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 + shadows settle on the place.

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MessageSujet: + shadows settle on the place.   + shadows settle on the place. Icon_minitimeMer 2 Oct - 21:43





noah sheridan.
citation, quote, lyrics, paroles, une phrase.


NOM : nom sortant de nulle part pour les habitants du monde magique, celui de Sheridan se trouve pourtant assez répandu dans le monde moldu. pas suffisamment pour qu’il y ait d’autres nés moldus le portant dans le monde magique, visiblement. ou du moins n’en ai-je jamais croisé. PRÉNOM(S) : si l’on m’a attribué plusieurs prénoms à la naissance, je ne les connais pas. le seul dont j’ai connaissance est Noah et il se suffit déjà bien assez à lui-même. il est d’ailleurs suffisamment court pour que les gens évitent, généralement, de m’attribuer quelconque surnom, ce qui est une qualité non négligeable. ÂGE : je viens de souffler ma vingt-cinquième bougie dans le courant du mois de décembre. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : je suis né le treize décembre mille neuf cent soixante-douze, dans la ville de Londres. lieu de résidence de mes parents, où j'ai moi-même vécu un bout de temps, avant de déménager en campagne anglaise, suite à l'insertion de ma mère en hôpital psychiatrique et à l'abandon de mon père. STATUT DU SANG : mes deux parents étant moldus, cela fait de moi un né moldu. statut de sang dont je n’ai absolument pas honte, bien au contraire, bien que j’évite tout de même de le revendiquer dans les rues. après tout, les temps ne sont pas à répandre sa nature de sang, à moins que l’on ne soit un sang pur, bien évidemment. EMPLOI : écrire ici, pour travailler au Ministère, il faut avoir obtenu la totalité de ses diplômes. NIVEAU D’ÉTUDES : écrire ici, nombre de diplômes obtenus. LIEU DE VIE : écrire ici, précisez la ville, le pays dans lequel se trouve votre personnage au moment de l'écriture de votre fiche : possibilité entre Angleterre, France ou Bulgarie. Précisez monde de la magie ou côté moldu. ici vous trouverez la liste (non exhaustives) des habitations.  BAGUETTE : bois de cèdre, crin de licorne, rigide, vingt-sept centimètres et huit millimètres, spécialisée en enchantements. du moins était-elle ainsi, lorsque je la possédais encore. GROUPE : lost soul. CÉLÉBRITÉ : marlon teixeira. CRÉDITS : tumblr.


I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Le nouveau régime est désormais en place, sans doute que ton personnage pense beaucoup de choses de tout cela ! Résume ici, en un minimum de cinq lignes ce que ton personnage pense du Nouveau Régime, que ce soit depuis le pays même ou dans une vision de l'étranger : explique si sa vie est changée par tout ceci ou s'il n'en a rien à faire, s'il a envie de lutter ou non, ses craintes, ses envies et ainsi de suite.

II. TOUT-A-SAVOIR : tic, manie, truc à savoir sur le personnage (1) tic, manie, truc à savoir sur le personnage (2) tic, manie, truc à savoir sur le personnage (3) tic, manie, truc à savoir sur le personnage (4) tic, manie, truc à savoir sur le personnage (5) tic, manie, truc à savoir sur le personnage (6) tic, manie, truc à savoir sur le personnage (7) tic, manie, truc à savoir sur le personnage (8) tic, manie, truc à savoir sur le personnage (9) tic, manie, truc à savoir sur le personnage (10).



TON PETIT PSEUDO+PRÉNOM : écrire ici. TON ÂGE : écrire ici. PAYS : écrire ici, nous ne lançons pas le projet de stalker les gens, c'est surtout pour les histoires de décalage horaire, délais et ainsi de suite. TU AS TROUVÉ PI PAR : écrire ici, indique par quel biais, de quelle manière tu es tombé(e) sur PI. TON AVIS SUR PI : écrire ici, le positif, le négatif, les questions, n'hésite pas (a). UN DERNIER MOT : écrire ici, car nous comptons évidemment te guillotiner.


+ shadows settle on the place. 479167ornement

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Invité
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MessageSujet: Re: + shadows settle on the place.   + shadows settle on the place. Icon_minitimeMer 2 Oct - 21:47





chapitre premier.
the door that wakes in darkness, opening into nightmares.

La fraîcheur campagnarde me fait un grand bien, tandis que le vent m’ébouriffe les cheveux. Assis sur le muret qui entoure la prairie, je contemple les nuages alors que ceux-ci avancent lentement, exhibant leur aspect cotonneux. « Noah ? » me somme une voix lointaine, celle de ma tante. Je connais ses habitudes, je sais qu’elle ne va pas tarder à venir s’asseoir à côté de moi. Si bien que je ne prends même pas la peine de me retourner. Bien vite, je perçois sa présence réconfortante, se faire plus proche, tandis que son épaule jouxte la mienne. « Ça va ? » Sa voix se montre soucieuse, comme-ci elle se trouve avoir soudainement peur que cela ne soit pas le cas. Je secoue la tête, en signe d’acquiescement, avant d’enfin me tourner vers elle pour lui adresser un large sourire. « Tout va bien. Je regarde les nuages. » Je continue à lui sourire pendant un instant, avant de finalement relever les yeux vers le ciel. Restant silencieux pendant un moment, je finis par pointer mon index vers le ciel, désignant un point particulier. « Tu vois, là-bas ? On dirait le cheval de la grange. » je lui souffle sans me défaire de mon air épanoui. Du coin de l’œil, je la perçois alors qu’elle lève brièvement ses prunelles vers le ciel, avant de les reposer sur moi presque aussi vite. Je fronce les sourcils, détachant enfin mes iris des nuages, pour les poser sur ma tante. « Quelque chose ne va pas ? » Je n’ai pas l’habitude de la voir si soucieuse, alors je pense avoir mes raisons de me mettre à m’inquiéter, moi aussi. Je l’agrippe par le bras, tentant ainsi de la réconforter comme je le peux. Je ne suis pas certain de m’y prendre correctement, pourtant, un sourire triste ne tarde pas à venir imprégner ses lèvres. « Tu as eu du courrier. » finit-elle par admettre, avant de secouer doucement la tête. « Des mauvaises nouvelles ? » Je ne vois que ça pour la mettre dans un état pareil. Elle ne me semble pas aller bien du tout et elle ne doit pas avoir de difficulté à comprendre où se portent mes pensées ; sur ma mère, toujours hospitalisée au Bethlem Royal Hospital. Le personnel de l’hôpital préfère généralement nous envoyer des rapports par lettres, plutôt que de tenter d’appeler directement à la ferme. Je crois qu’ils ont peur de mon oncle, que la ligne est quelque peu défaillante et comme ce sont des nouvelles ne m’étant aucunement sa vie en danger, ils ont jugé bon de toujours tout faire parvenir par courrier. « Non. Non ! » s’exclame-t-elle, comprenant aussitôt ce à quoi je fais allusion. « C’est juste que cette lettre est venue… bizarrement, à nous. » Une nouvelle fois, je fronce les sourcils. Je ne comprends pas pourquoi elle n’en vient pas directement aux faits, on pourrait presque croire qu’elle en a peur, à force de la voir tergiverser ainsi. « Et donc ? » je demande, d’une petite voix. Je ne veux pas la forcer à me dire quelque chose qu’elle ne veut pas m’annoncer. Pourtant, elle semble plutôt bien partie pour se faire. « J’ai l’impression de devenir complètement folle. » Elle secoue une nouvelle fois la tête et je fais en sorte que ma pression sur son bras, devienne plus forte. « Comment ça ? » Elle laisse échapper un rire nerveux. « Elle est arrivée par hibou. Il la tenait entre ses pattes et s’est écrasé devant la porte, sûrement en raison de la fatigue. Je n’en sais rien. » C’est une histoire tout de même abracadabrante, à laquelle je ne suis pas sûr de croire. Les hiboux sont des animaux nocturnes, je ne vois pas ce que l’un d’entre eux ferait à voltiger dans les airs en milieu de journée, surtout pour m’apporter une lettre. Je comprends qu’elle puisse se trouver folle. Mais si elle me dit l’avoir vu, alors je la crois. « Est-ce que je peux la voir ? » Elle hoche la tête, avant de se retourner pour se saisir d’une enveloppe, posée à côté d’elle. Je ne l’avais même pas vu. Elle ne tarde pas à la tendre dans ma direction, me la plaçant directement entre les mains. « Tiens. » L’encre de couleur vert émeraude, miroite un instant avec le soleil, avant que je trouve une inclinaison qui permette que je puisse la lire. Je fronce aussitôt les sourcils, tant ce qui y est inscrit, me parait étonnant. « Il y est écrit ma position exacte. Sur le muret entourant la prairie… » Elle se contente d’acquiescer par un haussement d’épaules, tandis que je retourne l’enveloppe entre mes doigts. A l’arrière, se trouve un cachet de cire, laissant entrevoir des armoiries, surmontées d’un « H ». Je n’ai encore jamais vu ça. « De qui ça vient ? » je ne tarde pas à demander à ma tante, relevant un regard soucieux dans sa direction. Je déglutis, alors que sa réponse tarde à venir. Elle finit cependant par hausser les épaules une nouvelle fois. « Je ne sais pas. Mais ouvre-là, ça doit sûrement être écrit à l’intérieur. » Je hoche la tête, me tournant de nouveau vers l’enveloppe, que je m’empresse de décacheter. Collège Poudlard, école de sorcellerie ; indique l’en-tête. Je n’ai jamais entendu parler de pareille chose, mais j’ai du mal à croire en un canular. Si bien que je commence à lire, tandis que ma tante parcoure elle-même les lignes de la missive, en se mettant à lire par-dessus mon épaule.

