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 just like a candle in the wind. (lyse & elwood)

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MessageSujet: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeLun 21 Jan - 1:42

just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_mejsryat6U1rlnkkpo1_500
We are fallen, we are fallen,
NOW WE'RE JUST GONNA RIDE IT OUT.



Les rues de Pré-au-Lard étaient désertes. Les gens évitaient d'y flâner et le commun des mortels aurait supposé que le temps, frisquet et propice aux flocons de neige, était la raison à ce manque flagrant d'activité. Il n'en était rien. La joie qu'apportait habituellement noël s'était amoindrie alors que les tensions avaient aisément atteint leur paroxysme. Il était évident que les festivités se feraient moins enjouées, en cette belle fin d'année. Alice avait toujours aimé noël qui représentait, dans un cadre luxuriant et délicieusement blanchi, tout ce dont elle avait besoin. L'inévitable réunion de famille, les discussions bienheureuses au-dessus de la dinde farcie, les rires qui écorchent les ombres qui ternissent le cœur. Même après la mort de ses parents, elle s'était accrochée aux traditions comme on s'accroche à une bouée de sauvetage. Il n'y avait plus de réunion de famille, plus de conversations cordiales, plus de sourires entendus. Ne subsistait que la dinde qui laissait une saveur amère sur les lèvres. Elles étaient deux, l'une en face de l'autre, se complaisant dans un long silence religieux. Alice et Rose. Le regard de Rose était teinté d'une agressivité contenue, celui qu'Alice arborait était brillant d'inquiétude. Le tableau était parfait, oui, il était parfait.

La jeune femme fit battre ses paupières. En vain. Le visage de sa sœur cadette revenait hanter son esprit et cela ne faisait qu'empirer. Sous la pulpe de ses doigts, elle sentit sa peau se couvrir de chair de poule, ses poils se hérissant sous les nombreux frissons qui secouaient son corps fébrile. Elle avait besoin de Rose, plus que jamais. Son absence la plongeait, lentement mais sûrement, au sein des méandres d'une lointaine folie. A travers cette douleur qui l'aveuglait plus que de raison, Alice ressentait qu'un feu dévastateur n'attendait quant à lui qu'à éclore. Une fureur qu'elle parvenait à contrôler car, pour être honnête, sa peine était largement plus conséquente. Elle s'y était néanmoins accommodée car ce tourbillon de sentiments, qui s'était nettement amplifié depuis l'arrivée (et la disparition) de Tristan dans sa vie, la rendait vivante. A deux doigts du suicide mais vivante. C'était un progrès dont elle était fière mais dont elle ne désirait pas se vanter, au risque d'être perçue comme la dernière des aliénées. Un courant d'air la fit frissonner et, grinçant des dents, elle réintégra sa librairie et referma la porte derrière elle. Un bref instant, elle contempla Elwood qui s'affairait à ranger des livres sur les étagères, les lèvres relevées en un petit sourire satisfait.

Elwood était la meilleure chose qui était arrivée à la librairie depuis qu'Alice s'en occupait. Il aurait été bien malheureux de dire le contraire alors que le jeune homme occupait depuis quelques mois une partie de son appartement. Il était un excellent colocataire, un très bon employé (même si Alice n'avait pas de point de comparaison à soulever) et, surtout, le meilleur des amis. Il était l'un des rares à savoir pour la fuite de Rose, ce qui mettait en relief la confiance inébranlable et les infimes espoirs que la jeune femme plaçait en lui. De fait, afin de ne pas altérer leur complicité à cause d'un manquement à ses obligations, la jeune femme se dirigea vers Elwood et se baissa à son tour, collant une petite pile d'ouvrages anciens contre sa poitrine. Inutile de lui dire que les clients se feraient rares aujourd'hui, il en avait sûrement conscience. Il fallait être bien sot, ou bien aveugle, pour ne pas voir dans quoi le monde était désormais plongé. Même si la naïveté de Alice battait souvent des records, elle savait pertinemment que les rues n'étaient pas abandonnées à cause de la morsure du froid et des aléas de l'hiver. La beauté de cette excuse ne la laissait cependant pas indifférente.

Imitant les gestes d'Elwood, la jeune femme s'était laissée absorber par la dimension du travail ainsi que par ses nombreux bienfaits (toutefois très relatifs). Ses plaies ne se résorbaient pas et jamais elles ne se pansaient ; elles restaient en suspension, attendant le moment propice pour frapper de nouveau. Pour le moment, Alice profitait de cette tranquillité inhabituelle de l'esprit sans en être totalement consciente. La porte d'entrée s'ouvrit. Le carillon fit sursauter Alice qui, ravie d'accueillir un client, lâcha instinctivement les livres qu'elle tenait dans le carton. Adressant un regard innocent à Elwood, afin de préserver les réflexions qui lui brûlaient sûrement les lèvres, la jeune femme se dirigea vers les nouveaux venus. Ses pupilles brillaient d'une reconnaissance sans faille alors qu'elle inspectait rapidement les visages de ses vis-à-vis. Il s'agissait d'une jeune femme blonde, d'une rare beauté, accompagnée d'un petit garçon, qui était visiblement son fils si Alice se fiait à la manière dont il s'accrochait à elle. Cette scène touchante lui arracha d'ailleurs un petit sourire énamouré. Elle se sentait obligée de remuer ses phalanges afin de ne pas saisir les joues potelées de l'enfant.

La libraire ne savait pas qui ils pouvaient être et si elle l'avait su, peut-être n'aurait-elle pas été aussi enthousiaste. Par pure solidarité à l'égard de celui qui, une fois son regard posé sur les fantômes de son passé, sentirait sûrement son monde basculer. Mais il n'en était rien. Les pieds solidement enracinés dans une réalité qui lui faisait défaut, Alice se frotta les mains, priant merlin et tous les dieux dont les noms ne lui étaient pas inconnus de réussir au moins une vente ce jour-là. Elle fut tentée de joindre ses paumes en signe de prière mais les supplications, relatives ou non au monde des moldus, laissaient de marbre la plupart des sorciers. Alice salua alors chaleureusement les deux personnes, son sourire se faisant plus grand en croisant le regard du garçonnet, et se présenta.

« Alice Hudson, à votre service. » Elle pointa son pouce par-dessus sa propre épaule enfin de désigner son compagnon. « Et Elwood Harkness. » Une pointe de fierté fit vibrer l'intonation de sa voix. Elwood était un bel homme et, généralement, les jeunes femmes qui franchissaient le seuil de la librairie n'hésitaient pas à lui demander de l'aide. Dans ces cas-là, Alice était aussi utile qu'une porte-manteau mais elle n'en avait cure. Elle était au contraire ravie de voir qu'après sa sortie d'Azkaban, le charme de Elwood parvenait encore à faire son petit effet.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeLun 21 Jan - 21:11

just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_mbylfc1U4r1rtzlzf just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m78rcrBhmM1r00543o5_r7_250 just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m2r3orPuRA1r4pwt8o2_500
~ you say you're not going to fight 'cause no one will fight for you
De nombreuses choses se passèrent pendant mon absence. Le monde sorcier était en mauvaise posture, et tout le monde en subissait les conséquences. Ou presque. Mon retour en Angleterre n'était donc pas la meilleure chose à faire, du moins pour protéger mon fils. Depuis près de six mois, nous vivions chez mes parents, dans le Londres moldu. Loin de toute cette animosité et ce climat de peur, Cayden était en sécurité, auprès de personnes qui le chérissaient. L'amour reste probablement le plus grand pouvoir de l'homme. Même Poudlard avait perdu tout son charme d'antan. Même si mes années au sein du château ne furent pas de tout repos, nous y étions en sécurité. Un bon nombre de grands sorciers y veillaient. Mais ce n'était plus le cas. Tout le monde le savait, Poudlard n'était plus un lieu sûr. Surtout pas pour des enfants né-moldus ou encore ceux défendant leur cause. Et pourtant, j'y retournais. Chaque jour, depuis six mois maintenant. De longues journées à l'infirmerie à recevoir les élèves. Mon métier me plaisait beaucoup, vraiment. Cependant, les conditions dans lesquelles j’exerçais n'étaient pas des plus agréables. Les élèves devenaient plus violents. Ils ne se laissaient plus faire. Ils pensaient savoir tout de la vie, que les derniers mois qu'ils vécurent leur avait procuré une certaine expérience. Ils se croyaient invincibles. Et tout permis. Notre société se dégradait progressivement, à une vitesse qui ne cessait de s'accroître. Et nous devions rester là, à regarder ces atrocités se dérouler sous nos yeux. Mais cela n'était rien. Bien pire les attendait à l'extérieur de l'école. Mon engagement dans l'Ordre du Phénix m'apprit toutes ces choses-là. La vie, bien qu'assez difficile, prenait un aspect bien triste. Il était difficile de croire de nouveau au bonheur, aux jours heureux. Il fallait s'accrocher de toutes ses forces pour ne pas sombrer. Je puisais ma force dans Cayden, ce petit garçon de trois ans seulement, qui réussissait sans cesse à me redonner le sourire. Si petit,si fragile, mais d'une si grande force. Lui-même n'était pas conscient de cela. L'enfance est une période bien heureuse. On pense que tout se finit bien, et on ne lâche plus cette idée. Leur vision du bonheur est si pure. Les enfants trouvent même du positif dans les pires situations.

Lorsque j'appris la nouvelle, celle de la libération d'Elwood, il ne me fallut que très peu de temps avant de prendre une décision. Quelques jours seulement après la réception de la Gazette du Sorcier, je faisais mes valises. Malgré tout, je n'eus jamais le courage de faire face à l'homme qui autrefois était mon fiancé. Tout nous était favorable. Nous étions véritablement heureux, et croire que rien ne changerait cela fut probablement la pire erreur de ma vie. Je m'étais trompée. Totalement, royalement trompée. C'est bien connu, rien n'est fait pour durer. Tout, quoi que ce soit, finit par s'arrêter un jour. Soit progressivement, soit de manière plus brutale. Sans même s'y attendre, cela nous tombe dessus. Et il faut réussir à réagir dans l'instant qui suit. Espérant ne pas faire le mauvais choix. Pour la première fois, Cayden goûtait aux joies du transplanage. D'ordinaire, je n'étais pas favorable à l'idée qu'il utilise les transports magiques, surtout celui-ci fort désagréable, mais nous n'avions pas beaucoup de temps. Ce n'était qu'une simple après-midi. Enfin, pour le moment. Les rues autrefois bondées de Pré-au-Lard n'étaient plus. Je constatais avec stupeur que très peu de sorciers s'aventuraient dans les rues. Pourtant, en cette période de Noël, l'ambiance dans le village devrait être tout autre. Le silence se prit des lieux, pas même un chant de Noël. Toujours dans mes bras, je déposais Cayden à terre, en lui serrant fort la main. « Viens par-là, je dois t'emmener quelque part. » Celui-ci se contenta de lever la tête, et de sourire. Emmitouflé dans un manteau épais, doublé de laine à l'intérieur, nous nous dirigions donc vers l'une des boutiques les plus populaires auprès des jeunes sorciers : Honeydukes. Emerveillé, il posa ses petites mains contre la vitrine, avant de se diriger vers la porte d'entrée. Le propriétaire du magasin s'avança vers nous, avant de nous adresser un sourire chaleureux. « Bonjour Lyse, votre dernière visite remonte ! » Je laissais échapper un rire. Il n'avait pas tort. J'étais en septième année la dernière. « En effet, c'est à mon fils de prendre la relève. » répondis-je, sourire aux lèvres.

De nouveau dans la rue, Cayden tenait dans ses bras un bon paquet de confiseries. Alors que nos pas s'imprimaient sur le sol neigeux, je repensais à Elwood. Notre voyage jusqu'ici n'était pas si anodin, j'avais un véritable but. La librairie ne devait plus être très loin. J'apercevais même l'enseigne. Plus que quelques pas me séparaient de lui, maintenant. En quelques secondes, j'allais renouer avec mon passé. Être confrontée à mes choix et en subir les conséquences. Le carillon sonnait notre entrée, prévenant donc la libraire de notre présence. Une fois la porte refermée, je retirais le bonnet du petit, avant de lui donner une plume en sucre. « La bleue ! » demanda-t-il, sa couleur préférée. Il vint ensuite s'accrocher à mon bras, tout en dégustant pour la première fois la sucrerie. Une jeune femme s'avança, visiblement heureuse d'avoir de la compagnie, avant de se présenter. « Alice Hudson, à votre service. » M'apprêtant à lui répondre, celle-ci s'empressa d'ajouter : « Et Elwood Harkness. » Mon visage se figea. Alors qu'elle le désignait du doigt, j'entendais progressivement les pas de la dite-personne s'approcher. Mes recherches se révélèrent donc fructueuses. Elwood était bien là, travaillant comme libraire, après avoir été libéré d'Azkaban. Lui qui pourtant s'était voué à une carrière d'auror abandonna donc cette idée suite à son emprisonnement. Prise d'un certain malaise, je baissais la tête. Encore une fois, je me conduisais de manière lâche. Je n'osais même pas le regarder dans les yeux. Encore aujourd'hui, je n'assumais mes actes, qui selon moi étaient pourtant fondés. Les quelques secondes qui suivirent me parurent longues, infiniment longues. Lorsque je daignais enfin tourner mon visage vers le sien, il était là. Me fixant d'un regard que jamais je n'avais connu auparavant. En réalité, je ne pensais même pas qu'un jour il me serait destiné. On y voyait à la fois de la haine, de la colère et de la souffrance. Comme si tout son bonheur lui avait été ôté en ce court laps de temps. « Je ... » Ma voix était tremblante, je ne savais pas quoi dire. L'atmosphère était si pesante. Elwood ne me quittait plus du regard. Il était silencieux. Pas un seul mot. J'étais bien placée pour savoir que ce comportement ne présageait rien de bon. Au contraire, il devait hurler intérieurement. Respirant profondément, je réussis enfin à formuler une phrase décente. « Je sais que tu ne veux plus entendre parler de moi après tout ça, mais j'ai mes raisons ! » Je parlais vite, beaucoup trop vite. Je fis quelques pas en avant et sans m'en rendre compte, des larmes me montèrent aux yeux. J'essayais du mieux possible de me contenir, afin de ne pas affoler Cayden. Malgré tout je laissais involontairement échapper une petite larme, essuyée d'un revers de main. A cet instant précis, j'aurais voulu savoir exactement ce qu'il se passait dans son esprit. Il avait probablement l'envie folle de m'envoyer à l'autre bout de la pièce. Il se contenait, mais je sentais que cela n'allait pas durer. Il avait trop longtemps souffert. « Ça va faire près de quatre ans. Quatre ans durant lesquels je n'ai cessé de ... » J'esquissais un sourire, qui disparut immédiatement lorsqu'on me coupa la parole. C'était donc cela le problème, le temps. Il s'était écoulé beaucoup trop de temps depuis notre dernière rencontre, et j'étais consciente que notre discussion n'allait pas être de tout repos.
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Charlie Weasley
Charlie Weasley
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison.
≡ hiboux envoyés : 5700
≡ date d'arrivée : 15/01/2013
≡ tes points : 50 points.
≡ ta disponibilité rp : free 1/3 (elladora + abraham).
≡ ton avatar : richard madden.
≡ tes crédits : rose red (avatar).
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≡ âge du perso : vingt-cinq ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
≡ son amortencia : ....
MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeMar 22 Jan - 19:38

“ just like a candle in the wind ”
alice hudson, lyse farley-saddler et elwood harkness
Azkaban n’avait pas laissé Elwood indemne. Il avait changé. Il avait connu les pire moment de son existence durant les années qu’il avait passé là bas. Il aurait voulu ne plus jamais y repenser et pourtant, cette maudite prison ne quittait pas ses pensées, elle venait hanter ses rêves, réduisant considérablement ses heures de sommeil et quoi qu’il fasse, il ne pouvait pas s’empêcher d’y repenser. C’était ancré dans un coin de sa mémoire avec une force considérable. Ce matin, il s’était lancé dans le rangement des livres qui trainaient à certains coins de la librairie, les ouvrages laissés au mauvais endroit par des clients, les quelques nouveaux ouvrages qu’ils avaient reçu en début de semaine et qu’ils avaient laissé dans leur carton, de toute façon, les clients étaient bien trop rare pour se donner la peine de faire tout ce boulot. Alors qu’il rangeait mécaniquement les livres là où ils étaient censé être, il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’avant, il aspirait à un autre style de vie. Il avait voulu être auror, il avait travaillé dur pour être accepté au bureau des aurors. Il avait été persuadé que c’était là sa vocation et on lui avait souvent répété qu’il serait bon dans le domaine. Il y avait cru, il avait tout donné et tout ça pourquoi ? Terminer libraire, dans une boutique déserte. Le ministère n’avait pas voulu de lui, pas plus qu’il n’avait voulu du ministère, quand il était sorti d’Azkaban. Il avait voulu travailler pour les sorciers et les sorciers du Royaume-Unis, il avait voulu risquer sa propre vie pour améliorer la leur et tout ça pour quoi ? Pour qu’ils l’enferment à Azkaban pour un crime qu’il n’avait pas commis. Il avait l’air d’en vouloir au monde entier à présent. Trop rares étaient ceux qui s’étaient levés pour clamer son innocence, trop rares étaient ceux qui étaient resté à ses côtés quand il traversait l’enfer, inexistants étaient ceux qui étaient encore là à l’attendre à sa sortie. Il avait eu l’impression que le monde entier l’avait définitivement laissé tomber et ceux qui reconnaissaient son visage le regardait avec pitié comme s’il n’était plus qu’une misérable type, trop détruit pour ne pas finir sa vie à Sainte Mangouste. Alice n’avait pas été comme ça avec lui. Elle était l’une des rares personnes à le pas le regarder comme on aurait regardé un mendiant dans la rue. Elle avait même accepté de lui offrir un poste dans sa librairie. Alors oui, il était peut-être pathétique le prétendant en titre d’auror, à ranger des livres sur des étagères poussiéreuses, mais Alice méritait bien plus son aide que n’importe qui d’autre. Le ministère l’avait laissé tombé, il ne l’avait pas aidé à se réinsérer quand il était sorti d’Azkaban et en plus aujourd’hui, il était tombé aux mains des mangemorts. Il avait bien fait de choisir une autre voie, même si elle était bien loin de celle à laquelle il avait consacré sa jeunesse. La guerre faisait rage dehors, en sortant d’Azkaban, il n’avait pas eu beaucoup le temps de connaitre le monde qu’il avait quitté en restant enfermé dans cette maudite prison. Il avait vu les choses se détériorer à vive allure et aujourd’hui c’était le chaos. Un chaos qui se ressentait à travers la ville de pré-au-lard. Les rues étaient désertes, pourtant, dans ces lointains souvenir, ça avait été un village dynamique. Il se souvenait y être tant de fois venus quand il était encore à Poudlard et aujourd’hui, croiser un élèves dans les rues recouvertes de la neige de l’hiver qui s‘était installé sur le royaume unis, c’était presque impensable. Le monde avait changé, il était méconnaissable, une ombre comparé à ce qu’il avait été avant. Elwood était bien placé pour le savoir et le comprendre, il était lui-même devenu une ombre après avoir été trop longtemps plongé dans les ténèbres d’Azkaban.

