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 shadows settle on the place. ◮ (archibald&saíréann)

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MessageSujet: shadows settle on the place. ◮ (archibald&saíréann)   shadows settle on the place. ◮ (archibald&saíréann) Icon_minitimeMer 3 Avr - 19:59

(+) AND IF YOU’RE STILL BLEEDING,
YOU’RE THE LUCKY ONES.


La glace craque sous mes pieds et je m’empresse de stopper tout mouvement, craignant par-dessus tout de passer à travers la couche de glace et de tomber dans l’eau gelée du lac. Je prends tout de même sur moi pour ne pas prendre mes jambes à mon cou et m’enfuir, risquant ainsi d’aggraver mon cas plus qu’il ne l’est déjà. En transplanant, je n’ai pas prévu d’atterrir à cette endroit, mais mon manque d’apprentissage en ce qu’il s’agit de ce moyen de transport, explique certainement le fait que mes actions ne soient pas aussi précises qu’elles devraient l’être. Je déglutis alors que je regarde le chemin en bitume, se découper nettement dans la blancheur de mon champ de vision, à quelques mètres seulement de l’endroit où je me trouve. Je déglutis alors que je me maudis une nouvelle fois de ne pas avoir tenté de passer mon permis de transplaner même après avoir fuit Poudlard. Les phalanges fermement serrées autour de ma baguette, j’hésite un moment à tenter de nouveau de transplaner pour atteindre la route, mais me rétracte au dernier moment, de peur d’aggraver mon cas. Sait-on jamais que je trouve le moyen d’atterrir dans un arbre, la veste prise dans une branche, suspendu dans les airs. Aussi je me mets à avancer jusqu’au bord, tâtant méthodiquement la glace du bout des pieds, afin d’être sûr qu’elle ne se fissure pas au moment de m’appuyer dessus. Bien heureusement, je suis seul ici et personne n’est en mesure de me voir. Du moins, je ne vois personne pour ma part, aussi j’imagine que l’on ne me voit pas en retour. Peu importe, je me félicite simplement du fait qu’il n’y ait pas de mangemorts par ici, auquel cas, mon ambition d’en devenir un, un jour, aurait certainement perdue de sa valeur. Je ne sais pas pour quelle raison je m’accroche à cette idée d’ailleurs, sachant pertinemment que mes projets d’avenir ont été corrompus au moment où j’ai laissé fuir la fille Harkness, me mettant ainsi son paternel à dos. Ce même homme censé me faire accéder au rang des sbires du plus célèbre mage noir de tous les temps, Lord Voldemort. Ce n’est pas tant parce que j’adhère aux idées du Seigneur des Ténèbres que je souhaite le suivre à vrai dire, mais plus pour la tranquillité relative que cela peut m’offrir, car pratiquement plus personne n’ose s’en prendre à un mangemort. Et les seuls osant encore se lever contre les divers mages noirs qui composent la pseudo-armée de Lord Voldemort, sont ces abrutis de membres de l’ordre du phénix, qui ne valent pas mieux que les personnes auxquelles ils s’en prennent finalement. La gorge nouée, je me revoie, détachant mes paumes du torse ensanglanté de mon frère, certainement touché de plein fouet par le sortilège de l’un des adhérents à l’ordre du phénix. J’entends encore ses gémissements derrière moi, tandis qu’il m’appelle à l’aide, sa voix emplie de souffrance. Je secoue la tête, évitant de me remémorer cette façon dont je l’ai abandonné, le laissant ainsi à son propre sort, étant pratiquement certain qu’il soit décédé de ses blessures par la suite. Mes pensées retombent alors aussitôt sur Margaery, dont l’existence compte pour beaucoup dans la mort de mon frère. Sans elle, nous n’aurions jamais eu ce différent juste avant de nous faire prendre par surprise par un groupe de soi-disant bienfaiteurs, œuvrant pour le monde magique. Sans elle, je n’aurais pas abandonné mon frère à son sort, tentant plutôt de le secourir et ne serais donc pas englouti par ce sentiment de culpabilité qui m’ébranle sans cesse depuis quelques temps. Ma mâchoire se contracte à cette pensée, et aussitôt me revient en tête ce pourquoi je suis en cet instant même, dans cette situation de précarité. Car c’est parce que j’ai appris l’arrivée de son mari par ici, que je me suis mis en tête de me rendre en Ecosse, avec la ferme intention de me venger de sa malveillance à mon égard.

