(oberyn, ev.) ☆ we have this place surrounded.

Adossée à un mur à proximité du banquet, Jyanna laissa échapper un soupire. Ce mariage, cette somptueuse soirée, ce n’était peut-être pas aussi parfait que ce qu’elle aurait pu imaginer. Elle ne sortait que très peu du manoir Martell, tout ce qu’elle voyait du monde, c’était sa famille et le ministère de la magie. Ce soir encore, c’était le ministère de la magie qu’elle voyait un peu partout. Au final, ça ne changeait pas beaucoup de son quotidien. Ils auraient mieux fait d’organiser la fête directement au ministère de la magie, ça n’aurait pas changé grand-chose. Il fallait croire que la jeune sorcière était condamnée à ne voir que ça. Le ministère de la magie sous toutes ses coutures. Elle se souvenait qu’à l’époque où elle avait voulu s’enfuir aux côtés de Bjorn, elle s’était dit qu’au moins, ils allaient découvrir le monde ensemble. Rien de tout ça n’était arrivé, au lieu de ça, sa mère veillait sur elle comme s’il s’agissait d’un morceau de sucre qui pourrait fondre au soleil ou sous la pluie. Elle passait son temps libre enfermée dans le manoir de ses grands-parents et quand bien même elle en sortirait, les lieux étaient tellement perdus qu’elle ne verrait que l’immensité des plaines. Elle pouvait bien transplaner, s’enfuir, mais pour aller où ? Sa famille, c’était tout ce qu’elle avait à présent. Bjorn l’avait trahie et avec lui, elle avait l’impression que le reste du monde l’avait trahie. Si elle ne pouvait pas faire confiance à l’homme qu’elle aimait alors il semblait qu’il n’y avait personne hormis sa famille à qui elle pouvait faire confiance. Cette pensée lui arracha un soupire et d’un geste rapide, elle attrapa une coupe de champagne, bien que sa mère lui ait déconseillé de toucher à l’alcool. Elle n’en avait que faire. Elle avala le contenu du verre bien rapidement, peut-être trop rapidement, elle aurait peut-être du s’attendre à perdre les pédales dans l’immédiat puisqu’elle était si fragile à entendre sa mère. Une nouvelle coupe dans les mains, elle fit plusieurs pas dans la salle avant de reconnaitre un visage familier, plus loin, dans un coin de la salle. Son cousin semblait être là pour faire la potiche et assurer la sécurité de la salle. Elle ne pu masquer le léger sourire qui s’installa au coin de ses lèvres suite à cette vision. La jeune sorcière ne résista pas à l’envie d’aller lui passer son bonjour, il pouvait le nier autant qu’il le voulait, ils appartenaient à la même famille, c’était la moindre des choses. Elle avala le contenu de sa seconde coupe comme pour gagner en confiance avant de s’avancer vers son cousin. « Les Lindberg n’ont-ils donc pas reçu d’invitation officielle ? » Faire le garde à une réception comme celle là, c’était assez réducteur aux yeux de Jyanna. Peut-être que dans le fond, son cher cousin n’avait pas choisi si bien que ça sa nouvelle famille.