Il avait tout perdu en étant enfermé, sa famille, roulée dans la boue lui avait tourné le dos, même eux qui le connaissait si bien avaient été incapable de comprendre que la vrai coupable, c’était leur autre enfant, sa maudite sœur. Il avait perdu la plupart de ses amis, ceux qui le croyait coupable, ceux qui avaient simplement continué leur vie en l’oubliant au fond de son trou. Il avait perdu Lyse. Sa fiancée. Celle qu’il aimait tant, celle pour qui il aurait donné sa vie sans hésiter un seul instant. Elle semblait avoir quitté l’Angleterre. Trop honteuse d’être fiancée avec un meurtrier forcément. Elle devait aussi le penser coupable. Sinon, elle se serait peut-être battue pour lui. C’est ce qu’il se disait, il avait l’impression que c’était moins difficile que de se dire qu’elle l’avait simplement abandonné. Il ne savait pas où elle était, il ne savait pas s’il la reverrait, pourtant, entre les pensées obscures qui lui restait de la prison, il arrivait encore à percevoir son doux visage. Ce visage rassurant qu’il avait tant chéri. pourtant aujourd’hui, il avait l’impression de la détester de tout son être, parce qu’elle l’avait trahie. Elle comme tant d’autres personnes. Elle, c’était peut-être plus difficile à accepter. Parce qu’il l’aimait et qu’il savait que si les rôles avaient été inversé, il ne l’aurait jamais laissé tomber. Il préférait cependant ne pas y penser. Il laissa échapper un soupire avant de se concentrer sur les livres qu’il tenait entre les doigts. Il adressa un léger sourire à Alice qui venait de le rejoindre, l’aidant dans son travail. Il n’y avait pas que dans le travail qu’elle l’aidait, dans la vie aussi. Il vivait chez elle. Il n’avait nulle part autre où aller et quand la dernière auberge de pré-au-lard avait fermée ses portes, il aurait facilement pu se retrouvé à la rue. Heureusement qu’elle avait été là. Le carillon de la porte d’entrée se fit entendre. Surprenant. Ça faisait un moment que ce carillon n’avait pas sonné par la force de la porte poussée, par quelqu’un d’autre qu’Alice ou lui-même. La libraire lâcha ses livres, il leva rapidement les yeux au ciel avant qu’elle ne lui adresse un air transpirant tellement l’innocence qu’il ne pouvait rien ajouter. Il l’a laissa partir. Continuant machinalement son boulot. Elle se présenta, avant de le présenter à son tours. Il se sentit alors obligé de se retourner pour adresser un sourire au client en question. Un sourire commercial, aussi sincère que possible qui s’effaça très rapidement alors qu’il reconnu le visage de la cliente. Il l’aurait reconnue entre mille. Ses livres toujours dans les bras, il avança vers elle le regard froid, la respiration rapide, il sentait toute sa rancœur remonter à la surface alors qu’elle était là en face de lui. Lyse. Il la laissé parler sans broncher, se contentant de serrer la mâchoire avec force. Finalement son regard se posa sur le petit garçon à ses cotés. Un laissa échapper un petit rictus plein d’ironie avant de désigner l’enfant d’un rapide signe de tête. « Quatre ans durant lesquels tu n’as cessé de quoi ? De rebâtir ta vie pendant que moi je croupissais au fin fond d’une cellule à Azkaban ? » Il laissa échapper un léger soupire. « Félicitations. Si tu as besoin de quelque chose, je te laisse avec Alice. J’ai encore du boulot. » Il agita rapidement les livres qu’il tenait fermement entre ses mains avant de s’avancer Alice afin de pouvoir lui glisser un petit mot, un murmure aussi inaudible que possible. « Fait la partir, je t’en supplies. » Il lui adressa un regard presque implorant, même si sa colère se lisait encore sur chacun de ses traits, puis il retourna rapidement vers ses étagère, ranger avec soin les quelques livres qui lui restaient en main.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeMer 23 Jan - 15:05

Some folk we never forget,
SOME KIND WE NEVER FORGIVE.


Sous ses yeux se jouait une scène dont elle ne comprenait pas encore l'ampleur. Arquant un sourcil surpris lorsque la nouvelle venue s'adressa précipitamment à son collègue, la libraire tenta de ne pas paraître trop interloquée. En vain. Se connaissaient-ils ? Si Alice se fiait aux dires de la jeune femme, ils avaient un passé en commun. Un passé qui n'était apparemment pas supposé plaire à Elwood. Son sourire commercial commençait doucement, mais sûrement, à vaciller. En voyant la cliente faire quelques pas en avant, Alice s'écarta sagement, le cœur instantanément meurtri en remarquant son regard où brillait un éclat permanent de souffrance. Une larme roula sur sa joue ; larme qu'elle ne tarda pas à essuyer d'un revers de main. Les pièces du puzzle se mettaient lentement en place et s'accordaient les unes aux autres. Prise par surprise, Alice bravait les dernières barrières qui la séparaient de l'ultime révélation. Qui pouvait-elle être ? Cette question lui revenait inlassablement en tête, sans même savoir qu'elle savait déjà son nom et une partie de son histoire. Toujours plus ou moins abasourdie, elle ne souffla mot, respectant avec brio un silence quasiment religieux. L'interlocutrice de Elwood désirait manifestement se justifier, évoquant quatre ans durant lesquels... elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase que l'ancien détenu prit sur lui afin de l'interrompre.

La remarque acerbe de Elwood fit imperceptiblement sursauter Alice. Jamais elle ne l'avait entendu parler d'une manière aussi sèche et catégorique. Fronçant les sourcils d'un air désapprobateur, la jeune femme se tourna vers son ami, voulant l'intimer silencieusement à être un peu plus aimable. Celui-ci s'était d'ailleurs rapproché d'elle et, malgré la gravité apparente de son visage, il ne semblait pas menaçant. Alice croisa ses bras contre sa poitrine afin de se donner une certaine contenance mais aussi pour se préserver des prochains échanges houleux dont elle serait l'humble spectatrice. Un petit soupir passa les lèvres entrouvertes de Elwood alors qu'il donnait à Alice la responsabilité de s'occuper de cette étrange cliente, prétextant qu'il avait encore du travail à accomplir. Il se dirigea ensuite vers sa collègue, la priant de la faire partir. Alice déglutit difficilement, un nœud s'étant précédemment formé dans sa gorge, et se contenta de hocher la tête en signe d'approbation. Alors que le jeune homme s'en retournait, rangeant avec grand soin les livres sur les étagères, Alice se redressa et s'adossa à son bureau. Elle tentait d'adopter une attitude purement désinvolte, ignorant royalement le petit garçon qui, tout aussi perdu qu'elle pouvait l'être, s'accrochait désespérément à sa mère.

Puis ce fut l'évidence. Le nom de cette femme la frappa de plein fouet. Lyse. Aussitôt, le sentiment d'empathie qu'elle avait ressenti quelques minutes plus tôt s'amoindrit avant de se dissoudre dans les airs. Sa solidarité et son sens de la loyauté la poussaient à défendre Elwood contre vents et marées – et contre les anciennes fiancées dont la lâcheté n'avait aucune limite. Grinçant des dents, il lui était bien difficile de paraître charmante et enjouée, alors que Elwood l'avait sommée de faire déguerpir au plus vite son ancienne maîtresse. Si seulement elle avait eu un minimum de bravoure, elle aurait volontiers botté les fesses de cette femme et, même s'il n'y était pour rien, aurait joué au football américain avec son garçonnet. L'image qui lui venait était absurde, grotesque, mais elle n'en avait cure. C'était le prix à payer pour avoir blessé Elwood. Alice n'avait pas le pouvoir de panser ses plaies et les marques qui jalonnaient son cœur resteraient à jamais entrouvertes. C'était une certitude à laquelle elle s'était faite depuis bien longtemps. Il souffrait mille maux depuis son emprisonnement, même si celui-ci avait pris fin. Alice ne pensait pas que Lyse était venue à la librairie pour piétiner les cendres de leur amour ; peut-être souhaitait-elle vraiment justifier son attitude passée, ce qui était assez courageux de sa part. Mais Alice n'était pas là pour acclamer ses décisions, qu'elle ne comprenait finalement pas du tout.

C'était leur histoire, à eux deux, et à eux seuls. L'aînée des sœurs Hudson n'était qu'une pièce rapportée bien plus tard, après les vagues et la tempête. Elle s'était contentée de ramasser Elwood à la petite cuillère mais ne s'était jamais sentie capable d'en rassembler tous les morceaux. Par ailleurs, elle n'avait pas connaissance de tous les faits et, normalement, elle n'était pas supposée se mêler de ce qui ne la concernait pas. Elle aurait dû se réfugier entre les étagères et prier pour le salut de leurs âmes. Dans la pratique, c'était une autre histoire à laquelle elle se livrait. La mâchoire serrée, Alice se décolla de son bureau et se dirigea vers sa vis-à-vis. Les bras toujours fermement croisés, son regard se voulant hautain et impitoyable. Elle désigna d'un vague mouvement de menton la sortie de son commerce.

« Partez. » Lâcha-t-elle enfin, oubliant même d'être cordiale. « Et je vous déconseille de revenir. Elwood se porte très bien sans vous. » Mentit-elle sans sourciller, vaguement consciente de s'aventurer en terrain miné. « Vous devriez avoir honte. »

Sa dernière réplique claque comme un coup de fouet, puissant et violent, sans la moindre pitié. Son altruisme lui avait visiblement fait défaut. Lançant un regard haineux à son interlocutrice, Alice tourna les talons et rejoignit son compagnon. Elle posa une main tremblante sur son avant-bras, tentant de calmer les battements effrénés de son cœur. Elle avait toujours l'impression d'avoir une attaque cardiaque lorsque sa propre froideur battait des records. Avait-elle seulement le droit de juger Lyse ? Comment aurait-elle réagi à sa place si son fiancé avait obtenu un aller simple pour Azkaban ? Au fond, les réponses n'importaient que très peu ; Lyse devait assumer la responsabilité de ses actes et retrouver Elwood après quatre longues années de silence... c'était inacceptable, purement et simplement inacceptable. Elle n'avait sûrement pas agi par pure méchanceté mais la présence du garçonnet à ses côtés prouvait qu'elle avait rapidement repris du poil de la bête et s'était jetée dans les bras du premier venu. Chose que Elwood ne semblait pas cautionner.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeMer 23 Jan - 19:07

just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_mbylfc1U4r1rtzlzf just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m78rcrBhmM1r00543o5_r7_250 just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m2r3orPuRA1r4pwt8o2_500
~ you say you're not going to fight 'cause no one will fight for you
L'atmosphère de la pièce devint tout de suite plus lourde. La colère d'Elwood fit peu à peu surface, tout en gardant une certaine contenance. Sur le côté, Alice assistait à la scène, sans voix, condamnée à supporter ce moment plus que désagréable. Elle ne devait pas comprendre ce qu'il se passait, et je me ressentis un gêne à son égard. Son employé, qui semblait également être un très bon ami, affichait un visage qu'elle n'avait jamais eu l'occasion d'observer. Face à une telle situation, elle ne devait probablement pas savoir comment réagir. Et c'était également mon cas. J'avais envie de tout lui dire, lui raconter ses quatre dernières années, lui expliquer à quel point elles n'étaient pas si agréables qu'il ne l'imaginait. Mais je trouvais difficilement les mots. Organiser mes paroles étaient difficiles, tant de choses se bousculaient dans mon esprit. Il faudrait un temps considérable pour tout lui dévoiler. Mais ce temps nous ne l'avions pas. Je ne l'avais plus. Il ne semblait plus vouloir m'écouter. Il ne voulait même pas faire l'effort d'en savoir plus. Mais après tout, comment pourrais-je le blâmer, étant la principale fautive dans cette histoire ? Il l'a pourtant toujours su. Je n'ai jamais été aussi forte que je ne le prétendais. Voulant me montrer brave et courageuse, je ne faisais que l'inverse, fuyant mes responsabilités devant ainsi la pire des lâches. Une lâche, voilà ce que j'étais exactement. Mon comportement pouvait se résumer en un simple mot, alors que pour moi, des centaines ne suffiraient pas. Agir de la sorte n'était certes pas la meilleure solution, mais c'était réfléchi. Les intérêts de mon enfant étaient passés devant les miens, n'est-ce pas ce que toute mère devrait faire après tout ? Mes pensées étaient confuses. Je trouvais tellement de bonnes raisons à mes actes, mais tout autant de mauvaises s'ajoutaient par la suite. C'était si dur. Je n'aurais pas imaginé que cela l'aurait été autant. J'avais pourtant atteint une grande partie de mon but en me rendant jusqu'ici. Le pire était sans doute passé. Me retrouver face à une telle haine, d'autant plus lorsqu'elle est issue de la personne que l'on a le plus aimé, fut la pire des souffrances. Ces quatre dernières années n'étaient rien du tout comparées à ces quelques secondes d'échanges. Néanmoins, j'avais réussi à trouver le courage, cette qualité qui me fit longtemps défaut, pour braver sa rancœur.

Alors que j'entamais une phrase, il me coupa brusquement. Sa voix se voulait froide et sèche et tout un tas de frissons me parcoururent le corps. « Quatre ans durant lesquels tu n’as cessé de quoi ? De rebâtir ta vie pendant que moi je croupissais au fin fond d’une cellule à Azkaban ? » Sa remarque traduisait au mieux ses pensées. Elle me fit mal, terriblement mal. Le problème était donc là, sous mes yeux. Cayden. Ce petit garçon, de presque quatre années, ne lui représentait que du dégoût. Il croyait au fait que ma vie avait été parfaite après son enfermement. Que visiblement, j'avais rapidement tourné la page pour rebâtir ma vie aussi vite qu'elle n'en fut détruit par l'événement. Non. Je n'étais pas ce genre de femme. Il devait le savoir. J'en étais convaincue. Au fond de lui, ne serait-ce qu'une petite parcelle de son cœur, il devait espérer se tromper. Intérieurement, j'attendais le moment où il s'en rendrait compte. Mais ce ne fut pas le cas. Il était trop aveuglé par son passé. Un passé qui refit surface sans même le prévenir. Me laissant sans voix, celui-ci fit tout simplement demi-tour, retournant à ses occupations. Six mois. Il me fallut exactement six mois pour venir ici. Ce n'était pourtant pas l'envie qui manquait. J'avais peur. Je n'allais sans doute pas repartir après ces quelques paroles. Ma ténacité n'avait cessé de s'accroître durant ces années, et je n'allais sûrement pas baisser les bras si vite. « Non ! » lançais-je avant de faire quelques pas en avant. « Non. Je ne partirai pas. Tu ... » Marquant une courte pause, je cherchais encore une fois les mots justes. Ceux qui seraient les plus appropriés et les plus à même de traduire mes sentiments. Après un soupir, je repris donc, un peu plus calme. « Tu ne comprends pas. Tu te trompes ! A mon sujet, sur ce que j'ai pu vivre, et … sur lui. » Cayden se tenait toujours à mes côtés, s'accrochant à mon manteau plus fort que jamais. Il fixait du regard cet inconnu repartir. Il ne semblait pas avoir peur, comme si quelque chose en lui lui aspirait confiance. Il se contentait uniquement d'attendre. Un instant, je me retournais vers lui, essayant de lui apporter un sourire réconfortant, juste avant de passer ma main dans ses cheveux. « Ce n'est rien. Tout va s'arranger, ce n'est rien. Rien du tout. Rien ... » Je répétais ces derniers mots. Ma voix était plus basse, mais également plus douce. Presque un chuchotement. Lorsque je relevais la tête, Alice se dirigeait vers moi, les bras croisés autour de sa poitrine. Son visage lui aussi était plus dur. Il n'était plus rien de la chaleureuse bibliothécaire qui nous accueillit quelques minutes auparavant. Elle semblait à son tour pris part aux événements. Et là tout devint plus clair. Elle savait. Elle était au courant de toute cette histoire, sans quoi elle ne se comporterait pas de cette manière. Comme au début de leur discussion, elle serait poliment restée en retrait en attendant la fin. Mais non. Sans même la connaître, elle se permit de la juger. Elle avait probablement une image de ma personne des plus affreuses. Lui en vouloir ne m'intéressant, je m'en fichais en réalité. Il allait falloir que je m'habitue à cette image. La nouvelle de mon retour avait déjà eu le temps de circuler, alors j'y étais préparée. Je savais pertinemment qu'il était risqué de s'aventurer ici, j'espérais simplement trouver dans son regard une petite lueur. Cette petite lueur qui me servirait d'espoir, qui me prouverait que tout n'était pas totalement terminé. J'avais seulement envie qu'il m'écoute et qu'il me croit.

