Dans la famille Goyle, je demande le fils. Gregory Conrad Goyle s'est fait une image discrète. Mais partout où il passe, il ne laisse personne indifférent que l'on apprécie le jeune homme ou non. Il crée le trouble chez les jeunes sorcières par son physique avantageux. Bien sûr cela n'a pas toujours été le cas, notamment dans ses débuts à Poudlard. Il est vrai qu'il était surtout connu pour sa méchanceté et sa bêtise lors de ses années d'études à Poudlard mais, en grandissant, il acquière une certaine maturité et physiquement parlant, la puberté avait fait des siennes le rendant agréable à regarder.
De taille moyenne, mesurant un mètre soixante-quinze, Gregory accorde une grande importance à son physique, non pas pour séduire les minettes de Poudlard ou ses collègues de travail, quoi que pour se divertir de temps à autre c’est fort utile. Il s’entraîne régulièrement grâce au Quiddicth, sport qu’il s’adonne depuis toujours et occupe le poste de batteur. Il envisage d’atteindre un bon niveau que ce soit dans les conditions physiques ou morales, afin de redorer un peu son blason.
Les filles apprécient également son regard saphir qui les attire comme un aimant. Mais prenez garde, lorsqu'il se montre agacé ou bien en colère, la couleur de ses yeux s'assombrit, rendant le jeune homme beaucoup plus menaçant. Il a également les cheveux châtains en bataille la plupart du temps et se donne un style nonchalant.
L'ancien Serpentard est homme renfermé, jovial, moqueur, amical, en général enthousiaste, voire exubérant, ce qui ne manque pas de le rendre sympathique auprès de son entourage très restreint. Tout le monde garde de lui une image du type idiot qui ne réfléchit jamais et qui était tout juste bon à suivre les ordres de Drago Malefoy. Mais détrompez-vous, il peut se montrer brillant et s'imposer par sa forte personnalité, ses facultés d'élocution. Une fois qu'il pût s'éloigner de l'ascendance qu'avait sur lui Drago, Gregory se montre plus actif, énergique, dynamique et son tempérament est passionné. Adaptable et malléable en apparence, il saura faire valoir ses droits et ses idées, certes, mais avec fermeté : une main de fer dans un gant de velours... Il a de multiples projets, de grandes idées, encore faut-il qu'il soit capable de les mettre en application.
Ce qui est humain ne lui est point étranger et il possède souvent un idéal fraternel qui le fait s'intéresser à autrui et adhérer à des groupes. C'est aussi un homme intuitif bien qu'il préfère afficher son esprit pratique...
Gregory est très attaché à sa famille et fera beaucoup d'efforts pour conserver une bonne harmonie avec ses proches. En amour, il est souvent difficile car il cherche la perfection. À vrai dire, il n'a pas trouvé la perle rare à Poudlard et n'avait pas connu de relations amoureuses. D'ailleurs, à cause de ses intransigeances, risque-t-il de passer à côté du bonheur sans le voir. Dirigiste et pointilleux, imbu de grands principes, il n'est pas toujours facile et risque de rompre un peu vite en pensant toujours trouver la perle rare. Mais existe-t-elle ?
♦ Enfance ♦
16 mars 1980- Le vent soufflait avec rage sur le petit village Arlington Row, à Bibury, au loin l'on pouvait entendre le fracas des orages dans la plaine. Le village semblait mort et vide de tout habitant. Chaque habitant avait pris le soin de se calfeutrer dans sa demeure pour rester bien au chaud, le temps que la tempête passa. Cette instabilité météorologique n'était pas une chose rare dans le Sud-Ouest d'Oxford surtout en automne, rien de plus banal aux yeux des Moldus. Une frêle silhouette, légèrement voûtée, déambulait les ruelles de bourg, affrontant vaillamment les assauts du vent pour avancer tant bien que mal vers un sentier qui se rapprochait des collines environnantes. Sous l'air glacial, la petite chose s'arrêta un instant au seuil d'une baraque pour reprendre un peu de force pour continuer son combat. Elle enleva la capuche de sa cape, laissant apercevoir une chevelure longue de couleur poivre sel. Les traits de la femme ont été marqués par l'âge et le temps qui avait passé. Ses yeux d'un bleu effacé presque gris semblaient être perdus dans le vide.
