contrôler, ne semblait pas se rendre compte des tourments que subissait Alice. Cette absence de réaction ne dérangeait pas la libraire qui serait sûrement morte de honte si une seule remarque amusée avait effleuré sa peau pâle. La rectification que lui apporta Tristan, au sujet de la nuance entre les rafleurs et les mangemorts, ne la rassura en rien. Alice se garda cependant de souffler mot et acquiesça sans protester. Il aurait été bien idiot de sa part de paniquer alors que son compagnon conservait un flegme olympien. Il faisait ça pour elle, pour ne pas renforcer ses nombreuses inquiétudes. Elle le savait et elle lui en était infiniment reconnaissante. Cela n’atténuait cependant pas la fatigue qui ponctuait chacun de ses gestes. Elle n’était plus qu’une silhouette fragile et à bout de souffle qui menaçait de se briser, de fléchir, à la moindre occasion. Toutes ses tentatives pour rester debout étaient néanmoins fructueuses ; et elle le devait à Rose, à Tristan. Depuis le départ de sa sœur, elle s’était rendue compte à quel point elle l’aimait et ce, même si elles avaient pour habitude de se malmener quotidiennement. Les mots de Clive la tourmentaient depuis quelques jours. L’absence de sa cadette lui pesait, elle ne pouvait décemment pas ignorer cette douleur lancinante qui meurtrissait son âme. Mais elle n’était pas capable d’affronter le monde extérieur ; pas pour le moment, du moins. On lui avait également fait remarquer que les boutiques, à Pré-au-Lard, se fermaient les unes après les autres. Raison de plus pour aller à la recherche de Rose ; même si elle ne savait pas comment s’y prendre, ni par où commencer. De fait, Tristan lui paraissait essentiel : elle voulait l’aider et elle désirait ardemment être à ses côtés lorsque Rose réapparaitrait. C’était bien plus qu’une simple envie, elle percevait cela comme une nécessité. Sa proposition était honnête, désespérée. Réfléchissant à haute voix, l’écrivain évoqua la possibilité d’une mise en danger imminente.

Silencieuse, la jeune femme se contenta d’hausser brièvement les épaules. C’était sûrement idiot de sa part mais elle se sentait en sécurité auprès de Tristan ; ils s’étaient évidemment rencontrés sur des terrains neutres, principalement dans la librairie, où rien ne les menaçait. Lorsqu’il continua sur sa lancée, émettant une hypothèse à propos de l’agacement qu’elle pourrait éventuellement ressentir à force d’être en sa compagnie, Alice sentit son front se plisser. Un seul mot, farouche et impulsif, passa ses lèvres entrouvertes. Jamais. Elle avait passé trop de temps à l’attendre, à pleurer son absence, pour pouvoir sérieusement songer à se plaindre de sa présence. Appréhendant le moment où Tristan donnerait sa réponse, Alice préféra conserver son regard rivé vers la pointe de ses chaussures et releva la tête vers son compagnon lorsqu’il reprit à nouveau la parole. A demi-mot, il acceptait sa demande. Tristan réduisit aux maximum les quelques mètres qui les séparaient, glissant alors ses doigts sur les hanches de sa compagne et collant son front contre le sien. A nouveau, la jeune femme se sentit perturbée, comme prise au piège par la chaleur que dégageait le corps de son vis-à-vis. Déglutissant difficilement, elle parvint toutefois à soutenir son regard sombre, dont elle se délectait de la brillance. Elle vit ses lèvres s’étirer en un doux sourire rassurant. Timidement, elle reposa ses phalanges sur son torse alors qu’il ne lui promettait de ne pas l’empêcher de le joindre, si elle en avait décidé ainsi. Elle ne voulait pas modifier ses méthodes, si méthodes il y avait, ni même ses techniques d’intimidation. Elle savait pertinemment qu’il n’était pas particulièrement loquace, ou gentillet, au premier abord. En réalité, lors de leur première rencontre, elle l’avait trouvé séduisant – mais aussi agréable qu’une porte de prison. En passant du temps avec lui, elle s’était surprise à apprécier sa présence et à en quémander plus, toujours plus. Il avait ce petit côté sombre, faussement désinvolte, qu’elle adulait et qu’elle souhaitait voir à l’œuvre.

Les paupières de Tristan se fermèrent et, lentement, il joignit sa bouche à la sienne. Comme s’il scellait sa promesse par un baiser. Imitant son compagnon, Alice put goûter à la saveur sucrée, à la texture addictive, de sa peau rosée. Ses doigts se contractèrent légèrement sur le tissu qu’elle agrippait, cherchant ainsi à garder un minimum de contenance. Ce contact, aussi léger et tendre que le battement d’aile d’un papillon, se rompit rapidement et la jeune femme, après quelques secondes de latence, battit des cils. Après chaque embrassade, elle avait la sensation de sortir d’un songe dans lequel elle aurait voulu s’attarder. Le visage de Tristan se froissa alors, ses traits devinrent durs. Surprise, Alice écarquilla les yeux, intimidée par ce brusque changement d’humeur. Elle se mordit instantanément la lèvre inférieure, craignant d’avoir mal agi. Les paumes de l’écrivain quittèrent ses hanches et il se recula légèrement. Il n’avait esquissé qu’un pas en arrière, à peine, restant physiquement proche de sa compagne. Cette dernière ne lâcha pas sa prise, les doigts toujours fermement noués autour du col de son habit. Arborant une moue soucieuse, et arquant un sourcil inquiet, Tristan lui demanda si c’était bien ce dont elle voulait parler. Penchant légèrement la tête sur le côté, comme pour sonder l’interrogation de l’écrivain, Alice fronça les sourcils. Lorsqu’il précisa alors le prénom de sa cadette, la jeune femme sentit des élans violents malmener son cœur. Un poids s’installa dans son estomac alors qu’elle peinait à déglutir correctement. Etait-il trop prématuré de parler d’eux, de l’interroger sur l’équation qu’ils formaient ? A Poudlard, tout était plus simple ; les relations adolescentes ne duraient pas bien longtemps et n’allaient jamais plus loin que quelques baisers échangés au détour des couloirs. Comment de fois en avait-elle ri avec Blodwyn, de ces bisous baveux qui lui donnaient surtout envie de fuir.

