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 i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann)

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MessageSujet: i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann)   i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann) Icon_minitimeMer 10 Avr - 16:57

i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann) Tumblr_inline_mhd299Xh8j1qz4rgp
Ma baguette toujours fermement tenue entre mes doigts, je sens le sol disparaitre sous mes pieds alors qu’autour de moi, le paysage se met à tourbillonner, ne représentant plus aucune forme précise. Les couleurs se mélangent, s’assemblent, et ne finissent plus qu’à se retrouver unies, une seule et même part d’un tout. Mon estomac se crispe tandis que je sens que mes membres se font légèrement étirés en tous sens, mes articulations crissant sous la pression qu’exerce l’atmosphère comprimée qui les malmène. Un instant, je manque de lâcher ma baguette, espérant que cela puisse mettre un terme à cette torture infinie, avant de considérer qu’il est plus sage de ne pas tenter pareille chose. Aussi je laisse mes phalanges bien crisper sur le bout de bois, fermement pointé devant moi, tandis que je ferme les yeux ; dernière arme pour me protéger de cette impression de tournis qui me retourne l’estomac. Mes pieds sentent enfin une surface dure se glisser sous eux, quelque chose contre quoi s’appuyer, alors que mes jambes se mettent à courber sur mon poids, devenu bien trop dur à supporter pour elles. Comme-ci cela fait une éternité qu’elles n’ont pas eu à supporter le moindre gramme et qu’elles ne sont plus habituées à ça. Je n’ai pourtant pas passé plus de quelques secondes à transplaner, mais la sensation de mal à l’aise se fait toujours un peu plus oppressante. Surtout que cette fois, je suis à peu près convaincu que j’ai failli me faire désarticuler, à la manière d’un pantin auquel on arrache les membres un à un. Avec un grognement, je me laisse tomber à genoux sur le sol tandis que je me prends la tête entre mes mains placées en coupe, regrettant une énième fois de ne jamais avoir appris à transplaner de façon conventionnelle. Cela m’éviterait sans doute bien des désagréments aujourd’hui. Mais non, j’ai préféré accéder aux souhaits de mon frère aîné en quittant Poudlard dès la septième année afin de le suivre au sein des rafleurs, et après l’avoir laisser dépérir à cause d’une dispute au sujet de Margaery, c’est tout naturellement que j’ai repris le flambeau de son rêve. Et c’est sûrement cela qui fait que je me trouve dans toutes ces embrouilles en ce moment même. A cause de ça et de Cersei, qui semble prendre un malin plaisir à me rendre fou, s’éclipsant toujours juste avant que je n’arrive. Je suis pourtant pratiquement sûr que je suis toujours sur le point de l’attraper, à deux doigts de la saisir. Mais à chaque fois, l’espoir de l’attraper finit par me quitter, se faufilant entre mes doigts, alors que survient Marianne. Cette jeune femme à laquelle je me suis sans doute trop attaché à présent pour m’en défaire, moi qui me suit pourtant juré de ne plus jamais m’attacher à personne. Car les gens sont un poison qui me submerge, m’écrase et me confine, me fait avoir peur d’être moi-même et de continuer à vivre. C’est ce que j’ai maintes fois laissé entendre à la blonde, alors qu’assis au bar du Chaudron Baveur, nous sommes tous deux en train de boire un whisky pur feu. Elle est à la seule à qui je parviens à me convier aussi simplement à vrai dire. Et je me sens comme dépendant de sa présence.

Dépendance qui n’est pas sans vider mon porte-monnaie, puisque ma pseudo-galanterie m’oblige à lui payer son verre d’alcool à chaque fois qu’elle en commande un. C’est pourquoi je ne peux continuer à chercher Cersei en omettant complètement mon véritable travail de rafleur. Sûrement pourquoi je me trouve présentement agenouillé dans la boue, alors que je lâche un cri violent qui ébranle la forêt. J’ai l’impression que mon cœur bât dans mon estomac à présent, si bien que je suis obligé de m’asseoir et de placer ma tête entre mes jambes pendant un instant, le temps de reprendre mon calme tout du moins. Ma respiration, d’abord haletante, finit par s’apaiser au bout de quelques minutes. Je m’autorise enfin à me redresser, me remettant sur mes pieds avec précaution, par peur que mes jambes se dérobent une nouvelle fois sous mon poids. Pourtant, je tiens bien debout cette fois. Un léger sourire triomphant apparaît sur mes lèvres alors que, ma baguette toujours serrée entre mes phalanges, je me courbe pour épousseter mes genoux sales. Un jour, je trouverai quelque chose pour m’éviter de me salir ainsi à chaque fois que je transplane, car même si cela n’arrive pas souvent, la sensation qui en résulte et déjà suffisamment désagréable pour qu’en plus, ne se rajoute la honte d’avoir des vêtements crasseux. Mais cette fois, peu m’importe vraiment. Je détends un peu les muscles de mon cou en passant une main dans ma nuque, avant de me mettre en marche. Je ne tarde pas à m’engouffrer entre les arbres aux troncs gigantesques, qui me surplombent de plusieurs pieds de hauteur. Un instant, je marche avec le visage levé vers le ciel, observant les rayons de lumière que filtrent les feuilles des arbres. Ceux-ci sont tellement touffus que la lumière ne parvient à passer que difficilement, ce qui plonge la forêt dans une certaine ambiance sombre et macabre. Je déglutis alors que je repose mes prunelles devant moi, scrutant la forêt alentour alors qu’un frisson me parcourt l’échine. Je n’ai jamais été rassuré dans le noir, sûrement en raison du fait que mon grand frère, assisté de ma sœur, a toujours apprécié le fait de venir me surprendre en pleine nuit, faisant naitre en moi un sentiment de peur qui ne s’est jamais réellement dissipé avec le temps. Alors que je continue d’avancer, un éclat de couleur vif attire soudainement mon regard sur ma gauche, accrochant le coin de mon œil. Je fais rapidement volte-face, prenant garde à ne pas faire crisser les feuilles mortes sous mes pieds, alors que je cherche du regard ce qui a bien pu être la cause de cette vision furtive. De l’autre côté me parvient un bruit sourd et, complètement perdu, je laisse mon regard faire des va-et-vient de droite à gauche, entendant des bruits de pas se rapprochant de moi des deux côtés, avant de me précipiter derrière le tronc d’un arbre. Me collant contre l’écorce, je tente de passer inaperçu. Me parviennent alors des voix lointaines, dont je ne parviens pas à saisir la moindre bribe. Je crispe la mâchoire, tandis que me déplaçant sur le côté, je tente de les observer tout en restant à l’abri de leurs regards. Il ne me faut pas plus de quelques secondes pour être convaincu que les deux ne devraient pas être là, tellement elles revêtent la même attitude que les précédentes personnes qu’il m’a fallu traquer. « Si vous faites le moindre mouvement brusque, je jure que je n’hésiterai pas à vous tuer. » je lance à leur encontre, alors que je me défais de ma cachette, arrivant dans leur dos. La baguette brandit vers l’avant, je me demande si elles vont sagement m’écouter ou bien tenter de s’enfuir, alors que je revêts un air menaçant. Cela n’est que du bluff, bien sûr. Je me sais bien incapable de lancer le moindre sortilège de la mort sur qui que ce soit ; aucun sortilège impardonnable ne s’est déjà extirpé de ma baguette d’ailleurs. Cela, les deux jeunes femmes ne le savent pas cependant. Aussi je compte bien me jouer de leur peur pour les attraper dans mon filet, heureux d’enfin pouvoir gagner un peu d’argent et renflouer quelque peu mes poches.

