AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez | 
 

 "I cant' leave you !"

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
MessageSujet: "I cant' leave you !"   "I cant' leave you !" Icon_minitimeMar 22 Jan - 10:35

I can't leave you!
Les pieds de Ginnie heurtèrent violemment le sol inégal de Black Rock. La jeune sorcière perdit l’équilibre, la faisant tituber dangereusement. Ginnie réalisa alors qu’elle était arrivée au sommet de la crête de l’île et poussa un cri d’horreur, parvenant miraculeusement à rétablir son équilibre et à revenir du bon côté de la crête. Contemplant le gouffre qui avait failli être sa fin, elle poussa un soupir de soulagement, prenant note de transplaner avec plus de précision la prochaine fois…

Cela faisait maintenant presque trois mois qu’elle rendait visite au vieux couple des Blacksod, Mr. Blacksod, moldu, et Mrs. Blacksod, une sorcière. Ils avaient vu le Seigneur des Ténèbres monter au pouvoir des années auparavant, puis subitement disparaître, pour finalement revenir aujourd’hui. Ils avaient eu un fils il y a longtemps, mais il avait été tué lors de la première guerre contre Vous-Savez-Qui, les laissant sans famille. Pour eux, Ginnie avait rapidement découvert, venir en aide aux opposants était une évidence. Ils étaient trop vieux pour prendre une part active à la guerre, mais leur maison reculée les gardait en sécurité, et lorsqu’elle était venue leur demander de l’aide la première fois, ils lui avaient donné trois fois ce qu’elle avait demandée. Depuis, elle revenait chaque semaine, leur donnant des nouvelles des réfugiés au camp, et rapportant à Craik les cadeaux des grands-parents…

Ginnie aimait venir ici. Le rocher était un havre de paix, avec le son des vagues comme berceuse et l’air marin la revigorant comme le meilleur des charmes d’alégresse. Même si le vent était d’un froid particulièrement mordant, le soleil d’hiver brillait aujourd’hui et la neige avait fondu sous l’humidité de l’océan. Après être descendue la crête vers la petite maison des Blacksod, au centre du rocher, Ginnie frappa trois coups, puis un, puis deux, sur le rythme de « God Save the Queen ». Il y avait peu de chance qu’aucun souci ne vienne jusqu’à eux ici, mais c’était tout de même son code pour ne pas qu’ils s’effraient pour rien. « Bonjour princesse ! » la salua Mr. Blacksod en ouvrant la porte, la faisant entrer. L’Irlandais l’appelait ainsi à la fois comme une provocation, à la fois par affection. « Bonjour, grand-père. » était la contre-attaque de Ginnie, une façon de lui montrer sa propre affection, et de le faire entrer dans la famille royale d’Angleterre par la même occasion. « Je le savais que tu lorgnais cette petite garce d’Elizabeth ! » Mrs. Blacksod descendait les escaliers. Ginnie ne put s’empêcher de rire de sa familiarité inhabituelle. Elle savait que Mrs. Blacksod plaisantait, et ne le prit pas mal. « Comment vas-tu ma petite ? »lui demanda-t-elle en lui prenant sa cape. « Il faut réchauffer ces joues roses. Viens, assiez-toi, prends donc un thé. » Mrs. Blacksod faisait le thé le plus fort que Ginnie avait jamais bu, mais la chaleur de la porcelaine était la bienvenue sur ses doigts glacés. « Alors, comment vont les jeunes à Craik ? » demanda Mr. Blacksod. Ginnie avala une gorgée de thé avant de répondre, s’empêchant du mieux qu’elle le pouvait de grimacer tant il était amer. « Il y a énormément de nouveaux venus cette semaine. Les Moldus sont revenus chez eux à la fin des vacances, et les Nés-Moldus trouvent de moins en moins de maisons vides où dormir… » « Vous avez assez de place ? »[ « Et bien, nous avons rajouté quelques pièces dans chaque tente, mais nous manquons de couvertures… Nous avons distribué des flammes dans des bocaux, et… » Ginnie s’interrompit, Mrs. Blacksod s’étant subitement levée pour monter à l’étage, marmonnant « Je vais aller voir dans l’ancienne chambre de John et dans le coffre du… »[ « Et les entraînements ? Vous trouvez suffisamment de combattants ? » Ginnie se retourna vers Mr. Blacksod. Il était Moldu, mais le vieil homme avait lui aussi connu son lot de guerre… Lui aussi avait fait partie de la resistance, lors de la guerre d’indépendance. « Pour le moment, nous essayons surtout de retrouver des survivants. Les Mangemorts sont plus nombreux que nous et le peu de Nés-Moldus que nous trouvons avant eux sont blessés. Béatrice a beaucoup de travail. De plus, quelques-uns n’ont plus de baguette… »Ginnie s’interrompit à nouveau, Mrs. Blacksod étant redescendue avec un tas de cinq couvertures et un paquet dessus qu’elle posa sur la table. « Nous avons aussi trois duvets dont nous pouvons nous passer. Amour, peux-tu m’aider à les descendre ? »] « Qu’est-ce que c’est ? »[ demanda Ginnie désignant le paquet entouré d’un drap. « Pour vous aider à passer l’hiver, petite. »répondit Mrs. Blacksod en remontant suivie de son mair. Ginnie découvrit le drap qui entourait le paquet et poussa une exclamation de surprise.

