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 how could I leave him ? ✱ alaric & morgana

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Isaure Moriarty
Isaure Moriarty
MEMBER ❖ mischief managed
≡ ton pseudo : April Rain (Emma)
≡ hiboux envoyés : 5305
≡ date d'arrivée : 03/08/2012
≡ tes points : 340 points.
≡ ta disponibilité rp : 1/3 rp dispo.
≡ ton avatar : Holland Roden
≡ tes crédits : faith (avatar), acidbrain (codes sign), tumblr (gifs)
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≡ âge du perso : 23 ans
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
MessageSujet: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeMar 19 Mar - 13:58



Say my name, so I will know you're back, you're here again for a while.
Oh let us share the memories that only we can share, together.


Morgana se tenait dans la tente commune, comme souvent ces temps-ci. A l’écart des petits groupes, seule à une table, les yeux plongés dans une tasse de thé qui commençait à refroidir peu à peu sans qu’elle n’y ait encore posé les lèvres. Dans une dizaine de minutes, elle sortirait sa baguette pour réchauffer le liquide, et reposerait ses mains autour de la tasse pour en absorber toute la chaleur. Elle s’était installée non loin du poêle central, qui dégageait une chaleur réconfortante – réconfortante sans doute pour tous les autres, qui bavardaient avec insouciance, mais cela n’avait aucun effet sur elle. Au fond, elle était glacée, et rien ne semblait pouvoir la réchauffer complètement. Et elle passait ses journées ainsi, à aller d’une tente à l’autre en se disant qu’on remarquerait moins son inertie si elle ne restait pas toujours au même endroit. Mais le camp n’était pas si grand, et elle tournait en rond, elle tombait sur les mêmes visages, elle finissait assise aux mêmes tables. Au final, ça n’avait pas d’importance. Plus rien n’avait d’importance. Les gens autour d’elle ne lui inspiraient plus rien qu’une indifférence profonde, dans laquelle elle se laissait glisser peu à peu, sans se demander où cela la mènerait. Nulle part, elle le savait. Alors elle évitait d’y penser. Les lendemains étaient faits ainsi, ils étaient semblables à hier, gris et ternes. Morgana avait oublié pourquoi elle était ici, l’engagement qu’elle avait pris de s’impliquer dans le camp. Elle avait oublié pourquoi elle avait même pris cet engagement en premier lieu, elle était bien loin de ressentir le besoin qu’elle avait eu de se sentir utile, de bouger pour ne pas sombrer. Elle avait l’impression que c’était il y a des siècles, dans un autre monde. Quand elle s’était installée au camp de Craik, elle avait encore de l’énergie à revendre, de l’espoir plein la tête, et un optimisme à toute épreuve. Et puis, le monde s’était effondré avec la mort d’Alexander. Quand elle était revenue, elle était devenue son propre fantôme, une coquille vide qui ne parvenait plus à ressentir quoi que ce soit d’autre que la douleur, et qui se plongeait dans l’apathie pour éviter de devoir faire face à sa peine. Tout ce qui l’avait aidée à surmonter ses peurs quand elle était devenue fugitive, était devenu d’une futilité qui la laissait de marbre. Elle n’attendait plus rien, elle ne voulait plus rien, elle se laissait porter en se disant qu’un jour, peut-être, ça irait mieux … Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle fixait cette tasse comme si elle pouvait y plonger et disparaître, et c’était tout ce qu’elle ferait de sa journée, comme hier, comme demain, et comme tous les jours à venir. Elle ne leva pas la tête quand un petit groupe de sorciers passa à côté d’elle, et elle n’essaya pas non plus d’écouter leur conversation quand ils s’installèrent à la table derrière elle. Les mots la heurtaient en douceur, la plupart sans aucun sens, ils étaient juste un bruit de fond dont elle avait fini par s’habituer et auquel elle ne prêtait plus attention. « … Médicomage de Sainte-Mangouste … par des Mangemorts, dans un état pitoyable … Kendricks, c’est ça ? » Même si elle n’écoutait pas – et qu’elle ne voulait définitivement pas écouter – Morgana ne put pas passer à côté de ces quelques mots, attrapés au hasard dans une phrase. Bien malgré elle, elle sentit son attention se concentrer sur leurs paroles. Son cœur se mit à battre plus fort dans sa poitrine, douloureusement, comme s’il avait oublié comment faire, et elle sentit son estomac se nouer. Sensation familière que celle-ci, qui lui donna immédiatement la nausée. Elle serra sa tasse plus fort entre ses doigts, les yeux fermés, mais elle ne put pas s’en empêcher : elle se tourna brusquement vers les sorciers derrière elle. « Qu’est-ce que vous avez dit ? Kendricks ? » Elle ne leur avait jamais adressé la parole jusque là, et voilà qu’elle les agressait presque … Ils la regardèrent avec un drôle d’air, comme s’ils jaugeaient sa santé mentale, avant que l’un d’eux n’accepte de répondre. Il n’était pas rare, dans le camp, qu’on entende un nom familier parmi les listes de sorciers tombés à cause de la guerre, et l’homme sembla prendre pitié d’elle. « Alaric Kendricks, un Médicomage qui a été arrêté par les Mangemorts. L’Ordre l’a ramené hier au camp. Vous le connaissez ? » Il posa la question d’une voix pleine de compassion, ayant déjà compris, à la mine défaite de Morgana, qu’elle le connaissait effectivement. La jeune femme sentit la douleur qui hantait ses membres se réveiller, creuser un nouveau trou dans sa poitrine, l’empêchant de respirer. « Merci. » Lâcha-t-elle d’une voix blanche, avant de se lever précipitamment pour quitter la tente.

Elle traversa le camp comme une furie, se dirigeant immédiatement vers les tentes où étaient rassemblés les blessés. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine, et elle se sentait mal, mais une nouvelle énergie brûlait dans ses membres. Avant de se laisser consumer et de retourner au deuil, avec un nom de plus à pleurer, elle devait savoir. Elle fit irruption au milieu des guérisseurs, exigeant de voir Alaric sur le champ, chose qu’on lui refusa évidemment. « Laissez-moi passer ! » Une sorcière à la mine fatiguée se dressa sur son chemin, levant les mains devant elle en signe de paix. « Mademoiselle, il doit se reposer, il ne peut voir personne. » Morgana sentait la panique affluer, menaçant de la submerger. Elle devait le voir, c’était une nécessité. « Il va bien ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? S’il vous plaît, je dois le voir. » La sorcière resta plantée devant l’entrée de la tente, la mine résolue, mais un trait de compassion passa dans ses yeux. « Ce sera long, mais il va aller mieux. Mais il lui faut du repos, nous ne pouvons pas … » Morgana serra sa baguette dans sa poche, luttant contre le désir de la sortir pour se faire obéir. Ce n’était pas la solution. « Laissez-moi passer ! Je suis … Je suis de sa famille ! » C’était presque la vérité, après tout. Elle le connaissait depuis qu’elle était née, il était une part de sa vie aussi immuable que sa mère ou son père. Jusqu’à ce qu’il disparaisse lui aussi … Mais cette phrase sembla enfin convaincre la guérisseuse, qui baissa les bras. « Très bien. Mais ne restez pas trop longtemps. Et … Mademoiselle, vous risquez d’avoir un choc, il est … » « Ca ira très bien pour moi, je suis habituée aux chocs. » La coupa Morgana avec dureté, avant de pousser les pans de la tente pour entrer à l’intérieur, sans plus se soucier de la sorcière. Elle s’arrêta une seconde à l’intérieur, le temps de prendre une inspiration. Elle n’était pas sûre d’avoir autant de courage que prévu, mais elle devait l’être, pour lui … C’était toujours lui qui avait été le plus fort, le plus brave. Elle l’avait admiré pour ça. Mais maintenant … Elle s’avança dans la tente, vers le lit, sans oser regarder directement. Mais elle baissa finalement les yeux, et le vit. Alaric. Son plus ancien ami, celui qui avait toujours été là, en retrait, mais présent malgré tout. Elle eut l’impression de recevoir un uppercut dans l’estomac en voyant ses traits tirés, les bandages qui le recouvraient … Mais il avait les yeux ouverts, et elle eut un sourire soulagé. Il était vivant, merci Merlin. « Alaric ! » Elle franchit le dernier mètre qui la séparait de lui et se laissa tomber à genou à côté de lui, sa main prenant la sienne délicatement entre ses doigts, tout à fait naturellement, sans aucune arrière-pensée. Juste un intense soulagement, même si le voir ainsi lui causait toujours une douleur terrifiante à la poitrine. « Je suis tellement contente … J’ai eu tellement peur … Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? » Comme souvent quand elle se trouvait avec lui, les mots sortirent sans qu’elle n’y réfléchisse, sans qu’elle ne réalise que ce n’était sans doute pas le bon moment pour poser des questions, ni pour dire qu’elle était "contente" de le voir …
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Vesper Oswald
Vesper Oswald
ADMIN ❖ we are the champions
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≡ ton avatar : daisy ridley.
≡ tes crédits : tearsflight (avatar).
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≡ âge du perso : dix-neuf ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : aucun, mais avant elle travaillait pour une chaine de radio sorcière.
≡ statut de sang : née moldue, une nouvelle tombée du ciel.
≡ sa maison : poufsouffle.
≡ niveau d'études : elle a obtenu 7 buses et 6 aspics.
≡ sa baguette : bois de cerisier, elle mesure 29 cm et contient un crin de licorne.
≡ son patronus : un loup.
≡ son amortencia : le parchemin usé, une odeur rappelant les couloirs de poudlard, quelques notes fruitées.
MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeVen 22 Mar - 9:53


“ how could i leave him ”
the rain water drips through the cracks in the ceiling and I'll have to spend my time on repair and just like the rain, i'll be always fallin'
Morgana and Alaric
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Alaric était arrivé au campement de la forêt de Craik, la veille. Journée pendant laquelle il avait passé les trois quarts de son temps à dormir, reposant ses muscles des trop nombreuses douleurs qui lui avaient été imposées. Encore aujourd'hui, il n'était pas sûr de pouvoir se lever sans risquer de s'effondrer alors il préférait rester là, sous une tente entouré de personne qu'il ne connaissait absolument pas et ce malgré ceux qui ne cessaient de venir en prétendant le connaître. Depuis qu'il était réveillé, très tôt ce matin, il avait essayé de se concentrer autant que possible sur des visages qu'il était sensé connaître. Il avait longuement essayé de se souvenirs événements précis de son histoire, mais rien ne venait. Tout était flou dans son esprit, comme s'il avait subit un sortilège d'oubliettes raté. Pourtant ça n'avait pas l'air d'être la raison de son trouble. Il avait été torturé, ça il l'avait bien compris et finalement, il pouvait assurer qu'il s'en souvenait. Même s'il ne se souvenait pas de qui lui avait fait subir tout ça (de toute façon, la réponse à cette question n'était pas difficile à trouver, il s'agit d'un mangemort, n'importe lequel au fond, ça n'avait pas beaucoup d'importance), il lui était impossible d'oublier la douleur ressentie. C'était sans doute quelque chose qu'il garderait encore longtemps, à jamais sûrement puisque c'était l'une des rares choses qu'il lui restait, malheureusement. Il aurait préféré se souvenir de choses plus agréables mais sans doute que c'était les premières choses qu'il avait oubliées alors qu'il était forcé de subir mille et une souffrances. Il se souvenait de la guerre, les mangemorts, Lord Voldemort et son monde idéal composé de sorciers de sang-pur. Ce qu'il avait appris à Pouldard, des cours qu'il y avait reçu jusqu'au nombre de BUSEs et d'ASPICs obtenus, il se souvenait aussi de son métier. Il avait été médicomage et sans doute qu'il pourrait aisément reproduire les gestes qu'il avait si souvent effectués afin de sauver des vies, il saurait comment réagir dans un cas connu comme dans un cas nouveau, il se souvenait de son métier comme d'un mécanisme qu'il avait si souvent effectué. Mais il avait oublié des étapes de sa vie, les personnes qui la composait, ses amis qu'il avait du pourtant fréquenter si souvent, sa famille dont il ne revoyait des visages que très flou, deux parents, une sœur, mais s'il se retrouvait en face d'eux sans doute qu'il ne réussirait pas à les reconnaître. Tout comme il n'arrivait pas à se souvenir d'un événement précis qu'il avait connu en sein de cette famille, pourtant, il devait y en avoir des millions. Des anniversaires, des noël, des choses banales et simples. Il n'y avait plus rien. Il ne se souvenait pas non plus de ses collègues, eux avec qui il avait si souvent sauvé des vies, combattu la mort, eux qui avaient partagé son quotidien pendant sans doute de nombreuses années. Il se souvenait presque plus de ses patients que de ses collègues quoi qu'il soit incapable de remettre un visage particulier sur un cas particulier. Évidement, il ne se souvenait pas non plus s'il avait eu une petite amie ou une fiancée (il avait conclu qu'il n'était pas marié, il n'avait aucune alliance à son doigt). C'était toute sa vie qui s'était envolée en fumée, les épisodes de sa vie qui se résumaient à un quasi-néant. Certains disaient que ça finirait par lui revenir, quand ça irait mieux, lui il en doutait. Il avait l'impression que jamais il ne réussirait à remettre le doigt sur ses souvenirs. Il avait beau essayer de se souvenir, rien ne revenait. Certes, ça ne faisait pas bien longtemps qu'il essayait, mais c'était stressant et angoissant et très vite, cette peur de ne jamais se souvenir c'était installée en lui, le décourageant quelque peu, là où on lui disait de ne pas baisser les bras.

Il avait décidé de baisser les bras, au moins pour la journée. Il était là allongé sur son pseudo lit, un bouquin en main. On le lui avait prêté et il était sûr de l'avoir déjà lu. C'était assez agaçant d'ailleurs, se souvenir d'un bouquin qu'il avait lu, une fois dans sa vie, il y avait peut-être des années de ça et ne pas se souvenir des choses plus importantes qu'un maudit bouquin. Malgré les nombreux soupire qu'il laissait échapper,, il ne s'arrêtait pas dans sa lecture, au moins, ça l'occupait et ça lui éviter de penser aux douleurs qui ne s'étaient toujours pas estompées, aux souvenirs qui avaient disparus et aux gens qui venaient le voir comme s'ils se connaissaient depuis toujours alors qu'il avait l'impression que c'était la première fois de sa vie qu'il les voyait. C'était plus simple de se concentrer sur les mots qui défilaient devant ses yeux que sur un passé qui lui semblait inexistant. Sans doute que ce n'était pas ça qui l'aiderait mais pour l'heure il jugeait que c'était la meilleure chose à faire. Qu'importait ce qu'on lui disait, il en avait marre et il avait bien l'impression que personne ne se rendait vraiment compte de ce qu'il endurait. Certes, c'était la guerre, probablement pas le bon moment pour se plaindre alors que d'autres mourraient, mais en attendant, même si il était encore en vie, des fois, il ne pouvait pas s'empêcher de penser qu'il serait mieux mort. Après tout, sas mémoire, sans passé, c'était tout comme. Il n'avait plus de vie derrière lui et celle qui était devant lui s'annonçait considérablement comprise à cause de cette guerre. Peut-être qu'il était légèrement défaitisme (voir même carrément), mais il avait l'impression que plus rien ne l'attendait à présent. Sans doute que c'était compréhensible après ce qu'il avait vécus, la torture avait souvent raison de la motivation des gens, encore plus quand elle entraînait des effets secondaire comme l'amnésie dont Alaric était victime, quoi qu'il y avait peut-être des sorciers chez qui ça entraînait une envie folle de vengeance. Ce n'était pas son cas. Se venger oui, mais de qui ? Il ne savait même pas qui avait causé sa chute ni même qui l'avait torturé de la sorte alors forcément l'envie de vengeance était très peu présente en lui, si ce n'est complètement inexistante. Un jour peut-être, quand il irait mieux comme ils disaient tous. Alors qu'il était toujours plongé en pleine lecture, ou relecture plus exactement, il se fit surprendre par une voix criant son prénom (au moins, il se souvenait de son prénom, c'était un bon début). Il sursauta légèrement avant de tourner la tête vers une jeune femme rousse qui, de toute évidence, semblait le connaître. Il laissa tomber son livre à côté de lui alors qu'elle s'approchait de lui. Elle lui attrapa rapidement la main avant de lui avouer qu'elle était contente de le retrouver et de le questionner sur ce qui avait bien pu lui arriver. Il ne pu s'empêcher d'arquer un sourcil. Encore une personne qu'il était sensé connaître mais dont il ne se souvenait absolument pas. Il fixa le jeune femme quelques secondes sans rien dire, il cherchait ses mots, une façon de lui faire comprendre qu'il n'avait aucune idée de qui elle pouvait être, sans pour autant la blesser ou la vexer. Altruisme naturel sans doute. Il lui adressa un léger sourire qui s'effaça rapidement de ses lèvres. « Je suis désolé. » C'était une bonne entrée en matière, typiquement ce qu'il disait aux proches de ses patients quand il s’apprêtait à leur révéler une mauvaise nouvelle. « J'ai été retenu par des mangemorts. » Il pinça légèrement les lèvres, c'était une façon comme une autre de répondre à sa question. Ça voulait bien dire ce que ça voulait dire, pas besoin d'entrer dans les détails. L'idée était toujours de préserver cette jeune femme la triste vérité qui s'imposait à lui : il avait été torturé et il l'avait oubliée elle qui pourtant semblait bien le connaître. « Et j'ai bien peur que les conséquences de cette capture aient eu un effet considérables sur ma mémoire. » Il adressa un regard navré à la jeune femme avant de continuer : « Je suis vraiment désolé mais, j'ignore qui vous êtes. » Il baissa les yeux vers le sol, navré d'avoir à lui avouer ça. Comme il l'avait été avec tout ceux qui avant elle étaient venus vers lui parce qu'ils le connaissaient et qu'il aurait du les connaître.
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Isaure Moriarty
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MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeMar 26 Mar - 22:04

    La mort d’Alexander avait été comme une douche froide, de la pire espèce, pour Morgana. Elle avait l’impression de réaliser soudain la situation dans laquelle elle se trouvait, dans laquelle ils se trouvaient tous. Comme si, jusqu’à maintenant, elle s’était promenée dans une bulle protectrice qui la gardait de voir le monde aussi noir qu’il l’était réellement. Quand son père avait été enfermé à Azkaban, elle s’était engagée dans l’Ordre pour garder espoir et se sentir utile. Quand elle avait été dénoncée et que sa tête avait été mise à prix, elle s’était installée dans ce camp de réfugiés pour accueillir ceux qui étaient encore plus perdus qu’elle. A chaque fois, elle avait cru tomber, mais elle s’était relevée bien vite avec toujours une lueur d’espoir. C’était tout ce qui comptait, dans cette guerre : l’espoir … Elle avait besoin de quelque chose à quoi se raccrocher et jusqu’à maintenant, cela avait fonctionné. Mais la bulle avait éclaté, et elle voyait à présent le monde comme il était réellement. Elle comprenait enfin ce qu’une guerre signifiait, ce qu’elle représentait. La fin de toutes choses. L’anéantissement des rêves et des joies. La disparition de l’espoir … N’ayant plus rien pour la guider dans les ténèbres, elle se laissait glisser jusqu’au fond en attendant une fin hypothétique. La victoire des Mangemorts, sans doute. Ou encore plus rapide, l’attaque du campement et le massacre de tous ceux qui y résidaient. Elle s’en était sortie une fois, dans cette maison où Alex avait été tué, elle n’espérait pas y survivre une seconde. Elle ne le souhaitait pas non plus. Elle ne voulait pas voir arriver la fin de la guerre, car elle ne croyait plus en la victoire de son camp – son ancien camp. Si c’était pour que son enfant naisse dans un pays gouverné par Voldemort et ses sbires, elle préférait encore la mort pour eux deux … Elle n’avait pas l’intention de chercher à se faire tuer, mais elle ne ferait sans doute aucun geste pour empêcher le sort quand il viendrait la cueillir. Oh, Daley serait tellement furieux envers elle s’il était au courant … Mais Daley n’était pas là, lui non plus. Alors elle attendait, et les jours passaient. Et un jour, elle finirait par attraper la mort et ça ne serait pas plus mal … Mais un mot, un nom pour être plus précise, venait d’être prononcé. Et soudain, elle ne pensait plus du tout à sa propre mort. Il y avait d’autres personnes en dehors d’elle-même, à qui elle tenait, et qu’elle ne pouvait pas imaginer disparaître de sa vie. Alaric en était une.

