I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Sang-de-bourbe en cavale, Ellynore est la première touchée par cette période bien sombre dans l'histoire sorcière. Pendant un temps elle s'est contentée de se cacher, de fuir avec son petit-ami et se faire discrète, dans l'espoir d'échapper aux nouvelles mesures. Mais lorsque les deux sorciers ont rompu, que ce vaillant sang-pur a tromper la blonde avec une de ses semblables, Ellynore s'est révoltée. Elle ne voulait plus attendre, elle ne voulait plus subir la tyrannie de ceux qui se proclamaient supérieurs ; elle voulait se batte. Elle rejoint alors l'Ordre du Phoenix aux côté de son ancienne petite-amie, et pendant un temps les deux femmes se tinrent vaillamment aux côté de l'organisation qu'elles défendaient de tout coeur. Mais alors que le prestige de l'Ordre commença à sombrer, et que les lâches se rendaient de plus en plus facilement, Mairead et Ellynore décidèrent de le quitter et de continuer leur quête de leur côté. Aujourd'hui, les temps sont dures pour la blonde, qui, réfugiée en France suites au différentes réformes, se sent impuissante face à la situation qui empire dans son pays natal. Elle aimerait retourner là-bas, elle aimerait à nouveau se battre. Mais Elly est bien consciente que dans l'immédiat, la moindre soulèvement relèverait du suicide.


II. TOUT-A-SAVOIR : ellynore est issue d'une famille très nombreuse moldue d'un petit village écossais. elle ne possède pas moins de deux frères ainées et quatre frères et sœurs cadets,  dont une autre sorcière, circei. ◊ la blonde a très réagit face à cette découverte, trop heureuse d'enfin se démarquer du reste des enfants frey. elle ne manque d'ailleurs jamais de le rappeler, ce qui a d'abord eu le dont d’insupporter la fratrie mais qui aujourd'hui est amusée plus qu'autre chose par l'arrogance de la sorcière. ◊ lors de son arrivée à poudlard, elle fut placé dans la célèbre maison serpentard, et porta durant toute sa scolarité les couleurs argent et vert. le choixpeaux n'eut même pas eu le temps d'hésiter malgré le profil bien peu commun de la blonde dans les rangs de salazar serpentard. pourtant aujourd'hui, avec les jours sombres qu'elle traverse, personne ne questionne plus la décision du choixpeaux tant elle parait évidente. ◊ pendant sa scolarité, elle était une élève bien banale. ses notes étaient correctes, brillant durant les duels et les cours de défenses contre les forces du mals, maudissant les matières plus théoriques telles que la divination ou l'astronomie. élève plutôt turbulente, elle n'hésitait pas à faire entendre sa voix, et ne se taisait jamais face aux injures sur son statut de temps qui était devenu son quotidien dans cette maison élitiste.  ◊ pendant ses deux dernières années au seins de poudlard, ellynore entretint une relation avec la capitaine de l'équipe de quidditch des serdaigle : mairead. très amoureuse de la jeune femme, elle décida pourtant de mettre un terme à leur relation secrète, trop appeurée à l'idée que la érité éclate au grnad jour. ◊ elle décrocha la totalité de ses buses et aspics, exceptée en divination et en astronomie, matières qu'elle avait toujours détesté.  ◊ elle rencontra willas panderman  un an après avoir quitté les murs de poudlard : un beau sorcier parfait sous tous les angles, sang-pur qui ne prêta pourtant pas attention à sa propre ascendance moldue. tout semblait beau, tout semblait parfait, et pendant plusieurs années les deux sorciers vécurent une relation sans tâche.   ◊ ellynore travailla plusieurs années dans une boutique de farce et attrape magique en espérant un jour réussir à devenir auror.  ◊ la sorcière est une femme très caractérielle, qui s'emporte très facilement ; si certains assurent que c'est ce qui fait son charme, beaucoup on du mal à supporter la blonde. c'est pourtant une personne plutôt douce et très sympathique, qui a seulement tendance à prendre certaine chose un peu trop à cœur.  ◊ lors de la chute du gouvernement, ellynore laissa willas sans un mot pour le protéger et alla se réfugier dans la forêt, restant le plus souvent  dans les camps pour aider comme elle le pouvait. ◊ elle admirait l'ordre du phoenix sans oser les rejoindre pendant un temps, ne souhaitant que la paix, tâchant de retrouver un semblant de vie normale dans cet enfer. ◊ elle changea pourtant d'avis lorsqu'elle se sépara de willas, après que celui-ci ait trahit ses sentiments envers sa nouvelle fiancée, qui n'était censé n'être qu'un mariage arrangé. suite à cela, elle alla trouver son ancienne petite-amie, membre de l'ordre, qui l'aida à les rejoindre. ◊ à l'instar des mangemort qui chassent les sang-de-bourbe, ellynore elle a décida de poursuivre les sangs-purs qui selon elle ne sont rien d'autre qu'une poignée de famille pourrie jusqu'à la moelle. elle est bien décidé à se venger, d'une façon souvent jugée trop violente pour certains membre de l'ordre qui n'apprécie pas l'enthousiasme de la jeune frey. ◊ mairead et ellynore tentèrent de se battre le plus longtemps possible ; pourtant face à la funeste situation elles durent se rendre à l'évidence : tenter de se rebeller avec les temps qui courent relevait du suicide. elle quittèrent ensemble leur angleterre natale pour la france, où elles trouvèrent foyer chez une vieille sorcière française qui accepta de les aider, les hébergeant dans son appartement parisien.

love is not a victory march ◈ « Je peux pas. » La sorcière ne trouvait même plus le courage de regarder son amante dans les yeux. Autour d'elle, le monde semblait tourner au ralentit, comme si rien d'autre n'importait que l'acte de lâcheté qu'elle était en train de commettre. « Je ... Je peux plus Mai, je suis tellement désolée. » Ellynore devait se battre pour ne pas fondre en larme. Elle n'avait jamais eu à faire une telle chose ; elle n'avait jamais tenu à personne autant qu'elle tenait à Mairead, et les ruptures qu'elle avait connues n'avait rien à voir avec celle qui se déroulait sous ses yeux embués.  « S'il te plait Elly, ne me fait pas ça. Je t'en pris. » Voir la blonde qu'elle aimait les yeux brillant de larme donnait presque envie à la jeune Frey de trouver un peu plus de courage pour affronter le monde ; mais à l'autre bout de la pièce, elle croisa le regard désapprobateur de la tenancière qui fixait leur main liées. Elle aurait voulu continuer sa relation avec Mairead, mais depuis que leur relation commençait à faire du bruit dans les couloirs du château, Ellynore était simpelment effrayée du regard des autres, et des conséquences de leur liaison sur sa vie actuelle. « Ce matin en potion, Millicent a fait une remarque devant toute la classe. » « Et alors ? » « Le prof ne l'a même pas reprise.  On est des parias Mai. Toute notre vie on devra supporter les moqueries. Et je ne suis pas sure que je pourrais continuer longtemps ...  » La blonde baissa les yeux, incapable de soutenir plus longtemps le regard empli de chagrin de la sorcière. « On se fout d'eux mon ange. On les emmerde, l'important c'est qu'on soit ensemble non ? Heureuse. » Ellynore laissa échapper un sanglot, détachant sa main à contrecoeur. Elle aurait aimé faire preuve d'autant de courage que Mairead ; elle aurait aimé soutenir les regards emplis de haine et continuer sa vie bien tranquillement. Mais elle en était incapable. « Elly ... » « Je suis tellement, tellement désolée. Je t'aime vraiment, ma-  » « Alors reste, s'il te plait. Je t'aime aussi, ensemble, on peut faire face ensemble, toute les deux ... » l’interrompis la serdaigle. Mais Ellynore continua, préférant ignorer la jeune femme. « Je t'aime mais ce n'est pas possible. Je ne suis pas comme toi, je n'ai pas pas tant de courage.  »  « Ellynore ! » Mais la blonde n'écoutait plus. Déjà, elle attrapait son manteau et se levait de sa chaise, sans un regard de plus pour la sorcière attablée en face d'elle. « Elly, s'il te plait, écoute moi ! » « Au revoir Mairead.  » Les larmes coulaient maintenant abondamment sur les joues  de la jeune femme. Elle ne se retourna même pas, ne trouvant même pas le courage de faire dernier adieu à sa bien-aimée. Elle était lâche elle le savait ; lâche, mais au moins, normale, tentait-elle de se rassurer.

