I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Mae a bien du mal à se faire à sa nouvelle condition, pleurant encore la perte de son mari. Voila maintenant neuf mois qu'elle a quitté son Royaume-Unis natal pour rejoindre la France, où elle a trouvé refuge chez l'un des amis proches de son frère ainé. Neuf mois maintenant qu'elle se morfond, animé par un désir de vengeance brulant qui la pousse à rejoindre les cotes anglaises pour faire justice à son défunt mari. Elle s'en veut, brisée, se tenant responsable pour ce qui lui ai arrivé ; car après tout, rien ne serait arrivé à levi si elle n'avait pas débarqué dans sa vie, avec ses problèmes et sa magie. Enfermé dans ce petit appartement, elle enrage, coincée avec son ennui, ressassant sans cesse la scène funeste auquel elle a assisté, cherchant comment elle aurait pu évité ce drame.

II. TOUT-A-SAVOIR : maebhe est ce qu'on appelle une grande gueule, l'une des meilleures même. elle aime dire ce qu'elle pense, haut et fort, ne se souciant pas de ce que ses mots peuvent avoir comme conséquence sur son interlocuteur.  ◊ elle aime se mêler de la vie des autres, c'en est presque maladif. la blonde ne peut s'empêcher de donner son avis sur tout et n'importe quoi, de conseiller les personnes qui ne demande rien. ◊ la jeune femme a toujours été très peu conventionnelle, prônant l'anti-conformiste et l'originalité. maebhe est une femme haute en couleurs, qui ne se laisse pas noyer dans la masse et qui aime se faire remarquer. ◊ elle a d'ailleurs assurer un coup de mettre niveau excentricité en épousant à la sortie de poudlard un moldu. elle rencontra levi durant ses études, voisins de palier dans un petit immeuble londonien et tomba tout de suite sous le charme. il avait ce petit quelque chose qu'elle n'avait jamais retrouvé chez les sorciers, une simplicité déroutante qui l'envouta de suite. ils se marièrent à peine neuf mois après leur rencontre. ◊ mae n'a jamais été passionné par les études, bien au contraire. cancre de la classe, c'était elle, avec son jolie minois et ses traits enfantins qui perturbait les rangs de serpentard. aujourd'hui, on se rappelle encore d'elle comme l'une des meilleures lorsqu'il s'agit de faire des farces de mauvais goût. elle avait l'habitude de préparer ses canulars des semaines à l'avance, griffonnant ses plans dans un petit carnet, et le résultat valait toujours le coup. ◊ maebhe fait parti d'une famille nombreuse : pas moins de trois filles et deux garçons se chamaillaient dans la demeure estherby. si elle est l'ainée de ses sœurs, ses deux frères sont malgré tout plus vieux qu'elle. ◊ la jeune femme est une grande amatrice de quidditch, c'est un sport qui la passionne. à poudlard, elle a été capitaine de l'équipe de serpentard durant ses deux dernières années : elle était une gardienne hors pair. c'est d'ailleurs le domaine qu'elle a choisi lorsqu'elle a décidé de quitter ses études d'auror, elle a ainsi décroché un travail dans une boutique d'accessoires de quidditch. ◊ c'est une adversaire redoutable lors des duels, une chose qu'elle adore.  

≈ I'm giving you a nightcall To tell you how I feel. I want to drive you through the night Down the hills. I'm gonna tell you something you Don't want to hear. I'm gonna show you where it's dark But have no fear.