Machinalement, elle se frotta les mains ridés et légèrement bleuâtres pour les réchauffer, elle souffla deux fois sur ses mains qu'elle avait mises en coupe devant sa bouche. Agacée par les mèches de ses cheveux qui revenaient sans cesse sur son visage, elle les repoussa puis regardant la lune alors pleine, elle rouspéta contre elle, la maudissant d'agir aussi efficacement sur les femmes enceintes. Elle resserra un peu plus sa cape contre elle, puis elle reprit sa marche pour atteindre un grand manoir qui dominait sur la colline le hameau. Quelques gouttes d'eau se mirent à tomber comme pour parfaire ce tableau de désolation. La vieille femme pressa le pas et frappa de son petit poing contre l'imposante porte en bois noir. Elle attendit quelques minutes qu'on lui daigna d'ouvrir puis à l'invitation d'une domestique, elle entra dans le majestueux hall éclatant de lumière. Tout était fait pour attirer l'œil du visiteur sur la richesse des résidents de la demeure. Mais ce n'était guère ce qui intéressait la femme. Son attention fut tournée sur un homme ayant dans la trentaine, grand brun et plutôt bien bâti, ses traits tirés démontraient une certaine fatigue et la barbe naissante était un signe qu'il n'avait guère pris attention à son aspect depuis quelques jours. Herman Goyle.
« Edweena! Par Merlin vous voilà enfin ! »Un léger sourire se dessina sur les lèvres de son hôte, elle prit la peine d'enlever sa cape la donnant à un Elfe de maison attendait avec impatience de la servir. Sans y être invité, elle marcha rapidement vers le grand escalier pour monter à l'étage et se rendre au plus vite auprès de la maîtresse de maison.
« Je ne te savais pas aussi stupide Herman. Je t'avais prévenu qu'une grossesse serait risquée ! Vous, les hommes et votre fierté ! »Herman ne répondit rien craignant de mettre plus en colère l’accoucheuse. Il savait bien que c’était dangereux pour Sally de mettre un enfant au monde. Mais ils voulaient tous les deux un petit garçon pour perpétuer le nom des Goyle. Edweena entra dans la chambre fermant la porte au nez du futur père. Elle s’approcha doucement de la femme sur le lit, souffrant le martyr. Elle se mit à sa hauteur et lui chuchota à voix basse.
« Abyssus abyssum invocat »*Les yeux de la jeune femme s’agrandirent sous la peur, elle tenta de se lever pour s’éloigner de la vieille femme, puis la repoussa sur le lit. Il était temps de mettre fin à la douleur.
Installé dans son bureau, Herman faisait les cent pas angoissé, en entendant les cris de sa femme, il s’arrêta posant ses mains sur le dos du fauteuil qui lui faisait face. Il entendit la porte s’entrouvrir et tourna la tête pour apercevoir son neveu, âgé alors de quatre ans qui avait échappé à la surveillance de sa nourrice, terrorisé par ce qu’il entendait. Voyant son regard horrifié, il s’assit dans son fauteuil et l’invita à venir sur ses genoux. Doucement, l’enfant vint le rejoindre et se boucha les oreilles pour ne pas entendre les hurlements de sa tante. Soudain le silence se fit, tous les deux s’interrogèrent du regard, puis un cri de bébé se fit entendre dans toute la maisonnée. Posant le petit par terre, il lui prit la main avant de sortir du cabinet privé pour se diriger précipitamment vers la chambre. Il pouvait sentir la main tremblante de l’enfant dans la sienne, doucement avec son pouce, il lui caressa la paume de sa petite menotte. Il se pencha vers lui et pose ses mains sur ses épaules.
« Je reviens vite avec ton cousin, attends-moi ici. »Il aperçut la nourrice qui s'excusa et lui laissa le bambin. Il entra dans la pièce fermant après lui, puis voyant tout le sang sur le lit, sa première inquiétude fut pour son épouse qui lui fit un signe d'apaisement. Il s'approcha rapidement de la vieille femme afin de regarder le bébé qui ne cessait de crier à plein poumon. Il constata avec soulagement qu'il s'agissait bien d'un garçon. En relevant son regard, il croisa celui de sa femme souriante et épuisée qui chuchota :
« Nous avons enfin notre Gregory. »Ceux à quoi Edweena qui se chargeait de nettoyer le poupin ne put s’empêcher de répliquer.
