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NOM : un nom qu'il a apprit à taire, weasley. Des traîtres à leur sang, une famille qui a hébergé et aidé harry potter, une famille pointé du doigt et traîné dans la boue. Ils sont tout ce que le nouveau gouvernement déteste. PRÉNOM(S) : aujourd'hui, il ne reste plus que george. ÂGE : vingt ans, il a l'impression d'avoir gâché tant d'années de sa vie à une cause qui aujourd'hui le menace de mort, mais si c'était à refaire il le referait sans hésiter. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : george est né le 1er avril 1978 à sainte mangouste comme toute la fratrie weasleySTATUT DU SANG : george n'a jamais, au grand jamais, attribué une quelconque importance au sang des gens qui l'entourent. C'est pour cela que malgré la pureté de son sang et des privilèges que cela pourrait lui rapporter, peu lui importe le fait qu'il soit qualifié de traître à son sang. MAISON : durant ses années d'étude à poudlard, george et son jumeau fred (ainsi que la totalité des weasley) furent accueillis dans la maison  de griffondor NIVEAU D’ÉTUDES :  lors de sa cinquième année george a obtenue trois buses et n'a jamais passé ses aspics.EMPLOI : c'est après avoir quitté poudlard en fanfare que fred et george ont ouvert leur boutique de farce et attrape dont ils ont assurés le bon fonctionnement malgré le début de l'occupation mangemort. Ils étaient l'un des seul magasin ouvert dans le chemin de traverse. Aujourd'hui, george a offert la direction de la boutique à son jeune frère ron et n'a pour autre occupation quotidienne que de se cacher aux yeux du monde en espérant un jour pouvoir trouver un moyen de refonder un quelconque ordre qui se battrait pour la liberté. LIEU DE VIE :  George n'a pas de lieu d'habitation fixe, il loge là où il peut garder son identité secrète et et passe ses journées à parcourir le monde. Lorsqu'il a réussi à échapper au peloton d’exécution le 25 juin 1998 il s'est caché durant deux mois dans toute l'Angleterre avant de trouver refuge en France, plus précisément à Strasbourg. En Alsace, il a ainsi réussi à créer une espèce d'aide aux réfugiés, il les accueillait et les aidait à se cacher, à se créer une nouvelle identité si nécessaire. C'est tout ce qu'il a trouvé à faire pour s'occuper l'esprit. Cela fait un mois qu'il est revenu en Angleterre, désireux de se remettre en selle et reprendre la lutte d'Harry. BAGUETTE : la baguette que george possède aujourd'hui, il l'a toujours eu et l'a acheté à ollivander peu avant sa première année à poudlard. Elle est faite en bois de cèdre, elle contient un crin de licorne et mesure vingt-huit centimètre. Elle est peu flexible. GROUPE : the wanted CÉLÉBRITÉ : oliver phelps CRÉDITS : tumblr.