Décidemment, ce mariage était mortellement ennuyeux. Oberyn n’avait eu aucune envie de venir ici, à déambuler au milieu des grosses fortunes sang-pur qui avaient émergé des massacres de la fin de la guerre, mais il avait au moins espéré … Espéré quoi, au juste ? Qu’il y ait assez d’animation pour lui faire oublier qu’il haïssait tout ces gens ? Une petite dispute familiale pour le distraire un moment ? Une exécution de sang-de-bourbe pour divertir les invités ? La dernière option avait sans doute effleuré pas mal des gens qui déambulaient dans cette salle, et s’ils s’étaient retenus, c’était uniquement parce que les lois restaient encore assez sensibles sur ce point … Mais nul doute qu’ils auraient adoré offrir un cadeau de mariage de ce type pour égayer un peu cette morne réception. Les deux jeunes mariés eux-mêmes semblaient s’ennuyer, si ce n’était pas malheureux ! Oberyn n’avait pas eu l’occasion d’assister à beaucoup de mariages, mais tout de même … Il avait vu des jeunes gens faire mieux semblant devant l’autel que ces deux-là, même forcés par leurs parents respectifs. Le sorcier n’avait plus qu’une hâte : que cela se termine au plus vite et qu’il puisse rentrer chez lui, retourner à sa solitude morose où il n’était pas forcé de contempler sans rien dire tous ceux qui représentaient ce qu’il détestait le plus dans le monde sorcier. Il était en train de se dire, d’ailleurs, qu’un verre d’alcool fort l’aiderait sans doute à faire passer le temps plus vite, quand une demoiselle en robe rouge s’approcha de lui. Il ne la reconnut pas immédiatement, se demandant ce qu’une invitée pouvait bien lui vouloir … Jusqu’à ce qu’il reconnaisse la petite Martell. Tout sauf ça ! Il n’avait aucune envie de lui parler, et il se maudit de ne pas l’avoir détectée plus tôt pour pouvoir l’éviter. Pas étonnant qu’elle ait été invitée, le « bon côté » de la famille n’hésitant jamais à se montrer à ce genre d’évènements … Il retint une grimace à sa question perfide, la toisant de haut en bas comme il savait si bien le faire. « Et qui les Martell ont-ils du payer pour obtenir leurs invitations ? » Rétorqua-t-il d’un ton sec. Les arrivistes de la famille avaient du faire des pieds et des mains pour arriver jusqu’ici … Le pire, c’est qu’à une époque, il aurait préféré être dans sa famille à elle plutôt que dans la sienne. « Va jouer ailleurs, gamine. Tu n’as pas encore un verre ou deux de champagne à descendre avant que ta mère ne te ramène chez toi ? »

Jyanna avait attendu ce mariage avec beaucoup d’impatience. Cependant, maintenant qu’elle y était, elle commençait à trouver le temps long. Cette réception n’en finissait plus et elle, ce qu’elle voulait voir, c’était le mariage en lui-même. Elle voulait voir les mariés échangés leurs vœux devant l’autel et puis elle voulait voir – et surtout gouter – la pièce montée. Si c’était pour simplement sourire aux types du ministère de la magie qui viendrait s’adresser à elle, elle aurait attendu d’entamer une nouvelle journée de boulot. Les conversations tournaient autour du ministère, des nouvelles lois et de toutes ces choses qui ne l’intéressaient pas vraiment. C’était trop banal, un jour de plus au ministère de la magie, ni plus ni moins. Si seulement elle avait pu se dégoter un cavalier, elle aurait au moins pu aller s’amuser sur la piste de danse, mais au lieu de ça, elle passait son temps à dévorer des petits fours et déjà elle avait bu plus de coupe de champagne qu’on ne le lui avait conseillé. Elle n’avait pas l’intention de passer toute la journée dans ses conditions, sinon elle était certaine de finir pompette et surtout de prendre plusieurs kilos, ce qui était selon elle une chose à éviter. Voir son cousin dans un coin de la salle lui avait enfin permis d’envisager un léger divertissement. Il l’enverrait balader, elle n’avait pas besoin d’avoir fait ne serait-ce qu’un pas vers lui pour le savoir, mais tant pis, elle s’était quand même rendue jusqu’à lui. Evidemment, il n’avait pas l’air particulièrement ravi de la voir ici. Ici ou ailleurs d’ailleurs, elle savait qu’il n’aurait en rien été ravi de la voir. « Les Martell n’ont pas besoin de payer pour être invités à ce genre d’invitation. » La plupart des membres de la famille Martell étaient des sang-purs, elle était l’exception confirmant la règle, mais son père avait une excellente réputation assez pour qu’on oublie qu’il se soit marié à une sang-mêlée. « Tu as l’air de t’ennuyer, il faut bien que quelqu’un vienne te divertir. » Et puis elle avait eu assez de champagne pour la soirée, il fallait quand même qu’elle fasse attention à sa consommation, pas question de finir bourrée à la fin de cette soirée, elle avait une image à honorer après tout.

» Surrounded by the unexpected (ft. Eugénie)
» OBERYN for the heart I never had
» OBERYN ready to try ?
» (oberyn) for the heart I once had
» (2.2) How can you live with yourself? [Oberyn]

(oberyn, ev.) ☆ we have this place surrounded.

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