Les yeux plissés, je contemple ce qui se déroule face à moi, sans détourner une seule fois le regard. Mon cœur bât à tout rompre au creux de ma poitrine, alors que je me fais à l’idée que ce jour est certainement l’un des plus importants de ma vie. Cela se perçoit, rien qu’aux murmures affolés que laissent échapper les personnes qui m’entourent de part et d’autre. « Excuse-moi, qu’est-ce que tout ça veut dire ? » je finis par souffler en direction de mon voisin le plus proche, alors que je détache enfin mon regard des quatre tables, toutes alignées à notre gauche. Je ne prends même pas la peine de porter de nouveau mes prunelles sur la table des professeurs ou même sur le tabouret, qui semble être le centre de toutes les attentions. Le jeune homme se retourne vers moi, le sourire aux lèvres. Visiblement, il se trouve enchanté par ce début de soirée. « C’est le choixpeau qui nous réparti dans nos maisons. Elles sont représentées par ces quatre tables, là-bas… » Il n’a pas le temps de finir sa phrase, que déjà un cri retentit dans l’air, fendant le brouhaha ambiant, que le professeur McGonagall semble avoir bien du mal à contrôler, depuis le début de la cérémonie de répartition. « Serpentard ! » Le jeune homme place son index conte son oreille, signe qu’il me fallait bien écouter. J’acquiesce d’un simple mouvement de tête, attendant qu’il me dise ce que cela signifie. « Première maison. Serpentard. Les malins et les roublards. Des vraies ordures de prétentieux, en règle générale. » chantonne-t-il, sûrement un peu trop haut, puisque des personnes revêtant un air indigné, ne tardent pas à se retourner dans sa direction, lui lançant un regard noir. Sûrement des élèves issus de véritables familles de sorciers, qui ont l’habitude de cette maison. Le garçon fait simplement comme-ci de rien n’était, comme-ci personne n’avait même envisagé de tourner la tête. « Poufsouffle ! » Un nouveau sourire s’étend sur les lèvres du jeune homme, signe qu’il ne va pas tarder à en venir aux explications. Il semble prendre son rôle de guide très au sérieux. Cette fois, il laisse échapper un léger rire avant de s’atteler à ses explications. « Ceux-là sont connus pour être patients, justes et loyaux. Mais bon, leur blason est un blaireau. On ne peut pas gagner à tous les coups. » laisse-t-il échapper en se justifiant par un bref haussement d’épaules, sans se défaire de son sourire toutefois. Il semble déjà plus apprécier cette maison que la précédente. Du moins, c’est ce qu’il me semble reconnaitre au son de sa voix, même si je n’ai aucun moyen de le vérifier, puisque je le connais depuis quelques minutes à peine. Cela n’est certainement pas suffisant pour apprendre à savoir ce que pense une personne ou une autre. Enfin, je ne pense pas. « Gryffondor ! » Il adopte un air soudainement plus navré, croisant les bras alors qu’il se met à se frotter soucieusement le menton. Je fronce les sourcils, m’approchant un peu plus de lui sans même m’en rendre compte. « Tu ne t’en souviens pas ? » je finis par lui souffler, soudainement plus soucieux à mon tour. Il ne tarde pas à secouer la tête, écartant ma question d’un simple geste de la main alors qu’il lève les yeux au ciel. « Non, c’est juste que toute ma famille est allée à gryffondor, alors je crains de ne pas me montrer très objectif... » Il semble encore réfléchir, durant quelques instants, avant de rouler des yeux. Il se trouve visiblement gêné par sa propre réflexion. Pourtant, il se reprend bien vite, un nouveau sourire venant s’emparer de ses lèvres. Comme-ci celui-ci ne l’avait jamais quitté. « Gryffondor, ce sont les courages et les braves. Ils ne sont pas méchants pour la plupart, mais tout de même un peu con, si tu veux mon avis. » laisse-t-il échapper, avant de se désigner le torse, comme-ci lui-même se trouve être une matière d’exemple. Je le regarde d’un air sceptique, lorsque la voix du professeur McGonagall s’élève de nouveau, m’atteignant plus que d’ordinaire. « Sheridan, Noah. » Je déglutis. « C’est moi. » je souffle à mon voisin, bien que celui-ci ne doit pas en avoir grand-chose à faire. J’attends juste qu’il m’explique rapidement les caractéristiques de la maison restante, celle de laquelle il n’a pas encore eu le temps de me parler. Pourtant, il se contente de me donner une tape dans le dos. « Bonne chance. » siffle-t-il, alors que je m’empresse d’avancer. Enjambant la marche de l’estrade, je ne tarde pas à venir m’asseoir sur le tabouret, sentant vaguement que le professeur me positionne quelque chose sur la tête – le choixpeau, à n’en pas douter. Obnubilé par tous ces yeux rivés sur moi et les quatre tables qui me font face, je ne l’entends pas réfléchir, quand bien même il ne se gêne pas pour le faire à voix haute. Seule la sentence, finit par m’atteindre, aussitôt suivie par un tonitruant bruit d’applaudissements, s’élevant de la table des bleus et gris. « Serdaigle ! » Je tourne aussitôt la tête vers le jeune homme, ayant entrepris de me présenter les différentes maisons, captant aussitôt son regard. Il se tapote le coin du crâne du bout des doigts, avant de ramener sa main au dessus de sa tête, ouvrant subitement les doigts pour former un soleil. La lumière. « L’intelligence. » je soupire, rassuré, alors que je me lève finalement pour rejoindre la table de ceux qui composent à présent ma maison. Et ce, pour les sept années à venir.