A savoir sur ton personnage

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01. george a gardé la baguette de Fred, c'est sûrement l'objet auquel il tient le plus et qu'il ne supporterait pas de perdre. Elle a quelques fissures sur son manche suite à l'éboulement. ◊ 02. il ne se voyait pas fuir ailleurs qu'en France une fois qu'il a su que le pays ouvrait ses portes aux réfugiés et fugitifs du nouveau gouvernement anglais. Il était perdu au départ, puis il a retrouvé une connaissance du tournois des trois sorciers et à rejoint cette dernière en alsace. Là-bas, il a grandement participé à l'accueil d'autres fugitifs et réfugiés, il était très actif car c'était la seule chose qui lui faisait oublier la perte de son jumeau, de ses racines, de sa famille et de sa partie. ◊ 03. george était celui qui restait derrière Fred tout en étant vu comme identique à son jumeau. Seul eux savaient qui était le plus calme et le moins extravagant et c'était certainement george. Peu étaient ceux capable de les différencier. ◊ 04. lorsqu'ils créaient des potions ou farces et attrapes, c'était George qui faisaient les principales recherches d'ingrédients et Fred qui s'occupaient de la fabrication. ◊ 05. son séjour à Azkaban l'a inscrit dans un mutisme qu'il n'a rompu qu'en de très rares occasions. Sa façon à lui de faire le deuil de son frère, ne pas parler, pour ne plus entendre sa voix. Il n'a d'ailleurs plus ri depuis déjà plusieurs mois ◊ 06. il a du se teindre les cheveux et porter une fausse oreille pour pouvoir passer inaperçu dans les rues anglaises avant de fuir pour la France. Aujourd'hui, il continue de se teindre les cheveux quotidiennement et n'a plus eu de chevelure rousse depuis déjà plusieurs mois ce qui crée une frontière encore plus intense entre lui et sa famille. ◊ 07. la première fois que George vit un Sombral, ce fut le lendemain de la bataille, lorsque les mangemorts l'ont emmenés à Azkaban et qu'ils sont passés devant les calèches. ◊ 08. George comprend Ron et ses actes, si il avait eu quelque chose à perdre peut-être se serait-il aussi rendu mais la question ne se pose pas, George court pour sa liberté et refuse d'être enfermé à Azkaban à vie ou de porter la Trace. Il refuse la possibilité que Fred soit mort pour rien et que toute cette guerre n'est servie à rien d'autre que de permettre à Voldemort de prendre la tête du pays.  ◊ 09. Il aurait pu refaire sa vie en France, il avait tout pour. Cependant, le mal du pays le prenait à la gorge et il se devait de continuer le combat. Il n'a jamais été lâche et refusait de se construire une vie paisible en se basant sur une simple envie d'être enfin tranquille. ◊ 10. Il ne l'a jamais dit, mais il avait hésité à demander à Hermione de l'accompagner au bal de noël.


TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ?

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George Weasley est de ces personnes qui ont vu Harry Potter grandir et faire face à sa destiné. Il est de ceux qui ont cru en lui dès le départ et qui ont fait tout leur possible pour le protéger et le soutenir. George a perdu son jumeau, son frère jumeau pour cette cause. La prise de pouvoir de Voldemort à détruit la vie que George menait. Il s'est fait emprisonné à Azkaban, il a dû fuir pendant plusieurs mois, vivre loin de sa patrie. Aujourd'hui, George est un fugitif de retour au pays. Il refuse de laisser la situation s'établir d'avantage. Il se battra, pour ses camarades décédés, pour ceux vivants, pour ne plus avoir à cacher son identité lorsqu'il sort dans la rue. Il n'a pas peur de mourir, il a déjà perdu la personne la plus importante dans sa vie et c'est sûrement cette perte qui le rend insensible au risque. Il est prêt à tout pour détrôner Voldemort et libérer ses frères et soeurs de ce mode de vide insoutenable.

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TON PETIT PSEUDO+PRÉNOM : alors on va éviter de faire du chichi, je m'appelle julie et je vous autorise à m'appeler par mon prénom, ça fait moins sérieux et comme ça je pourrais avoir l'illusion d'avoir des potes (a) TON ÂGE : 17 printemps, la majorité en juillet...je peux retourner en maternelle ?  PAYS : j'habite en France...eeeh oui, je n'en dirais pas plus. TU AS TROUVÉ PI PAR : c'est par bazzart, notre cher et grand ami bazzard. TON AVIS SUR PI : plutôt sacrément positif, c'est rare les bon forum rpg hp qui reprennent les perso et changent un élément de la trame ce qui donne un résultat totalement merveilleux comme PIDÉSIREZ-VOUS UN PARRAIN ? : pour l'instant ça va, mais si j'ai un quelconque soucis, je crierais. UN DERNIER MOT :il est presque trois heures du matin et je m'inscris sur ce merveilleux forum avec un personnage que je cherchais à jouer depuis des années et...et...et fuck yeah. J'ai oublié ce que je voulais dire, u mad ?