« Oui, c’était de Rose dont je voulais parler. En partie, du moins. » Incapable de soutenir le regard interrogatif de son compagnon, Alice tourna les talons et se dirigea vers le lit sur lequel elle s’assit. Visiblement inquiète, elle se malaxait les doigts avec force, cherchant désespérément à retenir les dernières bribes de raison qui semblaient lui échapper. « Le fait est que je ne sais pas exactement comment m’y prendre avec les…les hommes. » Aborder ce sujet intime la dérangeait mais ses explications atténueraient sûrement l’ampleur de ses maladresses. Un petit soupir passa ses lèvres entrouvertes tandis qu’elle tentait de mettre des mots sur son ressenti. « Je veux dire, tu…tu me plais vraiment beaucoup et c’est la première fois que quelqu’un me fait cet effet-là. Alors, je réitère ma question, qu’est-ce qu’on doit faire maintenant ? Discuter tranquillement ou bien se sauter dessus et s’arracher les vêtements avec les dents ? » Elle se redressa brusquement et secoua frénétiquement sa tête en signe de négation comme si elle cherchait à dissiper un doute. « Mais je n’ai jamais eu de telles idées à ton égard,… enfin, pas vraiment. » Se défendit-elle piteusement. Ses pommettes s’embrasèrent violemment. Embarrassée, elle se pinça l’arête du nez en un geste de détresse. Pour qui allait-il la prendre ? Elle aurait volontiers rajouté que ses fantasmes à son égard étaient chastes mais, après réflexion, elle jugeait préférable de ne plus rien ajouter à ce propos. Elle battit des cils et toisa brièvement la silhouette de son vis-à-vis, comme rassurée par sa seule présence. La gêne embrassait toujours ses traits mais cela lui importait peu. Elle croisa ses bras sur sa poitrine et gigota brièvement sur le lit, clairement mal à l’aise. « Pardon. Je crois que ça fait partie des choses dont les gens ne sont pas censés parler. » Elle se mordit la langue, maudissant sa stupidité et son manque flagrant de tact.
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MessageSujet: Re: your eyes, they shine so bright. (tristan)   your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Icon_minitimeMar 19 Mar - 6:27

your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Tumblr_mh006sLlDz1qhb6pqo1_500
Cela fait près d’un mois que je ne me suis consacré à rien d’autre que la recherche de Rose. Je n’ai pas posé ma plume sur un bout de parchemin afin d’y coucher quelques mots d’histoire, depuis si longtemps que la couverture que me procure le métier d’écrivain, ne doit même plus exister. Quoi que les gens alentours peuvent bien croire au syndrome de la page blanche. Peu m’importe au final, les personnes vivants de l’écriture ne sont pas reconnues pour avoir amassé un tas d’or considérable ou que sais-je, du point de vu du monde, ils pourraient très bien se passer de revenues que cela reviendrait au même. Ainsi, à la manière des autres écrivains avant moi, les gens se contenteront de m’oublier et de cesser d’attendre après l’un de mes nouveaux textes – en admettant que certains attendent après –, n’ayant cure de savoir si je me trouve à dormir sous les ponts ou non. Ils me laissent ainsi tout le loisir de me préoccuper de la recherche de la cadette Hudson, si l’on omet les mangemorts qui s’évertuent à me mettre des bâtons dans les roues. Celle-ci – la recherche – m’obsède de plus en plus ces derniers temps d’ailleurs. Il m’arrive parfois de prendre quelques risques inconsidérés en ce qu’il s’agit de ma quête, afin de tenter de la mener à bien. Ainsi, il m’arrive parfois d’adopter un côté assez animal qui a pour unique conséquence de mettre tout le monde en danger. Autant es personnes que je tente d’interroger, que moi-même, à vrai dire. Le mangemort de l’autre jour, n’est pas l’unique exemple que je peux fournir. J’ai parfois l’impression d’être un loup tentant de protéger sa meute, sachant qu’il être amener à se sacrifier afin de protéger les siens. Et le fait que je me sois ainsi épris de la jeune femme – même si eu assez de mal à le reconnaitre à un certain moment – n’aide pas véritablement à me défaire de cette idée. Mais je m’en accommode plutôt bien. Surtout depuis qu’Alice est revenue vers moi. Jamais je n’aurais cru pouvoir tenter de nouveau de l’embrasser – surtout en me remémorant ce qui est arrivé la dernière fois que j’ai tenté une telle chose – et c’est pourtant ce qui est arrivé. Cette fois, mes lèvres ont même pût s’imprégner du léger goût fruité des siennes, à plusieurs reprises, sans que la brune lève la main sur moi afin de venir endolorir ma pommette. Et c’est surtout à présent que je me sens idiot de ne pas être revenu vers elle alors qu’elle scandait mon nom à la nuit lorsque j’ai quitté la librairie et aussi de ne plus être venu à sa rencontrer par la suite. Et pourtant, j’aurais dû lui faire part de l’avancée de mes recherches, aussi maigre soit-elle, à défaut de simplement venir pour la voir. Je dois bien cela à Rose. Car même si je ne la connais pas personnellement, j’ai la forte impression que je lui dois beaucoup. Aussi est-ce un peu mauvais de penser cela, mais sans sa fuite, je n’aurais certainement jamais rencontré Alice. Ainsi je lui en suis reconnaissant, même si j’avoue être mal à l’aise d’avoir de telles pensées. Et rien que pour cela, je serais capable de la retrouver afin de lui témoigner ma gratitude et la remercier. Bien que, j’avoue volontiers qu’il est tout aussi important de ramener la jeune femme à sa sœur, puisque c’est tout de même mon but premier dans cette histoire. Et pour le coup, c’est à l’ancienne poufsouffle que je le dois.