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MessageSujet: Re: i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann)   i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann) Icon_minitimeSam 13 Avr - 16:41

    Rajustant ma ceinture où se trouve précieusement mon flingue, je jette des regards autour de moi, attentive aux moindres bruits suspects. J’ai toujours préféré la ville à la nature sauvage, me réconfortant auprès de la foule environnante, de la routine sacrée des journées qui défilent les unes après les autres. La nature, elle, est imprévisible, surtout lorsque nous sommes en fuite. Je n’aurais jamais pensé me retrouver dans cette situation, ma sœur marchant devant moi, tandis que je surveille ses arrières, comme si nous étions des… criminelles. Aux yeux du monde moldu, je suis une jeune femme respectable, digne de confiance, avenante et fière. Ici, je ne suis qu’un insecte à écraser, peu digne de la considération des autres. Ma sœur, elle, est aussi une moins que rien, son sang faisant d’elle une indésirable aux yeux de son monde. Le monde sorcier. Je ne l’ai jamais autant détesté que maintenant, tandis que je m’attends à voir surgir un groupe de malades en robe noire pour nous attaquer et nous embarquer je ne sais où. Pourtant, nous sommes plus en sécurité ici, dans cette forêt vaste et pleine de danger, plutôt que chez nous, ou plutôt qu’elle à Poudlard. Les gens se plaignent des conflits dans le monde, du prix de la consommation qui ne fait qu’augmenter, mais s’ils savaient ce qui se passe juste sous leur nez… Une guerre de sang, je pourrais même employer le terme race, comme au temps de Hitler. Je n’aurais jamais pensé me retrouver confrontée à ce genre de situation. J’ai, et c’est malheureux de le dire, l’habitude des criminels, je sais qu’il y a un mal qui sévit dans les bas-fonds de Londres… Je ne pensais pas que c’était aussi gros que ça, que ça touchait le Royaume-Uni tout entier et que ma propre sœur deviendrait une cible dans cette guerre discriminatoire. Je la regarde avec affection, peur aussi, un peu, même si j’ai du mal à me l’avouer. Même si je déteste ce qui nous arrive, je ne le fais pas à contrecœur. Je le fais pour elle, pour sauvegarder ce qu’on a de bon dans notre monde, et pour tout remettre en place. Je le fais parce qu’il le faut, parce que c’est juste. Nous ne nous parlons pas et le silence m’oppresse quelque peu, alors que le son le plus innocent me paraît suspect. Je suis toujours sur mes gardes, guettant les ombres, les mouvements des feuilles, le sol. Je me sers de tout ce que j’ai appris à la police pour que nous ne nous fassions pas avoir. Il fait froid, et c’est parfois dur de se concentrer, de ne pas penser au vent glacial qui me fouette les joues, à mes pieds congelés qui voudraient se reposer un peu. Nous sommes en Ecosse. Je n’y étais jamais venue, et je pense que j’aurais pu apprécier si je n’étais pas en train de fuir, et si je n’avais pas les doigts posés sur mon arme, prête à la sortir à tout moment. Nous marchons beaucoup et, bien que je sois sportive, je dois avouer que ce n’est pas le genre de marche que j’apprécie. Parfois, elle nous fait transplaner, mais je préfère encore devoir me servir de mes jambes. Ce moyen de transport me rend malade, et elle est encore jeune, l’air de rien. Et s’il nous arrivait quelque chose parce qu’elle fait une erreur ? Pourtant, je suis consciente que le transplanage sera l’un de nos seuls moyens de fuite si jamais nous tombions sur des mangemorts. Ca, ou mon flingue. Je ne comprends pas pourquoi les sorciers rechignent tant à utiliser la technologie moldue, que je trouve pourtant si puissante. A vrai dire, je suis pressée de pouvoir faire goûter de ma balle à ses saletés de malades, de racistes. Pour le moment, nous avons préféré courir, mais je n’aime pas lorsqu’on se disperse. Je suis effrayée à l’idée de la perdre et de ne plus la trouver, de rentrer à la maison sans elle et de voir le visage atterré de mes parents… Ils me font confiance pour sa sécurité, ils comptent sur moi. Elle compte sur moi, elle aussi, même si elle ne me le dit pas clairement. J’entends un bruit sourd au loin et je me retourne vivement, la main prête à sortir mon flingue. « Attends », je dis, la voix claire et forte, à laquelle on ne peut désobéir. Je l’entends s’arrêter et se tourner vers moi, et je la regarde. « Bruit étrange », je continue, préférant ne pas trop parler, car si bruit étrange il y a effectivement eu, il vaut mieux que nous ne nous fassions pas repérer. Mon cœur bat la chamade, et l'excitation coule dans mes veines. Je crois que j'ai envie qu'il arrive quelque chose. « Si tu as raison, on devrait partir alors », dit-elle, stressée. « Tu as fait du bruit en te retournant comme ça. » Je lui jette un regard noir, n’aimant pas quand elle me rappelle les quelques erreurs que je peux faire, de temps en temps. Je suis apprentie, après tout. Je n’ai eu mon diplôme que récemment et, parfois, ma personnalité prend le dessus sur ma prudence. J’ai le sang chaud, après tout, même si j’essaie souvent de prétendre le contraire afin de me la jouer cool. Je la pousse gentiment, afin qu’elle reprenne la route. « Marchons plus vite. Il faut qu’on trouve ce camp. » On accélère le pas. Nous sommes à la recherche d’un camp de réfugiés. C’est toujours mieux