I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Depuis la fin de cette guerre, les sangs purs ne se sont jamais sentis aussi puissants. Après le passage de la loi Bloodstream, la jeune Mulciber sait qu'elle recevra une certaine immunité par rapport à son statut de sang. Faire partie d'une famille de sang pur telle que la sienne apporte son lot d'avantage, et la jeune Aileen en est parfaitement consciente. N'ayant pas pris part aux conflits, et ne s'étant jamais positionnée pour un camp ou l'autre, la jeune femme sait parfaitement qu'elle n'aura pas à subir d'interrogatoires, ou bien de tests et analyses de sang. C'est pourquoi elle en semble pas découragée, apeurée, inquiète, elle sait qu'elle pourra jouir pleinement du pouvoir que lui confère son statut sanguin. Forte de cet état de sang, Aileen compte bien s'en servir ; elle souhaite plus que tout gagner du pouvoir au sein du ministère de la magie. Alors qu'elle travaille au département de la justice magique, l’aînée de la famille Mulciber compte bien se montrer digne d'un tel héritage que lui confère ce nom.  

II. TOUT-A-SAVOIR : aime profiter des avantages que lui confère son statut de sang ◊ compte bien gravir les échelons de la société au sein du ministère de la magie ◊ travaille d'arrache-pied pour se faire bien voir sur son lieu de travail, quitte à user et abuser de ses talents de manipulatrice ◊ parfois hautaine et froide, elle aime se sentir appréciée et au centre de l'attention ◊ a reçu une éducation très stricte concernant le statut du sang, c'est pourquoi elle y accorde une grande importance ◊ ses parents étaient connus pour leur utilisation fréquente du sortilège d'imperium, lors de la montée en puissance du mage noir ◊ son père a été trahi par igor karkaroff, après cette période, contre la liberté du sorcier russe ◊ a un véritable comportement de petite princesse gâtée ◊ se rapproche de sorciers et sorcières de pouvoir pour son propre intérêt personnel ◊ aime créer un réel réseau de relations pour se sortir d'un mauvais pas, en cas de besoin.

Une jambe pliée, ramenée sur l'autre, les yeux rivés sur un portrait animé, où deux personnes s'enlacent, Aileen ne bouge pas, telle une statue de marbre. Nerveusement, elle tapote des doigts sur son bureau de en bois de chêne blanc, le son résonnant dans toute la pièce. Puis, le tapotement pénètre dans le couloir, arrivant avec rapidité dans le salon, où se trouvent les parents de la jeune femme. « Aileen, ma chérie, veux-tu bien cesser ce bruit ? » lance la douce voix cristalline de sa mère, dans laquelle une pointe de sévérité se fait ressentir. La jeune Mulciber s'exécute, en soupirant et en marmonnant quelques mots. S'impatientant grandement, la jeune femme se lève, sa silhouette fine et élancée se dirigeant avec fluidité dans le salon, en traversant le long corridor perdu entre deux murs d'une blancheur éclatante. Quelques portraits se trouvent d'un côté et de l'autre, montrant des sorciers qui saluent la jeune femme sur son passage. L'un d'eux, un peu plus grand que les autres, et placé au beau milieu d'un cadre aux bordures dorées, représente un vieil homme avoisinant les soixante-dix ans. Lorsque la jeune Aileen passe devant lui, l'homme grommelle, et ses yeux semblent s'emplir d'un sentiment d'injustice plus qu'apparent. La jeune Mulciber lui lance un regard, la tête haute et la silhouette droite, puis elle continue son avancée, jusqu'à arriver dans le salon. Un fauteuil de velours rouge se trouve juste devant l'âtre de la cheminée ; y'est assise, une femme arborant un chignon stricte, fait avec une chevelure faite de cheveux s'apparentant à des fils d'or. Madame Mulciber dévie le regard de son journal, et pose ses deux mains sur chaque accoudoir, avant-bras tendus, telle une reine sur son trône de diamants. « Les événements ne cessent d'empirer de jour en jour.. » murmure t-elle, les yeux désormais fixés sur le feu qui crépite dans la cheminée. Une douce chaleur s'évapore dans les airs, répandant une odeur boisée qui emplit la pièce avec rapidité. Monsieur Mulciber fait la moue, et hausse des épaules ; le père de famille a perdu tout intérêt concernant la situation mise en place. Ancien mangemort, l'homme est désormais épié par le ministère, ce qui le contrait à cesser toute activité interdite. Même la pureté de son sang ne parvient pas à l'immuniser de tout comportement autoritaire. « Laissons-les donc se disputer, ils finiront bien par se lasser. » prononce alors Aileen avec une extrême indifférence, lançant même un léger soupire au passage. Sa mère semble presque sursauter de son fauteuil, et tourne ses yeux ambrés en direction de sa fille, qui comprend immédiatement qu'elle aurait mieux fait de s'abstenir. La mère de famille se redresse, et son regard se veut plus précis, fixé dans les prunelles de l'aînée des Mulciber. « Sache, ma fille, que les Mulciber sont voués à se mêler de toutes ces affaires. Après tout, le travail de ton père n'a pas été vain, ces dernières années.. maintenant qu'il prend son repos forcé.. l'aînée doit honorer son courage et son labeur. » sa voix tranche l'air, telle une lame affûtée rompant une pierre glacée. Aileen garde son air hautain et désintéressé, bien trop fière pour se rabaisser à montrer son accord. Elle s’assoit sur un autre fauteuil de velours rouge, et prend la même position que sa mère. « Telle mère telle fille », comme son père a l'habitude de dire.