Il y avait plusieurs pulls, quelques bonnets et écharpes et une multitude de gants tricotés main, tous de couleurs différentes. Sur un pull, la silhouette d’un hibou ouvrait et fermait de grands yeux jaunes. Sur un autre, un chat dormait en remuant la queue. Deux gants en forme de souris blanches se suivaient des yeux, et il y avait même une écharpe qui ronronna lorsque Ginnie posa sa main dessus. La jeune sorcière retira ses gants troués pour essayer une paire rose criard, en forme de boursoufflet d’une douceur incroyable. Lorsqu’elle les enfila, ils chantèrent un moment avant de se serrer autour de ses doigts, les gardant au chaud. Parfois, cette guerre faisait perdre à Ginnie sa foi en l’humanité, mais Mr. Et Mrs. Blacksod ne manquait jamais de la lui redonner. C’étaient les gens comme eux qui faisaient gagner des guerres, elle en était persuadée. Non pas le nombre de soldats, où les faits héroïques au combat, mais la gentillesse et les petits actes de générosités de tous les jours.

Un bruit sourd au plafond la sortit de ses pensées. Quelque chose de lourd était tombé… « Mrs. Blacksod ? » appela Ginnie en se dirigeant vers les escaliers. Aucune réponse ne lui parvint. La jeune Auror eu un mauvais pressentiment. « Mrs. Blacksod ? »demanda-t-elle avec moins de conviction, sortant sa baguette et montant lentement les marches de l’escalier. Ginnie n’était encore jamais montée à l’étage. Elle regarda autour d’elle, écoutant le moindre bruit. Par une porte entrouverte, elle aperçut à l’intérieur les jambes de la veille sorcière. « Mrs. Blacksod !!! » Ginnie se précipita dans la pièce. Elle était étendue à côté de plusieurs duvets, inconsciente. Ginnie lui souleva doucement la tête, et sentit quelque chose de chaud imbiber les gants roses. C’est alors qu’elle entendit la porte se fermer derrière elle. Ses réflexes prirent le dessus. Ginnie avait prononcé la formule avant même d’avoir fini de se retourner. « Stupéfix ! ». Le Mangemort cagoulé disparu à travers la porte, projeté par la force du sort. « Avada… »[ entendant la formule, Ginnie ne réfléchit pas et se jeta sur le côté. Un souffle glacé secoua ses cheveux alors qu’elle était frôlée par la lumière verte. Se relevant, Ginnie eu tout juste le temps de lever sa baguette avant qu’une autre sort ne l’atteigne « Protego ! » Un combat acharné s’en suivi, les meubles de la pièce volant en éclat, les plumes des duvets tombant autour d’eux comme de la neige. Quand tout se figea soudain. « Lâche ta baguette ! » Le Mangemort cagoulé se tenait derrière Mr. Blacksod, encore en vie, sa baguette braquée sur sa gorge. Le vieil homme avait le visage en larme, et ne quittait pas des yeux le cadavre de sa femme étendu sur le sol, entre eux. « Echappe-toi princesse. J’ai vécu ma vie, ne t’occupe pas de moi… » Ginnie était figée d’horreur. Elle visait très bien, mais jamais elle n’aurait le temps d’abattre le Mangemort avant que celui-ci ne tue Mr. Blacksod. « Je ne peux pas vous laisser ! »[ « Vas-t-en princesse ! Je vais retrouver ma reine… » Ginnie était desespérée. C’est alors que pour couronner le tout. Un troisième Mangemort entra par la porte dévastée…


Dernière édition par Eugenie Windsor le Jeu 7 Mar - 17:35, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
MessageSujet: Re: "I cant' leave you !"   "I cant' leave you !" Icon_minitimeJeu 24 Jan - 15:46


I can't leave you!
eugénie & leroyx x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

« Je vous remercie de votre pleine et entière coopération Monsieur l'Ambassadeur. » lancait-il à l'homme qui se tenait devant lui. Abaissant sa baguette, ôtant le bout de celle-ci de son cœur où elle reposait jusqu'à présent, il avait fini par avoir ce que son Maître voulait. Des informations importantes sur l'organisation du gouvernement mais surtout sur certains de ses membres soupçonnés de faire partie de la résistance. Comme bien souvent, Leroy avait préféré voyagé seul. Il était bien assez grand pour se passer d'aide et surtout d'incapables qui mettraient ses nerfs à rude épreuve. Oh, il savait que ce temps là ne durerait sûrement pas encore bien longtemps, il finirait tôt ou tard par se retrouver à devoir être escorter par certains de ses camarades Mangemorts, pour ne pas dire tout simplement surveiller. Avec son poste au sein du Ministère, Leroy parcourait le globe assez souvent ce qui lui convenait bien à vrai dire, lui qui parlait couramment plusieurs langues. Mais surtout, ça lui permettait de rester loin de certaines personnes dont la compagnie lui devenait de plus en plus insupportables. Mais je tairais les noms ici pour des raisons évidentes de sécurité. La sienne évidemment. Hélas, les ordres restaient les ordres pour le moment. Il avait obtenu ce qu'il voulait, sans avoir recours à rien d'autre qu'un peu de sa force de persuasion. Vous l'aurez bien compris, l'Ambassadeur n'avait pas été assez stupide pour essayer de lui résister, une certaine réputation le précédait à présent. Dommage, il aurait bien aimé se défouler un peu. Une prochaine fois sûrement...