d’être à plusieurs afin de se protéger mutuellement, et je serai rassurée de voir ma sœur entourée. Nous avons déjà intégré un camp auparavant au Pays de Galle, mais nous sommes parties car ma sœur pensait plutôt trouver ses amies en Ecosse, même si, bien entendu, nous n’avons aucune nouvelle. Trop dangereux. De plus, je trouve que c’est mieux de bouger, de changer d’endroit, c’est toujours plus difficile après de retrouver notre trace. « Si vous faites le moindre mouvement brusque, je jure que je n’hésiterai pas à vous tuer. » Je me retourne et je sors mon flingue, poussant d’un geste brusque du bras ma sœur derrière un arbre. L'adrénaline fait presque exploser mon cœur. Je découvre un jeune homme, certainement pas plus vieux que moi, brandissant son bout de bois de malheur sur ma poitrine. Il me fixe dangereusement et je fais de même, pointant mon flingue en direction de son cœur. « C’est comme tu veux. Je n’hésiterai pas non plus, et je pense que j’irai plus vite que toi. » Je le regarde, menaçant, perçant son regard du mien, l’invitant à tenter quelque chose. « T’as pas une tête de mangemort », je parle soudainement, tentant cette tactique de la conversation pour réfléchir à un plan, ou pour l’attaquer en traître. Je vois du coin de l’œil que ma sœur à sa baguette en main, mais je préfère m’occuper du sale boulot moi-même. Elle n’a pas à se salir les mains. Moi, c’est mon job. J'ai grandi pour ça. Pourtant, quand je regarde ce type, je me dis qu’il n’a rien à faire là, à pointer sa baguette sur moi, il fait tâche dans ce décor hostile. Néanmoins, je me méfie. « Pourtant, sois sûr que je n’aurais aucun scrupule à te dégommer. Aucune indulgence pour les rats dans ton genre. » Je crache presque, ma véhémence pour la situation actuelle ressortant alors que je fais enfin face à l’une de ces raclures qui se pensent supérieures aux autres. Elles ne méritent pas de seconde chance.


Dernière édition par Ozee A. Conan le Dim 21 Avr - 17:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann)   i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann) Icon_minitimeMar 16 Avr - 20:41

i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann) Tumblr_inline_mhd299Xh8j1qz4rgp
La gorge nouée, je ferme doucement les yeux alors que, plaqué contre l’écorce de l’arbre, je me prépare à aller à la rencontre des deux jeunes femmes qui sont dans la clairière. Cela doit bien faire quelques mois à présent que je n’ai pas poursuivi des personnes en fuite finalement. Je ne peux pas réellement considérer le fait que ma recherche de Cersei constitue véritablement une rafle à vrai dire, puisque je ne suis jamais parvenu à mettre la main dessus. Et toutes les fois où je me suis senti à deux doigts de parvenir à la trouver, je ne suis même pas certain que cela soit vrai, puisque cela n’a jamais été prouvé. Toutes ces interrogations sont en train de causer ma perte, je le sais. Tout l’art d’être un rafleur réside dans le fait qu’il ne faut pas se poser de trop nombreuses questions, c’est la première chose que m’a appris mon défunt frère, avant de rajouter que c’est pour cela que n’importe quel abruti peut devenir rafleur, me desservant alors un sourire moqueur. Il faut dire que sa pique perd clairement de son ampleur lorsque l’on se remémore le fait qu’il est lui-même un rafleur, faisant ainsi de l’auto-critique. Chose qu’il n’a sûrement jamais calculé avant de mourir d’ailleurs, mais il ne restera jamais dans les mémoires comme un grand homme doté d’un incroyable sens de la réflexion et possédant une logique implacable. Non, il était simplement un meneur que n’importe qui pouvait manipuler. Il avait le talent de dirigent, mais aucune façon de le contrôler. Quelque part, il a toujours été aussi faible que les personnes desquelles il se moquait sans cesse. Mais peu importe, il n’est plus là et rien ne sert d’en parler. La mâchoire crispée, je bascule ma tête en arrière, m’appuyant contre le tronc alors que je clos un instant les paupières. Ne pas réfléchir, agir à coups d’adrénaline et de libre arbitre, laisser ses instincts prendre le dessus. Tel est le quotidien d’un rafleur entrant en traque. Il s’agit simplement de faire le vide et de parvenir à ne plus penser à rien. Certains le font naturellement, peut-être parce qu’ils n’ont simplement rien dans le crâne, mais pour moi, cela me semble bien plus difficile à dire qu’à faire. Je ne suis pas comme ces rafleurs qui frappent dans tout ce qui bouge, n’hésitant pas à tuer ceux leur opposant la moindre résistance. La seule chose qui peut leur faire plaisir, est la vision, pourtant macabre, du sang. La torture est leur seule passion. Pour moi qui rechigne même à faire le moindre mal à un insecte, je me vois difficilement attaquer un être humain. Mais peu importe. Je finis par me ressaisir, me redressant pour finalement pousser un bref soupir. Esquissant un pas sur le côté, je m’arrange pour passer les bruyères en faisant le moins de bruit possible, avant de me poster non loin d’elles. Je sens le sang qui se met à battre dans mes veines, au niveau de mes tympans, alors qu’une nouvelle bouffée d’adrénaline s’infiltre dans tout mon corps. La mâchoire serrée, je palpe le bois de ma baguette afin de m’assurer qu’elle se trouve toujours dans ma main, alors que je remonte lentement le bras dans leur direction.