we are the reckless. ◈ « Tout va bien aller. Je te le promet.  » murmura la blonde tout en se dressant sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur le front du sorcier. Ellynore plongea son regard dans celui de son petit-ami, tâchant de paraitre convaincante dans ses paroles mais peinant à garder la face. Pour sur, elle était effrayée. Terrifiée par les événements récents et ce qu'ils signifiaient, par ce qui allait se passer et ce qu'elle allait devoir faire. Elle aurait voulu se perdre un peu plus longtemps dans les bras forts du brun qu'elle enlaçait tendrement, et ne plus jamais avoir à quitter cette étreinte rassurante. Si elle avait eu le choix, Ellynore l'aurait supplié de l'accompagner dans son cauchemar, et de ne jamais plus la quitter. Mais elle ne pouvait pas. La sorcière ne pouvait tout simplement pas se résoudre à lui demander une telle chose, sachant qu'il n'hésiterait pas à la suivre dans ce périple suicidaire. La blonde n'arrivait pourtant plus à détacher ses yeux du regard azur de Willas, peinant à s'imaginer les jours qui allait venir, et l'absence qui allait avec. Le gouvernement était finalement tombé. Maintenant, elle n'était plus qu'une sang-de-bourbe, qu'une moins que rien, une sorcière qui ne méritait pas ses pouvoirs. Son ascendance la mettait en danger direct, et elle devait fuir, c'était inévitable si elle voulait continuer à se battre. Mais dans cette funeste chute, elle ne voulait pas entrainer celui qu'elle aimait. L'héritier des Panderman était protégé, lui, par sa fameuse lignée bien connu dans le pays. Lui, il ne risquait rien. Et Ellynore comptait que cela reste ainsi. Elle pouvait se débrouiller seule, elle en était persuadée ; et si jamais il devait lui arriver quelque chose, au moins elle tomberait l'esprit tranquille, sachant que Willas était sain et sauf et qu'il pourrait continuer sa vie bien loin des ennuis qu'elle aurait pu lui apporter. Aussi, Ellynore avait décidé de quitter Londres demain, laissant derrière elle son poste de vendeuse et ses rêves de devenir auror. Elle avait déjà fait ses bagages pendant que Willas était au travail ; elle avait tout prévu. Sauf peut être la difficultés qui accompagnait les adieux silencieux au sorcier en face d'elle. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux alors qu'elle rejoignait le sorcier dans leur lit, attristée par l'innocence du garçon qui n'avait aucune idée de ce qui se tramait. Qu'il s'agissait surement de leur dernière nuit ensemble. Ellynore vint se loger dans les bras de Willas qui la serra contre elle, pas assez au goût de la blonde, qui l'embrassa tendrement. Le baiser s'éternisa, alors que la sorcière se rendit compte qu'il s'agissait des adieux tant redouté, du dernier qu'elle connaitrait durant longtemps. Une larme dévala sa joue alors qu'elle se retournait vivement pour que Willas ne se doute de rien. « Bonne nuit mon cœur. Je t'aime. » souffla-t-elle doucement en ravalant un sanglot, se rapprochant encore un peu plus du sorcier qu'elle était sure, serait enfin en sécurité après son départ.