Alors me revient soudainement le questionnement du fait de savoir si nous parlons bien de la même chose. Car même si à présent, il n’y a aucun quiproquo possible quant à notre conversation, il est tout de même envisageable qu’il y ait eu une méprise à un certain moment. Sans le vouloir, je me recule de façon instinctive alors que mes sourcils se froncent doucement. Je vois bien dans le regard de la jeune femme, que ce changement soudain d’attitude, lui fait légèrement peur. Je reste pourtant non loin d’elle, alors que je m’empresse de la questionner, lui faisant ainsi part de mon interrogation. « Oui, c’était de Rose dont je voulais parler. En partie, du moins. » répond-t-elle alors à mi-voix. Contre toute attente, elle se détourne subitement de moi, comme-ci elle tente de me dissimuler la vue de son visage, alors qu’elle me contourne pour s’approcher du lit. Allant s’asseoir sur le bord du matelas, elle me semble bien mal installée puisque pour moi, il ne fait aucun doute qu’elle est autant assise sur le bois peu confortable du sommier que sur le matelas de plume. Un instant, je reste le regard rivé sur l’endroit où elle était, avant de finir de me tourner complètement dans sa direction, remarquant avec inquiétude sa façon de se tordre les doigts. Et soudainement, je me sens coupable de lui avoir posé cette question. Cela a dû la prendre de court, après que je lui ai parlé de sa sœur. « Le fait est que je ne sais pas exactement comment m’y prendre avec les…les hommes. » laisse-t-elle échapper en même temps qu’un soupir. Sa détresse est perceptible, mais je me sens dans l’incapacité de l’aider. Je ne comprends pas ce qu’elle entend par là. Pas encore du moins. Je déglutis, me sentant tout à fait inutile, mais ne bouge pas, me contentant d’attendre qu’elle aille à la suite de son idée. « Je veux dire, tu…tu me plais vraiment beaucoup et c’est la première fois que quelqu’un me fait cet effet-là. Alors, je réitère ma question, qu’est-ce qu’on doit faire maintenant ? Discuter tranquillement ou bien se sauter dessus et s’arracher les vêtements avec les dents ? » Je reste interloqué pendant quelques instants, avant de hausser un sourcil alors que j’adopte une attitude mi-amusée mi-surprise. De son côté, la brune se met à secouer la tête de manière frénétique, comme-ci elle regrette déjà ses paroles. C’est pourquoi je tente de dissimuler tant bien que mal mon amusement, afin de ne pas accroitre son désarroi. « Mais je n’ai jamais eu de telles idées à ton égard,… enfin, pas vraiment. » ajoute-t-elle subitement en revêtant un air tout de même assez gêné. Sa façon de se pincer l’arrête du nez, m'attendri plus qu’autre chose, me faisant presque oublier ses paroles qui sous-entendent pourtant quelque chose d’assez inattendu. Du moins ne m’y attendais-je pas. Je m’arrange pour adopter une expression neutre, alors qu’Alice tourne de nouveau la tête dans ma direction, cherchant nettement à capter mon regard. Je m’empresse aussitôt de lui donner satisfaction, en plantant mes prunelles dans les siennes. Et j’ai alors l’impression que la totalité de sa détresse se desserve en moi. C’est pourtant impossible, vu l’air éperdu que continuent à arborer ses traits. « Pardon. Je crois que ça fait partie des choses dont les gens ne sont pas censés parler. » Un instant, je ne peux m'empêcher d'afficher un air perdu, avant de finalement passer ma langue sur mes lèvres, comme pour reprendre mes esprits. Je rejoins alors la jeune femme, m'asseyant à ses côtés sur le matelas. J'ai tout de même du mal à croire qu'elle ait pût avoir de telles idées, elle que j'ai toujours vu comme l'innocence pure, mais c'est tout de même ce qu'elle sous-entend plus ou moins, m'empêcher de nier quoi que ce soit. A vrai dire, de telles pensées venant d'elle, bien loin de m'effrayer, font germer des idées dans mon esprit où l'imagination est encore bien fertile. Je ne parviens même pas à me dire que cela peut être déplacé. Après tout, ce serait mentir d'affirmer qu'elle n'a pas elle-même hanter mes propres rêves et pas de la manière la plus chaste qui soit généralement. Un sourire gêné se dessine sur mon visage alors que me reviennent en tête des images floues, m'étant déjà apparues dans mon sommeil. Je profite alors pour tourner la tête vers la libraire, caressant doucement sa joue alors que je place l'une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. « Peu importe les conventions, les gens disent ce qu'ils veulent. Enfin, tu peux me dire ce que tu veux, ça ne me dérange pas. » je finis par souffler en haussant brièvement les épaules, alors que je laisse retomber mon bras, cessant le contact que j'exerce sur son visage. Des fois, la discussion peut même avoir du bon. Surtout dans le cas présent, je dirais. Le cœur battant à tout rompre, je dodeline un peu la tête alors que je me rends compte que je ne lui serais pas forcément d’une grande aide. Après tout, à part pour ma femme, il ne m’a jamais été donné de partager le lit de quelqu’un d’autre. Ou du moins n’ai-je pas souvenir d’autres expériences, même si je dois reconnaître que les nombreuses fois où je suis rentré chez moi éméché, laissent place à un sacré doute. Quoi qu’il en soit, je ne suis pas forcément le mieux placer pour répondre à ses interrogations. Si elle veut véritablement m’en faire part tout du moins, puisque je reconnais l’avoir pris de court tout à l’heure. « D’ailleurs, si tu n’as pas envie d’en parler, dis le moi. Je ne veux pas que tu te sentes obligée de le faire. » je m’empresse alors de préciser, alors que je me mordille doucement la lèvre inférieure en tournant de nouveau le visage dans sa direction. Mes prunelles embrassent son visage du regard, alors que j’essaye de décrypter ses traits. J’imagine tout de même qu’elle aurait tenté d’évoquer un autre sujet, quitte à inventer une excuse puérile, pour être épargnée de la conversation si jamais elle ne souhaitait pas la tenir avec moi. Esquissant une moue légère, je prends alors une décision rapide alors que je me laisse doucement glisser du bord du matelas, afin de venir me placer devant elle. « Enfin. Imaginons que je te laisse faire ce que tu veux de moi ; de mon esprit, de mon corps, peu importe. Qu’est-ce que tu aurais envie de faire ? » je lui demande tout de même en finissant de m’agenouiller confortablement devant elle, alors que je place les paumes de mes mains sur ses cuisses. Il me semble que depuis la nuit des temps, c’est l’instinct qui pousse la nature humaine à se former, sans quoi les premiers hommes n’auraient jamais trouvé comme engendrer une descendance j’imagine. Aussi est-il certainement mieux de laisser parler ses instincts, qui répondront certainement mieux que quiconque à ses interrogations.