    Imaginer qu’Alaric puisse être mort, c’était comme imaginer la disparition d’un pilier de son existence. Quelque chose qui avait toujours été là, sans qu’elle n’y fasse vraiment attention, mais qui faisait partie intégrante d’elle-même. Comme elle avait pensé qu’Alexander était une partie vitale et immuable de sa vie, elle ne pouvait imaginer la mort d’Alaric. Mais Alexander avait disparu pour de bon, et rien n’empêchait Alaric d’en faire de même … Mais il était là. Devant elle, bien vivant. Il la regardait et pour la première fois depuis des jours, elle se sentit profondément rassurée. Cette angoisse si soudaine n’avait pas duré bien longtemps, mais elle était trop familière à la jeune femme, et voir Alaric vivant était une bouffé d’oxygène qui la rassérénait. Pourtant, il était mal en point … Mais vivant, n’était-ce pas le principal ? Il n’y avait rien d’insurmontable s’il était conscient, et capable de lire comme elle venait de le voir faire … Mais alors qu’elle lui souriait, il la regardait d’un air étrange. Il y avait quelque chose de dérangeant dans son regard, sans qu’elle puisse dire quoi. « Je suis désolé. » Elle fronça imperceptiblement les sourcils, un peu surprise qu’il s’excuse. « J'ai été retenu par des mangemorts. » Morgana se mordit la lèvre inférieure, bien trop consciente de ce que cela signifiait, même s’il n’entrait pas dans les détails. Ses activités illégales avaient dues être découvertes, et elle savait bien ce qui attendait ceux qui bravaient les règles … Mais il avait été sauvé à temps, il était là, en sécurité ! Elle devait rester sur cette idée, laisser le passé là où il était, ne pas penser à ce qu’il avait du subir. « Et j'ai bien peur que les conséquences de cette capture aient eu un effet considérables sur ma mémoire. » Aux derniers mots, elle se figea. « Je suis vraiment désolé mais, j'ignore qui vous êtes. » Morgana fixa Alaric, pétrifiée par cette nouvelle, puis lâcha brusquement la main qu’elle avait prise entre les siennes, comme si ce geste lui paraissait soudain déplacé. Il ne se souvenait pas d’elle. Ca expliquait le regard qu’il lui avait lancé : celui d’un étranger. Il n’était plus l’homme qu’elle connaissait d’aussi loin qu’elle se souvienne, il était une carcasse brisée, et complètement vide. Voilà donc ce que la guérisseuse avait voulu lui dire en parlant de choc ! Ce n’était pas son état physique qui était si grave que ça, mais les séquelles que la torture avait engendré sur son esprit … Elle prit soudain conscience qu’elle regardait sans doute Alaric avec une expression proche de l’horreur absolue, et elle tacha de se composer un visage plus rassurant, même si au fond, elle en aurait pleuré. Elle sentait sa gorge se serrer, son ventre se nouer – elle connaissait bien les symptômes, pour avoir passé les derniers jours à verser plus de larmes qu’elle n’aurait cru son corps en posséder. Elle leva soudain la tête, fixa un instant le haut de la tente, juste le temps de serrer les poings, de se ressaisir. Il n’était pas question qu’elle fonde en larmes devant lui, qu’elle se remette à gémir comme si le monde s’effondrait une seconde fois. Certes, c’était le cas. Mais pour lui, la situation devait être pire encore, et il avait sans doute besoin de soutien, pas de quelqu’un qui lui fasse sentir que sa situation était désespérée …

    Elle reposa enfin les yeux sur lui, se demandant bien comment elle pouvait réagir. Elle n’en avait aucune idée … « Je m’appelle Morgana Harlow. » Alors ça, pour une information essentielle ! Son nom ne lui dirait de toute façon rien de plus que son visage, surtout si elle ne lui donnait pas plus de détails. Mais elle ne savait même pas ce qu’il savait sur lui, et s’il ne se souvenait pas d’elle, il n’y avait aucune raison qu’il veuille parler de ça avec elle. « Je suis une amie de ta sœur, Oprah. J’habitais à côté de chez vous quand on était enfants. Et tu … Et on … Enfin … On s’entendait bien, toi et moi. » Résuma-t-elle de façon extraordinairement pitoyable, sans avoir réussi à être plus explicite que ça. Mais comment faire pour traduire en quelques mots une relation qu’elle avait toujours considérée comme acquise ? Elle ne s’était jamais demandé comment elle définissait Alaric dans sa vie. Toutes ces années d’amitié étaient impossibles à résumer si rapidement, il avait été son héros, son premier amour, son ami, son professeur, sa conscience, il avait porté maints visages à mesure qu’ils grandissaient ensemble. Il était là, c’était tout. Mais il n’était plus là à présent, et elle ne savait pas s’il reviendrait un jour … Cette pensée était insupportable. « Je suis désolée, pour ce qui t’est arrivé … Est-ce que tu te souviens de la raison pour laquelle tu as été capturé ? » Ajouta-t-elle doucement. « Je peux peut-être t’aider à te souvenir. Si tu veux. Mais, peut-être que d’autres te l’ont déjà proposé, je ne veux pas te forcer à quoi que ce soit … Il vaudrait peut-être mieux que je te laisse te reposer ? » Demanda-t-elle finalement, prête à s’en aller pour ne plus le noyer sous son babillage. Mais retourner dehors, hors de cette tente, la repoussait totalement. Elle ne voulait pas le laisser seul, sans rien, sans personne. Elle n’imaginait pas ce qu’il devait subir, seul dans sa tête … Elle avait beau se sentir mal, chaque jour qui passait, elle avait encore ses souvenirs et elle n’aurait laissé personne les lui enlever.
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MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeMar 2 Avr - 14:14


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Morgana and Alaric
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Alaric aurait aimé se souvenir des gens qui venaient, passaient dans sa tente en le saluant comme s’il avait été une vieille connaissance. Il le voulait vraiment. Il voulait lever se voile qui couvrait tout son passé, rendant chacune des choses qu’il avait connue jusque là, embrumée, voir même complètement invisible. Quand il cherchait des éléments de son passé, des visages familier, il avait l’impression d’être plongé dans un brouillard épais que rien ne semblait pouvoir dissiper, pas même les nombreux efforts qu’il faisait pour réussir à voir quelque chose de précis. Peut-être que ceux qui prétendaient qu’il avait besoin de temps avaient raison. Peut-être qu’il fallait qu’il se fasse une raison et qu’il accepte que seul le temps pourrait guérir ses maux. Seulement, c’était angoissant de n’être capable de se rappeler que de quelques événements de sa propre vie, c’était angoissant d’avoir l’impression de n’être entouré plus que de vide. Il aurait aimé qu’il puisse exister un sortilège pour régler son problème, ainsi rapidement, il aurait pu se souvenir de tout ce qu’il avait oublié, il aurait pu reprendre sa vie là où il l’avait laissée, avant ces trop nombreux moments de torture, si tant est que ce soit réellement possible de continuer à exister pleinement après ça. Si seulement il avait pu oublier la peine et la douleur qu’il avait ressentie, qu’il continuait encore à ressentir dans chacun de ses muscles, son amnésié aurait peut-être était moins dérangeante. Mais non forcément, ça, ça restait gravé en lui comme une marque au fer chaud sur sa peau. Jamais il n’oublierait ce à quoi il avait confronté, même si les années passaient, même si sa mémoire revenait, tout ça, ce serait à jamais marqué dans sa vie, sans doute comme la pire expérience qu’il ait pu connaitre. Il avait bien le droit de l’espérer (ô combien ce ne soit pas agréable), après tout, il n’avait pas envie de connaitre pire que ça. Il avait tellement touché le fond, qu’il était presque persuadé que de toute façon, il ne pourrait jamais connaitre pire. Cependant, c’était la guerre et il fallait bien avouer que les mangemorts étaient plein de ressources quand il s’agissait de faire connaitre l’enfer à quelqu’un alors, il était sûr que finalement, ils pourraient être capable de faire connaitre bien pire que ce qu’il avait lui-même connu. Ils n’étaient que des monstres sadiques qui s’amusaient à faire souffrir leurs ennemis. Comme si c’était nécessaire. Ils auraient pu se contenter de le tuer, après tout, ça aurait été plus facile pour lui et vu l’état de sa mémoire à l’heure actuelle, il avait un peu l’impression d’être comme mort. Un homme sans passé, pas la moindre histoire derrière lui, il était pas sûr que cet état mérite qu’il s’estime heureux d’avoir survécu. C’est ce que certains disaient. ‘vous avez de la chance d’être encore vivant’ il avait entendu cette réplique un bon nombre de fois depuis qu’il était revenu à lui, il n’y avait répondu que par un très léger sourire, ne voulant pas préciser qu’ils n’avaient sûrement pas la même conception de la chance. Enfin, peut-être qu’il était particulièrement pessimiste (et il avait de quoi), mais que cette impression qu’il serait mieux six pieds sous terre finiraient également par passer. De toute évidence s’il l’avait vraiment pensé, au plus profond de lui, il se serait arrangé pour en finir lui-même avec la vie. Ça lui était arrivé à Sainte Mangouste, de voir des gens tellement désespérés par leur situation qu’ils trouvaient bien un moyen de mourir et de l’autre côté, il y avait ceux qui comme lui qui prétendait que vivre dans leur condition était insupportable mais qui ne faisaient rien pour arrêter les choses. C’était son cas. Il pouvait se plaindre pendant de nombreuses heures, râler auprès de qui voudrait bien l’entendre parce que ça vie craignait, parce qu’il souffrait, parce qu’il était amnésique, il n’empêchait qu’il tenait quand même trop à la vie pour faire en sorte qu’elle le quitte, même s’il prétendait le contraire, même au plus profond de ses pensées.

C’était une rouquine qui était venue mettre fin à sa solitude, cette fois. Il avait vu bien des gens depuis quelques jours, mais elle, c’était la première fois. Comme à chaque fois qu’on avait prétendu le connaitre, il avait signalé qu’il avait perdu la mémoire et qu’il ne savait pas qui elle était. À ces paroles, il avait soudainement eu l’impression que tout son monde s’effondré tant elle paraissait horrifiée. Ça n’avait pas été son but, il aurait aimé pouvoir se souvenir d’elle, ou, puisqu’il en était incapable, au moins aborder le problème sans trop la blesser. Il avait toujours était doté d’altruisme, ce n’était pas pour rien qu’il avait décidé d’entrer à Sainte Mangouste. Il avait voulu aider les gens, tendre sa main à ceux qui en avaient besoin. Il aurait voulu pouvoir épargner bien des maux à cette jeune femme, mais il en était incapable. Il ne pouvait que la regarder avec un air désolé. Un air sincère, parce qu’il était vraiment désolé. Elle avait rapidement retiré sa main de la sienne comme si le geste était bien trop intime pour ce qu’il restait de leur relation. C’était sans doute le cas, bien qu’il soit incapable de dire ce que lui il représentait pour elle, à l’heure actuelle, elle, elle n’était plus qu’une inconnue pour l’esprit troublé d’Alaric. Il ne voulait pas la heurter d’avantage, bien qu’il ne sache pas vraiment comment s’y prendre. Morgana Harlow. C’était son nom d’après ses dires et ça ne lui rappelait absolument rien. Il lui adressa un sourire aimable. «  Enchanté alors, Morgana. Je dirais bien quelque chose comme ‘moi c’est Alaric Kendricks’ parce que ça je m’en souviens, mais je suppose que vous le savez déjà. » Il pinça légèrement les lèvres, toujours gêné par la situation. C’était compliqué et vraiment difficile à gérer. Cependant, c’était déjà bien qu’il se souvienne de son prénom et de son nom, un bon début. Ça aurait était bien pire s’il avait oublié jusqu’à sa propre identité. Il la fixait alors qu’elle résumait rapidement comment ils se connaissaient. Il se souvenait d’Oprah, rapidement en tout cas. Sa sœur. Même si son visage était aussi flou que celui des autres personnes importantes de sa vie. Il agita lentement la tête de gauche à droite. «  Désolé, ça ne me dit rien. » Il s’en voulait, même si c’était idiot, après tout, ce n’était pas de sa faute s’il n’arrivait pas à renouer avec ses souvenirs d’autrefois. Il n’avait pas demandé qu’un truc pareil lui arrive et il donnerait cher pour que ça s’arrête enfin. Mais il avait ce besoin fou de s’excuser, bien que ça ne change en rien cette culpabilité idiote qu’il ressentait à chaque fois qu’il se retrouvait en face d’un visage qui aurait dû lui être familier. Il haussa finalement les épaules. Lui aussi il était désolé de ce qui lui était arrivé. Il était vraiment désolé d’avoir la mémoire semblable à un trou noir. «  Oui. Je refilais des baguettes à ceux qui n’en avaient plus. » Il y avait tellement de baguettes qui ne servaient à rien à Sainte Mangouste, celles qui étaient vouées à la destruction parce que leur propriétaire était décédé et dehors, il y avait tellement de monde qui avait perdu la leur, des gens qui avaient besoin d’aide afin de pouvoir se défendre contre les rafleurs et les mangemorts. Il avait voulu les aider, parce que c’était la guerre et qu’ils en avaient besoin. Il ne savait plus aujourd’hui s’il avait eu raison ou tord de faire ça. Il laissa échapper un léger soupire suite à la proposition de la dite Morgana, avant de se redresser difficilement pour s’assoir sur le lit sur lequel il était installé. «  Si vous avez une solution miracle pour que j’arrive à me souvenir, je suis preneur. » Il lui adressa un léger sourire avant d’étirer rapidement ses muscles encore douloureux. «  Je me suis déjà assez reposer je crois. » Il attrapa le livre qu’il était en train de lire avant qu’elle n’apparaisse dans sa tente. «  Et puis, je crois que je l’ai déjà lu celui là. Le héros meurt à la fin. » Il balança le livre au bout du matelas après un haussement d’épaule. C’était sacrément frustrant dans le fond de se souvenir du sort d’un personnage fictif mais pas de sa propre vie et pourtant c’était bien son cas à lui, il devait faire avec car après tout, il se doutait bien que la jeune rouquine ne possédait aucune solution miracle.
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Isaure Moriarty
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MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeLun 8 Avr - 0:16

    En fixant les traits tirés d’Alaric, dans cette tente au milieu d’un camp de réfugiés, Morgana se revoyait aller le voir, des mois plus tôt, pour lui demander de lui apprendre quelques bases en médicomagie. A cette époque, les choses étaient extrêmement simples pour elle, sans doute même un peu trop simplistes. Elle était encore jeune, naïve, et pleine d’illusions. Elle savait qu’Alaric avait compris pourquoi elle lui avait demandé de l’aider, mais ils n’en avaient jamais parlé directement. Il s’était contenté d’accepter, mais il l’avait également très vite mise en garde : ce n’était pas ce qu’elle imaginait. Il parlait de Médicomagie, bien entendu, mais elle avait compris également l’autre sujet dont il ne parlait pas, mais qu’il voulait clarifier pour elle. La guerre, ce n’était pas non plus ce qu’elle imaginait. Et il ne l’avait pas épargnée, lui parlant sans détours des blessures magiques et autres sévices que les victimes de la guerre subissaient chaque jour, et qu’il essayait de sauver à Sainte Mangouste. Elle avait été un peu vexée qu’il essaye de lui faire peur de cette façon – d’autant qu’il avait plutôt réussi son coup et qu’elle avait eu du mal à dormir là-dessus pendant des jours – mais elle n’avait pas abandonné. Elle n’était plus une enfant et elle voulait prendre part à la guerre, qu’il le veuille ou non ! Ils avaient fini par évoquer les sortilèges Impardonnables, notamment le sortilège Doloris, qui était le seul à laisser des traces. Cette fois, il avait paru plus réticent à en parler, et ne s’était pas étendu sur les séquelles qu’il avait pu constater. Il s’était contenté de lui dire qu’après avoir subi un tel sortilège pendant trop longtemps, l’esprit humain se délitait et subissait de graves dommages, quelquefois réversibles … Et d’autres fois, irréversibles. La mort était un sort plus clément pour ceux qui en faisaient les frais, mais les Mangemorts n’étaient pas connus pour leur clémence. A cette époque, Morgana avait frissonné, n’osant pas imaginer ce que cela pouvait être, de subir cette torture. Et elle ne voulait pas non plus se figurer la vie des victimes, après ça. A ce moment, elle avait sans doute un peu mieux saisi les atrocités de la guerre, mais cela restait encore une notion vague et abstraite. Cela ne pouvait pas lui arriver à elle, cela n’arrivait qu’aux autres. Et bien, voilà. C’était arrivé à un autre, mais elle aurait donné n’importe quoi pour que ce soit elle et non lui, dans ce lit. Vidé de ses souvenirs, il n’était plus Alaric Kendricks, il était devenu un anonyme sans racine. Ce dont il lui avait parlé avec réticence, ce n’était plus seulement un cas d’école, c’était devenu sa vie. Dans toute son horreur … Morgana avait du mal à croire que leur dernière discussion ne datait que de quelques mois, et que tant de choses aient pu changer en aussi peu de temps. Sans grand espoir de les voir redevenir à la normale.

    « Enchanté alors, Morgana. Je dirais bien quelque chose comme ‘moi c’est Alaric Kendricks’ parce que ça je m’en souviens, mais je suppose que vous le savez déjà. » Elle eut un sourire amer et hocha la tête. Elle savait plus de choses sur lui que lui-même, à présent, c’était proprement terrifiant. Mais il se souvenait de son prénom, c’était un bon départ. Il y avait sans doute des gens qui ne se souvenaient même pas de ça, qui n’avaient plus aucune idée de leur identité … Il y avait toujours pire, mais cela suffisait-il à alléger le poids du fardeau qu’Alaric devait porter ? Bien sûr que non … « Désolé, ça ne me dit rien. » Ils se regardaient comme deux étrangers, alors qu’elle le connaissait. Mais il n’avait jamais entendu parler d’elle auparavant, et pour lui, c’était une première rencontre. Il y avait de quoi être désespéré ! « Ne t’excuse pas. Ce n’est pas de ta faute, c’est celle de ces satanés Mangemorts. » Fulmina-t-elle, les poings serrés, l’air soudain furieuse contre le monde entier. Depuis la mort d’Alexander, elle n’avait plus ressenti ces pics de colère qui jaillissaient en elle avec violence, elle n’avait connu que l’apathie et le désespoir. Mais elle se sentait soudain en guerre contre l’humanité toute entière, et si elle avait été en face d’un Mangemort en cet instant … Elle haussa les épaules, toute colère la quittant aussi rapidement qu’elle l’avait envahie. Cela ne durait jamais bien longtemps, et elle se sentait aussi vide qu’avant. Inutile et encombrante, à nouveau. Mais elle ne voulait pas rester ainsi, pas cette fois. Pour Alaric, elle devait continuer à voir plus loin au lieu de s’enfoncer dans sa grise dépression. « Oui. Je refilais des baguettes à ceux qui n’en avaient plus. » Morgana eut l’air un peu étonnée qu’il se souvienne de ça également – mais sans doute valait-il mieux qu’il sache pourquoi il était dans cet état, plutôt que d’ajouter cette question à la liste colossale de ce qu’il ignorait. « Exactement. Et tu as sauvé la vie de centaines de gens de cette façon. Même si tu ne te souviens pas d’eux, eux se souviennent de toi … Et ça, ça compte. » Affirma-t-elle avec détermination, avant de se rendre compte de la maladresse de ses paroles. Mais elle voulait qu’il sache qu’il n’avait pas fait ça pour rien, même s’il devait le regretter à présent. Il avait aidé des gens, et sans doute avait-il évité à la plupart d’entre eux le sort que lui-même avait subi … A sa place, cela ne serait pas d’une grande aide pour retrouver le moral, mais il n’empêche que c’était la vérité. Il avait aidé ces gens, et il l’avait fait en sachant ce qu’il risquait.

