(event, naerys), we've been lonely too long

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 30/03/2014

Le Polynectar fonctionnait encore, bien qu’il se trouve dans le jardin des Oswald-Appleby ; bien moins impressionnant qu’à son habitude, Aemon se devait de s’agiter souvent des épaules pour garder le tissu de sa veste de sorcier sur ses épaules : il n’avait certainement plus le même gabarit qu’à son habitude, et le temps lui était compté, avant que tout ne revienne à la normale. Peu à peu, il voyait le jardin du manoir se remplir de visages qu’il reconnaissait : certains officiels du Ministère étaient là, avec toute l’imprudence qu’ils pouvaient avoir, persuadés d’être protégés par les quelques membres de la police magique qui entouraient les lieux. Ceux-ci ne se rendaient compte de rien, alors qu’à travers la foule, Aemon reconnaissait certains des sorciers qui étaient venus avec lui : un était au banquet, avalant une petite gorgée d’alcool, un autre s’empiffrait d’amuse-bouche pour correspondre au ventre bien dodu qu’il affichait sous cette nouvelle apparence. Déjà bien des personnes étaient venues saluer Aemon avec le plus de révérence possible : il le savait bien, puisqu’il avait soigneusement analysé la vie de l’homme dont il avait pris l’apparence. Quelqu’un de plus jeune que lui, avec un petit air teigneux et sûr de lui, un membre d’un conseil au sein du Ministère, héritier d’une large famille de sang-pur qui s’imposait en Russie : aucune difficulté donc, pour le sorcier, de mimer l’accent natal de son clone. Un regard circulaire lui donna la possibilité de reconnaître de nouvelles têtes : une attira son attention particulièrement, surtout ses cheveux. D’un blanc d’ivoire, presque argentés sous le ciel froid de février. Et son cœur se serra un instant, alors qu’il regrettait presque chacun de ses desseins ; ils mettaient la vie de Naerys en danger à présent. Sans réfléchir, il défia toute la foule pour aller la rejoindre, arriver à sa hauteur alors qu’elle était happée dans une passionnante conversation avec un type qu’il ne connaissait guère. « Navré de vous interrompre. » Il ne laissa ni à l’un, ni à l’autre la chance de caser la moindre parole avant de reprendre. « Mademoiselle, vous me semblez très familière, m’accordez-vous cette danse ? » Car depuis qu’il était entré dans l’ambiance mielleuse du mariage, la musique douce jouée par les instruments eux-mêmes dans un coin du jardin, envahissait tout l’endroit, et avait aménagé dans un coin du jardin, une large piste de danse qui accueillait déjà quelques couples. Sans laisser à Naerys le temps de protester, Aemon offrit un sourire obséquieux à l’autre homme, et entraîna la jeune femme avec lui, presque surpris de ne pas avoir la même force que d’habitude. L’agrippant par la taille il esquissa quelques pas presque maladroits de danse avec elle, avant de la dévisager, son sourire ne se faisant que faiblement d’apparence. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu devrais partir Naerys. » Alors qu’ils croisaient quelques couples dans leur valse yeux dans les yeux, Aemon avait tenté d’articuler ces mots le plus discrètement possible, sans se défaire de l’air suffisant si habituel à sa doublure.

