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 just like a candle in the wind. (lyse & elwood)

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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Icon_minitimeSam 2 Fév - 21:01

just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Tumblr_mbylfc1U4r1rtzlzf just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Tumblr_m78rcrBhmM1r00543o5_r7_250 just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Tumblr_m2r3orPuRA1r4pwt8o2_500
~ you say you're not going to fight 'cause no one will fight for you
Il fallait reprendre son calme. Réagir de cette manière, pleurer à chaudes larmes, surtout devant Elwood et Alice était ridicule. Je m'en rendais seulement compte. Essayer de garder un minimum de crédibilité alors que mon image renvoie celle d'une enfant de douze n'allait sûrement pas m'aider. Encore une fois, j'ignorais leurs remarques concernant l'Ordre du Phénix. L'envie même de le défendre plus m'abandonna. De toutes manières, même avec toute la bonne volonté du monde, il n'avait pas l'air de vouloir les apprécier. Tout comme son amie. D'ailleurs, sa situation m'intriguait particulièrement. Je me demandais ce qui avait pu lui arriver pour porter un jugement aussi sévère concernant ces sorciers. Elwood ne devait pas être l'unique raison de son aversion. Mais là n'était pas le sujet principal. A cet instant, je n'avais aucune envie d'en savoir plus sur sa personne. Ce qu'elle laissait transparaître pour le moment me suffisait. Mon mal de crâne ne s'arrêtait pas, et la manière dont Elwood ferma son cahier réussit à me faire sursauter. Cette fois-ci, il était bel et bien prêt à me faire comprendre que ma présence lui était indésirable. « Quatre ans. C’est presque le temps que j’ai passé à Azkaban. J’étais innocent. On m’a envoyé croupir dans le pire endroit de la planète pour un meurtre que je n’ai pas commis. Et toi, tu m’as laissé tomber alors que j’avais un fils ?! » Mes yeux encore humides le regardaient fixement. De tout mon possible, j'essayais de lui faire comprendre que toutes mes paroles étaient vraies. Il n'y croyait pas, certes, mais il me connaissait. Nous avions un passé commun, un passé des plus agréables. Et ce passé me manquait terriblement. « Désolée ... » Seulement. Il était difficile de savoir quoi répondre. C'était vrai. La haine qu'il ressentait était parfaitement fondée. Après tout, je l'avais abandonné lorsqu'il avait le plus besoin de mon aide. Alors oui, j'étais désolée, aussi bien pour lui, que pour moi. « J'avais peur ... » Ma voix était quasiment inaudible. Elle se brisa légèrement. Moi-même, j'étais perdue. Comme si je me rendais compte de la gravité de mes actes. Toute la culpabilité que j'avais ressenti les premiers mois resurgit. Alors que Cayden s'était approché de son père, cette scène, qui normalement aurait dû me rendre heureuse, eut l'effet inverse. Je le fixais, sourire aux lèvres, ne lui répondant même pas. Les seuls photographies qu'il avait eu l'habitude de voir d'Elwood le représentaient heureux, souriant. Alors il eut une certaine difficulté, un temps de réflexion avant de se rendre compte de la réalité. Par ma faute, quelqu'un d'autre allait être malheureux. Alors qu'il rencontrait pour la première fois son père, il allait devoir se contenter de ces quelques secondes d'échange. Il était encore petit, trop petit pour comprendre ce qu'il se passait. Et en grandissant, il allait également lui en vouloir. Sans aucun doute. De nouveau à mes côtés, je lui souriais, avant de passer ma main dans ses cheveux. En l'amenant ici, mon but premier n'était pas de le récupérer. Je voulais simplement qu'il le sache. Puis il se pencha, pour attraper ce qui semblait être une bouteille d'alcool. Mes sourcils se froncèrent légèrement, étonnée. La douleur était si importante qu'il avait besoin de se saouler. Boire pour oublier, probablement. Il voulait l'oublier, vraiment. Mais pas moi. Je ne pouvais pas. Impossible de m'y résoudre. J'avançais de quelques pas. Il s'éloignait vers les étagères, et l'envie de le suivre, de ne pas le lâcher, pas cette fois-ci, était beaucoup trop important. Mais je fus coupée dans mon élan par la voix de la jeune femme.

« Je crois que vous en avez assez fait pour aujourd'hui. Enfin j'imagine, à moins que vous ne désiriez également lui annoncer qu'il y a encore trois gosses qui l'attendent dehors, devant la porte. Si tel n'est pas le cas, j'aimerais que vous partiez. Maintenant. Et je ne suis pas d'humeur à débattre ou à entendre qui que ce soit geindre. Partez.  » Elle défendait son ami, et c'était tout à son honneur. Mes amis auraient sûrement agi de la même manière si le cas se présentait. Ma patience avait elle aussi des limites, et celles-ci n'allaient pas être dépassées ce soir. « Et alors ? Si c'était le cas, ce ne sont sûrement pas vos affaires. » Agacée, l'envie d'être aimable m'abandonna totalement. « Non. » prononçai-je, le plus clairement possible. « Non. Ce n'est pas terminé. » Je contournais le comptoir, ignorant les paroles menaçante de la libraire. J'avançais rapidement, lançant un regard furtif vers tous les rayons que je pouvais apercevoir. Puis je m'arrêtais net. Elwood se tenait là, entre deux étagères, sa bouteille à la main. Il en avait probablement bu une partie, et je ne savais pas comment il allait réagir. Et il n'était pas assez saoul pour être violent, c'était ce qui m'encourageait à avancer du moins. Immobile, je restais quelques secondes à le regarder. Son visage était crispé. « Elwood. » J'avançais lentement vers lui, craignant de recroiser encore une fois ce regard si haineux. C'était probablement la seule chose à laquelle j'aurais le droit maintenant. « Qu'aurais-tu fait à ma place ? » Il allait sûrement dire tout haut ce qu'il ne cessait de penser depuis tant de temps. Qu'à ma place, il aurait été là pour me soutenir, qu'il ne m'aurait jamais laissé tombé, qu'il aurait pu être le premier visage aperçu à la sortie. « Si je ne tenais pas à toi, pourquoi serais-je revenue à ton avis ? » Je marquais une pause. Il aurait été plus facile de l'ignorer le reste de ma vie si sa condition m'indifférait. Rester en France, se reconstruire une vie. Il ne savait pas, et ne le saurait probablement jamais. Gênée, je ne cessais de faire tourner autour de mon doigt cette bague. Celle qu'Elwood m'avait offerte il y a de là plus de quatre années. Un petit objet duquel je n'arrivais pas à me séparer. « Si j'avais tiré un trait sur toi, je n'aurais pas pris la peine de me confronter à ton jugement. Je t'aurais ignoré tout en reconstruisant ma vie. Et pourtant, ce n'est pas le cas. Je n'ai jamais eu cette intention ... » Je refis un pas en avant, moins d'un mètre nous séparait maintenant. « Je ne peux pas. Je comptais revenir, vraiment. » La librairie plongea dans un silence presque religieux. J'entendais même Cayden à l'autre bout de la boutique faire les cent pas. Il déambulait, se promenait, sûrement à la recherche d'autres livres pour se distraire. « Tu … tu m'as manqué. Même si tu penses le contraire. » Ma voix était tremblante, et je dénouais mes mains pour en élever une vers son bras. L'envie de le prendre, le serrer fort dans mes bras, et tout oublier était tellement tentant. Mais déplacé. L'instant d'après, je retirais ma main, remettant en place quelques mèches de cheveux qui me tombaient devant le visage.
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Charlie Weasley
Charlie Weasley
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison.
≡ hiboux envoyés : 5700
≡ date d'arrivée : 15/01/2013
≡ tes points : 50 points.
≡ ta disponibilité rp : free 1/3 (elladora + abraham).
≡ ton avatar : richard madden.
≡ tes crédits : rose red (avatar).
just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Tumblr_nlmij4kiVD1qjemobo1_250
≡ âge du perso : vingt-cinq ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
≡ son amortencia : ....
MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Icon_minitimeDim 10 Fév - 15:54