Je passe rapidement ma langue sur ma lèvre inférieure, geste devenu habituel et me permettant généralement de faire retomber quelque peu mon stress, avant de me décider à quitter le lac. Je repose mon pied sur la terre ferme juste attend, puisqu’un épais morceau de glace se détache alors du reste, à l’endroit précis où je me suis tenu, quelques secondes auparavant. Me précipitant un peu plus en avant pour éviter de glisser dans ce trou menant directement à l’eau gelée, je ne manque pas de trébuché, m’écrasant à plat ventre sur le sol, ma tête enfouie dans un parterre de bout – du moins, j’espère que ce soit de la boue. Me redressant en grommelant quelque peu, au milieu des roseaux, j’essuie mon visage d’un revers de manche. Je grimace en observant ma manche, déjà bien assez souillée par la saleté accumulée ces derniers jours de traque, maintenant couverte de la substance visqueuse. Comme quoi l’on peut toujours tomber plus bas que le point auquel l’on est déjà arrivé. Non content de m’être fait brisé le cœur par une garce, d’avoir laisser mourir mon frère, de m’être décidé à ne plus m’attacher aux gens, de m’être fait renier en perdant Cersei, de m’être vu dégouté devant l’amant de Marianne et d’être réduit à un vulgaire traqueur ; il faut en plus que je vienne à salir les seuls vêtements qu’il me reste pour cette fin de semaine. Je n’ai pas de maison qui m’appartienne réellement, mon seul domicile étant la maison familiale, celle dans laquelle reposent l’ensemble des objets en ma possession. Il est assez dur de se décider à y retourner lorsque l’on sait qu’elle se situe à de nombreux kilomètres de l’endroit où je me trouve et que le seul moyen pour m’y rendre est par conséquent le transplanage – puisqu’il me semble me souvenir que le Magicobus ne dessert pas l’Ecosse – transport qui reste trop risqué selon moi, pour que je me risque à m’en servir de façon plus régulière. Surtout que c’est également la maison qui abrite ma maternelle, cette femme qui me reproche à la fois la mort de mon paternel mais aussi le fait d’avoir laisser s’échapper la fille Harkness alors qu’il était de mon devoir de garder un œil sur elle. Tant pis pour moi, je vais devoir me contenter de ces vêtements à l’air peu avenant, pendant quelques jours encore. Je m’apprête à me redresser, dire de pouvoir finir de m’extirper de la boue, lorsqu’un bruit de pas m’interpelle. Aussitôt j’ai la présence d’esprit de rester plaquer au sol, observant ce qu’il se passe alentour à travers les tiges de roseaux éparses. Je ne tarde pas à distinguer des jambes puis même un torse et enfin un individu entier, qui me tourne le dos. Un instant, j’épie le sol du regard, cherchant quelque chose pouvant m’aider. Mon regard se pose alors sur un petit caillou, duquel je me saisis, enserrant mes doigts noueux autour de lui. Je ne tarde pas à l’envoyer sur la tête de l’inconnu avant de me plaquer de nouveau au sol. Alors qu’il se retourne pour scruter l’immensité du lac du regard, je peux nettement percevoir son visage. Et ses traits ne trompent pas. Je me mordille stupidement la lèvre inférieure alors que je me saisis de ma baguette et, retenant ma respiration, décide de transplaner juste derrière lui. Je me sens aussitôt happé par une sorte de tourbillon, qui ne manque pas de me donner le tournis ainsi qu’un violent mal de tête. Je ne tarde pas à atterrir à l’endroit voulu – ou du moins n’en suis-je pas loin, ce qui est déjà pas mal, étant donné mes faibles capacités dans ce domaine – manquant pourtant de m’écraser contre le sol. Heureusement, sous moi se trouve quelques morceaux de mousses, qui amortissent suffisamment ma chute pour que celle-ci ne fasse pas trop de bruit. Je m’empresse alors de me relever et, fourrant ma baguette au fond de ma poche, m’empresse de m’éclaircir la gorge de façon plutôt bruyante, afin d’attirer l’attention de l’homme face à moi. « Alors comme ça, on s’est perdu ? » je lui lance, arborant un air de défi tandis qu’il pivote dans ma direction. Mes prunelles rencontrent alors les siennes tandis que je ne peux m’empêcher de le foudroyer du regard. C’est lui que Margaery aime et c’est par sa faute qu’elle s’est jouée de moi, parce qu’il est parti, la laissant seule afin de faire ses activités volages. La laissant s’en prendre à moi. Et pour cela, je lui en veux certainement un peu, plus qu’il ne l’est nécessaire en tout cas. Archibald.

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