« Partez. Et je vous déconseille de revenir. Elwood se porte très bien sans vous. Vous devriez avoir honte. » Mon regard en disait long. Complètement désespérée, je pouvais tout de même déceler de la gentillesse derrière ce masque. Je ne la connaissais pas, mais je me doutais qu'elle n'avait pas l'habitude d'agir de cette manière. Elle devait énormément l'apprécier. « Avoir honte ? » Je secouais la tête tout en fermant les yeux, m'évadant pour quelques secondes. « Si vouloir protéger mon fils est une honte, alors oui. » Je m'accroupissais, pour me mettre à la hauteur de celui-ci. Lui indiquant un rayon non loin, je l'incitais à y aller, afin de parcourir les quelques livres pour enfants. « Choisis-en, un ou plusieurs, et ensuite reviens me voir. » Un sourire illumina son visage alors qu'il partait en courant vers l'endroit-dit tout en tapant des mains. « Maintenant, nous pouvons parler sérieusement. » dis-je avant d'avancer dans la bibliothèque. En m'apercevant dans la pièce, il faisait en sorte que nous soyons assez loin l'un de l'autre. Il prenait ses distances, alors qu'il avait toujours été le premier à venir vers moi. « Elwood … je ne te demande que quelques minutes. S'il-te-plaît. » L'envie de le tirer par le bras de nouveau vers l'emplacement de départ était bien tentante. Mais au risque de l'énerver encore plus, je comptais sur quelques paroles. « Accorde lui un peu de temps. Si tu le regardais, vraiment, tu comprendrais. » Mon regard le suppliait de me donner une nouvelle chance. Ce qu'il allait apprendre aller sans doute être aussi difficile à encaisser que mon retour, mais soit, il était en droit de savoir. La vérité lui avait été cachée depuis bien trop longtemps. « Il ressemble énormément à cette personne, celle que j'ai aimé. Il a les mêmes ... » yeux que toi. En vain. Il n'en avait que faire. C'était perdu à l'avance. Je n'aurais même pas dû venir ici. « Enfin, tu verras bien. » A cet instant précis, Cayden revint, plus excité que jamais, avec un livre dans les bras. Rayonnant de bonheur, il riait aux éclats, pointant du doigt les dessins de la couverture. Oui, il a exactement les mêmes yeux que son père. Et le même rire. Celui qui illumina mes journées pendant tout ce temps. Celui qui me permit de ne jamais l'oublier. C'était son enfant.
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Charlie Weasley
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≡ son amortencia : ....
MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeMer 23 Jan - 22:03

“ just like a candle in the wind ”
alice hudson, lyse farley-saddler et elwood harkness
Prendre la fuite pour éviter la confrontation. Ça avait semblé être la meilleure idée qu’il ait pu avoir en cet instant. Il n’avait pas envie de l’écouter. Il sentait toute sa colère remonter en lui alors qu’il l’a voyait après tout ce temps. Il avait tant espéré qu’elle lui vienne en aide, qu’elle comprenne qu’il était innocent et qu’il ne méritait pas sa place à Azkaban. Il aurait aimé qu’il fasse quelque chose pour lui, qu’elle se batte, qu’elle prouve au reste du monde qu’il n’y était pour rien ou qu’au moins, elle soit la première à l’accueillir au moment où il avait enfin pu quitter cette maudite cellule. Elle n’avait pas été là. Ni à sa sortie de prison, ni même pendant les années qu’il avait passé dans cette maudite prison. Il avait de quoi la détester, elle comme bien d’autre personnes, elle plus que les autres parce qu’il pensait qu’elle se serait donné du mal pour lui, tout comme lui, il s’en était si souvent donné pour la protéger quand ils étaient à Poudlard. Il ne pensait pas qu’elle le lui devait parce qu’il l’avait aidée à Poudlard. Il pensait qu’elle le lui devait parce qu’il était son fiancé et qu’elle aurait du croire en son innocence. Il était innocent, c’était un fait indéniable, ça l’avait toujours été pour lui pourtant personne ne l’avait cru au moment de son procès, pas même elle apparemment. Maintenant, alors qu’il ne lui restait plus rien, elle se permettait de venir se pavaner devant lui, lui montrant qu’elle se portait bien et qu’elle avait parfaitement su rebondir alors que lui il subissait Azkaban. Ce gosse avec elle, il avait quoi ? Trois ans, peut-être même un peu plus. Il ne l’avait pas vu depuis grosso modo quatre ans. Si on compte les neuf mois de grossesse, on peut vite conclure qu’elle s’était bien foutu de sa gueule. Elle avait du finir dans le plumard de Dieu seul savait qui juste après son procès. Ça lui évitait au moins d’être vue comme la fille qui était fiancée avec un dangereux psychopathe. Il aurait facilement pu sortir sa baguette pour lui lancer n’importe quel sortilège lui passant par la tête, pour lui montrer à quel point il lui en voulait. Ça aurait été son style, après tout, depuis qu’il était sorti d’Azkaban, il avait tendance à réagir au quart de tour et à agir avant de réfléchir. C’était l’une des conséquences des années passé enfermé dans cette prison semblable à l’enfer. Là où il avait presque oublier la définition même du bonheur à force de trop fréquenter les détraqueurs, eux, qui volaient l’espoir auquel les prisonniers tenaient de s’accrocher. Il manquait aussi cruellement de sommeil, c’était flagrant, Alice le savait, elle l’avait déjà vu tenter de se concentrer sur des activités diverses et variées au beau milieu de la nuit alors qu’il était supposé dormir. Il se réveillait souvent après d’effroyables cauchemars qui l’empêchait de trouver ensuite le sommeil. Il payait clairement, jour après jours, les conséquences des années passées derrières les barreaux et Lyse elle ? Elle allait bien. Elle avait l’air d’avoir eu une belle vie. Alors oui, il aurait vraiment pu sortir sa baguette pour l’attaquer même si ça semblait complètement déplacé. Une chance pour elle, il avait réussi à garder son sang froid et sa baguette dans sa poche. Il avait donc décidé de retourner s’occuper de ses bouquins, ignorant les pseudos explications de la jeune femme. Il avait demandé à Alice de la faire partir, l’implorant presque pour qu’elle agisse. Aussitôt qu’il fut parti ranger les quelques livres qu’il avait encore en main, il entendit Alice demander à Lyse de partir. Ajoutant qu’il se portait mieux sans elle, à ce niveau là, il pouvait avoir quand même quelque doute. Il ne se portait pas si bien que ça, ceci dit Lyse devait s’en douter et si ce n’était pas le cas, elle n’avait pas à le savoir. Elle s’était bien trop désintéressée de sa vie pendant ces dernières pour avoir ne serait-ce que le droit de s’en soucier aujourd’hui. Elle ajouta qu’elle devrait avoir honte. Elwood ne commenta aucune de ses répliques. Il se contenta de ranger les livres qu’il avait en main avant de s’attaquer à ceux qu’Alice avait laissé tomber dans le carton quelques minutes plus tôt. Sans doute qu’en cet instant les livres étaient bien plus intéressants que Lyse. Il pouvait même se trouver une soudaine passion des bouquins. Passion qu’il n’avait jamais eue. En vérité, il avait toujours beaucoup apprécié ce que les moldus appelaient des bandes dessinées. Un livre avec des images. Le bonheur quoi. Il n’avait jamais beaucoup aimé la lecture, du moins, avant Azkaban, maintenant, c’était différent. Il avait l’impression d’avoir lu plus d’ouvrages depuis qu’il était sorti d’Azkaban que durant toute sa vie avant d’avoir été enfermé. Les livres étaient devenus son quotidien en même temps.

Il écouta d’une oreille ce que Lyse répondit à Alice. Il tentait de se concentrer sur les livres pour ne plus avoir à entendre la conversation, mais c’était trop dur. Il entendit la jeune femme indiquer à son fils d’aller choisir quelques livres, le gamin s’éloigna pour observer les livres que la librairie proposait. Parler sérieusement. Apparemment, elle avait des choses à cacher à son enfant. Il s’en fichait, mais il ne pu s’empêcher de se faire cette réflexion en son fort intérieur. Il écouta les paroles de celle qui fut-un temps était sa fiancée avant de se tourner enfin vers elle dans un soupire las. « Mes minutes sont précieuses Lyse. J’ai été enfermé tellement longtemps que je n’ai plus envie de perdre mon temps. » Il aurait voulu se retourner à nouveau vers les étagères, mais il n’avait plus de livres à ranger, il avait été plus rapide qu’il ne l’avait voulu. Il espérait presque en trouver quelques un trainant encore au mauvais endroit mais il avait déjà fais le tour des étagères plusieurs fois avant que Lyse n’arrive et il ne restait plus que ce carton avec lequel il avait définitivement fini. Il haussa les sourcils suite aux paroles de la jeune femme, ne voyant pas où il voulait en venir. Il finit par hausser les épaules. « C’est cool. Ne serait-ce pas ce que les moldus ont appelé la génétique ? S’il ne ressemblait pas à ce type, ce serait inquiétant pour cet homme. » Il attrapa sa baguette pour plier le carton d’un mouvement rapide du poignet, il aurait pu le faire à la main, mais c’était plus rapide comme ça et puis il avait plus l’habitude d’agir de la sorte. Il rangea le dit carton derrière le comptoir, le laissant là pour penser à le ranger dans l’arrière boutique ou bien pour le récupérer pour le feu de la cheminée Dieu seul savait ce qui arriverait à ce pauvre carton. Il se retourna ensuite vers Lyse et le petit garçon qui venait de la rejoindre. « Si tu as trouvé ton bonheur, je laisse Alice s’occuper de t’encaisser. » Sur ces mots il attrapa un vieux cahier, leur livre de compte qu’il se devait de mettre à jour quoi, qu’il n’y avait pas grand-chose à y ajouter, les clients étaient rares ses derniers temps. Il feuilleta rapidement les dernières pages du dit livre de compte, comme s’il travaillait vraiment, il s’agissait en réalité que d’une nouvelle façon de fuir. « Les affaires sont vraiment mauvaises Alice. Alors quoi ? Même les mangemorts devraient avoir besoin d’un livre de temps en temps. On devrait peut-être vendre plus de livres de magie noir. Ou alors des manuels pour aider les abrutis de l’ordre du phénix, qu’ils apprennent à pas laisser crever les gens qui les aide. » Il en voulait définitivement au monde entier, les mangemorts tout comme les membres de l’ordre d’ailleurs. À Lyse évidemment, si bien qu’il jugea bon de faire comme si elle n’était déjà plus là. À quoi bon faire des efforts de toute façon ? Ils ne reviendraient pas en arrière et de toute façon, sa vie avait l’air suffisamment bien pour pas qu’il vienne la lui gâcher.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeJeu 24 Jan - 19:44

Look at your young men dying,
THE WAY THEY'VE ALWAYS DONE BEFORE.


Les plus malchanceux savent à quel point il est dérangeant de se trouver au milieu d'une dispute qui ne les concerne en rien. Il s'agit en réalité de tenir une chandelle dont la flamme leur brûlera les doigts car, poussés par un réflexe commun à tous les êtres humains, ils doivent se résoudre à adhérer à l'un ou l'autre des partis présents. Alice, dans la situation actuelle, jetait évidemment son dévolu sur Elwood. Il aurait pu cumuler toutes les mauvaises décisions du monde, la jeune femme l'aurait tout de même soutenu (silencieusement) face à Lyse. L'amitié, qui flirtait dans ce cas-là avec une relation quasiment fraternelle, impliquait inévitablement une loyauté sans faille. Présentement, se dresser à l'encontre de Elwood aurait été perçu comme un affront. De l'histoire qu'ils avaient vécue, Alice n'en connaissait que des détails fugaces, des bribes fragiles. Elle n'était vraisemblablement pas la mieux placée pour juger la finalité de leur relation, ni même la prétendue lâcheté dont la jolie blonde avait fait preuve. Ses vieilles réactions de sœur aînée refaisaient cependant surface et, prête à tout pour protéger sa précieuse petite chose (qui avait environ trois ans de plus qu'elle), Alice ne prenait pas sur elle pour les réprimer. Bien au contraire.

Mais, au bout d'un moment, elle y fut contrainte. Ne serait-ce que pour ne pas effrayer le fils de Lyse qui gambadait joyeusement autour de sa mère, savourant une sucrerie donnée auparavant. Etait-il seulement conscient du drame qui se jouait autour de lui ? Rien n'était moins sûr et Alice enviait cette insouciance propre aux enfants. Si elle en avait eu l'occasion, elle l'aurait imité mais, désireuse de soutenir Elwood jusqu'à la dernière seconde, Alice resta immobile. Aux aguets, attentive aux moindres faits et gestes de la jolie blonde. Alors que cette dernière paraissait anéantie par le froid détachement de Elwood, Alice s'en réjouissait, contente de voir qu'il n'était le genre d'homme à se prosterner devant le fantôme de son passé.

Plantée entre Lyse et Elwood, Alice attendait patiemment le moment où leur discussion atteindrait le point de non-retour. Arquant un sourcil désapprobateur lorsque l'ancienne fiancée d'Elwood indiqua le rayon des livres pour enfants à son fils (ne les avait-elle pas invités à sortir quelques secondes plus tôt ?), elle haussa finalement les épaules et s'éloigna d'un pas lent vers son comptoir contre lequel elle s'adossa une nouvelle fois. Lyse quémandait quelques secondes d'attention ; pour elle et pour son fils. La mâchoire de Alice se serra imperceptiblement, dégoûtée de voir que cette femme brandissait son enfant comme un étendard. Elle aurait mieux fait de ne pas l'évoquer et régler ses problèmes seule, comme l'adulte responsable qu'elle semblait être. Ne soufflant mot, elle resta immobile et attendit la suite, non sans une pointe d'avidité. Ainsi, le garçonnet de Lyse ressemblait énormément à celui qui l'avait engendré. Atterrée par une telle information, qui coulait tout de même de source, Alice se décolla de son bureau et le contourna, de sorte à pouvoir encaisser le livre que le gosse venait de rapporter à sa mère. Si elle n'avait pas été aveuglée par la souffrance que ressentait Elwood, peut-être aurait-elle trouvé cette scène familiale délicieusement touchante.

Elwood qui, justement, se défendait avec brio. Il avait la rancune tenace et, à l'heure actuelle, il avait bien raison de ne pas courber l'échine. Par ailleurs, si le petit n'avait pas été présent aux côtés de sa mère, Alice aurait été tentée de jouer de sa baguette afin de la faire déguerpir au plus vite. Ce n'était qu'une idée en l'air, évidemment, elle était bien incapable d'être violente – sauf si on la repoussait dans ses retranchements, ce qui n'était pas le cas à présent. Tristan était la dernière personne qui avait subi ses foudres ; inutile de préciser qu'elle s'en rongeait encore les sangs et qu'elle regrettait son attitude à son égard. De fait, la jeune libraire tentait de garder un certain contrôle sur sa propre personne mais aussi sur l'étrange comédie qui se jouait sous ses yeux. Le travail d'Elwood manifestement accompli, Alice hocha la tête en un geste de remerciement silencieux. Il invita alors son ancienne fiancée à régler ses achats et, de fait, à s'avancer vers sa collègue. Celle-ci n'arbora pas l'ombre d'un sourire, ni même un froncement de sourcils significatif. Les traits se son visage s'étaient défroissées et aucune émotion distincte ne se lisait. Alice jeta un petit coup d’œil au livre que tenait le gamin. Elle esquissa machinalement un sourire en croisant son regard brillant, consciente qu'elle était incapable d'ignorer plus longtemps sa bouille.

Plongé dans le livre de compte qu'il devait mettre à jour, Elwood fit la remarque que les affaires n'étaient pas spécialement bonnes, voire très mauvaises. Puis les remarques acerbes fusèrent, sûrement toutes implicitement adressées à Lyse. Il agissait comme si elle n'était plus présente et, honnêtement, Alice pensait que c'était la meilleure chose à faire. Enfin, comme elle ne pouvait décemment pas les ignorer éternellement, elle se redressa et fit face aux deux clients. Elle désigna de l'index le livre coloré que tenait le petit garçon et se contenta d'énoncer distinctement le prix, le regard rivé sur un point invisible qu'elle seule pouvait voir.

« Deux gallions et trois mornilles. » Elle se racla la gorge, passablement gênée par la situation, et posa ses deux paumes bien à plat sur le bureau, qui tenait lieu de comptoir.

En attendant une réaction de la part de sa vis-à-vis, Alice jeta un rapide coup d'oeil à son compagnon avant de reporter son regard dans le vide.