“ just like a candle in the wind ”
alice hudson, lyse farley-saddler et elwood harkness
Elle était désolée. Qu’est-ce qu’elle voulait qu’il fasse de ça. Les excuses n’avaient plus de valeur aujourd’hui, c’était trop tard. Il avait vécu l’enfer alors qu’il aurait pu avoir une belle vie. C’était un mariage et la naissance d’un enfant qui auraient du l’attendre, pas la noirceur et la froideur d’une cellule à Azkaban. Il s’était retrouvé enfermé là dedans parce que personne ne s’était battu pour lui, personne ne s’était donné la peine de croire suffisamment fort en son innocence pour se battre en son nom. On l’avait laissé seul dans sa merde pendant bien trop longtemps à son gout. Il avait passé trop de temps à Azkaban, alors qu’il était innocent, pour en ressortir complètement indemne. Il avait laissé la rancune s’emparer de son âme pendant tout ce temps passé derrière les barreaux, chaque jours qui s’enchainaient n’avaient fait que renforcer cette rancune il en voulait à Lyse. Il en voulait au monde entier et sa sortie de prison n’avait en rien arrangé les choses. C’était comme si même maintenant qu’il était libre, le monde continuait de s’acharner sur lui. Il avait gagné sa liberté et on l’avait balancé dans un monde dans lequel il y avait ‘ex détenu à azkaban’ sur son front et, pour couronner le tout, le monde était en guerre. Les choses étaient complètement différentes de ce qu’il avait connu avant d’être enfermé, trop différentes pour qu’il puisse s’y habituer avec facilité. Il était coincé dans un monde qu’il n’appréciait pas, pas seulement à cause de la guerre, mais à cause de tous ses gens qui l’avait laissé tomber, au moment d’Azkaban, mais aussi après. Lyse ne s’était pas précipité à sa rencontre quand les barreaux de sa prison s’étaient enfin ouverte, ni elle, ni personne. Forcément qu’il lui en voulait plus à elle. Elle était sa fiancée à cette époque et aujourd’hui, elle revenait en lui présentant son gosse. Qu’est-ce qu’il aurait du faire ? Serrer le petit dans ses bras et espérer pouvoir récupérer dans sa vie la place qu’il aurait du avoir ? Peut-être qu’il aurait aimé pouvoir avoir ce genre de réaction. Mais il en était incapable. Il en voulait trop à Lyse et il se savait trop instable pour réussir à reprendre ce genre de vie. Il avait un fils, bien-sûr qu’il rêvait de le connaitre, mais il n’était pas à la hauteur. Il était un ex taulard qui travaillait dans une librairie au beau milieu d’une ville qu’on pouvait facilement qualifier de fantôme. Il sortait d’Azkaban, il fait des cauchemars la nuit et dès qu’il était tiré de son sommeil, il lui était impossible de le retrouver. Il était colérique, impulsif et ne prenait que très peu en compte les conséquences de ses actes. Si Alice n’était pas là pour me raisonner, il n’ose même pas imaginer quelle connerie il aurait pu faire. Il avait bien voulu coincé chaque mangemort qui mettrait les pieds à pré-au-lard pour les affronter afin de retrouver Cedrella, un risque inconsidéré que d’ailleurs ce n’était pas à lui de prendre, le fait était que si Alice n’avait pas été là, il serait sans doute déjà mort. Sans doute qu’une partie de lui continuait de penser que ça ne serait pas plus mal. Il avait trop changé, lui-même il lui arrivait de ne plus se reconnaitre. La preuve était qu’il aurait du se réjouir de retrouver son fils et pourtant, il ne ressentait qu’une profonde colère envers celle qui, lui avait caché l’existence du petit avant de partir à l’autre bout du monde. Il n’arrivait plus à être heureux. Les détraqueurs lui avait pris cette faculté et il n’était pas sorti d’Azkaban depuis assez longtemps pour l’avoir récupérée. La seule solution qu’il avait pour faire taire cette colère qu’il ne pouvait définitivement pas extériorisé - il avait, mine de rien encore un minimum de raison - c’était l’alcool. Il avait tendance à penser que l’alcool pouvait résoudre tout ses problèmes. Encore un effet secondaire des années passées à Azkaban. Avant, il n’était pas du genre à se noyer dans l’alcool à la première contrariété, bien au contraire, il ne buvait que très peu, un verre de temps en temps et c’était très bien ainsi. Il préférait d’ailleurs un bon verre de jus de citrouille plutôt que de whisky, mais ça, c’était avant de toute évidence.

Il s’était donc éloigné dans les raison de livres, sa bouteille à la main, quel super exemple paternel il était en train de transmettre à son fils. C’était sans doute mieux que de sortir sa baguette de de lancer à sa mère le premier sortilège lui passant par la tête. Ça le titillait fortement, il fallait bien l’avouer. Il lui en voulait tellement qu’il aurait pu s’en prendre à elle, comme un grand malade. C’était ce que la prison avait fait de lui. Un grand malade. Il aimait Lyse. Il n’allait pas l’avouer, question de fierté. Mais il l’aimait encore. Il s’était si souvent accrochés aux souvenirs de leur histoire dans les moment les plus douloureux des dernières années. Il s’y était accroché suffisamment fort pour que les détraqueurs ne l’en prive pas. Ils avaient perdu de leur éclat, de leur bonheur, mais ils était encore là et il savait qu’il aimait encore cette femme, il n’avait toujours aimé qu’elle. Seulement, il lui en voulait. Il lui en voulait trop pour lui pardonner et finalement aujourd’hui, il ignorait ce qu’était vraiment l’amour. Il savait qu’il était présent, mais il ne savait pas comment aimer. Ni elle, ni son fils. Il y avait tant de choses pourtant évidentes, qu’il avait oublié là bas. Il laissa échapper un soupire alors qu’il débouchait sa bouteille avant en avaler une longue gorgée. La librairie n’était pas assez grande pour que la voix d’Alice ne parvienne pas à ses oreilles. Il n’était pas encore assez saoul pour que ses paroles n’aient aucun sens. Sans doute que ça aurait été mieux. Sa réplique lui arracha un léger sourire dont personne ne pouvait être témoin à part les livres. Lyse n’écouta en rien les paroles de la libraire. Elle allait se pointer d’une minute à l’autre. À cette pensée, il porta à nouveau la bouteille à ses lèvres, en avalant une nouvelle gorgée. Bien entendu elle débarqué entre les étagères. Il lui lança un regard froid alors qu’elle s’avaçait vers lui. Qu’est-ce qu’il aurait fait à sa place. Déjà, il ne serait pas tombé enceinte, ça paraissait logique et ça simplifiait peut-être l’équation de son côté, mais il préférait gardé cette remarque qui finalement n’irait que trop bien avec la bouteille qu’il tenait encore. « Je me serais battu pour toi. J’aurais lutté jusqu’au bout pour prouver ton innocence au lieu de me casser à l’autre bout du monde. Je me serais battu pour toi de la même façon que je n’ai cessé de le faire. Avant comme pendant Azkaban. » Il s’était battu pour elle à Poudlard, il s’était battu pour elle après, lui qui voulait devenir auror, il s’était souvent retrouvé confronté à des situations compliquées, il avait risqué sa vie, mais il s’était battu pour ne pas laisser Lyse seule. Il s’était accroché à elle à Azkaban, même si elle avait été trop loin de lui pour seulement s’en rendre compte. Alors qu’elle, elle avait simplement fuit face à l’adversité. « Et si le combat avait été vain. J’aurais été là pour te soutenir, j’aurais été là à ta sortie. » Le fait été qu’elle, elle n’avait pas été là du tout. Elle avait baissé les bras, elle avait pris la fuite et elle avait attendu six long mois avant de revenir vers lui. Il l’avait cherchée à sa sortie et on lui avait dit qu’elle était, depuis bien longtemps, partie en France. Il laissa échapper un soupire alors qu’elle terminait son laïus. Il sentit sa main sur son bras, il jeta un regard à sa main alors qu’elle la retirait. « Pourquoi avoir attendu six mois alors ? » Sa voix était calme, bien que pleine de reproche, six mois, c’était long pour revenir, alors que la décision avant été prise depuis bien longtemps déjà. Qu’est-ce qui avait pu la retenir à ce moment où il avait eu tant besoin d’elle et qu’il s’était heurté à une profonde solitude ? Elle l’avait abandonné. C’était ce qu’il pensait, une certitude qui était ancrée en lui avec force, il était bien trop têtu pour envisager ne serait-ce qu’une autre possibilité, comme il était bien trop borné pour accepter la réponse qu’elle lui fournirait, à croire qu’il s’évertuait à repoussait les chances qu’on lui offrait de reprendre une vie normale, de reprendre sa vie, là où elle s’était arrêtée.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Icon_minitimeLun 18 Fév - 17:19

Seven seconds, seven seconds
THAT IS ALL THE TIME YOU GOT TO MAKE YOUR POINT.