La baguette fermement serrée entre mes doigts, je la pointe sur les deux jeunes femmes alors que je leur intime de ne faire aucun geste brusque. Mieux vaut pour elles qu’elles n’opposent aucune résistance à ce que je leur demande de faire à vrai dire. J’ai beau ne pas être certain de pouvoir le faire, je peux toujours tenter de leur lancer un sortilège doloris et attendre de les voir se tordre de douleur face à moi, mais finalement, je n’en vois clairement pas l’intérêt. Et surtout, je ne me trouve pas les capacités de faire une telle chose. Avant que je n’ai pu voir venir quoi que ce soit cependant, lorsque la jeune femme semblant la plus âgée des deux, fait rapidement volte-face dans ma direction pour pointer une arme à feu en direction de ma poitrine, tout en repoussant la deuxième jeune femme derrière le tronc d’un arbre. « C’est comme tu veux. Je n’hésiterai pas non plus, et je pense que j’irai plus vite que toi. » Je sers les dents. Je n’ai pas l’habitude d’être confronté à quelqu’un faisant de la résistance. D’habitude, les gens frémissent tellement à l’idée qu’il leur arrive quelque chose, qu’ils se contentent d’obtempérer. Mais cette fois, ce n’est clairement pas le cas. C’est également la première fois que je me retrouve confronter à une arme moldue. Je ne sais pas du tout comment celle-ci fonctionne et la seule chose dont je me doute, c’est sa puissance dévastatrice. Nombre de fois, l’on m’a fait peur de l’existence de cette arme feu, capable de loger une balle meurtrière dans la poitrine par une simple pression de la gâchette. « T’as pas une tête de mangemort. » finit-elle par commenter, sans pour autant baisser sa garde. Je tends moi-même un peu plus le bras dans sa direction, ma baguette toujours pointée droit sur sa poitrine. Je ne vais pas me laisser avoir par ses tentatives de diversion. Il faut que je me montre plus intelligent qu’elle, afin de me sortir de cet imprévu. Jamais je n’ai entendu parler d’une situation similaire à vrai dire ; et forcément, il faut que ce soit sur moi que ça tombe, pour la première fois qu’un rafleur tombe sur un fugitif armé façon moldu. « C’est peut-être parce que je ne suis pas un mangemort. » Et pour cause, je ne suis qu’un simple rafleur et je ne serais probablement jamais rien d’autre. C’est uniquement de ma faute, certainement. Mais qu’importe, cela me désole quelque peu, force m’est de l’admettre même si je ne conclus une pareille chose qu’à grands regrets. Mais ce n’est pas le moment de pleurer sur mon sort ou de plaider ma cause, j’ai un autre problème à régler dans l’immédiat. « Pourtant, sois sûr que je n’aurais aucun scrupule à te dégommer. Aucune indulgence pour les rats dans ton genre. » crache-t-elle dans ma direction, son visage adoptant une expression clairement dégoutée. Mon cœur se met à battre encore un peu plus rapidement, alors que je constate à quel point je me trouve dans une mauvaise posture. Je ne sais pas du tout lequel de la baguette ou du pistolet, permet de toucher son adversaire le plus vite possible. Je ne compte pas attendre d’essayer les effets de l’un et l’autre pour le savoir ceci-dit. Je ne tiens vraiment par à mourir aujourd’hui, de la même manière que mon frère lorsqu’il s’est pris un sortilège raté en pleine poitrine, alors qu’il se croyait invincible. « Je n’ai pas peur de mourir, contrairement à toi. Appuie sur la gâchette, vas-y. C’est ta conscience, qui sera ton plus grand ennemi. » Je grince des dents. En vérité, je ne souhaite pas du tout mourir et par conséquent, je n’espère pas du tout qu’elle prenne ce que je dis au pied de la lettre, auquel cas ce jour risque d’être mon dernier. J’ai déjà bien du mal à transplaner lorsque je suis en bonne santé, alors autant dire que si jamais je suis mortellement blessé et qu’elles me laissent là en s’enfuyant, je n’ai absolument aucune chance d’en réchapper. « Et puis, réfléchis à ce que ta sœur pensera, à chaque fois que son regard se posera sur ton visage. Elle ne verra en toi qu’une meurtrière, qu’importe ce qu’elle prétendra face à toi. » je souffle en désignant l’arbre derrière laquelle se cache la dite sœur, d’un simple mouvement de tête. Et je sais de quoi je parle. Après avoir vu mon frère tuer mon père presque devant mes yeux, je peux aisément affirmer que l’on n’oublie jamais cet image, qu’importe que l’on nous apprenne à détester la personne tuée ou non. Ce sont les actions des gens qui nous choquent, pas la personne qui se trouve en face. « Qu’elle me déteste ou me maudisse m’importe peu. J’en ai même rien à foutre. Mais toi, lorsque tu ne verras dans ses yeux que de la peur et qu’elle finira par s’enfuir loin de toi parce que horrifiée par tes actes, il te restera quoi ? » Je redresse la tête, une lueur de défi dans le regard. Je sais que j’ai raison. C’est une situation que j’ai déjà vécu, je n’invente rien. Combien de fois ai-je rêvé de fuir loin de mon frère ? Je l’aurais fais de nombreuses fois si être rafleur n’était pas le métier me faisant vivre. Et c’est finalement lorsqu’il était au sol, agonisant, que je me suis enfui loin de lui et de la peur constante qu’il représentait pour moi. Et je ne souhaite à personne d’être abandonner comme feu mon frère l’a été par moi-même. « Baisse ton arme et demande lui de te rejoindre. Mettez-vous bien en vue et il ne vous sera fait aucun mal. J’ai simplement besoin de vous poser quelques questions. » je lui intime d’une voix forte, mes prunelles toujours fixées dans les siennes. Je ne vais tout de même pas me laisser faire. Il en est hors de question, je ne peux me permettre de renouveler les erreurs commises avec Cersei. J’ai déjà atteint mon quota pour le restant de mes jours il me semble.