Il sortit donc de la luxueuse demeure de cet homme un peu trop fort pour porter des costumes taillés si près du corps, contemplant le soleil qui se levait doucement dans le ciel. Il avait largement le temps de jouer les touristes un moment, de profiter des charmes qu'offraient la ville. On sous-estimait si souvent les merveilles des pays de l'Est en Europe. Pourtant certaines villes étaient de vrais bijoux, comme Prague justement. Alors puis qu’aucune affaire ne requérait sa présence pour le moment au pays, il profita un peu de la matinée pour savourer ce calme ambiant. Du moins en apparence, car évidemment, ici comme ailleurs la guerre faisait rage dans le monde sorcier. Mais il ne voulait pas y penser pour le moment. D'autres choses le préoccupait bien plus pour tout dire. Des choses pas forcément très agréables à vrai dire, bien que l'une d'entre elle le fut pourtant. Depuis les événements qui ont suivit ce qu'on appelle à présent, la Chute du Ministère, il suivait à la trace, enfin autant que faire se peu, les traces de cette jeune Auror qu'il avait épargné ce jour là. Pourquoi faisait-il ça puisqu'en tant que Mangemort, il se devait de l'éliminer ? La raison je crois que vous la subodorez déjà. Inconcevable ? Ma foi, peut-être pas tant que ça puisque si ça n'avait tenu qu'à lui à cette époque là, jamais Leroy n'aurait rejoint les rangs de Ses serviteurs. Il était ambitieux et toujours assoiffé de connaissances certes mais c'est son père qui a fait de lui l'homme qu'il est aujourd'hui. Bien éloigné de ce petit garçon qui était encore innocent alors. Mais de l'eau avait coulé sous les ponts depuis et cet état de fait était depuis longtemps révolu.

Mais c'est bien connu, toutes les bonnes choses ont une fin et il fallut bien pour Leroy finir par rentrer en Angleterre pour faire son rapport à qui de droit. Une fois arrivé à destination, il alla voir son "supérieur" si on peut dire ça comme ça, car il ne voulait pas avoir à faire son rapport à Vous-Savez-Qui directement pour cette fois. De toute façon il n'y avait pas grand chose à dire. Une fois qu'il eut fini de faire son rapport, il s'en allait pour quitter les lieux quand il surpris des bribes de conversations un peu plus loin entre deux de ses chers comparses. Une jeune femme, un membre de l'Ordre avait été vu du côté de l'irlande, près de Black Rock. Immédiatement, son cerveau fit le rapprochement. Il l'avait suivit durant des jours entiers sans qu'elle le sache. Il savait bien qui vivait sur ce rocher perdu en Irlande. Et qui pouvait donc rendre visite à ce vieux couple qui vivait reclus sur cet amas rocheux. S'assurant de n'être vu par personne, il sortit et transplanna aussitôt sur l'île. Assez loin de la maison, mais pas assez visiblement pour ne pas entendre un cri en sortir. Cri qu'il reconnut presque aussitôt et qui précipita le pas du sorcier à mesure qu'il s'approchait de la demeure isolée. Il vit que la porte d'entrée été restée close. Son regard se déporta aussitôt vers l'étage. Il força donc le passage, entrant dans la maison sans ménagement pour s'engouffrer presque aussitôt dans les escaliers menant à la chambre où la "fête" semblait avoir lieu.

« Lâches-le Dickson. Une fois mort, dis-moi à quoi il te servira quand elle se sera fait la malle. Décidément, je te pensais stupide mais pas à ce point mon cher. » déclara Leroy, sa baguette pointée en direction de la jeune femme. « Je n'ai pas à t’obéir Abernathy. Et comment as-tu atterrit ici d'ailleurs ? » « Voyons, on sait toi et moi qui de nous deux aurait le dessus si tu t'entêtes dans cette voie là. Alors relâches-le. S'il te plaît. » Ce n'était pas vraiment un mot qu'il employait et le ton sur lequel il venait de le prononcer ne laissait aucun doute sur le fait qu'il l'avait employer avec ironie, faisant bien comprendre à ce dernier qu'il n'avait pas vraiment le choix. Mais ce dernier s'entêta tout de même. « Ca marche pas avec moi tes airs de politesse. Dommage. » rétorqua le Mangemort qui tenait toujours l'homme en otage, sa baguette sur son cou. Et la seconde d'après, il s'évanouissait, tombant comme une masse sur le sol, inconscient. La baguette de Leroy avait quitté la poitrine de la jeune sorcière pour venir visé la tête du Mangemort. Une merveille que ce bout de bois qui lui permettait de lancer des sorts informulés avec tant de simplicité. Le vieil homme tomba au sol lui aussi, mais presque aussitôt la baguette retrouva sa cible initiale. « N'y penses même pas. » dit-il alors à la jeune femme, afin de bien lui faire comprendre qu'elle n'avait d'autre choix que de rester ici avec lui tant qu'il la tenait en joue. Comme toujours, il lui sauvait la mise et l'instant d'après menaçait à nouveau de la tuer. Mais qu'est-ce qu'y lui prenait à la fin avec cette femme ? Elle serait sa perte, il en était convaincu à présent. Mais pourtant quand son regard se posa dans le sien, il ne lui sembla plus vraiment que ça soit un problème si grave que ça.