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1990 ± deuxième année (+) la forêt interdite Le silence est maître dans cette forêt sans fin. Les arbres semblent infinis et l'obscurité ne décampe pas lorsque l'aube étale sa clarté sur la cime de ses arbres.
Il n'était pas tard, le repas venait d'être servi dans la grande salle et l'agitation habituelle avait eu raison de l'attention de la plupart des professeurs. Leur absence n'était probablement même pas envisagé. Après tout, qui irait soupçonner deux deuxièmes années, griffondor de surcroît, de déserter le dîner pour aller explorer une zone formellement interdite par le règlement ? Ils ne connaissaient pas encore Fred et George Weasley. Du moins, leurs facéties n'avaient à ce moment-là reçues que de faibles remarques et réactions. On ne les prenait pas au sérieux, on les pensait blagueur, sans plus. Mais les deux jumeaux étaient bien plus que cela, ils étaient des explorateurs, des créateurs, des bon-vivants. Plus tard, ils ouvriraient leur propre boutique de farces et attrapes, c'était décidé, c'était leur rêve.

"WEASLEY !" les deux concernés s'immobilisèrent et se jetèrent un regard avant de se mettre à courir entre les troncs tantôt fins et tantôt épais. Leurs semelles épousaient le sol terreux de la forêt interdite comme si elles avaient été crée pour cela. Un rire s'échappa de la gorge de George alors que derrière eux s'élevait le son des pas du garde chasse. Pauvre Hagrid, il n'avait pas fini de devoir leur courir après. Puis une racine invisible au premier coup d'oeil, les pieds de Fred s'entortillant et entraînant dans sa course son jumeau. Il se retrouvèrent étalé au sol alors que la silhouette austère du professeur McGonagald apparu derrière celle opposante du garde chase. "Vous me décevez beaucoup, je retire vingt point à griffondor, chacun." les jumeaux échangèrent un regard malicieux avant de se relever, s'épousseter et suivre les deux adultes jusqu'au hall du château où ils furent convoquer par le directeur. Ce ne fut pas la dernière fois qu'ils durent passer un sale quart d'heure dans le vieux bureau de Dumbledore.
 
1994 ± sixième année (+) le bal La musique battait son plein et cette soirée de décembre semblait donner un temps mort aux rivalités, un repos bien mérité. La grande salle à l'allure austère avait laissé place à une salle de fête des plus féerique et rafraîchissante. George, adossé à un mur, observait les multiples flocons de neige virevolter et s'écraser sur le sol ou les nappes. Les mains dans les poches, il observait le tourbillon d'adolescents et élèves danser près de l'estrade monté pour l'occasion. Un groupe de rock les faisait se déhancher, se déchaîner. Un sourire satisfait s'afficha sur le visage du rouquin lorsque son regard s'attarda sur son jumeau et sa compagne de bal, Angelina Jonhson. Il les observa danser, rire et se moqua gentiment des pas parfois maladroits de Fred. George se détacha du mur et se dirigea d'un pas rapide et ravie vers le buffet où il attrapa deux gobelets qu'il rempli de bieraubeure. Il trouvait l'idée de ce bal de Noël sacrément intelligente et propice à de nouvelles expériences et inventions. Mais pas ce soir, ce soir, ils allaient oublier la compétition, le tournoi. C'était bien la première fois depuis des années que l'école n'avait pas accueilli un évènement aussi divertissant et laissant la possibilité à tout le monde de s'amuser. Puis, ce n'était pas tout les jours que les anglais avaient la possibilité de rencontrer d'autres étudiants de la magique. Et quel meilleur moyen de fraterniser avec les autres écoles que d'inviter une française au bal ?

La silhouette sensuelle de la française se détacha de celles déjà trop vu des demoiselles de Poudlard alors que George se frayait un chemin parmi les fêtards. "Une bièraubeurre pour mademoiselle !" dit-il avec un clin d'oeil en tendant la boisson à la demoiselle qui se retourna en riant légèrement. "Je vais enfin savoir quel est le goût de cette fameuse bièraubeurre." dit-elle avec un accent qui fit frissonner le Weasley. La française, appelé Eleanor, se saisit du gobelet et en avala une gorgée. Ses pupilles adoptèrent bientôt l'étincelle qu'à la personne qui se familiarise à l'alcool. George tendit son gobelet vers la demoiselle "Au charme français !" dit-il avec un clin d'oeil avant d'avaler une gorgée à son tour. Eleanor éclata de rire et posa son gobelet. George en fit de même, appréciant de passer un moment privilégié avec une telle beauté. Il en était sûre, c'était avec lui, George, qu'elle était et voulait être et non avec quelqu'un d'autre et cela galvanisait son ego et sa fierté ainsi que sa curiosité envers cette demoiselle. Il se saisit de sa main et l'entraîna sur la piste de danse. George croisa Hermione qui était elle-même entraîné vers la sortie par son champion russe, Viktor Krum. Il lui adressa un sourire qu'elle n'aperçut surement pas et arriva bien vite au milieu des danseurs. Ses mains encerclèrent la taille de la demoiselle et la soirée s'en suivit entre musique, rires et un baiser échangé en fin de soirée, derrière une colonne du hall.