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MessageSujet: Re: your eyes, they shine so bright. (tristan)   your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Icon_minitimeMar 26 Mar - 23:39


the beat we're looking for
« there is something in your eyes
that's longing for some more.»


Cette situation était gênante mais, curieusement, Alice savait qu’elle n’aurait jamais pu s’y dérober. Même si elle l’avait voulu. Ses lèvres étaient encore imprégnées de la saveur que dégageaient celles de Tristan ; de fait, elle devait être honnête avec lui et énoncer clairement ce qui la troublait. En quelques mois, l’écrivain avait perçu, et assimilé, une partie de sa vie que peu de gens connaissaient. Puisqu’il entrait de nouveau dans sa vie, et cette fois-ci de manière plus intime, il était en droit de savoir que sa compagne n’avait jamais pu apprécier la douceur de la passion physique. La jeune femme ne considérait pas sa virginité comme une tare, même si elle se sentait profondément idiote face à Tristan, et elle n’avait jamais vraiment eu dans l’idée de s’en débarrasser au plus vite. Ceci étant dit, dans l’atmosphère tendue de la chambre, la libraire faisait face à tout ce qu’elle avait loupé au cours de ces dernières années. Sa candeur s’était brusquement métamorphosée en niaiserie. Pourtant, le jeune homme ne la jugeait pas, bien au contraire – alors qu’il aurait pu lui faire savoir qu’entretenir une telle conversation était un geste quelque peu prématuré. Ils venaient de se retrouver, d’une manière inédite, et parler crûment risquait de briser ce qu’ils venaient de reconstruire. Surtout après voir évoqué le sujet épineux que représentait Rose ; fort heureusement, Alice était rassurée à l’idée de partir également à sa recherche, surtout en compagnie de Tristan. Elle n’avait pas dans l’idée de l’empêcher d’agir à sa guise, de critiquer ses moindres faits et gestes. Mais elle voulait s’impliquer dans le métier « officieux » de Tristan, dans cette activité bénévole qu’il menait avec brio. C’était aussi un bon moyen pour elle de se rapprocher de l’homme dont elle était éprise, ce qui évidemment ne pouvait que l’enthousiasmer au plus haut point. Le sorcier rejoignit le matelas en quelques enjambées et s’installa non loin de la jeune femme, esquissant un petit sourire. Presque gêné, voire intimidé. Aussitôt, Alice baissa son regard clair vers ses mains jointes, consciente d’être responsable de ce malaise. Jamais elle n’avait voulu le troubler ou rendre cet instant moins délicieux qu’à l’accoutumée. Elle releva finalement sa figure vers son vis-à-vis. Ce dernier frôla doucement sa joue, faisant ainsi glisser une mèche de ses cheveux bruns derrière son oreille. Ce geste, infiniment tendre, la fit frémir. Tristan s’empressa alors de la rassurer, son souffle brûlant caressant la pulpe de sa peau. Prêtant une oreille toutefois attentive à ses propos, Alice acquiesça et elle se fit violence afin de ne pas se pencher, frôlant ainsi sa bouche de la sienne. Non, elle resta immobile. Sage, quasiment craintive. Mais, toutefois humaine, un tel comportement lui apporta un terrible sentiment de frustration. Au moins, elle savait qu’elle pouvait confier tout (et surtout n’importe quoi) à Tristan, ce qui avait le privilège d’amoindrir ses craintes. Le contact qu’il exerçait sur sa pommette se brisa rapidement alors qu’il laissait tomber la paume de sa main sur le drap. Se redressant l’espace d’un bref instant, Alice porta ses prunelles vers la fenêtre de la chambre. Lentement, la lumière disparaissait, enveloppée par les ténèbres de la nuit. La voix de son compagnon résonna une nouvelle fois dans la pièce. La jeune femme pivota vers Tristan, attendrie par l’attention qu’il lui portait. Son regard glissa vers sa lèvre inférieure, qu’il taquinait de ses dents. Soudain, le jeune homme se laissa glisser au sol. Il se positionna face à Alice qui, les yeux écarquillés, observait son étrange manège. Il épousa ses cuisses de ses paumes.

