(2.2) “ leave the soul alone w/aleksandar + sage.

≡ hiboux envoyés : · **≡ date d'arrivée :** 01/05/2013

2.2 aleksandar & sage

Un Mangemort. Une aubaine pour la jeune Sage Blackheart, qui ne réfléchit décidément que très rarement lorsqu'il s'agit de faire face à l'un de ceux-ci : ne voilà-t-il pas qu'elle tend une embuscade au dénommé Aleksandar - embuscade plutôt intelligente qui marche bien assez vite, faisant tomber le sorcier dans les filets de la jeune femme. C'était sans compter sur l'intervention de l'Ordre, qui met très vite des bâtons dans les roues de Sage : son projet était de faire parler le Mangemort, non pas de le ramener à l'Ordre afin qu'ils l'utilisent à leurs propres fins. Cette faille dans la "loyauté" de Sage ne manquera sans doute pas d'échapper à Aleksandar et il est peut-être temps pour lui d'avoir les arguments assez accrocheurs pour saisir l'attention de la jeune femme. De là ce qu'elle trahisse ouvertement l'Ordre en libérant un sorcier ennemi pour avoir les informations qu'elle recherche, ou un quelconque coup de pouce dans ses recherches du meurtrier de son père ? Pour ça, il faudrait déjà qu'Aleksandar se montre un tant soit peu convaincant.

- instructions et explications.
+ l'impact du lancé de dés sur le reste du sujet sera donné plus tard. il est évident cependant qu'aleksandar finira par être libéré, ou par s'échapper, tout dépend de l'implication de sage dedans.
+ l'ordre de passage se fait comme donné dans le titre, le sujet débute lorsque aleksandar s'est fait prendre par l'ordre, et c'est aleksandar qui commence en premier, puis ce sera au tour de sage de répondre.
+ d'autres informations pourraient être fournies par la suite.

✤ ✤ ✤

C'était rageant. C'était même mille fois rageant. Parce qu'Aleksandar détestait être en position de faiblesse, tout comme il n'appréciait pas plus que ça le fait de s'être fait berné, ou quoi ce soit montré plus futé que lui. En règle générale, un peu comme tout le monde, il préférait largement quand c'était lui qui avait un temps d'avance, en ayant réussi une parfaite entreprise d'anticipation. De plus, à ce qu'il en savait, il n'avait rien d'un bleu. Certes, il n'était pas Mangemort depuis aussi longtemps que d'ordre, mais, tout de même ! Il avait été diplômé de Durmstrang sans avoir à rougir de ses résultats, loin de là, et il avait réussi à développer bien des qualités d'adaptation, de réactivité et de réflexion grâce à son passé de joueur professionnel de Quidditch. Mais toutes ces qualités, aussi positives et reluisantes soient-elles, ne lui servaient présentement absolument à rien. Il venait de tomber dans une embuscade. Oh, pas celle d'un vulgaire fuyard qu'il poursuivait, et qui avait eu un coup de chance. Non. Ce serait trop facile, et surtout, trop beau pour être vrai. Il avait en fait affaire à l'Ordre. En d'autres termes, le chantage et le retournement de cerveau avaient potentiellement moins de chance de réussir, comparé à une situation dans laquelle il se serait trouvé face à un simple fuyard, non affilié à l'Ordre, ou qui avait sérieusement des choses à se reprocher de sorte à être pourchassé par un peu tout le monde. Bref. En occurrence, l'Ordre s'était personnifié en une jeune femme, qu'il ne connaissait ni d'Adam ni d’Ève, et dont le visage ne lui disait absolument rien. Et puis, ensuite, il avait eu le droit à un comité d'accueil un peu plus nombreux, et plus typique du fonctionnement même de l'Ordre. Enfin, à ce qu'il en savait. Il tentait d'observer tout, le plus possible, afin que le moins de détails ne lui échappe. Mais on ne pouvait pas avoir les yeux partout, et on pouvait aussi se planter quand aux raisonnements qu'on venait à déduire. Braquant son regard vers la jeune femme, il laissa transparaître un relent de blase, et de lassitude. « On est vraiment obligé de faire dans le formel ? Les formalités n'ont jamais été mon péché mignon. »