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MessageSujet: Re: i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann)   i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann) Icon_minitimeDim 21 Avr - 17:21

    Un face à face. Mon cœur qui tape contre ma poitrine, preuve invisible de l’état dans lequel je me trouve. Peur, excitation, appréhension, montée d’adrénaline. Je sens la présence de ma sœur derrière moi et je suis effrayée à l’idée que la situation nous échappe, qu’elle tourne en faveur de cet homme. Je n’arrive pas à dire s’il ressent la même chose que moi en cet instant, mais ce serait un gros avantage s’il est plus stressé que moi. J’arrive à rassembler mes forces pour garder mon sang-froid, mais je sais que je suis une bombe à retardement. Elya déteste ça. Elle méprise le fait que je sois capable d’exploser à tout moment, que je sois capable de tuer, même si elle comprend que c’est pour notre survie à toutes les deux. Et même si elle ne m’a jamais vue tuer qui que ce soit… puisque je ne l’ai jamais fait. Malgré ce que je dis avec la force de la conviction et de la rage, je ne sais même pas si je pourrais lui tirer dessus. Peut-être pour le blesser. Mais pour le tuer ? Une vie, ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère. Pourtant, toute cette vermine sur laquelle on tombe de temps en temps est prête à le faire, sans scrupule, juste parce que nous les gênons, parce que nous ne méritons pas de vivre. Je décide lui parler. De lui faire perdre du temps, pendant que je réfléchis. Je sais que ma sœur fait de même, et qu’elle aura envie de fuir. Je la suivrai, c’est certain. Je ne veux pas lui faire de peine. Peut-être que c’est là que je bloque. J’ai fui avec elle pour l’aider, pour la protéger, mais sa simple présence m’empêche d’être aussi stricte que je le voudrais. Elle m’empêche de montrer à l’ennemi à quel point les Moldus sont dangereux, et à quel point il est idiot de vouloir les éradiquer, les effacer, les oublier. Je voudrais leur montrer les dents, et agir à la suite de mes mots. Je n’y arrive pas, parce qu’elle a ses yeux de biche posés sur moi. Son innocence qui me regarde, qui me transperce le cœur. Je sais qu’elle est forte, qu’elle affrontera la mort d’un mangemort avec courage mais, pourtant, je sais qu’elle ne me verra plus de la même façon. Et ça me tue. « C’est peut-être parce que je ne suis pas un mangemort. » Je lui lance un sourire sarcastique. Rafleur, mangemort, pour moi c’est la même chose. La même merde. Ils travaillent ensemble. Les uns gagnent des tunes pour nous mener au ministère, grouillant de mangemorts, et les autres s’amusent de notre souffrance. Exactement la même chose. « Pareil », je grommelle en sa direction, ajustant mon arme entre mes doigts alors que je sens que mes mains deviennent moites. Pourtant, mes bras ne tremblent pas, et je suis sûre de moi. D’ailleurs, je lui dis clairement que je serai prête à lui tirer dessus, recevant, j’en suis certaine, un regard noir de la part d’Elya. Je lui jette un regard en coin, essayant d’oublier qu’elle aussi tentera forcément quelque chose pour m’empêcher de tuer ce pauvre type. Je me demande ce qui les amène à choisir cette vie. L’appât du gain ? Méchanceté naturelle ? Sentiment de supériorité ? Influence de la famille ? Peu importe les raisons, je n’arriverai jamais à les comprendre. Je suis bien trop droite pour ça, bien trop ancrée dans ce sentiment de justice que mon père m’a inculquée au fil des années. Il n’y a pas d’excuse à être un connard, et même si on s’amuse à en chercher lors des enquêtes, on sait, au final, qu’il n’y a rien à trouver. C’est juste pour se donner bonne conscience, dire qu’on connaît l’ennemi. Mais on ne veut pas le connaître, on s’en fiche, parce qu’il a condamné des innocents, il en a tué d’autres. Ce type, malgré son visage juvénile, est comme les autres. « Je n’ai pas peur de mourir, contrairement à toi. Appuie sur la gâchette, vas-y. C’est ta conscience, qui sera ton plus grand ennemi. » Je le regarde, tout sourire, bien qu’au fond je tremble de peur. On joue sûrement le jeu tous les deux, on veut montrer que nous sommes les plus forts, on veut gagner du temps, on veut que l’autre se rende avant nous. Il connaît les mêmes stratégies que moi. Je lève un sourire, et je lui lance de nouveau un sourire ravageur, masquant le fait que je sois effrayée par un visage confiant, séducteur. « Qui te dit que j'ai peur de mourir ? Pendant que tu te délecteras de ma mort et de ton courage, ma sœur aura le temps de s’enfuir loin d’ici, là où elle sera en sécurité. C’est tout ce qui m’importe. Par contre, si j’arrive à te tuer avant que tu ne me lances l’un de ces sortilèges ridicules, ma conscience ne fera qu’applaudir mon geste. J’ai appris à être en accord avec elle. » Je sais que ce n’est pas vrai. Je me sentirai coupable. Non pas de l’avoir tué, car c’est sa vie contre la mienne, mais de l’avoir fait devant ma sœur. De lui avoir montré à quoi le sang ressemble. De lui avoir montré comment un homme tombe, toute dignité oubliée. Je frissonne, imaginant la peur se dessinant sur son visage dès qu’elle me verra sortir mon arme, moyen de tuer et non de protéger. « Et puis, réfléchis à ce que ta sœur pensera, à chaque fois que son regard se posera sur ton visage. Elle ne verra en toi qu’une meurtrière, qu’importe ce qu’elle prétendra face à toi. » Je sursaute, alors que ces mots me sortent brutalement de mes pensées et me font certainement plus mal qu’un sortilège de torture - le doloris ou quelque chose de ce genre, ça donne tellement envie. Il lui lance un regard, et je le hais de le voir la toucher avec ses yeux. Il lui fera du mal. Il nous fera du mal. Il nous séparera, et elle sera confrontée aux raclures du ministère. Elle devra répondre de son sang. Pour ma part, je serai certainement tuée, abandonnée