    Elle lui proposa ensuite son aide, pas franchement certaine de savoir comment s’y prendre, mais avec la volonté de faire tout ce qu’elle pouvait en ce sens. Elle le regarda s’asseoir, se tordant les doigts inconsciemment en craignant qu’il ne se fasse mal à bouger ainsi, mais elle ne pipa pas un mot et attendit sa réponse. « Si vous avez une solution miracle pour que j’arrive à me souvenir, je suis preneur. » Si seulement ! Elle n’était pas connue pour ses miracles, elle qui n’avait jamais brillé dans aucune matière à Poudlard, ni quand il lui avait appris quelques sorts de guérison. « Je me suis déjà assez reposé je crois. Et puis, je crois que je l’ai déjà lu celui là. Le héros meurt à la fin. » Elle jeta un regard au livre qu’il avait balancé sur le lit, reconnaissant vaguement le titre mais incapable de se souvenir de l’histoire. « Le héros meurt toujours à la fin, il vaut mieux ne pas jouer dans cette catégorie là. » Marmonna-t-elle, plus pour elle-même qu’à l’intention d’Alaric. Il n’y avait pas de héros dans cette guerre, uniquement des pions destinés à mourir un jour ou l’autre … Elle secoua la tête, chassant ces pensées moroses. « Je n’ai pas de miracle à te présenter, malheureusement. J’ai toujours cru que c’était toi, qui créais les miracles ! Quand on était petits, tu en faisais toujours des tonnes pour m’impressionner, je ne comprenais jamais comment tu faisais mais tu réussissais toujours ton coup … Et même quand tu te loupais, tu inventais des histoires à dormir debout et je te croyais sans hésiter ! Mais je suppose que ce n’est pas le sujet. » Ajouta-t-elle en rougissant légèrement, consciente de s’être laissée emporter un peu trop loin. « Pour commencer, est-ce que tu peux me tutoyer ? Je sais que tu ne me connais pas, mais … Ca me fait bizarre que tu t’adresses à moi comme ça. Tu n’as aucune raison de me parler comme si j’étais une sorte de sorcière respectable … Sinon je vais devoir te vouvoyer aussi. Et je n’y arriverais pas, franchement. » Elle s’assit en tailleur sur le sol de la tente, et leva les yeux vers Alaric. « Tu as l’air de te souvenir de beaucoup de choses, malgré tout. Ce n’est pas le principal, mais ça va peut-être nous aider. Tu te souviens de tes parents ? De là où vous habitiez ? De la maison où tu es allé à Poudard ? »
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Vesper Oswald
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MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeMer 17 Avr - 16:00


“ how could i leave him ”
the rain water drips through the cracks in the ceiling and I'll have to spend my time on repair and just like the rain, i'll be always fallin'
Morgana and Alaric
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La mémoire d’Alaric était devenue une chose pour la moins douteuse, les ruines d’un édifice autrefois bien construit. C’était une chose dont le sorcier avait conscience malheureusement. Il savait qu’il manquait quelque chose à sa vie, une grosse partie de sa vie sur laquelle il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus, son passé, c’était une sorte de brouillard épais dans lequel il discernait quelques détails plus ou moins précis, mais dans lequel il n’arrivait pas à se plonger pour en retirer l’essentiel. Il était coincé dans des abstractions de souvenirs et malgré ce qu’on ne cessait de lui dire, il commençait à croire qu’il se fasse à cette idée et qu’il cherche à aller de l’avant plutôt que de se donner du mal à chercher des choses complètement effacées. Il avait travaillé à Sainte Mangouste, ça, il s’en souvenait parfaitement. Il avait vu bien des sorciers, victimes du sortilège doloris, surtout depuis le début de la guerre. Certains avaient finis par retrouver l’esprit clair, d’autres non. Il se souvenait aussi du couple Londubat. Eux ils étaient à Sainte Mangouste depuis la première guerre. Quand ils avaient été internés, Alaric était encore à Poudlard et il restait devant lui de nombreuses et longues années d’études. Quand il était entré à Sainte Mangouste, ils avaient été encore là, plongés dans leur folie. La dernière fois qu’il avait foulé le sol de l’hôpital, ils y étaient toujours, ancrés dans cette même folie qui semblait à présent indélébile à leurs esprits torturés. Leur cas était l’exemple parfait pour faire perdre tout espoir à Alaric. Il les avait vus, il les avait côtoyés au fil des années et il se souvenait parfaitement d’eux – malheureusement pour lui, les souvenirs ancrés dans sa mémoire n’étaient pas les plus réconfortants. Ils étaient la preuve que l’esprit humain est une chose fragile et, que poussé à bout, il pouvait aisément être réduit à néant sans possibilité de faire machine arrière. Ce n’était peut-être pas encore son cas, il avait encore toute sa raison, ou du moins, il en avait l’impression, mais il était facile de penser qu’à la façon où cette dernière avait disparu définitivement de l’esprit du couple Londubat, sa mémoire ne reviendrait peut-être jamais. Il était persuadé d’être bien plus pessimiste qu’à l’accoutumé, s’il avait oublié une grande partie, si ce n’est la quasi-totalité, de sa mémoire, il se souvenait encore de lui-même, de l’homme qu’il était et il savait que s’il avait été confronté à un patient souffrant des même maux que lui, il n’aurait pas baissé les bras aussi facilement. Il aurait cru en une possible amélioration et il aurait fait tout ce qui était en son pouvoir pour lui venir en aide. Parce que c’était son boulot, parce qu’il était persévérant et qu’il aimait se surpasser. Il ne baissait jamais les bras. Sans doute qu’au final, c’était plus compliqué quand on était à la position des patients et il avait du en agacer des gens avec son habituel optimisme. Il était plus facile de croire que tout s’arrangera quand il s’agit des autres que lorsque le mal s’en est pris à sa propre personne. C’était quelque chose qu’il pouvait constater aujourd’hui. Après toutes ses journées passées à Sainte Mangouste, il se rendait compte seulement aujourd’hui des difficultés que pouvaient connaitre ses patients. Ça avait quelque chose de particulièrement ironique. S’il avait su plus tôt, peut-être qu’il ne se serait pas accroché avec autant de hargne à cet optimiste qu’il trouvait presque stupide aujourd’hui. Pourtant, sans doute que, s’il se retrouvait à nouveau en face d’une personne blessée, détruite tout comme il l’était, il ne pourrait s’empêcher de lui dire que ça finirait par aller mieux.

Même s’il avait l’impression de parfaitement connaitre sa propre personnalité, il avait bien du mal à savoir comment interagir avec les gens. C’était sans doute quelque chose qui le caractérisait. Il n’était peut-être pas un grand timide, ni même un type introverti, mais au fond de lui, il ne pouvait pas s’empêcher de ressentir une certaine culpabilité vis-à-vis des gens qu’il était censé connaitre et dont il était incapable de reconnaitre le visage. Il avait l’impression de les trahir et surtout de les décevoir. C’était peut-être absurde, mais il n’arrivait pas effacer ce raisonnement de sa tête. Pourtant, rien n’était de sa faute. Il n’avait pas choisi qu’on lui inflige un tel sort. Il n’était pas comme cet imbécile de Gilderoy Lockhart qui avait voulu lancé un sortilège d’amnésie sur des gamins, avec une baguette cassée et qui, du coup, en avait été victime à leur place. Lui ce n’était pas parce qu’il était un pire débile qu’il avait perdu sa mémoire. Notons que Lockhart est très haut placé dans l’estime d’Alaric. Faut dire qu’un gars qui prétend être un héros dans le monde de la magie, alors qu’il n’est même pas fichu de savoir que c’est très risque de lancé un sortilège d’amnésie – ou n’importe quoi d’autre – avec la baguette de quelqu’un d’autre, alors qui plus est avec la baguette cassée de quelqu’un d’autre, ça se passait de commentaires. C’était bien décevant de se souvenir de Lockahart, de ce qui l’avait mené jusqu’à Sainte Mangouste mais pas de la fameuse Morgana qui se tenait face à lui. Une inconnue à ses yeux alors qu’elle, elle semblait si bien le connaitre. Il pinça légèrement les lèvres suite à sa réplique. Gêné encore et toujours de cette situation. « Je sais. Mais j’ai tellement l’impression de faire mal aux gens quand ils viennent vers moi et que je ne les reconnais pas. » Il adressa à la jeune rouquine un sourire gêné. Il ne pouvait vraiment pas d’empêcher de culpabiliser. C’était dur pour lui cette situation. Vraiment dur. Mais il était bien obligé d’admettre que ça devait l’être tout autant pour les gens qui avant ça le connait particulièrement bien. Cette catégorie de personne dont semblait faire partie Morgana. Il s’en voulait d’avoir à chaque fois à annoncer cette mauvaise nouvelle et d’être incapable malgré ses efforts, de résoudre le problème pour pouvoir les rassurer. Il se souvenait de ce qui l’avait conduit dans les mains des mangemorts, ce qui l’avait conduit à sa perte. Le trafic de baguette, toujours cette volonté de venir en aide à ceux qui en avaient besoin. C’était la guerre et il n’était pas le seul sorcier à avoir payé les conséquences de sa prise de position. Il connaissait les risques de ses actes quand il avait commencé et il se souvenait qu’on l’avait averti, il n’avait rien n’écouté parce qu’il croyait en ce qu’il faisait. Maintenant qu’il ne lui restait plus rien, il avait bien du mal à y croire. Peut-être que ceux qui restaient dans leur coin les bras croisés à attendre que ça se passe avaient en un sens bien plus raison que ceux qui luttaient contre l’oppression. Au moins ils s’en sortaient mieux. Morgana semblait cependant, convaincu qu’il avait bien agit. Qu’il avait sauvé des vies. Il y croyait aussi. Il n’avait pas tout perdu pour rien. Il se le répétait bien souvent, mais ce n’était parfois pas suffisamment pour lui redonner espoir. « J’espère que tous ces gens sont dans un meilleur état que moi aujourd’hui. » Il avait permis à bien des sorciers de se défendre alors qu’on leur avait ôté leurs baguettes. Mais il n’avait pas fait grand-chose de plus pour eux. Ils s’étaient évanouis dans la nature, livrés à eux même et aux horreurs de la guerre. Il ne savait pas ce qui était arrivé à ces sorciers, mais il voulait croire qu’ils s’en étaient mieux sortis que lui. Encore ce fichu optimisme concernant les autres, mais pas lui-même.

Alaric avait accepté l’aide de la sorcière bien qu’il ne soit pas sûr du résultat que ça pourrait avoir. Elle ne serait pas la première à essayer de lui faire se rappeler quelque chose et elle ne serait certainement pas non plus la dernière, mais il n’avait pas grand-chose de mieux à faire et il n’avait pas envie de la repousser, déjà qu’il ne se souvenait pas d’elle, il n’avait pas la moindre envie de la décevoir d’avantage. « Tout dépend du bouquin. » Sur cette phrase, il haussa les épaules. Il avait bien compris qu’elle ne parlait pas nécessairement de ce livre ou d’un quelconque autre. C’était quand même vrai partout. Parfois, les gens s’en sortaient. Même au beau milieu de la guerre, il y avait des gens qui s’en sortaient. Il en était peut-être la preuve, après tout, il était encore en vie. Amoché, déboussolé, mais vivant. Il ne savait pas si c’était vraiment quelque chose dont il devait se réjouir vu ce qu’il devait traverser à présent, mais il savait qu’il avait survécus malgré les horreurs qu’il avait connues. Sans doute qu’il y avait aussi des gens qui s’en sortaient avec des séquelles moins lourdes à portés que les siennes, d’autres plus. Si la mort restait une chose inévitable dans une vie, on pouvait toujours considérer qu’elle n’était pas nécessairement la fin d’une histoire. Bien entendu, la jeune femme n’avait aucune solution miracle à lui apporter. Il le savait avant même de lui avoir posé la question. Il n’y avait pas de solution miracle à son problème. Il n’y avait pas de solution tout court, hormis le temps, qui restait cependant une solution hypothétique, dont ils ne verraient les résultats que dans des jours, des mois, des années. Il écouta la sorcière lui raconter des souvenirs d’enfance. Des souvenirs qu’ils étaient censés avoir en commun, mais ce n’était pas le cas. C’était le vide dans sa tête. Quoi qu’il fasse il n’arrivait pas à se souvenir. Pourtant il adressa un léger sourire à la rousse qui lui faisait face. « Ça me ressemble bien ça. » Il était du genre à toujours se surpasser alors ça ne t’étonnait pas qu’il ait pu un jour en faire des tonnes pour impressionner la petite fille qu’elle devait être à l’époque. Et puis il avait un esprit des plus créatifs – une des raisons pour lesquelles Serdaigle était une maison qui lui allait parfaitement bien – alors ça ne le surprenait pas non plus qu’il ait pu inventer des histoires à dormir debout. Il aurait aimé se souvenir de cette époque où les choses avaient certainement été plus simples. L’innocence liée à l’enfance. Il y avait bien eu une guerre déjà quand il était petit, mais il avait été bien trop jeune pour la comprendre ou pour en être la victime. C’était forcément une époque plus simple et plus belle que celle qu’il traversait aujourd’hui. Lui et tant d’autres sorciers. La guerre n’était facile pour personne, à part peut-être pour les mangemorts qui eux, devait certainement beaucoup apprécier la situation. Ils étaient en position de pouvoir, ils faisaient bien ce qu’ils voulaient et l’ordre du phénix ne pouvait pas les stopper à chaque fois. Alaric acquiesça suite à la demande de Morgana. Il comprenait que le vouvoiement puisse lui sembler bizarre à elle qui le connaissait depuis de nombreuses années, alors il devrait être capable de faire un effort, ce n’était pas non plus la mer à boire de toute évidence. Il haussa légèrement les épaules suite à sa réplique. Selon lui, dire qu’il se souvenait de beaucoup de choses, c’était un peu exagéré. Il avait l’impression de se souvenir surtout de choses complètement inutiles. « Beaucoup de choses, c’est vite dit quand même. » Il se sentait obligé de le préciser, comme s’il était vraiment au bord du désespoir alors qu’elle, elle restait positive. « Je me souviens de mes parents. Ma mère, Beatrix Regina Kendricks et mon père, Septimus Armistead Kendricks. J’ai une sœur cadette aussi. Oprah. On vivait à Londres et j’ai fais mes études dans la maison Serdaigle. Salle commune située au sixième étage dans l’aile ouest du château. Pour y entrer il fallait répondre à une énigme. » Il laissa échapper un léger soupire. Presque surpris lui-même par tout ce qu’il pouvait dire sur la maison qui l’avait accueilli pendant ses sept années d’études à Poudlard. Sans doute qu’il aurait également pu parler du ciel étoilé de la tapisserie bleu et bronze et de la statue de Rowena Serdaigle qui siégeait dans la pièce. C’était un paysage familier qui n’avait pas échappé à sa mémoire, c’était pareil pour l’enceinte de Sainte Mangouste, la maison de son enfance ou encore l’appartement dans lequel il vivait avant d’être arrêter. Des brides de souvenirs pas forcément les plus utiles selon lui. « Et toi ? Tu étais dans quelle maison ? » Il posa son regard sur la jeune femme. Curieux d’apprendre à la connaitre mieux, peut-être que ça pourrait l’aider à avoir un déclic sur ce qui les avait liés dans le passé, ou peut-être qu’il pouvait au moins apprendre à la connaitre à nouveau.
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Isaure Moriarty
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≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
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MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeLun 22 Avr - 21:44

    Il n’était pas question de baisser les bras. Pas cette fois, plus maintenant. Morgana préférait ignorer ce qu’elle savait, ou ce qu’elle avait déduit de ses quelques expériences passées, qui lui soufflaient qu’une fois l’esprit endommagé il y avait bien peu de chances de pouvoir revenir en arrière pour retrouver toutes ses capacités. Elle devait se concentrer sur l’espoir, ténu mais existant elle en était certaine, que les choses pouvaient encore revenir à la normale. Il le fallait, n’est-ce pas ? Tout ne pouvait pas tourner au désastre indéfiniment, il y avait toujours un moment où les nouvelles s’amélioraient, où la roue tournait pour favoriser ceux qui avaient vécu dans l’horreur jusque là. Alaric était vivant, il était dans le même camp qu’elle et elle pouvait lui parler. C’était bien suffisant pour qu’elle estime avoir de la chance, pour qu’elle espère pouvoir pousser le sort encore plus loin. Elle retrouvait peu à peu l’optimisme qui l’avait toujours habitée, cette force dont elle n’avait plus vu l’utilité une fois que son petit monde s’était écroulé … Mais tout ne s’était pas écroulé et il était peut-être temps qu’elle cesse de se morfondre pour essayer de trouver de la lumière là où les ténèbres régnaient en maître. Alors, elle décida qu’Alaric n’était pas perdu. Qu’il avait besoin d’elle et qu’elle serait à ses côtés jusqu’à ce qu’il aille mieux, ou qu’il ne veuille plus d’elle. Et même s’il ne retrouvait pas la mémoire … Cela ne signifiait pas qu’il était bon à jeter, à enfermer ou à abandonner. Sa vie n’était pas terminée et s’il fallait qu’elle ait de l’énergie pour deux, afin de le convaincre que des jours meilleurs étaient à venir, elle ferait cet effort avec plaisir. Elle ne comptait plus le nombre de fois où il était apparu comme par enchantement dans sa vie, pour lui remonter le moral comme lui seul savait le faire. Elle n’était pas sûre d’avoir la même facilité que lui à trouver des solutions là où il semblait ne pas y en avoir, mais elle allait faire de son mieux … Elle commença en lui disant de ne pas s’excuser : il n’avait pas choisi cette fatalité, et il n’avait aucune raison de s’en vouloir pour ça. « Je sais. Mais j’ai tellement l’impression de faire mal aux gens quand ils viennent vers moi et que je ne les reconnais pas. » Elle pouvait le voir sur son visage, dans ses yeux, dans la façon dont il lui sourit. Il était gêné, il était désolé, et il ne savait pas comment se comporter avec elle, et elle devait se forcer pour ne pas arborer le même air mal à l’aise. Elle ne pouvait pas se mettre à sa place mais elle comprenait totalement sa gêne … Bien qu’elle ne sache pas comment l’effacer. Il n’avait jamais eu la moindre gêne avec elle, toujours si naturel, si sûr de lui. Du moins, c’était ainsi qu’elle l’avait toujours vu, sans doute avec sa vision un peu déformée de petite fille admirant le garçon plus âgé et plus doué. Alors, oui, ça faisait mal de voir qu’il ne savait plus qui elle était, que leur passé commun avait été effacé de son esprit par la souffrance la plus brute … Mais c’était ce dernier fait qui faisait le plus mal. D’imaginer ce qu’il avait vécu, et à quelles extrémités sont esprit avait été poussé pour en arriver là. « C’est tout à fait toi, ça. » Fit-elle avec un sourire. Il mettait toujours les autres avant lui-même, cela n’avait pas changé. « Mais ne te préoccupe pas de moi ou des autres, pour une fois. Tu n’as pas à te sentir désolé … »

    Mais elle, par contre, ne pouvait s’empêcher de tourner et retourner dans sa tête les faits, ce qui avait déclenché sa présence ici … Et elle se sentait désolée, tellement désolée. Pas que cela puisse changer quoi que ce soit, bien entendu … Et il n’avait sans doute pas envie de l’entendre répéter à longueur de journée. Mais même si elle regrettait que ses activités l’aient mené ici, dans cet état, elle savait bien pourquoi il l’avait fait, et elle comprenait tout à fait qu’il ait continué malgré les risques. Ils étaient tous comme ça, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent brisés et qu’ils regardent en arrière en regrettant leurs actes téméraires … Téméraires, mais nécessaires dans cette guerre. Sans les personnes comme lui, Voldemort aurait assit son règne depuis longtemps, et la guerre serait terminée sans espoir de voir un jour meilleur. « J’espère que tous ces gens sont dans un meilleur état que moi aujourd’hui. » Ce n’était pas garanti ; s’ils avaient perdu leur baguette une première fois, c’était qu’ils n’avaient pas les moyens, dès le départ, d’échapper à la justice. Et il était fort probable que beaucoup d’entre eux se soient fait capturer à nouveau, même s’ils étaient armés … « Tu as fait tout ce que tu pouvais pour eux. Tu as risqué ta vie pour essayer de sauver les leurs, même s’ils ne s’en sortent pas tous, tu as quand même réussi à les aider d’une façon ou d’une autre. Il y en a dans ce camp qui se souviendront de toi, et qui ne seraient pas là si tu ne les avais pas aidés. » Les autres … Les autres avaient sans doute subi le même sort que lui, ils étaient peut-être morts, ils avaient peut-être perdu la raison après avoir été torturés par des Mangemorts … Mais c’était la guerre, et ils n’avaient pas le pouvoir de tous les sauver, malheureusement. Qu’ils aient essayé d’en sauver quelques-uns, c’était plus que ce que la plupart des sorciers de Grande-Bretagne étaient prêts à faire. « Tout dépend du bouquin. » Morgana eut un sourire amer. Oui, le sort du héros dépendait complètement du livre dans lequel il se trouvait. Mais eux, dans quelle genre d’aventure étaient-ils embarqués ? Dans celle où l’auteur ne rechignerait pas à les sacrifier dans leurs tentatives pour remporter la guerre ? Ou réussiraient-ils à s’en tirer, avec uniquement leurs larmes pour pleurer tous ceux qu’ils avaient perdus, et ce qu’ils avaient du sacrifier pour y parvenir ? Quoi qu’il en soit, ils n’en sortiraient pas indemnes … Ils étaient déjà plus qu’amochés, autant Morgana qu’Alaric. Un cœur brisé et un esprit effacé … Et pourtant il fallait continuer d’avancer.