dirty paws. ◈ Le bras de la sorcière alla tomber lourdement contre son corps affaibli. Que faisait-elle exactement ? Elle n'avait aucune idée. Dans sa tête, rien n'allait plus et le chaos avait pris possession de ses moindres pensées. Cela faisait maintenant près de deux jours qu'elle avait laissé Willas dans le petit campement qu'ils avaient installés. Qu'elle l'avait piégé, et que les doutes qu'elle entretenait depuis qu'il l'avait rejoint s'était confirmés. Bien sur, il avait passé des mois à la chercher, elle et pas cette blonde dérangée qu'il avait accepté d'épouser pour ses parents. Il avait réussi même, à lui mettre la main dessus et ensemble, ils avaient réussi à retrouver pendant quelques temps le bonheur des jours passés, des jours où la vie de la brune n'était pas en danger. Mais l'attitude du sorcier avait bien changé, et le nom de Naerys-Jeyne revenait bien trop souvent au goût de la jeune Frey. Aussi elle avait craqué. La patiente n'avait jamais été l'une des qualités principale de la sorcière, bien au contraire ; on la connaissait bien souvent à cause de son mauvais caractère et de sa passion bien souvent débordante. C'était surement ce qui avait poussé Ellynore à retrouver Naerys pour la confronter, affrontement qui n'avait pas pris la meilleure des tournures. Car la blonde était repartie avec quelques cheveux de la jeune Oswald, une idée bien précise en tête. C'était sous la forme de sa rivale qu'Elly était rentrée au campement le soir même, grâce au polynectare créé à l'aide de son trophée ; apparence qui avait trompé le Panderman, qui était loin de se douter de la supercherie. Et alors que les lèvre du jeune homme vinrent trouver celle d'Ellynore, elle l'embrassa dans un dernier adieu. C'était fini. Elle le savait bien, l'avait senti. C'était à elle maintenant qu'il pensait, à la folle aux dragons, et cela faisait déjà bien longtemps qu'il avait tourné la page. Alors elle était partie. Elle s'était enfuie, encore une fois, ne laissant au sang-pur pas plus d'information que lors de sa première fugue. Mais cette fois ce n'était plus pour le protéger, ce n'était pas pour son bien qu'elle partait ; cette fois-ci, elle était bien trop dégoutée par l'attitude du garçon pour lui faire face, bien trop brisée pour soutenir une dernière fois son regard. Elle avait à nouveau pris la route, seule, portée par un nouveau souffle. Ellynore ne voulait plus se cacher, elle ne pouvait plus attendre sagement que la situation s'arrange pour elle. Elle devait se battre. Et dans sa folie, une seule personne lui était venue à l'esprit. Une personne qu'elle n'avait plus vue depuis des années, et dont elle n'avait plus entendu parler jusqu'à ce fameux jour au camp de Dean où on lui donna des nouvelles. Et alors que son désir de vengeance n'avait jamais été aussi fort, c'est poussé par une autre tentation que la sorcière était venu frapper à cette porte en particulier, espérant ardemment trouver ce qu'elle voulait. Son souffle saccadé trahissait l'impatience qui la transportait à ce moment présent alors que des bruits de pas se rapprochèrent de l'autre côté de la porte.  Enfin, on ouvrit et le visage d'Ellynore s'illumina. « Mai, s'il te plait ne referme pas la porte ! Laisse moi t'expliquer. »

and if you're still bleeding, you're the lucky ones. ◈ « Elle étais innocente Elly, clairement. Elle essayait seulement de faire face, mais elle n'était pas mauvaise. Par Merlin, tu la connaissais, elle était dans le même dortoir que toi ! » « Elle devait payer. » Ses mains tremblaient encore alors sur ses lèvres, le murmure du sortilège qu'elle avait lancé plus tôt dans la journée ne voulait pas s'effacer. Avada Kedavra. Ces deux mots flottait encore dans son esprit alors même qu'elle avait quitté la scène du crime ; de son crime. « Payer pour quoi ? Elle n'était peut être même pas là bataille ! » « Payer pour les autres, ceux comme elle. Pour tout ces sangs-purs qui se croient permis de nous marcher dessus sans état d'âme. Elle n'était pas là pour nous arrêter ? Tant pis, elle n'avait qu'à pas rester à les regarder sans rien faire. » « Est-ce que tu t'entends parler ? » Le souffle court d'Ellynore résonnait dans la cave où les deux femmes s'étaient réfugiée