Bien. Très bien. L’obstination était, aux yeux d’Alice, une qualité à laquelle elle attachait énormément d’importance. Ceci étant dit, face à Lyse, sa patience commençait lentement mais sûrement à vaciller. Ce qu’elle disait avait un fond de vérité ; leurs affaires ne la concernaient en rien. A l’époque, lors de leurs fiançailles, elle ne connaissait ni Elwood, ni sa compagne. De leur histoire, elle en connaissait quelques bribes et, à ce propos, elle croyait tout ce que son ami avait pu lui révéler. Qui était-elle pour remettre en question ses confidences ? Qui était-elle pour accorder la moindre importance à ce que Lyse pouvait éventuellement raconter ? De fait, elle n’avait aucune envie de prêter une oreille attentive aux échanges houleux que les deux protagonistes s’échangeaient. Elwood, si elle se fiait à son attitude, tentait vainement d’échapper à la situation. Au retour en force de son passé, au moment où il serait confronté au fantôme de son amour et au fruit de leur union charnelle. A la place de son compagnon, Alice aurait sûrement tourné de l’œil si jamais son ancienne fiancée apparaissait brusquement sous ses yeux ébahis pour lui présenter son fils. Heureusement, si la situation était inversée, ç’aurait été à elle d’accoucher et d’aller, joyeusement, briser une vie quatre ans après la conception de l’enfant en question.

Elwood s’était alors égaré parmi les étagères. Faisant fi des avertissements d’Alice, Lyse avait perdu son habituelle amabilité. Elle devint même franchement odieuse. Serrant imperceptiblement la mâchoire, la libraire eut un mal fou à contrôler son poing qui s’était lentement contracté. Elle n’allait pas s’abaisser à frapper l’ancienne compagne de son meilleur ami, ne serait-ce que par respect à l’égard de ce dernier, n’oubliant toutefois pas la présence du garçonnet. Merlin seul savait à quel point cette envie était tentante et rongeait, insidieusement, les sens de la principale intéressée. Se redressant, la jeune femme esquissa un pas en arrière, laissant son interlocutrice passer. Elle avait l’étrange impression de jouer le tampon entre les deux anciens amants et d’assister à une scène de boulevard ; cette sensation était loin d’être plaisante, aussi bien pour elle que pour Cayden. L’enfant commençait à perdre patience, mais il avait l’excuse de l’âge, et commençait à déambuler dans la boutique, à la recherche d’une distraction. Sagement, Alice ne suivit pas Lyse et s’assit sur son bureau, les jambes se balançant d’avant en arrière tant elle mourrait d’envie de mettre fin à cette absurde conversation. Elle aurait aimé se promener dans la boutique également, tout comme l’enfant sur lequel elle gardait un œil prudent, et n’avoir cure des histoires de grandes personnes. Le monde des adultes, qu’elle avait intégré un peu trop rapidement à son goût, lui paraissait tellement injuste qu’elle aurait volontiers laissé sa place à quelqu’un d’autre.

De là où elle se trouvait, Alice parvenait à entendre la conversation. Il fallait dire que sa librairie n’était en rien comparable avec la bibliothèque de Poudlard ; elle n’était pas spécialement grande et les étagères occupaient la majorité de la place. L’endroit était cependant intime, avec sa cheminée et les quatre fauteuils tournés en demi-cercle en direction du foyer flamboyant. Cet endroit n’avait pas changé depuis la mort de son père ; rien n’avait bougé, ne serait-ce que d’un millimètre. De son passé, c’était bien la seule chose qui avait gardé son état initial. L’appartement du dessus, qui surplombait la librairie, avait été astiqué avec soin et arrangé de manière à pouvoir y habiter. Sans réellement s’en rendre compte, Alice porta son regard clair vers le gamin qui, avec application, feuilletait un livre. L’ouvrage était épais, lourd, et l’enfant peinait à le porter. Visiblement obstiné, comme sa mère, il s’évertuait néanmoins à l’éplucher. Ses parents étaient justement en train de s’expliquer, à quelques mètres de lui, mais rien ne laissait présager qu’il arrivait à comprendre ce qui se disait. La jeune femme, quant à elle, parvenait à assimiler chaque mot échangé. En voyant (ou plutôt, en entendant) Elwood demander des explications, Alice se sentit victorieuse – comme si elle appréciait sa manière de faire. Ce qui était le cas, en réalité, car l’ancien détenu ne semblait pas apte à pardonner l’abandon de Lyse.

La gorge serrée et le ventre noué, la jeune femme ressentait l’anxiété poignante que son compagnon pouvait éventuellement ressentir lui aussi. Etrangement, c’était souvent durant ce genre de moment qu’Alice repensait à sa petite sœur et à Tristan, ce qui ne faisait qu’apporter une énième vague d’interrogations fébriles. La libraire se redressa, les bras croisés sur sa poitrine, et dans un ultime éclair de lucidité tenta vainement de contrôler sa respiration précipitée. Elle avait peur, oui, mais de quoi ? Elle était incapable de déchiffrer clairement les autres émotions qui, instables, se mêlaient à cette étrange sensation de frayeur. Perdue dans ses pensées, Alice fut la première surprise en s’apercevant que Cayden se trouvait désormais devant elle. Il avait abandonné le livre sur l’une des étagères et s’était glissé jusqu’à la libraire, l’observant de ses grands yeux brillants. Mal à l’aise, car n’ayant jamais eu la certitude d’être douée avec les enfants, la jeune femme se racla bruyamment la gorge. Si seulement ses deux compagnons pouvaient entendre ce bruit, synonyme de gêne, si seulement Lyse pouvait s’occuper de son fils au lieu de le laisser vagabonder où bon lui semblait. Se mordillant doucement la lèvre inférieure, tentant de trouver une solution pour satisfaire l’agitation constante de Cayden, la jeune femme quitta le bureau et ses pieds retrouvèrent le sol. Elle se baissa à la hauteur du garçonnet et esquissa un petit sourire qu’elle voulait rassurant.

« Tu veux qu’on aille retrouver ta maman ? » Souffla-t-elle.

Alice se redressa et tendit sa main, paume ouverte et tendue vers le ciel, vers l’enfant. Ce dernier hocha paisiblement la tête et saisit ses doigts, les serrant avec force. Poussant un profond soupir, elle attira Cayden vers elle et, côte à côte, ils se dirigèrent d’un même pas en direction de l’endroit où se trouvaient Lyse et Elwood. Une fois arrivés là-bas, Alice ne lâcha pas la main du petit qui, joyeux de voir son père et sa mère se parler, aurait voulu aller les retrouver. Se raclant exagérément la gorge, dont le bruit orchestré était suffisamment brutal pour se faire entendre jusque dans la rue, la jeune femme alterna des regards courroucés entre Lyse et son interlocuteur.