« C’est un grand bonhomme, il sera coriace, de la mauvaise graine. »♣♣♣
15 août 1991 - Allongé sur l'herbe près de son cousin âgé de quatorze ans, Gregory regardait le ciel, cherchant du regard une chouette qui annoncerait enfin sa rentrée dans le célèbre château des apprentis sorciers plus connu sous le nom de Poudlard. En grandissant, Gregory se démarquait des autres petits garçons de son âge. Solitaire et peu sociable, il préférait la compagnie des insectes ou de son père aux enfants du village. Il prit très tôt conscience de sa différence par rapport aux Moldus. Toute son enfance, il a été dorloté par ses parents, plus particulièrement par sa mère, rien ne lui était refusé, le moindre de ses petits caprices étaient assouvies. Très tôt son père lui raconta l'histoire de la famille et lui fit comprendre ce qu'est la différence entre les différents sangs. Savoir qu'il était un sang pur était un honneur, une fierté. C'était à six ans, que les premiers signes de magie firent surface chez le garçonnet. En plein excès de colère il explosa à plusieurs reprises les verres dans la salle à manger lorsqu’il n’obtenait pas ce qu’il voulait.
Toujours en scrutant le ciel, il songea aux années qui vont suivre sa rentrée, de toute évidence il ira à Serpentard comme son père et son cousin. Savoir que celui-ci pourrait l’aider les premiers temps le réconfortait quelque peu.
« Dis Greg, tu n’as pas hâte d’avoir ta propre baguette magique ? »Le garçon se redressa légèrement et regarda son cousin qu’il appréciait.
« Si, et je peux te parier qu’elle sera beaucoup mieux que la tienne. »
À ses mots, il tira la langue à son compère qui se retint de lui mettre une taloche. Il se leva rapidement prenant la fuite pour éviter les représailles et les enfants se mirent à chahuter. Sally, sa mère, les regardait depuis le salon attendant aussi la chouette pour préparer son fils à sa rentrée à Poudlard. Elle savait quand grandissant il ressentirait un poids écrasant sur ses épaules, celle de l’honneur de la famille. Au moins à Poudlard il pourra grandir et se construire pour devenir l’homme qu’il souhaitait être sans avoir l’influence de son père tout au long de l’année. Poudlard c’était après tout une nouvelle maison.
*« L'abîme appelle l'abîme. » Psaumes, 42, 8. Signifie qu'un malheur entraîne un autre malheur, mais surtout qu'une faute entraîne une autre faute qui s'ensuit inéluctablement.♦ So it's begin ♦
Les deux premières années de sa scolarité étaient plutôt banales pour un élève à Serpentard. Discret, Gregory faisait son petit trou parmi les siens, apprenant avec peine les cours ayant tout de même une étrange passion pour les sortilèges et les cours de défense contre les forces du mal. Contrairement aux élèves de son âge, il n'était pas du genre à vouloir se prendre la tête et passait le plus clair de son temps avec Drago et Vincent Crabbe. Pendant leur deuxième année, Vincent et Gregory sont victimes des somnifères d'Hermione Granger, ce qui permet à Harry Potter et Ron Weasley de prendre leurs cheveux pour les ajouter au Polynectar et prendre leur apparence et entrer dans la salle commune de Serpentard. Ce fut l'une des plus grandes humiliations pour le jeune homme. Il fut la risée de la maison Serpentard.
Lorsqu'il entra en troisième année, il s'ouvrit un peu plus vers son entourage et le reste des élèves. Il fit la rencontre de Pansy puis de Blaise et Theodore. Petit à petit une amitié naquit entre ces jeunes gens et malgré les critiques sur son dos, il tenta de se montrer un peu plus sérieux pour avoir le respect des autres. En vain. Ce fut également l'année où la terreur commença à prendre de l'ampleur dans le milieu des Sorciers. En effet, c'était à cette époque que Gregory comprit l'importance des Mangemorts et de la pression qu'ils exerçaient sur la population. Il observa avec soin le trio à Gryffondor ayant bien du mal à comprendre la stratégie d'Harry Potter, il ne resta pas moins dégoûté devant son courage et sa prestance auprès des autres élèves. Jaloux, il se mit à haïr de plus en plus les nés-moldus, encouragé par son père et Drago.