après la confrontation qui avait eu lieu dans la journée. Cela faisait maintenant plus de deux mois qu'Ellynore avait retrouvé Mairead, qu'elle avait décidé d'enfin agir en rejoignant les forces de l'Ordre aux côtés de la blonde. Deux longs mois qui ne lui avait pas permis d'assouvir sa soif de vengeance. Deux longs mois de frustration face aux Mangemorts qui emportaient cette guerre sans espoir et une visite de Willas qui réussi à la retrouver. Aussi, face à la jeune femme tombée à ses pieds, la blonde n'avait pas réussi à retenir sa colère. Marnie n'avait jamais été réellement eu un mauvais fond ; camarade de maison de deux ans son ainé, elle l'avait auparavant comme beaucoup d'autre dans son genre, traité de sang-de-bourbe. Insulte qui pourtant sonnait comme faux dans la bouche de cette brune qui voulait simplement s'intégrer, mais qui n'avait jamais réellement voulu faire de mal à la sorcière. Et pourtant. C'était la baguette tremblante qu'Ellynore avait exécuté sa camarade d'enfance, impassible devant le regard suppliant de la jeune femme à ses pieds. Après un tel acte de barbarie digne des plus féroce Mangemorts, cela n'était pas étonnant que Mairead s'inquiète. « Tu sonnes comme eux Elly. Comme toutes ces pourritures qui essaient de t'exterminer. » Ellynore voulu l'interrompre, tâcher de défendre son geste impulsif, mais la blonde ne lui laissa pas le temps de contester. « Si tu commences à agir comme eux, tu ne vaux pas mieux qu'eux. » « Ne me dis pas ça, n'essaie même pas de me comparer à ces monstres ! » siffla Ellynore entre ses dents, les yeux brillant, portée par la colère. Le silence de Mairead était pourtant lourd de sens ; à ses yeux, la blonde n'était plus que la triste antithèse des Mangemorts qui les poursuivaient dehors, qui tuait les innocents sans réfléchir pour punir les actes de certains comme eux. L'incompréhension totale berçait la jeune Shepard alors que devant elle, sa petite-amie s'était révélée sous un tout autre jour.  « Tu dois me comprendre Mai. Je t'en pris, tu ne sais pas ce que j'ai traversé à cause de ces pourritures de sangs-purs. Ils sont tous pareils. » Les sortirent trop vite, bien trop au goût d'Ellynore qui ne pu les retenir. A ce moment, elle aurait voulu revenir en arrière et les retirer, pour qu'ils ne parviennent jamais aux oreilles de la sorcière qui lui faisait face. Mais c'était trop tard. « Qu'est ce que tu ne m'as pas dit Ellynore ? » Impuissante face au regard brillant de sa petite-amie, la jeune Frey n'eut pas d'autre choix que de lui expliquer. De lui parler de Willas, de Naerys, de sa fuite et de ses retrouvailles, des confrontations et de la bien triste tournure de son histoire avec le jeune Panderman. Elle essaya tant bien que mal de ses justifier, et d'expliquer pourquoi elle lui avait caché cette histoire jusqu'à maintenant. Mais il était trop tard. Devant elle, le regard de Mairead s'était empli d'un dégout profond, et d'une déception à peine dissimulée.  « Tu es complétement folle. » « Mai, s'il te plait ne pars pas. » souffla Ellynore, les larmes aux yeux et la désagréable sensation d'avoir déjà vécu ce moment, dans un passé très lointain. « Je suis juste un moyen pour de toi de te venger, pas vrai ? » « Non, non, je te promet. Ca m'a juste aidé à comprendre ... Comprendre qu'il n'y avait jamais eu personne d'autre toi. Mai, je t'en pris reste.  » Mairead ravala difficilement un sanglot. Elle n'allait pas partir. Elle aimait bien trop la jeune Frey pour la laisser comme elle l'avait laissé bien des années auparavant. Elle baissa le regard tout en essuyant les larmes qui coulaient abondamment sur son visage.  « Je ne vais pas partir. Pas comme toi. »