« J’ai fini mon article. » je lance à la volée, en entrant dans le bureau de la rédactrice en chef. Celle-ci lève à peine les yeux que déjà, elle a détourné le regard, tout simplement comme-ci je n’existe pas. Pourtant, elle se trouve férue de sport et se trouve souvent ravie de pouvoir lire les résultats et commentaires sportifs, en avant-première, lorsque je lui amène. Cette fois, elle ne s’en soucie même pas. Je fronce les sourcils, refermant la porte derrière moi afin de finir de pénétrer dans la pièce. « Ma rubrique est supprimée ? » Cette fois, elle ne lève pas la tête dans ma direction, se contentant de continuer à fouiller dans les divers papiers étalés face à elle, alors qu’elle me répond d’un ton lasse. « Pas du tout. » Je vois bien qu’elle n’a pas le cœur à discuter, pourtant je reste planter là, peu décider à me bouger d’un doigt. Quelque chose ne tourne pas rond et même si cela ne me concerne pas directement, cela concerne le journal. J’estime être en droit d’être au courant de ce qui se passe dans l’entreprise qui m’emploi. « C’est Skeeter, c’est ça ? » Elle laisse échapper un soupire de ses lèvres entrouvertes, semblant comprendre que je ne suis pas près de partir de ce bureau tant que je n’ai pas eu de réponse susceptible de me satisfaire, alors qu’elle pose de nouveau ses prunelles sur mon visage. Heureusement pour moi, elle n’est pas du genre à s’énerver rapidement. Au contraire, elle est la patience faite femme et cela m’arrange plutôt pas mal. « Rien à voir avec miss Skeeter, non. » Elle secoue la tête, passant une main dans ses cheveux alors qu’elle arbore un air penaud. Elle est contrariée, c’est bien visible. Je fronce un peu plus les sourcils, alors que je m’approche un peu plus du bureau, m’appuyant contre la chaise faisant face à ce dernier. « Rien à voir directement avec la Gazette, dans ce cas ? » Elle secoue la tête, sa langue passant rapidement sur ses lèvres, alors qu’elle me fait finalement signe de m’asseoir. Je ne perds pas un instant à me saisir de la chaise par son dossier, afin de pouvoir y prendre place. « C’est le contenu qui dérange. Tous les articles ont été déposés sur mon bureau plus tôt, mais je viens de recevoir un hibou du ministère. » Les hiboux venant du ministère, ne sont jamais de bonne augure. J’esquisse une légère grimace, en m’imaginant ce que peut bien contenir la missive qu’il a amenée ici. Mais je n’ai pas besoin de laisser fonctionner mon imagination bien longtemps, puisque déjà, j’aperçois les gros titres, étalés sur le bureau. Je suis d’ailleurs guidé par le regard de la rédactrice, qui s’est posé sur ces derniers, comme un aiguillage tout désigné. « Cela n’a aucun rapport avec… » Ma gorge se noue subitement, tandis que j’ai la soudaine impression que l’on tente de m’écraser. Mes yeux s’écarquillent peu à peu alors que je continue de fixer les papiers. « Avec… » Je déglutis avec beaucoup de mal, tentant de finir ma phrase tant bien que mal. Je presse mes paupières les unes contre les autres, cherchant mes mots. « Avec vous-savez qui ? » je finis par articuler, d’une voix plaintive alors que je rouvre les yeux, battant des cils un court instant pour me ré acclimater à la lumière de ce début d’été. Mes iris se posent aussitôt sur la rédactrice en chef, alors que celle-ci se met à tortiller ses boucles brunes autour de son doigt, d’un air gêné qui n’augure rien de bon. « Potter répond qu’il est revenu mais le ministère dément cette affirmation. Impossible de savoir lequel ment dans l’immédiat, mais dans tous les cas, c’est le ministère qui gagne au niveau de la publication dans la Gazette. » Une nouvelle fois, elle pince les lèvres, rassemblant ses papiers entre ses longs doigts fins. Elle semble plutôt embêtée par toute cette histoire. Pas pour la nouvelle que cela laisse envisager, mais plus pour autre chose. Je ne suis pourtant pas certain de vouloir croire en une indifférence, telle qu’elle puisse favoriser un coup de stress quant au bouclage de la gazette du lendemain. Pourtant, chacun de ses gestes laissent penser que cela est bien le cas, tandis qu’elle finit par ranger les documents dans un tiroir, avant de laisser de nouveau ses doigts virevolter sur sa machine. Je suis déjà complètement sorti de son esprit. Aussi, je toussote, m’éclairant bruyamment la gorge pour attirer de nouveau son attention. « Oui ? » demande-t-elle, sans m’accorder un regard, une nouvelle fois. « Et vous, que pensez vous de tout ça ? Des affirmations de Potter ? » je finis par lui demander, avide de savoir son opinion à ce sujet, puisqu’il s’avère qu’elle a pu lire les articles, contrairement à moi. Ses prunelles se détachent enfin de son travail, pour se poser sur moi, plus perçantes que d’ordinaire. « Vous feriez mieux de vous en aller, monsieur Sheridan. Votre travail est fini et nous ne payons pas les heures supplémentaires. » se contente-t-elle de répondre d’une voix sèche, avant de pincer les lèvres. Je reste un instant bouche bée, à la contempler sans rien pouvoir dire. Puis, me reprenant subitement, j’acquiesce d’un hochement de tête. « Oui. Oui, bien sûr. Je vais vous laisser continuer votre travail tranquillement. » je balbutie alors précipitamment, avant de me relever d’un coup, sans même prendre soin de lever la chaise, qui grince un instant en frottant sur le plancher. Tournant les talons, je m’empresse alors de sortir de la pièce, en ruminant ces nouvelles choses. Et je sais très bien ce qui signifie l’absence de réponse de la rédactrice. C’est d’ailleurs ce qui m’inquiète le plus.