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 04/04/2012

Naerys-Jeyne n’avait en rien la tête à participer à un mariage. Les grands événements de ce genre n’avaient jamais été son truc. Aujourd’hui, ça n’avait plus la moindre importance pour elle. Mais c’était la famille, alors il fallait bien faire bonne figure. Dans cette guerre, les Oswald avaient perdu de leur grandeur, qu’ils soient encore invités à ce genre d’événement était surprenant. Elle allait faire bonne figure, sa mère n’avait rien à craindre malgré les inquiétudes qu’elle pouvait avoir concernant sa fille. Elle avait enfilé l’une de ses plus belles robes, elle avait arrangé ses cheveux et elle s’était présentée au mariage sans même être accompagnée de son dragon. Elle avait sa baguette à portée de main mais elle n’avait pas l’intention de faire un scandale ici. Elle voulait seulement trouver quelques personnes avec qui discuter et ces personnes répondaient souvent au nom de Holmes. C’était cette famille qui lui avait pris sa fille, c’était à eux qu’elle devait s’en prendre si elle voulait récupérer son enfant. Des Holmes, elle était sûre d’en croiser à ce mariage. Si la famille Oswald avait été invitée, les Holmes l’étaient aussi. Leur nom était – en ces sombres temps – plus respecté que celui d’Oswald. Mais ce doux nom était celui de la maitresse de maison, une femme fière et hautaine qui n’était autre que sa tante, ce qui faisait du marié son cousin et même si les relations entre leurs deux familles étaient quasiment inexistantes, il avait été naturel pour eux d’inviter les quelques Oswald qui restaient, ceux qui avait répondu à l’appel. Non loin du buffet, occupée à dégusté les petits fours, une coupe de champagne à la main, la jeune femme observait avec attention les lieux, histoire de repérer ceux qu’elle était venue chercher. Elle était attentive aux mouvements dans la salle, aux allés et venus dans le jardin et elle avait bien repéré quelqu’un a qui elle avait envie de toucher quelques mots, là dehors. Elle reposa sa coupe sur la table avant de frotter ses mains l’une contre l’autre pour éliminer les quelques miettes qui lui restaient et, rapidement, elle s’était rendue à l’extérieur, tout aussi rapidement, elle avait perdue sa cible des yeux alors qu’un type sorti de nulle part était venu vers elle. Elle arqua un sourcil alors qu’il la trainait sur la piste de danse. C’était qui ce type ? Elle ne l’avait jamais vu de sa vie et pourtant, il semblait la connaitre. Il fallait faire bonne figure et elle ne voulait pas se faire remarquer si rapidement, ainsi elle se retint tant bien que mal de ne pas le claquer pour retourner vaquer à ses occupations. « Est-ce qu’on est censés se connaitre ? » Il était bien familier avec lui, il connaissait même son prénom, la moitié de son prénom en tout cas, mais elle avait vraiment l’impression qu’elle le voyait pour la première fois, à moins peut-être que sa mémoire soit en train de flancher. La seule coupe de champagne qu’elle avait avalée ne pouvait pourtant pas causer un aussi grand trou de mémoire. « Vous semblez me connaitre. Vous devriez donc savoir que je suis ici parce que c’est le mariage de mon cousin. » Elle était plus en droit d’être là que la plupart des gens dans cette salle. Même s’ils n’étaient pas franchement les meilleurs amis du monde, elle connaissait un peu Eamonn, combien dans cette pièce pouvait en dire autant ? « Je crois que vous devriez me laisser partir. » Partir ailleurs, vaquer à ses occupations, après tout il y avait encore un tas de mets au buffet qu’elle n’avait pas encore gouté et elle n’envisageait même pas de louper la pièce montée. Pas question de partir, pas avant d’avoir trouvé ceux qu’elle était venue voir.

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 30/03/2014

Danser n’avait jamais été un talent dans lequel Aemon avait excellé : à Durmstrang, ça n’avait pas été une des priorités de l’enseignement, bien au contraire – aussitôt qu’il y avait foutu les pieds, Aemon avait été entraîné à devenir un homme ; un vrai, un russe. Un russe dénué de toute grâce sans aucun doute possible, et son gabarit, en règle générale, n’aidait pas. Ici, cette apparence aidait mieux, une main sur la taille de Naerys, l’autre accrochée à sa main, il parvenait à esquisser des pas en semblant presque à l’aise, quand bien même le temps lui était compté : quoiqu’il arrive cependant, il comptait faire passer la sécurité de Naerys avant sa mission s’il le fallait – Naerys ne devait pas être blessée, ou pire, tuée dans ce qui allait arriver sous peu ; il fallait donc qu’elle parte au plus vite, quand bien même elle n’était plus vraiment de nature à croire le premier inconnu qui l’emmenait faire une valse. Dommage – sans doute que la Naerys de son enfance aurait été capable de tomber amoureuse d’un homme aussi facilement, quelques gestes sympathiques, des paroles polies, et le tour était joué : celle en face de lui avait un peu plus de caractère, cependant ; mais Aemon en avait assez appris sur la jeune femme pour savoir qu’elle ne trahirait pas sa confiance s’il lui dévoilait son identité et ses projets. Laissant un sourire poli passer sur ses lèvres pour sauver les apparences, Aemon darda d’un regard moqueur la blonde. « Tu devrais sourire, Naerys, tu vas avoir des rides. Et tu vas vraiment attirer l’attention. » Lui avait sa petite maladresse, elle, avec son air désagréable, ils faisaient une sacrée paire : au moins, il pouvait toujours prétexter lui marcher sur les pieds pour provoquer de pareilles réactions chez sa cavalière. « Je sais, on a pas dansé à nouvel an, mais il faut bien innover. » L’art de la subtilité n’était pas non plus quelque chose qu’il maitrisait tout particulièrement, arquant les sourcils dans une expression qui en disait long sur ce qui pouvait se construire dans son esprit : Naerys n’était pas simple d’esprit, elle aurait tôt fait de faire des conclusions pour comprendre les choses – l’espérait-il en tout cas, en l’entraînant un peu plus loin dans leur danse, sans la lâcher, malgré sa volonté bien farouche à lâcher au plus vite cette satanée piste de danse. « Tu le connais bien ton cousin ? Tu crois que tu lui manquerais si tu devais… partir ? » Rajouta-t-il en guise de rappel à ce qu’il avait dit au départ ; Naerys ne pouvait pas rester ici, il n’aurait certainement pas l’esprit tranquille tant qu’elle se retrouvait ici. Naerys n’avait aucune raison d’être considérée comme les autres, et elle avait tout pour faire faiblir la loyauté d’Aemon envers la rébellion, plutôt que de la rendre plus farouche encore.