« Même au sein de l'Ordre du Phénix, la loyauté n'est pas donnée à tout le monde. Tu devrais le savoir. » Signala-t-elle avec sagesse. Elle laissa planer un court silence avant de reprendre. « Je préfère encore vendre plus de livres de magie noire. » Elle secoua la tête, comme si elle cherchait à chasser les pensées déplaisantes qui l'assiégeaient. La commissure de ses lèvres s'étira alors en un sourire légèrement dérouté. « Et n'exagérons rien, hein, la librairie n'est pas à l'agonie non plus. »

Ses sourcils frémirent et, froidement, elle reporta son attention sur Lyse.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeJeu 24 Jan - 23:51

just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_mbylfc1U4r1rtzlzf just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m78rcrBhmM1r00543o5_r7_250 just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m2r3orPuRA1r4pwt8o2_500
~ you say you're not going to fight 'cause no one will fight for you
« Mes minutes sont précieuses Lyse. J’ai été enfermé tellement longtemps que je n’ai plus envie de perdre mon temps. » Il était amer. Si amer qu'il ne voulait même pas me laisser une chance de me justifier. Avec son accord ou non, je le ferais. Il n'y avait pas d'autre issue possible. Repartir maintenant m'était inconcevable. « Je tâcherai donc d'être claire et concise. » Visiblement, il ne comprenait pas mes allusions. Tout comme sa collègue bibliothécaire d'ailleurs. Il me fallait donc aller droit au but, exprimer la réalité des choses de la manière la plus brute possible. Ces quelques phrases que je ne cessais de me répéter intérieurement, mais qui avaient une si grande difficulté à sortir de ma bouche. Un alignement de mots, tout simplement. Rien de plus. Facile, non ? « C’est cool. Ne serait-ce pas ce que les moldus ont appelé la génétique ? S’il ne ressemblait pas à ce type, ce serait inquiétant pour cet homme. » Sa remarque me fit échapper un rire. J'avais pourtant essayé de me retenir, mais c'était trop. La situation tournait au ridicule. Vraiment. « En effet, il aurait quelques questions à se poser. » Mais soit, il était bien trop têtu et obstiné. La haine qu'il entretenait depuis quatre ans maintenant à mon égard éclatait, tout simplement. Et c'était légitime. C'était l'occasion pour lui de me montrer à quel point il m'en voulait. Je le savais. Je m'en doutais, évidemment. S'il avait fait de même pour moi, je n'aurais même pas réussi à tenir la conversation actuelle. Il était si fort, comme toujours. J'admirais ce courage, celui qui lui permettait de ne pas perdre le contrôle. Il semblait si maîtrisé, malgré tout le mal qui lui avait été infligé. Cayden me tirait vers le bras, m'incitant à rejoindre la caisse. Il lança un sourire éclatant à Elwood, fier, lui montrant quel enfant obéissant il était. Je lançais un rapide coup d’œil derrière moi, remarquant mon ex-fiancé m'ignorer royalement. Il voulait réellement me voir partir. Si autrefois j'aurais acquiescé, et repartie sans rien dire, cela n'était plus le cas aujourd'hui. Et ce changement, il allait bientôt s'en rendre compte. Je n'étais plus la jeune femme qui fuyait à tout va. En véritable adulte, je me confrontais à mes choix, qui ne furent malheureusement pas tous bons. Mais lorsque je regarde cet enfant de trois années, en parfaite santé et rayonnant de bonheur, je me dis que tout n'est pas complètement négatif. La perte d'Elwood était probablement définitive. Quasi-certaine même. Mais Cayden restait là. Il serait toujours là, quoique l'on lui dise. « Deux gallions et trois mornilles. » Alice esquissa un léger sourire, destiné au petit, puis la seconde d'après, l'expression de son visage redevint neutre. Impossible d'y lire quelque chose. Elle s'était totalement fermée, jusqu'au moment où elle reprit la parole.

« Même au sein de l'Ordre du Phénix, la loyauté n'est pas donnée à tout le monde. Tu devrais le savoir. Je préfère encore vendre plus de livres de magie noire. » Bien sûr. C'était facile de critiquer en restant sagement à l'intérieur des murs de son commerce. Beaucoup trop facile de se permettre de juger des sorciers qui faisaient de leur mieux pour offrir à ce genre de personne, complètement désintéressée, un monde meilleur. Elless restaient totalement effacées, attendant que le travail se fasse à leur place. « C'est le moyen de s'offrir une seconde chance. Défendre ses idéaux. Et ce n'est sûrement pas en laissant les actions se dérouler que la situation actuelle s'améliorera. » Mon regard se dirigea instinctivement vers Elwood, toujours plongé dans son carnet. L'Ordre était donc l'occasion de reprendre à zéro. Je m'étais rendue compte de nombreuses choses pendant ma retraite à Paris. Assez pour y réfléchir sérieusement et prendre de véritables décisions une fois sur place. Ma présence gênait, et je songeais plusieurs fois à écourter ce pénible moment. Mettre fin à la souffrance qu'engendrait la présence de l'autre. Nous avions fonctionné ainsi pendant quatre années après tout. Nous pouvions probablement tenir le reste de notre vie. Cela aurait pu être le cas. Mais non. Ce ne serait pas vivre. Garder toutes ces émotions au fond de notre cœur, les ignorer, jusqu'à espérer qu'ils s'estompent, n'était pas la bonne solution. La vie n'en serait que plus difficile, plus cruelle. Je vivrais avec ce sentiment de regret, celui de m'être encore une fois défilée lorsque tout était encore possible. J'avais pourtant envie d'y croire. Ses quatre années ne réduisirent en rien mes sentiments à son égard. Ils étaient toujours aussi forts, aussi profonds et vrais. Et je me sentais affreusement coupable, même si je m'obstinais à en croire le contraire.

Progressivement, je m'éloignais de mes interlocuteurs pour me diriger vers la sortie. Un faux-espoir, sans doute, puisqu'il s'agissait juste d'accorder quelques secondes à Cayden, comme si cette distance allait y changer quelque chose. Il tenait toujours aussi fermement le livre. Lui adressant un sourire, je posais ma main sur son épaule droite. « Est-ce que tu te souviens de ce que je t'ai promis ce matin en te levant ? » Le petit garçon fit un signe de la tête. « Que tu allais rencontrer une personne très importante. Et tu sais que maman tient ses promesses. » La pièce était silencieuse. Des tas de mauvaises pensées devaient fusées dans l'esprit d'Elwood suite à ma dernière réplique. Ils m'observaient du coin de l’œil, espérant entendre la sonnerie du carillon annonçant notre départ. Marquant une pause, je me tournais de nouveau vers eux. Vers Elwood. « Saches que ces dernières années n'ont pas été simples. Oh non. Il a fallu prendre des décisions. Quand tu t'es fait emprisonné, j'ai cru en ton innocence. Je l'ai toujours su. Je n'en ai jamais douté ... Jamais. » Je levais la tête vers le plafond, puis regardais autour de moi. Je soutenais difficilement son regard. Ma voix se fit hésitante. Je joignais mes deux mains, me tordant les doigts dans tous les sens. C'était un des nombreux signes de mon malaise. « Le fait est que … j'étais enceinte. De trois mois déjà. Je … je comptais te l'annoncer, mais je m'y suis prise trop tard. Et puis, tout, tout s'est enchaîné à une si grande vitesse. J'ai essayé pourtant, je te l'assure ! A clamer ton innocence, on me prenait pour une folle. C'est rien comparé à ce que tu as dû subir, je le sais ! Mais toute la société sorcière crachait des atrocités sur ta personne. C'était insoutenable. » Mes joues prirent une teinte rosée, alors que les larmes me montaient rapidement aux yeux. Je sentais mon cœur se déchirer. Je n'osais même pas le regarder, par peur d'être de nouveau confrontée à son jugement. « Je suis partie plusieurs mois après ton incarcération, quand les visites à Azkaban étaient encore interdites. » Je respirais difficilement, je prononçais même certains mots après avoir fait une courte pause. « Mais regarde-le. Il est heureux et en bonne santé. Il a grandi à Paris, là où personne ne savait qui étaient vraiment ses parents. Je l'ai protégé, c'était mon devoir. Il lui fallait un environnement stable ! Comprends-le, je t'en prie … » Les larmes ruisselaient sur mon visage. Il m'était impossible de rester neutre. Je lui dévoilais en quelques minutes seulement tout ce que j'avais pu ressentir ces dernières années. Un flot d'émotions difficiles à contenir. Du moins pour moi. « Cayden, comment est papa ? » Celui-ci s'avança, et me tira le bras pour m'amener à son niveau. « Beau et fort, comme moi ! » Il avait pris l'habitude de le répéter. Dès lors qu'on parlait d'un père, qui qu'il soit, il ramenait le sujet à Elwood. Sans même le connaître, sans même ne l'avoir vu une seule fois, il l'aimait. Il avait réussi à créer un lien très fort, malgré son absence. Un jour, ne sait-on jamais, allait-il recevoir une réponse. Celle du principal intéressé. Le gamin sortit de sa poche une photo, vestige d'un passé reflétant un bonheur gâché. Le lendemain de nos fiançailles, mes parents prirent cette photo. Plus heureux que jamais, nos visages illuminaient le morceau de papier. « Tu vois, il a les mêmes yeux que toi. Le même rire … Il te ressemble tellement. La génétique,comme tu dis. » J'esquissais un léger sourire, alors que mes joues étaient toujours aussi humides, n'arriva pas à cesser mes petits tremblements. « Je lui parle de toi. Tous les jours, sans exception. Soit, tu veux que je disparaisse, mais essaye juste de lui parler. Pour lui. Cayden attend son père depuis trop longtemps. » Il n'avait que trois ans, presque quatre, mais n'était pas un imbécile pour autant. Les autres enfants qu'il côtoyait à la garderie étaient si différents de lui. Il voyait défiler un jour une femme, puis une autre fois un homme. Lui, il ne me voyait que moi. Simplement. Et chaque fois, il lançait un regard derrière moi, espérant que quelqu'un d'autre se manifeste. Mais il n'eut jamais ce bonheur. En cet instant précis, il devait me maudire plus que jamais. Ne pas lui avoir apporter un soutien, ne serait-ce que des plus infimes, et lui avoir caché cette vérité si longtemps, ce devait être de trop. Mais maintenant, il le savait. Cela m'importait bien plus qu'autre chose. « Ton fils aura bientôt quatre ans, le vingt-sept février. » Avec angoisse, j'attendais sa réaction, le regard tourné vers le vide. Pensive, je m'évadais l'espace de quelques secondes. Au temps où tout allait encore bien. Je me demandais comment nous en étions arrivés là. Tout nous prédestinait à un avenir radieux. Puis je ramenais mes deux mains vers mon front, prise d'un mal de crâne, tout en profitant pour essuyer les dernières larmes. Un peu en retrait, j'encourageais Cayden à s'approcher d'eux, d'un signe de tête. Il tenait encore la photographie, qu'il fixa longuement avant de jeter quelques regards vers ce grand homme. « C'est papa ! Maman, c'est papa ! » Au milieu de la pièce, ses yeux pétillaient de bonheur. Puis s'ensuivirent des rires à la sonorité si agréable. Et sans même s'y attendre, il se dirigea vers lui, l’agrippant au niveau de la taille. Il leva la tête, avant de lui tendre son précieux bien.
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Charlie Weasley
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≡ âge du perso : vingt-cinq ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeSam 26 Jan - 16:04

“ just like a candle in the wind ”
alice hudson, lyse farley-saddler et elwood harkness
La situation présente avait tout de déplaisait aux yeux du sorcier. Il aurait voulu s’enfuir, transplaner pour aller voir plus loin si les choses n’étaient pas plus faciles. Aucun doute qu’elles l’auraient été. Lyse s’était murée trop longtemps dans le silence pour qu’il puisse apprécier qu’elle se pointe à présent devant lui. Après tout ce temps. Il aurait fallu qu’elle soit là le jour où il était sorti d’Azkaban pour que les choses se passent un peu mieux. Certes, il lui en aurait quand même voulu de l’avoir abandonné dès que la sentence était tombée, de n’avoir pas cru en lui, de ne pas l’avoir défendu suffisamment, mais ça aurait quand même été moins compliqué si elle était revenue directement au lieu de le laisser dans sa merde. La rancune n’avait cessé de s’accroitre, de jour en jour. Aujourd’hui, elle avait atteint un paroxysme, un point de non retour apparemment. Il voulait juste qu’elle parte. Qu’elle aille se pavaner ailleurs avec sa vie tranquille et ranger, la preuve qu’elle l’avait bien vite oublié. Il n’avait pas besoin qu’elle vienne retourner le couteau dans la plaie. Il aurait voulu qu’elle parte rapidement. Il lui avait répondu avec froideur et franchise, pour lui faire comprendre qu’il était temps de dégager les lieux, mais elle n’en avait rien fait. Elle n’avait même pas écouter Alice qui qui avait demandé avec la plus grande clarté du monde de partir rapidement. Il était retourné derrière le comptoir, l’ignorant avec soin. Il n’avait rien à répondre de toute façon. Il s’en fichait bien de ce qu’elle pouvait lui raconter. Il préférait de loin se concentrer sur le livre de compte du magasin. Ce dernier n’avait pourtant pas besoin d’être mis à jour avec le peu de clients qui venaient dans la librairie ses derniers temps. Il me manqua pas de faire une réflexion là-dessus, ignorant encore Lyse qui, aux dernières nouvelles, étaient encore là. Ni elle ni Alice ne manqua de répondre à ses propos d’ailleurs. « Je le sais bien Alice. Ils ont laissé Cedrella dans la merde alors qu’elle avait beaucoup fait pour eux. » Il releva légèrement la tête vers Lyse, un sourire presque amusé sur les lèvres, alors qu’il saisissait sans grande fermeté le poignet d’Alice, il savait trop bien que c’était le genre de réplique qui pouvait facilement la faire sortir de ses gongs et si lui se maitrisait pour ne pas lancer l’offensive à coup de baguette, il ne pouvait pas laisser à Alice cette chance, il fallait également qu’elle se maitrise. « Méfie-toi, les murs ont des oreilles. Il n’ait pas bon de défendre l’ordre du phénix en ce moment. Certains sont envoyés à Azkaban pour moins que ça. » Le nouveau régime laissait enfermer bien plus d’innocents à Azkaban que ce n’était le cas auparavant. Toute action ou parole contre les mangemorts pouvaient valoir un allé simple pour cette célèbre prison. Une bonne raison de ne pas défendre l’ordre du phénix aux yeux d’Elwood. « Personnellement, j’ai suffisamment donné de ma personne sans rien avoir en retour pour risquer bêtement d’y retourner. Je préfèrerais même devenir fou sous l’abus de trop de sortilèges doloris plutôt que de retourner dans cet enfer. » Beaucoup disaient qu’il n’y avait pas pire souffrance que le sortilège doloris, sans doute que ceux là n’avaient jamais été incarcérés à Azkaban. C’était un fait pour sa part, il préférait subir la souffrance de ce sortilège plutôt que de retourner en prison. C’était une bonne raison pour expliquer son manque total d’implication dans cette guerre. Peut-être qu’il pouvait passer pour un lâche, enfermé dans la petite librairie d’Alice alors que dehors les combats faisaient rage, mais il préférait encore passer pour un lâche plutôt que de risquer à nouveau sa liberté.

Lyse se concentra à nouveau sur son enfant. Elwood laissé échapper un soupire las absolument pas dissimulé, alors qu’il replongé la tête dans le livre de compte, il n’avait sans doute même pas remarqué qu’elle s’était éloignée. Il aurait relevé la tête de son livre que s’il avait entendu le carillon de la porte annoncer le départ de son ex-fiancée. Évidemment, ça aurait été bien trop simple si elle s’était contenté de partir. Mais sa voix rompit à nouveau le silence qui s’était installé dans la pièce, arrachant un nouveau soupire à Elwood. Il lança un regard désespéré à sa collègue avant d’enfin poser ses yeux sur Lyse. Le regard froid, manquant cruellement de courtoisie. On pouvait y lire sa rancœur aussi facilement que si elle avait été notée sur son front. Il laissé échapper un rire ironique suite à sa réplique, elle avait tellement cru à son innocence, qu’elle n’avait même pas chercher à relancer le procès suite à son incarcération. Si elle avait vraiment cru en son innocence, elle se serait battue pour lui, au lieu de ça, elle était simplement partie du pays. Il rebaissa la tête vers le livre, toujours la même pas, il allait finir par la connaitre par cœur à force de se noyer de la sorte dedans pour tenter d’ignorer la présence de Lyse dans la pièce. Finalement, la suite des parole de la jeune femme le firent fermer l’ouvrage d’un geste brusque, sans doute qu’il était à deux doigt de l’envoyer valser à travers la pièce pour la faire taire. Il n’osa même pas poser un regard sur le petit garçon à côté d’elle. Il ne savait plus si c’était du bluff ou non, mais d’une façon ou d’une autre, sa colère était palpable à des kilomètres à la ronde. Si c’était du bluff, il avait bien de quoi être énervé et si ça n’en était pas, il avait également de quoi être énervé. Avait-il passé tout ce temps à Azkaban en ignorant qu’il était père ? C’était officiel, il l’a détestait. Elle était la personne la plus facile à blâmer pour l’ignorance qui l’avait suivi pendant ses jours passés à Azkaban. « Quatre ans. C’est presque le temps que j’ai passé à Azkaban. J’étais innocent. On m’a envoyé croupir dans le pire endroit de la planète pour un meurtre que je n’ai pas commis. Et toi, tu m’as laissé tomber alors que j’avais un fils ?! » Il avait passé trop de temps à Azkaban en ignorant des choses qui sans doute aurait pu l’aider à tenir bon. Il s’en sortait bien, mieux que certains sans doute. Il avait eu une vie plutôt agréable, il possédait un tas de bon souvenirs que les détraqueurs n’avaient pu lui voler. Ces souvenirs lui avaient permis de tenir bon, ils l’aidaient encore aujourd’hui. Il avait la conviction que s’il avait su qu’il avait un fils, il se serait accroché à cette idée, il se serait battu bien plus qu’il ne l’avait fait. De façon, général, même sans ça, il était en droit de connaitre l’existence de son fils, même s’il était enfermé à Azkaban. Lyse l’avait trahi bien plus qu’il ne l’avait imaginé finalement. Les larmes qui coulaient sur les joues de la jeune femme ne l’atteignait même pas tant il était énervé. Sans qu’il n’ait le temps d’ajouter quoi que ce soit, ou de transplaner pour fuir la situation qui le dépassait complètement, le petit garçon réalisa qui il était, avant de venir l’enlacer au niveau de la taille. Il jeta un coup d’œil à Alice, lui demandant du regard ce qu’il était censé faire dans ce genre de situation. Il se baissa finalement vers le petit garçon. « Salut, je m’appelle Elwood. » Nul, c’était vraiment nul. Il était nul. Sans doute pas fait pour être père, pas après avoir passé autant de temps derrière les barreaux d’une cellule à Azkaban. Il termina par un léger raclement de gorge avant de se redresser, tenant le petit garçon par les épaules. « Tu ferais mieux de retourner voir ta mère. Il faut que j’aille … » Il contourna le garçon pour s’éloigner. « Plus loin. » termina-t-il (même si ça n’avait pas de sens), avant de se pencher pour attraper une bouteille de whisky pur feu qu’il avait lui-même planqué sous le comptoir de la libraire. « Aide-moi et je ferai la vaisselle jusqu’à la fin du mois. » Ajouta-t-il, le plus discrètement possible, à l’adresse d’Alice. Accompagné de sa bouteille, il s’éloigna dans les rayons de livres, fuyant la situation qui le dépassait complètement.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeVen 1 Fév - 21:18

No light, no light, in your bright blue eyes
I NEVER KNEW DAYLIGHT COULD BE SO VIOLENT.