« Tu es une quoi ?  » Voila maintenant sept mois que Maebhe avait rencontré Levi. Sept mois qu'elle avait franchis le seuil de leur petit immeuble londonien pour réprimander son voisin de palier, dont le volume de la télévision assourdissait la moitié de l'étage. Sept mois qu'il avait ouvert la porte, paniqué, lui déclarant qu'il n'avait aucune idée de comment baisser le volume sur ce nouveau téléviseur. Une rencontre explosive, sur laquelle personne n'aurait jamais parié. Et pourtant. Cela faisait maintenant un peu moins de sept mois que les deux jeunes étaient en couple, heureux dans cette relation bien peu commune. Et durant toute la durée de cette relation naissante, et pourtant si prometteuse, Maebhe s'était soigneusement gardé d'évoquer sa réelle nature. Jusque il y a cinq minute, durant lesquelles Maebhe avait essayée d'expliquer la situation ; cinq longues minutes où le jeune homme l'avait fixé, sans un mot, la bouche entre-ouverte.  « Une sorcière.  » Un long silence s'installa dans la petite cuisine de leur appartement. Mae répondit au regard apathique de son petit-ami par un large sourire, avant de reprendre une autre bouchée, comme si de rien était. « Une sorcière ? » La blonde hocha distraitement la tête. « Une sorcière, avec un balai et un chapeau pointu comme dans les livres pour enfants ? » Se dépêchant de finir sa bouché, Mae répondit au garçon sur la défensive.  « Non ! Enfin ... Un balais si, et un chapeau, seulement pour les grandes occasions. Mais on bien loin des ces stupides histoires pour gosses, il s'agit d'une vraie société Levi. On a même un ministère. Et puis tu peux vérifier, promis je n'ai pas de verrue sur le nez ! » Elle pointa un doigt vers son visage, amusée par la situation, avant d'avaler une bouchée en plus. Elle fixa Levi avec ce sourire malin qu'il aimait tant. « Vous avez .. un ministère .. remplit de sorciers ? » lâcha-t-il, séparant les mots, soufflé par une telle révélation. Il n'avait pas voulu la croire, croyant à une autre farce soigneusement préparée comme Mae savait si bien le faire. Mais lorsqu'elle avait son chat dans les airs, à l'aide d'un simple bout de bois -sa baguette- le garçon n'avait pu que se rendre à l'évidence. Maebhe hocha frénétiquement la tête, son sourire s'étalant un peu plus sur ses traits ravis. « Comment ... pourquoi personne n'est au courant ? Comment vous faite pour que les gens normaux ne vous remarque pas ? » « Et bien premièrement, il faut dire que vous n'êtes pas très dur à berner. » commença-t-elle en riant, mais se ravisant bien vite devant le regard réprobateur du garçon. « Puis deuxièmement, on fait particulièrement attention : on utilise des sorts pour masquer certains endroits, ou d'autre pour faire oublier aux moldus les choses qu'ils ne devraient pas avoir vu. On a tout un service pour ça, certains sorciers sont tellement mauvais !  » Maebhe parti dans un second éclat de rire, mais se stoppa face au regard dégouté de son petit-ami. Son sourire s'évanouit, son cœur se serra. Pendant quelques secondes, elle dû affronter la réalité, cette éventualité si fâcheuse qu'elle avait pris soin de ne pas y penser, préférant prendre cette révélation à la rigolade. C'était bien Maebhe ; repousser la dure réalité jusqu'au dernier moment, ne prenant rien au sérieux jusqu'à ce qu'elle n'est plus d'autre choix. Devant le silence désabusé de son compagnon, la blonde ne put supporter le silence pesant qui berçait la pièce. « Écoute Levi ... » « Les moldus ? » la coupa-t-il brusquement. « C'est comme ça que vous nous appelez ? » Le regard brillant, les traits soucieux, Mae tâcha de répondre avec le plus de tact dont elle pouvait faire preuve. « Oui mais ce n'est pas si péjoratif que s'en à l'air tu sai.. »  « Mon Dieu, qu'est ce que c'est moche ! » souffla-t-il, les traits déformés par une mimique de dégout exagéré maintenant. « Tu dois changer ça mon cœur, rendre visite à ce fameux Ministère et leur dire de choisir quelque chose qui sonne mieux que ça ! » Maebhe souffla, soulagée de voir son bien-aimé s'énerver sur une chose aussi futile, et non pas sur  ce qu'elle lui avait caché. « Alors tu n'es pas fâché ?  » souffla-t-elle, un sourire timide ayant repris place sur ses traits encore anxieux.  « Bien sur que non Mae, pourquoi je le serais ? A part pour cette histoire de moldu, mais ça, je te laisse t'en occuper. » Un grand sourire déforma ses traits enfantins.  « Ma copine est une sorcière, tu te rends compte à quel point ça sonne bien ? » Maebhe ne pu s'empêcher de rire devant le regard brillant du garçon. « J'entends bien. Je pourrais même t'emmener faire un tour sur mon balai si tu veux. C'est même un sport chez nous, le quidditch. » « Quand tu veux mon ange. Mais en attendant, refais ce truc cool avec le chat et ton bout de bois. » « Ma baguette. » le corrigea-t-il d'un air malin alors qu'elle empoignait ce fameux bout de bois. « C'est pareil. » s'amusa-t-il, sautant déjà sur ses pieds à la recherche du félin qui s'était discrètement éclipsé de la cuisine. Maebhe le suivit aussitôt, trop heureuse devant l'enthousiasme de son compagnon ; déposant un baiser sur ses lèvres, elle sautilla jusque dans le salon, à la recherche de sortilèges pour épater le jeune homme.