en pleine nature. Je préfère qu’elle me voit comme une meurtrière plutôt qu’elle souffre, torturée, trahie par sa sœur qui n’aura pas su la protéger. « Qu’elle me déteste ou me maudisse m’importe peu. J’en ai même rien à foutre. Mais toi, lorsque tu ne verras dans ses yeux que de la peur et qu’elle finira par s’enfuir loin de toi parce que horrifiée par tes actes, il te restera quoi ? » Il continue sa tirade, profitant de ma stupeur. Je n’ose pas regarder ma sœur, je n’ose pas lire dans son regard qu’elle est d’accord avec lui. Je lui souris, bien que je sens que mon sourire a perdu de sa vigueur, et que mes bras tremblent, contrairement à tout à l’heure. J’ai perdu de ma confiance à cause de ce type. Il m’a prise à mon propre jeu. J’ai voulu discuter, il l’a fait. Les mots ont un pouvoir terrible. La preuve avec la magie. De simples mots ont mené à cette guerre, à la mort de milliers d’innocents… Je n’aime pas la magie. Je ne me ferai pas avoir par un sorcier. « Il me restera quoi ? » dis-je, susurrant, avançant d’un pas, prête à appuyer sur la gâchette. « La conviction que ma sœur est en sécurité, que ce soit avec une meurtrière comme moi ou autre part parce qu’elle aura préféré fuir. Je garderai pourtant toujours un œil sur elle. Elle aura la certitude que je suis capable de tuer pour nous garder en vie, pour que nous restions ensemble. Toi, tu es tout seul », je souffle, essayant de retourner la souffrance psychologique contre lui, essayant de créer cet impact avec les mots qu’il a réussi à développer chez moi, « à errer, toujours, dans l’espoir de ramasser de l’argent et d’être bien vu dans ce monde gouverné par des pourritures. Qu’est-ce qu’il te reste à toi, depuis que tu vis cette vie ? Meurtrière ou pas, ma sœur sait que je suis là et qu’elle peut compter sur moi. N’est-ce pas, soeurette ? » Elle reste silencieuse, mais je sais qu’elle écoute, qu’elle est sur ses gardes. « Baisse ton arme et demande lui de te rejoindre. Mettez-vous bien en vue et il ne vous sera fait aucun mal. J’ai simplement besoin de vous poser quelques questions. » Je lève un sourcil, assez amusée, et un peu vexée qu’il puisse penser que je vais le croire une seule seconde. Néanmoins, je baisse légèrement mon arme, afin qu’elle soit pointée sur ses jambes. Au moins, s’il tente quelque chose, je pourrais toujours le stopper de cette façon. « Ne me prends pas pour une idiote, je t’en prie. Mais admettons. Vas-y, pose-les tes questions. » D’un signe de tête, j’intime Elya à venir me rejoindre. Elle avance vers moi, doucement, se demandant certainement quel plan j’ai imaginé. A vrai dire, je n’en sais trop rien. Alors qu’elle approche plus près, j’effleure sa baguette du bout des doigts, avant d’attraper mon arme plus fermement, toujours pointée sur les jambes du rafleur. C’est parti. « Alors ? », je m’impatiente. « Tes questions, tu les poses MAINTENANT ! » je finis ma phrase en hurlant, espérant que ma sœur comprenne. Pourtant j’ai dû lui faire peur, car le sort qu’elle lance - j’ai cru entendre stupefix -, frôle le type sans le toucher. « Merde », je murmure entre mes dents. Il ne laissera plus rien passer ! « Cours ! » Je ne regarde pas derrière moi, je la vois avancer devant moi, c'est tout ce qui compte. Je n'entends plus rien, juste le vent contre mes oreilles, et mon cœur qui résonne dans ma tête.
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MessageSujet: Re: i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann)   i feel it in my bones. ◮ (ozee&saíréann) Icon_minitimeSam 27 Avr - 15:53

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Cela fait longtemps que je n’ai pas fait de rafle. Bien trop longtemps d’ailleurs. Je le sens rien qu’à cette adrénaline qui infiltre peu à peu mes veines et qui fait battre mon cœur à une vitesse plus rapide, le propulsant douloureusement sur les parois de ma cage thoracique. Mes paumes de mains se font moites alors que je sers un peu plus mes phalanges autour du bout de bois qui me sert de baguette, tandis que je dévisage de la façon la plus calme possible, la jeune femme. Elle aussi a peur, cela se voit dans ses prunelles qui font des allers-retours incessants entre sa sœur, toujours cachée derrière son tronc d’arbre, et moi. A nous tenir ainsi, l’un debout face à l’autre, la peur au bord des lèvres, nous avons l’air bien fins tous les deux. Sûrement sommes nous aussi idiots l’un que l’autre, à vouloir montrer une certaine dureté que nous ne possédons pas. Dans tous les cas, j’espère qu’elle ne parvient pas à voir ma peur. Car le fait qu’une fugitive ait peur, est tout à fait normal, là où un rafleur se fait totalement discréditer, si jamais il esquisse le moindre mouvement de recul ou affiche la moindre expression déroutée. Je déglutis, avant de la corriger, ne voulant pas la laisser dire que je suis un mangemort alors que je ne le suis pas. Car la différence est grande, la méprise importante. « Pareil » affirme-t-elle pourtant, comme si elle a lu dans mes pensées et qu’elle souhaite juste me contredire. Je sers la mâchoire. Car non, cela n’est pas pareil. Si je fais tout cela, c’est pour devenir mangemort et pouvoir déboucher sur une vie plus ou moins paisible, pas pour rester coincer dans mon statut de rafleur. Et si j’étais un véritable sbire du Seigneur des Ténèbres, je n’aurais certainement pas attendu qu’elle me pointe son pistolet sur le visage pour commencer à agir, je l’aurais certainement stupefixé avant de venir à sa rencontre. C’est ce que j’aurais certainement dû faire d’ailleurs, au lieu de leur demander de mettre les mains en l’air comme un idiot. Ainsi, peut-être que la chose aurait déjà été terminée depuis bien longtemps et je serais à présent tranquille. Si j’étais un mangemort, je saurais transplaner aussi, j’imagine. On ne m’aurait pas confié la garde de Cersei non plus d’ailleurs et