I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Elle ne sait rien du monde de la magie. À une époque, elle savait bien des choses, elle avait appris aux côtés de l'homme qu'elle aimait. Cependant, ça n'a duré qu'un temps, aujourd'hui, elle ne se souvient plus de cet univers, elle ne se souvient même plus de l'homme en question. Il a suffit d'un sortilège pour qu'elle oublie tout. Il arrive parfois que certains souvenirs lui reviennent, mais elle assimile souvent cela à son imagination un peu trop débordante. La magie n'existe pas et y croire serait une preuve de folie pure et dure. Tout ce qu'elle sait, c'est que la liste des personnes décédées de façon mystérieuse ou disparue est de plus en plus longue et que ça ne semble pas inquiéter grand monde, si ce n'est elle. Elle qui est bien décidé à en apprendre plus. Elle ne sait pas à quoi elle se risque en enquêtant sur un monde qui n'est pas le sien ; sûrement qu'elle finira par le découvrir à nouveau, à ses dépens.

II. TOUT-A-SAVOIR : oswin s'adapte très rapidement aux nouvelles technologies, elle est très à l'aise avec les ordinateurs et autres outils informatiques, elle s’intéresse de très près aux nouveautés qui ne cessent de révolutionner le monde. ◊ elle porte des lunette de vue à cause d'une myopie qu'elle a hérité de son père, il lui arrive de les remplacer par des lentilles, mais elle préfère le confort des lunettes à la discrétion des lentilles de contact.  ◊ elle est douée en mécanique, elle a toujours pensé qu'elle n'avait pas besoin d'un homme pour l'aider à s'occuper de sa voiture, c'était aussi l'avis de son père qui a tenu à lui apprendre la mécanique quand elle était adolescente afin de s'assurer qu'elle n'aurait jamais d'ennuis. ◊ elle st très à l'aise en escarpins et en tailleur. Elle n'aime pas beaucoup les pantalons et les chaussures plates. Pas très grande, elle considère que l'avantage avec les chaussures à talons c'est que ça lui donne quelques centimètres supplémentaires. ◊ elle tient très bien l'alcool, l'une des nombreuses choses qu'on l'a souvent considérée comme un garçon manquée quand bien même elle garde une apparence des plus féminine. ◊ elle n'est pas une championne das l'art de garder sa langue dans sa poche, au contraire, elle est plutôt du style à parler sans réfléchir et bien souvent il lui arrive de dire des choses qu'elle regrette bien vite. ◊ elle boit beaucoup de café, bien qu'elle soit anglaise, elle préfère un bon café à une tasse de thé, elle à tendance à trouver que le thé manque de gout. ◊ elle est têtue comme une mule, quand elle a une idée dans le crâne, c'est mission impossible pour la déloger. Elle est déterminée et bornée et déteste devoir abandonner, c'est quelque chose qu'elle fait très peu, si ce n'est jamais. ◊ elle sait jouer du piano, elle a appris quand elle était enfant, c'est l'une des rares choses qu'elle a continué à l'adolescence, avec la danse classique. Enfant elle a essayé bien des choses, les cours de dessins, de chant, de théâtre en passant par la gymnastique, le tennis et même le karaté. Il faut tout essayé avant de trouver sa voie après tout. ◊ elle mange très peu sainement, pour la simple et bonne raison qu'elle est très nulle en cuisine, mais elle fait beaucoup de sport à côté pour maintenir sa ligne mais aussi parce que son travail l'exige.