the marks humans leave are too often scars. ◈ La sorcière faisait face à la petite fenêtre, tasse de thé fumante entre les mains, l'air absent. La vue sur Paris était imprenable des combles où elle et Mairead avaient élues domicile depuis plus d'un mois maintenant ; plongée dans la contemplation de cette ville nouvelle, Ellynore repensait avec nostalgie aux derniers événements qui s'étaient enchainés si vite. Leur dispute semblait bien loin maintenant, depuis si longtemps résolue et remplacé par d'autre tracas. Les deux jeunes femmes traversèrent une période difficile, ne s'adressant quasiment plus la parole, se supportant tout juste ; mais l'univers de les laissa pas s'apitoyer trop longtemps sur leur sort. Déjà ils leur réservaient d'autre surprise. Car à la fin du mois de juin, quand les arrestations battaient leur plein, le frère de Mairead fut arrêté, puis exécuté froidement au pied de Gringott. La sorcière eu bien du mal à rester sans agir, bien décidée à s'en prendre aux exécuteur qui s'en prennaient à son cadet. La haine dans son regard, la force avec laquelle elle s'était débattue pour échapper à l'entrave d'Ellynore qui tâchait de la retenir ; la jeune Frey n'oublierait surement la jamais la jour où celle qu'elle aimait avait réellement perdu le contrôle. La seule fois, contrairement à elle qui avait bien du mal à tenir face à l'impuissance qui les entravait. Ensemble, les deux femmes avaient quitté l'Ordre, face au piètre rassemblement de lâche et de futur dissident qu'était devenue cette organisation autrefois si héroïque. Ensemble, elles avaient voulu continuer à se battre. Mais qui aurait pu croire en leur petite quête chimérique, en ces deux sorcières face au reste du monde ? Leur poursuite était vaine ; elles étaient vaincu, et les deux compagnes n'eurent plus qu'à se rendre à l'évidence : se battre dans de telles conditions relevait maintenant du suicide. Alors elles avaient fait leur bagage, et comme de nombreux autres sorciers anglais, avaient rejoins les côtes française en quête d'asile. C'était une vieille sorcière parisienne qui leur avait offert un foyer, dans le Paris magique. Si la situation était facile pour Mairead qui parlait presque couramment cette nouvelle langue, adaptation avait été bien plus complexe pour la jeune Frey qui se retrouvait perdue dans une nouvelle ville dont elle ne connaissait rien. Aussi elle restait là, dans leur comble, à contempler le paysage qu'elle connaissait aujourd'hui par cœur. Elle tournait en rond, entravée par sa colère et son impuissance. Ellynore aurait voulu refaire le monde, arranger à elle seule la société angaise à la dérive ; elle voulait se battre, elle voulait du sang. Mais elle était coincée là, à observer le ciel grisâtre de Paris, incapable même de trouver un travail dans la capitale française. Son poing vint s'écraser violemment sur le rebord de la fenêtre, laissant s'échapper quelques gouttes de thé de sa tasse encore bouillante. Derrière elle, des pas résonnèrent dans le petit escalier qui montait jusqu'à leur appartement. La porte s'ouvrit alors que la voix rassurante de sa compagne brisa le silence pesant qui s'était installé dans la pièce. « Bonjour mon cœur ! Tu as passé une bonne journée ?  » La sorcière traversa vivement la pièce pour rejoindre Ellynore qui n'avait pas quitter la fenêtre. Cette dernière, l'air pensif, embrassa vivement Mairead sans pourtant lui répondre. Quelques secondes filèrent alors que le regard de la jeune Shepard s'assombrisse, bien consciente que a blonde avait dû être mise au courant. « Tu as appris la nouvelle, pas vrai ?  » souffla doucement Mairead en l'enlaçant. ellynore acquiesça, se réfugiant contre la sorcière. « Ils n'ont pas répondu à mes appels. » lâcha-t-elle au bord des larmes, repensant alors à sa famille qui devait se trouver précisément dans la zone touchée par le séisme qui avait secoué son Ecosse natale. « Peut être que la ligne a été coupée, peut êt-  » « Je vais là-bas Mai, je veux être sure qu'ils n'ont rien. » Bien sur, Mairead s'y opposa. Bien sur, une dispute éclata, la blonde refusant de savoir Ellynore seule, perdue dans une Ecosse ravagée. Bien sur, la jeune Frey compris qu'elle n'allait pas pouvoir gagner cette bataille contre son amante. Alors elle rendis les armes bien trop vite, sous le regard naïf mais satisfait de Mairead qui présuma, crédule, que pour une fois la jeune femme faisait preuve de bon sens, et qu'elle ne céderait pas une énième fois à sa stupide impulsivité. Pourtant, c'était mal la connaitre. Car à son réveil, ce ne fut aux côté de sa bien-aimée qu'elle émergea, mais face à une lettre soigneusement calligraphiée : Je serais de retour dans moins d'une semaine, promis. Ne t'inquiète pas pour moi, tout ira bien. Je t'aime, Ellynore.