En quatrième année, pensant faire son charmeur en se montrant comme un plaisantin auprès des filles, Gregory ne prenait même pas la peine de chercher à connaître plus les goûts des filles. On continuait à chuchoter sur lui: le grand benêt, le toutou de Malefoy. Lors du tournoi de la coupe de feu, le jeune homme connu les premières déceptions amoureuses et ne parvint même pas à se trouver une cavalière au bal. Blessé dans son orgueil, il se renferma sur lui-même rejetant les filles. Ce nouveau rejet le persuada de sa différence et il fut de plus en plus enclin à écouter les discours politiques pro-Voldemort. Motivé par des promesses faites par les Mangemorts de son entourage, il s'appliqua dans différentes matières pour se spécialiser plus précisément au cours de soins aux créatures magiques à propos de certaines espèces comme les licornes et les dragons.
Pendant sa cinquième année, il rejoignit la brigade inquisitoriale créée par Dolores Ombrage. Avec Crabbe, il devient batteur dans l'équipe de Quidditch de Serpentard. En fin d'année, il passa son Brevet Universel de Sorcellerie Elémentaire, il obtient différentes notes comme trois efforts exceptionnels en botanique, Défense contre les forces du mal et soins aux créatures magiques. Deux acceptables en métamorphose et les potions. Les deux matières qui restent pour lui un mystère sont l'histoire de la magie où il obtint un piètre et la divination avec un désolant. Grâce à son professeur Severus Rogue, directeur de la maison Serpentard, il trouva sans trop de mal le métier qu'il souhaiterait exercer après sa période scolaire à Poudlard. Il avait toujours eu un attrait particulier pour le contact physique et de montrer sa violence sur autrui. Il avait une réelle motivation pour devenir batteur professionnel de l'équipe de Quidditch nationale.
Sa sixième année fut une période sombre pour le jeune homme. Non seulement, la montée de Lord Voldemort le confortait sur ses idées politiques et quant à son avenir. Il a été si frustré par le regard des autres, qu'il ne pensait plus qu'à une seule chose: la vengeance. Petit à petit, il prenait confiance en lui s'appuyant toujours sur Drago, bien qu'il ait remarqué un changement de personnalité chez ce dernier. Il osait même s'afficher comme un futur Mangemort dans l'espoir de pouvoir être enfin reconnu et apprécié de par son talent et non plus comme acolyte de Drago et vivre dans son ombre. Son meilleur ami Vincent le soutenait dans ses motivations et tentait à son tour de faire sa place pour pouvoir participer à ce qui semblait être la bataille du siècle.
Il entra cette année en septième année, il se révéla assez doué pour infliger le sortilège Doloris pendant les cours d'art de la magie noire. Mais Gregory a dû faire face également à une pression bien plus importante que lui imposait son père. Il lui fallait absolument devenir mangemort et prouver qu'il pouvait y parvenir. Son objectif était de mettre à bien des missions dans l'enceinte même de Poudlard. Pendant la bataille de Poudlard, pas un seul instant il ne quitta pas Drago et Vincent. Leur objectif: trouver Potter. Ce fut quelque chose de relativement aisé dans un premier temps, c'est la suite fut moins évidente. Dans l'espoir de maîtriser le trio, Gregory fut désarmé puis stupéfixé dans la Salle sur Demande et doit la vie à Ron et Hermione. Il en gardait un sentiment de honte et de peur d'avoir échappé de peur à la mort. Mais ce n'était rien encore à côté de ce qu'il avait ressenti en apprenant la mort de Vincent et la fuite de Drago. Pour la première fois et sa vie, il se sentit seul et faible face à l'adversité. Tout ce qui le sauva était son nom de famille et son adhésion aux idées du seigneur des Ténèbres. Gregory garda un sentiment de haine et ne désirait qu'une chose: venger la mort de son ami.
Toutefois, la suite de son histoire ne fut pas à la hauteur de ses attentes. Apprenant qu'il n'aurait pas le droit à un traitement de faveur pour obtenir une place dans l'équipe de Quiddicth, le jeune homme sombra un peu plus dans la dépression et l'alcool. Presque aucune des promesses ne furent pas tenus et cela remit en cause beaucoup de choses chez lui ayant comme l'impression de s'être fait avoir à nouveau. La sensation d'être toujours vu comme un idiot lui donna envie de prendre une fois pour toute sa vie en main.
L’avenir s’annonce sombre et froid. Alea Jacta Est.