Papa est mort, il ne reviendra pas. Il s’agissait des quelques mots qu’avait prononcé sa mère pour lui expliquer la situation. Elle n’était qu’une adolescente, une jeune femme en devenir, une fille naïve qui ne voyait que la beauté du monde et qui en ignorait volontairement les coins d’ombres. Aujourd’hui, elle ne pouvait plus rien nier. Son père était mort, avec les honneurs disait-on. Il était un héros. C’était une chose dont jamais la jeune Oswin n’avait douté, simplement parce qu’il s’agissait de son père. Elle n’était pas une adolescente modèle, elle commettait des tas d’erreurs, elle avait parfois du mal à s’entendre ses parents, mais elle n’était pas non plus insupportable et elle aimait ses parents. Son père était un modèle pour elle et on le lui avait arraché. On venait de l’enterrer, une cérémonie en bonne et due forme. Quelque chose de respectable pour l’inspecteur de police qu’il était depuis de nombreuses années déjà. Il était mort dans l’exercice de ses fonctions et pour ce qu’elle en savait, la personne qui l’avait abattu était toujours parfaitement libre. C’était injuste. Qui que ce soit, cette personne méritait de finir sa vie en prison, ou pire. La jeune femme détestait tellement cette personne, dont elle ne savait pourtant rien, qu’elle ne pouvait que lui souhaiter la mort. C’était tout ce qu’elle méritait. Il n’y avait aucune bonne raison qui puisse justifier qu’elle reste en vie alors qu’elle avait assassiné son père. Lui, il aurait certainement pensé les choses autrement. C’était un homme bien, il avait bien trop de foi en l’humanité. C’était peut-être ça qui lui avait couté la vie. Elle n’était pas comme lui, elle était beaucoup moins tolérante mais ça n’avait pas d’importance, elle n’avait de toute façon aucune solution pour obtenir de ses propres mains la vengeance qu’elle estimait mériter. Plus jamais elle ne reverrait son père et déjà un trou énorme semblait s’être percé au beau milieu de son cœur. Il lui manquait déjà, il lui manquerait toujours. C’était peut-être absurde, mais c’était là devant cette tombe qu’elle revoyait ses objectifs de vie. Elle en avait eu des rêves depuis sa plus tendre enfance. Elle avait voulu être une princesse ; à ça, son père répondait qu’elle en était déjà une. Elle avait voulu devenir vétérinaire, astronaute, danseuse, chanteuse, exploratrice. Toute une liste dont elle ne se souvenait qu’à peine. Son père disait que ça n’avait pas d’importance, quoi qu’elle choisisse de faire de sa vie, elle y arriverait et il serait fier d’elle. Il n’était plus là pour prononcer ces mots et elle en avait fini avec les ambitions stupides, les rêves d’enfants et les doutes d’adolescente. Elle savait à présent ce qu’elle voulait faire. Elle voulait honorer la mémoire de son père, elle voulait marcher dans ses pas. Elle rentrerait dans la police à son tour. Elle savait d’avance que l’idée ne plairait pas à sa mère, la police lui avait pris son mari, elle ne voudrait pas perdre sa fille, mais avec un peu de recul elle comprendrait le choix de son enfant. Oswin était, de toute façon, bien trop têtue pour revenir sur cette décision qu’elle venait de prendre. Elle fixait la dalle de pierre avec détermination, perdue dans ses songes, elle ne fut ramenée à la réalité que par la pluie qui lentement commençait à s’abattre dans le cimetière, comme pour rendre cette journée encore plus grise et plus triste qu’elle ne l’était déjà.

Un éclair de lumière sembla jaillir de nulle part. Bien avant qu’elle ne puisse réaliser de quoi il s’agissait, elle se retrouva plaquer au sol. Elle reconnu l’homme qui venait de s’écraser sur elle. Elle l’avait rencontré rapidement lors de son enquête. Il lui avait simplement dit de laisser tomber ses recherches, puis il était partie avant même qu’elle n’ait le temps de répondre. Qu’est-ce qu’il faisait là ? Il se redressa avant de lui tendre la main pour l’aider à se relever. Entre ses doigts il tenait ce qui était, pour elle, un bout de bois assez étrange. « Qu’est que vous faites ici ? Et c’est quoi ce délire ? Et puis qu’est-ce que vous comptez faire avec ça ? » Sans répondre à ses questions, il lui attrapa le poignet, l’entrainant derrière lui, dieu seul savait où. Loin des types bizarres qu’elle avait croisé quelques instants plus tôt. « Je vous ai sauvé la vie. Un merci aurait suffit. Et ça, c’est une baguette magique. » Elle s’arrêta, fixant son interlocuteur avec un air interloqué, avant de se mettre à rire. Une baguette magique, elle en avait entendu des idioties dans sa vie, mais celle là, c’était un record battu.  « Une baguette magique bien-sûr. » Il la regarda avec tout le sérieux du monde, comme si c’était elle la folle dans l’histoire. « Je suis un sorcier, tout comme ceux qui se sont attaqués à vous. » Non vraiment, ce n’était pas elle la folle. C’était l’histoire la plus débile qu’elle avait entendu de toute sa vie. Un sorcier bien-sûr. « Ouais, d’accord. Moi je suis Elisabeth II, reine d’Angleterre. » Elle aurait pu avoir plus de crédibilité que lui, après tout un sorcier ! C’était n’importe quoi. Il haussa les épaules. « Et bien, madame la reine d’Angleterre, il semblerait que vous ayez bien rajeuni. » Elle croisa les bras sur sa poitrine, fixant l’homme d’un air blasé. Sérieusement, il n’avait pas l’intention de démordre de son histoire de sorcier ? « Est-ce que vous me faites confiance ? » Oswin leva les yeux au ciel quelque seconde, faisant mine de réfléchir à la question. Elle reposa très vite les yeux sur son interlocuteur, lui adressant un semblant de sourire. « Absolument pas. » Déjà, on lui avait appris à ne pas faire confiance aux inconnus et en plus, elle n’allait pas croire un type sorti de nulle part qui commençait à délirer dans des histoires de magie. « Dommage, fermez les yeux, ce sera plus simple. » Elle fronça les sourcils, tenta de reculer d’un pas, mais il tenait encore fermement son poignet. Il se rapprocha d’elle, l’étreignant soudainement, mais ce n’était pas le plus étrange dans la situation, non, le plus bizarre ce fut quand, dans un étrange bruit, le monde sembla tournoyer autour elle. Elle ne savait pas ce qui lui arrivait, mais elle ferma les yeux, obéissant soudainement à ce type étrange. Quand elle les rouvrit elle était au beau milieu d’une forêt. Elle recula, s’éloignant considérablement de son soit disant sauver. « Qu’est-ce que … ? » Affolée elle regarda autour elle. Ils ne pouvaient pas s’être téléportés de ce bâtiment où ils avaient été quelques secondes plus tôt à cette forêt. « Magie. » Il tenta de s’avancer vers elle, mais elle pointa son arme de service vers lui. « Restez où vous êtes. » Il renonça à avancer, laissant échapper un simple soupire, persuadé que la convaincre de ce qui était pourtant évident, n’allait pas être une mince à faire. La magie, c’était une chose en laquelle elle ne croyait plus depuis de nombreuses années déjà.

Elle l’avait cru. Elle l’avait aimé. Elle avait plongé la tête la première dans un monde qu’elle ne comprenait pas, parce qu’elle voulait rester avec lui. Rien, quand ils s’étaient rencontrés ne les avaient laissé imaginer qu’ils finiraient par s’aimer. Elle avait mis du temps avant d’admettre l’existence de la magie, elle en avait mis encore plus avant de lui faire pleinement confiance. Mais il l’avait aidée, protéger et ce en se fichant bien des risques qu’il prenait. Aux yeux des gens comme lui, elle n’était qu’une insignifiante moldue qui avait un peu trop creuser sous la surface. Une femme trop curieuse qu’ils pouvaient éliminer d’un coup de baguette magique, qu’ils voulaient éliminer. Vite fait bien fait, parce qu’elle ne valait pas la peine qu’on gaspille un semblant de temps pour elle. Elle ne valait rien, la petite moldue bien curieuse. Ils avaient cru pouvoir se débarrasser d’elle facilement, mais grâce à lui, elle n’était pas seule contre des personnes qu’elle ne pouvait pas maitriser. Il était là pour la protéger. Elle aurait voulu qu’il soit toujours là, elle y avait cru. Cependant, la guerre au sein du monde des sorciers avait pris fin et apparemment, ce n’était pas les gentils qui avaient gagné. Il disait qu’elle était encore plus en danger, elle voulait bien le croire, il disait aussi qu’il connaissait un meilleur moyen de la protéger. « Si tu ne te souviens de rien, ils n’auront plus aucune raison de te traquer. » La magie semblait