La jeune femme gigota, peu habituée à ce genre de proximité, mais tint bon. L’interrogation qui passa les lèvres rosées de Tristan la laissa cependant bouche bée. Que ferait-elle de lui s’il lui laissait la possibilité d’user, et d’abuser, de son esprit et de son corps ? Ses pommettes se colorèrent d’une violente teinte rougeâtre alors que plusieurs scènes, dont elle avait apprécié la teneur certaines nuits, s’imposaient à elle. Alice chercha tout d’abord à fuir le regard de Tristan, intimidée à la simple idée de lui avouer ce à quoi elle pensait. Elle ne pouvait pas lui dire. C’était une chose d’imaginer les prouesses qu’ils pouvaient faire ensemble, c’en était une autre de les énoncer à haute voix. Comment pourrait-elle soutenir son regard, si jamais elle osait ouvrir la bouche ? Son visage se fissura en une légère moue. Passant méthodiquement la pointe de sa langue le long de sa lèvre inférieure, en un geste de profond désarroi, Alice tarda à déglutir correctement. Sa bouche était sèche, sa gorge serrée. Après plusieurs tentatives infructueuses, la jeune femme rencontra le regard de Tristan et ne chercha plus à le duper en portant son attention sur chaque recoin de la pièce. Elle était consciente qu’elle ne pouvait pas repousser éternellement le moment le plus honteux de son existence. Un tantinet intimidée, la libraire posa fébrilement ses mains sur le dos de celles de son vis-à-vis. « C’est gênant, tu sais, de devoir te dire ça. » protesta-t-elle mollement, sans grande conviction, en un doux chuchotement. Instinctivement, elle porta ses doigts tremblants vers les boucles sombres de Tristan, les effleurant de sorte à pouvoir apprécier leur texture. « J’aurais envie de te toucher. » reprit-t-elle subitement, comme animée par une vivacité peu commune. Ses lèvres frémirent alors qu’elle imaginait être en mesure de frôler, épouser, embrasser, mordiller la peau lisse de Tristan. Ses paupières papillonnèrent. « Oui, je crois que c’est ce que j’aurais d’abord envie de faire. Te toucher, juste te toucher. » Quittant les mèches de Tristan, avec lesquelles elle s’amusait, elle posa ses phalanges sur les joues de son compagnon. Elle tentait de puiser la bravoure dans les dernières ressources qui lui restaient. « Par la suite, je suppose que j’aurais besoin de te sentir contre moi. Et – et en moi ? » Pathétique. Elle se sentait misérable. Rapidement, elle cessa de caresser la joue de Tristan. Ses mains, qu’elle prit l’initiative de joindre, retombèrent doucement sur ses cuisses, non loin de celles de son compagnon. Pour qui la prenait-il désormais ? A formuler des interrogations indistinctes là où il n’y avait qu’un fond de vérité. « Je peux te retourner la question ? Si jamais… si jamais je te laisse faire de moi ce que bon te semble, que voudrais-tu faire ? » Elle releva sa figure, à la moue chagrine, vers son interlocuteur. Son regard captura le sien en une tendre étreinte. Elle haussa les épaules, signifiant pas ce simple geste qu’elle ne se formaliserait pas outre-mesure d’une absence de réponse de sa part. Alice se surprit pourtant à espérer que cette envie, ce désir brûlant, qui la consumait l’ébranlait également. Elle ne voulait pas aller trop vite en besogne mais, à ses yeux, des fantasmes innocents – qui ne se réaliseraient peut-être jamais si elle mourrait le lendemain – ne pouvaient pas faire grand mal. La guerre poussait les sorciers à aller vite, trop vite parfois, à profiter de chaque seconde comme s’il s’agissait de la dernière. Et elle comprenait pour quelles raisons ces gens se comportaient parfois de manières insensée. Si elle en avait l'audace, sûrement ferait-elle de même.

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MessageSujet: Re: your eyes, they shine so bright. (tristan)   your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Icon_minitimeLun 1 Avr - 23:07

your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Tumblr_mh006sLlDz1qhb6pqo1_500
Personne n’aurait pu prévoir ce qui s’est passé aujourd’hui, pas même le meilleur des voyants ou autre pratiquant de la divination. Il y a quelques heures encore, nous étions devenus de simples étrangers l’un pour l’autre, n’ayant pas donné le moindre signe de vie depuis des mois et n’ayant aucun moyen de savoir ce qu’il advenait de l’autre. Et à présent, nous sommes assis là, l’un à côté de l’autre sur le bord du matelas, dans une chambre du Chaudron Baveur. A nous faire des confidences qui plus est. Du moins, cela y ressemble fortement pour ce qui est d’Alice, puisque je ne peux pas prétendre avoir dit quelque chose de vraiment personnel depuis tout à l’heure, ne jugeant pas forcément mes excuses à son égard comme étant des choses foncièrement personnelles. Après tout, elle doit sûrement savoir depuis un moment que jamais je n’ai réellement pensé tout ce que je lui ai dit, me doutant qu’elle sait que mes paroles ont dépassé ma pensée. Du moins j’espère qu’elle le sait. Je ne considère pas mon baiser comme une confidence personnelle non plus d’ailleurs, puisqu’il me semble avoir déjà tenté de l’embrasser auparavant, même si je trouve préférable de ne plus y penser. Ainsi je me sens un peu gêné de lui demander des précisions sur des choses si personnelles, aussi je lui précise qu’elle n’est pas obligée de répondre à mes interrogations si elle n’en a pas envie. Après quoi je me laisse glisser sur le plancher, me plaçant à genoux face à elle avant de placer mes mains sur ses cuisses. Je la sens frissonner à ce contact alors que je la vois se raidir, les muscles de son cou se tendant légèrement, alors qu’elle se met à bouger de manière mal à l’aise. Elle ne me repousse pas cependant, finissant certainement par s’accommoder à cette proximité qui semble lui être étrangère. Je ne peux m’empêcher de remarquer l’air hébété qu’elle arbore tout de même, lorsque ma question passe finalement le seuil de mes lèvres. Puis, sans crier garde, ses pommettes se teintent soudainement d’une légère teinte rouge et je ne peux m’empêcher de laisser un sourire étirer mes lèvres, complètement attendri là où c’est autour de la jeune femme de paraître gênée. Tout en elle le montre ; autant son regard qui s’est fait fuyant, que sa façon de passer sa langue sur ses lèvres. Pourtant, ses prunelles finissent par rencontrer de nouveau les miennes alors qu’elle pose ses mains au dessus des miennes, m’arrachant un frisson alors que sa peau frôle la mienne. « C’est gênant, tu sais, de devoir te dire ça. » proteste-t-elle d’une voix lasse avec si peu d’intonation dans la voix, que je doute du fait qu’elle veuille réellement protester. Enlevant sa main de la mienne, elle la porte alors jusqu’à mes cheveux, qu’elle se met à caresser lentement. « J’aurais envie de te toucher. » finit-elle par articuler, se mettant ainsi à répondre à ma question malgré ses quelques brèves protestations. Ses cils se mettent alors à papillonner, tandis que je l’observe en silence. Je me demande ce à quoi elle pense, mais n’étant malheureusement pas légilimens, je suis bien obliger d’attendre qu’elle me fasse elle-même part de ses pensées, pour peu qu’elle souhaite me les dire. « Oui, je crois que c’est ce que j’aurais d’abord envie de faire. Te toucher, juste te toucher. » me souffle-t-elle alors. Après quoi elle laisse sa main glisser le long de ma mâchoire, afin de venir enserrer ma joue dans sa paume. J’ai bien envie de lui embrasser le bout des doigts, mais je préfère m’abstenir, de peur de la freiner dans sa lancée, elle qui semble bien partie malgré ses quelques réticences à s’exprimer au début. « Par la suite, je suppose que j’aurais besoin de te sentir contre moi. Et – et en moi ? » susurre-t-elle. Et sans que je puisse expliquer pourquoi, j’ai soudainement la sensation que cette question est plus rhétorique qu’autre chose. Toutefois, je ne peux m’empêcher de frissonner à ces mots, remarquant avec une certaine moue de tristesse qu’elle retire sa main de ma joue pour venir la joindre à son autre main, les laissant ainsi retomber ensemble sur ses cuisses.

