I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ?Il les méprise. La réponse se résume à cette seule phrase. Il les méprise et pourtant, il travaille à la Gazette du sorcier pour rester « au courant » de ce qui se passe. A cause d’eux, son père est décédé. Il est vrai que Gifford était une véritable tête brûlée, celle-ci pas assez sur ses épaules pour qu’il pense raisonnablement à ses actes. C’est de sa faute, s’il s’est fait coincer. Cassian en a pleinement conscience pourtant… C’était son père et, à cause du nouveau gouvernement, il a été exécuté. Comme une bête tirée à vue. Cette simple pensée lui donne la nausée. S’il n’y avait pas sa mère, il aurait déjà recherché les membres de l’Ordre en fuite pour tenter de se rallier à eux. A ce stade-là, il n’avait plus rien à perdre. Pas de petite amie, pas de famille suffisamment proche pour avoir de la peine… Mais sa mère, Perpetua, était toujours là. Ce qui signifiait qu’il devait la protéger. Pour cela, il ne devait pas faire le con. Il devait être plus malin et un comportement impulsif ne l’aiderait en rien.

II. TOUT-A-SAVOIR : Quand on voit Cassian, pour la première fois, l’adjectif qui vient spontanément à l’esprit est : assuré. Cela se ressent dans sa démarche, sa manière de se ternir, la tête et les épaules toujours hautes. Loin d’être prétentieux pour une mornille, il reste quelqu’un d’assez naturel et intègre, et ce, malgré son « statut » de Sang-Pur. Cette dernière caractéristique ne lui est d’ailleurs jamais montée à la tête, contrairement à  nombreux de ses condisciples à Poudlard. Il émane de lui une « force tranquille », comme s’il semblait immunisé de l’impulsivité typique des jeunes gens. Loin s’en faut ! Son sang bouillonne toujours dans ses veines, le rendant particulièrement alerte, attentif aux moindres détails et pourtant. Pourtant, il n’est pas l’allumette qui s’enflamme lors d’un simple frottement. Non, il est plus posé, quitte à remuer les détails pendant une semaine dans sa tête déjà ô combien remplie. Il est ainsi, Cassian, pas du tout du genre à s’épancher sur ses sentiments, il est très radin en ce domaine d’ailleurs. Il est sociable, joueur, drôle et même bavard… Tant que ça ne touche pas trop à sa vie privée qui est précieuse. Ancien Serdaigle (même si c’est loin d’être la seule caractéristique de cette maison), il est bosseur et frôle la limite du perfectionnisme. Il peut travailler pendant des heures d’affiler sans ressentir le besoin de faire une pause. Lorsqu’il était à Poudlard, les gens le voyaient différents. Par « les gens », j’entends bien entendu ceux qui ne le fréquentaient pas. Ils le prenaient pour un fils à papa, qui trainait avec les Sang-Purs (même s’il avait des amis et connaissances de tous les horizons) et qui était un As en Quidditch. A tort, on le trouvait prétentieux, sans trop de cervelle, un gars trop beau pour être sérieux, en somme. Ce qui était vrai, cependant, c’était son côté individualiste. N’ayant jamais eu de frères, ni de sœurs, il n’a jamais appris à partager, à penser aux autres et il est convaincu qu’il travaille bien mieux seul qu’à plusieurs. C’est à Poudlard qu’il a eut sa grande histoire d’amour et, même s’il fut très investi dans la relation, très amoureux et aimant, à la fin de celle-ci, il devint quelque peu cynique et méfiant. Loin d’être misogyne, il fit cependant de moins en moins confiance aux femmes. Avec les récents événements qui ont touché le pays et suite à la disparition de son père, Cassian est devenu plus froid, portant constamment un masque lorsqu’il part travailler à la Gazette afin que personne ne puisse déceler un chouïa des émotions qui l’animerait. Il est devenu fort dans ce domaine au point d’en arriver à mentir par omission voire carrément franchement dans le blanc des yeux.  ◊ Depuis sa troisième année, il a une chouette tachetée du nom d’Hermès, étonnant pour un oiseau messager, pas vrai ?  ◊ D’un point de vue comportemental, pour ceux qui le connaissent bien, Cassian a une manie de se mordre les lèvres lorsqu’il est nerveux, stressé voire anxieux. Lorsqu’il parle à un interlocuteur, il a souvent une main, voire les deux sur les hanches. Son rire est bien souvent franc, en reflet de la personne qu’il a toujours été et ce, en totale contradiction avec son poste à la Gazette qui remet en cause bien des principes. Il n’a pas envie de partir, préférant être au cœur des choses et savoir ce qui se passe dans le monde magique et surtout en Grande-Bretagne.  ◊ Il est assez gourmand, ce qui est un spectacle assez drôle à voir. Il  adore particulièrement les chocogrenouilles et l’hydromel agrémenté d’un whisky pur malt. Il a également une bonne fourchette, même si son corps ne le trahit absolument pas dans ce domaine. Il faut dire que, depuis son plus jeune âge, il a pratiqué pas mal de sports, dont le Quidditch. ◊ Bien qu’étant d’une famille sorcière anglo-écossaise, Cassian a également de la famille en Russie, et plus particulièrement, à Saint-P. Il parle donc un peu la langue, sans être totalement bilingue toutefois. ◊ ◊ Il est plutôt du matin, à se lever aux aurores, à aller courir, boire un café corsé avant une journée de boulot, voire à travailler de bonne heure chez lui lorsque sa présence à Londres n’est pas exigée. ◊ Il n’a plus jamais revu la fille dont il était fou amoureux à Poudlard. Tant mieux. Il ne sait pas ce qu’il lui ferait s’il la voyait. Quand quelqu’un vous déçoit à ce point, vindicatif ou non, ça reste toujours en travers de la gorge.  ◊ Quand il a eut terminé ses études à Poudlard, il a fait un tour d’Europe, allant même au-delà aux Etats-Unis et au Canada. L’année de ses dix-neuf ans, il a commencé à jouer dans l’équipe nationale de Quidditch mais avait déjà en tête de virer vers la Presse. Il prit donc des cours sur le côté, au cas où. A vingt-et-un ans, il se présenta spontanément à la Gazette et fut rapidement embauché au vu de son optimisme, volonté et ambition.  ◊ Son père est décédé l’année dernière alors qu’il s’était fourré dans une mauvaise situation. Son père était un optimiste, il voulait retourner à l’époque où Harry Potter était encore l’Espoir de la communauté sorcière. Ce temps-là n’est plus. Il s’est fait arrêter par des agents de la police magique, seulement, au lieu de rester tranquille, il a voulu fuir. Cet acte le réduisit au néant. Après l’affaire, aussitôt qu’il en eut vent, Cassian s’était rendu dans l’ancienne demeure familiale et, pendant près de deux heures, avait tenu un discours à sa mère sus l’absolue nécessité de garder un profil bas. Celle-ci était effondrée, à la limite de la crise de nerfs. Pourtant, quand la police magique se présenta à leur porte, trois heures plus tard, Perpetua avait ouvert la porte, les yeux aussi secs qu’un vieux parchemin. Face aux déclarations de la police, elle s’était contentée de répondre : messieurs, mon mari était un traître. Croyez-vous réellement que je pleure à sa perte ? ◊ Depuis ce fameux jour, Cassian a lui aussi renié son père en public. L’épreuve la plus dure qu’il ait dû endurer. Pourtant, c’était son plan. C’était ce plan insensible qu’il avait proposé à sa mère ce jour-là, pour les sauver, pour qu’ils ne tombent pas dans leur collimateur. Aujourd’hui, les regrets le rongent de l’intérieur, le rendent nerveux, mal à l’aise. Le temps de l’insouciance s’est envolé depuis longtemps déjà.