« Je crois que vous avez oublié notre présence. » Siffla Alice en arquant un sourcil clairement désapprobateur. « Et comme madame désire parler à monsieur, j’aimerais encore que vous le fassiez un peu plus silencieusement. Nous n’avons pas à être impliqués dans vos joutes verbales et... par Merlin, si vous ne m’obéissez pas, je vous jure que je vous pulvérise. » S’égosilla-t-elle en lâchant la main de l’enfant et en pointant de l’index le visage interloqué de Lyse. Sourcils froncés, elle détourna son regard vers Elwood. « Et toi, sans commentaire. T’as intérêt à faire la vaisselle jusqu’à la fin du mois. Et.. et je m’offre une petite journée de repos, occupe-toi seul de la librairie. » Na.

Arborant un air franchement dédaigneux, elle releva un peu le menton et fit volte-face. Elle s’éloigna entre les étagères et, d’un coup d’épaule, ouvrit la porte d’entrée. L’air froid pénétra momentanément dans la boutique mais, rapidement, l’ouverture fut comblée.

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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Icon_minitimeLun 25 Fév - 12:32

just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Tumblr_mbylfc1U4r1rtzlzf just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Tumblr_m78rcrBhmM1r00543o5_r7_250 just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Tumblr_m2r3orPuRA1r4pwt8o2_500
~ you say you're not going to fight 'cause no one will fight for you
« Je me serais battu pour toi. J’aurais lutté jusqu’au bout pour prouver ton innocence au lieu de me casser à l’autre bout du monde. Je me serais battu pour toi de la même façon que je n’ai cessé de le faire. Avant comme pendant Azkaban. » Sa réponse ne fit que confirmer mes pensées. Ce n'était pas difficile à deviner, mais l'envie de le demander en fut bien plus forte. Il était peut-être mieux de l'entendre de vive-voix, et de ne garder aucun doute. Et pouvoir vider son sac lui ferait probablement le plus grand bien. Silencieuse, j'attendais. C'était l'occasion pour lui de déverser toute sa haine, et face à cela, je ne pouvais rien faire. C'était son droit après tout. Un court silence s'installa, rapidement brisé par la voix de son ex-fiancé. « Et si le combat avait été vain. J’aurais été là pour te soutenir, j’aurais été là à ta sortie. » Évidemment … Le fait est que ma décision me semblait mûrement réfléchie. A l'époque, je pensais réellement faire le bon choix. Le mieux pour tous était de prendre de la distance, sûrement pour alléger cette souffrance, mais aussi pour rendre l'attente moins longue. Et encore une fois, penser à Cayden était un point essentiel. Parfois, il m'arrivait de me demander comment aurait été ma vie si rien de tout cela ne s'était passé. Ou du moins, si je n'étais pas tombée. Non pas que je considère le petit comme un fardeau, loin de là ! Peut-être qu'à ce moment-là, je serais restée à Londres, auprès des miens, tout en étant un soutien pour Elwood. Tout aurait été tellement plus simple. Mais une autre pensée me vint rapidement à l'esprit. Ma tendance à fuir les difficultés, se cacher pour éviter les problèmes, n'en serait pas moins présente. Une pensée qui me fit froid dans le dos, et qui me rendait encore plus lâche que ce que je n'étais déjà. Aucun mot ne sortit de ma bouche. Que lui répondre ? De toutes façons, quoi que je dise, j'aurais tort à ses yeux. Alors autant ne pas remuer le couteau dans la plaie, et laisser aller. Encore une fois. Je portais ma main à son bras, un geste qui se voulait tendre. C'était un réflexe même. Je n'étais peut-être pas douée pour rassurer les personnes, ne trouvant que trop rarement les bons mots, mais j'essayais au moins d'apporter un léger soutien. Généralement, ce soutien se traduisait par ce geste, ou alors par une étreinte. Les mains toujours tremblantes, je restais muette. Le temps se faisait beaucoup trop long, et je sentais le regard d'Elwood se poser sur moi. C'était vraiment difficile à supporter, elle n'aimait pas cette situation. « Pourquoi avoir attendu six mois alors ? » Je relevais la tête. Il faisait preuve d'un calme déconcertant, il se contenait si bien que cette neutralité faisait même peur. Pourtant, j'arrivais tout de même à déceler du reproche dans ses paroles. « Je ... » Un raclement de gorge se fit entendre, à quelques mètres seulement de là où nous nous trouvions. Contrainte de m'arrêter, je tournais la tête pour apercevoir Alice accompagnée de Cayden qui comme à son habitude affichait un merveilleux sourire. Mes traits se durcirent légèrement à la vue de la bibliothécaire. D'ordinaire, je me serais montrée agréable, mais cette dernière avait également perdue son amabilité en vue de la situation. La conversation était déjà assez tendue pour qu'elle n'y ajoute son grain de sel.

« Je crois que vous avez oublié notre présence. Et comme madame désire parler à monsieur, j’aimerais encore que vous le fassiez un peu plus silencieusement. Nous n’avons pas à être impliqués dans vos joutes verbales et... par Merlin, si vous ne m’obéissez pas, je vous jure que je vous pulvérise. » Je n'avais pas oublié sa présence, mais plutôt avais décidé de la négliger. La brune se tourna ensuite vers Elwood, lui indiquant qu'elle prenait congé pour la journée. C'était peut-être mieux ainsi, nous pourrions discuter sans craindre que l'on nous écoute. Après tout, je n'avais à rendre des comptes qu'à Elwood seul. Personne d'autre. Cayden s'avança de quelques pas, prenant refuge entre mes bras. Je passais ma main dans les cheveux du petit tout en lui adressant un sourire rassurant, avant de lever la tête vers Alice. L'envie de lui répondre un bonne journée était tellement tentant, au point qu'il fallut que je serre les dents pour ne pas laisser échapper ces quelques mots. Agir de la sorte ne ferait que perdre ma crédibilité, ou du moins le peu qu'il me restait. Parce que face à Elwood, je trouvais difficilement mes mots. Quelques jours avant encore, je savais avec détails les raisons de mon départ et ceux de ma si longue attente. Tout était parfaitement organisé dans mon esprit et il ne me manquait plus qu'à les exposer. Veillant à ce qu'elle soit bien partie, je profitais de ces quelques secondes pour élaborer une phrase censée. Mais aucunes ne se formulaient réellement. « Je … Je n'ai pas réussi à trouver le courage de venir te voir avant. » C'était dit, et c'était également la pure vérité. La peur me rongeait. La peur de voir sa réaction. Je tenais difficilement son regard, mais je tenais à ne pas détourner les yeux. Plongée au fond de ses yeux, je cherchais de la tendresse. Un quelconque sentiment, autre que la haine et la colère, mais ce ne fut pas le cas. Elwood était beaucoup trop remonté pour laisser transparaître quoi que ce soit. Ou bien j'étais beaucoup trop aveuglée par mes propres sentiments pour ne pas savoir le reconnaître. « Tu me connais … Je n'ai jamais réussi à faire face à des situations difficiles. C'est surtout grâce à toi que je m'en sortais chaque fois. » Se remémorer les années Poudlard me rendait franchement nostalgique. La jeunesse était bien la meilleure période de ma vie. Insouciants, nous vivions heureux. « Mais saches que tu as toujours été dans mes pensées. A chaque instant. » Je l'aimais, vraiment. Et c'était toujours le cas à ce jour. Le genre d'amour que l'on n'aura la chance de rencontrer qu'une seule fois dans sa vie. On ne rencontre pas deux fois son âme sœur, celle avec qui nous pourrions dépenser une vie toute entière. Je voulais la passer avec Elwood. Plus que tout. Mais il semblait être déjà trop tard pour espérer recoller les morceaux. Dans un chuchotement presque inaudible, ayant finalement baissé la tête, je disais ce que je n'avais pas pu pendant dire pendant toutes ces années, je lui disais que je l'aimais. Et qu'il me manquait. Horriblement. Je m'éloignais de quelques pas, conservant une distance respectable. Mon but n'était pas de l'oppresser. Je voulais uniquement lui parler. « Je comprends ta réaction. Et si tu ne veux plus me voir, je respecterai ton choix. » Mes paroles disaient des choses que mes pensées contredisaient. Je craignais sa réponse. Il m'était impossible de tirer un trait sur lui. C'était bien trop difficile. « Mais … je t'aime. Ne l'oublie pas, tu peux au moins être sûr de ça. » Encore une fois, mes yeux devinrent humides, mais je retenais mes larmes. Il n'était pas question de perdre encore une fois le contrôle.
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Charlie Weasley
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≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
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≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Icon_minitimeMer 6 Mar - 9:36