    « Ça me ressemble bien ça. » Cette fois, le sourire de Morgana se fit plus sincère, plus chaleureux. A nouveau plongée dans des souvenirs emplis de nostalgie, où Alaric et elle n’étaient encore que des gamins insouciants, qui jouaient avec Oprah dans leur jardin, à inventer des histoires rocambolesques, où ils finissaient inévitablement par se disputer, mais les réconciliations n’étaient jamais bien loin, et Morgana ne quittait jamais le jardin fâchée ou énervée. Ils avaient partagé énormément de rires et de larmes, mais toujours, c’était lui qui finissait par arranger les choses … Il ne pouvait plus arranger grand-chose aujourd’hui, mais c’étaient des souvenirs agréables, et elle les gardait avec soin. Ce que lui ne pouvait plus faire malheureusement … Mais il se souvenait de son caractère, il ne semblait pas avoir changé du tout de ce côté-là. Inquiet pour elle sans même la connaître, souriant même quand les circonstances semblaient désespérées … Morgana y voyait un bon signe, et puis, il se souvenait quand même de certaines choses ! S’il avait été incapable de dire même son nom, elle aurait eu bien moins d’espoir … « Beaucoup de choses, c’est vite dit quand même. » Elle eut une grimace compatissante : bien sûr, pour lui ce ne serait jamais suffisant tant qu’il n’aurait pas récupéré les choses plus essentielles, mais il valait mieux voir ça du bon côté … « Je me souviens de mes parents. Ma mère, Beatrix Regina Kendricks et mon père, Septimus Armistead Kendricks. J’ai une sœur cadette aussi. Oprah. On vivait à Londres et j’ai fais mes études dans la maison Serdaigle. Salle commune située au sixième étage dans l’aile ouest du château. Pour y entrer il fallait répondre à une énigme. » C’était incroyable, et Morgana se sentit pendant un moment ravie qu’il se souvienne d’autant de détails insignifiants. Et puis, il connaissait encore le nom des membres de sa famille ! « Et toi ? Tu étais dans quelle maison ? » Mais il ne se souvenait pas d’elle. Ni son nom, ni sa maison, ni le moindre petit détail sur elle. A nouveau, elle se sentit infiniment désemparée, presque blessée qu’elle n’ait laissé aucune trace dans son esprit. Elle sourit, pourtant, et se força à invoquer ses souvenirs de Poudlard avec enthousiasme. « Je suis une Poufsouffle. Enfin, j’étais. » Se corrigea-t-elle. « J’étais le genre de fille à être très fière de sa maison, et tu me charriais souvent là-dessus … Je jouais dans l’équipe de Quidditch de ma maison. Avec ta sœur, on était en compétition, mais elle était bien plus douée que moi, je n’avais aucune chance. Et toi tu me disais que l’important, c’était de participer … Enfin, je crois que tu me l’as dit au moins une fois, après qu’on ait perdu notre premier match. Après, je me suis habituée, je jouais pour le plaisir. Tu sais qu’Oprah joue en professionnelle maintenant ? Elle est vraiment bonne. Peut-être que je pourrais réussir à la contacter pour qu’elle vienne te voir ? Ce n’est pas recommandé dans un camp comme ça, mais vu les circonstances … On pourrait faire une exception. » Il se souvenait de sa sœur, au moins un minimum, bien plus qu’il ne se souvenait d’elle-même en tout cas. Il aurait sans doute envie de la revoir – à sa place, elle mourrait d’envie de revoir sa famille, pour être sûre d’avoir un soutien sans condition de ce côté-là. Morgana baissa les yeux, ses mains triturant l’ourlet de sa robe de sorcière. « Tu sais … Même si tes souvenirs ne te reviennent pas, ta vie n’est pas terminée. Tu es vivant, tu vas te remettre, et tu peux refaire ta vie en partant d’aujourd’hui. Rencontrer de nouvelles personnes, repartir à nouveau. Tu te souviens de ton métier, de tes études. Et pour le reste … Tu te feras de nouveaux souvenirs. » En oubliant les nôtres, pensa-t-elle amèrement, sans le prononcer à voix haute. Oui, il pourrait repartir, mais elle ne ferait plus partie de sa vie. Il ne la regarderait plus comme il le faisait avant, avec cette affection que seules les années à grandir ensemble pouvaient créer. Mais il allait s’en sortir, c’était tout ce qui comptait, non ?
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MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeMer 8 Mai - 16:40


“ how could i leave him ”
the rain water drips through the cracks in the ceiling and I'll have to spend my time on repair and just like the rain, i'll be always fallin'
Morgana and Alaric
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La situation du sorcier était bien compliquée. Sans doute qu’il n’était pas le plus à plaindre, il y avait tant de personnes qui souffraient, encore et toujours de cette guerre. Il aurait pu mourir, il aurait pu être encore là bas à se faire torturer. Perdu dans d’épais ténèbres, trop sombre pour qu’il puisse qualifier ça de souvenir, il n’avait en mémoire que la douleur qui s’était emparée de chacune des cellules de son corps pendant des jours et des jours. Il n’y était plus aujourd’hui. Le calvaire était fini et il était encore en vie. Malgré toutes les fois où, à cause de la douleur, il avait presque prié pour qu’on l’achève. Ça aurait pu être pire. On n’arrêtait pas de lui dire. Pourtant, il n’arrivait pas à se réjouir de la situation. Il n’y avait rien de réjouissant là dedans. Certes il était en vie. Mais il ne se sentait pas particulièrement vivant avec sa mémoire en l’air. C’était compliqué. Pour lui comme pour ceux l’ayant connu à un moment. S’il souffrait de son sort, de sa mémoire pleine de trous, il savait que c’était également douloureux pour tout ceux qui venaient vers lui avec un grand sourire et à qui il ne pouvait pas dire autre chose qu’un simple ‘désolé, je ne me souviens plus de vous’. Il le savait parce que si la situation avait été inversée, si lui, il avait eu toute sa tête et qu’un de ses amis lui avait dit qu’il ne se souvenait absolument plus de lui, forcément, il aurait ressentie une certaine douleur face à cette pensé. Sans doute quand quelqu’un que l’on connait bien nous regarde d’un air vide, avec les yeux d’un inconnu. C’était comme ça qu’il regardait Morgana depuis qu’elle était entrée dans cette tente. Comme s’il ne la connaissait pas, parce que c’était l’impression qu’il avait. Parce qu’il avait beau essayer de retourner son cerveau dans tous les sens, rien ne revenait. Il avait l’impression que c’était la première fois de sa vie qu’il l’a voyait alors qu’elle, elle semblait bien le connaitre. Il détestait cette impression, tout comme il détestait le fait de savoir qu’il devait lui faire du mal, d’une façon ou d’une autre. Ce n’était pas volontaire, bien entendu, mais, par principe, il n’aimait pas ça. Il avait toujours été un garçon attentionné, altruiste, loyal. Pas de ceux qui blessent injustement les autres, bien au contraire. Il n’était probablement même pas capable de faire du mal à une mouche alors blesser quelqu’un, ce n’était pas dans ses habitudes. Lui, il était plutôt du genre attentif, à l’écoute, toujours en train de chercher le conseil pour aider, toujours à tendre sa main à qui pourrait en avoir besoin. Ce n’était pas juste son ambition qui l’avait conduit jusqu’à Sainte Mangouste, c’était un tout. Comme si sa place n’avait pu être nulle par ailleurs que dans cet hôpital à aider les autres. Aujourd’hui, il ne savait pas si son empathie était plus une qualité qu’un défaut. Il ne pouvait pas passer le reste de sa vie à s’en vouloir d’avoir perdu la mémoire, c’était injuste de se retrouver avec cette culpabilité sur les épaules. Il n’avait pas besoin de ça en plus de tout ce qu’il ressentait déjà. C’était presque absurde de sa part de culpabiliser à cause de son amnésie, c’était presque comme s’il s’en voulait à lui d’avoir été torturé pendant des jours entiers. Ce n’était pourtant pas de sa faute, ce n’était bien entendu pas quelque chose qu’il avait choisi, mais, il ne savait pas précisément à qui en vouloir à part à lui-même. Les mangemorts en général, sans doute un parmi tant d’autres, un dont il ne savait plus rien, si ce n’est qu’il avait détruit sa vie. Il adressa un sourire à la sorcière. Elle le connaissait vraiment bien. « Je suppose que tu as raison. Mais c’est … Compliqué. » Il laissa échapper un léger soupire. C’était compliqué, bizarrement c’était bien ce mot qui résumait le mieux la situation qu’il était en train de traverser. Tout était compliqué, de son état jusqu’à ce qu’il ressentait au plus profond de lui. C’était trop compliqué et il ne savait pas comment faire pour simplifier les choses.

Les choses pourraient être beaucoup plus simples si, d’un coup de baguette magique on pouvait lui rendre ses souvenirs. Malheureusement, c’était une chose impossible. Il ne savait pas ce qu’il fallait qu’il fasse pour que les choses puissent rentrer un jour dans l’ordre. Il avait toujours su comment aider les autres, mais pour son propre cas, il était coincé et il ne se donnait pas vraiment la peine de chercher bien loin. C’était trop dur. Il avait aidé bien des gens, il avait risqué sa vie pour eux. Il avait même perdu sa mémoire pour aider les autres. C’était bien parce qu’il avait aidé d’autres sorciers qu’il en était là aujourd’hui. D’autres sorciers qui finalement étaient peut-être déjà morts aujourd’hui. Il aurait aimé que ce qu’il avait fait par le passé ne soit pas complètement vain, il aurait aimé pouvoir être sûr qu’il n’avait pas été torturé pendant des jours, qu’il n’avait pas perdu sa mémoire, en vain. Seulement, c’était impossible. C’était la guerre. Des sorciers mourraient tous les jours et il n’avait offert à ceux qu’il avait aidé qu’un léger sursit, pas une assurance de survivre à cette guerre. Personne ne pouvait être sûr d’en réchapper. « Ouais. J’aurais pourtant voulu faire plus. Histoire que tout ce qui m’ait arrivé ait vraiment du sens. C’est idiot. C’est la guerre, plus rien n’a vraiment de sens. » Toute sa vie après Poudlard, il l’avait consacrée à sauver des vies. Un but qui perdait particulièrement son sens avec cette maudite guerre. Il n’était pas un héros, juste un sorcier comme un autre. Un type qui avait voulu sauver des vies avec naïveté et qui se rendait compte aujourd’hui qu’il ne pouvait pas sauver tout le monde, qu’il n’avait même pas réussi à se sauver lui-même. Il avait bien vite compris les conséquences de la guerre, à sainte mangouste quand les cadavres avaient commencés à s’accumuler, mais il les réalisait encore plus maintenant qu’il pouvait vraiment se considérer comme l’une des trop nombreuses victimes de ce conflit insensé. Pourtant, malgré tout, il préférait garder au moins un peu d’espoir, plutôt que de se noyer dans des sombres pensées. Un jour les choses s’arrangeraient. Certaines personnes survivaient quand même, il en était la preuve. Il aurait voulu aider plus de gens, ou au moins être sûr que ceux qu’il avait aidé soit encore en vie aujourd’hui, mais il ne pouvait pas. Ce qu’il savait aujourd’hui c’était que malgré les situations rencontrées, malgré la souffrance endurée, on pouvait encore s’en sortir. Il s’en était sorti. Brisé, détruit, mais en vie et comme il ne cessait de l’entendre. C’était déjà ça.

Il essayait de se replonger dans ses souvenirs, au moins dans ceux qui lui restaient. Il n’avait pas l’impression qu’il y ait encore beaucoup d’éléments. Proportionnellement à ses vingt-neuf années de vie, il n’y avait pas grand-chose. Quelques évènements, des détails qui étaient, au moins à ses yeux, insignifiants. Il aurait préféré se souvenir de Morgana plutôt que de la salle commune de Serdaigle. Pourtant, ça, il s’en souvenait très bien. Trop bien peut-être. Il lui suffisait de fermer les yeux pour revoir les lieux avec beaucoup de précisions. Les détails qu’il avait vus, jour après jour pendant sept longues années. Mais le reste, les visages autour de lui, la précision des évènements passés dans cette pièce, c’était flou, noyé dans un brouillard dont il n’arrivait à faire ressortir que trop peu de choses. Il avait répondu aux questions de Morgana, racontant ces quelques choses dont il se souvenait encore. Les éléments que la torture n’avait pas effacés de sa mémoire. Il laissa un sourire se dessiner sur ses lèvres alors qu’elle répondait à la question qu’il lui avait posée. « J’ai l’impression que tu as bien des raisons d’être fière de ta maison. » Poufsouffle, c’était la maison des gens loyaux, il n’avait pas besoin de la connaitre dans les moindres détails pour remarquer qu’elle avait l’air d’une femme loyal, sa présence à ses côtés en était la preuve. Peut-être qu’à sa place il serait déjà parti voir plus loin, au moins le temps de digérer la nouvelle. Il ne savait pas vraiment comment il aurait réagit si les rôles avaient été inversés, mais le fait était qu’elle n’avait pas l’air de vouloir le laisser tomber, alors qu’elle savait qu’elle n’était plus qu’une inconnue à ses yeux. Elle était loyal c’était indéniable. « Mais tu sais quoi ? Je suis presque sûr que les Serdaigles restent les meilleurs. » Il lui adressa un sourire. Il était assez fier de sa maison lui aussi. Tous les élèves de Poudlard devaient avoir une certaine fierté vis-à-vis de leurs couleurs. Il se souvenait qu’il y avait toujours eu une compétition entre les maisons, encore plus entre gryffondor et serpentard d’ailleurs. Mais de façon général, ils voulaient tous la coupe des quatre maisons, ils voulaient tous gagner la coupe de quidditch. Le quidditch, ce sport qu’il avait toujours apprécié sans jamais oser monter sur un balai. Il savait beaucoup de choses sur le quiddicth, l’équipe ayant gagné la dernière coupe du monde, son père qui avait joué en professionnel, sa sœur qui avait suivit ses traces. « Notre père était aussi un joueur professionnel. Oprah a suivit ses traces. Même sans ma mémoire, je pense toujours que le plus important, c’est de participer. Je n’ai jamais joué, mais le plus important c’est de s’amuser non ? » Ce n’était peut-être pas vrai quand on jouait. Mais ce son point de vu à lui, ça semblait être le plus important. Enfin, il était vraiment mal placé pour juger, lui qui n’avait jamais joué de sa vie. Enfin si, quand il était petit, avec sa sœur. Mais pas à Poudlard. Il préférait regarder les matchs, c’était selon lui moins dangereux. Il savait qu’il aurait été nul sur un balai de toute façon, il était beaucoup plus doué plongé dans les bouquins de cours. Il finit par baisser les yeux en direction du sol. il ne savait pas s’il avait envie de revoir Oprah toute suite. En même temps, peut-être que revoir son visage pourrait éclairer bien des choses et puis surtout, il n’était pas sûr d’avoir envie de compromettre la sécurité du camp rien que pour essayer de remettre la main sur ses souvenirs disparus. « Je sais pas trop si c’est une bonne idée de la revoir pour le moment. Je ne me souviens pas de grand-chose, je n’ai pas envie de la blesser. Je n’ai pas non plus envie de risquer la sécurité du camp pour ça. » C’était plus important que toutes les personnes de ce camp reste en sécurité. C’était comme ça qu’il voyait les choses en tous cas. Bien-sûr qu’au fond de lui, il voulait revoir sa sœur. Parce qu’il l’aimait, il la savait, c’était sa sœur après tout. Mais il ne voulait pas risquer la vie des gens présent ici. La contacter c’était risqué, on ne sait pas qui pourrait intercepter le message. Il finit par reposer ses yeux sur la sorcière, un sourire timide sur les lèvres. « Je me dis aussi que ce serait plus simple de juste passer à autre chose. Laisser tout ça derrière moi et avancer. Parce que même sans mes souvenirs, je suis toujours moi, je crois. Avec ou sans eux, je devrais pouvoir continuer de la même façon. » Il haussa légèrement les épaules avant de laisser échapper un soupire. « J’aimerais pouvoir faire ça. Laisser tomber et passer à autre chose. Mais j’ai l’impression que ce serait égoïste et sûrement impossible. Quoi que je fasse il y aura toujours une partie de moi qui continuera à lutter pour remettre le doigt sur mes souvenirs. » C’était obligé. Personne ne pouvait renoncer complètement à son passé. Il en avait envie pourtant. Arrêter de creuser pour juste passer à autre. Il aurait aimé pouvoir dire aux autres de lui foutre la paix avec ses souvenirs, qu’il n’avait pas besoin d’eux pour continuer, mais ce n’était pas facile. Difficile de savoir qu’on a oublié quelque chose sans savoir de quoi il s’agit. Difficile de continuer à avancer en ignorant complètement son passé. Tout était difficile à présent.
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Isaure Moriarty
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MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeSam 25 Mai - 22:50

    « Je suppose que tu as raison. Mais c’est … Compliqué. » Morgana n’avait rien à répondre à cela, seulement l’assurance qu’elle le soutiendrait là-dedans jusqu’à ce que les choses deviennent moins compliquées. Mais pour l’instant, elle ne pouvait qu’imaginer ce qu’il vivait, et elle n’y parvenait que très peu. Qui pouvait savoir ce qu’il ressentait, ce qu’il endurait ? Morgana avait toujours été quelqu’un qui comptait énormément sur son entourage, en toutes circonstances. Elle avait besoin de sa famille pour prendre des décisions importantes, elle avait besoin de ses amis pour se rassurer quoi qu’il arrive … Pour elle, il était vital qu’elle sache sur qui elle pouvait compter, qui elle pouvait réveiller en plein milieu de la nuit pour épancher une peine de cœur, ou qui serait là pour lui ouvrir sa porte si elle était vraiment en danger, ou simplement qui pourrait la conseiller sur le choix d’un collier pour assortir à une de ses robes. Il fallait avouer que seule, elle était perdue. Et bien qu’elle ait été seule pendant quelques jours, après avoir fuit le Ministère et s’être réfugiée chez Clive une journée, elle n’avait pas supporté cette solitude – terrifiante et très déstabilisante – bien longtemps. Elle s’était réfugiée ici, finalement, et elle y avait retrouvé une amie, du soutien, de quoi reprendre un peu de stabilité dans sa vie. Cette stabilité avait été mise à mal par la mort d’Alexander, bien entendu … Mais elle n’était jamais seule, même ainsi. Elle avait pu compter sur Daley au moment des faits, qui lui avait été d’une aide inestimable, et elle avait toujours Eugenie ici, bien qu’elle ne lui ait pas encore parlé de tout ça … Et maintenant, il y avait Alaric. Qui même s’il ne la reconnaissait pas, faisait partie de son passé et était un visage réconfortant. Rien que le voir lui faisait oublier un instant le terrible deuil qu’elle devait supporter depuis des semaines. C’était ainsi que ça marchait : grâce à son entourage, elle se sentait rassurée, plus sereine. Elle avait cette chance d’avoir encore des amis autour d’elle. Mais Alaric … Il n’avait plus personne. Plus personne de son propre point de vue en tout cas, car même si elle voulait l’aider, même s’il y avait sans doute d’autres personnes dans le camp qui le reconnaîtraient et seraient heureux de le voir … Il ne reconnaîtrait personne. Et cela ne le réconforterait pas de voir un visage connu, un sourire familier. Alors oui, c’était une situation compliquée, à n’en pas douter. Il était seul dans sa tête et personne à qui en parler. Mais elle était là, n’est-ce pas ? Elle était prête à l’aider, s’il acceptait son aide. Elle pouvait être optimiste pour deux, c’était ce qu’elle avait toujours fait … Sans doute pas avec Alaric, car il n’avait jamais eu besoin qu’elle lui remonte le moral avant aujourd’hui, mais il y avait un début à tout. Ce n’était pas la meilleure des situations pour commencer, mais elle ferait avec.

    Morgana pouvait également comprendre que la pensée d’avoir sauvé temporairement quelques sorciers, au prix de sa mémoire et de sa santé, ne serait pas du plus grand des réconforts pour Alaric. Il n’avait pas réussi à renverser le pouvoir en marche, il n’avait pas arrêté la guerre. Mais pouvait-on demander autant un homme seul ? Absolument pas. « Ouais. J’aurais pourtant voulu faire plus. Histoire que tout ce qui m’ait arrivé ait vraiment du sens. C’est idiot. C’est la guerre, plus rien n’a vraiment de sens. » Pour ça, elle était bien d’accord, et la grimace qu’elle afficha le signifiait clairement. « Si tu avais fait plus, tu serais peut-être mort aujourd’hui, et ça n’aurait pas plus de sens. Au moins tu n’es pas resté inactif face au gouvernement, et tu t’en souviens encore. Si tu avais oublié pourquoi tu étais là … Ce serait pire encore, non ? » Elle cherchait toujours de nouvelles raisons pour qu’il se sente un peu moins abattu, qu’il ait l’impression de ne pas avoir fait tout ça pour rien, mais au fond, elle savait que rien de ce qu’elle pourrait dire ne changerait la situation, et rien ne pourrait apaiser la frustration ou la colère qu’il devait ressentir. Elle se sentait désespérément inutile face à sa détresse, ses mots ne servaient à rien. Elle aurait voulu le prendre dans ses bras, si seulement elle avait été sûre que ce geste, venant d’une inconnue, ne lui semblerait pas trop déplacé. Elle était tactile, et elle trouvait qu’une étreinte était souvent plus réconfortante qu’un discours maladroit … Encore une chose qu’elle ne voulait pas s’autoriser avec lui, plus maintenant. Elle accueillit donc le changement de sujet avec bonne humeur, préférant parler de ses souvenirs, plutôt que de s’enfoncer dans un malaise de plus en plus épais. « J’ai l’impression que tu as bien des raisons d’être fière de ta maison. » Morgana répondit au sourire d’Alaric par un sourire plus large encore, ravie, sans trop savoir pourquoi, qu’il lui dise une chose pareille. Oui, elle était fière de sa maison, elle ne l’avait jamais caché, et c’était un sujet qui les avait souvent rapprochés quand ils étaient à Poudlard. Lui soutenait les Serdaigle, elle les Poufsouffle, et d’interminables débats en ressortaient … Elle avait adoré ces moments avec lui. Comme tous les autres. « Mais tu sais quoi ? Je suis presque sûr que les Serdaigles restent les meilleurs. » Elle poussa une exclamation indignée, la même qu’elle poussait quand elle avait encore onze ans et qu’il essayait de la convertir à la maison des aigles. « Ah, c’est là que tu te trompes ! D’ailleurs, à Poudlard, tu m’as souvent dit que tu regrettais de ne pas être chez Poufsouffle, tu les trouvais bien supérieurs aux autres maisons. » Lui rétorqua-t-elle aussi sérieusement qu’elle le pouvait, mais sans vraiment réussir à effacer un sourire qui démentait tout à fait ses paroles. Pour trouver un élève d’une autre maison, qui aurait souhaité être chez Poufsouffle, il fallait se lever tôt … Elle n’était pas sûre que ça existe, d’ailleurs. Ce qui était bien dommage à ses yeux ! « Notre père était aussi un joueur professionnel. Oprah a suivit ses traces. Même sans ma mémoire, je pense toujours que le plus important, c’est de participer. Je n’ai jamais joué, mais le plus important c’est de s’amuser non ? » Elle reconnaissait bien là Alaric tel qu’elle l’avait toujours connu. Il ne jouait pas au Quidditch pour ne pas être comparé à son père, mais il avait profité comme tout le monde des matchs de Poudlard … Et toujours prêt à la consoler après qu’elle ait perdu un nouveau match face aux Serdaigle ou aux Serpentard ! Avec ses deux meilleurs amis de Poudlard qui évoluaient sur des balais comme s’ils étaient nés pour voler, elle ne pouvait pas vraiment prétendre à quoi que ce soit … « Oui, mais gagner ça fait pas de mal des fois ! » Fit-elle d’une voix faussement plaintive. « J’aimerais bien te voir jouer au Quidditch, quand même. Après la guerre, il faudrait qu’on se trouve un moment et que je te mette de force sur un balai, pour voir. Ca m’a toujours intriguée, je suis sûre que tu es doué quand même ! » Lança-t-elle sans vraiment y réfléchir, avant de sentir ses joues s’enflammer. Rien ne lui disait qu’ils seraient encore amis, après la guerre. « Enfin, si tu veux bien sûr … » Marmonna-t-elle en fixant ses mains, pas très à l’aise. Dévier ensuite sur la sœur d’Alaric la détourna une nouvelle fois de sa gêne, et elle proposa au jeune homme de contacter Oprah pour qu’elle vienne le voir. « Je sais pas trop si c’est une bonne idée de la revoir pour le moment. Je ne me souviens pas de grand-chose, je n’ai pas envie de la blesser. Je n’ai pas non plus envie de risquer la sécurité du camp pour ça. » Morgana écarquilla les yeux, un peu surprise de cette réponse. « Mais c’est ta sœur ! Elle doit être morte d’inquiétude pour toi, de ne pas savoir ce qui t’es arrivé. Quoi qu’il arrive, elle sera soulagée de savoir que tu es en vie, en sécurité. Le reste, ça n’a pas d’importance. Et ça ne mettra pas la sécurité du camp en danger … On peut convenir d’un rendez-vous en dehors si tu veux. Et sinon … Est-ce que je peux lui dire que tu vas bien ? Enfin, que tu n’es pas en danger de mort actuellement, au moins … C’est ma meilleure amie, Ric, je ne peux pas la laisser sans rien savoir. » Elle avait utilisé son vieux surnom sans même s’en rendre compte, si inquiète pour la famille Kendricks que cela ne la choqua pas une seule seconde. Elle avait toujours été très proche d’eux, que ce soit d’Oprah que d’Alaric, et elle ne pouvait abandonner ni l’un, ni l’autre. A la place d’Oprah, elle serait terriblement angoissée de ne pas savoir ce que son frère était devenu, la moindre des choses était de la rassurer sur son état.