Défendre ses idéaux. Étrangement, cette femme tenait le même discours que la sœur cadette d'Alice – en étant cependant un peu plus polie, et posée, que cette dernière. Mais c'était du pareil au même ; elle considéra un instant la réplique de Lyse et, instantanément, elle eut envie de la traîner par les cheveux jusqu'au seuil de la librairie. Comment osait-elle tenir ce genre de propos alors qu'Elwood, l'homme qu'elle avait aimé et qu'elle aimait sûrement encore, avait été emprisonné à Azkaban ? Défendre ses idéaux. Mais à quel prix ? Alice avait perdu ses parents, sa sœur s'était enfuie, l'homme qu'elle adorait plus que de raison lui avait tourné le dos. A quel prix ? Elle souffrait continuellement, elle attendait le moment où la douleur se ferait plus fugace – mais cet instant n'arrivait jamais. Alors que proposait Lyse ? Où voulait-elle en venir ? Intégrer l'Ordre et voir tous les êtres qui lui étaient chers mourir les uns après les autres. Non. Elle s'y refusait. Plutôt rester silencieuse qu'affronter un mal qui, insidieusement, la détruirait à petit feu. Poussée par un élan de colère, elle se surprit à serrer les poings et à avancer d'un pas en direction de Lyse.

Elwood enroula lentement ses doigts autour du poignet d'Alice, arrêtant son geste. Son regard clair ne quittait cependant plus Lyse, même lorsque celle-ci commença à s'adresser à son ancien amant, faisant fi de la présence de sa vis-à-vis. Cela faisait longtemps qu'une telle sensation de puissance n'avait pas rongé ses veines ; elle s'y serait rapidement accommodée si Lyse ne s'était pas jetée à corps perdu dans un laïus interminable. Alice se redressa et arqua un sourcil dédaigneux à l'écoute de son plaidoyer ; ainsi, elle n'avait jamais douté de l'innocence de Elwood. Ses lèvres s'étirèrent en un rictus menaçant, désirant plus que tout lui conter avec précision sa façon de penser, mais son ami ne semblait toujours pas décidé à la lâcher. Voilà ce qu'elle aurait dû dire à Rose, voilà ce qu'elle aurait dû lui démontrer. Sauve un homme et tu sauves l'univers entier ; croupis en prison, attends le jour où la folie te possédera, attends le jour où l'Ordre viendra. Attends ce moment où la lumière percera à travers l'ombre. Attends des personnes qui jamais ne t'aideront. Car aucun sorcier, aussi bon puisse-t-il être, n'était venu tendre une main secourable à Elwood. Pas même Lyse qui, si on l'écoutait, avait secoué terre et ciel pour prouver l'innocence de son ancien fiancé.

Les justifications se pressèrent alors contre les lèvres de la blonde ; ce qu'elle vécut avait été insoutenable même si, en comparaison, ce ne fut strictement rien face à l'emprisonnement de Elwood. A cet instant précis, Alice esquissa à nouveau un pas vers elle. Elle n'avait cure de la présence de son garçonnet, elle se fichait du mal qu'elle pouvait lui faire – tout ce qu'elle désirait, c'était protéger le cœur meurtri de son meilleur ami. Une tentative vaine car, à nouveau, ce dernier l'empêcha d'accomplir ses sombres desseins. Elle peina à diriger son regard furieux en direction de son compagnon mais, si elle voulait garder son calme, elle se devait de le faire. Ce fut ainsi, en concentrant son regard sur le profil de Elwood, qu'elle apprit qu'il avait un fils. Automatiquement, ses lèvres s'entrouvrirent et ses jambes manquèrent de se dérober sous un poids. Un petit « Seigneur », réminiscence de quelques vagues passages à l'église, fit frémir sa gorge. Ce mot tourbillonna un instant dans les airs et mourut, happé par la tension qui régnait dans la pièce. Les larmes ruisselaient le long des joues rougies de Lyse et, se rendant compte que sa présence risquait vraisemblablement de gêner les prémices de l'apocalypse, elle l'ignora et boitilla jusqu'à sa chaise. Elle se laissa tomba dessus. Ses os, ses muscles, étaient devenus mous. Elle gisait là, inerte, à l'image d'une poupée de chiffon.

Sa lèvre inférieure tremblait. Assise sur son siège, les coudes posés sur la table et ses paumes soutenant sa tête ; elle avait vaguement conscience que Lyse continuait à exprimer ses nombreux regrets. Elle demanda même à son fils de lui dire ce qu'il pensait de son père fraîchement retrouvé. La mâchoire de Alice se contracta mais elle n'accorda pas le moindre regard à cette agréable scène familiale. Celle-ci fut bien rapidement ternie par la colère qui transcenda la voix de Elwood et, curieuse de voir la suite des événements – même si ceux-ci l'angoissaient, Alice releva enfin la tête. Juste à temps pour croiser le regard interrogateur de son ami, dont la taille était enserrée par les bras fins du garçonnet. Ses lèvres se tordirent en une grimace désespérée – elle ne savait pas ce qu'il était censé faire dans ce cas-là, elle n'était pas une experte en la matière. En réalité, elle n'aurait jamais pu faire mieux que lui. Il abandonna finalement le navire, en disant à son fils qu'il devait aller « plus loin ». Elwood s'élança alors vers le bureau d'Alice, qui s'écarta pour lui laisser de la place, et se baissa afin de saisir une bouteille de whisky pur-feu. Interloquée par l'apparition soudaine de cette flasque, qu'elle n'avait pas franchement remarqué jusqu'à présent, la libraire s'apprêtait à lui demander quelques explications. Elle fut une nouvelle fois arrêtée dans son élan lorsqu'il lui promit de faire la vaisselle jusqu'à la fin du mois, seulement si elle voulait bien l'aider sur ce coup-là.

Ils échangèrent un regard de connivence et, accompagné de sa bouteille, Elwood s'éloigna entre les étagères. Sans laisser le temps à Lyse de le suivre, chose qu'elle allait sûrement faire, Alice se leva et se planta devant elle. Un mois entier de vaisselle ne se refusait pas et, d'une manière ou d'une autre, cette sorcière allait quitter les lieux de gré ou de force. Si jamais Lyse essayait d'avancer en direction de Elwood, Alice ne répondrait plus de ses actes. C'était une certitude à laquelle sa vis-à-vis devrait réfléchir avant d'esquisser le moindre mouvement. Elle croisa les bras en un geste qui leur interdisait toute discussion, ou entente, cordiale.

« Je crois que vous en avez assez fait pour aujourd'hui. Enfin j'imagine, à moins que vous ne désiriez également lui annoncer qu'il y a encore trois gosses qui l'attendent dehors, devant la porte. » Supposa-t-elle en donnant un vague coup de menton en direction de la sortie. Elle se mordilla brièvement la lèvre inférieure avant de reprendre. « Si tel n'est pas le cas, j'aimerais que vous partiez. Maintenant. » Elle grinça des dents. « Et je ne suis pas d'humeur à débattre ou à entendre qui que ce soit geindre. Partez. » Ordonna-t-elle d'un ton sans concession. Oui, ses paroles étaient pleines de menaces contenues – et elle ne répondrait plus de ses gestes si jamais Lyse prenait la décision de rejoindre Elwood.


Dernière édition par Alice Hudson le Lun 18 Fév - 17:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeSam 2 Fév - 21:01

just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_mbylfc1U4r1rtzlzf just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m78rcrBhmM1r00543o5_r7_250 just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m2r3orPuRA1r4pwt8o2_500
~ you say you're not going to fight 'cause no one will fight for you
Il fallait reprendre son calme. Réagir de cette manière, pleurer à chaudes larmes, surtout devant Elwood et Alice était ridicule. Je m'en rendais seulement compte. Essayer de garder un minimum de crédibilité alors que mon image renvoie celle d'une enfant de douze n'allait sûrement pas m'aider. Encore une fois, j'ignorais leurs remarques concernant l'Ordre du Phénix. L'envie même de le défendre plus m'abandonna. De toutes manières, même avec toute la bonne volonté du monde, il n'avait pas l'air de vouloir les apprécier. Tout comme son amie. D'ailleurs, sa situation m'intriguait particulièrement. Je me demandais ce qui avait pu lui arriver pour porter un jugement aussi sévère concernant ces sorciers. Elwood ne devait pas être l'unique raison de son aversion. Mais là n'était pas le sujet principal. A cet instant, je n'avais aucune envie d'en savoir plus sur sa personne. Ce qu'elle laissait transparaître pour le moment me suffisait. Mon mal de crâne ne s'arrêtait pas, et la manière dont Elwood ferma son cahier réussit à me faire sursauter. Cette fois-ci, il était bel et bien prêt à me faire comprendre que ma présence lui était indésirable. « Quatre ans. C’est presque le temps que j’ai passé à Azkaban. J’étais innocent. On m’a envoyé croupir dans le pire endroit de la planète pour un meurtre que je n’ai pas commis. Et toi, tu m’as laissé tomber alors que j’avais un fils ?! » Mes yeux encore humides le regardaient fixement. De tout mon possible, j'essayais de lui faire comprendre que toutes mes paroles étaient vraies. Il n'y croyait pas, certes, mais il me connaissait. Nous avions un passé commun, un passé des plus agréables. Et ce passé me manquait terriblement. « Désolée ... » Seulement. Il était difficile de savoir quoi répondre. C'était vrai. La haine qu'il ressentait était parfaitement fondée. Après tout, je l'avais abandonné lorsqu'il avait le plus besoin de mon aide. Alors oui, j'étais désolée, aussi bien pour lui, que pour moi. « J'avais peur ... » Ma voix était quasiment inaudible. Elle se brisa légèrement. Moi-même, j'étais perdue. Comme si je me rendais compte de la gravité de mes actes. Toute la culpabilité que j'avais ressenti les premiers mois resurgit. Alors que Cayden s'était approché de son père, cette scène, qui normalement aurait dû me rendre heureuse, eut l'effet inverse. Je le fixais, sourire aux lèvres, ne lui répondant même pas. Les seuls photographies qu'il avait eu l'habitude de voir d'Elwood le représentaient heureux, souriant. Alors il eut une certaine difficulté, un temps de réflexion avant de se rendre compte de la réalité. Par ma faute, quelqu'un d'autre allait être malheureux. Alors qu'il rencontrait pour la première fois son père, il allait devoir se contenter de ces quelques secondes d'échange. Il était encore petit, trop petit pour comprendre ce qu'il se passait. Et en grandissant, il allait également lui en vouloir. Sans aucun doute. De nouveau à mes côtés, je lui souriais, avant de passer ma main dans ses cheveux. En l'amenant ici, mon but premier n'était pas de le récupérer. Je voulais simplement qu'il le sache. Puis il se pencha, pour attraper ce qui semblait être une bouteille d'alcool. Mes sourcils se froncèrent légèrement, étonnée. La douleur était si importante qu'il avait besoin de se saouler. Boire pour oublier, probablement. Il voulait l'oublier, vraiment. Mais pas moi. Je ne pouvais pas. Impossible de m'y résoudre. J'avançais de quelques pas. Il s'éloignait vers les étagères, et l'envie de le suivre, de ne pas le lâcher, pas cette fois-ci, était beaucoup trop important. Mais je fus coupée dans mon élan par la voix de la jeune femme.

« Je crois que vous en avez assez fait pour aujourd'hui. Enfin j'imagine, à moins que vous ne désiriez également lui annoncer qu'il y a encore trois gosses qui l'attendent dehors, devant la porte. Si tel n'est pas le cas, j'aimerais que vous partiez. Maintenant. Et je ne suis pas d'humeur à débattre ou à entendre qui que ce soit geindre. Partez.  » Elle défendait son ami, et c'était tout à son honneur. Mes amis auraient sûrement agi de la même manière si le cas se présentait. Ma patience avait elle aussi des limites, et celles-ci n'allaient pas être dépassées ce soir. « Et alors ? Si c'était le cas, ce ne sont sûrement pas vos affaires. » Agacée, l'envie d'être aimable m'abandonna totalement. « Non. » prononçai-je, le plus clairement possible. « Non. Ce n'est pas terminé. » Je contournais le comptoir, ignorant les paroles menaçante de la libraire. J'avançais rapidement, lançant un regard furtif vers tous les rayons que je pouvais apercevoir. Puis je m'arrêtais net. Elwood se tenait là, entre deux étagères, sa bouteille à la main. Il en avait probablement bu une partie, et je ne savais pas comment il allait réagir. Et il n'était pas assez saoul pour être violent, c'était ce qui m'encourageait à avancer du moins. Immobile, je restais quelques secondes à le regarder. Son visage était crispé. « Elwood. » J'avançais lentement vers lui, craignant de recroiser encore une fois ce regard si haineux. C'était probablement la seule chose à laquelle j'aurais le droit maintenant. « Qu'aurais-tu fait à ma place ? » Il allait sûrement dire tout haut ce qu'il ne cessait de penser depuis tant de temps. Qu'à ma place, il aurait été là pour me soutenir, qu'il ne m'aurait jamais laissé tombé, qu'il aurait pu être le premier visage aperçu à la sortie. « Si je ne tenais pas à toi, pourquoi serais-je revenue à ton avis ? » Je marquais une pause. Il aurait été plus facile de l'ignorer le reste de ma vie si sa condition m'indifférait. Rester en France, se reconstruire une vie. Il ne savait pas, et ne le saurait probablement jamais. Gênée, je ne cessais de faire tourner autour de mon doigt cette bague. Celle qu'Elwood m'avait offerte il y a de là plus de quatre années. Un petit objet duquel je n'arrivais pas à me séparer. « Si j'avais tiré un trait sur toi, je n'aurais pas pris la peine de me confronter à ton jugement. Je t'aurais ignoré tout en reconstruisant ma vie. Et pourtant, ce n'est pas le cas. Je n'ai jamais eu cette intention ... » Je refis un pas en avant, moins d'un mètre nous séparait maintenant. « Je ne peux pas. Je comptais revenir, vraiment. » La librairie plongea dans un silence presque religieux. J'entendais même Cayden à l'autre bout de la boutique faire les cent pas. Il déambulait, se promenait, sûrement à la recherche d'autres livres pour se distraire. « Tu … tu m'as manqué. Même si tu penses le contraire. » Ma voix était tremblante, et je dénouais mes mains pour en élever une vers son bras. L'envie de le prendre, le serrer fort dans mes bras, et tout oublier était tellement tentant. Mais déplacé. L'instant d'après, je retirais ma main, remettant en place quelques mèches de cheveux qui me tombaient devant le visage.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeDim 10 Fév - 15:54

“ just like a candle in the wind ”
alice hudson, lyse farley-saddler et elwood harkness
Elle était désolée. Qu’est-ce qu’elle voulait qu’il fasse de ça. Les excuses n’avaient plus de valeur aujourd’hui, c’était trop tard. Il avait vécu l’enfer alors qu’il aurait pu avoir une belle vie. C’était un mariage et la naissance d’un enfant qui auraient du l’attendre, pas la noirceur et la froideur d’une cellule à Azkaban. Il s’était retrouvé enfermé là dedans parce que personne ne s’était battu pour lui, personne ne s’était donné la peine de croire suffisamment fort en son innocence pour se battre en son nom. On l’avait laissé seul dans sa merde pendant bien trop longtemps à son gout. Il avait passé trop de temps à Azkaban, alors qu’il était innocent, pour en ressortir complètement indemne. Il avait laissé la rancune s’emparer de son âme pendant tout ce temps passé derrière les barreaux, chaque jours qui s’enchainaient n’avaient fait que renforcer cette rancune il en voulait à Lyse. Il en voulait au monde entier et sa sortie de prison n’avait en rien arrangé les choses. C’était comme si même maintenant qu’il était libre, le monde continuait de s’acharner sur lui. Il avait gagné sa liberté et on l’avait balancé dans un monde dans lequel il y avait ‘ex détenu à azkaban’ sur son front et, pour couronner le tout, le monde était en guerre. Les choses étaient complètement différentes de ce qu’il avait connu avant d’être enfermé, trop différentes pour qu’il puisse s’y habituer avec facilité. Il était coincé dans un monde qu’il n’appréciait pas, pas seulement à cause de la guerre, mais à cause de tous ses gens qui l’avait laissé tomber, au moment d’Azkaban, mais aussi après. Lyse ne s’était pas précipité à sa rencontre quand les barreaux de sa prison s’étaient enfin ouverte, ni elle, ni personne. Forcément qu’il lui en voulait plus à elle. Elle était sa fiancée à cette époque et aujourd’hui, elle revenait en lui présentant son gosse. Qu’est-ce qu’il aurait du faire ? Serrer le petit dans ses bras et espérer pouvoir récupérer dans sa vie la place qu’il aurait du avoir ? Peut-être qu’il aurait aimé pouvoir avoir ce genre de réaction. Mais il en était incapable. Il en voulait trop à Lyse et il se savait trop instable pour réussir à reprendre ce genre de vie. Il avait un fils, bien-sûr qu’il rêvait de le connaitre, mais il n’était pas à la hauteur. Il était un ex taulard qui travaillait dans une librairie au beau milieu d’une ville qu’on pouvait facilement qualifier de fantôme. Il sortait d’Azkaban, il fait des cauchemars la nuit et dès qu’il était tiré de son sommeil, il lui était impossible de le retrouver. Il était colérique, impulsif et ne prenait que très peu en compte les conséquences de ses actes. Si Alice n’était pas là pour me raisonner, il n’ose même pas imaginer quelle connerie il aurait pu faire. Il avait bien voulu coincé chaque mangemort qui mettrait les pieds à pré-au-lard pour les affronter afin de retrouver Cedrella, un risque inconsidéré que d’ailleurs ce n’était pas à lui de prendre, le fait était que si Alice n’avait pas été là, il serait sans doute déjà mort. Sans doute qu’une partie de lui continuait de penser que ça ne serait pas plus mal. Il avait trop changé, lui-même il lui arrivait de ne plus se reconnaitre. La preuve était qu’il aurait du se réjouir de retrouver son fils et pourtant, il ne ressentait qu’une profonde colère envers celle qui, lui avait caché l’existence du petit avant de partir à l’autre bout du monde. Il n’arrivait plus à être heureux. Les détraqueurs lui avait pris cette faculté et il n’était pas sorti d’Azkaban depuis assez longtemps pour l’avoir récupérée. La seule solution qu’il avait pour faire taire cette colère qu’il ne pouvait définitivement pas extériorisé - il avait, mine de rien encore un minimum de raison - c’était l’alcool. Il avait tendance à penser que l’alcool pouvait résoudre tout ses problèmes. Encore un effet secondaire des années passées à Azkaban. Avant, il n’était pas du genre à se noyer dans l’alcool à la première contrariété, bien au contraire, il ne buvait que très peu, un verre de temps en temps et c’était très bien ainsi. Il préférait d’ailleurs un bon verre de jus de citrouille plutôt que de whisky, mais ça, c’était avant de toute évidence.