27 juillet 1997 ± dix-neuf ans (+) le terrier Tout tourne. Tout tourne et heurte. Il a envie de crier, hurler. Peut-être que la douleur en serait moins prenante, moins cinglante. Il ne sait plus où il est, désorienté, il a l'impression de perdre pied à chaque respiration, à chaque seconde. Comme une chute sans fin, un malaise et une nausée qui ne cesse pas. Il sait ce qui c'est passé, il a vu l'éclair du sort filer à côté de sa tête. Il a senti la brûlure immédiate et il a deviné, il a su. Il ignore depuis combien de temps il tombe, depuis combien de temps les cris sont bloqués dans sa gorge. Parce qu'il a trop mal pour crier, trop mal pour se plaindre, trop mal pour bouger, trop mal pour pouvoir faire quoi que ce soit. Ses pensées sont figés sur la douleur, incapable de s'y défaire. Puis progressivement, le noir, l'obscurité. Une obscurité qui ne l'achève pas, qui le garde éveillé. Assez alerte pour sentir son corps se faire soulever, ses pieds cogner contre le sol, des gémissements s'échapper de sa gorge, le sang couler le long de son cou pour s'échouer sur ses épaules et dans le tissue de son t-shirt. Ses cheveux sont poisseux sur son crâne, sa respiration ne sait plus comment endurer. Il a mal, tellement mal. Comme une brûlure incessante pour une cause qu'il a perdu de vu.

Les vêtements qu'il porte deviennent au fur et à mesure trop petit et il devine qu'il reprend son apparence normal, celle d'un grand rouquin à l'oreille et l'épaule ensanglanté. Son corps est transporté, il se sent glisser, on le rattrape. Fred. Il sait que c'est lui, il saura toujours quand c'est lui et quand ça ne l'est pas. La fraîcheur de la nuit fait place à l'humidité d'une maison qu'il ne connait que trop bien, sa maison. Celle où il a fait ses premiers pas et celle où il espère passer ses derniers instants. Sentimentale ? Peut-être, mais à ce moment-là, il ne sait pas ce qui va advenir de lui, a quel point est-il touché ? La douleur le paralyse, le fait hurler intérieurement et tourne son esprit dans tout les sens possibles et imaginables. George ignorait jusque là que cette intensité, que cette douleur, était possible, qu'il l'a connaîtrait un jour. Un tourbillon emporte son équilibre alors que son corps est allongé sur la banquette du petit salon du Terrier. Il n'a plus d'équilibre, tout tourne et si son corps est immobile, sa tête et sa vision ne sait plus où s'arrêter, ne sait plus où va le monde. Il a la nausée, envie de vomir et voudrait fermer les yeux pour que tout s'arrête, forcer sur ses paupières jusqu'à ce que la douleur s'envole. Mais ça ne marche pas, ses paupières s'ouvrent contre sa volonté et son regard s'arrête sur les différents visages autour de lui. Il distingue chaque visage alors que la douleur, auparavant poignante et piquante, se fait plus réelle encore. Il se retient de se plaindre, il ne dit rien. Il n'a même pas la force de parler, il aimerait qu'on le laisse, qu'on ne le regarde pas comme ça. La pitié, l'inquiétude. Autant de sentiments qu'il n'avait jamais voulu voir dans les yeux de ses proches et surtout pas envers lui. Lui. George Weasley. Celui qui vient toujours après Fred mais qui n’apparaît jamais sans lui. Un jumeau, une partie de lui-même qui arrive bien vite parmi les silhouettes, se frayant un chemin sans une once de douceur vers le corps allongé, poussiéreux et poisseux de George. Puis une question et la voix enraillé du blessé qui laisse échapper une plaisanterie qui détend l'atmosphère. Fred glisse sa main dans celle de son jumeau et ce dernier la sert, fort, beaucoup trop fort. La douleur ne diminue pas, elle ne diminuera jamais. Elle s'endormira, peut-être, mais il y aura toujours un instant, un moment où son équilibre lui jouera un tour, où le trou dans sa tête attirera les regards et les interrogations. Pourquoi avait-il fait ça déjà ?