“ just like a candle in the wind ”
alice hudson, lyse farley-saddler et elwood harkness
Il était évident qu'Alice finirait par s'agacer, non seulement parce que Lyse n'avait de cesse de désobéir à ses demandes alors même qu'elle se trouvait dans sa propre librairie. Sans doute qu'elle devait se sentir légèrement en trop dans cette pièce alors que l'heure était au règlement de compte. Elwood aurait aimé que ce ne soit pas le cas, qu'elle arrive à mettre Lyse dehors afin qu'ils puisse continuer à s'occuper tous les deux de la petite librairie, comme ils le faisaient depuis un moment déjà. Depuis qu'il était sortit d'azkaban. C'était un quotidien auquel le jeune homme c'était parfaitement bien accommodé et finalement il détestait qu'un élément vienne perturber la routine qu'il avait réussi à retrouver. Malheureusement pour lui, avec la guerre qui faisait rage en dehors de la librairie, les éléments perturbateurs ne cessaient d'affluer. Il n'était pas rare d'entendre des bruits laissant penser à un combat, les cris des malheureux qui n'avaient pas réussis à échapper aux mangemorts et parfois, comme aujourd'hui, des visites dont facilement Elwood comme Alice se passerait bien. Peut-être qu'ils étaient lâches tous les deux à rester planqués dans leur librairie pendant que le monde continuait de tourner autour d'eux, que la guerre détruisait des vies en dehors des murs réconfortant de leur commerce. Elwood n'en avait cure de passer pour un lâche, il avait passé les dernières années de sa vie derrière des barreaux à Azkaban parce qu'il avait eu un jour l'idée (qui lui paraissait horriblement stupide aujourd'hui), de venir en aide au reste du monde. Au premier problème, le reste du monde (même ceux en qui il avait le plus confiance), l'avait laisser tomber, l'avait laissé pourrir au fond d'une cellule alors qu'il était innocent (finalement, pas besoin qu'un sorcier prétentieux à la lord voldemort ne fasse son apparition pour que la justice ne soit qu'un simple mot ne désignant qui soit existant). Forcément, aujourd'hui, il n'en avait plus grand chose du reste du monde. Les gens pouvaient bien se battre dehors, autant qu'ils le voulaient, pour les raisons les plus débiles possibles (mine de rien, malgré sa neutralité évidente, Elwood avait tendance à penser que la cause des mangemorts était débile au possible), Elwood n'avait pas l'intention de se mêler de quoi que ce soit (sauf dans quelques rares cas, c'est à dire, quand on s'en prenait à ses amis et comme techniquement, il ne lui en reste plus beaucoup) si c'était pour que ça finisse par lui retomber dessus encore une fois. Il avait déjà assez donné dernièrement et il ne voulait pas risquer à nouveau sa liberté pour le cul de gens qui n'en avaient rien à faire de sa tronche. Il ne voulait pas connaître à nouveau ce qui avait été sa vie pendant quatre ans. Il voulait laisser cette période de côté et prendre un nouveau départ. Seul puisqu'il semblait avoir abandonné par tout ses proches. Pourtant contre toute attente, Lyse s'était pointée devant lui ce matin. Elle était sans doute son plus grand lien avec son passé, sa fiancée, celle avec qui (il venait de l'apprendre), il avait un fils. Il aurait aimé ne pas avoir à l'affronter, il aurait peut-être aimé ne jamais savoir qu'il avait un fils, ça ne faisait que renforcer l'impression de trahison qu'il avait en lui depuis bien trop longtemps. Il en savait comment gérer la situation et il aurait pouvoir obtenir l'aide d'Alice, pourtant, elle avait bel et bien décidé de quitter les lieux, semblant quelque peu énervée. Il arqua un sourcil face à sa réaction, il n'en avait guère l'habitude et il n'avait pas envie de faire la vaisselle pendant le reste du mois (alors qu'elle n'avait pas respecté sa part du marché). « Alice ! » Ce fut inutile, son amie avait déjà claqué la porte de la librairie, les laissant seuls dans la librairie. Enfin, pas tout à fait puisque le petit garçon était lui aussi présent. Une présence pesante aux yeux d'Elwood qui ne savait définitivement pas quoi faire dans une telle situation.

Malgré lui, il reporta son attention sur Lyse. Il n'en avait pas forcément l'envie, au fond, il voulait simplement qu'on lui foute la paix, aux derrières nouvelles, Lyse était particulièrement douée pour lui foutre la paix en principe. Elle l'avait si bien laissé tomber quand il s'était fait emprisonner. La voilà pourtant de retour, six longs mois plus tard. Six mois pendant lesquels elle n'avait pas donné le moindre signe de vie, ne faisant qu'intensifier cette impression qu'il avait d'avoir été complètement abandonné. Six mois, parce qu'elle n'avait pas eu le courage de venir plus tôt. S'il était lâche à rester planqué alors que la guerre faisait rage, que pouvait-il dire de Lyse ? Elle n'avait pas eu le courage de revenir plus tôt. La bonne blague. Il fallait sans doute moins de courage pour revenir vers l'être aimé que pour survivre à quatre ans d'emprisonnement dans la pire prison qui puisse exister sur terre. Elle avait bien raison, lui, il avait toujours été là pour assurer ses arrières. Il l'avait toujours aidée, mais apparemment, elle n'avait pas jugé bon de lui rendre enfin la pareille. « C'est exactement ça Lyse. J'ai toujours été là pour toi, je t'ai toujours soutenue sans rien demander en retour et au moment où j'ai eu le plus besoin de toi, tu t'es éclipsée dans la nature ! » Il avait haussé le ton, laissant sa rancœur parler. Celle-là même qui était devenue sa meilleure amie alors qu'il pourrissait à Azkaban. De la rancœur, il en avait a revendre, à croire qu'il ne lui restait définitivement plus que ça à présent. Il avait de quoi, après tout il avait vu tellement de personne en qui il avait parfaitement confiance, le trahir, qu'aujourd'hui, il ne pouvait plus que leur en vouloir, c'était tout ce qui lui restait. Ça et son amitié avec Alice sans doute, puisqu'elle, il l'avait rencontrée après Azkaban et qu'elle l'avait aidé de façon vraiment efficace alors qu'elle ne lui devait absolument rien, pour ça il lui en serait reconnaissant sans doute à jamais (même s'il devait le prouver en faisant la vaisselle jusqu'à la fin du mois). Il laissa échapper un léger rire ironique alors qu'elle lui disait qu'il avait été dans ses pensées à chaque instant. « difficile à croire, vu le soutien que tu m'as apporté quand j'étais enfermé. » Les visites de Lyse n'avaient pas été très nombreuses quand il été enfermé, pour ne pas dire complètement inexistantes. Forcément, elle était en France pendant que lui il était en prison. Il la regarda s’éloigner sans bouger ne serait-ce qu'un cil. L'air froid toujours peint sur son visage. Suite aux paroles de la jeune femme, il haussa les épaules. « J’essaierais de m'en souvenir. Cela me sera peut-être utile le jour ou je serais capable de ressentir autre chose que de la rancune et de la haine contre le reste du monde. » C'était un fait, il avait l'impression de ne même plus savoir ce que c'était l'amour, il avait passé trop de temps enfermé à azkaban pour s'en souvenir. Peut-être qu'il n'était pas encore réduit à une dépression sans fin, Alice l'aidait considérablement à s'en sortir. Mais le fait était que l'amour était devenu une notion très vague pour lui, c'était sans doute le résultat des trahisons qu'il avait subit ainsi que des trop nombreux jours en seule compagnie des détraqueurs.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Icon_minitimeMer 27 Mar - 18:38