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 04/04/2012

Naerys n’était certainement pas venue pour danser avec le premier inconnu qui croiserait sa route. Elle n’avait pas même prévu de mettre un pied sur la piste de danse. Elle n’était pas particulièrement nulle pour ça, elle n’avait rien non plus d’une danseuse étoile, mais le fait était que ce n’était pas son objectif ce soir. Elle n’aimait pas non plus l’idée de se trouver en face d’un parfait inconnu qui semblait la connaitre alors même qu’elle ignorait qui il était. Elle espérait que ce ne soit pas un coup monté de sa mère pour lui trouver quelqu’un. C’était bien elle qui avait eu l’idée de la fiancer une première fois dans le but de la rendre un peu plus normale. Elle serait bien capable d’essayer de remettre le couvert maintenant que Willas était parti, Merlin seul savait où et que la jeune Naerys avait certainement un comportement encore plus inquiétant qu’avant. Elle avait promis de rester calme et de ne causer aucun incident, ainsi, il fallait bien qu’elle retienne cette envie qu’elle avait de frapper ce type en face d’elle. La réplique de l’homme en question lui arracha une grimace, elle ne le connaissait pas il pouvait bien se mêler de ce qui le regardait. En plus lui demander de sourire, de la part d’elle ne savait quel type pro-voldemort, c’était assez ironique. Pour ce qu’elle en savait, c’étaient eux qui avaient un sérieux problème avec les sourire et la joie en général. Enfin bon, elle ne répliqua rien, détournant simplement les yeux suite à un regard noir. Puis il parla du nouvel an et instantanément, elle reposa son regard vers lui, un sourcil arqué. Il n’y avait qu’une seule personne avec qui elle avait passé le nouvel an et ce n’était pas ce type. « Qu’est-ce … » Aemon. C’était avec Aemon qu’elle avait passé le nouvel an et non pas avec ce type qu’elle n’avait jamais vu de sa vie. « Ae… » Elle ne termina pas son mot, regardant autour d’elle toutes ces personnes qui auraient volontiers arraché la tête du fameux Aemon. Il y avait la police magique, mais aussi les exécuteurs, ceux qu’on employé pour tuer les gens comme lui, les créatures comme lui ; les monstres comme certains disaient. Une idée qu’elle ne pouvait pas comprendre, elle qui avait toujours été passionnée par les créatures magiques quelques qu’elles soient. Les Loups-Garous n’étaient pas une exception à la règle et elle avait la certitude qu’ils étaient moins dangereux que les dragons avec qui elle avait travaillé pendant des années, moins dangereux que le dragon qu’elle possédait chez elle, en toute illégalité d’ailleurs. Elle ne voulait pas trahir la couverture du sorcier même si elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’il pouvait bien faire là. « Je te préfère d’habitude. » Là, il semblait plus petit, plus gringalet que le modèle original qui faisait plus d’une tête de plus qu’elle. « Quoi que je me sens moins petite là. » En même temps, elle était petite, c’était un fait, mais face à Aemon elle avait l’impression d’être aussi grande qu’un gobelin. « Pas franchement. Pourquoi je devrais partir ? » Elle n’avait peut-être pas une envie folle de partir, mais elle était là pour représenter ce qu’il restait de la famille Oswald, ce serait mal venu de partir avant la cérémonie et elle n’avait pas prévu de quitter les lieux sans parler à ceux qu’elle cherchait depuis un long moment déjà.