Adossé contre un vieux mur de briques, plongé dans l’ombre, je contemple la rue qui s’agite face à moi. Les gens passent sans même se soucier de moi, une expression ravie souvent peinte sur leurs visages. Parfois, certains d’entre eux revêtent une expression soucieuse, seulement ne le sont-ils pas pour la bonne chose. Le seigneur des ténèbres est de retour et personne ne le sait, parce qu’Harry Potter est le seul à l’avoir vu et que le ministère veut démentir ses affirmations. Pas difficile de discréditer un gamin, lorsque l’on y pense. Et c’est sans doute pourquoi les gens semblent si bien se complaire dans la version du ministère. « Noah ? » La voix scande mon nom, juste à côté de moi et je fais rapidement volteface pour planter mes prunelles dans celles de mon interlocuteur. « Qu’est-ce que tu fous là ? » Visiblement, il ne souhaite pas perdre de temps en salutations inutiles. « Je t’attendais. » Il fronce les sourcils, semblant réfléchir pendant un instant à la raison de ma venue. Elle est pourtant simple, il le sait. Je l’ai déjà vu entre temps et lui ai déjà exposé les faits, il ne peut pas les avoir oublié. « Tu m’as demandé de vraiment bien réfléchir et c’est ce que j’ai fait. Je veux rejoindre l’ordre. » Je ne tarde pas à voir ses yeux s’écarquiller, alors qu’il vient plaquer une main contre ma bouche. La précipitation de son geste, le rend également plus violent. Chose que je n’ai aucun mal à remarquer, alors que je me trouve projeter contre le mur, mon dos rencontrant violemment les briques. Plaçant un doigt sur ses lèvres, il me fait signe de me taire, avant de reprendre la parole. « Si tu dis vrai, il doit y avoir des mangemorts partout. On ne peut plus parler de ce que l’on veut dans la rue. » Se détachant de moi, il retire enfin sa main de devant ma bouche, me délivrant de toute emprise. Me redressant, je me frotte l’arrière du crâne alors qu’il lance un regard en direction du mur de briques. « Et les murs ont des oreilles. » finit-il sans détacher son regard des briques pendant un instant. Je suis son regard, avant de remarquer qu’il n’y a rien de particulier. Je finis par regarder de tous côtés, si personne ne nous écoute, mais les gens marchant dans la rue, semblent n’en avoir rien à faire de nous. « J’ai un appartement pas loin… » Je m’arrête sans avoir fini ma phrase, alors que je l’observe secouer la tête en signe de négation. « Pas question. » assure-t-il fermement, en secouant la tête. « Suis-moi. » finit-il par m’ordonner avant de se mettre subitement en route. Je cours pour le rattraper, m’arrangeant ensuite pour rester à sa hauteur. Ses jambes sont plus longues que les miennes et il effectue par conséquent, des pas beaucoup plus grands. Ses longs cheveux blonds se soulèvent au rythme de ses pas, alors qu’il continue d’accélérer la marche. « Où va-t-on ? » Il m’adresse un bref coup d’œil, avant de river de nouveau ses iris sur la rue face à lui. « Dans un endroit sûr. » finit-il par articuler, alors qu’il s’engage dans une ruelle. Je lui silencieusement pendant ce qui me paraît être près d’un quart d’heure, à bifurquer dans de nombreuses ruelles bien plus sombres que l’endroit où je me suis précédemment trouvé. Les rayons du soleil n’ont aucun moyen d’atteindre ces ruelles trop étroites. Nous finissons tout de même par déboucher sur une place déserte, que je n’ai même jamais vue. Je reste un instant stoïque face au spectacle de cette place, belle et tranquille. Je n’ai pas l’habitude de m’aventurer dans des endroits si paisibles. « Où on est ? » je demande alors, me tournant enfin vers lui. « Dans un endroit sûr. » se contente-t-il de répondre, avant de hausser les épaules. D’un geste de la main, il me fait signe de le suivre jusqu’à une vieille porte en bois, appartenant à une maison à l’aspect quelque peu délabrée. « C’est le QG du coin, si tu veux lui donner un nom. » me souffle-t-il alors qu’il sort des clés de sa poche. Je ne remarque qu’alors, que nous nous trouvons au beau milieu d’un quartier moldu. Ce n’est donc clairement pas l’endroit pour sortir une baguette afin d’ouvrir la porte. Au final, la présence d’un QG au milieu de ce coin tranquille, ne m’étonne en rien. « Bonne cachette. » Il lève les yeux au ciel, alors qu’il ouvre finalement la porte. S’effaçant légèrement, il me laisse passer. « Après toi. » Je le remercie d’un bref signe de tête, avant de passer la porte. J’avance jusqu’au fond du couloir, alors que le jeune homme me demande d’entrer dans la pièce juste en face. Je n’attends pas un instant de plus pour pénétrer dans la pièce, bientôt rejoint par le blond. « Alors, comment ça se passe pour entrer dans l’ordre ? » je lui demande aussitôt qu’il ferme la porte derrière nous. Et s’il élève de nouveau la voix, ce n’est pas du tout pour apporter une réponse à ma question. « Pourquoi vouloir entrer dans l’ordre ? » Je le dévisage pendant un instant, avant de m’esclaffer. Il est vrai que pour un né moldu tel que moi, il vaut toujours mieux rejoindre les mangemorts. « Je sais ce qui se passe. Je ne peux pas rester là sans rien faire. » Je pince les lèvres, plongeant mes prunelles dans les siennes tandis que je le dévisage. Il finit par soupirer, avant de se frotter soucieusement le visage. « Okay, je vois. Je t’amènerai à quelqu’un de mieux placer que moi pour t’en faire en être alors. » Je ne peux empêcher un sourire d’imprégner mes lèvres. Je vais pouvoir faire partie de l’ordre.

Accoudé au comptoir du Chaudron Baveur, les phalanges résolument serrées autour de mon verre, je garde mon regard fixé dans le vide. Je secoue la tête, alors qu’une nouvelle fois, la voix de mon interlocuteur s’élève. On me demande d’accomplir quelque chose que je ne me sens pas être en mesure de faire, tout simplement parce que je ne l’ai jamais fait. « Tu dis n’importe quoi, tu ferais mieux d’aller voir quelqu’un d’autre tout de suite. » Je roule des yeux avant de porter mon verre jusqu’à mes lèvres, engloutissant une bonne gorgée de whisky pur-feu. Je manque d’ailleurs de m’étrangler, alors que l’homme à côté de moi, pose violemment sa main sur mon épaule. « Tu ferais ça à merveilles. Souviens-toi à Poudlard, tu passais ton temps à suivre les gens quand tu t’ennuyais. » Quelque peu énervé, je repose violemment mon verre, celui-ci émettant un bruit sourd alors qu’il rencontre la surface de bois du bar. Fronçant les sourcils, je me tourne vers lui après avoir repoussé mon verre un peu plus loin. « C’était des conneries. Je n’aurais jamais dû faire ça, j’aurais pu avoir de gros problèmes. » Cela paraît même évident. C’est tout de même une atteinte à la vie privée que de suivre les gens pour voir ce qu’ils sont en train de faire. Surtout que cela était sans raison, juste pour le plaisir de pouvoir suivre des gens sans me faire voir. C’était complètement idiot et j’en suis bien conscient aujourd’hui. « Sauf que tu n’en as jamais eu. Et tu réussissais à tout savoir sur tout le monde ! » tente-t-il de me persuader. Savoir tout sur tout le monde, oui, c’était bien. Mais juste dans une certaine mesure, parce qu’il devient toujours plus compliqué d’apprendre des choses que l’on ne doit pas savoir. Des choses bien trop personnelles sur des personnes, pour que je ne me mette pas à culpabiliser de les avoir su au dépend des personnes que cela concerne. « Ecoute, c’était bien quand j’étais gamin. Maintenant j’ai un travail et avec le retour de tu-sais-qui, je ne veux pas me faire remarquer. » Même pour la rubrique à laquelle on m’a placé, je ne peux pas me permettre de mettre en péril mon travail. J’espère tout de même pouvoir gravir les échelons un jour et devenir un véritable rédacteur. C’est pourquoi je ne tiens pas à me faire remarquer, surtout en tant que né moldu. Je ne peux pas me permettre de me faire repérer par des mangemorts ou de mettre en danger ma famille. « Tu ne voudrais pas un deuxième salaire ? Tu pourrais l’envoyer à la ferme pour aider ton oncle et ta tante, ça ne leur ferait pas de mal. » Je pince les lèvres, il a touché un point sensible. Je sais bien que cela n’est pas facile pour eux. Et forcément, c’est quelque chose que je fais l’erreur de partager avec l’homme assis à côté de moi. « Ton prix sera le mien. » insiste-t-il alors, se penchant un peu plus dans ma direction, pour bien appuyer ses dires. Il fait pression sur moi et je dois dire que cela fonctionne plutôt bien. Je finis par lâcher un profond soupire, avant de passer une main sur mon visage, finissant par me pincer l’arrête du nez. « Admettons. » Une nouvelle fois, il vient me taper dans le dos et je lui lance un regard irrité cette fois. Il s’empresse de retirer sa main, adoptons un air un peu plus gêné, malgré le sourire qui imprègne à présent ses lèvres. « Alors, c’est à propos de quoi ? » je finis par lui demander, adoptant un air un peu plus soucieux. Après tout, si je dois me mettre en danger, autant savoir jusqu’à quel niveau il va me falloir le faire. Et aussi, il serait utile de savoir ce qu’il va me falloir enquêter – puisqu’il s’agit bien de ce qu’on me demande de faire ici. Il se mordille un instant la lèvre inférieure, semblant se demander comment il va bien pouvoir présenter les choses, avant de finalement planter de nouveau ses prunelles dans les miennes. « Ma sœur sort avec un type que je soupçonne d’être un connard. Du côté de tu-sais-qui. » Il laisse échapper un soupire, secouant la tête. Visiblement, c’est un sujet qui le touche beaucoup. Et en tant que membre de l’ordre, je ne peux que compatir quant au fait qu’il n’ait pas envie de se retrouver avec un mangemort en beau-frère. « Elle est aveuglée par son amour pour lui. Je ne veux pas qu’elle se rende compte trop tard qu’il n’est pas celui qu’elle croyait. » Je fais une légère moue. Il est sûr que si j’avais une sœur, je m’inquiéterais aussi des fréquentations de cette dernière. Mais étant donné que je suis enfant unique, la question ne se pose même pas au final. Ce n’est tout de même pas ce qui m’empêche d’adopter un air compatissant, alors que je finis par hausser les épaules. « J’ai combien de temps ? » Il lève les yeux au ciel, semblant réfléchir un court instant. Finalement, il vient se frotter la nuque d’un air soucieux, tandis que je reprends une gorgée de whisky pur-feu. « Ils doivent se marier la semaine prochaine. » Mes yeux s’écarquillent légèrement alors que je repose mon verre sur le comptoir. Il n’aurait pas pu venir demander plus tôt dans ce cas ? C’est un délai vraiment très court pour pouvoir réussir à apprendre quoi que ce soit sur quelqu’un et ensuite, faire comprendre à sa sœur qu’elle ne se trouve pas avec le bon type. Surtout si celui-ci est en plein préparatif de mariage. Clairement pas le moment propice pour tremper dans les affaires de magie noire, il doit déjà être accaparé par les préparations. Je déglutis. « Un nom ? Une photo ? T’as quelque chose sur lui ? » Il hoche doucement la tête, avant de sortir un papier de sa poche, qu’il glisse lentement vers moi. « Tout est là. » Ne prenant même pas la peine de répondre, je me saisis du papier avant de me lever de mon tabouret pour me précipiter au dehors. Mieux vaut ne pas perdre de temps.