2 mai 1998 ± vingt ans (+) poudlard Le silence, meurtrier. L'incompréhension et le coeur qui se sert. Il ne comprend pas, il ne veut pas voir, il ne veut pas y croire. Non, c'est impossible. Son oreille siffle alors qu'il court. Il court vers les débris, vers la mort qui suintent sur les briques éparpillés sur le sol. Il tombe sur les pavés du couloir, saisit les briques une à une, ses mains s'éraflent sur la pierre vieille de centaine d'années. Le sang apparaît sur ses paumes après de multiples coupures, souffrance minime comparé à l'angoisse qui serre son coeur, vite, plus vite ! Il jette les pierres au loin, qu'elles disparaissent à jamais. Fred était là, il était là ! George espère, il espère comme un aveugle désirant la lumière, comme un désespéré qui se raccroche à la moindre parcelle de sainteté. Les pierres semblent toujours trop nombreuses, le séparant d'un corps qu'il veut voir, qu'il veut soulever et frapper, riant en échangeant une bonne blague. Cela ne peut être autrement. Les combats ne cessent pas, les gens continuent de tomber à ses côtés, mais plus personne ne le voit. Personne ne voit George, personne ne se soucie de ce fou qui jette des pierres, qui respire comme un asthmatique à la recherche d'air. "Fred !" cri-t-il en apercevant son blouson. Oui ! Il est là, il est vivant, il le sait, il le sent. Percy reste prostré à quelques mètres à peine.

George empoigne les épaules de son jumeau, le traînant hors des gravas. Il ne dit rien, il ne peut pas, sa gorge est serré, noué, encastré dans un silence horrifique. Il traîne le corps figé dans l'instant de Fred sur quelques mètres avant de se baisser pour l'allonger contre lui, le secouant pour ouvrir ses yeux qu'il veut tant voir pétillant et heureux de vivre, obstiné dans le combat qui est loin d'être fini. "Allez Fred, Allez ! Ouvres tes yeux,  ça suffit !" dit-il, sa voix s’embourbe de panique, d'une réalité qu'il ne veut pas voir, qu'il ne voulait jamais connaître. Ils étaient sensé vieillir ensemble ! Il le secoue, il refuse d'admettre. Sa gorge se sert, se sert et ne cesse de l’étouffer. La réalité ne l'a pas encore frappé, il lui reste un peu d'espoir. L'espoir du fou. Mais il cesse de le secouer et la tête de sa moitié, de son reflet et son essence même tombe mollement en arrière. Un gémissement rauque, déchirant alors que son visage se crispe et que ses yeux voient apparaître des larmes cinglantes, brûlantes et désespérés. "Non. Non. Non." répète-t-il sans cesse, comme une prière muette et gémissante à un dieu qu'il n'avait jamais considéré. Non. Non. Non. dit-il alors qu'il sert le corps de son frère, de son jumeau, contre son torse, enveloppant sa tête rigide de ses mains pleines de poussière et de sang. Un sanglot éclate, suivit d'une multitude d'autre. Que la mort doucereuse le frappe après une telle perte, cela ne serait qu'un soulagement. Ses doigts se crispent, empoignant le corps de Fred avec intensité. Personne n'aurait dû le prendre à lui. Jamais George n'avait pleuré ainsi, jamais Fred ne l'avait pas consolé. Les combats cessèrent sans prévenir et la voix de Voldemort écrasa tout son dans le château. George n'écouta pas, il n'avait plus rien à entendre.  