Il s’était donc éloigné dans les raison de livres, sa bouteille à la main, quel super exemple paternel il était en train de transmettre à son fils. C’était sans doute mieux que de sortir sa baguette de de lancer à sa mère le premier sortilège lui passant par la tête. Ça le titillait fortement, il fallait bien l’avouer. Il lui en voulait tellement qu’il aurait pu s’en prendre à elle, comme un grand malade. C’était ce que la prison avait fait de lui. Un grand malade. Il aimait Lyse. Il n’allait pas l’avouer, question de fierté. Mais il l’aimait encore. Il s’était si souvent accrochés aux souvenirs de leur histoire dans les moment les plus douloureux des dernières années. Il s’y était accroché suffisamment fort pour que les détraqueurs ne l’en prive pas. Ils avaient perdu de leur éclat, de leur bonheur, mais ils était encore là et il savait qu’il aimait encore cette femme, il n’avait toujours aimé qu’elle. Seulement, il lui en voulait. Il lui en voulait trop pour lui pardonner et finalement aujourd’hui, il ignorait ce qu’était vraiment l’amour. Il savait qu’il était présent, mais il ne savait pas comment aimer. Ni elle, ni son fils. Il y avait tant de choses pourtant évidentes, qu’il avait oublié là bas. Il laissa échapper un soupire alors qu’il débouchait sa bouteille avant en avaler une longue gorgée. La librairie n’était pas assez grande pour que la voix d’Alice ne parvienne pas à ses oreilles. Il n’était pas encore assez saoul pour que ses paroles n’aient aucun sens. Sans doute que ça aurait été mieux. Sa réplique lui arracha un léger sourire dont personne ne pouvait être témoin à part les livres. Lyse n’écouta en rien les paroles de la libraire. Elle allait se pointer d’une minute à l’autre. À cette pensée, il porta à nouveau la bouteille à ses lèvres, en avalant une nouvelle gorgée. Bien entendu elle débarqué entre les étagères. Il lui lança un regard froid alors qu’elle s’avaçait vers lui. Qu’est-ce qu’il aurait fait à sa place. Déjà, il ne serait pas tombé enceinte, ça paraissait logique et ça simplifiait peut-être l’équation de son côté, mais il préférait gardé cette remarque qui finalement n’irait que trop bien avec la bouteille qu’il tenait encore. « Je me serais battu pour toi. J’aurais lutté jusqu’au bout pour prouver ton innocence au lieu de me casser à l’autre bout du monde. Je me serais battu pour toi de la même façon que je n’ai cessé de le faire. Avant comme pendant Azkaban. » Il s’était battu pour elle à Poudlard, il s’était battu pour elle après, lui qui voulait devenir auror, il s’était souvent retrouvé confronté à des situations compliquées, il avait risqué sa vie, mais il s’était battu pour ne pas laisser Lyse seule. Il s’était accroché à elle à Azkaban, même si elle avait été trop loin de lui pour seulement s’en rendre compte. Alors qu’elle, elle avait simplement fuit face à l’adversité. « Et si le combat avait été vain. J’aurais été là pour te soutenir, j’aurais été là à ta sortie. » Le fait été qu’elle, elle n’avait pas été là du tout. Elle avait baissé les bras, elle avait pris la fuite et elle avait attendu six long mois avant de revenir vers lui. Il l’avait cherchée à sa sortie et on lui avait dit qu’elle était, depuis bien longtemps, partie en France. Il laissa échapper un soupire alors qu’elle terminait son laïus. Il sentit sa main sur son bras, il jeta un regard à sa main alors qu’elle la retirait. « Pourquoi avoir attendu six mois alors ? » Sa voix était calme, bien que pleine de reproche, six mois, c’était long pour revenir, alors que la décision avant été prise depuis bien longtemps déjà. Qu’est-ce qui avait pu la retenir à ce moment où il avait eu tant besoin d’elle et qu’il s’était heurté à une profonde solitude ? Elle l’avait abandonné. C’était ce qu’il pensait, une certitude qui était ancrée en lui avec force, il était bien trop têtu pour envisager ne serait-ce qu’une autre possibilité, comme il était bien trop borné pour accepter la réponse qu’elle lui fournirait, à croire qu’il s’évertuait à repoussait les chances qu’on lui offrait de reprendre une vie normale, de reprendre sa vie, là où elle s’était arrêtée.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeLun 18 Fév - 17:19

Seven seconds, seven seconds
THAT IS ALL THE TIME YOU GOT TO MAKE YOUR POINT.


Bien. Très bien. L’obstination était, aux yeux d’Alice, une qualité à laquelle elle attachait énormément d’importance. Ceci étant dit, face à Lyse, sa patience commençait lentement mais sûrement à vaciller. Ce qu’elle disait avait un fond de vérité ; leurs affaires ne la concernaient en rien. A l’époque, lors de leurs fiançailles, elle ne connaissait ni Elwood, ni sa compagne. De leur histoire, elle en connaissait quelques bribes et, à ce propos, elle croyait tout ce que son ami avait pu lui révéler. Qui était-elle pour remettre en question ses confidences ? Qui était-elle pour accorder la moindre importance à ce que Lyse pouvait éventuellement raconter ? De fait, elle n’avait aucune envie de prêter une oreille attentive aux échanges houleux que les deux protagonistes s’échangeaient. Elwood, si elle se fiait à son attitude, tentait vainement d’échapper à la situation. Au retour en force de son passé, au moment où il serait confronté au fantôme de son amour et au fruit de leur union charnelle. A la place de son compagnon, Alice aurait sûrement tourné de l’œil si jamais son ancienne fiancée apparaissait brusquement sous ses yeux ébahis pour lui présenter son fils. Heureusement, si la situation était inversée, ç’aurait été à elle d’accoucher et d’aller, joyeusement, briser une vie quatre ans après la conception de l’enfant en question.

Elwood s’était alors égaré parmi les étagères. Faisant fi des avertissements d’Alice, Lyse avait perdu son habituelle amabilité. Elle devint même franchement odieuse. Serrant imperceptiblement la mâchoire, la libraire eut un mal fou à contrôler son poing qui s’était lentement contracté. Elle n’allait pas s’abaisser à frapper l’ancienne compagne de son meilleur ami, ne serait-ce que par respect à l’égard de ce dernier, n’oubliant toutefois pas la présence du garçonnet. Merlin seul savait à quel point cette envie était tentante et rongeait, insidieusement, les sens de la principale intéressée. Se redressant, la jeune femme esquissa un pas en arrière, laissant son interlocutrice passer. Elle avait l’étrange impression de jouer le tampon entre les deux anciens amants et d’assister à une scène de boulevard ; cette sensation était loin d’être plaisante, aussi bien pour elle que pour Cayden. L’enfant commençait à perdre patience, mais il avait l’excuse de l’âge, et commençait à déambuler dans la boutique, à la recherche d’une distraction. Sagement, Alice ne suivit pas Lyse et s’assit sur son bureau, les jambes se balançant d’avant en arrière tant elle mourrait d’envie de mettre fin à cette absurde conversation. Elle aurait aimé se promener dans la boutique également, tout comme l’enfant sur lequel elle gardait un œil prudent, et n’avoir cure des histoires de grandes personnes. Le monde des adultes, qu’elle avait intégré un peu trop rapidement à son goût, lui paraissait tellement injuste qu’elle aurait volontiers laissé sa place à quelqu’un d’autre.

De là où elle se trouvait, Alice parvenait à entendre la conversation. Il fallait dire que sa librairie n’était en rien comparable avec la bibliothèque de Poudlard ; elle n’était pas spécialement grande et les étagères occupaient la majorité de la place. L’endroit était cependant intime, avec sa cheminée et les quatre fauteuils tournés en demi-cercle en direction du foyer flamboyant. Cet endroit n’avait pas changé depuis la mort de son père ; rien n’avait bougé, ne serait-ce que d’un millimètre. De son passé, c’était bien la seule chose qui avait gardé son état initial. L’appartement du dessus, qui surplombait la librairie, avait été astiqué avec soin et arrangé de manière à pouvoir y habiter. Sans réellement s’en rendre compte, Alice porta son regard clair vers le gamin qui, avec application, feuilletait un livre. L’ouvrage était épais, lourd, et l’enfant peinait à le porter. Visiblement obstiné, comme sa mère, il s’évertuait néanmoins à l’éplucher. Ses parents étaient justement en train de s’expliquer, à quelques mètres de lui, mais rien ne laissait présager qu’il arrivait à comprendre ce qui se disait. La jeune femme, quant à elle, parvenait à assimiler chaque mot échangé. En voyant (ou plutôt, en entendant) Elwood demander des explications, Alice se sentit victorieuse – comme si elle appréciait sa manière de faire. Ce qui était le cas, en réalité, car l’ancien détenu ne semblait pas apte à pardonner l’abandon de Lyse.

La gorge serrée et le ventre noué, la jeune femme ressentait l’anxiété poignante que son compagnon pouvait éventuellement ressentir lui aussi. Etrangement, c’était souvent durant ce genre de moment qu’Alice repensait à sa petite sœur et à Tristan, ce qui ne faisait qu’apporter une énième vague d’interrogations fébriles. La libraire se redressa, les bras croisés sur sa poitrine, et dans un ultime éclair de lucidité tenta vainement de contrôler sa respiration précipitée. Elle avait peur, oui, mais de quoi ? Elle était incapable de déchiffrer clairement les autres émotions qui, instables, se mêlaient à cette étrange sensation de frayeur. Perdue dans ses pensées, Alice fut la première surprise en s’apercevant que Cayden se trouvait désormais devant elle. Il avait abandonné le livre sur l’une des étagères et s’était glissé jusqu’à la libraire, l’observant de ses grands yeux brillants. Mal à l’aise, car n’ayant jamais eu la certitude d’être douée avec les enfants, la jeune femme se racla bruyamment la gorge. Si seulement ses deux compagnons pouvaient entendre ce bruit, synonyme de gêne, si seulement Lyse pouvait s’occuper de son fils au lieu de le laisser vagabonder où bon lui semblait. Se mordillant doucement la lèvre inférieure, tentant de trouver une solution pour satisfaire l’agitation constante de Cayden, la jeune femme quitta le bureau et ses pieds retrouvèrent le sol. Elle se baissa à la hauteur du garçonnet et esquissa un petit sourire qu’elle voulait rassurant.

« Tu veux qu’on aille retrouver ta maman ? » Souffla-t-elle.

Alice se redressa et tendit sa main, paume ouverte et tendue vers le ciel, vers l’enfant. Ce dernier hocha paisiblement la tête et saisit ses doigts, les serrant avec force. Poussant un profond soupir, elle attira Cayden vers elle et, côte à côte, ils se dirigèrent d’un même pas en direction de l’endroit où se trouvaient Lyse et Elwood. Une fois arrivés là-bas, Alice ne lâcha pas la main du petit qui, joyeux de voir son père et sa mère se parler, aurait voulu aller les retrouver. Se raclant exagérément la gorge, dont le bruit orchestré était suffisamment brutal pour se faire entendre jusque dans la rue, la jeune femme alterna des regards courroucés entre Lyse et son interlocuteur.

« Je crois que vous avez oublié notre présence. » Siffla Alice en arquant un sourcil clairement désapprobateur. « Et comme madame désire parler à monsieur, j’aimerais encore que vous le fassiez un peu plus silencieusement. Nous n’avons pas à être impliqués dans vos joutes verbales et... par Merlin, si vous ne m’obéissez pas, je vous jure que je vous pulvérise. » S’égosilla-t-elle en lâchant la main de l’enfant et en pointant de l’index le visage interloqué de Lyse. Sourcils froncés, elle détourna son regard vers Elwood. « Et toi, sans commentaire. T’as intérêt à faire la vaisselle jusqu’à la fin du mois. Et.. et je m’offre une petite journée de repos, occupe-toi seul de la librairie. » Na.

Arborant un air franchement dédaigneux, elle releva un peu le menton et fit volte-face. Elle s’éloigna entre les étagères et, d’un coup d’épaule, ouvrit la porte d’entrée. L’air froid pénétra momentanément dans la boutique mais, rapidement, l’ouverture fut comblée.

Spoiler:
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeLun 25 Fév - 12:32

just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_mbylfc1U4r1rtzlzf just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m78rcrBhmM1r00543o5_r7_250 just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m2r3orPuRA1r4pwt8o2_500
~ you say you're not going to fight 'cause no one will fight for you
« Je me serais battu pour toi. J’aurais lutté jusqu’au bout pour prouver ton innocence au lieu de me casser à l’autre bout du monde. Je me serais battu pour toi de la même façon que je n’ai cessé de le faire. Avant comme pendant Azkaban. » Sa réponse ne fit que confirmer mes pensées. Ce n'était pas difficile à deviner, mais l'envie de le demander en fut bien plus forte. Il était peut-être mieux de l'entendre de vive-voix, et de ne garder aucun doute. Et pouvoir vider son sac lui ferait probablement le plus grand bien. Silencieuse, j'attendais. C'était l'occasion pour lui de déverser toute sa haine, et face à cela, je ne pouvais rien faire. C'était son droit après tout. Un court silence s'installa, rapidement brisé par la voix de son ex-fiancé. « Et si le combat avait été vain. J’aurais été là pour te soutenir, j’aurais été là à ta sortie. » Évidemment … Le fait est que ma décision me semblait mûrement réfléchie. A l'époque, je pensais réellement faire le bon choix. Le mieux pour tous était de prendre de la distance, sûrement pour alléger cette souffrance, mais aussi pour rendre l'attente moins longue. Et encore une fois, penser à Cayden était un point essentiel. Parfois, il m'arrivait de me demander comment aurait été ma vie si rien de tout cela ne s'était passé. Ou du moins, si je n'étais pas tombée. Non pas que je considère le petit comme un fardeau, loin de là ! Peut-être qu'à ce moment-là, je serais restée à Londres, auprès des miens, tout en étant un soutien pour Elwood. Tout aurait été tellement plus simple. Mais une autre pensée me vint rapidement à l'esprit. Ma tendance à fuir les difficultés, se cacher pour éviter les problèmes, n'en serait pas moins présente. Une pensée qui me fit froid dans le dos, et qui me rendait encore plus lâche que ce que je n'étais déjà. Aucun mot ne sortit de ma bouche. Que lui répondre ? De toutes façons, quoi que je dise, j'aurais tort à ses yeux. Alors autant ne pas remuer le couteau dans la plaie, et laisser aller. Encore une fois. Je portais ma main à son bras, un geste qui se voulait tendre. C'était un réflexe même. Je n'étais peut-être pas douée pour rassurer les personnes, ne trouvant que trop rarement les bons mots, mais j'essayais au moins d'apporter un léger soutien. Généralement, ce soutien se traduisait par ce geste, ou alors par une étreinte. Les mains toujours tremblantes, je restais muette. Le temps se faisait beaucoup trop long, et je sentais le regard d'Elwood se poser sur moi. C'était vraiment difficile à supporter, elle n'aimait pas cette situation. « Pourquoi avoir attendu six mois alors ? » Je relevais la tête. Il faisait preuve d'un calme déconcertant, il se contenait si bien que cette neutralité faisait même peur. Pourtant, j'arrivais tout de même à déceler du reproche dans ses paroles. « Je ... » Un raclement de gorge se fit entendre, à quelques mètres seulement de là où nous nous trouvions. Contrainte de m'arrêter, je tournais la tête pour apercevoir Alice accompagnée de Cayden qui comme à son habitude affichait un merveilleux sourire. Mes traits se durcirent légèrement à la vue de la bibliothécaire. D'ordinaire, je me serais montrée agréable, mais cette dernière avait également perdue son amabilité en vue de la situation. La conversation était déjà assez tendue pour qu'elle n'y ajoute son grain de sel.