Have you ever loved someone so much, you'd give an arm for? Not the expression, no, literally give an arm for? When they know they're your heart. And you know you were their armour. And you will destroy anyone who would try to harm her. But what happens when karma, turns right around and bites you? And everything you stand for, turns on you to spite you?



“Crazy night, huh? “, lui murmura-t-il au creux de l’oreille alors que la demoiselle lisait sur les marches qui menaient à la tour d’astronomie. Elle sursauta légèrement au son de sa voix, probablement trop immergée dans son bouquin pour avoir été attentive à sa venue. Il s’assit à côté d’elle, replaçant une mèche de ses beaux cheveux blonds.
“You wish”, répliqua-t-elle au tac au tac, tout en s’écartant de lui par simple jeu de provocation. Il adorait ce jeu qui régissait leur relation naissante. Ils étaient comme le chat et la souris. Quand l’un partait, l’autre accourait et vice-versa.  Elle mettait du piment rien qu’en lançant des défis qui n’en semblaient pas de prime abord. Elle était fougueuse, féline et, en somme, comme aucune autre fille qu’il avait rencontrée jusqu’à présent.
“Truth is, you’re too stubborn to admit it. Thanks to me you spent the best night ever of your whole life. ”
“ Are you serious?” s’exclaffa-t-elle, ouvrant de grands yeux, bien qu’il sentait qu’elle prenait la situation avec amusement.
“Yeah. Not mine, obviously, you ruined my ears screaming that loud”
“Fuck…you !” Lâcha-t-elle, réalisant tout à coup ce qu’il venait de lui dire. Cassian se releva aussitôt, évitant de justesse le coup de coude dans les cotes, tout en affichant un énorme sourire sur son visage.
“ See ya ! ”
Sur ces mots,  il s’éloigna, non sans lui jeter un dernier regard. Théodora semblait tout autant amusée par la situation même si, typiquement féminin, elle affichait la moue de celle qu’on venait de contrarier un peu trop. Son sourire s’accentua davantage. Avant de disparaître de sa vue, il l’entendit crier : you wish !