≈ Now he's gone, I don't know why And 'till this day, sometimes I cry, He didn't even say goodbye He didn't take the time to lie. Bang bang, he shot me down, Bang bang, I hit the ground. Bang bang, that awful sound Bang bang, my baby shot me down.  

Ce son, Maebhe aurait pu le reconnaitre entre mille, si familier dans ce quartier qui ne l'était pas qu'elle se sentie obligée de tourner la tête. Très peu de monde osait transplaner dans cette part moldue de la ville, de peur de se faire repérer par les habitants locaux. Pourtant, elle ne s'était pas trompée : au fond de la ruelle, deux silhouettes étaient apparues, deux ombres, entièrement vêtues de noir, leur capuche rabattue sur leur visage, une fumée sombre se dissipant petit à petit autour d'eux. La blonde ne pouvait pas se tromper.  « Merde ! » jura-t-elle dans un souffle en attrapant vivement la main de son mari.  « Des mangemorts. » lâcha-t-elle en réponse au regard interrogatif de Levi qui avait bien du mal à comprendre la situation ; mais il n'y avait pas le temps pour des explications. La sorcière accéléra le pas, son époux sur les talons. Cela faisait maintenant plusieurs mois qu'il était revenu. Que le seigneur des Ténèbres était réapparut d'entre les morts, prêt à terroriser à nouveau le monde des sorciers ; on lui avait conté bien des histoire sur ce fameux Lord, et il était loin maintenant le temps où petit Maebhe voulait le retrouver et l'affronter vaillamment, tel le prince charmant face au dragon.  Aujourd'hui, elle avait peur : pour elle, traitre à son sang, mais surtout pour Levi. Elle l'avait mis en garde bien sur, aux prémices de cette guerre qui grondait. Elle lui avait raconté qu'il risquait en restant à ses côtés, mais il n'avait rien voulu entendre. Le cœur de Mae se serra. Il avait eu tord. « On peut pas simplement appeler la police ?  » La blonde aurait surement souris si elle n'était pas si inquiète. Un regard derrière elle ;les deux mangemorts se rapprochaient à vu de nez. « Mon cœur, ferme-là, et cours ! » Resserrant un peu plus son emprise sur la main de son mari, elle l'entraina avec elle dans une course folle, tâchant de sortir de ces ruelles pour rejoindre une artère plus fréquentée. Elle savait pertinemment que tout cela n'annonçait rien de bon, mais ne pouvait rien laisser paraitre devant Levi. Mae attrapa sa baguette à temps ; à peine l'eut-elle en main que les deux mangemorts transplanèrent quelques mètres devant eux.  « A droite ! » hurla-t-elle, tâchant de ne pas céder à la panique. Mais c'était perdu. Devant elle, une impasse. Elle s'arrêta à bout de souffle, lançant un regard affolé vers son mari.  « Levi je suis tellement désolée. » lâcha-t-elle dans un souffle à peine audible. Le regard du jeune homme se brisa alors qu'il se rendit enfin compte de la gravité de la situation : il n'avait jamais vu sa femme dans un tel état. Il ouvrit la bouche pour lui répondre, mais n'eut pas le temps ; une ombre noire l'entoura, et en quelque seconde il avait transplané aux côtés  des deux mangemort à l'entré de l'impasse. « Non ! » hurla-t-elle en direction des sorciers. Le plus imposant, celui qui était venu enlever Levi, se tenait derrière lui, baguette sous la gorge.  « Non non non, s'il vous plait, ne lui faite pas de mal. Il n'y est pour rien, pitié, laissez le partir putain ! » Les yeux brillant, Maebhe était perdue. Incapable de penser clairement.  « Endoloris ! » lança le mangemort après avoir poussé sa victime à ses pieds. Le corps de Levi se plia sous le coup du sort une poignée de secondes avant que la douleur ne se fasse sentir ; puis elle arriva, insoutenable, déformant les traits d'habitude si paisible du moldu. Un premier cri déchira l'air, lacérant le cœur de Maebhe.  « NON ! Stop, arrêtez ça, ne faite ...  »  La blonde tomba à genoux, le visage trempé de larme maintenant. Entre deux sanglots, elle tâchait de supplier les bourreaux ? Que pouvait-elle faire autrement ? Une quelconque attaque coûterait la vie à son mari.  « Ne faite pas ... Ne faite pas ça, s'il vous plait. » « Ou quoi, Madame Estherby ? Qu'est ce que vous allez faire ? » La mangemort leva sa baguette, et les cris de douleurs s'estompèrent, laissant place à des gémissements plaintifs. Au sol, Levi semblait à peine conscient. Maebhe sauta sur ses pieds, prête à rejoindre le corps meurtri de son époux, mais le sorcier secoua la tête négativement, pointant à nouveau sa baguette vers le jeune homme, prêt à frapper une nouvelle fois. Mae se stoppa net, le souffle court, la vue embuée par les larmes. « Savez-vous pourquoi nous sommes là, Maebhe ? » La jeune femme acquiesça doucement, incapable d'aligner deux mots, persuadée que sa réponse ne changerait pas grand chose à la situation tragique. « Nous sommes ici parce que vous êtes une traitre. Parce que vous ne vous rendez pas bien compte de l'héritage sacré qui coule dans vos veine. Parce que vous avez décidé de souiller votre sang avec ça. » siffla-t-il en poussant le corps inerte de Levi du bout du pieds. Maebhe retint un gémissement. « Vous ne pouvez pas simplement gâcher ce privilège avec de la vermine moldue. Vous avez un devoir, très chère Maebhe : perpétuer la lignée sorcière, aussi pure que possible. Ais-je été assez clair ? » Pour toute réponse, la blonde avala un autre sanglot, peinant à tenir debout. Elle essuya son visage du revers de sa manche. « S'il vous plait, ne lui faite pas de mal. Je peux lui effacer la mémoire, je peux le renvoyer dans le monde moldu sans qu'il ne sache rien. Mais laissez le partir, il n'y est pour rien. » Les deux mangemorts échangèrent un regard, retenant un petit rire moqueur. « J'aimerais que ce soit si simple ma douce Maebhe. Mais vous avez besoin de retenir la leçon. Pas vrai Pudge ? » « Je suis désolée ma belle. Moi aussi je déteste les bain de sang. » souffla le second mangemort, l'air faussement désolé, le regard rieur. « A toi l'honneur. » lança-t-il à son collègue, une lueur malsaine au fond des yeux. « MAE ?! » Le regard de la blonde s'illumina, reconnaissant cette voix entre mille. Ronan. Son frère-ainé, son meilleur ami. Le cri semblait loin, mais quelques secondes plus tard, le garçon transplana quelques mètres derrière les deux mangemorts, qui se retournèrent en cœur faire face à cette nouvelle menace ; c'était le moment. Le seul, celui qui lui permettrait peut-être de sauver celui qu'elle aimait tant. L'idée ne fit qu'un tour dans l'esprit de Mae, qui ne s’épancha pas sur les conséquences de l'acte qu'elle allait commettre. Tant qu'il y avait une infime chance de le sauver, il fallait qu'elle essaie. Elle reprit son souffle, et pointa vivement le fameux Pudge, plus proche d'elle.  « Avada Kedavra ! » Les trois regards se portèrent vers elle, les yeux ronds, mais aucun n'eut le temps de réagir ; le coup avait déjà frappé le plus petit des mangemort en plein torse, envoyant voler son corps inerte quelques mètres plus loin aux pieds de son frère. « Merde ! » lâcha ce dernier, pointant sa baguette vers le dernier opposant. Pourtant il était trop tard. Un sortilège avait déjà fait écho à celui de sa sœur, le même, mot pour mot. Le cris de la blonde déchira l'air alors que le corps de son mari se plia dans une ultime convulsion. Maebhe se hâta vers le corps sans vie du jeune-homme, mais il n'y avait plus le temps. Et Ronan l'avait compris. D'un coup d'épaule bien placé, il envoya au sol le mangemort avant d'agripper sa sœur par les épaules, l'éloignant de force du cadavre de son mari. « Mae s'il te plait ! »  « Levi, non ! Lâche-moi putain, laisse moi !» La blonde se débattit, tâchant d'échapper à l'étreinte de son frère mais en vain ; un dernier regard pour celui qu'elle aimait et déjà il transplana loin de la scène, loin du drame qui venait de se dérouler sous les yeux de Maebhe qui refusait encore d'y croire.