HJ:
Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
MessageSujet: Re: "I cant' leave you !"   "I cant' leave you !" Icon_minitimeDim 27 Jan - 12:11

I can't leave you!
Un simple tour de baguette, une fraction de seconde pour tourner sur elle-même, et elle pouvait être en sécurité. Transplaner pouvait être si simple, parfois aussi rapide qu’un réflexe, comme une main retirée du feu avant d’être brulée, et pourtant, aujourd’hui, transplaner lui paraissait aussi impossible que de sauter d’une falaise. Ses pensées étaient figées sur Mr. Blacksod, occupant chaque parcelle son esprit, l’empêchant de songer à un quelconque endroit où transplaner. Elle pensait à tout ce qu’elle devait au vieux couple. A tout ce qu’ils avaient fait pour elle, pour les autres Nés-Moldus, pour les membres de l’Ordre. Elle pensait à tout ce que lui et sa femme avaient traversé ensemble, avant qu’elle ne vienne à eux. Toutes les guerres, sorcières ou moldues, auxquelles ils avaient survécus, tous les êtres chers qui leur avaient été pris, par les hommes ou par le temps… Et maintenant, Mrs. Blacksod était partie elle aussi, par les Mangemorts qui étaient venus la chercher elle, par cette même baguette qui était à présent sur la carotide de Mr. Blacksod. Ginnie avait toujours sa baguette à la main. En un rien de temps, elle pouvait lancer un sort, mais à quel prix ? Elle savait qu’attaqué avec suffisamment de puissance, un sorcier avait toujours le réflexe de se protéger et n’abattait pas son otage. Ginnie l’avait appris des années auparavant, lors de sa formation d’Auror. Le temps que le Mangemort ne déplace sa baguette de la gorge de Mr. Blacksod vers son sort pour le dévier, celui-ci l’aurait déjà atteint. Mais elle avait aussi appris que le Mangemort pouvait-être le plus rapide. Il pouvait bouger, et lui faire manquer sa cible. Elle pouvait abattre Mr. Blacksod sir le Mangemort décidait de se protéger derrière lui. Ce bout de bois qui avait changé sa vie à 11 ans semblait si inutile à présent. Ginnie sentait son visage couvert de quelque chose de tiède et humide. Peut-être du sang. Peut-être de la sueur. Peut-être des larmes de rage, ou de désespoir. Ou tout cela en même temps.

« Lâches-le Dickson. » Ginnie sursauta en entendant sa voix. Elle ne l’avait pas entendue depuis de longues semaines, mais elle ne pouvait pas se tromper… Se tournant vers la porte, elle le vit, bloquant le passage, braquant sa baguette sur elle. Maintenant, elle n’avait réellement plus moyen d’agir. ]« Une fois mort, dis-moi à quoi il te servira quand elle se sera fait la malle. Décidément, je te pensais stupide mais pas à ce point mon cher. » Ginnie reporta son regard sur le Mangemort et Mr. Blacksod, sentant son sang se glacer. Leroy avait raison, elle s’en rendait compte à présent. Elle avait plus d’importance pour eux que le vieux sorcier. Elle était membre de l’Ordre, elle était à a tête d’un camp de réfugiés. Elle détenait des informations précieuses pour eux… Elle aurait dû écouter Mr. Blacksod et s’échapper tant qu’elle le pouvait, non pas pour elle, mais pour tous les autres dont elle avait la charge. Il était trop tard. Au moins maintenant laisseraient-ils peut-être Mr. Blacksod s’en aller. Ou alors se débarasseraient-ils de lui en le tuant, ce qui était plus du genre des Mangemorts… « Je n'ai pas à t’obéir Abernathy. Et comment as-tu atterrit ici d'ailleurs ? » « Voyons, on sait toi et moi qui de nous deux aurait le dessus si tu t'entêtes dans cette voie là. Alors relâches-le. S'il te plaît. »[/b] Ginnie frissona. Ses derniers mots n’étaient en rien des bonnes manières. Son ton était celui de la menace, il n’y avait pas d’erreur possible. L’Auror retenait son souffle. Elle espérait que le Mangemort s’inclinerait devant son comparse, suffisamment éffrayé… Elle l’était. «Ca marche pas avec moi tes airs de politesse. Dommage. » Le Mangemort fit un geste de sa baguette vers le cou de Mr. Blacksod. « NOOOOOOOON ! » Le cri était sorti de ses lèvres avant qu’elle ne s’en rende compte. Sa baguette s’était élevée, oubliant tout le reste, n’ayant que pour seul but de sauver le vieux sorcier. Mais le Mangemort était déjà au sol. Il y avait eu un éclair de lumière, et quand Ginnie se tourna vers Leroy, sa baguette n’était plus vers elle, mais vers son comparse inconscient. Elle était partagée entre la stupéfaction et l’admiration, quand Mr. Blacksod s’écroula aux côtés de sa femme. Ginnie se précipita vers lui, mais la voix autoritaire de Leroy la coupa net dans son élan. « N'y penses même pas. » Ginnie se figea immédiatement, ne cherchant pas à lui désobéir. Elle ne ferait pas la même erreur que le Mangemort. Leroy était rapide, plus rapide qu’elle, et indiscutablement doué avec les sorts informulés. Ses yeux bleus quittèrent la dangereuse baguette du sorcier pour se poser sur son visage… et ne fut pas sûre de ce qu’elle y voyait.