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 30/03/2014

La logique des choses exigeait de chaque membre de la rébellion d’agir vite, de se faire discret mais de ne pas s’attarder sur des contacts trop longs avec les invités du mariage : Aemon était cependant incapable de se détourner de Naerys ; en la voyant parmi la foule, il n’avait pas eu à cœur de la laisser là, parmi les invités et les futures proies de la rébellion. Naerys était une sorcière de sang-pur, issue d’une grande famille relativement neutre dans la guerre, forcément une cible de choix aux yeux de certains : irrémédiablement, elle serait victime de quelque chose, soit des propres alliés d’Aemon, soit de son caractère imprévisible qui la poussait à poursuivre des sorciers dans la rue pour retrouver son bébé. Il n’y avait aucun doute que Naerys avait des idées derrière la tête en venant ici, qu’elle ne se serait pas encombrée des apparences s’il n’y avait eu que ça, ici, aujourd’hui pour elle. La petite fille qu’il avait connue avait bien changé, et la blonde n’aurait eu aucun problème à décevoir les attentes obséquieuses de certaines personnes qu’elle détestait aujourd’hui. D’autant plus que dans la quantité d’invités, personne n’aurait remarqué son absence. La gardant près de lui, Aemon répondit à ses paroles par un premier sourire ; c’était flatteur, au fond, qu’elle le préfère lui sous sa forme originelle, plutôt qu’un sorcier de sang-pur à l’air assuré et un peu trop guindé. « Moi aussi je me préfère d’habitude. Mais ça aurait été compliqué pour danser. » Et pour trouver un si joli costume de cérémonie ; là au moins, il n’avait eu qu’à dévaliser les affaires de l’homme dont il avait pris l’apparence. Naerys l’avait reconnu, c’était déjà une chose, mais évidemment, elle ne mit pas bien longtemps avant de poser les questions qui devaient lui brûler les lèvres : jusqu’alors encore, la jeune femme ne savait pas grand-chose de ce qui avait ramené Aemon au pays, de quelles causes il suivait aveuglément dans un monde si dévasté. Pendant un instant, il ne regarda pas la jeune femme, cherchant ses mots : il ne pouvait pas en dire trop, mais il fallait qu’elle s’en aille, quitte à retarder ses recherches ; il fallait qu’elle survive, qu’elle ne soit pas un dommage collatéral dans un combat pareil, auquel elle n’avait jamais pris part. « C’est long à expliquer. » Commença-t-il, en soutenant le regard de son interlocutrice avant de reprendre. « Tu dois partir, certaines personnes ont certains projets pour la cérémonie. » Son sourcil s’arqua, comme s’il cherchait à se faire plus explicite : sans aucun doute, Naerys avait dû entendre parler de la rébellion qui gagnait toujours un peu plus de terrain. Elle savait qu’ils ne faisaient pas dans la dentelle, elle savait qu’ils étaient capables de tuer sans regarder qui ils exterminaient, parce que c’était finalement, le seul moyen d’éliminer les menaces.