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MessageSujet: Re: + shadows settle on the place.   + shadows settle on the place. Icon_minitimeMer 2 Oct - 21:51





chapitre second.
don't open, dead inside.

Poussant la porte du bureau de la rédactrice en chef, je ne tarde pas à passer ma tête par l’entrebâillement. Passant ma langue sur mes lèvres, j’adopte un air plutôt gêné alors que j’apperçois enfin sa silhouette au fond de la pièce, qui me tourne le dos. « Vous m’avez fait appeler ? » Elle pivote rapidement sur ses talons, ses boucles brunes cinglant ses épaules. Ses prunelles perçantes rencontrent les miennes. Pendant quelques instants, nous restons ainsi, à nous fixer simplement sans articuler le moindre mot. Elle finit pourtant par rompre notre échange silencieux, alors que sa voix s’élève dans les airs. « Oui. Entrez je vous prie, monsieur Sheridan. » Je grimace tandis que je remarque qu’elle adopte un ton froid, mais surtout, qu’elle m’appelle par mon nom de famille. C’est toujours de mauvaise augure lorsqu’elle fait cela, c’est pourquoi je préfère généralement lorsqu’elle se contente de ne pas me nommer. Pourtant, alors que j’entre dans la pièce, fermant la porte derrière moi, je deviens soudainement plus docile, sans même pouvoir expliquer pourquoi. « Dois-je m’asseoir ? » Elle acquiesce d’un simple signe de tête alors qu’elle prend elle-même place dans son propre fauteuil. Je voudrais lui demander pourquoi il me faut me trouver là, pourquoi il me faut venir dans son bureau et affronter son regard froid – alors qu’il m’est habituellement si sympathique –, mais je ne fais rien de tout cela. Je me contente de pincer les lèvres, la fixant sans rien dire. « Vous allez devoir nous quitter. » finit-il par lâcher, sans même me décocher un coup d’œil. Elle fuit mon regard, je le vois bien. Mes yeux s’écarquillent alors que l’information fait son chemin dans mon esprit, s’insinuant en moi à la manière d’un serpent. Me levant aussitôt, je ne manque pas de taper du poing sur la table, irrité par cette injustice. Jamais on ne m’a reproché quoi que ce quant à mon travail et je me trouve être en droit de considérer cela comme étant injuste. « Vous n’avez pas le droit de me jeter comme ça ! J’ai des droits vous savez ! » Mon visage vire peu à peu au rouge alors que mes poings se serrent. Face à moi, elle ne tarde pas à se relever également, ses prunelles me scrutant à leur tour. Je n’ai aucun mal à voir sa mâchoire se contracter. Pourtant, une nouvelle fois, aucun son ne transperce la paroi de ses lèvres. Simplement comme-ci il s’interdit de dire la moindre chose, parce qu’elle ne sait pas comment s’y prendre. Mais pour moi, peu importe, cela revient totalement au même. Et je n’ai aucune envie de me laisser marcher sur les pieds. J’ai besoin de ce travail, tout autant que j’ai besoin de mon second emploi. Celui de détective privé étant devenu partie intégrante de ma personne, lorsque l’homme était venu à moi. Mais ce n’est pas un emploi régulier, contrairement à celui-ci, alors je ne peux pas simplement perdre mon travail de rédacteur comme ça, sans rien dire. « Que me reproche-t-on ? Pourquoi veut-on me jeter ? Je n’ai eu aucune sommation ! » Je clos les lèvres, déglutis. Face à moi, la brune sert les poings à son tour et je devine qu’elle ne va pas tarder à s’y mettre, elle-aussi. « Vous m’avez demandé ce que je pensais du retour de vous-savez-qui ? » finit-elle par demander, le ton froid, ses prunelles lançant des éclairs. Je déglutis, ne sachant trop quoi répondre. Après tout, c’est même une question que j’avais oublié, me contentant de me remémorer le retour du mage noir, sans pour autant me souvenir de toutes les choses tournant autour, gardant l’information principale, pour faire abstraction du reste. « Aujourd’hui je peux vous le dire. J’en pense qu’un né moldu n’a plus sa place ici. » Ma gorge se noue instantanément. Jeté par ma nature de sang. Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive, je me rappelle sans mal les fois où quelques serpentards me jetés des répliques acerbes au visage, agrémentées par quelques « sang-de-bourbe » réguliers. Des insultes que l’on se garde pour lorsque l’on est adolescent, parce que les enfants se montrent cruels entre eux. Des discriminations réservées aux études, n’étant pas censées passer outre les remparts du château. Mais il s’avère que je me suis royalement trompé. « Je me ferai recenser. Je ferai tout ce que vous voulez. Mais ne me renvoyez pas pour… Pour ça. » je finis par balbutier, les yeux quelque peu embrumés par les larmes qui menacent de monter. Ce m’étier, c’était tout ce dont je rêvais, tout ce à quoi j’ai toujours aspiré. Et aujourd’hui, c’est une chose que l’on m’ôte alors que ce n’est même pas une chose que je pensais possible. Pas de cette façon, en tout cas. Face à moi, la femme secoue la tête en signe de négation. « Vous avez une heure pour prendre vos affaires et partir. Je ne veux plus vous voir ici après cela. Après quoi, les mangemorts surveilleront les entrées et sorties de tout un chacun. » Je reste un instant sans bouger, laissant ma mâchoire inférieure s’affaisser. Je finis cependant par hocher la tête, en signe d’affirmation. « Très bien. » je finis par acquiescer. Déglutissant une dernière fois, je ne tarde pas à me lever pour quitter la pièce, sans un regard en arrière.