Depuis la cessation immédiate d'activité de Monsieur Mulciber, c'est son épouse qui s'occupe de reprendre la famille en main. Femme au fort caractère, la mère de famille exerce une pression d'acier sur Aileen, pour que cette dernière honore la réputation de la lignée. Prônant avant tout la pureté de sang, Madame Mulciber a toujours appris à Aileen qu'il y'avait deux catégories. Les sangs purs, êtres dotés d'une intelligence supérieure, et d'une supériorité naturelle ; et les autres, contenant, dans l'ordre, les chiens, les sangsues, et les nés moldus, en bout de file. Bien que la jeune Aileen soit fière, hautaine et qu'elle apporte une importante toute particulière à la pureté du sang, elle déteste entendre le classement établi par sa mère. Elle sait bien qu'une part de vérité se cache dans ses propos, mais elle n'aime pas le fait de placer les nés moldus derrière les chiens et les sangsues, montrant que ces personnes sont répugnantes, et sans valeur humaine.

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Ses talons claquent contre le sol, rompant un silence de glace. Le couloir semble abominablement long, interminable. Lorsqu'elle pénètre dans son bureau, elle voit un morceau de papier qui flotte dans les airs, maintenu comme ceci par un sortilège duquel il est imprégné ; de façon à ce qu'elle le voit immédiatement en entrant. Aileen s'approche et s'en empare, un air surpris accroché au visage. « N'oublie pas. » y est t-il écrit, avec des lettres rondes qui ne trompent pas. Sa mère ; encore une fois, elle compte s’immiscer dans la vie de sa fille. Depuis quelques jours, Madame Mulciber a entrepris de trouver un mari de sang pur à sa fille. Elle compte bien préserver le statut du sang des Mulciber, et ne veut pas que sa fille déshonore la lignée en s'alliant à un sang de bourbe, comme elle les désigne. Lâchant un soupire, la jeune femme tapote le papier avec sa baguette, et celui-ci se met à brûler, avant de totalement disparaître, sans répandre de fumée, et sans produire de cendres. Ses yeux parcourent la pièce. Son bureau n'a pas bougé d'un centimètre depuis deux jours, car la jeune femme se trouve plus dans les autres niveaux du ministère que dans celui-ci, où elle est censée travailler. En effet, depuis quelques temps, Aileen est appelée à régler des affaires qui l'obligent à se déplacer. Mais ce jour-ci, il lui faut regagner le département de la justice magique. Une affaire à propos d'un jeune homme recherché par le ministère ne cesse de lui revenir aux oreilles. Et ce, parce-qu'il aurait un lien avec son un certain Mulciber. Son père. Usant et abusant de sa manipulation, la jeune femme a essayé à plusieurs reprises d'étouffer cette affaire, ou bien de modifier quelques lettres du nom de famille pour qu'aucun lien ne soit établi avec elle. Mais son pouvoir au ministère n'étant pas assez grand, la jeune Aileen n'a pas pu garder le secret bien longtemps.

S'approchant de son fauteuil de bureau, la jeune femme est arrêtée d'un coup par un bruit derrière la porte. Une fraction de seconde plus tard, un homme apparaît dans la pièce, après avoir ouvert la porte. « Mademoiselle Mulciber, on vous demande à l'accueil. Votre mère. » lance t-il, l'air un peu pâle. La jeune femme fronce les sourcils, observant l'homme avec incompréhension. Sans qu'elle n'ait à dire quoique ce soit, le nouvel arrivant s'empresse de poursuivre. « Elle est d'une humeur exécrable, et a déjà envoyé balader trois personnes.. vous comprenez.. ? » ose t-il, une certaine méfiance dans la voix. Aileen soupire, et le remercie d'un léger sourire. Sans plus tarder, elle s'engouffre dans le couloir, et se dépêche d'aller vers le hall. Arrivée là-bas, la silhouette élancée de sa mère s'impatiente. « Mais enfin, ce n'est pas compliqué de prévenir mademoiselle Mulciber ! Vous n'êtes qu'une bande d'incapables, tous aussi incompétents les uns que les.. » sa voix s'arrête, et son regard retombe sur sa fille, rouge de honte. D'un signe de tête, la jeune femme fait comprendre à sa mère de la rejoindre. « Ce n'est pas trop tôt. Ton père a des ennuis, à cause de.. cette histoire. Ne t'avais-je pas demandé de faire quelque chose ? » murmure t-elle, luttant pour ne pas hurler de fureur. Aileen se met alors à soupirer et à tourner des talons, sa mère la suivant avec incrédulité. « Je n'y peux rien, je t'ai déjà dit que je n'avais pas assez d'influence pour modifier son nom, maman. Il n'avait qu'à pas faire ça. » Faisant évidemment référence aux occupations de son père quelques années plus tôt, Aileen essaie tant bien que mal de ne pas attirer l'attention vers elle. Mais avec un dragon à sa poursuite, les choses sont bien moins simples. Arrivées dans le bureau de la jeune femme, les deux Mulciber semblent inquiètes. Quelques années plus tôt, lors de la montée en puissance de Lord Voldemort, Elphias et Irma Mulciber furent traqués pour avoir utilisé à de nombreuses reprises le sortilège d'Impérium sur des innocents, afin de les obliger à rejoindre leur cause. Aileen pose ses yeux dans ceux de sa mère, qui est emmitouflée dans un manteau de fourrure, lui donnant dix ans de plus, et un air incroyablement bourgeois. Une duchesse vieillie par les âges et l'inquiétude. Une femme préoccupée pour son mari, mais aussi, et surtout, pour elle. Car au fond, si Irma souhaite faire taire cette affaire, c'est avant tout pour qu'elle ne lui retombe pas sur le dos. Tels sont les Mulciber, égoïstes et individualistes.