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 04/04/2012

Aemon n’était pas du tout le genre de personne qu’elle pensait croiser ici. Il n’avait pas sa place dans une fête comme celle là et bien évidemment, s’il y était venu sans prendre l’apparence de cet homme à qui il ressemblait pour l’instant, il était certain qu’il ne serait pas là en train de danser tranquillement avec elle. Il était recherché par le ministère de la magie, simplement parce qu’un jour dans sa vie, il avait eu le malheur de se faire mordre par un loup-garou. Ce n’était en rien sa faute et aux yeux de Naerys, ça ne le rendait pas plus dangereux que ceux qui tenaient actuellement les ficelles du ministère de la magie. Ils traquaient les hybrides dans le but de les abattre, certainement parce qu’ils savaient que malgré leur sang-pur et leur magie noir, il était difficile de résister face à ce genre de créatures et qu’ainsi, il fallait mieux les abattre avant qu’ils tentent un coup d’état. Ce n’était pas la population qu’ils voulaient protéger, mais leurs propres vies ainsi que leur charmant siège au sein du ministère de la magie. Le gouvernent était révulsant. Naerys ne s’en était pas soucié pendant un long moment, qu’est-ce qu’elle pouvait en avoir à faire dans le fond ? Sorcière de sang-pur, tant qu’elle n’emmerdait personne, personne n’était censé venir l’emmerder. Elle avait eu tord, maintenant elle devait en payer les conséquences et surtout elle devait s’arranger pour récupérer ce qu’on lui avait pris. Elle était là en partie pour ça ce soir, elle ne voulait pas partir sans avoir parlé à l’un de ceux qui pourraient avoir des informations sur l’endroit où on retenait sa fille. Elle ne voulait pas partir maintenant, d’autant plus qu’Aemon n’avait apparemment pas l’envie de lui expliquer le pourquoi du comment. Elle n’était pas stupide, il n’était pas simplement là parce qu’il avait envie d’une petite danse et de quelques petits fours. Bien évidemment qu’il avait d’autres projets, mais quels qu’ils soient, il ne pouvait pas l’évincer de tout ça si facilement. « J’ai des projets aussi, je ne peux pas partir maintenant. » C’était presque une occasion unique qui s’offrait à elle avec cette soirée, une occasion qu’elle n’aurait peut-être plus jamais l’occasion de saisir, alors il fallait qu’elle en profite. Même si la soirée devenait dangereuse. Elle n’était pas née de la dernière pluie, elle sentait bien que c’était pour cette raison qu’il voulait la voir partir. Pour quelle autre raison sinon ? « Et puis, ma mère m’en voudrais beaucoup si je disparaissais sans avoir une bonne raison. » Elle n’avait aucune véritable raison de quitter les lieux alors forcément, elle n’avait aucune bonne raison. Quand bien même elle quitterait la salle, elle serait bien obligée d’emmener ses parents avec elle, si quelque chose se préparer, elle préférait les voir loin eux aussi. C’était compliqué, plus qu’il ne pouvait peut-être l’imaginer. Peut-être qu’avec un peu plus d’explications cependant, elle pourrait essayer de trouver une solution, mais faudrait-il encore qu’il soit prêt à lui en donner, ce qui semblait mal parti.

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 30/03/2014

Ils dansaient tous, ces imbéciles tout autour d’eux ; ils se croyaient intouchables, sous prétexte qu’ils s’étaient rangés du côté de Lord Voldemort. Parce qu’ils avaient retourné leur veste au bon moment, ou parce qu’ils étaient fous de naissance, persuadés d’être plus légitimes que d’autres pour garder leur place dans le monde de la magie. Tous ces idiots regretteraient tôt ou tard la décision qu’ils avaient prise, le jour où ils avaient décidé d’abandonner les droits de chacun au profit de leurs propres privilèges. Aemon s’en était fait la promesse, des cendres et des cadavres de son ancienne meute, à ici-même, ses objectifs demeuraient les mêmes : encore accroché au bras de Naerys, il n’en restait pas moins déjà éparpillé dans de nombreux calculs, d’innombrables pensées qui se perdaient aux quatre coins de la cérémonie. La mariée elle-même était une rebelle, lui avait-on dit, et il y avait son cousin également, présent quelque part, sous il ne savait pas quelle apparence, ou quel apparat, sans doute celui qui lui garantissait une place au Ministère de la Magie. L’oeil plongé dans ceux de la jeune femme, Aemon se confrontait une nouvelle fois au sale caractère de la blonde, l'opiniâtreté qui l’avait gagnée avec cette histoire de bébé qu’elle tentait coûte que coûte à retrouver : et lui qui croyait avoir été clair. Il était prêt à l’aider, ne pas lui barrer la route dans la mesure du possible - cependant, ce soir, les choses dépassaient largement la petite vendetta personnelle et solitaire de Naerys. En l’entraînant dans quelques nouveaux pas de danse, le sorcier lâcha un rire ironique aux paroles de la jeune femme, laissant un regard circulaire glisser parmi l’assemblée autour d’eux. « Et je parie qu’une fois que tu auras retrouvé ta fille, tu reprendras ta vie tranquille sans te poser de questions sur ce qui peut clocher dans ce pays. T’es une sang-pur après tout. » Il aurait voulu lui lancer un regard moins empli de haine, cependant, il ne pouvait contrôler cette rage brûlante qu’ils lui inspiraient tous. Ceux qui menaient ce pays, ceux qui ne faisaient rien, se contentaient de détourner le regard en se contentant d’être des sorciers modèles dans un monde pourri. Si Naerys ne comptait pas se battre à ses côtés, il était clair qu’il valait mieux pour elle ne pas se dresser sur son chemin à luI. Ou sur le chemin de la rébellion. S’il s’était montré relativement compréhensif jusque-là, même enclin à l’aider, ce soir, la cause de la rébellion dépassait largement celle que la sorcière défendait. « Tu vas mourir si tu restes ici. » Articula-t-il nettement à son adresse, quoique d’une voix basse histoire qu’elle soit la seule à l’entendre : tous les autres, il s’en foutait bien, mais il préférait largement ne pas avoir à porter l’âme de son amie d’enfance en plus sur les épaules. Il avait pourtant ce regard sévère, l’entraînant à s’éloigner dans une pirouette avant de la ramener vers lui, posant une main sur sa hanche pour capturer son attention à nouveau. « Je peux t’aider. Donne-moi un nom, et je m’en occuperai. Mais ne reste pas là, parce que je ne te protègerai pas. » Il était clair, rien que dans le fond de ses prunelles, que cet avertissement était la seule attention qu’il aurait à son égard : si elle était trop têtue pour ne pas l’écouter, ne pas le croire, continuer dans sa folie, qu’il en soit ainsi. Ce soir, il était venu au côté de la rébellion, et il resterait loyal à celle-ci, quoiqu’il advienne.