≈  I'm just as fucked up as they say, I can't fake the daytime Found an entrance to escape into the dark. Got false lights for the sun, It's an artificial nocturne, It's an outsider's escape from a broken heart.

Au fond de la pièce, seule l'horloge venait froisser le silence de mort qui s'était abattu sur la cuisine, rythmant l'atmosphère pesante de ses tics et de ses tacs. De temps à autre, les coups de couverts contre l'assiette en porcelaine blanche venait troubler cette mélodie lancinante ; mais personne ne parlait, tous se contenter de manger en silence. Les coups de fourchettes de Maebhe étaient plus violent que ceux de ses deux compères, s'abattant avec rage contre le fond de l'assiette, exaspérée par ce petit manège.  « Comment s'est passée ta journée Mae ?  » lâcha la cadette Estherby, avec cette douceur qui avait toujours énervé Maebhe. La blonde se stoppa net, abattant avec force ses couverts sur l'imposante table en bois du salon sans un mot, sans une réponse. A quoi s'attendait-elle, de toute manière ? Depuis huit mois qu'elle avait vu son mari se faire exécuté sous ses yeux, huit mois qu'elle était coincée en France, en soit disant sécurité aux côté du meilleur ami de leur frère ainé. Huit mois qu'elle passait ses journées à parcourir l'appartement de long en large, ou à errer dans les ruelles de Paris. Huit moi que chaque jour était un supplice, un enfer dont elle voulait s'échapper. A quoi pouvait s'attendre sa cadette à part une remarque acerbe de Mae ? Mais la blonde retint son venin cette fois, se contentant de lancer un regard noir à Andrea. Sa cadette était arrivé il y a maintenant trois semaines, pour prendre soin de Maebhe mais aussi d'elle même ; car la blonde n'avait pas non plus été épargnée par la guerre. Mais alors que Mae brulait sans un mot, ne rêvant que d'une vengeance sanglante, Andrea elle s'était résignée, renonçant à la magie et tâchant de tourner la page. « C'est excellent Andrea, bien meilleur que ce que j'ai l'habitude de faire. » lâcha doucement Félix, leur hôte. Le garçon n'était d'habitude pas bien bavard, mais depuis l'arrivée d'Andrea, qui faisait tous les efforts possible pour ramener un peu de normalité dans l'appartement, le jeune Brisbois avait décidé d'y mettre un peu du siens. Contrairement à Maebhe.  « Merci Félix, je suis passée au supermarché en rentrant du musée, j'ai pensé qu'un bon diner ferait plaisir à tout le mon...  » « Assez ! » la coupa Maebhe, incapable de se retenir plus longtemps. « Stop ! Arrête de faire comme si tout allait bien, arrête d'essayer de rendre les choses à nouveau normales ! » Le silence repris possession de la pièce, alors que les deux sorciers qui faisaient face à la blonde baissaient le regard vers leur assiette. « Parce que devine quoi Princesse ? Les choses ne sont plus normales, et ne le seront plus jamais. Pas tant qu'on sera coincé dans ce trou à rat à se lamenter sur nos sorts ! » « Mae s'il te plait ... » « J'en ai marre Andrea, marre de devoir jouer la petite famille normale en vacances à Paris, j'en ai ma dose de faire d'attendre patiemment que la situation s'arrange à la maison putain ! » La sorcière poussa violement son assiette face à elle, le contenu de cette dernière se renversant violemment sur la table. Maebhe se leva d'un bond, renversant sa chaise derrière elle, quittant la table en furie. Sa cadette baissa la tête en soufflant alors que Félix tâchait de continuer à manger calmement. Cette scène était devenue quotidienne presque, se répétant quasiment chaque fois que la blonde acceptait de passer un peu de temps en compagnies de son hôte et de sa sœur. Une enfant, pensa Andrea. Une enfant colérique et violente, qui n'arrivait pas à faire son deuil. Mae était devenue insupportable ces dernier temps, et la situation n'allait pas en s'arrangeant. Elle était venu ici pour aider son aînée, mais cette dernière n'acceptait pas l'assistante qu'elle voulait lui apporter, préférant se murer dans sa tristesse et sa rage. « Je ... Je suis désolée pour ça. » murmura-t-elle calmement au jeune homme à ses côtés, sursautant en entendant la porte de la chambre claquer au fond de l'appartement.