Leur relation avait débuté de cette manière. Théodora avait déambulé dans sa vie telle une tornade déchaînée. Elle était complètement dingue, totalement imprévisible et, honnêtement, c’est probablement pour ces raisons que Cassian a succombé. Au début, c’était un jeu entre eux. Ils se cherchaient continuellement et pourtant, chacun trouvait à chaque fois un prétexte pour se retrouver dans la même pièce que l’autre. Qu’importe l’excuse, leur imagination était bien assez fructueuse. Elle l’avait d’ailleurs abordé le lendemain d’un entraînement de Quidditch. Le souvenir était particulièrement frais dans la tête de Cassian pour la simple et bonne raison qu’il l’avait remarquée lors de cet entraînement, installée dans les gradins avec ses amies. Comment n’aurait-il pas pu la voir, d’ailleurs ? Elle était tel un rayon de soleil dans la morne matinée d’hiver. Quoi qu’il en soit, leur première rencontre fut, de ce fait, particulièrement anecdotique. “I think you’re the tallest seeker I’ve ever seen. “ Elle avait dit cela d’un ton tellement innocent qu’il contrastait particulièrement avec le regard malicieux qu’elle lui avait lancé. “Well, “ avait-il commencé d’un ton pensif, comme s’il pesait réellement sa question. “I suppose it’s because I’m not a seeker but  a beater, right? But you were there yesterday, weren’t you ?“ Elle leva un sourcil, visiblement surprise qu’il l’ait remarquée, mais celle-ci disparut presque aussitôt. “Was I ? Oh yeah, that’s right. I didn’t see you. I guess you didn’t play that well, then. “ Un sourire incontrôlé dessina les lèvres de Cassian, tandis qu’il se mordait les lèvres pour ne pas répondre à l’impétueuse ingénue qui se trouvait devant lui et qui prenait manifestement un plaisir à le narguer. “But I see you now. I mean, it’s hard not to. You’re like giant, I wonder, well, there’s this thing that everyone says about the length of the hands and…“  Cassian éclata d’un rire franc, n’en croyant pas ses oreilles. Celle-ci n’avait visiblement pas froid aux yeux. “I’m Cassian, nice to meet you, by the way. “ Pour la première fois, la jeune femme lui avait souris avec une sincérité non feinte. “Theodora. That’s my name. Call me Theo. “


« Maintenant que j’y repense, je me dis que je n’aurais pas pu être plus idiot, même si je l’avais réellement fait exprès. Have you ever… whatever. On dit tellement de conneries à propos de l’Amour. Certains prétendent qu’il nous rend plus fort, d’autres que l’amour est beau, qu’il nous donne des ailes… Ouais, à condition de pas se crasher en plein vol. C’est mieux et ça fait moins de dégâts. Sauf que, si vous voulez mon avis, ce concept n’est que… bullshit. C’est vrai, non ? L’amour nous rend faible, aveugle, démunis. Il nous dépouille de tout : notre personnalité, notre fierté, notre… Whatever. Je ne sais pas pourquoi, j’ai souvent ce mot à la bouche ces derniers temps. Il faut dire qu’elle en avait fait un de ses mots fétiches et qu’elle me le sortait assez souvent.  Si de sa bouche, ça signifiait qu’elle n’en avait rien à faire, pour moi, c’était plutôt pour affirmer l’exaspération. Fuck you. Ca faisait parfois du bien de le dire sans gants, de l’écrire même plusieurs fois à la suite l’un de l’autre pour marquer à quel point on en avait marre. Marre de notre faiblesse, marre de ces putains de jambes et mains qui commençaient à trembler quand je la voyais passer dans les couloirs de Poudlard, hautaine et fière d’elle. J’avais ma fierté moi aussi et, bien que profondément blessé, je ne l’ai pratiquement jamais laissé paraître. Du moins, j’ai appris à me fermer complètement. »