La pluie s'abat sans répit sur la campagne anglaise, défaisant mes boucles brunes pour venir plaquer mes cheveux sur mon visage. J'en écarte une mèche d'un simple geste de main, avant de laisser mon poing s'abattre sur le pan de bois marquant l'entrée de la ferme. Nouant mes mains derrière mon dos, j'attends en me mordillant la lèvre inférieure alors que je me demande si l'on va m'ouvrir la porte. Mais la vieille camionnette stationne bien là, signe qu'ils se trouvent tous deux dans la propriété, que ce soit dans les champs, au milieu de l'élevage ou au beau milieu de la maison. Ils ne se déplacent jamais l'un sans l'autre. Le battant finit par pivoter, s'ouvrant sur le visage de ma tante. La mine tout d’abord suspicieuse, un large sourire ne tarde pourtant pas à apparaître sur son visage. « Noah, tu nous as tellement manqué ! » s’exclame-t-elle alors qu’elle se jette dans mes bras. Notre étreinte dure quelques minutes et je me laisse même aller à fermer les yeux, alors que ma tête vient s’échouer contre son épaule. Après quoi, je finis par m’écarter d’elle, la fixant droit dans les yeux alors que je garde mes mains posées sur ses hanches. « Et je crains que je vais bientôt avoir à vous manquer de nouveau. » je finis par soupirer, alors que je me détache finalement d’elle. M’écartant légèrement, je tente de voir derrière elle, détaillant l’entrée du regard. Je ne trouve pourtant pas ce que j’y cherche, reposant aussitôt mon regard sur ma tante. « Il est là ? » Je ne cache pas le fait que je parle de mon oncle et ma tante le comprend certainement. En même temps, il faut dire qu’ils ont toujours vécu, uniquement à deux. Sauf lorsque j’étais là, bien évidemment. « Il est à la grange, mais je peux toujours aller le chercher. » Je secoue la tête en signe de négation. Il n’y a aucunement besoin d’aller chercher mon oncle de toute façon, je comptais bien pouvoir parler à ma tante seul à seule à un moment ou à un autre, alors autant saisir l’occasion tant qu’elle se présente. J’ai besoin de la mettre au courant de ce que je compte faire, avant de mettre en application mes plans. « Plus tard, il faut d’abord que je te parle. » Elle pince les lèvres, adoptant un air légèrement hagard avant de s’effacer quelque peu, afin de me laisser le passage vide. Je n’attends pas une seule seconde de plus pour m’engouffrer dans la maison, non sans avoir lancer un dernier regard en arrière. « C’est l’heure du thé, tu en veux un ? » me demande-t-elle alors qu’elle me suit jusque la cuisine. Je chasse l’histoire du thé d’un simple geste de main. « Peu importe le thé. » Venant m’appuyer contre la table, je me mordille la lèvre inférieure alors que je fixe un instant le sol. Puis, relevant les yeux, je fixe mes prunelles dans les siennes. Je reste ainsi un instant, sans parvenir à prononcer le moindre mot, avant de recommencer à articuler le moindre mot. « Vous ne pouvez pas rester là, quelque chose d’horrible se prépare. » Ses yeux s’écarquillent alors qu’elle ne cesse de me fixer, soutenant mon regard. « Tu as tué quelqu’un ? » Un frisson me parcourt l’échine face à cette éventualité. Non, je n’ai jamais tué personne mais avec la chute du ministère, les mangemorts n’ont plus peur de rien et une confrontation avec l’ordre est plus que jamais envisageable. Il se peut que je tue quelqu’un un jour, même si ce sera forcément involontaire. Mon estomac se noue à cette idée et je préfère donc penser à autre chose. « Non ! Bien sûr que non. Je n’ai tué personne. Mais quelqu’un dans le monde magique, fais des gens comme moi… Une cible. » Je pince de nouveau les lèvres, secouant la tête. Je ne sais même pas comment dire cela, c’est tellement insolite de dire ça à une moldue que je ne sais pas comment tourner la chose, comment exposer ce que j’en perçois. Parce qu’elle ne comprend pas comment fonctionne le monde magique. « Vous ne pouvez pas rester ici, sinon ils s’en prendront à vous par ma faute et je ne veux pas que cela arrive. Vous allez devoir partir. » Ma tante vacille face à moi, avant de se rattraper subitement au dossier de la chaise. Elle fait néanmoins comme-ci il ne s’était rien passé, alors qu’elle porte une main jusqu’à son front, se frottant la tempe. La gorge nouée, je la regarde faire, sans pour autant montrer signe de faiblesse. Ils ne peuvent pas rester là et elle sait autant que moi, que sans elle je ne parviendrais jamais à convaincre mon oncle de partir. Il n’écoute qu’elle de toute façon. « Mais… Pour aller où ? » balbutie-t-elle, les yeux soudainement inondés par les larmes. Je dois prendre sur moi pour ne pas fléchir, me contentant de la fixer sans la voir. Je ne peux clairement pas me permettre de la laisser ici, parce que cette ferme à une quelconque valeur affective pour elle. Parce que je tiens beaucoup à ma tante et que je sais qu’en restant ici, il risque de lui arriver quelque chose. Par ma faute qui plus est, puisqu’un né moldu ayant intégré l’ordre, ne peut qu’apporter du malheur sur sa famille. « En France. Je me suis arrangé pour vous trouver une ferme et des terres. J’ai déjà les billets d’avion. Je viendrai vous chercher quand vous serez hors de danger. » je souffle à son attention, alors que je sors les billets de ma poche, les secouant devant moi. Comme un signe que je ne mens pas. Et elle doit comprendre que la situation se trouve être véritablement grave, sans quoi elle n’aurait pas hoché positivement de la tête pour ensuite venir s’échouer entre mes bras, en larmes.

Alors que l’on m’oblige à avancer, me donnant des coups d’épaules sans ménagement de part et d’autre, je ne parviens qu’à penser à cette missive, contenue dans ma poche. Mon oncle ayant fait un malaise cardiaque au début de l’année scolaire, il se voit être considérablement affaibli aujourd’hui. Ma tante veut que je vienne le voir – les voir même – et ce n’est pas la première fois qu’elle le demande. Longtemps, j’ai hésité à partir pour la France pour les retrouver, mais l’ordre a besoin de moi. Du moins est-ce ce que je me plais à croire. Et puis, ce qui est en train de se passer, ne fait que confirmer les félicitations que je m’adresse, alors que je me dis qu’ils auraient pu servir de moyen de pression contre moi en restant ici ; mieux vaut qu’ils se trouvent en mauvaise santé de l’autre côté de la manche, que morts dans le Royaume-Uni. Parce qu’au moins, une maladie, ça se soigne. « Allez, dis bonjour à la dame. » me souffle la voix glaciale de l’un des hommes, alors que je sens que l’on cesse de m’agripper les bras. Redressant la tête, je cesse instantanément de penser à mon oncle et ma tante, lorsque mon regard se pose sur la silhouette d’une femme gracieuse, à la chevelure blonde et au regard perçant. « Madame. » je la salue en adressant un signe de tête dans sa direction. J’essaye de paraître courtois mais mes yeux lancent des éclairs. Je n’aime pas réellement la façon dont l’on m’a trainé ici. « J’ai cru comprendre que vous vouliez avoir recours à mes services. Que puis-je pour vous ? » Je me redresse alors, défroissant mes vêtements qui se sont trouvés être malmenés par les serviteurs – du moins, j’imagine que c’est ce qu’ils sont – de la blonde, avant de nouveau poser mon regard sur elle. « Vous allez travailler pour moi. » répond-t-elle simplement, son regard froid toujours braqué sur mon visage. Je fronce légèrement les sourcils, n’appréciant pas réellement le ton qu’elle emploie avec moi. Une mangemort, de toute évidence, vu cette façon dont elle se montre supérieure d’emblée. Sans même me connaître, je présume. « Puis-je savoir à qui j’ai à faire ? » Car je ne travaille pas pour des personnes que je ne connais pas. Question d’éthique, je préfère éviter d’amener leurs prochaines victimes sur un plateau d’argent, à de simples tueurs. Pas question ici, de me dérober à cette règle. Je ne joue pas double-jeu et je ne veux en aucun cas porter préjudice à l’ordre. « Qui je suis importe peu, le plus important est ce que vous êtes et ce que vous allez faire pour moi. » réplique-t-elle, un sourire narquois peint sur ses lèvres. Je pince les lèvres, la toisant d’un air froid pendant quelques instants, sans savoir quoi répondre. Je ne pense pas que je vais être en mesure de discuter gentiment avec elle bien longtemps, mais de toute façon, un simple regard en arrière du côté des hommes qui m’ont amené là, me dissuade de faire un quelconque acte idiot. « Je me vois dans l’obligation d’insister pour que vous vous présentiez avant que je ne fasse de même. » je me contente de répondre, d’un ton neutre, veillant à rester poli. Face à moi, la blonde laisse échapper un léger rire, sans pour autant détacher son regard de mon visage. Je crains que celui-ci ne soit pas naturel, à moins qu’il ne soit tout simplement mauvais. Je ne saurais réellement le dire. « Monsieur Noah Sheridan, vingt-cinq ans, né moldu, membre de l’ordre du phénix et ancien serdaigle. » articule-t-elle simplement, un sourire énigmatique occupant toujours ses lèvres. Un instant, je me sens défaillir avant de reprendre. Je ne veux pas laisser transparaître mes instants de faiblesse et ainsi lui donner une quelconque avance. Et si je n’étais pas fixé sur ce qu’elle est réellement, je décide à présent de ne pas lui faire confiance. « Vous n’êtes pas le seul à pouvoir jouer les détectives. » Son ton se fait nonchalant, montrant bien qu’elle est sûre d’elle et qu’elle se moque de moi, s’amuse de la situation présente. Je ne peux pourtant rien faire contre cela, me contentant de la dévisager d’un air poli. Car je suis la souris prise entre les griffes du chat et que chaque faux mouvement peut engendrer ma mort – il ne fait aucun doute pour moi, que cette femme s’avère être une tueuse. « Je vois. Vous avez une longueur d’avance. Et visiblement, vous êtes donc bien plus douée que moi. » je réplique, laissant un sourire me gagner à mon tour. Je ne veux pas paraître pour ce que je suis réellement ; comme l’imbécile simplement pris dans un étau. Je veux continuer à paraître sûr de moi, afin de ne pas perdre trop de crédibilité. Ce qui peut s’avérer être très dangereux dans les temps qui courent. « Je ne crois pas vous être d’une quelconque utilité. Si vous voulez bien m’excuser. » J’effectue une légère courbette en adoptant un air cérémonieux, avant de tourner des talons pour tenter de m’approcher de la porte. Peine perdue, les hommes se trouvent déjà sur moi, me faisant reculer jusqu’à elle. Et alors que mon regard se pose de nouveau sur la blonde, je vois qu’elle a les yeux fermés, une grimace navrée déformant son visage. Pourtant, lorsque ses prunelles balayent de nouveau mon visage, c’est toujours le même sourire qu’arbore son visage, quoi qu’un peu plus crispé. « Je crois que vous n’avez pas bien compris, monsieur Sheridan, que je possède des informations susceptibles de vous envoyez à Azkaban. Et nous savons l’un comme l’autre, que vous ne désirez pas finir là-bas. » Je pince une nouvelle fois les lèvres, crispant la mâchoire. Je ne parviens même pas à déglutir, tant je me sens pris au piège. Le chat se trouve être bien plus rusé que je ne le pensais de prime abord. « Je me montre à présent tout disposé à vous écouter. » je lui souffle en laissant un sourire faux imprégner mon visage à mon tour. Jeu d’élégance et de courtoisie, qui ne me fait pourtant pas oublier que je suis pris au piège. Un coup de poing bourru m’atteint alors à l’épaule et je tourne rapidement la tête pour me retrouver nez-à-nez avec l’un des hommes. Du coin de l’œil, je vois sa main se déplier et se replier, comme pour m’inciter à lui fournir quelque chose. Ainsi n’est-ce pas sans un grognement que j’extirpe ma baguette de ma poche, prenant garde à la tenir par le mauvais bout, afin de montrer que j’agis pacifiquement. « Parfait. » siffle la voix de la blonde dans mes oreilles, alors que je dépose l’objet magique dans l’énorme main de l’homme.