ainsi, je ne l’aurais pas laissé partir comme un vulgaire abruti. Ainsi, ce qui me manque surtout par rapport à un mangemort, c’est l’expérience. « Non. La différence entre un mangemort et moi, c’est que je n’aurai pas l’honneur de vous tuer, si je veux espérer pouvoir être payé. » Je désigne ma baguette d’un simple coup de tête, avant de planter de nouveau mon regard dans le sien, sans ciller. Je la dévisage ainsi pendant un instant, les lèvres pincées. « Et ne crois pas que c’est pour cela que je ne vous tuerai pas si le besoin s’en fait sentir. » je m’empresse alors d’ajouter à son attention. Je pourrais bien parler à sa sœur également, mais je sais que des deux, ce n’est pas elle la meneuse. Sans quoi elle ne se trouverait certainement pas cachée derrière un arbre, avec la rousse en rideau de protection. Ou sinon, c’est que je n’ai visiblement jamais rien compris à rien, ce qui est tout aussi probable. Son sourire sarcastique reste pourtant toujours coller à ses lèvres, comme-ci celui-ci est indélébile. Visiblement, elle n’a pas peur de moi. Peut-être n’a-t-elle pas peur de la mort non plus. Auquel cas je ne peux même pas jouer sur le fait de la menacer de lui lancer un sortilège de la mort. Son seul point faible visible, est sans aucun doute sa sœur. Peut-être devrait-elle mieux cacher les choses, car elle agit justement de façon à ce que la seule envie que l’on puisse avoir, soit de s’en prendre à la jeune femme cachée derrière l’arbre. Car la cible semble bien plus facile, malgré le garde du corps qu’elle semble avoir perpétuellement face à elle. Un bouclier humain dont l’avis ne tient très certainement qu’à un fil. « Qui te dit que j'ai peur de mourir ? Pendant que tu te délecteras de ma mort et de ton courage, ma sœur aura le temps de s’enfuir loin d’ici, là où elle sera en sécurité. C’est tout ce qui m’importe. Par contre, si j’arrive à te tuer avant que tu ne me lances l’un de ces sortilèges ridicules, ma conscience ne fera qu’applaudir mon geste. J’ai appris à être en accord avec elle. » Je ne peux m’empêcher d’afficher un léger sourire. Elle me rappelle mon frère, cette ordure. Mais pourtant, je ne veux pas croire que ces mots soient véritablement les siens, puisqu’elle semble bien plus douce que lui. A côté de l’abruti qu’il a été, elle n’est qu’une blanche colombe ne pouvant faire le moindre mal. Tout comme je suis incapable de lui faire le moindre mal, contrairement à ce que je prétends. Sauf si elle devient véritablement dangereuse je présume, auquel cas l’instinct reprendra sûrement le dessus. Et pour avoir vu mon frère se transformer en véritable animal à plusieurs reprises, n’ayant que faire du fait de pouvoir tuer quelqu’un de sang froid, je peux jurer que cela n’est pas beau à voir. Et que je ne veux pas devenir ainsi non plus, d’ailleurs. « Et bien, dans ce cas là, j’aurai encore moins de remords à mettre un terme à ta vie. » C’est vrai, mais cela ne veut pas dire que je n’en aurai pas, loin de là même. Mais je préfère ne pas y penser, au risque de regretter l’éventualité d’avoir à la tuer, avant même d’avoir esquissé le moindre geste. Et je ne veux pas qu’une telle chose se produise, auquel cas il me deviendra même impossible de la traquer à son juste titre. Pourtant, j’ai véritablement besoin d’opérer une traque se révélant fructueuse. Rien que l’état de mes vêtements, témoigne à juste titre d’à quel point je peux avoir besoin de cette somme d’argent que me déverseront les mangemorts lorsque je leur aurai amené les deux jeunes femmes. Et à partir de ce moment là, point de remords, puisque leur vie ne m’incombera plus.

Alors que je tente d’abuser du peu de ruse que je possède pour la prendre en tenaille et la faire céder quelque peu – étant donné que j’ai tout de même peur de cette arme qu’elle tient braquer sur moi –, je vois que son visage se décompose peu à peu. Aussi, un sourire satisfait ne tarde pas à s’imprimer sur mes lèvres alors que je continue de lui déverser le peu de certitudes que j’ai à son sujet. Il faut être idiot pour ne pas remarquer que la meilleure façon de la faire céder, reste de parler d’une brisure dans la relation qu’elle entretient avec sa sœur. Tout comme il faut être encore plus idiot pour ne pas tenter de jouer là-dessus pour lui faire baisser sa garde. Pourtant, alors que je vois l’expression morne qu’elle revêt et sa façon de fuir le regard de sa cadette – du moins, la jeune femme semble être plus jeune qu’elle, donc j’imagine qu’elle est sa cadette et je considère le fait qu’elle fuit son regard, puisque je ne peux pas la percevoir alors qu’elle est toujours cachée derrière son tronc d’arbre –, je mets bien trop de temps à esquisser un premier geste. Si bien que la rousse semble avoir le temps de reprendre quelque peu ses esprits avant que je n’ai le temps de faire quoi que ce soit. « Il me restera quoi ? » reprend-t-elle en écho, profitant de ma stupeur de la voir sortir si facilement de sa torpeur, pour faire un pas en avant. Et de là où je me trouve, je parviens tout de même à voir que son index titille un peu plus la gâchette, ce qui la rend soudainement bien plus menaçante. Car elle possède ma vie au bout de ses doigts légèrement repliés, voir même crispés, sur l’arme à feu. Pourtant, je ne recule pas. J’espère qu’elle ne m’offre là qu’un coup de bluff et c’est sur cela que je joue, bien que mon esprit me cri de prendre mes jambes à mon cou puisqu’elle semble être une grande malade. Mais de toute façon, que je sois là ou plus loin, la balle m’atteindra tout de même, pour le peu qu’elle sache viser, alors autant garder un temps soit peu de dignité, surtout si cela doit s’avérer être mes derniers instants. « La conviction que ma sœur est en sécurité, que ce soit avec une meurtrière comme moi ou autre part parce qu’elle aura préféré fuir. Je garderai pourtant toujours un œil sur elle. Elle