    « Je me dis aussi que ce serait plus simple de juste passer à autre chose. Laisser tout ça derrière moi et avancer. Parce que même sans mes souvenirs, je suis toujours moi, je crois. Avec ou sans eux, je devrais pouvoir continuer de la même façon. J’aimerais pouvoir faire ça. Laisser tomber et passer à autre chose. Mais j’ai l’impression que ce serait égoïste et sûrement impossible. Quoi que je fasse il y aura toujours une partie de moi qui continuera à lutter pour remettre le doigt sur mes souvenirs. » Ils en étaient revenus au nœud du problème, celui qui n’avait malheureusement pas de solution à l’heure actuelle. Mais la vie continuait, et elle était contente qu’il en soit conscient, même si cela ne changeait rien à ses souvenirs disparus. « Bien sûr que tu vas lutter, il n’est pas question d’abandonner tout espoir. Mais même si tu continues de vouloir retrouver tes souvenirs, tu peux aussi passer à autre chose, ce n’est pas incompatible. Pourquoi est-ce que ce serait égoïste ? Tu as le droit de vouloir une vie, malgré la guerre. » De ça, elle en était convaincue. Il était le maître de sa propre vie et personne n’avait le droit de lui interdire quoi que ce soit, sous prétexte que cela ne correspondait pas à ce qu’on attendait de lui. « Tu as assez donné de ta personne, maintenant tu peux penser à toi. Ou continuer à penser aux autres, parce que tu n’arriveras pas à les oublier aussi facilement, d’après moi … Qu’est-ce que tu voudrais faire, quand tu seras remis ? » Elle ne voulait pas paraître présomptueuse, et supposer qu’elle le connaissait mieux que lui-même, mais quelque chose dans sa façon de se comporter, encore aujourd’hui alors qu’il avait perdu sa mémoire, lui disait qu’il n’allait pas tout claquer de façon égoïste. Mais s’il voulait oublier qu’il était Médicomage, oublier même la guerre … Elle n’allait pas le juger pour ça. « Et puis, hein … Tu te souviens que tu ne jouais pas au Quidditch, tu te souviens de ta maison, de ton métier, tu te souviens même de ta famille … Finalement, il n’y a que moi que tu as oublié, alors je pense que tu peux tout de suite arrêter de lutter et te concentrer sur le futur. » Lança-t-elle sur le ton de la plaisanterie. Ce n’était bien entendu pas une vérité qu’elle énonçait, et elle espéra qu’il ne le comprendrait, aussi elle rajouta sur un ton plus sérieux : « Tu n’as pas perdu l’essentiel, tu es toujours toi-même. » Car oui, c’était injuste qu’il ne se souvienne pas d’elle, alors qu’il se souvenait de choses insignifiantes comme le fait qu’il ne jouait pas au Quidditch ou qu’il était fier d’être un Serdaigle. Mais il aurait pu être bien plus touché, perdre la raison ou changer complètement de caractère. Il aurait pu devenir une vraie page blanche, ce qu’il n’était visiblement pas malgré la frustration qu’il devait ressentir. Il aurait pu mourir.
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Vesper Oswald
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MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeVen 31 Mai - 19:32


“ how could i leave him ”
the rain water drips through the cracks in the ceiling and I'll have to spend my time on repair and just like the rain, i'll be always fallin'
Morgana and Alaric
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La vie d’Alaric avait toujours été très simple. Tout ce qu’il y a de plus simple en vérité. Il avait grandi dans un foyer stable, avec ses deux parents et sa sœur. Il n’avait jamais eu le moindre problème, ses parents étaient aimants et attentionné, il s’entendait plus ou moins bien avec sa sœur. Le reste de la famille Kendricks était également saine et équilibrée et définitive, sa vie avant le début de la guerre avait été particulièrement banale. Peut-être qu’il ne se souvenait pas de bien des détails qui avaient construits sa vie, mais il savait que tout avait toujours été très simple. Il avait cette vision globale de son passé, une grande ligne qui n’avait rencontré que très peu d’embuches. Il pouvait facilement l’imaginer cette ligne, ce qu’il n’arrivait pas à discerner c’étaient les points qui la constituait, les détails qui l’avait mené jusque là où il était aujourd’hui, les personnes qu’il avait rencontré, celles qui l’avait poussé à être là aujourd’hui, les choix qu’il avait pu faire tout au long de sa vie et qui faisait qu’il avait fini par se faire torturer jusqu’à en perdre la mémoire. Mais avait ça, tout avait été simple. Pourtant, il était bien le premier à dire aujourd’hui que c’était effroyablement compliqué. C’était peut-être pour ça d’ailleurs qu’aujourd’hui il ne savait pas comment gérer la situation, parce que même s’il ne se souvenait pas de grand-chose, il était habitué à la simplicité de sa vie, ainsi maintenant qu’elle s’était envolée, il ne savait pas comment gérer la chose. Il ne savait pas s’il devait rester là, pendant des jours, des semaines, des mois, peut-être même des années, à torturer encore chaque recoin de son cerveau pour réussir à mettre la main sur tout ce qu’il avait perdu, ou si au contraire il ferait mieux d’avancer en laissant tomber cette mémoire oubliée. Il savait cependant que tout était là quelque part, que ce n’était que l’effet d’un traumatisme qui l’avait plongé dans cet état et qu’ainsi, ça pouvait revenir. Il le savait parce que son métier l’avait bien souvent poussé à étudier l’esprit humain et ses blocages. Enfin, il était médicomage, il n’avait en rien étudié la psychologie, ses connaissances dans le domaine était limité, parce qu’il savait comment soigner une lésion physique mais certainement pas une lésion mentale. Il ne savait pas comment se débarrasser du voile qui semblait couvrir sa mémoire, il ne savait définitivement quel était le bon choix à faire vis-à-vis de ce problème, pour un médicomage, ça craignait un peu. Tout ce qu’il trouvait à dire à présent, c’était que c’était compliqué. Certes, ça l’était, mais juste rester sur cette idée n’allait rien changer à son état. Finalement, c’était un peu la chose qu’il disait à tous ceux qui croisaient sa route et qui semblaient le connaitre. Ça apparaissait forcément à un moment ou à un autre dans la conversation. Sans doute qu’il ne savait pas quoi dire d’autre, que ce soit parce qu’il ne savait pas expliquer avec exactitude ce qu’il ressentait, que ce soit parce qu’il ne savait pas quoi faire à présent ou, comme c’était le cas avec Morgana, parce qu’il se sentait obligé de s’excuser à tout va alors même qu’il savait qu’il n’était en rien responsable de la situation. Heureusement, ce n’était pas lui qui avait choisi de finir ainsi, sans quoi il aurait préféré qu’on lui inflige un rapide et indolore sortilège d’amnésie plutôt que toutes ces tortures qui continuaient inlassablement de se faire ressentir dans chacun de ses muscles. Il n’avait certainement pas choisi de finir comme ça, mais maintenant il était bien obligé de faire avec, il devait vivre avec cette mémoire défaillante, puisque sa vie, c’était tout ce qui lui restait pour le moment. Peut-être que venir en aide aux gens en pleine guerre pourrait lui couter si cher, il y aurait réfléchi à deux fois. Peut-être pas, au fond, il connaissait les risques au moment où il avait commencé à faire ce qu’il avait fait.

Sauver des gens. C’était ce qu’il avait fait dans cette guerre, c’était ce qu’il avait choisi de faire à sa sortie de Poudlard. Ce qu’il avait fait pour ces gens, il l’avait fait en connaissances de causes et il l’avait quand même fait. Si c’était à refaire aujourd’hui, finalement, il le referait sans doute, parce qu’il avait bien agit, parce qu’il avait fait ce qu’il faisait de mieux, aider les gens. Même si c’était risqué, il devait le faire, c’était une vocation qu’il avait depuis longtemps déjà, alors il s’était senti obligé de le faire, là au beau milieu d’une guerre alors que les règles du jeu avaient clairement changées à la minute même où le ministère de la magie était tombé. La guerre avait ajouté bien des conséquences à chacun des gestes, même les plus simples que tout un chacun pouvait faire. La guerre avait ôté du sens à bien des choses, même au simple fait d’aider les autres, parce que, finalement, la vie était devenue une chose si difficile à conserver qu’on pouvait facilement sauver quelqu’un pour qu’il se fasse tuer quelques heures plus tard. C’était la guerre. « C’est sûr. » Heureusement qu’il se souvenait de pourquoi il était dans cet état aujourd’hui, s’il avait perdu ça aussi, la vie n’aurait vraiment plus aucun sens. Mais il savait au moins qu’il avait essayé de faire quelque chose, le résultat était incertain pour ceux qu’il avait essayé d’aider et pour lui c’était plutôt lourd de conséquences, mais au moins, il avait essayé. « Difficile de rester les bras croisés pendant que le monde s’écroule. » Il laissa échapper un soupire. De son point de vu à lui, c’était difficile, mais il savait que bien des gens s’en fichaient, bien des gens regardaient le monde sombrer sans oser bouger le petit doigt, c’était leur choix, c’était une façon comme une autre de survivre dans cet enfer, celle qui semblait être la plus évidente, au moins, ils ne risquaient pas leurs vies, enfin, ça avait quand même quelque chose de lâche, laisser les autres se battre et profiter de la victoire. Ce n’était pas dans la façon de penser d’Alaric. Il avait beau avoir perdu la mémoire, il raisonné toujours de la même façon, il était toujours le même homme ainsi son point de vu sur la situation actuelle n’avait absolument pas changée. Tout comme son avis sur la maison Serdaigle dans laquelle il avait fait ses études d’ailleurs. Car il s’en souvenait très bien de ça. Serdaigle, sa tour, ses énigmes, son ciel étoilé. Sa fierté d’être Serdaigle, il la portait encore en lui aujourd’hui, alors Morgana pouvait bien dire ce qu’elle voulait, il n’allait pas la croire quand elle avançait qu’il regrettait de ne pas avoir été un poufsouffle. Il arqua un sourcil amusé à la réflexion de la jeune rouquine, laissant un sourire se dessiner sur ses lèvres. « Tu ne m’auras pas comme ça très chère ; je suis peut-être amnésique, mais je n’ai pas perdu l’esprit, je sais que j’ai toujours été fier d’être un Serdaigle et il y a de quoi. Qui n’aurait pas envie d’être représenté par un aigle majestueux ? » Tous ceux n’appartenant pas à la maison Serdaigle sans doute. Une chose était sûre, lui il avait toujours été très satisfait de sa maison, comme tout élève de Poudlard, à part quelques exceptions sans doute. « Mais je veux bien accorder à Poufsouffle la seconde place. Parce que la seule chose que j’aurais pu regretter dans ma maison, ça aurait été de ne pas crécher près des cuisines. » Ce n’était un secret pour personne que la salle commune des Poufsouffle se situait non loin des cuisines du château. C’était probablement une chose que pas mal d’élèves leur enviait, sans être jaloux pour autant, un accès presque direct aux cuisine, c’était un accès aux restes des repas et Alaric pour sa part avait toujours été d’un naturel plutôt gourmand, alors oui à ses yeux être à côté des cuisine aurait pu être un plus. Les cuisines, c’était certainement plus important à ses yeux que le quiddicth. Beaucoup d’élèves ne jureraient que par ça, alors que lui il préférait de loin se perdre dans des bouquins plutôt que de monter sur un balais. Il ne tenait pas à être comparé à son père à cause d’un sport, il aimait beaucoup con père, mais il ne prétendait pas finir un jour le même chemin que lui. Ça n’avait pas empêché à son père d’être fier d’avoir un médicomage dans la famille et puis, sa fille avait repris son héritage alors il n’avait aucune raison de se plaindre. Il lui adressa un nouveau sourire. Il n’était pas très sûr d’être vraiment doué lui, certes, il avait souvent joué étant plus jeune, parce que c’était un sport familial mais il n’était plus monté sur un balai depuis des années. « C’est sûr, gagner ça plaisir aussi. Mais je suis sûr que pendant les sept années que tu as passé à Poudlard, Poufsouffle à gagné au moins un match. Même plus. » Peut-être pas la coupe, mais au moins quelques matchs, c’était inévitable selon lui. Les poufsouffles et les Serdaigles n’étaient pas réputés comme étant les plus doués aux quidditch, mais c’était impossible qu’en sept ans ils n’aient pas gagnés un seul match. Enfin, il était mal placé pour se souvenir des résultats de quiddith pendant ses années d’études, ça bien entendu il avait oublié, peut-être même avant d’être torturé. « Je veux bien, à une condition. » Il marqua un petit temps d’arrêt, levant l’index avant d’énoncer sa condition. « Il ne faudra surtout pas me comparer à un autre Kendricks. En fait, deuxième condition, ne pas se moquer de moi, parce que je pense vraiment que je suis nul. » Ce n’était pas difficile, il n’avait pas un passé de joueur lui, alors forcément il devait être ridicule sur un balai, surtout en comparaison à son père et à sa sœur. Sa sœur, qu’elle lui proposait de revoir. Il en avait envie bien sûr, mais il ne savait pas si ça valait le coup de prendre des risques. Pour lui, pour le camp, mais aussi pour elle, c’était risqué, après tout maintenant il devait être considéré comme un traitre. S’approcher de lui, ça pourrait facilement la mettre en danger. S’il en jugeait par l’expression abordée par Morgana, elle ne s’attendait pas à ce genre de réponse, ses paroles appuyèrent ce qu’il avait pu deviner dans les traits surpris de son visage. « Je sais bien. J’ai envie de la revoir, je voudrais aussi revoir mes parents. Mais je suppose que ça doit être risqué. Quelqu’un a déjà du toquer à leur porte récemment pour essayer de me trouver tu ne crois pas ? Du coup si jamais on nous voit ensemble, ils l’accuseront aussi de trahison et je n’ai pas envie de prendre un tel risque. » Il ne voulait pas qu’elle finisse comme lui. Il ne pouvait pas prendre le risque qu’elle se fasse torturer, tuer ou enfermer à Azkaban à cause de lui. « Mais si tu as un moyen de lui faire passer le message sans qu’elle soit en danger, vas-y. » Il haussa légèrement les épaules avant de poser son regard sur la jeune femme. « Et si ce n’est pas dangereux non plus pour toi. » Peut-être qu’il avait l’impression de ne pas la connaitre, mais ça ne voulait pas dire pour autant qu’il se fichait bien de son sort. Il avait aidé des inconnus, beaucoup d’inconnus, pas seulement pendant la guerre, avant aussi, des gens qu’il ne connaissait pas et des gens qui le ne connaissait pas. Elle, il l’avait connue et elle le connaissait plutôt bien, alors s’il ne voulait pas risquer la vie d’inconnus, il allait de soit qu’il ne voulait pas non plus risquer celle de Morgana, au même titre qu’il ne voulait pas risquer celle de sa sœur.

Il n’avait pas non plus envie de revoir sa sœur et de redécouvrir ses traits, redécouvrir des choses qu’ils avaient vécus ensembles parce qu’il ne s’en souvenait pas aujourd’hui. Il se souvenait d’elle, de qui elle était pour lui, mais pas vraiment de son physique ni même de toutes les choses qu’ils avaient pu vivre ensemble. Il lui restait quelques brides de leur enfance, mais c’était vraiment flou et sans doute un peu incohérent, parce que même sans torture, c’était des souvenirs qui avaient commencés à s’effacer avec les années et les jours à subir toutes sortes de tortures n’avait en rien arrangé ça, bien au contraire. Il ne savait pas comment régler ce problème et c’était finalement ce qui était revenu dans la conversation et inlassablement ça reviendrait, parce qu’il pouvait difficilement parler avec elle de ce qu’ils avaient pu vivre ensemble, des choses dont ils pouvaient avoir l’habitude de parler, puisqu’il ne s’en souvenait pas. « Je suppose que c’est une partie du problème. Je ne vois pas l’avenir, je n’arrive pas à me projeter dedans. Alors c’est comme s’il n’y avait rien devant et que derrière c’était juste un gros tas de méli-mélo que je n’arrive pas démêler. » La comparaison était plutôt bien trouvée, il avait encore des souvenirs, des trucs pas très clairs mais qui étaient là et le reste c’était complètement emmêlé et c’était comme s’il devait trouver le bon morceau d’une pelote de laine pour réussir à tout démêler, sauf que là c’était sans doute sur un souvenir en particulier qu’il devait remettre la main pour trouver comment démêler le reste, mais il n’y arrivait pas. « Alors, je me dis des fois : laisse-tomber, ça sert à rien. Mais je pense aux gens qui sont là quelque part dans ce méli-mélo et si je passe à autre chose je les laisse complètement tomber. » Même s’il n’abandonnait pas complètement l’espoir de retrouver sa mémoire, s’il laissait tomber, juste pour un temps, c’était un peu comme s’il abandonnait toutes ses personnes qui avaient autrefois appartenu à son passé, les personnes comme Morgana qui le reconnaissait et dont lui il ne se souvenait absolument pas, alors dans la logique d’Alaric ; peut-être pas la meilleur du monde, ça paraissait égoïste. « Quand je serais remis, je suppose que je pourrais reprendre mon boulot de médicomage ici tout en continuant de laisser les jours s’écouler sans savoir de quoi ils seront fait. » C’était tout ce qu’il voyait pour l’instant dans son avenir, aider les gens ici, parce qu’ils l’avaient aidé lui et que même sans leur devoir quelque chose, c’était son boulot médicomage, qu’il n’était pas capable de renoncer à ça, bien qu’il aurait sans doute du mal à se remettre dans le bain, peur que sa mémoire ne le bloque et qu’il perde ses moyens parce que soudainement, il se rendrait compte qu’il ne se souvenait plus d’une petite chose qui pourrait facilement faire la différence. La réflexion de la jeune femme lui serra soudainement le cœur. Il n’y avait pas que d’elle dont il ne se souvenait pas, elle faisait partie d’un tout coincé dans les nœuds de son esprit. Il ne voulait pas qu’elle pense qu’il n’avait oublié qu’elle. Ça le faisait encore plus culpabiliser. « Est-ce tu sais qui a gagné la dernière coupe du monde de quidditch ? Ou bien qui était le ministre de la magie avant que tout ne s’effondre ? Qui était cet Albus Dumbledore dont tout le monde parle. Est-ce qu’il y avait quelqu’un dans ma vie ? Parce que moi je ne m’en souviens pas. » C’était un tas de questions choisies un peu au hasard dont il n’avait pas la réponse, les premières qui lui étaient passées par la tête, mais finalement ce n’étaient que des exemples parmi tant d’autres, il aurait pu dresser une liste tellement plus longue de choses dont il ne se souvenait plus. Son premier amour, son premier baiser, sa première déception amoureuse, ses meilleurs amis, ses collègues, ses gens qui avaient eu une importance dans sa vie mais qui aujourd’hui n’arrivaient pas à revenir jusqu’à la surface claire de ses souvenirs. Poussé par l’instinct où il ne savait trop quoi, il posa sa main sur celle de la jeune femme. « Tu n’es pas obligée de répondre à tout ça. C’est juste … » Il haussa légèrement les épaules avant de laisser un très léger sourire étirer ses lèvres. « Il n’y a pas que toi que j’ai oublié. Tu es forcément quelque part dans ma tête, mais c’est vraiment le foutoir là-dedans et je n’arrive pas à retrouver le chemin vers toi, ou toutes les autres personnes que j’ai pu connaitre, toutes les choses qui sont là quelque part. Je n’y arrive pas. » Ce n’était pas faute d’essayer, depuis qu’il était là, il avait essayé tellement de fois de retrouver le chemin qui l’aiderait à démêler tout ça, le chemin vers la lumière qui pourrait enfin éclairer ses souvenirs, mais il n’y était pas parvenu et c’était assez épuisant. Il remarqua sa main sur celle de Morgana, sa main qui avait finie par se resserrer sur ses doigts sans même qu’il ne s’en rende compte, comme si ça avait été naturel. Il hésita un court instant, le regard rivé sur leurs mains, avant de retirer la sienne d’un geste un peu gêné. « Pardon, je sais pas … C’était. Bref. » Il secoua un peu la tête, légèrement perturber par tout ça, enfin, ce n’était qu’un geste comme un autre, un geste rassurant qu’il aurait pu avoir avec n’importe qui sans doute, sauf que là, ça lui semblait différent. « Je ne me souviens peut-être plus, mais je peux toujours apprendre à te connaitre. » Il pinça légèrement les lèvres, ça il en était sans doute capable, il pouvait petit à petit redécouvrir la jeune femme et qui sait, peut-être qu’à un moment donné, il se passerait quelque chose au fin fond de son crane qui lui permettra de se souvenir complètement d’elle et si jamais ça n’arrivait pas, elle pourrait toujours faire partie de sa vie, d’une façon peut-être différente, malheureusement pour le moment, bien malgré lui, c’était la seule chose qu’il pouvait faire.
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Isaure Moriarty
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MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeDim 23 Juin - 22:48