Ses traits étaient tendus, ses sourcils froncés en une expression agressive, mais ses yeux… Ses yeux étaient vides de toute cruauté, de tout sadisme, de tout ce qui habitait généralement le regard d’un Mangemort quand elle en croisait un. Ginnie les fixa pendant de longues secondes, sans sciller, la peur s’effacant lentement de son visage pour se changer en une expression de curiosité incrédule, d’attente… Son cœur battait la chamade, mais dans une situation pareille, cela n’était guère surprenant… « Ca faisait longtemps… » dit-elle du bout des lèvres, comme elle aurait pu le dire à son ami du Ministère, l’ombre d’un sourire sur ses lèvres. Avant que la peur ne refasse trembler sa voix et que la colère ne lui fasse monter le ton. « Que vas-tu faire maintenant ? Me tuer ? Me torturer pour me soutirer des informations ? »[/georgia] Alors que les mots sortaient de ses lèvres, Ginnie réalisa qu’elle n’était peut-être qu’à quelques secondes d’écart avant que cela n’arrive réellement. Elle ne connaissait plus cet homme. Et de toute évidence, ses comparses non plus. Il devait être d’une fourberie incroyable pour abattre les sorciers de son propre camp, elle ne voyait pas d’autres explications… En réalité, elle pouvait en imaginer une autre mais s’en voulait terriblement ne serait-ce que d’y penser...


Dernière édition par Eugenie Windsor le Jeu 7 Mar - 17:43, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
MessageSujet: Re: "I cant' leave you !"   "I cant' leave you !" Icon_minitimeLun 28 Jan - 10:43


I can't leave you!
eugénie & leroyx x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

Il suffisait parfois d'une seule seconde, une toute petite seconde pour changer votre vie à jamais. Une seconde où tout pouvait basculé, du bon comme du mauvais côté. Une seconde qui semble passé bien trop vite ou au contraire, au ralenti. Une seconde pour passer de vie à trépas. On ne pense pas à ce genre de choses au quotidien, on prend pour acquis notre existence et pourtant n'importe qui peut la faire cesser d'un coup de baguette. S'il y a bien une chose que cette guerre soulignait avec rudesse, c'était cet état de fait. Certes Leroy n'y était pas innocent là-dedans mais il ne tuait que par nécessité, pas par plaisir comme certains de ses chers "camarades". Il avait du sang sur les mains, mais c'était généralement lui ou les autres, alors il valait mieux que ça soit lui, enfin c'était sa façon de voir les choses. Même si cela signifiait souvent qu'il joue avec le feu. Jusqu'à présent, il avait toujours réussit à débouter les doutes des autres à son égard, mais combien de temps encore parviendrait-il à le faire ? Combien de temps encore avant qu'on ne s’aperçoive que son allégeance n'était guère plus qu'une façade ? Il devenait de plus en plus difficile pour lui de devoir faire semblant d'adhérer à la folie ambiante, à ce massacre incessant ou de supporter certaines personnes tout juste bonne à enfermer selon lui. Certes, il avait pu éviter Azkaban lui-même car jusqu'à la Chute du Ministère, personne n'avait jamais su qu'il faisait partie de la cohorte de sorciers à la botte de Vous-Savez-Qui. Faire croire, prétendre, il était passé maître dans cet art depuis bien longtemps déjà. Sûrement même trop. Mais il avait porté un masque depuis toujours à vrai dire, face à son père et face à ceux qu'il voulait garder loin de lui.

Et avec elle, tout avait changé. Pourquoi elle ? Il n'en savait rien. Ca aurait très bien pu être n'importe qui d'autre mais ce fut elle. La seconde où ses yeux s'étaient posés sur elle, ce jour là au Ministère, il avait su. Su qu'elle était différente, su qu'il y avait peut-être encore un espoir pour lui de se racheter. Il n'était jamais très loin d'elle, il suivait ses déplacements comme il le pouvait, en laissant traîner ses yeux et ses oreilles un peu partout, comme aujourd'hui par exemple. Heureusement pour lui, sa position au Ministère excusait pas mal de ses déplacements, il pouvait encore se déplacer sans avoir à rendre compte en permanence de ses allées et venues, mais ça changerait sous peu, il en était certain. Il avait donc transplanné sur l'île puis entendant un cri venant de la seule et unique habitation présente sur cet amas rocheux battu par les embruns, il s'était précipité à l'intérieur sans la moindre hésitation. Une fois arrivé sur place, il grimpa les escaliers et se rendit à la chambre où se trouvait le second Mangemort, celui qui n'était pas inconscient sur le sol et qui tenait un pauvre homme en otage. Ce qui lui offrait une large marge de manœuvre. Oh certes il n'était pas le Mangemort le plus apprécié et le plus puissant au sein de leur petite hiérarchie mais il avait acquis une certaine réputation tout de même. Mais visiblement Dickson n'était pas disposé aujourd'hui à jouer les hommes avec un brin de jugeote. Il n'avait pas voulu lui obéir quand il avait tenté de lui faire entendre raison. Tant pis pour lui. Il l'avait prévenu pourtant. Sa baguette avait temporairement changé de cible, le visant lui et non plus la jeune Auror mais celle-ci se retourna vers elle bien vite. Il savait qu'elle voulait aider le vieil homme mais pour le moment, il y avait plus urgent à faire. Comme se préoccuper du sort des deux autres. Il devait réfléchir et vite. L'un des deux ne tarderait plus à se remettre et le temps jouait en leur défaveur. Mais il était tout de même heureux d'être arrivé à temps pour la sauver.