« Je crois que vous avez oublié notre présence. Et comme madame désire parler à monsieur, j’aimerais encore que vous le fassiez un peu plus silencieusement. Nous n’avons pas à être impliqués dans vos joutes verbales et... par Merlin, si vous ne m’obéissez pas, je vous jure que je vous pulvérise. » Je n'avais pas oublié sa présence, mais plutôt avais décidé de la négliger. La brune se tourna ensuite vers Elwood, lui indiquant qu'elle prenait congé pour la journée. C'était peut-être mieux ainsi, nous pourrions discuter sans craindre que l'on nous écoute. Après tout, je n'avais à rendre des comptes qu'à Elwood seul. Personne d'autre. Cayden s'avança de quelques pas, prenant refuge entre mes bras. Je passais ma main dans les cheveux du petit tout en lui adressant un sourire rassurant, avant de lever la tête vers Alice. L'envie de lui répondre un bonne journée était tellement tentant, au point qu'il fallut que je serre les dents pour ne pas laisser échapper ces quelques mots. Agir de la sorte ne ferait que perdre ma crédibilité, ou du moins le peu qu'il me restait. Parce que face à Elwood, je trouvais difficilement mes mots. Quelques jours avant encore, je savais avec détails les raisons de mon départ et ceux de ma si longue attente. Tout était parfaitement organisé dans mon esprit et il ne me manquait plus qu'à les exposer. Veillant à ce qu'elle soit bien partie, je profitais de ces quelques secondes pour élaborer une phrase censée. Mais aucunes ne se formulaient réellement. « Je … Je n'ai pas réussi à trouver le courage de venir te voir avant. » C'était dit, et c'était également la pure vérité. La peur me rongeait. La peur de voir sa réaction. Je tenais difficilement son regard, mais je tenais à ne pas détourner les yeux. Plongée au fond de ses yeux, je cherchais de la tendresse. Un quelconque sentiment, autre que la haine et la colère, mais ce ne fut pas le cas. Elwood était beaucoup trop remonté pour laisser transparaître quoi que ce soit. Ou bien j'étais beaucoup trop aveuglée par mes propres sentiments pour ne pas savoir le reconnaître. « Tu me connais … Je n'ai jamais réussi à faire face à des situations difficiles. C'est surtout grâce à toi que je m'en sortais chaque fois. » Se remémorer les années Poudlard me rendait franchement nostalgique. La jeunesse était bien la meilleure période de ma vie. Insouciants, nous vivions heureux. « Mais saches que tu as toujours été dans mes pensées. A chaque instant. » Je l'aimais, vraiment. Et c'était toujours le cas à ce jour. Le genre d'amour que l'on n'aura la chance de rencontrer qu'une seule fois dans sa vie. On ne rencontre pas deux fois son âme sœur, celle avec qui nous pourrions dépenser une vie toute entière. Je voulais la passer avec Elwood. Plus que tout. Mais il semblait être déjà trop tard pour espérer recoller les morceaux. Dans un chuchotement presque inaudible, ayant finalement baissé la tête, je disais ce que je n'avais pas pu pendant dire pendant toutes ces années, je lui disais que je l'aimais. Et qu'il me manquait. Horriblement. Je m'éloignais de quelques pas, conservant une distance respectable. Mon but n'était pas de l'oppresser. Je voulais uniquement lui parler. « Je comprends ta réaction. Et si tu ne veux plus me voir, je respecterai ton choix. » Mes paroles disaient des choses que mes pensées contredisaient. Je craignais sa réponse. Il m'était impossible de tirer un trait sur lui. C'était bien trop difficile. « Mais … je t'aime. Ne l'oublie pas, tu peux au moins être sûr de ça. » Encore une fois, mes yeux devinrent humides, mais je retenais mes larmes. Il n'était pas question de perdre encore une fois le contrôle.
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Charlie Weasley
Charlie Weasley
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≡ âge du perso : vingt-cinq ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
≡ son amortencia : ....
MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeMer 6 Mar - 9:36

“ just like a candle in the wind ”
alice hudson, lyse farley-saddler et elwood harkness
Il était évident qu'Alice finirait par s'agacer, non seulement parce que Lyse n'avait de cesse de désobéir à ses demandes alors même qu'elle se trouvait dans sa propre librairie. Sans doute qu'elle devait se sentir légèrement en trop dans cette pièce alors que l'heure était au règlement de compte. Elwood aurait aimé que ce ne soit pas le cas, qu'elle arrive à mettre Lyse dehors afin qu'ils puisse continuer à s'occuper tous les deux de la petite librairie, comme ils le faisaient depuis un moment déjà. Depuis qu'il était sortit d'azkaban. C'était un quotidien auquel le jeune homme c'était parfaitement bien accommodé et finalement il détestait qu'un élément vienne perturber la routine qu'il avait réussi à retrouver. Malheureusement pour lui, avec la guerre qui faisait rage en dehors de la librairie, les éléments perturbateurs ne cessaient d'affluer. Il n'était pas rare d'entendre des bruits laissant penser à un combat, les cris des malheureux qui n'avaient pas réussis à échapper aux mangemorts et parfois, comme aujourd'hui, des visites dont facilement Elwood comme Alice se passerait bien. Peut-être qu'ils étaient lâches tous les deux à rester planqués dans leur librairie pendant que le monde continuait de tourner autour d'eux, que la guerre détruisait des vies en dehors des murs réconfortant de leur commerce. Elwood n'en avait cure de passer pour un lâche, il avait passé les dernières années de sa vie derrière des barreaux à Azkaban parce qu'il avait eu un jour l'idée (qui lui paraissait horriblement stupide aujourd'hui), de venir en aide au reste du monde. Au premier problème, le reste du monde (même ceux en qui il avait le plus confiance), l'avait laisser tomber, l'avait laissé pourrir au fond d'une cellule alors qu'il était innocent (finalement, pas besoin qu'un sorcier prétentieux à la lord voldemort ne fasse son apparition pour que la justice ne soit qu'un simple mot ne désignant qui soit existant). Forcément, aujourd'hui, il n'en avait plus grand chose du reste du monde. Les gens pouvaient bien se battre dehors, autant qu'ils le voulaient, pour les raisons les plus débiles possibles (mine de rien, malgré sa neutralité évidente, Elwood avait tendance à penser que la cause des mangemorts était débile au possible), Elwood n'avait pas l'intention de se mêler de quoi que ce soit (sauf dans quelques rares cas, c'est à dire, quand on s'en prenait à ses amis et comme techniquement, il ne lui en reste plus beaucoup) si c'était pour que ça finisse par lui retomber dessus encore une fois. Il avait déjà assez donné dernièrement et il ne voulait pas risquer à nouveau sa liberté pour le cul de gens qui n'en avaient rien à faire de sa tronche. Il ne voulait pas connaître à nouveau ce qui avait été sa vie pendant quatre ans. Il voulait laisser cette période de côté et prendre un nouveau départ. Seul puisqu'il semblait avoir abandonné par tout ses proches. Pourtant contre toute attente, Lyse s'était pointée devant lui ce matin. Elle était sans doute son plus grand lien avec son passé, sa fiancée, celle avec qui (il venait de l'apprendre), il avait un fils. Il aurait aimé ne pas avoir à l'affronter, il aurait peut-être aimé ne jamais savoir qu'il avait un fils, ça ne faisait que renforcer l'impression de trahison qu'il avait en lui depuis bien trop longtemps. Il en savait comment gérer la situation et il aurait pouvoir obtenir l'aide d'Alice, pourtant, elle avait bel et bien décidé de quitter les lieux, semblant quelque peu énervée. Il arqua un sourcil face à sa réaction, il n'en avait guère l'habitude et il n'avait pas envie de faire la vaisselle pendant le reste du mois (alors qu'elle n'avait pas respecté sa part du marché). « Alice ! » Ce fut inutile, son amie avait déjà claqué la porte de la librairie, les laissant seuls dans la librairie. Enfin, pas tout à fait puisque le petit garçon était lui aussi présent. Une présence pesante aux yeux d'Elwood qui ne savait définitivement pas quoi faire dans une telle situation.

Malgré lui, il reporta son attention sur Lyse. Il n'en avait pas forcément l'envie, au fond, il voulait simplement qu'on lui foute la paix, aux derrières nouvelles, Lyse était particulièrement douée pour lui foutre la paix en principe. Elle l'avait si bien laissé tomber quand il s'était fait emprisonner. La voilà pourtant de retour, six longs mois plus tard. Six mois pendant lesquels elle n'avait pas donné le moindre signe de vie, ne faisant qu'intensifier cette impression qu'il avait d'avoir été complètement abandonné. Six mois, parce qu'elle n'avait pas eu le courage de venir plus tôt. S'il était lâche à rester planqué alors que la guerre faisait rage, que pouvait-il dire de Lyse ? Elle n'avait pas eu le courage de revenir plus tôt. La bonne blague. Il fallait sans doute moins de courage pour revenir vers l'être aimé que pour survivre à quatre ans d'emprisonnement dans la pire prison qui puisse exister sur terre. Elle avait bien raison, lui, il avait toujours été là pour assurer ses arrières. Il l'avait toujours aidée, mais apparemment, elle n'avait pas jugé bon de lui rendre enfin la pareille. « C'est exactement ça Lyse. J'ai toujours été là pour toi, je t'ai toujours soutenue sans rien demander en retour et au moment où j'ai eu le plus besoin de toi, tu t'es éclipsée dans la nature ! » Il avait haussé le ton, laissant sa rancœur parler. Celle-là même qui était devenue sa meilleure amie alors qu'il pourrissait à Azkaban. De la rancœur, il en avait a revendre, à croire qu'il ne lui restait définitivement plus que ça à présent. Il avait de quoi, après tout il avait vu tellement de personne en qui il avait parfaitement confiance, le trahir, qu'aujourd'hui, il ne pouvait plus que leur en vouloir, c'était tout ce qui lui restait. Ça et son amitié avec Alice sans doute, puisqu'elle, il l'avait rencontrée après Azkaban et qu'elle l'avait aidé de façon vraiment efficace alors qu'elle ne lui devait absolument rien, pour ça il lui en serait reconnaissant sans doute à jamais (même s'il devait le prouver en faisant la vaisselle jusqu'à la fin du mois). Il laissa échapper un léger rire ironique alors qu'elle lui disait qu'il avait été dans ses pensées à chaque instant. « difficile à croire, vu le soutien que tu m'as apporté quand j'étais enfermé. » Les visites de Lyse n'avaient pas été très nombreuses quand il été enfermé, pour ne pas dire complètement inexistantes. Forcément, elle était en France pendant que lui il était en prison. Il la regarda s’éloigner sans bouger ne serait-ce qu'un cil. L'air froid toujours peint sur son visage. Suite aux paroles de la jeune femme, il haussa les épaules. « J’essaierais de m'en souvenir. Cela me sera peut-être utile le jour ou je serais capable de ressentir autre chose que de la rancune et de la haine contre le reste du monde. » C'était un fait, il avait l'impression de ne même plus savoir ce que c'était l'amour, il avait passé trop de temps enfermé à azkaban pour s'en souvenir. Peut-être qu'il n'était pas encore réduit à une dépression sans fin, Alice l'aidait considérablement à s'en sortir. Mais le fait était que l'amour était devenu une notion très vague pour lui, c'était sans doute le résultat des trahisons qu'il avait subit ainsi que des trop nombreux jours en seule compagnie des détraqueurs.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeMer 27 Mar - 18:38

just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_mbylfc1U4r1rtzlzf just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m78rcrBhmM1r00543o5_r7_250 just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_m2r3orPuRA1r4pwt8o2_500
~ you say you're not going to fight 'cause no one will fight for you
Alice quittait la pièce, nous laissant alors seuls en compagnie de notre enfant. Il n'y avait pas d'issue, nous étions obligés de nous expliquer. Se dire tout ce que nous n'avions pas pu dire durant ces quatre dernières années. En particulier Elwood qui devait en avoir gros sur le cœur. Et ce détail, je l'avais parfaitement compris à la suite de notre échange. « C'est exactement ça Lyse. J'ai toujours été là pour toi, je t'ai toujours soutenue sans rien demander en retour et au moment où j'ai eu le plus besoin de toi, tu t'es éclipsée dans la nature ! » La conversation commençait progressivement à devenir plus tendue. Face à lui, je pouvais à présent ressentir toutes cette haine, cette rancœur, cette déception auxquelles il dût être confronté. « Difficile à croire, vu le soutien que tu m'as apporté quand j'étais enfermé. » Muette, il m'était impossible de répondre quoi que ce soit. Elwood avait raison. Je l'avais abandonné au moment de sa vie où justement il avait le plus besoin de ma présence. En tant que fiancée, le soutenir devait paraître évident. Elwood devait penser que mon devoir était de l'accompagner, de lui redonner la force, l'envie, le courage de voir les journées défiler dans ce cachot miteux à Azkaban. « J’essaierais de m'en souvenir. Cela me sera peut-être utile le jour ou je serais capable de ressentir autre chose que de la rancune et de la haine contre le reste du monde. » Les détraqueurs avait réussi à le changer. Elwood n'était plus l'homme que j'avais connu, quatre ans avant. En réalité, nous avions tous changé. Les tensions devinrent trop fortes, et apporta son lot de malheurs. Certaines personnes tiraient même profit de la situation. Tout cela pour du pouvoir. Uniquement de pouvoir. Je n'avais pas choisi cette vie-là. Je n'étais qu'une simple moldue, qui reçut une lettre totalement improbable à l'été de mes onze ans. Une lettre qui semblait d'abord être une farce, mais qui était tout à fait sérieuse. Une lettre qui avait changé mon avenir. En bien, sans aucun doute. Sans tout cela, jamais je n'aurais pu connaître l'univers sorcier. Des personnalités différentes, avec leurs particularités. Et au fil des années, j'avais appris à les apprécier. Mais pourtant, la magie ne faisait pas tout Elle ne m'avait pas permis d'échapper aux atrocités d'une vie banale. Elle les aurait peut-être même amplifier. Comment pourrais-je le savoir ? En restant une simple moldue, ma vie aurait pris une toute autre tournure, oui. Mais l'événement le plus marquant de ma vie, le plus beau mais aussi le plus douloureux ne serait jamais arrivé. Elwood n'aurait pas fait parti de mon quotidien durant ces années. Et finalement, je préférais largement ma situation actuelle. Je n'imaginais pas un monde sans lui. Il faisait parti de moi.

« Peut-être devrais-tu … abaisser ta garde. Arrêter. » Je me raclais la gorge. Mes paroles étaient toujours aussi hésitantes, et lui parler de cette manière était bien risqué. De toutes façons, je n'avais rien à perdre. Pas plus que ce à quoi j'avais déjà dû renoncer. Alors autant essayer. Tenter ma chance et attendre. Observer sa réaction, et peut-être que l'espace de quelques secondes, il accepterait. Seulement pendant un court instant, mais un instant précieux. Un moment qui lui permettrait finalement de comprendre. Comprendre que s’apitoyer sur son sort ne mènerait à rien. Aller de l'avant, ne plus s'accrocher aux souvenirs du passé. Ces mêmes souvenirs qui nous rappelaient à chaque instant ce que nous avions pu gâcher. Ce que la vie nous avait ôter sans prévenir. Et après réflexion, peut-être devrais-je faire de même. « Je sais que ce n'est pas évident. Mais se rappeler sans cesse notre passé commun, c'est trop dur. » Son regard se faisait de plus en plus dur. La colère d'Elwood se faisait sentir dans la totalité de la pièce. J'étais même étonnée de le voir si calme. Immobile, j'attendais le moment où il allait enfin se lâcher. Il en avait besoin, il attendait cela depuis trop longtemps maintenant. Il était peut-être mieux de le pousser à bout pour que finalement il puisse enfin s'apaiser. « Elwood, j'essaie de te comprendre. Mais j'ai comme l'impression que tu ne veux pas. Que tu ne veux plus aller de l'avant. » Marquant une courte pause, je reprenais une inspiration, tout en essayant de contrôler mes tremblements le mieux possible. « S'il-te-plaît … » Plus douce, je m'avançais vers lui, levant ma main vers sa joue avant d'y déposer une petite caresse. Peut-être trop familière, ou même déplacée. Mes bras finirent par se poser autour de lui, l'étreignant doucement tout en posant mon front sur son épaule. Durant ces quelques secondes, je n'avais même pas pensé à sa réaction. Je voulais simplement que le temps s'arrête, et qu'il resserre un peu plus notre étreinte. Rien de plus. Je ne souhaitais que cela. Les yeux fermés, j'en profitais pour m'imprégner de son odeur que j'aimais tant. Légèrement différente, il sentait un peu plus l'alcool que d'ordinaire, mais soit. Je n'en avais que faire.
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Charlie Weasley
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≡ son patronus : un ours.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeMar 2 Avr - 21:39