Son gêne m’est grandement perceptible d’ailleurs, mais je ne peux que comprendre ce qu’elle ressent. Quelques fois, certaines choses sont tout de même dures à dire, comme c’est le cas ici. La nature timide de la jeune femme – du moins se montre-t-elle souvent d’une timidité peu commune lorsqu’elle se trouve à mes côtés – ne doit pas forcément l’aider à se révéler ainsi. Et pourtant, elle s’est prêtée au jeu, acceptant ainsi de se livrer à moi. « Je peux te retourner la question ? Si jamais… si jamais je te laisse faire de moi ce que bon te semble, que voudrais-tu faire ? » demande-t-elle subitement. Je ne me suis pas attendu à me voir retourner la question, aussi je remarque avec un léger sourire que je me suis pris à mon propre piège. Elle me fait pourtant signe d’un simple mouvement d’épaules, que je ne suis pas obligé de répondre. Mais il serait véritablement mesquin de ma part de ne pas lui répondre alors qu’elle-même s’est pliée au jeu, me délivrant les réponses lui venant à l’esprit. Aussi je me redresse un peu, parcourant son corps du regard, faisant remonter mes prunelles le long de sa mâchoire, effleurant ses lèvres, pour finalement se poser dans son propre regard. Mes mains se remettent à caresser ses cuisses d’un geste presque mécanique, alors que je me plais à réfléchir à la question. « Je pense que je commencerais par t’embrasser à n’en plus pouvoir, afin de rendre plus réelle cette image qui a souvent infiltré mes rêves. » je commence à lui dire s’en sourciller, n’éprouvant aucune gêne à l’idée de lui avouer qu’il m’est déjà arrivé de rêver de nous deux ensemble. Après tout, autant dire la vérité, surtout qu’elle m’a elle-même dit un peu plus tôt, qu’il m’était également arrivé de hanter ses rêves. « Après quoi, je me plairais à reprendre ma respiration en gardant la tête enfouie dans ton cou, m’enivrant de ton délicat parfum alors que j’arracherais doucement tes vêtements. » Je ferme les yeux, tentant de m’imaginer faire ses actions, imaginant ainsi la suite sans trop de mal. Car contrairement à elle, ce n’est pas la première fois que je m’entiche de quelqu’un au point d’avoir ce genre de pensées, même s’il me faut avouer que je préfère éviter de mentionner la première occupante de mes songes nocturnes. « Je continuerais en te caressant, tentant d’effleurer chaque parcelle de ton corps de mes lèvres, même les endroits interdits. » Je ne peux m’empêcher de passer ma langue sur mes lèvres alors que me projette plus loin dans mes pensées, tentant de trouver les mots les plus justes possibles pour lui expliquer les images qui se mettent à défiler derrière mes paupières closes, à la manière d’un film où je suis spectateur de mes propres actes. « Je – je… » Mes sourcils se froncent légèrement tandis que je fais la grimace alors que mes paupières se rouvrent doucement. Je suis obligé de battre plusieurs fois des cils, afin de m’acclimater de nouveau à la lumière ambiante. Je secoue alors doucement la tête à plusieurs reprises, avant de finalement poser mes prunelles sur Alice. « Je ne suis pas très doué avec les mots, mais… Je pourrai te montrer ? » je lui demande avant de déglutir. Finissant alors de me redresser, je porte une main jusqu’à sa joue afin de la caresser tendrement. Approchant mon visage du sien, je suis obligé de me tendre un peu pour compenser la taille supplémentaire que lui procure le fait d’être assise sur le matelas, afin de celer une nouvelle fois nos lèvres dans un baiser délicat. Seulement ne dure-t-il pas longtemps puisque je m’oblige à me détacher de ses lèvres afin de ne pas trop la brusquer – si ce n’est pas déjà fait – afin qu’elle se sente toujours capable de me repousser si jamais elle le souhaite. Je laisse mon visage tout de même assez près du sien, pour que nos deux souffles continuent de se mêler, alors que je l’interroge du regard, les prunelles pétillantes de désir.


Dernière édition par Tristan Everdeen le Mar 23 Avr - 14:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: your eyes, they shine so bright. (tristan)   your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Icon_minitimeJeu 18 Avr - 22:56


'cos i love you
« as we were dancing in the blue
i was synchronized with you.»