≡ ton pseudo : · **≡ date d'arrivée :** 04/04/2012

Pendant un temps, Naerys s’était contenté de profiter de son statut de sang-pur pour ne pas s’attirer de problèmes. Ça avait marché pendant un temps, avant que, même parmi les sang-purs, on ne commence à la voir comme une moins que rien. La famille Holmes avait décidé qu’elle n’était pas digne d’élever son propre enfant. Elle avait le sang-pur pourtant de plus, elle n’était pas de ceux qui avaient décidé de se battre contre les mangemorts, on aurait dû la trouver capable d’élever un enfant, elle était une fille quelque peu particulière, mais il fallait croire qu’elle était la seule à avoir suffisamment cru en elle. Avant de perdre son enfant, elle n’avait rien eu d’une sorcière prête au combat, c’était une fille normale – bizarre aux yeux de certains – juste normale. Elle ne s’était pas battue avant de rencontrer des problèmes, c’était bien vrai et pourtant, la réplique d’Aemon lui arracha une grimace et s’ils n’avaient pas été en plein milieu de la piste de danse, elle lui aurait collé une claque – qu’il n’aurait probablement qu’à peine sentie – et elle serait partie. « Oui, je suis une sang-pur, est-ce que ça me rend aussi insupportable que les autres ? » Il fallait croire qu’aucun camp ne valait mieux que l’autre si maintenant on se mettait à maudire les sang-purs d’un côté tout autant qu’on maudissait les nés-moldus de l’autre. Elle était une sang-pur peut-être, mais certainement pas un mangemort, une rafleuse ou une exécutrice. Elle valait toujours mieux que ça. Sa haine des nés-moldus était d’un nom qui aujourd’hui était devenu le cadet de ses soucis. Ellynore, elle l’avait maudite, mais aujourd’hui, elle s’en fichait complètement. D’elle et du reste du monde sans doute. Elle voulait retrouver sa fille et de toute évidence, une fois que ce serait chose faite, elle ferait mieux de quitter le pays. C’était peut-être lâche, c’était peut-être tellement sang-pur, mais au moins sa fille serait en sécurité et c’était le plus important pour elle. Elle ne pu s’empêcher de laisser échapper un rictus ironique suite à la réflexion de son vis-à-vis. « Je suis une sang-pure, peut-être que je le mérite. » S’il avait choisi de mettre tous les sang-purs dans le même sac, autant continuer jusqu’au bout. C’était assez paradoxal, d’un côté elle avait l’impression qu’il voulait lui faire comprendre qu’elle n’était qu’une lâche en tant que sang-pur et de l’autre, il semblait qu’il voulait la protéger. Il fallait qu’il fasse un choix entre l’aider ou l’insulter, les deux semblaient légèrement opposés à ses yeux. « Peut-être que je ne suis pas encore assez lâche pour te laisser prendre tous les risques à ma place. » Elle était sang-pur peut-être, mais elle avait fini de jouer sur ce privilège depuis un moment déjà. Elle acceptait l’aide, mais elle n’allait pas s’enfuir en courant dès que le danger arrivait. Si elle pouvait mourir ici, il le pouvait également. « Je ne suis plus une gamine, je peux me défendre moi-même. » Il fallait qu’il laisse tomber l’image de la Naerys qu’il avait connu par le passé, elle était partie à présent. Elle n’était plus une enfant fragile comme elle avait pu l’être. Elle stoppa la danse, sans lâcher le jeune homme du regard, laissant glisser ses mains le long de ses épaules, elle esquissa un léger sourire avant de se retourner, prête à quitter la piste de danse et Aemon au passage.

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