« Tu ne devrais même pas être là, Blackheart. » C’était le ton empli de véhémence et de méfiance qu’il venait de cracher ces quelques mots à la figure de la jeune femme, ne faisant qu’éveiller insidieusement son agacement. Ils ne lui faisaient pas confiance, et il n’y avait pas de plus clair moyen de le lui faire comprendre. Elle aurait bien entendu largement préféré pouvoir faire autre chose plutôt qu’inlassablement penser à tous ceux qui crèveraient dans cette forêt ce soir. Evander y compris. Sa quête serait bien plus simple en effet si elle était capable de laisser derrière elle tout ce qui n’était plus que des miettes de passé, une histoire si vieille qu’elle était à présent recouverte par la poussière des semaines, des mois qui avaient passé. Sourcils froncés, Sage souffla longuement, se lançant dans une réponse venimeuse qui fit bien vite monter le ton : après tout, c’était grâce à elle qu’ils venaient de mettre la main sur ce Mangemort. Certes, ça n’avait pas forcément été dans le but de servir l’Ordre qu’elle avait attaqué cet ennemi, mais ils avaient à présent un avantage qui pouvait s’avérer considérable, en principe en tout cas. Elle ne comptait pas laisser cet idiot de Mangemort lui filer entre les doigts et ce, même s’il en allait de son engagement envers l’organisation de Dumbledore. Dumbledore n’était plus là, et l’Ordre n’était plus qu’une grande farce bancale, cause perdue pour laquelle des gens mouraient encore ce soir, aux quatre coins de cette foutue forêt. Ils pouvaient dire ce qu’ils voulaient pour répondre à ça, Sage avait la conviction que la plupart des «grosses têtes» de l’Ordre n’en avaient strictement rien à faire de compter les cadavres que toutes leurs folies laissaient derrière elles. « En tout cas, sans moi, vous n’auriez jamais attrapé ce gars. Je veux lui parler, au moins cinq minutes. » Il comprit bien vite, car elle crut déceler une lueur au fond de ses yeux - et le refus n’en fut que plus catégorique ; elle avait à présent une certaine réputation, peut-être même que certaines personnes la pensaient tueuse de Mangemorts ou quelque chose dans le genre. Au moins, ils ne la considéraient pas comme une traitre, c’était déjà ça. Il disparut, dans quelques paroles encourageantes, tentant de faire comprendre à la jeune femme qu’elle devait passer outre son deuil et que tout irait mieux ainsi. Lèvres pincées, Sage pesta entre ses lèvres, en un sifflement acerbe avant que les paroles parasites du Mangemort ne viennent la tirer de sa fulmination silencieuse. Vivement, elle posa son regard noir sur lui, le toisant longuement sans pour autant s’approcher - depuis longtemps déjà, elle n’obéissait plus aux ordres de l’Ordre du Phénix, mais là, c’était comme désobéir juste sous le nez de ses supérieurs et amis. « Crois-moi, je préfère aussi les rencontres moins formelles. Si tu t’étais laissé faire, ils ne nous auraient sans doute pas trouvés. » La frondaison des arbres, le couvert de la forêt, tout aurait pu lui servir de cachette pour pouvoir débusquer de nombreux Mangemorts et se rapprocher de plus en plus de celui qui avait tué son père.

Bon, et bien, visiblement, il n'y avait pas qu'entre Mangemorts qu'on aimait se foutre sur la gueule et se marcher sur les pieds. Mais sans doute n'y a-t-il pas grand chose d'autre à attendre dès lors que vous cherchez à faire cohabiter et à réunir sous la même bannière suffisamment de monde pour que les personnalités et les caractères ne puissent rien faire d'autre que s'entrechoquer entre eux. Après tout, un sorcier reste un être humain, avec ses défauts, ses faiblesses et ses vices. Ou quelque chose dans le même genre. Tout le monde avait ses propres petits idéaux, défendaient sa propre cause personnelle. Chacun avait une vision différente, une éthique différente, une morale différente. Croire que tous pourraient alors coexister en paix sans un seul accro', c'était comme croire que ces bons vieux Salazar et Godric avaient été les meilleurs amis du monde tout au long de leur vie. Chacun défendait son bout de gras, et refusait de céder, du moins, s'il fallait céder, cela devait se faire le plus discrètement possible. Vous comprenez, perdre la face et apparaître comme assez docile pour se laisser marcher sur les pieds, ça foutait toujours un gros coup à la réputation et à l'égo. Enfin, à ce qu'en savait Aleksandar ... Ce qu'il avait surtout appris, avec le Quidditch, c'était d'être observateur, et de savoir repérer là où le bas pouvait blesser. Et à l'heure actuelle, ce qui lui apparaissait clairement, c'était qu'en tentant de foutre un peu la zone entre membres du cher Ordre, il pourrait potentiellement pouvoir espérer s'en tirer à bons comptes. Encore fallait-il parvenir à retourner le cerveau de qui que ce soit. Or, cette jeune fille lui semblait tout de même bien déterminée, et elle ne ressemblait pas trop au cliché de la demoiselle tout juste entrée dans la vie adulte, avec encore tous ses rêves de gamine en tête, et un pois chiche à la place du cerveau. « Me laisser faire ? Tu veux dire que tu aurais préféré que je me couche sur le dos, les quatre fers en l'air, comme un chien ? ... Drôles de mœurs ... » Sans doute l'image n'était-elle pas la plus adéquate pour transposer verbalement l'idée abstraite qui passait actuellement dans l'esprit de Xandar, mais il ne fallait pas oublier que l'anglais n'était pas sa langue maternelle. Et s'il avait appris à parler le britton depuis tout petit, grâce à sa mère, et qu'une infime petite pointe d’accent ne transparaissait que de temps en temps, il n'en restait pas moins que parfois, certains mots lui échappaient. Il devait alors palier à ça en en employant d'autre. « Ce qui aurait été bien, de ton côté, c'est que tu fermes les yeux, que tu fasses demi-tour, et que tu ailles jouer à chat avec un autre. ... »