En compagnie de Tristan, Alice était d’une timidité maladive. Une gêne contre laquelle elle ne pouvait pas lutter – malheureusement car, au fur et à mesure des secondes écoulées, elle avait la sensation d’être particulièrement gauche. Les mots passaient la frontière de ses lèvres. Toutefois, alors qu’elle inventait une histoire dans laquelle elle était capable d’aller bien au-delà de ses craintes, elle se surprit à se prendre au jeu. Evidemment, de telles révélations en amenaient d’autres. Ainsi, elle ne put s’empêcher de quémander de plus amples informations auprès du principal intéressé. Force était de constater qu’il possédait l’expérience qu’elle n’avait pas et qu’elle n’avait jamais osé posséder. Une expérience acquise avec une autre femme, certes, mais Alice se serait sûrement sentie stupide si elle avait ressenti une once de jalousie à l’égard de l’épouse de Tristan. Evidemment, elle avait été la première – et peut-être la seule mais qu’importait, au fond ? son décès prématuré, ainsi que celui de sa fille, n’avait rien de réjouissant. Se mordillant légèrement la lèvre inférieure, en un geste de profond désarroi, la libraire ne soufflait mot. Elle attendait patiemment, non sans ressentir une pointe d’envie à travers la brume épaisse que formaient ses émotions, une réponse de la part de l’écrivain. S’il n’avait pas envie d’assouvir sa curiosité, elle ne l’y forcerait pas. C’était un sujet difficile à aborder pour Alice, à cause de son manque d’idées – en y réfléchissant, peut-être même que Rose avait une longueur d’avance sur son aînée. Ceci étant dit, cette dernière ne s’intéressait guère aux prouesses physiques de sa cadette, vaguement écœurée en imaginant Rose perçue par les hommes comme un objet de désir. Elle en frissonnait de dégoût car ce n’était pas ainsi qu’elle voulait voir sa petite sœur. Enfin, la voix de Tristan brisa le silence et taquina ses oreilles, sa curiosité. Doucement, ses pommettes se colorèrent alors que les premières révélations du jeune homme lui donnaient l’impression d’être désirable. Elle imaginait sans peine la plupart des actions que Tristan voulait porter sur elle et pour cause, elle en avait souvent rêvé. Sa pudeur l’avait néanmoins empêchée de se confier. L’embrasser, évidemment qu’elle le désirait – elle en voulait bien plus et ce, même si elle redoutait le moment où ils passeraient à l’acte. Imaginer était une chose, reproduire les actes en était une autre. Tristan n’était pas idiot. Il connaissait Alice, il savait qu’il était extrêmement facile de la terroriser. De fait, plus le jeune homme explorait le fond de ses pensées, plus la jeune femme se sentait fébrile. Ces sensations, étranges mais délicieuses, lui tiraillaient le ventre de manière telle que sa concentration lui faisait à présent défaut. Lui arracher ses vêtements. Les lentes arabesques que Tristan dessinait sur ses cuisses ne faisaient qu’amplifier la tension qui régnait dans le creux de ses reins. Par Merlin, avait-elle seulement mis des sous-vêtements assortis ? Frappée par l’idiotie de cette pensée, elle retint sa respiration alors que Tristan partait toujours plus loin dans ses actes. Ses sourcils se froncèrent, signe évident qu’il cherchait ses mots. Il se tut et, enfin, fit battre ses paupières afin de s’acclimater à la douce lumière qui régnait dans la pièce. Le soleil ne tarderait pas à se coucher. L’hiver était rude, désagréable. La nuit tombait souvent brutalement sur l’Angleterre et la fraîcheur n’en était toujours que plus déstabilisante.

Leurs regards se rejoignirent enfin. La demande de Tristan eut, pour Alice, l’effet d’une bombe. Ebranlée par ce qu’il désirait lui montrer, le seul bruit qui passa sa bouche fut un petit roucoulement guttural. Les doigts du jeune homme frôlèrent sa joue, avant de l’épouser, et il se redressa de manière à atteindre les le visage d’Alice. Leurs lèvres se scellèrent à nouveau. La libraire fut tentée d’enrouler ses bras autour de la nuque de son compagnon mais, les bras à demi-levés, elle fut incapable d’esquisser le moindre geste. Ses paupières se fermèrent machinalement. Leurs baisers avaient toujours ce goût de retenue, dans le sens où Alice n’était pas assez confiante pour se laisser pleinement aller. Finalement, Tristan eut la présence d’esprit de ne pas prolonger indéfiniment leur baiser afin de ne pas la brusquer. Les paupières toujours fermées, elle savait pertinemment que le visage de l’écrivain se trouvait non loin du sien. Leurs souffles se mêlaient l’un à l’autre en une exquise danse. Ses avant-bras se couvrirent de chair de poule et de nombreux frissons saisirent sa poitrine, son dos. Son bas-ventre était comme crispé sous l’envie impétueuse qu’elle ressentait le besoin d’assouvir. Elle avait envie de lui, c’était indéniable. Mais n’était-ce pas odieux de sa part de prendre du bon temps alors que sa sœur était dehors, seule et sûrement en danger ? Brusquement, la brume qui nimbait sa conscience se leva. Elle battit des cils et posa son regard brillant dans celui de Tristan dans lequel elle pouvait aisément déceler les mêmes émotions que les siennes. D’une part cela la rassura, de l’autre cela lui donna le courage nécessaire pour agir comme elle le devait. Aimer. Cela ne la rendait pas plus brave, pas plus intrépide. Au contraire, elle avait l’impression de se lover dans les bras d’un être qui pouvait la protéger. Lui, et lui seul. Mue par l’envie de se sentir toujours plus proche de Tristan, elle saisit le veston de l’écrivain entre ses phalanges fébriles. Elle l’attira doucement dans sa chute. Son dos rejoignit le matelas, contre lequel elle rebondit, et la jeune femme se permit d’esquisser un fin sourire en sentant enfin le corps de son compagnon contre le sien. Automatiquement, elle enroula ses jambes autour de la taille de Tristan, et en profita pour ressentir cette proximité tant désirée. Cet avant-goût n’en était que plus délicieux. Elle le voulait, lui. Tous ses membres réagissaient violemment lorsque leurs peaux se frôlaient, lorsque leurs lèvres se touchaient. Le désir était là, ancré dans ses veines. Son cœur palpitait douloureusement contre le rempart de sa cage thoracique. Même si ces sensations, cette excitation, semblaient atteindre leur paroxysme, il n’en était rien. Et elle le savait. Dans l’espoir d’atténuer quelque peu cette tension, ses dents taquinèrent la lèvre inférieure de Tristan avant d’épouser pleinement sa bouche comme jamais auparavant. Un de ses bras se glissa derrière sa nuque, l’attirant ainsi un peu plus contre elle si c’était encore possible, et les doigts de sa main libre caressaient la peau fine de sa gorge. Sans s’en rendre compte, ses jambes se resserrèrent légèrement autour du bassin de l’écrivain. Leurs lèvres se quittèrent enfin ; concrètement, du moins. Elles se frôlaient toujours, leurs souffles saccadés se mêlant pour n’en former plus qu’un. « Montre-moi. » Une demande qui ressemblait, à s’y méprendre, à une supplication.
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MessageSujet: Re: your eyes, they shine so bright. (tristan)   your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Icon_minitimeJeu 25 Avr - 14:23