Ses traits étaient tendus en effet, car il réfléchissait à ce qu'il devait faire à présent mais dans son regard ne brillait pas en effet cette lueur de sadisme qu'on peut voir chez une majorité de Mangemorts, de froideur mêlée à la folie. Non, il n'était pas un saint c'est sûr mais pas la pire ordure qui soit non plus. Il détourna son regard vers la jeune Auror quand celle-ci pris la parole. Il haussa un sourcil, affichant un léger rictus sur son visage. « A t'entendre, on pourrait presque croire que je t'ai manqué. » répondit-il en sachant bien que ce n'était sûrement pas le cas et qu'elle avait dit ça simplement parce qu'elle s'étonnait de le revoir après tout ce temps. S'il était un fidèle serviteur du Mage Noir, oui, il l'aurait très certainement torturé pour lui sous-tirer des informations concernant son camp de réfugiés et l'Ordre, mais ce n'était pas pour ça qu'il était venu ici. La vérité raison de sa venue, elle ne pouvait pas l'imaginer et ne voulait sûrement pas l'apprendre. « Je pourrais faire ça c'est vrai. Mais si je me suis arrangé pour mettre celui-là KO alors qu'il aurait pu faire le boulot à ma place, ça n'est pas sans raison. » Il avance alors vers le vieil homme et se penche sur son corps inconscient, sa baguette ne perdant pas sa cible de vue pour autant. « Occupes-toi de lui pendant que je me charge de ces deux là. » ordonne-t-il alors. Son regard croise celui de la jeune femme, remplit d'incompréhension. Il y a de quoi se poser des questions, c'est certain, mais les réponses devront attendre s'ils espèrent régler tout ça avant que ça ne tourne mal. Leroy sait qu'elle ne laissera pas le vieil homme comme ça, pas sans s'être assurée avant qu'il allait bien. Si elle décidait de s'enfuir ensuite, tant pis, il la retrouverait. Il la retrouvait toujours. Il se dirigea vers le premier Mangemort inconscient dans le couloir une fois qu'il détourna son regard d'elle, il fallait parer au plus urgent. Il n'avait pas vu ce qui c'était passé mais on n'est jamais trop prudent. Le choc de sa tête contre le mur expliquerait la perte de mémoire, il ne lui restait donc plus qu'à lui lancer un sort d'Oubli et il le tour serait jouer. Pour Dickson, la solution serait sans doute plus difficile à trouver en revanche. Mais tandis qu'il finissait de lancer son sort, il sentit son regard sur lui et se retourna alors. « Quoi ? » dit-il tout simplement. Il se doutait qu'elle attendait de sa part une quelconque explication mais ça n'était pas franchement le moment de perdre du temps en discussion.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
MessageSujet: Re: "I cant' leave you !"   "I cant' leave you !" Icon_minitimeLun 28 Jan - 16:52

I can't leave you!
« Ca faisait longtemps… » Longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus, qu’ils ne s’étaient pas parlés… Un peu plus de trois mois, depuis la dernière fois où ils s’étaient adressés la parole, quelques jours avant la chute du Ministère…

[cfont=georgia]« Ian Jacobs, suspecté d’agression et en délit de fuite… »[/font] Ginnie avait posé le dossier à côté de Leroy, sur le bureau contre lequel il était appuyé. Ian Jacobs était en réalité bien plus que suspecté : l’Ordre le savait Mangemort, l’agression en question avait été sur l’un des proches d’un membre en représailles. Lorsque les Aurors étaient venus l’interroger, celui-ci n’avait même pas tenter de feindre l’innocence et avait pris la fuite. Mais officiellement, aucun de ses crimes n’étaient encore prouvé et elle devait agir avec diplomatie. « On a retrouvé des traces de sa présence en Pologne, dans les environs de Cracovie. Il nous faudrait une juridiction de la brigade magique locale pour pouvoir nous en occuper. Tu crois que quelqu’un de ton département pourrait s’en charger ? » avait-elle demandé à Leroy, son sourire espiègle ne laissant pas de doute quant à qui elle faisant référence par « quelqu’un ». Elle savait déjà à moitié qu’il allait s’en charger personnellement, comme toujours, et espérait ne pas se tromper. Depuis son tout premier jour au Ministère, il avait été là, comme une ombre bienveillante, discrète mais présente, lui rendant service lorsqu’elle en avait besoin. Ginnie en était venue à lui faire confiance, à tel point qu’elle s’était confiée à lui propos de la guerre ce jour-là, espérant l’entendre souhaiter vouloir faire quelque chose, et peut-être un jour lui proposer de joindre l’Ordre du Phénix… « Ca empire de jour en jour… Les agressions, les disparitions… Depuis que je travaille au Bureau des Aurors je n’ai jamais vu le mur des recherchés si rempli. Ils l’ont étendu au mur entier… Alors si je peux au moins coincer celui-là, ce sera toujours un de moins… »