just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Tumblr_mbylfc1U4r1rtzlzf just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Tumblr_m78rcrBhmM1r00543o5_r7_250 just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Tumblr_m2r3orPuRA1r4pwt8o2_500
~ you say you're not going to fight 'cause no one will fight for you
Alice quittait la pièce, nous laissant alors seuls en compagnie de notre enfant. Il n'y avait pas d'issue, nous étions obligés de nous expliquer. Se dire tout ce que nous n'avions pas pu dire durant ces quatre dernières années. En particulier Elwood qui devait en avoir gros sur le cœur. Et ce détail, je l'avais parfaitement compris à la suite de notre échange. « C'est exactement ça Lyse. J'ai toujours été là pour toi, je t'ai toujours soutenue sans rien demander en retour et au moment où j'ai eu le plus besoin de toi, tu t'es éclipsée dans la nature ! » La conversation commençait progressivement à devenir plus tendue. Face à lui, je pouvais à présent ressentir toutes cette haine, cette rancœur, cette déception auxquelles il dût être confronté. « Difficile à croire, vu le soutien que tu m'as apporté quand j'étais enfermé. » Muette, il m'était impossible de répondre quoi que ce soit. Elwood avait raison. Je l'avais abandonné au moment de sa vie où justement il avait le plus besoin de ma présence. En tant que fiancée, le soutenir devait paraître évident. Elwood devait penser que mon devoir était de l'accompagner, de lui redonner la force, l'envie, le courage de voir les journées défiler dans ce cachot miteux à Azkaban. « J’essaierais de m'en souvenir. Cela me sera peut-être utile le jour ou je serais capable de ressentir autre chose que de la rancune et de la haine contre le reste du monde. » Les détraqueurs avait réussi à le changer. Elwood n'était plus l'homme que j'avais connu, quatre ans avant. En réalité, nous avions tous changé. Les tensions devinrent trop fortes, et apporta son lot de malheurs. Certaines personnes tiraient même profit de la situation. Tout cela pour du pouvoir. Uniquement de pouvoir. Je n'avais pas choisi cette vie-là. Je n'étais qu'une simple moldue, qui reçut une lettre totalement improbable à l'été de mes onze ans. Une lettre qui semblait d'abord être une farce, mais qui était tout à fait sérieuse. Une lettre qui avait changé mon avenir. En bien, sans aucun doute. Sans tout cela, jamais je n'aurais pu connaître l'univers sorcier. Des personnalités différentes, avec leurs particularités. Et au fil des années, j'avais appris à les apprécier. Mais pourtant, la magie ne faisait pas tout Elle ne m'avait pas permis d'échapper aux atrocités d'une vie banale. Elle les aurait peut-être même amplifier. Comment pourrais-je le savoir ? En restant une simple moldue, ma vie aurait pris une toute autre tournure, oui. Mais l'événement le plus marquant de ma vie, le plus beau mais aussi le plus douloureux ne serait jamais arrivé. Elwood n'aurait pas fait parti de mon quotidien durant ces années. Et finalement, je préférais largement ma situation actuelle. Je n'imaginais pas un monde sans lui. Il faisait parti de moi.

« Peut-être devrais-tu … abaisser ta garde. Arrêter. » Je me raclais la gorge. Mes paroles étaient toujours aussi hésitantes, et lui parler de cette manière était bien risqué. De toutes façons, je n'avais rien à perdre. Pas plus que ce à quoi j'avais déjà dû renoncer. Alors autant essayer. Tenter ma chance et attendre. Observer sa réaction, et peut-être que l'espace de quelques secondes, il accepterait. Seulement pendant un court instant, mais un instant précieux. Un moment qui lui permettrait finalement de comprendre. Comprendre que s’apitoyer sur son sort ne mènerait à rien. Aller de l'avant, ne plus s'accrocher aux souvenirs du passé. Ces mêmes souvenirs qui nous rappelaient à chaque instant ce que nous avions pu gâcher. Ce que la vie nous avait ôter sans prévenir. Et après réflexion, peut-être devrais-je faire de même. « Je sais que ce n'est pas évident. Mais se rappeler sans cesse notre passé commun, c'est trop dur. » Son regard se faisait de plus en plus dur. La colère d'Elwood se faisait sentir dans la totalité de la pièce. J'étais même étonnée de le voir si calme. Immobile, j'attendais le moment où il allait enfin se lâcher. Il en avait besoin, il attendait cela depuis trop longtemps maintenant. Il était peut-être mieux de le pousser à bout pour que finalement il puisse enfin s'apaiser. « Elwood, j'essaie de te comprendre. Mais j'ai comme l'impression que tu ne veux pas. Que tu ne veux plus aller de l'avant. » Marquant une courte pause, je reprenais une inspiration, tout en essayant de contrôler mes tremblements le mieux possible. « S'il-te-plaît … » Plus douce, je m'avançais vers lui, levant ma main vers sa joue avant d'y déposer une petite caresse. Peut-être trop familière, ou même déplacée. Mes bras finirent par se poser autour de lui, l'étreignant doucement tout en posant mon front sur son épaule. Durant ces quelques secondes, je n'avais même pas pensé à sa réaction. Je voulais simplement que le temps s'arrête, et qu'il resserre un peu plus notre étreinte. Rien de plus. Je ne souhaitais que cela. Les yeux fermés, j'en profitais pour m'imprégner de son odeur que j'aimais tant. Légèrement différente, il sentait un peu plus l'alcool que d'ordinaire, mais soit. Je n'en avais que faire.
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Charlie Weasley
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Icon_minitimeMar 2 Avr - 21:39

“ just like a candle in the wind ”
alice hudson, lyse farley-saddler et elwood harkness
Essayer de retenir Alice était inutile. La libraire n’avait pas envie de rester là, entre les deux anciens amoureux qui se retrouvaient après quatre ans de séparations. Quatre longues années pendant lesquelles Elwood avait été enfermé à Azkaban. C’était des années compliquées qui s’étaient écoulée, laissant naitre en lui la rancœur et la colère. Il avait eu le temps, enfermé dans sa cellule, de ruminer tout un tas de trucs. Il avait eu le temps de penser à Lyse, des jours entier alors qui subissait une peine qui n’aurait pas du être la sienne. S’il n’avait pas eu la moindre nouvelle d’elle pendant ces quatre longues années, si elle n’avait pas cherché à se battre pour lui pour lui éviter un tel calvaire, il avait au moins espéré qu’elle serait là quand on le libérerait. À ce moment où on lui avait annoncé que son procès allait être revisité, il avait su qu’il allait enfin sortir, que le magenmagot avait compris son erreur et qu’ainsi il pourrait quitter cette cellule qu’il détestait tant, cette prison qui était pire que l’enfer, à ce moment là, il s’était dit qu’elle serait là pour l’accueillir et que la première chose qu’il ferait en sortant, ce serait de l’enlacer tendrement. Il en avait rêvé de ce moment, il pensait qu’elle serait là quand il sortirait, il en était sûr, c’était une évidence à laquelle il s’était accroché avec beaucoup trop de force. Il pensait qu’elle serait là et que tout recommencerait comme autre fois. Il était bien loin d’imaginer ce qu’était devenu le monde pendant que lui, il était enfermé en prison. Il ignorait que Lord Voldemort était revenu, il ignorait que la guerre était imminente et il ignorait que Lyse, avait déserté le navire depuis bien longtemps. Elle n’était pas là à sa sortie, elle était introuvable et on lui avait appris qu’elle avait quitté le pays à son enfermement, il avait appris que sa famille était partie bien loin de Bloxam Creek, sans dire où est-ce qu’ils allaient. Il avait été seul à sa sortie et tout ce en quoi il avait cru s’étaient envolés en fumé. Il avait était naïf de croire que les choses recommenceraient telles qu’elles s’étaient arrêtées. Sans doute qu’avant Azkaban il avait souvent été trop naïf et qu’à sa sortie, bien des vérités lui étaient tombées dessus à la manière d’une grande claque en plein visage. Il n’était plus qu’un homme détruit, brisé, une ombre comparé à ce qu’il avait été avant. Il avait été anéanti par Azkaban et achevé par ce qui était advenu de sa vie à sa sortie. Il avait tout perdu, pendant ses quatre années qu’il avait passé derrière les barreau, quant au monde lui-même, il était au bord d’une guerre, une guerre dans laquelle il était actuellement plongé. Il aurait voulu profiter de sa liberté nouvellement gagnée en au lieu de ça, il était obligé de subir la solitude ainsi que cette maudite guerre. Il y avait Alice, fort heureusement pour lui. Elle l’avait aidé et épaulé quand il était sorti et ce même s’ils ne se connaissaient pas avant. Elle avait était là pour lui et elle était toujours, fidèle à son poste, telle une amie sincère, sa meilleure amie aujourd’hui. Il aurait voulu lui éviter d’assister à ses tragiques retrouvailles avec Lyse. Maintenant, il allait devoir faire des pieds et des mains pour se rattraper auprès d’elle. Elle ne le laisserait pas juste pour ça, mais il avait un trop grand respect pour elle pour laisser les choses telles quelles. Il s’excuserait quand il aurait fini avec Lyse. Sans doute qu’il ferait également la vaisselle tout le mois même si elle n’avait pas respecté sa partie de leur marché. Il lui devait bien ça. Il lui devait bien plus que ça. Il pourrait, peut-être commencer par s’occuper de la librairie comme elle le lui avait demandé, cependant la présence de Lyse l’en empêchait et il n’avait, de toute évidence, pas le courage de la mettre dehors.