25 juin 1998 ± vingt ans (+) sur le chemin de la banque de gringotts Son corps criait, hurlait de douleur après un peu plus d'un mois à resté prostré dans une cellule humide et sombre d'Azkaban. L'humidité avait fini par se frayer un chemin dans son dos, un dos qui avait fini par épouser la pierre du mur. Jour après jour, nuit après nuit. Il ne se levait plus, ne parlait plus parfois il lui arrivait même de ne pas ouvrir les yeux pendant des jours. Des jours construits de ténèbres, de cris des détenus pris à l'assaut par un détraqueur dont l'ennui l'avait poussé à s'aventurer dans une des cellules. Ses ongles s'étaient allongés, ses cheveux poussés et un début de barbe avait même fini par poindre le bout de son nez. Des cernes d'un violet profond s'étaient creusés sous les yeux fatigués du jeune Weasley. Les pieds nus de George rappaient sur la pierre rugueuse et glissante du sol de sa cellule à chacun de ses mouvements.

"Weasley, debout !" ordonna une voix masculine et rocailleuse. Le concerné releva la tête vers la grille de sa cellule et eu besoin de quelques secondes avant de comprendre ce qui lui était demandé. Ses muscles se remirent en mouvement, il appuya son dos un peu plus contre le mur et poussa sur ses pieds pour se remettre debout. Les os de son dos craquèrent alors que son dos se courba, n'ayant plus l'habitude d'être droit. George posa un pied devant l'autre vers l'entrée de sa cellule. Le gardien ouvra la grille, le saisit par le bras et le tira dans le couloir. Les os et muscles du rouquin hurlèrent de douleur alors qu'il faillit tomber dans le couloir qui donnait accès à toutes les cellules de la prison. "C'est ton jour de chance mon gars, tu vas sortir !" dit le gardien avec un rire jaune. George ne le regarda pas, il ne comprenait pas. Il était seul, terriblement seul. La mort de Fred et la défaite de la liberté l'avait plongé dans l'obscurité, dans l'illégalité. Ce soir-là, c'était une partie de lui-même qui était morte. Demain il se réveillerait et tout ça n'aura été qu'un horrible cauchemar. Le sol se déroba sous ses pieds alors que le gardien posa sa main sur son épaule et transplana.


Harry Potter était mort. Fred était mort. Remus était mort. Tonk était morte. Dumbledore était mort. Sirius était mort. Trop de morts, trop de pertes inutiles. Harry s'était battu car c'était sa destiné, car c'était ainsi, pour sauver sa peau contre Voldemort. Mais le reste, tout ceux qui l'avaient suivis. Ils s'étaient battus pour la vie, pour la chute de Voldemort et le maintien de la liberté de chacun. Maintenant, Voldemort avait gagné et la cause que Harry Potter avait durant de longues années incarné semblait dépérir. George ne savait plus si il devait y croire et en fait peut lui importait réellement, puisqu'il allait mourir. Huit autres membres de l'ordre l'accompagnait et quatre adeptes de Voldemort les encadrait. Ils marchaient en ligne, comme s'ils se dirigeaient vers la potence. C'est à ce moment-là que George su ce qu'il en était, qu'il su qu'ils allaient tout simplement les abattre. Il ne saurait dire s'il en était triste, il était simplement résigné. Après tout, était-ce encore la peine de vivre dans un tel monde ? Il n'en savait rien. Le regard vide, il marchait, suivant les indications de leurs geôliers. Ils marchèrent durant de longues minutes dans les rues étroites du chemin de traverse lorsqu'une explosion se fit entendre quelques mètres plus loin. Le groupe s'immobilisa et les quatre responsables tournèrent sur eux-même pour tenter de trouver la source du bruit. George ne bougeait pas, il restait debout au milieu de cette rue pavée qu'il connaissait pourtant si bien. Une autre détonation fait se séparer les quatres mangemort, deux se séparèrent pour s’engouffrer dans une allée voisine alors que les deux restant sortirent leur baguette. George réalisa enfin ce qui était en train de se passer. Quelqu'un faisait diversion. Quelqu'un essayait de les sauver ! Il releva la tête et observa les alentours. Son sang ne fit qu'un tour alors que l'adrénaline retrouva le chemin qui lui était destiné dans son corps. Les semaines en cellule s'envolèrent loin de son esprit et l'espoir eu l'audace de renaître. Les deux mangemorts ne revinrent pas. Le Weasley observa les allées, les fenêtres et son coeur loupa un battement lorsqu'il croisa le regard chocolat d'Hermione Granger. Son souffle se coupa lorsqu'elle lui fit signe. Tout se passa très vite. Il se précipita vers un des deux mangemort restant et le poussa de toutes ses forces au sol. Il plongea ses bras fatigués dans la cape de ce-dernier et en ressortie deux baguettes. La sienne, et celle de Fred qu'il avait sur lui lorsqu'il s'est fait arrêté et emmené à Azkaban. "Endol..." "Stupefix !" et le second mangemort s'écroula au sol. George ne prit pas le temps de se retourner et détala dans l'allée pour rejoindre l'ancienne griffondor. Ils se mirent à courir, courir comme jamais. George sentit ses muscles se dégourdir, son coeur recommencer à palpiter et son esprit redevenir claire pour la première fois en un mois. Trois heures plus tard, George confiait la direction de la boutique à Ron et clôturait les préparations de sa fuite. Une tente, de la nourriture et le souvenir que son frère est vivant, que Hermione est vivante, que l'espoir n'est peut-être pas mort.