Il était extrêmement difficile d’évaluer les conséquences d’une perte de mémoire partielle, même pour les meilleurs guérisseurs. Certaines choses restaient gravées dans l’esprit sans qu’on comprenne pourquoi, tandis que d’autres s’effaçaient totalement. Et d’une fois sur l’autre, ce n’était jamais les mêmes données qui disparaissaient, comme si un tirage au sort maladroit était responsable du choix des disparitions. Certains perdaient complètement leur personnalité, d’autres voyaient uniquement leurs souvenirs les plus récents s’effacer, en gardant intact leur passé. Pour Alaric, le tri semblait avoir été fait encore différemment, et Morgana ignorait totalement ce dont il se souvenait, et ce qu’il avait oublié. Il ne se souvenait plus des gens, des évènements. Elle-même s’était effacée de sa mémoire, malgré tout ce qu’ils avaient pu partager depuis qu’ils se connaissaient. Et d’aussi loin qu’elle se souvienne, il avait toujours fait partie de sa vie. Comme un frère d’abord, la figure agaçante mais également impressionnante qui ne semblait jamais rater quoi que ce soit, comme un ami ensuite, un ami dont elle avait été amoureuse plusieurs années avant de se persuader qu’elle n’avait rien à faire avec le frère de sa meilleure copine et qu’il devait rester uniquement un ami. C’était sans doute ça qui la peinait le plus quand elle croisait son regard vide de toute émotion envers elle. Elle, elle se souvenait qu’un jour ils avaient partagé un tout petit peu plus que de l’amitié. Cette réciprocité n’avait pas duré bien longtemps, ils n’en avaient jamais vraiment reparlé ensuite, mais à chaque fois qu’elle y avait repensé, un sourire un peu bête s’était affiché sur ses lèvres. C’était avec lui qu’elle avait découvert les affres de l’amour, les papillons dans le ventre et le désespoir en pensant que peut-être cela ne serait jamais réciproque. Il avait été son premier baiser, le premier garçon dont elle était vraiment amoureuse, le premier qui prenne un visage autre que celui d’un adolescent lambda. Ils étaient jeunes quand ils s’étaient embrassés, cela n’était jamais allé bien plus loin qu’un flirt de couloir, et elle s’était ensuite fait un devoir de l’éviter à chaque fois qu’elle le croisait à Poudlard, jusqu’à ce qu’elle grandisse et qu’elle passe à autre chose, et au final elle n’avait jamais réellement su ce que lui en avait pensé. Et bizarrement, c’était maintenant qu’il ne pourrait plus jamais lui donner de réponse qu’elle se posait cette question. Elle ne représentait plus rien pour lui, pas une amie et encore moins une ex petite copine. Et cette idée la rendait terriblement malheureuse … Mais elle n’avait pas le droit de le montrer à Alaric. Quel genre d’égoïste pouvait-elle être si elle se lamentait sur le fait qu’il ne se souvienne pas de leur petite amourette, alors que c’était sa vie entière qu’il venait de voir disparaître ? Et puis, elle devait se montrer positive, ne pas céder à l’abattement. Il devait être bien assez désespéré pour deux.

Morgana souhaitait montrer à Alaric que son sacrifice n’avait pas été vain, au moins pour qu’il n’ait pas l’impression de se sentir trop inutile. Elle ne savait pas si c’était efficace, et elle doutait que cela lui remonte le moral, mais elle devait bien essayer. « C’est sûr. Difficile de rester les bras croisés pendant que le monde s’écroule. » Au moins, il n’avait pas changé d’avis sur ce point, c’était une bonne chose ! Il aurait eu le droit de ne plus voir les choses de la même façon, après ce qu’il avait vécu, personne n’aurait pu le lui reprocher, mais il restait encore fidèle à sa façon de penser, et Morgana en ressentit un peu de satisfaction. Ce n’était pas grand-chose, mais chaque point positif était bon à prendre ! Parler de la guerre ne lui remonterait de toute façon pas le moral, même s’il reconnaissait que ses actes n’avaient pas été vains. Par contre, un sourire se dessina sur on visage quand elle évoqua son prétendu souhait d’appartenir à la maison Poufsouffle, et elle le retrouva, pendant un instant, dans cette expression amusée. « Tu ne m’auras pas comme ça très chère ; je suis peut-être amnésique, mais je n’ai pas perdu l’esprit, je sais que j’ai toujours été fier d’être un Serdaigle et il y a de quoi. Qui n’aurait pas envie d’être représenté par un aigle majestueux ? » Elle se mit à rire naturellement en entendant sa réponse, qui aurait été sensiblement du même ton s’ils avaient eu cette conversation quelques mois plus tôt. Sa façon de s’adresser à elle, la moquerie dans ses paroles : voilà, c’était ainsi que Morgana connaissait Alaric, et elle fut heureuse de le retrouver, même si ce n’était que l’espace d’un instant. « Mais je veux bien accorder à Poufsouffle la seconde place. Parce que la seule chose que j’aurais pu regretter dans ma maison, ça aurait été de ne pas crécher près des cuisines. » Morgana leva les yeux au ciel, amusée par cette répartie. « Et oui, quittes à être dans la maison la plus dépréciée de Poudlard, il fallait bien qu’on ait un avantage … Gryffondor a eu droit au roi des animaux, Serpentard à un serpent mortel et vicieux, Serdaigle a eu un aigle majestueux … De tout le royaume animal, il ne nous restait plus que l’illustre blaireau de disponible visiblement … Et les cuisines pour noyer notre chagrin dans les gâteaux des elfes de maison. Tu parles que tu es fier de ta maison, c’est pas bien difficile ! Mais l’important chez Poufsouffle, c’est que malgré nos handicaps, on reste fidèles à notre blaireau. » Conclut Morgana sans se départir de son sourire, défendant toujours sa chère maison malgré les avantages honteux des trois autres maisons de Poudlard. Mais elle ne pouvait pas en vouloir à Alaric : la plupart des élèves était extrêmement fier de la maison à laquelle il appartenait, les Poufsouffle devaient juste se battre davantage que les autres pour leur reconnaissance. Et ils avaient déjà eu cette conversation des dizaines de fois, bien qu’il ne puisse pas s’en souvenir aujourd’hui ! « Si j’avais su que c’étaient les cuisines qui t’intéressaient quand tu descendais jusqu’à ma salle commune, je me serais posé moins de questions. » Lâcha-t-elle sans y réfléchir un seul instant, avant de réaliser qu’il ne comprendrait pas du tout ce que sa phrase pouvait sous-entendre, et elle sentit une nouvelle fois ses joues se mettre à rougir. Elle se dépêcha donc de saisir le sujet du Quidditch pour noyer sa réflexion au milieu du reste, en espérant qu’il ne pose pas de question à ce sujet. Elle se voyait assez mal lui expliquer la période où elle était folle amoureuse de lui, et où elle essayait d’interpréter chaque mot et chaque geste qu’il avait avec elle. « C’est sûr, gagner ça plaisir aussi. Mais je suis sûr que pendant les sept années que tu as passé à Poudlard, Poufsouffle à gagné au moins un match. Même plus. » Morgana sourit à Alaric, amusée par les efforts qu’il faisait encore pour la réconforter à propos de matchs qui s’étaient déroulés il y a bien longtemps. « Bien sûr, on en a gagné quelques uns ! Heureusement d’ailleurs, ça aurait été déprimant de jouer dans une équipe incapable de gagner un pauvre petit match. » Mais ils n’en avaient pas gagné énormément, et ça avait surtout été grâce à la chance qu’ils avaient arraché leurs quelques victoires. Mais Morgana ne s’en était pas vraiment fait une montagne : contrairement à Oprah et Daley, elle jouait pour le plaisir, pas pour la victoire systématique. Mais elle adorait toujours autant le Quidditch, même des années après, même sans y avoir joué depuis bien longtemps. Et l’idée de jouer avec Alaric lui plaisait assez, même si cela ressemblait à un futur qu’ils n’étaient pas sûrs de voir … Et qu’ils ne verraient jamais s’il n’acceptait pas, de toute façon. « Je veux bien, à une condition. Il ne faudra surtout pas me comparer à un autre Kendricks. En fait, deuxième condition, ne pas se moquer de moi, parce que je pense vraiment que je suis nul. » Le sourire de Morgana s’épanoui sur ses lèvres, plus large que jamais, toute contente à l’idée qu’ils jouent ensemble. Elle hocha la tête avec vigueur, acceptant sans sourciller ces petites conditions qui paraissaient bien maigres face à l’opportunité de voler tous les deux. Ce n’était pas son genre de se moquer gratuitement des autres quand ils faisaient des efforts. « C’est promis. Mais je n’ai pas volé depuis que je suis sortie de Poudlard, alors on sera sans doute au même niveau, ne t’inquiète pas pour ça. »

Logiquement, parler de Quidditch et des Kendricks amena Morgana à proposer à Alaric de parler de lui à sa sœur. La jeune femme voulait absolument les réunir, pour qu’Alaric ait au moins une personne qu’il connaissait auprès de lui, même s’il ne se souvenait sans doute pas de beaucoup de détails sur sa sœur ou sur ses souvenirs avec elle. Et puis, elle savait qu’Oprah devait être morte d’inquiétude pour lui … Qui ne l’aurait pas été ? Morgana se sentait déjà assez mal de ne plus donner de nouvelles à sa meilleure amie, mais Alaric était son frère, et Oprah ne devait pas être laissée dans l’ignorance de ce qui lui était arrivé. Au moins, elle avait le droit de savoir qu’il était toujours vivant. « Je sais bien. J’ai envie de la revoir, je voudrais aussi revoir mes parents. Mais je suppose que ça doit être risqué. Quelqu’un a déjà du toquer à leur porte récemment pour essayer de me trouver tu ne crois pas ? Du coup si jamais on nous voit ensemble, ils l’accuseront aussi de trahison et je n’ai pas envie de prendre un tel risque. » A ces paroles, Morgana se décomposa littéralement. Toute à son idée de réunir la famille, elle en avait oublié la plus élémentaire des prudences, ainsi que l’évidence : les Kendricks devaient être surveillés à présent. Elle se senti misérable de ne pas avoir pensé à ça, mais cela renforça sa volonté de contacter Oprah … Il fallait à présent qu’elle s’assure que son amie allait bien. Après avoir vu ce que les Mangemorts avaient fait à Alaric, elle s’inquiétait pour la jeune femme. « Mais si tu as un moyen de lui faire passer le message sans qu’elle soit en danger, vas-y. » Elle hocha la tête, s’apprêtant à répondre, quand Alaric reprit la parole : « Et si ce n’est pas dangereux non plus pour toi. » Morgana esquissa un sourire rassurant, touchée par cet ajout qui ne signifiait sans doute pas grand-chose pour lui, mais qui lui faisait un peu de bien à entendre. « Je ferais attention, promis. Les Mangemorts ne peuvent pas tout surveiller, et au moins Oprah sera rassurée, et pourra transmettre l’information à tes parents. » Malgré son ton et ses paroles assurées, Morgana n’était plus si sûre d’elle, pourtant. Alaric avait raison, il ne fallait pas mettre le reste de sa famille en danger, et le moins ils en savaient, le moins ils pouvaient en dire – même involontairement – aux Mangemorts. Mais elle essaierait tout de même, elle devait bien ça à la famille Kendricks. Et Oprah manquait énormément à Morgana, surtout depuis la mort d’Alexander. Elle avait besoin de la revoir, malgré le danger que cela pouvait représenter.

Ils avaient beau avoir changé de sujet, parlé de Quidditch, de sa famille ou de Poudlard, ils en revenaient toujours au même point : ce vide qui avait pris la place des souvenirs d’Alaric, et ce qu’il allait bien pouvoir en faire à présent que sa vie devait continuer sans eux. Encore une fois, Morgana était bien mal placée pour se mettre à sa place ou lui donner des conseils sur ce qu’il devait faire. Avancer après un drame malgré les conséquences douloureuses, ce n’était pas son point fort : depuis des jours et des jours, elle s’enfonçait dans l’apathie parce qu’elle ne savait plus quoi faire de sa vie après la mort d’Alexander. Elle avait encore tous ses souvenirs et elle s’y accrochait comme à ses dernières possessions, mais sans doute qu’elle s’y accrochait un peu trop fort, et elle ne regardait pas du tout en avant, préférant vivre dans le passé. Alaric la détournait de sa dépression et de ses idées morbides, mais s’il n’avait pas été là, elle serait toujours dans sa tente à ruminer son désespoir. Lui aussi avait besoin de ça, quelqu’un qui le pousse à regarder en avant plutôt qu’à regretter ce qu’il avait perdu, car pour l’instant ils n’avaient aucun moyen de faire revenir ses souvenirs. Mais ce qui n’était pas facile pour Morgana ne serait évidemment pas un jeu d’enfant pour Alaric. Pour l’instant, il en était encore à l’état où il ne pouvait penser qu’à ça, à ce vide qui l’emplissait, en essayant de le remplir à nouveau. Elle savait qu’il ne voulait pas penser à quoi que ce soit d’autre, elle avait assez vécu ça pour le comprendre. Mais il ne devait pas rester ainsi trop longtemps. Il était peut-être un peu tôt pour envisager le futur, mais il faudrait qu’il y songe un jour ou l’autre, et elle voulait l’aider dans ce sens pour qu’il ne tourne pas comme elle, à s’enfoncer lentement mais sûrement dans le gouffre du désespoir. « Je suppose que c’est une partie du problème. Je ne vois pas l’avenir, je n’arrive pas à me projeter dedans. Alors c’est comme s’il n’y avait rien devant et que derrière c’était juste un gros tas de méli-mélo que je n’arrive pas démêler. » Se projeter dans l’avenir était pourtant leur meilleur solution à tous les deux, et elle savait à quel point c’était difficile. Et ça l’était sans doute encore plus pour lui qui n’avait même pas de passé sur lequel s’appuyer …  « Alors, je me dis des fois : laisse-tomber, ça sert à rien. Mais je pense aux gens qui sont là quelque part dans ce méli-mélo et si je passe à autre chose je les laisse complètement tomber. » Morgana regarda Alaric, un peu ennuyée. Elle n’avait pas de solution, mais sa culpabilité lui faisait mal, elle ne voulait pas qu’il prenne ce fardeau et qu’il se torture avec ce genre de pensées alors qu’il n’avait rien fait de mal. « Tu ne les abandonneras jamais complètement, j’en suis persuadée. Même si tu passes à autre chose, tu continueras toujours de chercher à un moment ou à un autre … Mais tu ne peux pas rester là en pensant à ton passé et en abandonnant ton avenir, quel qu’il soit. Je ne pense pas que toutes tes connaissances, tes amis et ta famille voudraient que tu fasses ça, uniquement parce que tu ne veux pas les abandonner. Ils veulent que tu avances, et ce sera à eux de venir à toi si tu ne peux pas le faire pour eux. Je pense que c’est la meilleure chose que tu puisses faire pour eux, et surtout pour toi. » Termina-t-elle en lui adressant son sourire le plus rassurant, espérant qu’il serait sensible à ce genre d’argument, qui était bien le seul qu’elle puisse lui offrir. « Quand je serais remis, je suppose que je pourrais reprendre mon boulot de médicomage ici tout en continuant de laisser les jours s’écouler sans savoir de quoi ils seront fait. » Elle hocha légèrement la tête, contente de l’entendre dire qu’il continuerait à être médicomage malgré tout : ils avaient grand besoin de ce genre de compétences dans le camp. « On a besoin de toutes les bonnes volontés ici de toute façon, que tu sois médicomage ou juste planteur de tentes, tu finiras par avoir tellement de boulot que tu n’auras plus le temps de penser à rien ! Je m’arrangerais pour que tu sois très occupé, si tu veux. Et les jours passeront sans que tu ne t’en rendes compte. » Il était quelquefois plus facile de vivre sans avoir le temps de penser à quoi que ce soit, et surtout sans avoir le temps de s’appesantir sur son propre malheur. Morgana n’était pas encore arrivée à se persuader que c’était la meilleure chose à faire, mais si elle s’y mettait avec Alaric, elle supporterait sans doute mieux les jours qui passaient, jusqu’à un avenir qui lui semblait encore bien flou et indéterminé. Il fallait au moins qu’elle arrive jusqu’à la naissance du bébé, la suite serait déjà plus nette une fois qu’elle aurait un petit être à s’occuper jours et nuits. Mais ça lui semblait terriblement loin – et beaucoup trop proche en même temps – et ce n’était pas quelque chose auquel elle aimait penser.

Morgana avait fait une tentative d’humour en disant à Alaric qu’il n’avait pas perdu grand-chose de ses souvenirs, finalement, mais elle se rendit bien vite compte qu’elle avait mis les pieds dans le plat. « Est-ce tu sais qui a gagné la dernière coupe du monde de quidditch ? Ou bien qui était le ministre de la magie avant que tout ne s’effondre ? Qui était cet Albus Dumbledore dont tout le monde parle. Est-ce qu’il y avait quelqu’un dans ma vie ? Parce que moi je ne m’en souviens pas. » Les épaules de Morgana s’affaissèrent alors qu’elle se rendait compte de sa bêtise. Elle n’aurait pas du plaisanter sur un sujet aussi important pour lui, alors qu’il venait à peine de sortir d’un calvaire atroce pour en retrouver un tout aussi insupportable. Il lui posa la main sur la sienne et elle eut soudain envie de pleurer, mais elle se mordit l’intérieur des joues en essayant de ravaler ses larmes : ce n’était pas le moment, pas du tout. « Tu n’es pas obligée de répondre à tout ça. C’est juste … Il n’y a pas que toi que j’ai oublié. Tu es forcément quelque part dans ma tête, mais c’est vraiment le foutoir là-dedans et je n’arrive pas à retrouver le chemin vers toi, ou toutes les autres personnes que j’ai pu connaitre, toutes les choses qui sont là quelque part. Je n’y arrive pas. » Elle serra sa main entre les siennes, le seule geste qui lui semblait convenir en cet instant où elle se sentait plus que misérable. Mais il les regarda soudain, et ôta la sienne, comme si ce contact avait été inconvenant. « Pardon, je sais pas … C’était. Bref. » Elle avait envie de se lever et de quitter cette tente, tout de suite. Elle aurait voulu s’excuser mais elle ne trouvait pas les mots, et se disait que le silence était peut-être préférable, cette fois. « Je ne me souviens peut-être plus, mais je peux toujours apprendre à te connaitre. » Morgana regarda Alaric, un peu stupéfaite de cet ajout. Il avait quand même envie d’apprendre à la connaître ? Elle avait cru qu’elle l’avait blessé, mais elle se sentit soudain soulagée et elle se leva d’un bond, et sans prévenir, le prit dans ses bras. Elle s’en fichait qu’il ne la connaisse pas, qu’il ne se souvienne pas d’elle. Elle se souvenait de lui et elle savait ce qu’il valait, ce qu’il avait fait pour elle tout le long de sa vie. Elle le serra contre elle, les yeux fermés, son visage enfouit dans son cou. « Désolée, c’est ma faute … Je devrais réfléchir avant de parler. » Marmonna-t-elle avant de se reculer et de le lâcher, presque à contrecœur. Mais sa main reprit la sienne, comme si elle était incapable de le lâcher complètement. « Je sais … Enfin je me doute que tu dois te sentir vide de ne pas te souvenir de tout ça. Je peux répondre à tes questions, pas à toutes mais je peux essayer. Et si tu veux me connaître je suis prête à te donner tout le temps qu’il faut. » Elle avait encore le cœur battant comme si elle avait couru – tout ça parce qu’elle avait cru un moment qu’il allait la rejeter. Et elle se rendait compte qu’il était une des dernières personnes qui comptait pour elle, elle ne pouvait pas rester loin de lui. Elle esquissa un faible sourire. « C’est l’Irlande qui a gagné la dernière coupe du monde, alors que les Bulgares avaient réussi à attraper le Vif d’Or, c’était un sacré match. Scrimgeour était le Ministre de La Magie après Fudge, il s’est fait tuer et le Ministère a changé de main pour passer aux Mangemorts, maintenant on a Thickness au pouvoir, un sacré guignol. Dumbledore s’est fait tuer l’année dernière, c’était le directeur de Poudlard et le plus grand sorcier de tout les temps, à ce qu’on dit … Mais il est mort quand même, et maintenant Poudlard est aussi aux mains des Mangemorts. » Elle détourna les yeux une seconde, fixant la toile de tente, pour regarda à nouveau Alaric. « Et je crois qu’il n’y avait personne dans ta vie. Mais on ne parlait pas souvent de ça, toi et moi. » Lui répondit-elle finalement sur un ton d’excuse.
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Vesper Oswald
Vesper Oswald
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how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Tumblr_o07yjxQJME1rdmj3ho6_r1_250
≡ âge du perso : dix-neuf ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : aucun, mais avant elle travaillait pour une chaine de radio sorcière.
≡ statut de sang : née moldue, une nouvelle tombée du ciel.
≡ sa maison : poufsouffle.
≡ niveau d'études : elle a obtenu 7 buses et 6 aspics.
≡ sa baguette : bois de cerisier, elle mesure 29 cm et contient un crin de licorne.
≡ son patronus : un loup.
≡ son amortencia : le parchemin usé, une odeur rappelant les couloirs de poudlard, quelques notes fruitées.
MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeJeu 25 Juil - 15:11