Face aux paroles de la jeune femme, il arqua un sourcil. Baisser sa garde, il en était sans doute incapable. Sa vie était devenue trop compliquée pour qu’il puisse baisser sa garde. Il la laissa continuer. Sans doute qu’elle avait raison, leur passé commun, c’était quelque chose de bien trop compliqué. Il en souffrait au quotidien depuis qu’il était sorti de prison. Ça le hantait jour après jour et il demandé que ça, oublier enfin ce passé qui ne cessait de lui briser le cœur. Il voulait se détacher de cette histoire, de ces moment joyeux qu’il avait connus en compagnie de Lyse, cette histoire qu’ils avaient en commun, qui avait été si belle autrefois, si joyeuse, pleine de rêve et d’espoirs. Il se souvent de tellement de choses, des choses le plus anodines comme du jour où il avait décidé de lui demandé sa main, cette joie qu’il avait ressenti au moment où elle lui avait dit oui. Tout ça c’était ancré dans sa mémoire à jamais d’après lui. C’était des souvenirs brisés, d’un passé qui n’existait plus, d’un avenir qui ne serait jamais. « Oui. Mais je peux pas. Les souvenirs, c’est tout ce qu’il me reste, à moins d’un sortilège d’oubliettes, ils seront toujours là. » Oubliettes, c’était sûrement la seule chose qui pourrait effacer de sa tête son passé. Il lui arrivait d’y songer quand il se réveillait au beau milieu de la nuit, agacée, frustré par tout ça. Il aurait sans doute eu l’occasion de demandé mille fois à Alice de lui lancer ce maudit sortilège pour libérer enfin son cœur de cet étau trop serré dans lequel il était enfermé depuis qu’il s’était retrouvé à pourrir au fin fond d’Azkaban. Il aurait voulu oublié, pourtant, il n’avait jamais rien fait pour. Il était trop attaché à cette période de sa vie et ce, ô combien il semblait la détester de tout son être. Il voulait passer à autre chose, ne plus garder en lui que cette rancune et cette haine qui le paralysait sur place alors que, quoi qu’il en dise, quoi que la guerre puisse faire à ce monde, il y avait encore un avenir devant lui. Un avenir qu’il valait sûrement mieux que ce à quoi il se condamné à rester là comme un imbécile. Lyse avait peut-être raison. Peut-être n’était-ce qu’une histoire de volonté. Cette volonté qu’il avait laissé dans sa cellule et qu’il ne se donnait que trop peu la peine d’essayer de reconstruire, comme si ça ne valait pas la peine, que de toute façon, ce qu’il voulait, il ne l’aurait jamais. Eternel pessimisme de toute évidence. Son optimisme et sa naïveté c’étaient elles aussi envolées à Azkaban. Il fixait la jeune femme avec cette même froideur imprimé sur son visage. Il ne savait pas quoi lui dire. Il ne se comprenait même plus lui-même. Il ne savait plus réellement ce qu’il voulait. Tout était devenu si compliqué. Sans rien dire, il baissa les yeux vers la main qu’elle avait déposée avec douceur sur sa joue. Cette douce caresse qui le replongeait à nouveau dans ce passé si loin de lui à présent. Elle l’enlaça ensuite dans ses bras, dans une étreinte qu’il n’avait pas non plus oublié malgré tout ce temps qui était passé. Ce qui avait changé depuis la dernière fois qu’elle l’avait enlacé ainsi, c’est qu’il ne savait plus comment réagir. Mâchoire serrée il déposa ses mains sur les épaules de la jeune femme pour la repousser légèrement. « Je connait trop bien ce qu’il y a derrière moi, mais j’ignore ce qu’il y a devant. » Il tenait toujours en train ses doigts les épaules de la jeune femme alors qu’il la regardait, le regard presque vide, trop plongé dans la nostalgie de son passé, de leur passé. « J’ai tout perdu à Azkaban. La plupart de mes amis, ma famille, toi. Je n’ai plus rien, plus rien qui me pousse à avancer si ce n’est une librairie au beau milieu d’un village en plein cœur d’une guerre. » Il laissa échapper un léger soupire. Cette librairie et Alice, c’était devenu ça, sa vie depuis qu’il était sorti d’Azkaban. Il faisait confiance à Alice, mais il avait comme l’impression qu’un jour elle partirait, elle qui s’inquiétait tellement pour sa sœur cadette qui avait disparu au beau milieu de la nature, elle partirait, comme tout le monde et la librairie, elle fermerait comme toutes les autres boutiques. « Je ne suis pas un mari et encore moins un père. J’ignore si l’homme que je suis aujourd’hui pourrait le devenir. » Il avait beaucoup trop changé, c’était un fait indéniable. Si autrefois il s’était volontiers imaginé mari et père de famille aujourd’hui il en était incapable, c’était des rôles qui ne correspondaient plus à ce qu’il était, ô combien il pourrait faire des efforts, il avait l’impression que relever ces défis était à présent impossible. C’était plus simple aujourd’hui de simplement rester là dans cette librairie, sans jamais chercher à aller plus loin.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) - Page 1 Icon_minitimeVen 12 Avr - 22:56