30 août 1998 ± vingt ans (+) strasbourg La petite france, en Alsace,  avait été son refuge, son échappatoire. Il se souvenait sans difficulté du premier pas qu'il avait fait en France. Son corps épuisé par la peur constante de se faire prendre et renvoyé à Azkaban, il s'écroula lorsque ses pieds frôlèrent le sol de Bretagne. Il s'était relevé et étaient resté de longues minutes à regarder autour de lui, à respirer la liberté. Et il l'avait vu. Eleanor.


"Tu comptes repartir en Angleterre ?", la question de la française resta en suspend pendant de longues minutes. Attendait-elle vraiment une réponse ? George baissa la tête et croisa le regard d'Eleanor. Il porta sa main gauche vers le visage de la belle et caressa du bout des doigts la peau douce et claire d'Eleanor. Elle cligna des yeux et posa sa propre main sur celle de l'anglais. Elle la retira et la serra contre son cou. "Bien sûr que tu vas repartir...il faut que tu repartes." George la serra contre lui. Oui, il devait repartir et il allait repartir. Il ne pouvait pas rester en France toute sa vie, ce n'était pas sûre et il avait l'horrible sentiment de laisser tomber, d'adopter une attitude de lâche qu'il n'approuvait pas. Il avait eu le temps de se remettre d'aplomb, de reprendre pied. Eleanor avait été d'une grande aide, une immense partie de sa guérison. Elle l'avait accueilli chez elle malgré son statut de fugitif, l'avait nourri et l'avait aidé à participer activement à l'accueil et l'aide d'autres fugitifs. Les semaines avaient passé et ils s'étaient rapprochés. Eleanor lui rappelait les jours heureux, bien avant que le seigneur des ténèbres ne revienne et que le monde devienne fou. Un soir, George avait bu. Trop bu. Eleanor l'avait repêché au bar du coin et l'avait ramené à l'appartement pour le pousser sous la douche. Elle avait tourné les robinets et l'avait maintenu sous le jet d'eau. Et ils s'étaient endormis dans le même lit. Ils n'étaient pas ensemble, ils ne savaient pas exactement ce qu'ils étaient, mais ils étaient quelque chose. Ils étaient ce qui peut-être après tant de malheurs et de pertes. "Il faudrait que je reprenne ma chemise, veux-tu ?" murmura-t-il en déboutonnant la chemise que portait la française. Cette dernière émit un rire léger, oubliant presque que quelques jours plus tard l'homme a ses côté serait parti, de retour en Angleterre. Il serait à nouveau un fugitif, un hors-la-loi, un homme traqué. Mais il devait y retourner, pour se battre, pour faire renaître l'espoir et continuer le combat.