“ how could i leave him ”

the rain water drips through the cracks in the ceiling and I'll have to spend my time on repair and just like the rain, i'll be always fallin'
Morgana and Alaric
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La torture avait des conséquences désastreuses sur les êtres vivants. Il le savait, il l’avait toujours su, durant les années qu’il avait passé à travailler à sainte mangouste, Alaric avait eu bien souvent l’occasion de s’en convaincre. Aujourd’hui plus que jamais, il le savait. Sa mémoire s’était envolée en fumée, elle comme bloquée par le traumatisme des nombreuses heures qu’il avait passé à subir autant de souffrances qu’il était possible d’en souffrir sans calancher. Malgré ce qu’il avait pu oublier, il se souvenait parfaitement du genre d’homme qu’il avait pu être dans le passé, il savait pourquoi il s’était retrouvé dans une pareille position et même si à l’heure actuelle, le flou dans lequel il était plongé le laissait douter du résultat de son sacrifice, il avait encore conscience qu’il fallait bien que certains agissent dans cette guerre, essaient de faire un petit geste pour aider les autres, ou bien luttent pour essayer de stopper cet enfer qui s’était peu à peu installé sur le monde. Son point de vu sur la guerre n’avait pas changé depuis que sa mémoire était devenue ce gros méli-mélo dont – pour l’heure – il n’arrivait pas à ressortir grand-chose. Aujourd’hui, plus qu’avant sans doute, il avait une vision bien noire des mangemorts, il les détestait bien plus qu’il ne les avait détestés auparavant et il y avait en lui une rage bouillonnante qui le poussait peu à peu vers la folie de la vengeance alors même qu’il n’avait aucune idée de qui l’avait torturé jusqu’à le rendre dans un état pareil. Il devait bien admettre que la vengeance ne l’aiderait peut-être même pas à retrouver ses souvenirs oubliés et pourtant, c’était comme un objectif qui petit à petit se fixait bêtement dans son esprit. Il méritait de se venger, c’était un fait indéniable, il avait souffert sous la baguette du mangemort et il souffrait encore aujourd’hui aussi bien physiquement que moralement à cause de ce même mangemort, cependant n’importe quel homme avisé serait d’avis que la vengeance ce résout aucun problème. C’était pourtant tout ce qu’il lui restait pour l’heure. Ça et ses capacités de médicomage, aucun doute, ce serait beaucoup plus raisonnable de sa part de rester bien sagement au camp à user de ce qu’il avait pu apprendre dans sa carrière pour aider les autres, plutôt que de partir à la recherche d’un mangemort dont il ignorait tout mais qui, de toute évidence, n’était pas du genre à avoir de la pitié, ce type n’était clairement pas un adversaire à sous estimer et Alaric serait bien fou – si jamais il retrouvait sa piste – de s’en prendre à lui sans réfléchir, juste guidé par ses envies de vengeance. Il avait cependant encore bien le temps d’y penser. Il n’était pas encore suffisamment fou pour partir à la poursuite d’un mangemort dans son état actuel. S’il avait été son propre médecin, il se serait conseillé de prendre encore un peu de repos et c’était d’ailleurs ce qu’on ne cessait de lui dire. Il ne savait pas dans quel état on avait pu le trouver, mais à en juger son ressenti depuis quelques jours, il avait bien conscience qu’il ne devait pas être au top de sa forme. Probablement à mi-chemin entre la vie et la mort et finalement, on l’avait sauvé. Une chance pour lui que l’ordre soit arrivé ce jour là, à cette heure précise, sans quoi, il n’aurait probablement pas tardé à flancher complètement. En réalité, il avait bien du mal à savoir s’il avait été chanceux ou pas pour le coup, certes, c’était bien d’être en vie, mais à côté de ça, avoir été torturer si longtemps, avoir perdu la mémoire, il s’agissait là de choses qu’il avait bien du mal à associer au mot chance. C’était même plutôt la poisse. S’il avait vraiment eu de la chance, il aurait réussi à échapper aux mangemorts plutôt que de rester des jours à se faire torturer, alors, sans parler de chance, il ne pouvait que se contenter de penser que ça aurait pu être pire et, faire de son mieux, pour essayer de mettre cette histoire de côté dans sa tête – c’était quasiment impossible mais bon – pour penser à d’autres choses, moins déprimantes, moins agaçantes.

Il avait beau avoir l’impression de ne pas connaitre Morgana, rapidement, il avait l’impression qu’une certaine complicité s’était installée entre eux d’eux, il était presque à l’aise avec elle, alors que bien souvent, il, se sentait bien gêné face aux gens à qui il s’adressait et qui semblaient le connaitre. La jeune rouquine, s’était pourtant arrangée pour le mettre en conscience et maintenant, ils arrivaient à discuter avec bien plus de légèreté que lorsqu’elle était entrée dans la tente. Il sentait l’atmosphère détendue et il souriait avec sincérité et amusement à la jeune femme. Parler de leur maison respective à Poudlard, c’était bien moins lourd de conséquences que de parler de son amnésie, c’était même amusant et il ne pu que rire en harmonie avec la jeune femme. « A croire qu’Helga manquait cruellement d’inspiration quand elle a choisi son emblème, ou peut-être que contrairement aux autres, elle a choisi l’originalité et pour le coup, elle a plutôt bien réussi. » Un lion, un serpent, un aigle et un blaireau, il fallait bien avouer que le blaireau faisait presque tâche dans la liste, mais bien différents des autres animaux, il se démarquait par son originalité. « Mais vous avez bien raison d’être fiers de votre blaireau. » les élèves de Poudlard étaient tous fiers de leur emblèmes – presque tous sans doute. Etre Poufsouffle était aussi bien qu’être Gryffondor ou Serpentard, mais certes, un peu moins bien que Serdaigle aux yeux du sorcier. « Et de vos cuisines, bien entendu. » Ajouta-t-il sur un sourire. Ce dernier perdit un peu de son éclat suite aux paroles de la jeune femme. Il ne se souvenait pas d’être souvent descendu près de la salle commune de Poufsouffle, que ce soit pour voir Morgana ou pour aller aux cuisines. Il s’efforça de retrouver son sourire avant de reprendre la parole. « J’ai toujours beaucoup apprécié la nourriture, surtout celle des elfes de Poudlard. Mais je pense pouvoir affirmer avoir toujours préféré mes amis à un tour dans les cuisines. » Elle affirmait qu’ils avaient été amis, alors il pouvait facilement conclure qu’il était bel et bien venu la voir plusieurs fois devant la salle commune de sa maison, sans doute plus intéressé par son amie que par les cuisines. Il était un ami fidèle, ça il le savait, sa façon de concevoir ce genre de choses n’avait pas changée. Cependant, il préférait presque parler de Quiddicth plutôt que de rester trop longtemps là-dessus, même si au final, malgré son père et sa sœur, joueurs professionnels, c’était un sujet qu’il maitrisait bien peu, puisqu’il ne partageait pas le même engouement que son père et sa sœur sur ce sport. « C’est sûr et je suis sûr que vous avez mérité vos victoires, ce qui n’est pas toujours le cas des serpentards par exemple. » Dans les souvenirs qui lui restaient, il y avait cette conclusion qu’il avait vite tiré en regardant jouer les serpentards, parfois ils ne suivaient qu’à peine les règles, n’hésitant pas à jouer comme de grosses brutes qui se fichaient bien d’envoyer un autre joueurs à l’infirmerie. Au sens d’Alaric, le quiddicth n’était clairement pas un sport dénué de risques, mais, contre les serpentard, ça devenait presque un sport de combat. Il fallait croire qu’il n’y avait vraiment que la victoire qui intéressait les serpents, le reste n’était que superflu. Alaric était bien content de n’avoir jamais joué au quidditch et surtout ne n’avoir jamais joué contre eux. « Je reste persuadé que tu seras meilleure que moi. » Ce n’était pas difficile à imaginer, si elle n’avait pas volé avec un balais depuis qu’elle avait quitté Poudlard, lui il ne l’avait plus fait depuis sa première année à l’école de sorcellerie. Il avait suivit les cours de vol et depuis, il avait laissé tomber, il était vraiment mieux les pieds sur terre que dans les airs.

Le quidditch, c’était le truc d’Oprah, pas le sien. Sa sœur cadette était très douée sur un balais, il le savait, malgré sa mémoire plutôt embrouillé, il se souvenait plus ou moins d’elle, de ce qu’elle faisait de sa vie, de la voie qu’elle avait choisie et qui avait rendu leur père extrêmement fier. Pour-sûr, ce dernier avait également était très fier d’avoir un médicomage dans la famille, mais Oprah dans le quidditch, c’était différent, c’était un peu comme si elle reprenait le flambeau. De son côté Alaric s’était bien souvent arrangé pour assisté à ses match, c’était d’ailleurs presque une réunion de famille les matchs de la jeune femme et louper les réunions de famille, c’était toujours une mauvaise idée. Il aimait sa sœur, le nier serait mentir et c’était bien pour cette raison qu’il avait l’impression que retourner vers elle maintenant, c’était quelque chose de plutôt risqué. Il ne voulait pas la mettre en danger. Il ne voulait pas non plus mettre ses parents en danger et il avait beaucoup appris depuis le début de la guerre, des cadavres qu’il avait vu défiler, des gens qu’il avait aidé et qui restait encore gravés dans sa mémoire. Il savait que les mangemorts pourraient s’en prendre à sa famille s’ils apprenaient qu’ils avaient repris contact avec lui. Il était un fugitif à présent, un traitre à son sang, un traitre à ce gouvernement pourris qu’il avait ouvertement défié en aidant les plus démunis. Ces gens qu’injustement, le ministère de la magie voulait condamner à la mort ou à Azkaban. Ses actes pourraient valoir cher à sa famille s’il décidé de renouer avec eux et il n’avait définitivement pas envie de les mêler à ça. Ils ne méritaient pas ça. S’ils avaient décidé de ne pas se mêler à cette guerre, c’était leur choix et selon Alaric c’était le plus avisé et le plus prudent des choix. Il n’avait pas envie qu’ils se retrouvent dans le pétrin à cause de lui. Il avait aidé bien des gens dans sa vie, au péril de sa vie, de parfaits inconnus dont parfois il ignorait même les prénoms, alors c’était normal qu’à présent, il pense un peu à ses proches, qu’il veuille également les aider eux, les protéger et ce même si ça signifiait de ne pas les revoir avant un temps plus ou moins long. Cependant, si Morgana connaissait de contacter Oprah qui ne soit pas trop risqué, il voulait bien qu’elle lui dise qu’il était encore en vie, mais il ne voulait pas prendre de risque inconsidérés. Il ne pouvait pas se permettre de mettre sa propre famille en danger dans un besoin sans doute égoïste de les revoir. Il savait pourtant que revoir ceux auprès de qui il avait grandi, ceux qui avaient fait de sa vie ce qu’elle était aujourd’hui, ça pourrait certainement l’aider à décoincer quelque chose au fond de sa mémoire bancale. Malgré ça, il ne pouvait se résoudre à retourner vers eux, pas pour le moment en tous cas. « D’accord. Dis lui juste que je vais bien alors. Ce n’est pas nécessaire de s’attarder sur … Le reste. » Le reste, c’était bien entendu sa mémoire qui ne ressemblait plus à grand-chose. Elle avait elle-même dit qu’elle voulait rassurer Oprah, ainsi simplement lui dire qu’il allait bien, ça devrait suffire alors que, parler de ses troubles de mémoire pourrait bien l’inquiéter. Elle n’avait pas besoin de savoir ça, il n’avait pas envie qu’elle se mette en tête de le retrouver, ne serait-ce que pour lui coller une bonne baffe en espérant que ça lui rafraichisse la mémoire. Il ne voulait pas aller vers elle et ses parents alors il préférait éviter qu’ils décident de venir vers eux. Il semblait logique dans ce cas de leur cacher une partie des éléments. On ne pouvait pas dire que ça revenait à leur mentir, après tout, il était en vie, il guérissait de jour en jour alors, physiquement en tout cas, dire qu’il allait bien n’était en rien un mensonge. Pour ce qui était du reste, ce ne serait qu’une vérité dissimulée, rien de bien méchant au final, c’est du moins ce dont il essayait de se convaincre. Il devait bien admettre que si les rôles avaient été inversés, il n’aurait pas apprécié qu’on lui cache une telle chose, mais c’était nécessaire et Oprah comprendrait un jour, Morgana aussi, il l’espérait en tous cas.

Inlassablement, son problème de mémoire revenait sur le tapis, il avait besoin de l’oublier, de penser à autre chose, de voir la vie autrement qu’avec ce passé qui lui manquait, il en avait vraiment besoin, il en était pourtant incapable. Le problème s’imposait à lui avec acharnement, parce qu’il ne pouvait pas juste passer à autre chose, parce qu’il savait qu’il lui manquait quelque chose et qu’il fallait qu’il le récupère s’il voulait vraiment aller de l’avant. Pour l’heure, il semblait être bloqué, comme s’il faisait du sur place dans sa propre vie alors qu’il savait bien que dehors, le monde continuait de changer, d’évoluer et de s’enfoncer dans une guerre bien sombre, bien destructrice dont il ne semblait pas à même de s’extirper pour le moment. D’une façon ou d’une autre, la guerre qui terrorisait le monde semblait bloquer toute perspective d’avenir. Dans des temps si troubles, bien évidement qu’il était difficile d’imaginer un avenir. Il n’était sans doute pas le seul à avoir bien du mal à se projeter dans l’avenir, parce qu’il fallait bien avouer que même en restant optimiste, nul ne saurait dire comment serait l’avenir, en cas de victoire contre l’armée du seigneur des ténèbres, tout comme en cas de défaite. Il semblait ne pas avoir d’avenir et n’avait pas vraiment de passé, alors forcément, il avait l’impression d’être étroitement coincé dans le présent. Ça avait quelque chose d’oppressant et il voulait bouger de là, alors forcément, la réponse que son esprit trouvait à cette désagréable sensation, c’était de le projeter encore et encore dans le vide que représentait sa mémoire comme si ça pourrait, tôt ou tard faire évoluer les choses. Il le souhaitait de tout son être, mais face à ses nombreux échecs consécutifs, ça devenait quelque peu désespérant et finalement plutôt douloureux, suffisamment pour qu’il ait l’impression de ne vraiment plus savoir quoi faire, d’être totalement perdu au fond d’un labyrinthe obscur dont il ne trouvait définitivement pas la sortie. Cependant, au fin fond de cette obscurité, aux côtés de Morgana et de ses paroles réconfortante, il pouvait au moins y voir un peu de lumière. Ce n’était pas encore la sortie du dédale, mais c’était au moins une lueur apaisante et qui pourrait peut-être, à force de temps et de détermination, l’aider à trouver le chemin pour s’en sortir. Il lui adressa un nouveau sourire. « Merci. » C’était une réponse bien courte, bien concise face à celle qu’elle lui avait servie, mais ses mots étaient réconfortants tout comme l’était sa présence à ses côtés d’ailleurs et il devait la remercier pour ça comme pour un tas d’autres chose qu’elle avait pu dire depuis qu’elle était entrée dans cette tente. « Tu crois en moi bien plus que je ne le fais moi-même. Merci pour ça. Merci pour tout. » Il pourrait bien finir par perdre espoir lui, au fond de sa tente, avec cette impression d’enchainer les échecs. Il avait besoin de paroles plus efficaces que ce qu’on lui servait depuis quelques temps, il était lassés de ceux qui se contentaient de lui dire qu’avec le temps ça reviendrait en oubliant que le temps, plus il était long, plus il était désespérant, le temps le faisait perdre confiance, le faisait culpabiliser et sans effacer tout ça, les paroles de la jeune poufsouffle était réconfortantes, certainement pas une solution à son problème, juste un maigre réconfort, une lueur d’espoir dont il avait bien besoin. L’une des seules choses dont il était sûr pour le moment, c’était qu’il reprendrait son boulot de médicomage, dans ce camp, dès qu’il irait mieux, dès qu’il aurait un peu plus confiance en lui. S’il ne pouvait pas s’aider lui-même, il pouvait au moins aider les autres, comme il l’avait presque toujours fait. Tel avait été sa vocation plus jeune et pour l’accomplir il était devenu médicomage. Au début de la guerre, il avait continuait à aider les autres, bien plus qu’avec des soins médicaux, il leur avait offert une chance de s’en sortir et il devait continuer ainsi, c’était probablement la chose qu’il faisait de mieux dans sa vie, aider les autres en s’oubliant lui-même. « C’est gentil. Je suis médicomage, pas planteur de tente alors, évite quand même de me ramener trop de blessés, les pauvres. » Il lui adressa un léger sourire. Malheureusement des personnes blessées il y en avait à la pelle, mais même s’il avait besoin de s’occuper l’esprit, il préférait encore ne pas voir trop de personnes souffrantes défiler devant ses yeux, pour sûr, il ne souhaitait de malheur à personne, hormis peut-être aux mangemorts et à Lord voldemort en personne. « Enfin, je pourrais aussi planter des tentes, je ne suis pas sûr de l’avoir souvent fait, mais je suis peut-être très doué pour ça, qui sait ? » Certainement pas lui. Il n’avait pas souvenir d’avoir déjà fait du camping, alors difficile de savoir s’il avait déjà eu l’occasion de monter une tente. Enfin, il savait ressouder des os, guérir des infections, recoudre des blessures, sauver des vies, sans doute qu’à côté de ça, planter une tente devait ressembler à un jeu d’enfant.

Il aurait voulu se souvenir de Morgana, il aurait voulu se souvenir de tout le reste, mais pour l’heure, il aurait vraiment voulu se souvenir d’elle, comme pour lui prouver qu’elle n’était pas la seule personne qu’il avait oubliée. Il ne pouvait cependant pas juste récupérer ses souvenirs d’elle, même s’il en avait envie, il avait bien compris que ce n’était pas suffisant pour que ça revienne. Il se lança alors dans une démonstration maladroite pour lui prouver qu’il n’y avait pas qu’elle qu’il avait oubliée, mais tout un tas d’autres choses, tout un tas de souvenirs et pas seulement ceux qui les concernaient tous les deux. Il avait sans doute était plus que maladroit et il n’était pas sûr de savoir si ses paroles auraient l’effet désiré, au moins, elle n’était pas partie en courant, c’était déjà ça. Il avait fini en précisant que même s’il ne se souvenait pas d’elle, il pouvait toujours apprendre à la connaitre à nouveau, ce n’était peut-être pas grand-chose à ses yeux mais pour l’heure, c’était malheureusement la seule chose qu’il pouvait lui proposer et il avait envie de la connaitre, même si elle avait l’air d’une parfaite inconnue pour lui, il y avait quelque chose en elle qui lui donnait envie de la connaitre. Il fut surpris quand elle le prit dans ses bras, il ne s’y attendait pas forcément, en son sens à lui c’était un peu étrange comme geste d’affection alors qu’il ne la connaissait pas vraiment, mais c’était différent pour elle. Elle avait après tout, l’air de bien le connaitre ainsi le geste était probablement plus naturel pour elle qu’il ne l’était pour lui. Timidement, il referma ses bras sur elle, glissant sa main dans son dos dans un geste se voulant rassurant, elle n’avait pas à s’excuser. « C’est pas grave. » Il lui adressa un léger sourire alors qu’elle reculait, mettant fin à cette étreinte. Sa main s’était cependant, à nouveau emparée de la sienne, dans un geste qui avait tout pour être naturel, aussi bien pour elle que pour lui puisqu’il avait agit de la même façon quelques instants plus tôt. « Encore merci. » Il lui adressa encore un sourire avant d’écouter les réponses qu’elle avait à lui apporter, les notant avec soin dans un coin à présent libre de sa mémoire, il avait de la place à remplir de toute évidence. « L’Irlande contre la Bulgarie, heureusement que les Irlandais ont gagné, je suppose que je les soutenais. » Il était anglais, mais l’Irlande était bien plus proche de lui que la Bulgarie, il y avait forcément plus de chance pour qu’il ait soutenu les irlandais. « Thickness, je tâcherai de m’en souvenir, je suppose qu’oublier le nom du ministre à l’heure actuelle, c’est punissable de mort. » Il laissa échapper un léger rire, tout ce qu’il y avait de plus ironique. Aujourd’hui, tout était punissable de mort, il le savait, ce n’était pas parti avec le reste de sa mémoire, difficile d’oublier complètement l’horreur dans laquelle se noyait peu à peu le monde. « Le monde n’est vraiment plus ce qu’il était. » Poudlard aux mains des mangemorts, c’était bien triste, le château ne devait en rien ressembler à ce que lui il avait connu. Les élèves devaient être coincés dans un lieu ressemblant plus à l’enfer qu’à autre chose. Pourtant quand lui il y avait été, Poudlard avait été le lieu le plus merveilleux du monde, ses souvenirs étaient flous certes, mais il avait encore conscience d’avoir admiré le château, de l’avoir apprécié même si désormais il avait bien du mal à s’en rappeler les détails au delà de ceux de la salle commune des Serdaigles. Il haussa les épaules suite à sa réflexion. Ça ne l’étonnait pas qu’il n’ait pas eu de petite amie avant de perdre la mémoire, sans doute que c’était mieux ainsi, la pauvre femme sinon. « Je suis presque sûr de n’avoir jamais été un homme à femmes de toute façon. » Difficile d’imaginer le contraire, après tout, s’il avait oublié bien des choses, il se souvenait encore de sa façon d’être, de se comporter et il n’était clairement pas un grand dragueur, il était même plutôt maladroit avec les femmes. « J’ai toujours eu beaucoup trop de travail pour avoir le temps pour ça. » Ajouta-t-il en souriant. Il était clair que même si ça jouait dans le néant de ses relations amoureuses, ça n’en n’était pas la principale raison. C’était juste qu’il n’était vraiment pas doué. « Mais, j’ai quand même eu des petites amies hein ? » Elle avait bien préciser qu’ils ne parlaient pas beaucoup de ça tout les deux, mais il s’était sentit obligé de demandé, comme pour soulager son égo masculin qui semblait en avoir bien besoin en cet instant précis.
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Isaure Moriarty
Isaure Moriarty
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≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
MessageSujet: Re: how could I leave him ? ✱ alaric & morgana   how could I leave him ? ✱ alaric & morgana Icon_minitimeDim 18 Aoû - 14:52