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~ this is the end, beautiful friend, the end.
Elwood avait cette capacité à me faire perdre tous mes moyens. Lorsque nous n'étions que des simples enfants, insouciants, déambulant dans la grandeur des couloirs de Poudlard, Elwood possédait ce don qu'il sortait de je ne sais où. Il me déstabilisait, et pendant longtemps j'avais refusé de voir la vérité. Elwood était bien plus qu'un simple bonhomme. Bien plus qu'un serpentard qu'elle méprisait. Bien plus que tout cela. Il représentait une grande partie de sa vie maintenant, un tournant, une emprunte qui jamais ne s'effacerait de mon esprit. Au fil de ces années, je m'étais habituée à grandir, gagner en maturité, vivre à ses côtés. Mais tout cela, après un certain temps seulement. Farouche, je m'obstinais à lui tenir tête. Encore et toujours. Jusqu'à ce qu'un jour, il réussisse à abaisser ma garde. Avec de la patience, il avait réussit. Et lorsque je me rendis compte de tout ce qu'il pouvait m'offrir, c'était comme un nouveau monde qui s'ouvrait à moi. Le temps passe vite, le temps nous file sous les doigts. Personne ne sait de quoi le lendemain sera fait. A cette pensée, je m'énervais moi-même. Pourquoi avoir gâché tant de journées ? J'étais beaucoup trop fière et têtue, une idée bien précise à laquelle s'y tenir, à l'époque pour accepter. Parfois, il n'y a pas mieux que la simplicité. Pourtant, on s'entêtait à choisir la voie la plus difficile, celle qui est la plus éprouvante, et qui au final apporte son petit lot de malheurs. Pourquoi ? Je ne cessais de me le répéter. Ces six derniers furent probablement les plus difficiles. Les jours passaient, puis les semaines et les mois. Et pourtant, après tout ce temps, toute cette réflexion, ces années de retraite, il m'était impossible de savoir comment agir. Dans tous les cas, Elwood en serait atteint. C'était indéniable. S'enfuir était une solution, mais pas la meilleure. Pourtant, j'y avais cru. Durement cru. Mon retour en avait étonné beaucoup. Eux non plus ne comprenaient pas. Comment le pourraient-ils de toute manière ? Ils n'étaient pas à notre place, et encore moins dans nos esprits. « Oui. Mais je peux pas. Les souvenirs, c’est tout ce qu’il me reste, à moins d’un sortilège d’oubliettes, ils seront toujours là. » Oublier, c'était peut-être la meilleure des solutions. Par une quelconque manière, en l’occurrence l'alcool dans le cas d'Elwood, mais cela apporterait un semblant de bonheur. Un bonheur minime, d'un court instant, mais sûrement pas une paix durable. Impossible. Retourner en arrière, plusieurs années, longtemps même avant qu'Elwood ne soit emprisonner. Recommencer depuis le début, reprendre notre relation. Sentir cet étrange sentiment vous prendre tout entiers, faire de nouvelles expériences. Prendre son temps, profiter de chaque instant, tout en sachant que la fin serait terrible. Faire abstraction de ce détail, détail qui pourrirait notre vie, de manière plus ou moins importante. On ne veut pas penser à la fin. La fin fait peur, est angoissante même. Pourtant, en sachant même que rien ne durera éternellement, on s'accroche. On s'obstine à vouloir vivre, rencontrer de nouvelles personnes et s'attacher à elles. On tisse des liens si forts, que l'on ne se rend même pas compte des conséquences de nos actes. On induit notre futur malheur. On le provoque. Mais en y pensant quelques instants, même si c'est difficile, on se dit que malgré tout, le jeu en vaut la chandelle. Un court instant de réel bonheur est toujours mieux qu'une longue vie froide et monotone. « Je connais trop bien ce qu’il y a derrière moi, mais j’ignore ce qu’il y a devant. » Il arrive un moment où il faut lâcher prise. Accepter la situation, se résigner. Parce que jamais rien ne pourrait être pire que la situation actuelle. Me rapprochant lentement d'Elwood, lui laissant ainsi la possibilité de réagir en cas de refus, je pouvais enfin le sentir de nouveau contre moi. Les bras autour de son corps, je profitais de chacune de ces secondes. Moment privilégié qui ne risquerait pas de se produire avant longtemps, peut-être même plus jamais. Puis, comme je m'en doutais, il y mit fin. « Je comprends. » La voix tremblante, la tête baissée, je tentais de lui répondre de la manière la plus détachée possible. Il n'avait sûrement pas besoin que j'en ajoute. Pas encore.

« J’ai tout perdu à Azkaban. La plupart de mes amis, ma famille, toi. Je n’ai plus rien, plus rien qui me pousse à avancer si ce n’est une librairie au beau milieu d’un village en plein cœur d’une guerre. » J'observais le moindre de ses gestes. Ses petites manies, tout ce qui m'avait manqué. Et alors qu'il prononçait ces quelques paroles, j'avais encore une fois de m'avancer vers lui. Lui tendre la main, tenter une nouvelle approche. Lui dire que non, il n'était pas seul. Il avait Alice, oui. Et alors que je me plongeais dans son regard, tout en cherchant un indice, quelque chose qui me montrerait que tout n'était pas fini, je compris que ce n'était plus la peine. Sa tristesse était si profonde, si intense, qu'il était impossible de mettre fin à cela. J'en arrivais même à me demander si un sortilège d'oubliettes serait efficace. Effacer une partie de sa vie, pour aller mieux. Mais il resterait forcément des fragments, de légers souvenirs. Vivre, tout en ayant ce sentiment étrange, celui que quelque chose vous manque. Que l'on vous a arraché une partie de votre existence. Je préfère vivre avec le poids de mes actes sur mes épaules, que de me laisser emporter. Au final, c'était bien moins difficile de souffrir en sachant la source de nos maux, que de vivre les quelques instants qu'ils nous restent à cherche. « Je ne suis pas un mari et encore moins un père. J’ignore si l’homme que je suis aujourd’hui pourrait le devenir. » Mari. Un simple petit mot qui finalement eut un gros impact. Si rien de tout cela ne s'était passé, ils seraient ensemble, confortablement installés dans leur maison à Bloxam Creek. Tout leur sourirait. Tout serait parfait. Mais justement, ce n'est pas ça la vie. Pas un enchaînement de jours heureux. Elwood était brisé, et alors que je me tenais face à lui, sentant toujours ses mains sur mes épaules, je n'y pouvais rien. Je ne pouvais pas m'avancer de nouveau vers lui, le prendre dans mes bras, lui chuchoter des paroles rassurantes. Je n'avais pas le droit. Pas le droit puisque c'était de ma faute. Et ce n'était plus mon rôle. Ce n'était plus à moi de me comporter comme je l'aurais plusieurs années avant. Je n'étais plus que Lyse, cette jeune femme banale revenue après plusieurs années d'absence. Beaucoup m'avaient oubliés, et il en était peut-être mieux ainsi. La vie ne s'arrêtait pas, loin de là. Il restait Cayden. De quelques années seulement, il ne fallait pas lui infliger cela. Il ne fallait pas le confronter à la dure réalité de la vie alors qu'il pouvait encore croire à la beauté. Le regard qu'il portait sur le monde était frais, joyeux, totalement du nôtre. « Je comprends. » Hochant la tête, je me tournais, lançant mon regard dans les rangées de livres. La main dans les cheveux, je levais difficilement la tête vers le plafond. Une profonde inspiration, un temps de silence. Un silence bien trop lourd, bien trop gênant. Un silence qui voulait tout dire. La fin. « J'espère sincèrement que de ton côté, ça s'arrangera, Elwood. Vraiment. Tu … le mérites. » Le ton grave, ma respiration était lente et difficile. L'air autour de nous était trop lourd. Beaucoup trop chargé. C'était étouffant. « Il est peut-être temps, enfin, de te laisser partir. Et de lâcher prise. C'est … le mieux à faire. » Faisant quelques pas en arrière, je pris Cayden par la main, essayant de lui offrir un sourire décent. Le petit garçon se retourna vers son père, et secoua vivement la main, les yeux brillants. « A partir de maintenant … plus de visites surprises. On se verra que si tu le souhaites. » Rapidement, je me dirigeais vers la sortie, me rendant compte alors que je n'y arrivais plus. C'était bien trop difficile de rester plus longtemps dans le coin. L'air frais de l'hiver allait me faire l'effet d'une bonne claque, idéale pour reprendre ses esprits. « Excuse-moi, aussi auprès d'Alice pour …. » Pour quoi exactement ? Le fait d'être venue assombrir encore plus la vie bien difficile d'un homme essayant de se reconstruire ? De détruire en quelques minutes seulement tout ce dont Alice avait construit avec Elwood, l'aidant ainsi à aller mieux. Venir briser la tranquillité de cette journée, bien trop rare en temps de guerre, et dont il fallait savourer les rares moments de répit. « … d'être venue. » Tout simplement.

no safety or surprise, the end..


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just like a candle in the wind. (lyse & elwood)

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