Et quelques jours plus tard, Ginnie avait vu le visage de son ami dans le camp opposé, parmis ceux qui avaient tué le Ministre et tant de ses collègues. Si seulement elle avait su ce jour-là qu’elle s’adressait à un Mangemort. Ginnie savait à présent que c’était probablement de sa faute si l’enquête avait été tant ralentie. Il avait du bien se moquer d’elle ce jour-là. Tout comme il se moquait d’elle aujourd’hui. « A t'entendre, on pourrait presque croire que je t'ai manqué. » Son sourcil hautain, son rictus étaient si lointains du sourire complice de son ami. Il aurait tout aussi bien pu s’agir d’un autre homme… C’était le cas, d’ailleurs, elle ne devait plus s’y tromper. Le Leroy qu’elle avait connu n’était qu’un masque, il n’avait jamais existé. « Que vas-tu faire maintenant ? Me tuer ? Me torturer pour me soutirer des informations ? » Il n’aurait aucun scrupule, elle en était certaine. Il venait d’abattre quelqu’un de son propre camp, il n’aurait sans aucune doute pas plus de considération pour elle… La peur se lisait dans ses yeux. Ginnie n’avait jamais été torturée. Elle ne savait pas si elle aurait la force nécessaire pour ne pas vendre ses amis. Elle chercha un endroit à lui donner, un endroit vide ne mettant personne en danger, où l’amener à la place du réel emplacement du camp… Quant à l’Ordre… « Je pourrais faire ça c'est vrai. Mais si je me suis arrangé pour mettre celui-là KO alors qu'il aurait pu faire le boulot à ma place, ça n'est pas sans raison. » Leroy n’ajouta pas un mot. Ginnie aurait pu se sentir soulagée, s’il lui en avait laissé le temps. Il s’était dirigé vers Mr. Blacksod et s’était penché vers lui. A la suite de ses mots énygmatiques, une angoisse sourde s’était soudain nouée autour de sa gorge. Et s’il n’était pas venu pour elle, mais pour me vieux couple ? Il n’avait pas répondu au Mangemort lorsqu’il lui avait demandé comment était-il arrivé dans le demeure. Il l’avait simplement abattu. « Si tu oses le toucher… » commença-t-elle en faisant un pas vers lui, faisant un geste pour lever sa baguette, mais… « Occupes-toi de lui pendant que je me charge de ces deux là. » Cette fois, Ginnie était parfaitement perdue. Se faire donner des ordres par un Mangemort n’était pas pour lui faire plaisir, mais elle ne voyait pas quoi faire d’autre… Elle ne parvenait pas à lire ses intentions. Béa avait toujours été la plus douée pour voir la personnalité des gens…

Leroy s’éloignant, Ginnie se pencha auprès du vieil homme, imitant les gestes que sa sœur médicomage lui avait appris. Il respirait toujours, mais faiblement. Elle pensa l’emmener au camp à Béa, maintenant que Leroy avait le dos tourné, elle avait le temps suffisant pour transplaner, mais Mr. Blacksod n’était pas en état. Se retournant vers Leroy pour le surveiller, elle le vit lancer un Oubliette sur le Mangemort. Ginnie fronça les sourcils. Etait-il sérieusement en train de l’aider ? Mais dans quel but ! Leroy se retourna soudain vers elle. Ginnie se pencha de nouveau sur Mr. Blacksod, espérant que Leroy ne l’ait pas vue…« Quoi ? » ]« Il est faible. C’est un vieil homme, il faut lui faire venir les Médicomages de Ste-Mangouste et vite. » répondit-elle sans se retourner, pensant toujours que Leroy ne se sentirait pas plus concerné. Puis elle se rappela soudain que tourner le dos à un Mangemort n’était pas une règle de survie recommandée. Aussi se redressa-t-elle, lui faisant face, une expression déterminée sur le visage. Une idée lui était venue en tête. « Je sais ce que tu es en train de faire… Tu espères que je te fasse confiance parce que tu m’as aidée. Plus efficace encore que la torture, pour avoir des informations. C’est tout à fait dans le genre de Tu-Sais-Qui : m’envoyer celui que je pensais être mon ami plutôt qu’un parfait inconnu. »(/font] Sa voix était assurée et provoquante, mais son regard la trahissait, si triste, si plein de regrets : elle mourrait d’envie d’y croire… « Soit ça, soit tu es réellement en train de changer de camp… »


Dernière édition par Eugenie Windsor le Jeu 7 Mar - 17:54, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
MessageSujet: Re: "I cant' leave you !"   "I cant' leave you !" Icon_minitimeMer 30 Jan - 16:22


I can't leave you!
eugénie & leroyx x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x x

Cela faisait bien trois mois qu'ils ne s'étaient pas vu, pour Eugenie à vrai dire. Car pour sa part, Leroy l'avait déjà revu entre temps mais la jeune femme n'avait pas remarqué sa présence tout simplement. Il avait fait en sorte de ne pas se faire voir de toute façon, à quoi bon sinon prendre tant de risques pour au final se faire repérer au premier coup d’œil ? Pourquoi faisait-il ça ? Parce qu'à sa façon, il avait toujours plus ou moins veillé sur elle depuis son arrivée au sein du Ministère à vrai dire. Il l'avait guidé son premier jour et avait fait en sorte de continuer à le faire par la suite. Mais bien entendu, avec la Chute du Ministère, les masques étaient tombés et tout avait irrémédiablement changé.

Le nom qu'elle avait prononcé lui était familier bien sûr, puisqu'il était lui aussi un Mangemort comme Leroy, mais qui n'avait visiblement pas su berner grand monde quant à son appartenance aux rangs du Mage Noir -fuir n'avait fait qu'aggraver son cas aux yeux de tous bien sûr, même si sa fuite n'avait pas été bien longue puisque la prise de pouvoir de Voldemort se dit seulement une semaine après sa disparition-. A ce moment là, il pouvait encore s'autoriser à être vu en se compagnie sans que cela n'éveille de quelconque soupçons sur lui. Et ces petites visites impromptues étaient toujours un plaisir coupable pour lui car il s'en voulait de ne pas être totalement honnête avec elle et ce malgré ce qu'il pouvait déjà ressentir pour elle alors. « Je verrais ce que je pourrais faire. L'ambassadeur est un ami. » Il avait simplement omis d'ajouter Mangemort à la fin de sa phrase, car oui, cet ambassadeur là faisait lui aussi partie de la fine équipe. Voldemort avait fait en sorte d'infiltrer ses fidèles dans toutes les hautes sphères du pouvoir partout dans le monde, afin d'être certain que personne ne le stopperait au cours de sa nouvelle ascension au pouvoir. Cela l'arrangeait donc bien qu'elle soit venu le voir, il pourrait faire en sorte de faire traîner l'affaire et elle n'y aurait vu que du feu, pensant être venue demander un service à un ami.