C’est d’un revers de main furieux que j’essuie les larmes qui inondent mon visage, alors que je recommence à frôler les murs tel une ombre. Cette fois, la missive que contient la poche de ma cape, n’a rien d’un appel pour que je vienne faire une quelconque visite. Elle est simplement l’annonce d’une sinistre nouvelle et c’est sans doute pourquoi le bout de papier, me donne l’impression de me brûler la peau. Ton oncle est mort, disent les mots, sans aucun tact. Je peux ressentir la fureur de ma tante jusque dans sa calligraphie. Je sais qu’elle m’en veut pour ne pas être passé une seule fois les voir depuis que le facteur moldu m’a apporté la nouvelle du malaise cardiaque de mon oncle, puis de la dégradation constante de son état de santé. Et jamais je n’ai daigné m’extraire du Royaume-Uni pour venir leur rendre la moindre visite, alors que je les ai moi-même obligé à se rendre en France pour y vivre. Je me sens coupable en cet instant, bien plus que je ne l’ai jamais été d’ailleurs. Mais je ne peux pas me permettre d’y penser, puisqu’ici il y a l’ordre et il me faut aussi tenir mes engagements envers la blonde. Cette mangemort ne me laissant pas le choix en ce qu’il s’agit de suivre ses employés pour les surveiller et lui faire des rapports. Car elle est loin d’être idiote et malgré ses talents pourtant visibles de détective, vu tout ce qu’elle savait sur moi d’emblée, elle sait pertinemment qu’elle ne peut pas surveiller elle-même ses employés. En effet, il vaut toujours mieux avoir un visage inconnu pour faire cela, que celui de leur patronne. Sans compter qu’elle est sûre que je lui sois fidèle et que je ne risque pas de me défiler dans ma tâche, vu qu’elle tient des informations sur moi et qu’elle se trouve être la seule à pouvoir me protéger d’Azkaban désormais. Étrange paradoxe que de savoir que son bourreau est également son protecteur. Aujourd’hui, c’est la filature d’un de ses employés que je fais, comme souvent. J’y passe presque autant de temps que pour mes missions de l’ordre, c’est dire à quel point cela me prend du temps. Et ces tâches qu’elle me confie, parviennent même à prendre le pas sur la bonne humeur que me ramène d’habitude les missions que j’effectue pour le compte de l’ordre, comme-ci je ne suis plus capable à présent, que d’afficher un sourire morne. « Où ? Où est-il ? » je lance à un homme, alors que j’arrive derrière lui pour venir le plaquer contre le mur de briques. Me saisissant de son col d’une main, je pointe ma baguette sur sa gorge de l’autre. « Qui ça ? » s’empresse-t-il de me répondre, d’une voix étranglée. La pression qu’exercent mes phalanges sur le bout de tissu, se fait plus forte alors que je sens la rage se mettre à bouillonner en moi. Ton oncle est mort, continuent de résonner les mots dans mon esprit. « Caïn Warrington ! Où est-il ? » je siffle en rapprochant mon visage du sien, arborant toujours une expression furieuse. Je le sens tressaillir sous mes doigts, à la manière d’un gamin apeuré. « Il est parti voir Tracey Davis. Je-je peux vous donner l’adresse. » Je pince les lèvres tandis que je me remets à le toiser d’un air sévère. Cessant toute pression sur son col, je préfère plonger ma main dans ma poche pour en sortir un bout de parchemin, mainte fois utilisé, ainsi qu’une plume portable ; non sans continuer de le pointer du bout de ma baguette ou de détacher mon regard de son visage. Je lui tends le bric-à-brac duquel il se saisit sans piper mot, s’appuyant tout simplement sur le mur pour écrire la dite adresse. « J’espère que tu ne me mens pas. » ma voix est rendue lourde par le chagrin, peut-être plus menaçante aussi. Je ne suis pas ainsi d’habitude. Je ne vais pas vers les autres pour leur demander des renseignements, cette fois c’est exceptionnel. Sans doute parce que je suis toujours en deuil. « Oubliette. » Je n’attends pas que l’homme ait repris ses esprits, pour m’éclipser de la rue. Tournant dans une rue adjacente, je déplie enfin le bout de parchemin pour y trouver l’adresse menant à un quartier, non-loin d’ici. Du moins est-ce ce dont je me souviens, mais ma mémoire peut très bien se trouver défaillante. Je n’en sais trop rien. Pressant le pas, je me mets en quête du dit endroit, ne tardant pas à trouver Caïn au détour d’une rue. Je m’arrête au coin, ne voulant pas trop m’approcher, par crainte de me faire repérer. Les mains placardées contre le mur, je laisse à peine passer ma tête, dire de pouvoir voir quelque chose. Le jeune homme se tient devant une porte, sur laquelle il abat plusieurs fois son poing, d’un air tout aussi énervé que pressé. Au bout de ce qui me semble être d’interminables secondes – qui doivent paraître encore bien plus longues pour Caïn – la porte pivote enfin pour laisser apparaître une jeune femme à la chevelure brune. Tracey Davis, si j’en crois l’autre.