your eyes, they shine so bright. (tristan) - Page 1 Tumblr_mh006sLlDz1qhb6pqo1_500
A genoux face à elle, les mains toujours posées sur ses cuisses, je finis par délier mes lèvres des siennes. Me reculant, je reste tout de même à proximité de son visage, de telle sorte que nos souffles continuent de se mêler afin de n’en former plus qu’un. Les paupières légèrement entrouvertes, je l’observe alors qu’elle garde les yeux clos. Peut-être réfléchit-elle aux possibilités qui s’ouvrent à elle. Je n’en ai pas la moindre idée à vrai dire puisque le seul moyen par lequel je peux deviner un temps soit peu ce à quoi elle pense, c’est en fixant mes prunelles dans les siennes. Attendant ainsi qu’elle me fasse un signe, je sens que mon cœur se met à cogner plus fort contre ma poitrine alors que je me demande si je n’ai pas tenté d’aller trop vite. Subitement, j’ai peur d’avoir tenté d’aller trop vite, de l’avoir brusquer et de me faire de nouveau repousser. Autant un cauchemar qu’un souvenir, la main d’Alice venant violement s’abattre sur ma joue, ne cesse de hanter mes songes ainsi que mes plus sombres pensées. Pourtant, je sais que je n’ai aucunement le droit de lui en vouloir pour cela, que les choses sont plus ou moins de ma faute d’ailleurs. Et pour cause, je l’ai complètement prise au dépourvu alors qu’en cet instant même, elle semble tout de même un peu réticente malgré les quelques révélations qu’elle m’a offert. Puis, je sens ses cils lorsqu’ils frôlent ma peau et je devine qu’elle a rouvert les yeux. Aussi je me recule encore un peu, afin d’intercepter son regard alors qu’elle tente de placer ses prunelles dans les miennes. Et dans ses yeux, je vois un éclat se mettre à briller, un éclat que je n’ai jamais perçu dans ses prunelles auparavant. Je déglutis alors que je cligne des paupières à son attention, comme-ci cela peut lui donner un temps soit peu de courage. Doucement, elle lève ses bras afin de venir agripper mon veston, serrant ses phalanges autour du col. Je me retrouve alors prisonnier de son geste, mais ne tente pas de m’en défaire, bien au contraire. J’observe un instant ses doigts crispés autour du bout de tissu, avant de finalement relever le visage dans sa direction. Elle en profite alors pour se laisser basculer sur le lit, m’entrainant dans sa chute. Mon corps vient se coller au sien tandis que son dos finit par percuter le matelas. Un instant soucieux de ne pas l’écraser de tout mon poids, je viens placer mes bras des deux côtés de son visage, m’appuyant ainsi sur mes avant-bras plutôt que sur son corps, qui me semble aussi fragile qu’une allumette. Alors que je plonge de nouveau mes prunelles dans les siennes, je me permets un instant de la dévorer du regard, tandis qu’un sourire prend place sur son visage. Mes lèvres ne tardent pas à s’étirer sur un sourire, elles aussi. Mais alors que mon regard reste plonger dans le sien, c’est l’air d’un enfant se demandant s’il est en train de faire une bêtise ou non, que j’arbore. Et alors que mes prunelles sondent les siennes, j’ai la forte impression que je pourrais rester ainsi à jamais, à les observer, elle et son magnifique sourire. Marron contre bleu. L’éclat de vie que je perçois sans cesse dans ses miroirs de l’âme, enrage ma passion, la fait se consumer plus vite. Je finis pourtant à m’arracher à cette vision en poussant un léger grognement, alors que je finis par venir enfouir ma tête dans son cou, couvrant sa peau délicate d’innombrables baisers.

Je remonte ainsi le long de sa mâchoire, avant de finalement revenir à ses lèvres, que j’embrasse avec passion. Et contre toute attente, Alice vient alors enserrer ma taille de ses jambes, semblant alors prendre les devants. Pendant un instant tout du moins. Mais alors que je continue de l’embrasser, elle finit par me mordiller légèrement la lèvre inférieure, faisant ainsi accélérer les palpitations de mon cœur. Elle vient alors épouser mes lèvres avec les siennes, avant de venir placer un bras derrière ma nuque afin de me presser un peu plus contre elle. Sa main libre se porte alors jusqu’à mon cou dont elle vient délicatement caresser la peau, faisant naitre un frisson en moi. Finalement, elle m’oblige à reculer légèrement mon visage, même si nos visages restent à proximité l’un de l’autre. Je rouvre doucement les paupières, plantant une nouvelle fois mon regard dans le sien. « Montre-moi. » parvient finalement à me demander la brune, malgré son souffle aussi saccadé que le mien. Un instant, je reste ainsi, le regard plongé dans le sien, avant de venir de nouveau plaquer mes lèvres contres les siennes. Je glisse alors un bras dans son dos, l’obligeant ainsi à se rapprocher un peu plus de moi alors que je fais glisser mon autre main le long de sa cuisse, en une caresse délicate. Je me retourne alors, la faisant basculer au dessus de moi alors que je continue de l’embrasser. Pourtant, je finis par écarter mon visage du sien pour venir passer mes doigts sur sa pommette, dévorant une nouvelle fois son visage du regard, tandis que je reprends mon souffle. Mais cette fois, c’est dans son cou je viens plonger mon visage, venant une nouvelle fois m’enivrer de sa délicieuse odeur. Je remonte alors mon visage, laissant une traînée de baisers enflammés dans la courbe de son cou alors que ma bouche finit par se porter jusqu'à son oreille, dont je mords quelques instants le lobe avant de revenir à ses lèvres. Dans le même temps, je passe alors une main sous son tee-shirt, puis une deuxième, remontant mes doigts le long de ses côtes, la sentant frémir légèrement à ce contact tandis que mes paumes continuent de parcourir son corps, se glissant dans son dos pour venir titiller l’accroche de son soutien-gorge. Décollant mon visage du sien, je me contente cependant de retirer avec empressement le bout de tissu qui compose son haut, avant de venir de nouveau me plaquer tout contre elle. La passion ardente qui m'envahie alors, se voix accrue par ces quelques gestes. Je ne vais pas plus loin cependant, souhaitant éviter de retomber dans cette relation scabreuse et rendue branlante par la précipitation. La jeune femme sait autant que moi qu’il faut éviter de la brusquer et qu’il y a des fois où il vaut mieux ne pas trop précipiter les choses, au risque de voir survenir quelques gestes inattendus de sa part. Des gestes que je ne veux plus voir survenir, pas dirigés à mon égard. Me contentant de l'embrasser, je laisse alors Alice prendre les devants. Elle passe pour ma reine, ayant tout pouvoir sur moi, alors que je ne suis plus que son dévoué cœur de lion.
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