“ just like a candle in the wind ”
alice hudson, lyse farley-saddler et elwood harkness
Essayer de retenir Alice était inutile. La libraire n’avait pas envie de rester là, entre les deux anciens amoureux qui se retrouvaient après quatre ans de séparations. Quatre longues années pendant lesquelles Elwood avait été enfermé à Azkaban. C’était des années compliquées qui s’étaient écoulée, laissant naitre en lui la rancœur et la colère. Il avait eu le temps, enfermé dans sa cellule, de ruminer tout un tas de trucs. Il avait eu le temps de penser à Lyse, des jours entier alors qui subissait une peine qui n’aurait pas du être la sienne. S’il n’avait pas eu la moindre nouvelle d’elle pendant ces quatre longues années, si elle n’avait pas cherché à se battre pour lui pour lui éviter un tel calvaire, il avait au moins espéré qu’elle serait là quand on le libérerait. À ce moment où on lui avait annoncé que son procès allait être revisité, il avait su qu’il allait enfin sortir, que le magenmagot avait compris son erreur et qu’ainsi il pourrait quitter cette cellule qu’il détestait tant, cette prison qui était pire que l’enfer, à ce moment là, il s’était dit qu’elle serait là pour l’accueillir et que la première chose qu’il ferait en sortant, ce serait de l’enlacer tendrement. Il en avait rêvé de ce moment, il pensait qu’elle serait là quand il sortirait, il en était sûr, c’était une évidence à laquelle il s’était accroché avec beaucoup trop de force. Il pensait qu’elle serait là et que tout recommencerait comme autre fois. Il était bien loin d’imaginer ce qu’était devenu le monde pendant que lui, il était enfermé en prison. Il ignorait que Lord Voldemort était revenu, il ignorait que la guerre était imminente et il ignorait que Lyse, avait déserté le navire depuis bien longtemps. Elle n’était pas là à sa sortie, elle était introuvable et on lui avait appris qu’elle avait quitté le pays à son enfermement, il avait appris que sa famille était partie bien loin de Bloxam Creek, sans dire où est-ce qu’ils allaient. Il avait été seul à sa sortie et tout ce en quoi il avait cru s’étaient envolés en fumé. Il avait était naïf de croire que les choses recommenceraient telles qu’elles s’étaient arrêtées. Sans doute qu’avant Azkaban il avait souvent été trop naïf et qu’à sa sortie, bien des vérités lui étaient tombées dessus à la manière d’une grande claque en plein visage. Il n’était plus qu’un homme détruit, brisé, une ombre comparé à ce qu’il avait été avant. Il avait été anéanti par Azkaban et achevé par ce qui était advenu de sa vie à sa sortie. Il avait tout perdu, pendant ses quatre années qu’il avait passé derrière les barreau, quant au monde lui-même, il était au bord d’une guerre, une guerre dans laquelle il était actuellement plongé. Il aurait voulu profiter de sa liberté nouvellement gagnée en au lieu de ça, il était obligé de subir la solitude ainsi que cette maudite guerre. Il y avait Alice, fort heureusement pour lui. Elle l’avait aidé et épaulé quand il était sorti et ce même s’ils ne se connaissaient pas avant. Elle avait était là pour lui et elle était toujours, fidèle à son poste, telle une amie sincère, sa meilleure amie aujourd’hui. Il aurait voulu lui éviter d’assister à ses tragiques retrouvailles avec Lyse. Maintenant, il allait devoir faire des pieds et des mains pour se rattraper auprès d’elle. Elle ne le laisserait pas juste pour ça, mais il avait un trop grand respect pour elle pour laisser les choses telles quelles. Il s’excuserait quand il aurait fini avec Lyse. Sans doute qu’il ferait également la vaisselle tout le mois même si elle n’avait pas respecté sa partie de leur marché. Il lui devait bien ça. Il lui devait bien plus que ça. Il pourrait, peut-être commencer par s’occuper de la librairie comme elle le lui avait demandé, cependant la présence de Lyse l’en empêchait et il n’avait, de toute évidence, pas le courage de la mettre dehors.

Face aux paroles de la jeune femme, il arqua un sourcil. Baisser sa garde, il en était sans doute incapable. Sa vie était devenue trop compliquée pour qu’il puisse baisser sa garde. Il la laissa continuer. Sans doute qu’elle avait raison, leur passé commun, c’était quelque chose de bien trop compliqué. Il en souffrait au quotidien depuis qu’il était sorti de prison. Ça le hantait jour après jour et il demandé que ça, oublier enfin ce passé qui ne cessait de lui briser le cœur. Il voulait se détacher de cette histoire, de ces moment joyeux qu’il avait connus en compagnie de Lyse, cette histoire qu’ils avaient en commun, qui avait été si belle autrefois, si joyeuse, pleine de rêve et d’espoirs. Il se souvent de tellement de choses, des choses le plus anodines comme du jour où il avait décidé de lui demandé sa main, cette joie qu’il avait ressenti au moment où elle lui avait dit oui. Tout ça c’était ancré dans sa mémoire à jamais d’après lui. C’était des souvenirs brisés, d’un passé qui n’existait plus, d’un avenir qui ne serait jamais. « Oui. Mais je peux pas. Les souvenirs, c’est tout ce qu’il me reste, à moins d’un sortilège d’oubliettes, ils seront toujours là. » Oubliettes, c’était sûrement la seule chose qui pourrait effacer de sa tête son passé. Il lui arrivait d’y songer quand il se réveillait au beau milieu de la nuit, agacée, frustré par tout ça. Il aurait sans doute eu l’occasion de demandé mille fois à Alice de lui lancer ce maudit sortilège pour libérer enfin son cœur de cet étau trop serré dans lequel il était enfermé depuis qu’il s’était retrouvé à pourrir au fin fond d’Azkaban. Il aurait voulu oublié, pourtant, il n’avait jamais rien fait pour. Il était trop attaché à cette période de sa vie et ce, ô combien il semblait la détester de tout son être. Il voulait passer à autre chose, ne plus garder en lui que cette rancune et cette haine qui le paralysait sur place alors que, quoi qu’il en dise, quoi que la guerre puisse faire à ce monde, il y avait encore un avenir devant lui. Un avenir qu’il valait sûrement mieux que ce à quoi il se condamné à rester là comme un imbécile. Lyse avait peut-être raison. Peut-être n’était-ce qu’une histoire de volonté. Cette volonté qu’il avait laissé dans sa cellule et qu’il ne se donnait que trop peu la peine d’essayer de reconstruire, comme si ça ne valait pas la peine, que de toute façon, ce qu’il voulait, il ne l’aurait jamais. Eternel pessimisme de toute évidence. Son optimisme et sa naïveté c’étaient elles aussi envolées à Azkaban. Il fixait la jeune femme avec cette même froideur imprimé sur son visage. Il ne savait pas quoi lui dire. Il ne se comprenait même plus lui-même. Il ne savait plus réellement ce qu’il voulait. Tout était devenu si compliqué. Sans rien dire, il baissa les yeux vers la main qu’elle avait déposée avec douceur sur sa joue. Cette douce caresse qui le replongeait à nouveau dans ce passé si loin de lui à présent. Elle l’enlaça ensuite dans ses bras, dans une étreinte qu’il n’avait pas non plus oublié malgré tout ce temps qui était passé. Ce qui avait changé depuis la dernière fois qu’elle l’avait enlacé ainsi, c’est qu’il ne savait plus comment réagir. Mâchoire serrée il déposa ses mains sur les épaules de la jeune femme pour la repousser légèrement. « Je connait trop bien ce qu’il y a derrière moi, mais j’ignore ce qu’il y a devant. » Il tenait toujours en train ses doigts les épaules de la jeune femme alors qu’il la regardait, le regard presque vide, trop plongé dans la nostalgie de son passé, de leur passé. « J’ai tout perdu à Azkaban. La plupart de mes amis, ma famille, toi. Je n’ai plus rien, plus rien qui me pousse à avancer si ce n’est une librairie au beau milieu d’un village en plein cœur d’une guerre. » Il laissa échapper un léger soupire. Cette librairie et Alice, c’était devenu ça, sa vie depuis qu’il était sorti d’Azkaban. Il faisait confiance à Alice, mais il avait comme l’impression qu’un jour elle partirait, elle qui s’inquiétait tellement pour sa sœur cadette qui avait disparu au beau milieu de la nature, elle partirait, comme tout le monde et la librairie, elle fermerait comme toutes les autres boutiques. « Je ne suis pas un mari et encore moins un père. J’ignore si l’homme que je suis aujourd’hui pourrait le devenir. » Il avait beaucoup trop changé, c’était un fait indéniable. Si autrefois il s’était volontiers imaginé mari et père de famille aujourd’hui il en était incapable, c’était des rôles qui ne correspondaient plus à ce qu’il était, ô combien il pourrait faire des efforts, il avait l’impression que relever ces défis était à présent impossible. C’était plus simple aujourd’hui de simplement rester là dans cette librairie, sans jamais chercher à aller plus loin.
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MessageSujet: Re: just like a candle in the wind. (lyse & elwood)   just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Icon_minitimeVen 12 Avr - 22:56

just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_mefqe6RvgB1qfv91lo2_250 just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_mdv2k8XdvB1rldvw2o4_250 just like a candle in the wind. (lyse & elwood) Tumblr_lwkqhewNbi1qblc8xo3_250
~ this is the end, beautiful friend, the end.
Elwood avait cette capacité à me faire perdre tous mes moyens. Lorsque nous n'étions que des simples enfants, insouciants, déambulant dans la grandeur des couloirs de Poudlard, Elwood possédait ce don qu'il sortait de je ne sais où. Il me déstabilisait, et pendant longtemps j'avais refusé de voir la vérité. Elwood était bien plus qu'un simple bonhomme. Bien plus qu'un serpentard qu'elle méprisait. Bien plus que tout cela. Il représentait une grande partie de sa vie maintenant, un tournant, une emprunte qui jamais ne s'effacerait de mon esprit. Au fil de ces années, je m'étais habituée à grandir, gagner en maturité, vivre à ses côtés. Mais tout cela, après un certain temps seulement. Farouche, je m'obstinais à lui tenir tête. Encore et toujours. Jusqu'à ce qu'un jour, il réussisse à abaisser ma garde. Avec de la patience, il avait réussit. Et lorsque je me rendis compte de tout ce qu'il pouvait m'offrir, c'était comme un nouveau monde qui s'ouvrait à moi. Le temps passe vite, le temps nous file sous les doigts. Personne ne sait de quoi le lendemain sera fait. A cette pensée, je m'énervais moi-même. Pourquoi avoir gâché tant de journées ? J'étais beaucoup trop fière et têtue, une idée bien précise à laquelle s'y tenir, à l'époque pour accepter. Parfois, il n'y a pas mieux que la simplicité. Pourtant, on s'entêtait à choisir la voie la plus difficile, celle qui est la plus éprouvante, et qui au final apporte son petit lot de malheurs. Pourquoi ? Je ne cessais de me le répéter. Ces six derniers furent probablement les plus difficiles. Les jours passaient, puis les semaines et les mois. Et pourtant, après tout ce temps, toute cette réflexion, ces années de retraite, il m'était impossible de savoir comment agir. Dans tous les cas, Elwood en serait atteint. C'était indéniable. S'enfuir était une solution, mais pas la meilleure. Pourtant, j'y avais cru. Durement cru. Mon retour en avait étonné beaucoup. Eux non plus ne comprenaient pas. Comment le pourraient-ils de toute manière ? Ils n'étaient pas à notre place, et encore moins dans nos esprits. « Oui. Mais je peux pas. Les souvenirs, c’est tout ce qu’il me reste, à moins d’un sortilège d’oubliettes, ils seront toujours là. » Oublier, c'était peut-être la meilleure des solutions. Par une quelconque manière, en l’occurrence l'alcool dans le cas d'Elwood, mais cela apporterait un semblant de bonheur. Un bonheur minime, d'un court instant, mais sûrement pas une paix durable. Impossible. Retourner en arrière, plusieurs années, longtemps même avant qu'Elwood ne soit emprisonner. Recommencer depuis le début, reprendre notre relation. Sentir cet étrange sentiment vous prendre tout entiers, faire de nouvelles expériences. Prendre son temps, profiter de chaque instant, tout en sachant que la fin serait terrible. Faire abstraction de ce détail, détail qui pourrirait notre vie, de manière plus ou moins importante. On ne veut pas penser à la fin. La fin fait peur, est angoissante même. Pourtant, en sachant même que rien ne durera éternellement, on s'accroche. On s'obstine à vouloir vivre, rencontrer de nouvelles personnes et s'attacher à elles. On tisse des liens si forts, que l'on ne se rend même pas compte des conséquences de nos actes. On induit notre futur malheur. On le provoque. Mais en y pensant quelques instants, même si c'est difficile, on se dit que malgré tout, le jeu en vaut la chandelle. Un court instant de réel bonheur est toujours mieux qu'une longue vie froide et monotone. « Je connais trop bien ce qu’il y a derrière moi, mais j’ignore ce qu’il y a devant. » Il arrive un moment où il faut lâcher prise. Accepter la situation, se résigner. Parce que jamais rien ne pourrait être pire que la situation actuelle. Me rapprochant lentement d'Elwood, lui laissant ainsi la possibilité de réagir en cas de refus, je pouvais enfin le sentir de nouveau contre moi. Les bras autour de son corps, je profitais de chacune de ces secondes. Moment privilégié qui ne risquerait pas de se produire avant longtemps, peut-être même plus jamais. Puis, comme je m'en doutais, il y mit fin. « Je comprends. » La voix tremblante, la tête baissée, je tentais de lui répondre de la manière la plus détachée possible. Il n'avait sûrement pas besoin que j'en ajoute. Pas encore.

« J’ai tout perdu à Azkaban. La plupart de mes amis, ma famille, toi. Je n’ai plus rien, plus rien qui me pousse à avancer si ce n’est une librairie au beau milieu d’un village en plein cœur d’une guerre. » J'observais le moindre de ses gestes. Ses petites manies, tout ce qui m'avait manqué. Et alors qu'il prononçait ces quelques paroles, j'avais encore une fois de m'avancer vers lui. Lui tendre la main, tenter une nouvelle approche. Lui dire que non, il n'était pas seul. Il avait Alice, oui. Et alors que je me plongeais dans son regard, tout en cherchant un indice, quelque chose qui me montrerait que tout n'était pas fini, je compris que ce n'était plus la peine. Sa tristesse était si profonde, si intense, qu'il était impossible de mettre fin à cela. J'en arrivais même à me demander si un sortilège d'oubliettes serait efficace. Effacer une partie de sa vie, pour aller mieux. Mais il resterait forcément des fragments, de légers souvenirs. Vivre, tout en ayant ce sentiment étrange, celui que quelque chose vous manque. Que l'on vous a arraché une partie de votre existence. Je préfère vivre avec le poids de mes actes sur mes épaules, que de me laisser emporter. Au final, c'était bien moins difficile de souffrir en sachant la source de nos maux, que de vivre les quelques instants qu'ils nous restent à cherche. « Je ne suis pas un mari et encore moins un père. J’ignore si l’homme que je suis aujourd’hui pourrait le devenir. » Mari. Un simple petit mot qui finalement eut un gros impact. Si rien de tout cela ne s'était passé, ils seraient ensemble, confortablement installés dans leur maison à Bloxam Creek. Tout leur sourirait. Tout serait parfait. Mais justement, ce n'est pas ça la vie. Pas un enchaînement de jours heureux. Elwood était brisé, et alors que je me tenais face à lui, sentant toujours ses mains sur mes épaules, je n'y pouvais rien. Je ne pouvais pas m'avancer de nouveau vers lui, le prendre dans mes bras, lui chuchoter des paroles rassurantes. Je n'avais pas le droit. Pas le droit puisque c'était de ma faute. Et ce n'était plus mon rôle. Ce n'était plus à moi de me comporter comme je l'aurais plusieurs années avant. Je n'étais plus que Lyse, cette jeune femme banale revenue après plusieurs années d'absence. Beaucoup m'avaient oubliés, et il en était peut-être mieux ainsi. La vie ne s'arrêtait pas, loin de là. Il restait Cayden. De quelques années seulement, il ne fallait pas lui infliger cela. Il ne fallait pas le confronter à la dure réalité de la vie alors qu'il pouvait encore croire à la beauté. Le regard qu'il portait sur le monde était frais, joyeux, totalement du nôtre. « Je comprends. » Hochant la tête, je me tournais, lançant mon regard dans les rangées de livres. La main dans les cheveux, je levais difficilement la tête vers le plafond. Une profonde inspiration, un temps de silence. Un silence bien trop lourd, bien trop gênant. Un silence qui voulait tout dire. La fin. « J'espère sincèrement que de ton côté, ça s'arrangera, Elwood. Vraiment. Tu … le mérites. » Le ton grave, ma respiration était lente et difficile. L'air autour de nous était trop lourd. Beaucoup trop chargé. C'était étouffant. « Il est peut-être temps, enfin, de te laisser partir. Et de lâcher prise. C'est … le mieux à faire. » Faisant quelques pas en arrière, je pris Cayden par la main, essayant de lui offrir un sourire décent. Le petit garçon se retourna vers son père, et secoua vivement la main, les yeux brillants. « A partir de maintenant … plus de visites surprises. On se verra que si tu le souhaites. » Rapidement, je me dirigeais vers la sortie, me rendant compte alors que je n'y arrivais plus. C'était bien trop difficile de rester plus longtemps dans le coin. L'air frais de l'hiver allait me faire l'effet d'une bonne claque, idéale pour reprendre ses esprits. « Excuse-moi, aussi auprès d'Alice pour …. » Pour quoi exactement ? Le fait d'être venue assombrir encore plus la vie bien difficile d'un homme essayant de se reconstruire ? De détruire en quelques minutes seulement tout ce dont Alice avait construit avec Elwood, l'aidant ainsi à aller mieux. Venir briser la tranquillité de cette journée, bien trop rare en temps de guerre, et dont il fallait savourer les rares moments de répit. « … d'être venue. » Tout simplement.

no safety or surprise, the end..


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just like a candle in the wind. (lyse & elwood)

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