L’Ordre était faible, et se disputer tels des chiffonniers sous le nez d’un Mangemort n’était sans doute pas la meilleure idée pour lui donner un tant soit peu de crédibilité. Au contraire, même. Sage n’en était sûrement qu’à peine consciente, alors qu’elle menait sa propre vendetta en opposition avec les ordres qu’elle recevait bien souvent - cet égoïsme finirait par la perdre, sans doute, mais elle n’avait pas la prétention de croire que sa vie avait assez d’importance pour faire basculer le destin tout entier de l’armée de Dumbledore. Elle l’espérait, du moins, car quand bien même elle l’accusait d’être vicié, réduit au service de sorciers pourris ayant fait main basse sur le commandement de l’Ordre dès la mort du directeur de Poudlard, elle n’avait en aucun cas dans l’idée de faire disparaître la seule force capable de se dresser contre le Mage Noir. Un jour peut-être. De toute manière, la fin de cette guerre amènerait irrémédiablement la fin de l’Ordre du Phénix, mais ces soit-disant héros finiraient forcément par déborder dans la société : imaginer Lindberg ou tout sorcier du même acabit en Ministre de la Magie la répugnait plus qu’autre chose, mais le temps n’était pas à faire de tels règlements de compte. Le regard du Mangemort, observant intensément la scène, la ramena à la réalité d’ailleurs, alors qu’elle tentait vaguement de faire bonne figure : mais à ce prisonnier, il avait sûrement déjà dû apparaître qu’elle n’était pas la bienvenue ici, ni la plus loyale des rangs de l’Ordre. Elle avait déjà trahi celui-ci, que ce soit en faisant des actions en solitaire, risquant sa propre vie sans compter, ou en vendant des informations contre d’autres, comme elle l’avait fait pour seule et unique fois avec Barrowman. Elle ne le referait plus jamais - c’était ce que son esprit lui forçait de croire, quand bien même restait en elle l’assurance invective qu’elle recommencerait, si l’occasion se présentait. Elle ne devait pourtant rien laisser paraître de ces faiblesses et elle s’échina à agir comme tel, en répondant au Mangemort. Lorsque celui-ci répondit d’ailleurs, la sorcière eut un regard instinctif par-dessus son épaule : elle se ferait reprendre - encore une fois - si quelqu’un voyait qu’elle errait de trop près ses pas jusqu’au prisonnier. Auquel elle avait eu interdiction de toucher, malheureusement. L’image qu’il évoqua pour la docilité avait quelque chose d’amusant, elle ne put s’empêcher d’imaginer son interlocuteur, ou n’importe quel Mangemort qu’elle avait rencontrer jusque-là, agir comme tel. Un léger sourire apparut au coin de ses lèvres, plus arrogant que réellement amusé. « Non, j’aurais préféré que tu tombes comme un idiot dans mon piège quelques pas plus loin. Ou alors plus discrètement. » La sympathie entre elle et les Mangemorts était généralement quelque chose qui allait trop loin, et les nombreux faux pas qu’elle avait commis, que ce soit en aidant l’autre à Sainte Mangouste pour soigner son bras, ou Lysander jusqu’à l’extrême - elle ne comptait plus répéter ces erreurs à l’infini. « Désolée, je crois que je concentre mon attention sur les proies faciles. » Ajouta-t-elle finalement, dans un léger rire sans joie face aux paroles du Mangemort : manque de chance pour lui, elle aurait très bien pu débusquer n’importe quel autre des serviteurs de Voldemort dans cette forêt, mais il s’était trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. « Je crois qu’on peut continuer à parler comme ça pendant des heures, mais au final, c’est toi qui restes attaché à cette chaise. » Un éclat de voix par-dessus son épaule la rappela à l’ordre, mais elle ne se donna pas la peine de détourner le regard devant le Mangemort qui lui faisait face - aussi, comme si c’était de son plein gré, elle détourna le regard, pour se concentrer sur autre chose, n’importe quoi d’autre si ce n’est son envie de faire n’importe quoi, de brave, de stupide ou de fou pour avoir ce qu’elle était venue chercher.

» (2.2) this is what death looks like. • Aleksandar
» (sage), better you die than i
» (2.2) No Trepassing w/Sage
» (2.2) a knife in your back (ft. Sage)
» ◊ in the arms of my first love (sage)

(2.2) “ leave the soul alone w/aleksandar + sage.

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