aura la certitude que je suis capable de tuer pour nous garder en vie, pour que nous restions ensemble. Toi, tu es tout seul », ses mots se font un peu plus durs et je n’ai aucun mal à percevoir qu’elle tente de jouer elle aussi sur une corde sensible. Je ne cille pourtant pas, sachant pertinemment qu’elle a raison. Sauf que contrairement à elle, ce sont des choses que j’ai déjà assimilées depuis quelques temps, ayant déjà appris à les accepter. Cela ne veut pas pour autant dire qu’ils ne me font plus rien, mais disons simplement que la pression psychologique qu’elle met en place, se voit ainsi un peu atténuée. Je ne l’écoute que d’une oreille discrète tandis qu’elle continue, tentant de me détacher un maximum de ses paroles, dire de ne pas fléchir face à elle alors qu’elle continue inlassablement, « à errer, toujours, dans l’espoir de ramasser de l’argent et d’être bien vu dans ce monde gouverné par des pourritures. Qu’est-ce qu’il te reste à toi, depuis que tu vis cette vie ? Meurtrière ou pas, ma sœur sait que je suis là et qu’elle peut compter sur moi. N’est-ce pas, soeurette ? » Seul le vent lui répond. Et je me doute alors que cette question, qui parait pourtant être rhétorique, lui fait plus de mal qu’autre chose. Mais peu importe si elle s’enfonce d’elle-même, au contraire, elle me mâche le travail. « Nous autres rafleurs, formons une grande famille. Alors tu te doutes bien que je ne suis pas si seul que cela. » je me sens tout de même obligé de répliquer, quand bien même cela soit entièrement faux. Au contraire, certains me détestent tellement que j’imagine qu’ils préféreraient me voir mort, rien que pour le fait que j’ai laissé s’échapper Cersei. Du moins, c’est la seule chose que je parviens à lire dans leurs regards lorsque ceux-ci me toisent durement. Mais cela, la jeune femme n’est pas en mesure de le savoir, à moins d’être légilimens. Ce qu’elle n’est sûrement pas, étant donné qu’elle ne semble même pas posséder de pouvoirs magiques. J’imagine que ce serait une baguette qu’elle pointerait sur moi, et non une arme de métal, si cela était le cas. « Ne me prends pas pour une idiote, je t’en prie. Mais admettons. Vas-y, pose-les tes questions. » Je l’observe d’un air suspicieux alors que, d’un simple signe de tête, elle intime à sa cadette d’avancer dans sa direction. Celle-ci approche docilement et je me demande alors pourquoi elle sort de sa cachette, pourquoi maintenant ? Il me semble avoir vu la rousse toucher un instant sa baguette, avant d’agripper son pistolet à demain. Léger détail auquel je ne témoigne que peu d’attention, le jugeant inutile alors que je ne parviens pas à comprendre ce qui est en train de se tramer. Ma respiration se fait automatiquement plus haletante et saccadée. Foutue adrénaline. « Alors ? » me presse la jeune femme, semblant vouloir faire en sorte que je ne puisse pas réfléchir. Il ne me faut ainsi pas longtemps qu’elles ont décidé de me jouer un tour, d’un accord tacite. Peut-être qu’elles ont mis en place leur plan d’un simple regard, c’est une sorte de pouvoir que tout le monde semble avoir dans une fratrie, le fait de se comprendre juste à l’aide de ses prunelles. « Tes questions, tu les poses MAINTENANT ! » Sa voix se finit en hurlement tandis que la cadette pointe sa baguette dans ma direction. Et j’ai tout juste le temps d’esquiver son sortilège, alors qu’un éclat de lumière sort de la pointe du bout de bois ensorcelé qu’elle tient fermement, venant ainsi me frôler les côtes. J’observe un instant les arbres vers lesquels sont sort est venu s’échouer avant de me tourner de nouveau vers elle, la dévisageant avec hargne. « Cours ! » lance alors la rousse et aussitôt, sa cadette se met à courir, suivie de peu par elle-même. Je grince des dents alors que je me lance à leur poursuite, maudissant cette foutue moldue pour me placer ainsi des bâtons dans les roues, et surtout pour couvrir ainsi le corps de sa sœur, avec le sien, me le dissimulant alors qu’elle la suit comme son ombre. Deux possibilités s’offrent ainsi à moi : transplaner face à elles pour les prendre à revers en risquant de perdre un membre au passage, ou lancer des stupefix à l’aveuglette sans pouvoir viser. Et c’est la deuxième option que je choisis, préférant éviter de perdre un bras ou une jambe en cours de route. « Stupefix ! » je hurle alors que je tends le bras dans leur direction, ne m’attendant certainement pas à ce que le sortilège les touche alors que je vise si peu. « STUPEFIX ! » Pourtant, au deuxième essai et je ne sais pas par quel miracle, l’une des deux jeunes femmes finit par s’écrouler au sol. Je ne cherche même pas à savoir qui elle est, seule une rage maladive s’infiltre en moi, m’aveuglant comme jamais auparavant. Et je sais que je pourrai tuer sans aucun mal celle que j’ai sous la main. Pourtant je me retiens, prenant sur moi pour apaiser cette rage soudaine. « Maintenant, on va jouer selon mes règles ! » je continue à hurler, autant pour celle écroulée au sol que pour celle qui semble ralentir sa course, un peu plus loin. La mâchoire crispée, les sourcils froncés, je m’avance vers la silhouette écroulée au sol, pointant ma baguette sur la masse au sol, alors que dans mon regard, on peut aisément lire une détermination farouche. « Alors maintenant, tu te dépêches de ramener ton cul ici si tu veux pas qu’elle crève ! » je lance en direction de la jeune femme se tenant le plus loin de moi. Que ce soit la moldue irritable ou la sorcière naïve qui se tienne sous le bois de ma baguette, je n’en ai cure. Tout ce que je veux, c’est que l’on cesse de se moquer de moi et que les choses se déroulent un peu plus normalement. Que l’on cesse de me prendre pour un rafleur de seconde zone et que l’on commence enfin à me craindre. A juste titre, comme j’aime pouvoir le croire.
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