être bien pratique, elle pouvait même permettre d’effacer les souvenirs. Les sorciers semblaient avoir de grands avantages, agiter une baguette et ils avaient ce qu’ils voulaient. Elle ne voulait pas qu’il lui efface la mémoire. « Si j’oublie tout ce qui est en rapport avec la magie, je devrais t’oublier toi, n’est-ce pas ? » C’était évident, il était son attache au monde de la magie, la seule qu’elle avait. Cette guerre qui s’étendait dans leur monde jusqu’aux frontières du sien n’avait pas d’importance, elle pouvait la supporter, du moment qu’elle était avec lui. L’amour disait-on valait toutes les magies du monde, elle ne voulait pas s’en défaire. « Oui. » Les sourcils froncés elle agita énergiquement la tête de gauche à droite. Non, il y avait forcément une autre solution, dans le pire des cas, ils pouvaient toujours s’exiler à l’autre bout du monde rien que pour pouvoir rester ensemble. Ils n’étaient pas obligés d’en arriver là, elle était sûre qu’il y avait d’autres solutions. « C’est hors de question. Tu ne feras pas ça. Mon cerveau n’est pas un disque dur que tu peux effacer à ta guise. » Elle n’avait pas l’intention de le laisser faire, elle avait des souvenirs et ils resteraient là où ils étaient, qu’il le veuille ou non. Il ne le voulait pas à en juger l’expression de son visage. La décision semblait toute prise pour lui. Elle se leva de sa chaise, prête à s’éloigner de lui, pourtant, elle perdit vite l’équilibre, le monde ne semblait plus très clair autour d’elle. Il la rattrapa, la serra contre lui. « Je suis désolé. Je t’aime. » L’enfoiré, il avait dû mettre des somnifères dans son verre ou bien quelque chose de magique, puisqu’il en usait tant de celle là. Elle ne voulait pas, elle savait qu’il y avait forcément une autre solution, elle luttait contre la fatigue qui s’abattait sur elle, il ne fallait surtout pas qu’elle ferme les paupières, elle ne voulait pas dormir, elle ne voulait pas oublier. Lentement, une larme coula le long de sa joue et enfin, elle n’eut plus la force de lutter pour garder les paupières ouvertes. Elle s’était endormie et à son réveil, le monde de la magie n’existerait plus pour elle, pas plus que l’homme qu’elle aimait.

« Wayne, c’est terminé. Vous êtes suspendue jusqu’à nouvel ordre. » Elle était mise à pied. Elle ne voyait même pas ce qu’elle avait pu faire pour qu’on décide de la suspendre. Elle n’avait fait que suivre son enquête comme n’importe qui l’aurait fait. Elle avait été promue quelques mois plus tôt et maintenant, elle était suspendue, c’était à ne plus rien comprendre. « Mais ... » Son chef posa sur elle un regard noir qui suffit à la couper dans sa lancée. Rien qu’avec ses yeux, il était en train de lui faire comprendre qu’il y avait pas de mais. Elle était suspendue, point final. Elle laissa échapper un long soupire avant de déposer son arme et son insigne sur le bureau. Elle ne prononça pas d’avantage de mot avant de quitter le bureau pour aller récupérer ses affaires, oubliant volontairement de rendre le dossier sur son enquête en cours à ses supérieurs. Il était hors de question qu’elle laisse tomber. Elle n’avait pas commis la moindre erreur, si elle était mise à pied, c’était certainement uniquement parce que l’enquête qu’elle menait dérangeait quelqu’un. Elle tirait là peut-être des conclusions bien hâtives, mais il fallait qu’elle comprenne pourquoi elle était suspendue et personne ne semblait avoir envie de lui fournir une réponse à cette question. On n’avait pas idée pourtant de suspendre quelqu’un sans lui expliquer pourquoi. Oswin était bien trop têtue pour laisser tomber l’affaire. Alors qu’elle retournait à sa voiture, elle eu comme une impression de déjà vu. Comme si quelqu’un lui avait déjà conseillé de laisser tomber cette affaire. Elle soupira avant de monter dans sa voiture en claquant la portière derrière elle avec force. Personne, dans ses souvenirs, ne lui avait jamais conseillé de laisser tomber cette enquête et si quelqu’un avait eu le culot de le faire, elle ne l’aurait pas écouté. Des gens mourraient et elle semblait être la seule personne concernée. Suspendue ou non, elle était bien décidée à continuer de chercher.