C’était étrangement réconfortant de pouvoir discuter à nouveau avec Alaric. Morgana retrouvait un vieil ami, et en ces temps de guerre et de terreur, elle ne pouvait pas demander mieux. Bien sûr, il ne se souvenait pas d’elle, elle le savait, elle en était bien consciente. Mais c’était si facile de se laisser prendre par une conversation un peu plus légère, et d’oublier pendant une seconde qu’elle n’était plus qu’une inconnue pour lui ! Elle le connaissait depuis longtemps, elle était passée par tous les stades de l’amitié avec lui et elle en était venue à le considérer comme une des personnes avec qui elle pouvait discuter le plus aisément dans sa vie. Son amnésie changeait la donne, et elle devait faire attention à ce qu’elle disait, à la façon dont elle le disait. Mais Morgana Harlow n’avait jamais été quelqu’un qui prenait son temps avant de parler, et c’était un effort auquel elle n’était pas habituée. Alors, souvent, sa langue fourchait et elle se retrouvait à le considérer à nouveau comme son plus vieil ami … Pour se souvenir quand les mots avaient déjà jailli, que c’était bel et bien terminé. Mais même ainsi, elle n’était pas aussi mal à l’aise qu’elle aurait pu l’être. Elle avait des flashs de culpabilités pour ça, qui allaient et venaient au fil de la conversation, parce qu’elle ne se conduisait pas avec la retenue qu’une inconnue aurait du avoir avec lui, parce qu’elle ne partageait pas assez sa douleur et qu’elle lui parlait de choses frivoles au lieu de chercher une solution à son amnésie … Mais c’était son caractère, et en présence d’Alaric, elle ne voulait pas s’enfoncer à nouveau dans le désespoir. Elle voulait juste respirer un moment, profiter de retrouver son ami. Et dans le même temps, lui faire penser à autre chose qu’à la perte de ses souvenirs. Ils auraient largement le temps de penser à tout le malheur du monde un peu plus tard, et les malheurs du monde leurs tomberaient dessus sans qu’ils ne demandent rien, de toute façon. Pour l’instant, ils discutaient des maisons de Poudlard, comme s’ils étaient encore deux jeunes écoliers argumentant sur les points forts de leurs couleurs respectives. Et comme toujours, les points forts de Poufsouffle étaient principalement la ténacité des élèves qui la peuplaient pour se défendre. Pour ça, Morgana était très forte, et elle tenait à ce qu’Alaric s’en rende compte – ce qu’il avait visiblement saisi immédiatement. « A croire qu’Helga manquait cruellement d’inspiration quand elle a choisi son emblème, ou peut-être que contrairement aux autres, elle a choisi l’originalité et pour le coup, elle a plutôt bien réussi. Mais vous avez bien raison d’être fiers de votre blaireau. » La jeune femme hocha la tête avec vigueur, pour appuyer la sagesse des paroles d’Alaric, un grand sourire aux lèvres. « Et de vos cuisines, bien entendu. » Cette fois elle leva les yeux au ciel, mais cela n’enleva en rien son sourire amusé. Elle connaissait cet argument, qui semblait être le seul à faire mouche aux yeux des autres maisons – et uniquement pour ceux qui aimaient manger, ce qui réduisait tout de même le champ des concernés. « J’ai toujours beaucoup apprécié la nourriture, surtout celle des elfes de Poudlard. Mais je pense pouvoir affirmer avoir toujours préféré mes amis à un tour dans les cuisines. » Le sourire de Morgana se figea légèrement, mais elle tenta de le maintenir inchangé quand il répondit à sa phrase étourdie à propos des raisons qui l’avaient poussé à descendre jusqu’au couloir des Poufsouffle. Elle baissa les yeux une seconde, puis regarda à nouveau le jeune homme. Il lui offrait une porte de sortie qu’elle allait s’empresser d’emprunter, plutôt que de devoir lui expliquer ce qu’elle avait sous-entendu dans sa propre phrase. « Mais c’est encore mieux quand on peut avoir les deux ! Une amie qui loge juste à côté des cuisines, pour pouvoir l’inviter gracieusement à aller discuter autour d’un gâteau tout juste sorti du four. » Elle ne pouvait s’empêcher de se moquer gentiment, comme pour effacer la gêne qu’elle avait eue à évoquer les montagnes qu’elle se faisait à chacune de ses venues tout en bas du château, pour venir la voir. Mais c’était de si bons souvenirs, quand elle y repensait … Ces soirées passées avec lui, à discuter dans les cuisines, étaient parmi ses meilleurs moments à Poudlard. Elle ressentit un petit pincement au cœur à cette idée, et son sourire chancela légèrement, mais elle s’empêcha de faire le moindre commentaire : il ne se souvenait pas de ça, et elle ne pouvait pas partager sa nostalgie avec lui, sous peine de le blesser un peu plus en lui rappelant son amnésie. Ils changèrent donc de sujet, évoquant cette fois le Quidditch. Ca, c’était quelque chose qu’ils n’avaient pas partagé, il avait toujours été assez clair là-dessus, et Morgana n’avait jamais vraiment évoqué le sujet avec lui. Mais comme tout bon élève qui se respecte, il avait soutenu l’équipe de sa maison et Morgana avait fait de même, ce qui leur fournissait un sujet de discussion. « C’est sûr et je suis sûr que vous avez mérité vos victoires, ce qui n’est pas toujours le cas des serpentards par exemple. » La jeune femme eut une grimace éloquente : elle ne pouvait être plus d’accord avec lui. Les Serpentard étaient pour la plupart de fieffés tricheurs … « Ta sœur a été capitaine de l’équipe de Serpentard, elle ne serait pas ravie de t’entendre parler comme ça de sa chère et tendre équipe, elle en était si fière … Mais entre nous, c’était eux les pires, on est bien d’accord. » Ajouta-t-elle sur le ton de la conspiration, un sourire complice aux lèvres. Morgana avait souvent fait hurler Oprah en sous-entendant qu’elle dirigeait une équipe de tricheurs, mais ce n’était que la triste vérité ! Pourtant, Oprah elle-même était une merveilleuse joueuse, digne héritière des Kendricks. Morgana pouvait aisément comprendre qu’Alaric n’ait jamais voulu se mesurer à elle sur ce terrain. « Je reste persuadé que tu seras meilleure que moi. » Elle haussa les épaules, pas aussi certaine que lui de ce fait. « Alors ça, on verra bien ! De toute façon, tu as le temps de t’entraîner en cachette, je ne sais pas quand la guerre finira … » Lança-t-elle d’un ton léger, comme si elle parlait de la météo et non pas d’une donnée qui pouvait influer sur leur vie et leur mort.

Ils n’avaient aucune prise sur l’issue de la guerre et sur leur date de mort, de toute façon, ils n’en avaient jamais eu. Ils s’étaient peut-être leurrés à un moment, s’étaient sentis utiles dans cette guerre, mais ils en étaient sortis blessés, diminués. Et cela n’avait rien fait avancer. Les Mangemorts gagnaient, l’Ordre se faisait ratatiner. Et ils étaient comme deux âmes en peine, à essayer de trouver des moyens de s’en sortir, de continuer leur vie … Bien entendu, il fallait continuer dans ce sens, ne pas regarder en arrière, ne pas se laisser abattre. Ils avaient tous les deux des raisons de baisser les bras mais à présent qu’elle avait retrouvé Alaric, Morgana ne voulait plus redevenir le fantôme inconsistant qu’elle avait été ces derniers jours, et elle ne voulait surtout pas qu’Alaric en devienne un lui aussi. Il n’était pas comme ça, il était plus fort que ça. Même s’il ne s’en doutait pas pour l’instant, et qu’il avait sans doute besoin qu’on le lui répète de nombreuses fois. Et Morgana pouvait le répéter sans se lasser jusqu’à ce qu’il y croie, elle n’y voyait aucun inconvénient. Les rôles étaient échangés pour une fois, il n’était plus l’aîné assuré qui veillait sur ses arrières, et elle avait l’opportunité de lui rendre la pareille en l’aidant à son tour. C’était toujours beaucoup plus difficile de se retrouver impuissant devant la détresse d’un ami, que de subir soi-même cette détresse. Et il n’était pas question de regarder Alaric sombrer sans rien faire. Elle avait un désir puissant de l’aider, de toutes ses forces, même si la façon de s’y prendre lui restait encore bien floue et incertaine. « Merci. Tu crois en moi bien plus que je ne le fais moi-même. Merci pour ça. Merci pour tout. » Morgana se sentit un peu mal à l’aise devant ces remerciements, pas certaine de les mériter. Elle n’avait fait que lui dire ce qui lui venait à l’esprit, sans vraiment y réfléchir, et aucune de ses phrases de consolation n’était une réelle solution. Mais elle lui sourit avec plaisir, contente qu’il voie là-dedans le moindre réconfort – c’était tout ce qu’elle recherchait. « Tu m’as aidée très souvent quand j’étais plus petite … Et tu m’aidais encore il n’y a pas si longtemps. Si je peux te revaloir ça, même un tout petit peu … C’est normal, et ça me fait plaisir. » C’était à ça qu’elle servait, elle n’était pas une Poufsouffle pour rien. Elle restait loyale à ses amis – même aux pires, malheureusement – et elle n’aurait pas songé un seul instant à les abandonner. Et c’était tout ce qu’elle pouvait faire pour Alaric. Etre là s’il en avait besoin, et lui changer les idées pour qu’il évite de remâcher trop souvent ses idées noires. Il valait mieux qu’il se concentre sur une occupation, la vie du camp en offrait suffisamment pour tenir n’importe quelle bonne volonté occupée pendant des heures. Qu’on soit bourré de diplômes ou juste armé de ses dix doigts, chaque jour amenait son lot de nouveaux arrivants, de blessés, de bouches à nourrir, ou juste de petites catastrophes quotidiennes qu’il fallait gérer sans arrêt. Morgana était certaine qu’Alaric trouverait quelque chose qui le détournerait un moment de ses pensées, même s’il ne s’agissait pas de ramener des mourants à la vie ou de faire la guerre à une entité trop grande pour eux. « C’est gentil. Je suis médicomage, pas planteur de tente alors, évite quand même de me ramener trop de blessés, les pauvres. » Elle répondit à son trait d’humour par un sourire, mais il était aussi conscient qu’elle que les blessés continueraient d’affluer de toute façon, et qu’il n’y aurait jamais trop de médicomages. « Enfin, je pourrais aussi planter des tentes, je ne suis pas sûr de l’avoir souvent fait, mais je suis peut-être très doué pour ça, qui sait ? » La jeune femme fit un geste négligent de la main : elle ne savait pas s’il avait déjà fat du camping auparavant, mais le plantage de tente était une discipline des plus simples, elle ne se faisait aucun souci pour Alaric de ce côté là. « Si tu sais te servir d’une baguette, alors tu arriveras à planter une tente ! C’est presque plus élémentaire encore que le Wingardium Leviosa qu’on apprenait au premier cours d’Enchantements à Poudlard. » Bon, elle ne savait pas quels sortilèges il connaissait encore et lesquels il devrait réapprendre, mais il se souvenait de son travail, avec un peu de chance il savait encore pratiquer la magie, même si certaines parties seraient uniquement intuitives. « Mais on en restera à ton vrai métier peut-être, médicomage c’est tout de même plus prestigieux que planteur de tentes professionnel. Et je t’assure que tu dormiras comme un bébé à la fin de la journée, ce que je ne te garantis pas si tu ne fais que planter des tentes. » C’était le but, après tout : qu’il s’occupe le jour et qu’il dorme la nuit, sans avoir le temps de penser à quoi que ce soit d’autre !

Morgana essayait d’entretenir une humeur désinvolte et légère pour combattre la noirceur de ce qu’elle venait d’apprendre sur la condition d’Alaric, mais ce n’était pas si facile quand le sujet revenait au cœur du problème. Feindre l’insouciance était un exercice qui se révélait finalement assez simple quand ils discutaient de Poudlard, de leurs maisons ou du Quidditch … Mais ils avaient fini par aborder les souvenirs qu’il avait perdus, les choses qui comptaient vraiment. Et il n’y avait plus moyen de rire à propos de tout cela, elle avait essayé et s’était lamentablement ridiculisée. Mais Alaric, fidèle à lui-même jusque dans son amnésie, ne lui en avait pas tenu rigueur. Elle s’écarta de leur étreinte bien à contrecœur, appréciant d’autant plus aujourd’hui ce contact qu’elle était consciente que les relations humaines pouvaient être brisées si facilement en temps de guerre. « C’est pas grave. Encore merci. » Elle ne savait pas pourquoi il la remerciait, à vrai dire : c’était elle qui avait mis les pieds dans le plat, et c’était elle qui était soulagée qu’il ne soit pas fâché après elle. Elle avait l’impression qu’elle allait s’étonner encore longtemps du fait qu’il ne la rejette pas, maintenant qu’il ne la connaissait plus et qu’il n’avait plus de raisons d’être son ami … Elle voulait absolument regagner cette amitié, mais le naturel de leur enfance s’était envolé, et elle ne savait plus vraiment comment faire. Mais il restait auprès d’elle, et il avait l’air heureux qu’elle soit là malgré les bourdes qu’elle faisait régulièrement, et elle ne pouvait pas lui en être plus reconnaissante. Elle répondit à chacune des questions qu’il avait posées, des questions qui n’avaient pas toutes une importance fondamentale, mais Morgana était décidée à répondre à tout ce qu’il souhaitait savoir. « L’Irlande contre la Bulgarie, heureusement que les Irlandais ont gagné, je suppose que je les soutenais. » Elle n’en avait aucune idée, et elle prit conscience qu’elle ne savait plus grand-chose de lui depuis qu’ils avaient quitté Poudlard. En réalité, s’il lui posait des questions plus pointues sur sa vie, elle avait peur d’être incapable de lui répondre. Ils avaient passé du temps ensemble ces derniers mois, et ils avaient été très proches, mais il y avait tant de choses qu’elle ignorait ! C’était sans doute quelque chose d’inévitable, car à moins de vivre avec lui au quotidien, elle ne pourrait jamais tout connaître de lui – et même ainsi, personne ne pouvait réellement connaître entièrement quelqu’un – mais maintenant qu’il avait perdu ses propres souvenirs, elle regrettait de ne pas avoir passé plus de temps avec lui avant, pour être capable de remplir plus facilement les trous de sa mémoire. Ce n’était qu’après avoir perdu quelque chose de précieux qu’elle se rendait compte qu’elle aurait du y prêter plus attention …  « Thickness, je tâcherai de m’en souvenir, je suppose qu’oublier le nom du ministre à l’heure actuelle, c’est punissable de mort. » Un sourire amer étira les lèvres de Morgana devant l’ironie d’Alaric. « On est dans un camp de réfugiés, notre tête doit être mise à prix quelque part au Ministère. A ce stade, connaître le nom du Ministre ou même de Tu-Sais-Qui ne sauvera pas notre peau ! » Lança-t-elle, tout aussi railleuse qu’il l’avait été. « Le monde n’est vraiment plus ce qu’il était. » Elle était bien d’accord avec lui, et elle hocha tristement la tête. Il y avait eu toute une ribambelle d’évènements, en très peu de temps, qui avaient transformé le monde qu’ils connaissaient en une horreur digne d’un roman catastrophe. Ou digne d’un livre d’histoire … Quand elle était plus jeune, Morgana avait beaucoup lu de livres sur les guerres passées, qu’elles soient sorcières ou moldues, mais jamais elle n’aurait songé qu’un jour, cela se reproduirait. Quand ce n’était que des mots couchés sur le papier, on se disait qu’on ne referait jamais la même erreur, que c’était impossible, que les gens ne laisseraient jamais faire ça … Et pourtant. L’histoire s’était reproduite, pour terrible encore, et bien peu de gens s’étaient élevés contre. Ceux qui avaient osé le faire étaient comme eux à présent, des hors la loi … Ou pire encore, six pieds sous terre.

« Je suis presque sûr de n’avoir jamais été un homme à femmes de toute façon. » La remarque d’Alaric détourna les pensées de Morgana de leur chemin morose, et elle haussa les sourcils, amusée parle tour que prenait la conversation, même si elle pressentait que le terrain devenait glissant. « J’ai toujours eu beaucoup trop de travail pour avoir le temps pour ça. » Le sourire de la jeune femme devint complice, comprenant où il venait en venir. Le pauvre ! Ne pas se souvenir de sa vie amoureuse devait aussi être un vrai calvaire pour lui … Et il essayait de comprendre pourquoi actuellement il était seul au lieu d’avoir une jolie jeune femme à son chevet, lui assurant qu’elle l’aimerait toujours malgré tout. « Mais, j’ai quand même eu des petites amies hein ? » C’était donc ça ! Elle hocha la tête immédiatement, pour le rassurer sur ce point. « Oh oui, tu en as eu … » Elle ne savait pas si elle devait être plus spécifique sur ce sujet, mais elle n’avait absolument pas envie de lui donner des détails. D’une part parce qu’elle s’était tenue éloignée de sa vie sentimentale et que comme elle le lui avait spécifié, ils n’en avaient jamais vraiment parlé, et d’autre part parce qu’elle ne voulait pas évoquer celles qui avaient défilé dans sa vie. Elle avait beau être passée à autre chose depuis longtemps, il restait le premier garçon qu’elle avait aimé, et elle avait cette part de jalousie irrationnelle qui se réveillait sans cesse quand elle le voyait aux bras d’une autre … Quand bien même elle était, de son côté, tout à fait heureuse en amour ! Elle s’était toujours fustigée d’avoir ces pensées possessives envers lui, et il n’était pas question qu’il soit au courant de ça. Il ne lui appartenait pas, et elle se serait couverte de ridicule s’il avait appris tout ce qui lui était passé par la tête à chaque fois qu’elle avait appris qu’il était amoureux. Ca n’avait pas été si souvent, mais déjà trop, sans doute … « Je pense que c’est juste la guerre qui fait qu’il n’y a personne dans ta vie en ce moment. Je crois que tu étais trop impliqué dans ton boulot et dans le trafic de baguette pour vouloir passer du temps avec une fille. » Le rassura-t-elle à nouveau. Elle n’était même pas sûre de ce qu’elle avançait, mais ça lui semblait être une explication qui tenait la route. Il était d’ailleurs beaucoup plus sage de faire comme ça, que de s’engager dans quoi que ce soit par les temps qui couraient ! « De toute façon, il vaut mieux être célibataire jusqu’à la fin de la guerre. Ca ne sert à rien de prendre du temps pour ça, de dépenser de l’énergie à construire quelque chose, si ça ne sert qu’à s’inquiéter davantage, et au final … On est des fugitifs, il n’y a rien qui peut marcher. On n’a rien, et il vaut mieux que ça reste ainsi, parce que si tu t’attaches, tu finiras par perdre ça aussi. » Martela-t-elle, oublieuse une nouvelle fois du contexte et de la personne à qui elle était en train de s’adresser. Mais dans sa tête, il n’y avait que le visage d’Alexander, leur relation cachée, les difficultés auxquelles ils avaient du faire face pour se retrouver laborieusement, en cachette … Son estomac était serré par la colère et par la peine, et elle était prête à jurer sur la tête de ce qu’elle avait de plus cher que plus jamais, plus jamais elle ne s’impliquerait dans une relation ainsi. Elle ne voulait plus surmonter des embuches grosses comme des montagnes pour aimer quelqu’un, si elle ne récoltait que le plaisir fugace d’être dans les bras de l’être aimé … Et se retrouver seule, détruite, parce que la guerre finissait toujours pas revenir, et qu’elle ne pouvait pas se battre contre l’inéluctable force de la mort. Ses mains se portèrent instinctivement à son ventre, se posant sur cet être qu’elle n’avait pas désiré, mais qui était le dernier lien qui la rattachait à Alex. Quand elle releva les yeux vers Alaric, elle avait perdu toute la bonne humeur qu’elle avait bâtie avec énergie pour le soutenir, et elle s’en rendit compte bien trop tard. « Ah, désolée, je dois sonner comme une vieille aigrie, je ne suis pas comme ça d’habitude. Oublie ça et concentre-toi sur ce que j’ai pu dire avant, okay ? Je te jure que d’habitude je suis optimiste, je préfère que tu te souviennes de moi comme ça plutôt que comme une mauvaise prédicatrice de catastrophe. Tu n’as vraiment pas besoin de ça, hein ? » Elle se passa la main dans les cheveux, un peu lasse et surtout très mal à l’aise. Elle s’était laissée aller à lui parler d’une façon qui n’aurait jamais du voir le jour, et bien sûr, elle s’en rendait compte bien trop tard et pouvait seulement regretter la vivacité de sa langue qui ne demandait jamais l’avis à son cerveau avant de se mettre en marche. « Enfin, voilà, ça c’est moi, je parle toujours sans réfléchir, ça fait une demi-heure que je suis là et je pense que tu t’en es déjà rendu compte. Mais je veux t’aider, alors si tu as d’autres questions sur ta vie passée, sur le monde magique, sur Poudlard ou même sur moi, tu peux les poser, j’essayerai d’y répondre de mon mieux, et je peux même essayer de te promettre de tourner ma langue sept fois dans ma bouche avant de te couvrir de bêtises. » Termina-t-elle avec un sourire d’excuse un peu maladroit.
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