Accoudé à la table de cuisine de mon ami, ma tête reposant sur mes poings, je me surprends à ruminer. Et je ne dois pas être le seul à le constater, puisque mon ami ne tarde pas à me rejoindre, plaçant une main dans mon dos, comme pour me fournir là, un geste de réconfort. « Qu’est-ce qui ne va pas ? » D’un simple mouvement d’épaule, je me dégage de son emprise. Ce n’est pas non plus comme-ci je suis en train de pleurer. Et il n’a pas montré un tel intérêt à la mort de mon oncle, alors je ne comprends pas réellement pourquoi il s’inquiète tant, subitement. « C’est rien, je crois juste que je culpabilise un peu. » Je laisse échapper un soupir, alors que, enlevant mes coudes de la table, je laisse mon dos s’échoir contre le dossier de la chaise. Je secoue légèrement la tête, comme pour me chasser cette culpabilité de l’esprit. Comme-ci elle peut réellement s’en aller ainsi. Mais mon ami n’est pas dupe, il sait aussi bien que moi que cela est impossible. « Toujours à propos de ta mangemort ? » Je fais lune grimace, n’appréciant pas beaucoup l’utilisation du terme d’appartenance, alors que je n’apprécie pas la blonde. Comment le pourrais-je, alors que je me trouve être plus son larbin qu’autre chose ? Je ne lui fais pas confiance et elle ne me fait pas confiance, et c’est très bien comme ça. Je n’en attends pas plus. « Plus ou moins. Pas directement. » je finis par admettre, avant de pincer les lèvres. Parce qu’il ne fait aucun doute que sans la mangemort, je ne me trouverais pas dans cette position, avec cette culpabilité qui me ronge de plus en plus les trippes. « C’est à propos de Tracey… » Face à moi, l’homme laisse échapper une sorte de pouffement – rire bien trop mal dissimulé – qui me fait relever aussitôt la tête. Il trouve judicieux de s’expliquer, face à mon regard interloqué. Après tout, il est bien inutile de faire preuve de compassion si c’est pour se moquer après. « C’est pour une femme que tu te mets dans cet état là ? » se moque-t-il un peu, des rides apparaissant aux coins de ses yeux. « Tu n’es quand même pas en train de tomber sous le charme de ton bourreau. » Je secoue la tête, adoptant un air consterné. Il mélange tout, on dirait qu’il fait exprès. Aussi suis-je obligé de me retenir pour ne pas lui assener une tape sur la tête, me contentant de le fixer, la mâchoire crispée. « Tu dis n’importe quoi. Tracey c’est… La copine de Caïn. » Je fais une grimace à ces mots, alors que face à moi, mon ami adopte de nouveau un air plus sérieux. Il semble comprendre sa confusion. Tant mieux d’ailleurs. « Ah… » laisse-t-il échapper. Je vois bien à son ton qu’il ne sait pas quoi faire pour me venir en aide. Mais ce n’est pas une surprise, je sais très bien qu’il ne peut pas m’aider. Je suis pris au piège de toute façon. Et si je lui dis cela, c’est uniquement parce qu’il me le demande. Et aussi parce que ça fait du bien d’en parler, un peu. « Mon binôme de l’ordre. » je précise. Son visage s’illumine un peu plus, alors qu’il se met à acquiescer, comme à une question intérieure. « Ton binôme de l’ordre. » répète-t-il, comme pour mieux ancrer ce fait dans son esprit. Il hoche positivement la tête une nouvelle fois, avant de détourner le regard, posant celui-ci au loin, comme pour mieux réfléchir. « Et que se passe-t-il avec elle ? Tu veux changer de binôme ? » Je secoue la tête. Pour rien au monde je ne changerais de binôme. Je commence tout juste à apprendre à apprivoiser Tracey et je ne me vois pas mettre un terme à tout cela, d’un coup, alors que je ne la connais qu’à peine. Que je parviens tout juste à faire en sorte qu’elle daigne m’adresser un regard où je ne lis pas de la haine ou de la méfiance. « Et bien, c’est assez simple. Je suis là, tantôt à la suivre dans la rue, tantôt à l’avoir pour partenaire de l’ordre. Je tente de me montrer sympathique avec elle, je l’invite pour prendre un café ou je ne sais quoi mais… » Je m’arrête, passe une main sur ma nuque, la culpabilité reprenant de plus belle alors que j’énonce les faits. Le mieux avec mon ami, c’est que je sais que tout ce que je lui dis, lui sort de la tête à l’instant même où l’un ou l’autre quitte la pièce. C’est sans doute pour cela que je lui ai confié l’histoire avec la mangemort ou encore que je suis en train de me confier au sujet de Tracey. Tout simplement parce qu’il ne s’en rappellera pas si je ne me charge pas de le faire. « Mais à côté, je vends tous les faits et gestes de son petit ami à l’autre. Je suis un monstre, je le sais. Et pourtant, je continue de lui mentir. Comme un crétin. » Une nouvelle fois, je secoue la tête, en fermant les yeux une nouvelle fois. Presque aussitôt, je sens l’immense main de mon ami, se rabattre de nouveau sur mon épaule. « Est-ce qu’elle t’a déjà posé la moindre question à propos de Caïn ? » Je rouvre les yeux, le fixe de mes prunelles sombres, sans rien dire. « Alors tu ne lui mens pas. » conclut-il finalement, avant de tourner les talons pour sortir de la pièce, sans ajouter quoi que ce soit de plus.

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MessageSujet: Re: + shadows settle on the place.   + shadows settle on the place. Icon_minitimeMer 2 Oct - 21:56





chapitre troisième.
there is only one god, and his name is death.

Dans cette partie de votre fiche, il vous est demandé de rédiger l'histoire de votre personnage en un minimum de trente lignes bien remplies : car oui, nous aimons les histoires un petit peu étoffées, et puis ça nous permettra de mieux avancer dans la connaissance de votre personnage. Sous la forme narrative ou d'un résumé, c'est comme vous voulez pour la forme, mais pensez évidemment aux évolutions chronologiques et autres récents événements du monde magique : en cas de question, de toute manière, posez vos questions, nous sommes là pour répondre. Pour ceux qui auraient des soucis en orthographe bonpatron et word sont des logiciels/sites très intéressants, qui pourront grandement vous aider ! Alors n'hésitez pas à en faire bon usage : une belle fiche bien propre, c'est la classe !

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MessageSujet: Re: + shadows settle on the place.   + shadows settle on the place. Icon_minitimeJeu 29 Mai - 11:35

BIENVENUUUUUUUUUE  :puppy: :angel: 
Bonne chance pour ta fiche et amuse toi bien parmi nous  I love you
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MessageSujet: Re: + shadows settle on the place.   + shadows settle on the place. Icon_minitimeDim 1 Juin - 22:48

bon courage pour la réécriture noémie  :calin: 
faut aussi que je me rattrape sur noah, je le connais pas bien ce perso  :puppy: 
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MessageSujet: Re: + shadows settle on the place.   + shadows settle on the place. Icon_minitimeMer 4 Juin - 16:58

ouh bon courage pour la réécriture :puppy:
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MessageSujet: Re: + shadows settle on the place.   + shadows settle on the place. Icon_minitimeJeu 5 Juin - 18:49

Merci à vous :potté:
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MessageSujet: Re: + shadows settle on the place.   + shadows settle on the place. Icon_minitimeJeu 5 Juin - 19:35

Mon Noah  :puppy: :love: :héé: 

Bon courage pour compléter ta fiche. (jotem  I love you )
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MessageSujet: Re: + shadows settle on the place.   + shadows settle on the place. Icon_minitime

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+ shadows settle on the place.

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