Lorsqu'elle prononça ces quelques mots, il ironisa sur le fait qu'à l'entendre, elle donnait l'impression qu'il lui avait presque manqué. Mais contrairement à ce qu'elle pouvait penser, le Leroy qui portait un masque était bel et bien celui qui se tenait devant elle à présent et non celui qu'elle avait eut l'occasion de côtoyer au Ministère. Mais il est vrai qu'ils ne pouvaient pas être aussi différent l'un de l'autre à présent. Il ne parvenait tout simplement pas à trouver un juste milieu entre ces deux côtés de sa personnalité, si tant est que cela soit même possible. Peut-être qu'il devait être comme ça, un paradoxe ambulant. Mais elle lui demanda alors ce qu'il comptait faire d'elle. Légitime question de sa part, car après tout la logique voudrait qu'il se charge de son cas non ? Qu'il tire des infos d'elle en la torturant pour les rapporter ensuite à son Maître. Qu'il se débarrasse d'elle parce qu'elle n'était pas du bon côté. Mais il y avait tellement de choses qu'elle ignorait encore sur lui... Il lui fit donc remarquer que son "camarade" aurait très bien pu le faire à sa place mais il l'en avait empêché, ça n'était donc pas sans raison. Il alla alors vers le vieil homme inconscient, voulant inspecter son état et il releva son regard vers la jeune femme alors que celle-ci venait tout juste de le menacer, lui disant de s'occuper de lui tandis qu'il en ferait de même des deux autres zigotos, inconscients eux aussi.

Il alla dans un premier temps vers le Mangemort qu'elle avait assommé en le faisant passer par la porte de la chambre. Il avait déjà une idée en tête pour la suite des événements: celui-ci servirait de témoin auprès des autres, puisqu'il ne saurait pas qui est venu porter main forte à la jeune Auror ce qui le protégerait, quant à Dickson... Il serait un dommage collatéral. Une fois qu'il en eut fini avec le premier, il se retourna et vit qu'elle le dévisageait, visiblement perdue face à son comportement. Il y avait de quoi l'être c'est certain. Elle lui fit un rapide compte-rendu de l'état du vieil homme qui avait besoin de soins mais qui n'était pas en état d'être déplacé pourtant. Oui, il s'en faisait mais avant même de pouvoir suggérer un quelconque moyen d'améliorer son état pour qu'il puisse être emporté à Ste Mangouste, elle se releva et se mit à lui exposer sa façon de penser. Il ne faisait rien de plus qu'un numéro pour l'amadouer selon elle et lui soutirer des informations pour son Maître, jouant sur le fait qu'ils étaient amis il n'y a pas encore si longtemps. Belle théorie, mais ça n'est restait pas moins qu'une théorie. Sa dernière phrase lui arracha un léger rire. « Cette idée serait-elle vraisemblablement si inimaginable à t'entendre. » Et pourtant, c'était bien ce qui se passait en vérité. Leroy ne l'admettait pas de vive voix, mais elle avait mit dans le mille.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
MessageSujet: Re: "I cant' leave you !"   "I cant' leave you !" Icon_minitimeLun 18 Fév - 17:01

I can't leave you!
Le Mangemort et l'Auror se faisaient face, et pendant un moment, il semblait que les deux amis du Ministère s'étaient retrouvés. Leroy avait souri, même rit, comme s'il l'avait taquinée pour avoir une énième fois confondu les différents étages du bâtiment. « Cette idée serait-elle vraisemblablement si inimaginable à t'entendre? » Ginnie sentit une chaleur réconfortante se répandre dans son corps, partant de son coeur jusqu'au bout de ses membres. Elle se serait presque laissée allée à sourire, tant elle avait souhaité entendre ces mots depuis cette terrible nuit au Ministère. Entendre qu'il s'était trompé, qu'il n'avait pas eut le choix. Des mots qu'elle avait souhaité entendre, depuis cette nuit au Ministère, où il les lui avait fait comprendre sans pour autant les prononcer, en la sauvant de ce Mangemort qui l'avait attaquée. Ginnie avait bien sûr envisagé que ce ne pouvait être qu'une erreur de sa part, qu'il avait visé une autre victime et que son sort avait touché son comparse par mégarde, mais leurs regards s'étaient croisés, et Ginnie, durant les quelques secondes qu'elle avait eut pour le voir, n'y avait trouvé aucune haine à son égard. Peut-être s'égarait-elle, peut-être que son regard était biaisé par les sentiments qu'elle s'efforçait à ignorer, mais qui étaient présents malgré elle. Mais s'il était une chose sur laquelle Ginnie ne s'était jamais trompée, c'était ce qui était juste, et ce qui ne l'était pas. C'était ce sens affuté de la justice qui l'avait amenée à Poufsouffle, et ce même sixième sens qui avait fait d'elle une si bonne Auror... Et c'était ce sixième sens qui lui murmurait à présent que Leroy n'était pas un mauvais homme, qu'elle pouvait lui faire confiance, lui qui l'avait sauvée pour la deuxième fois à présent. Mais il ne s'agissait pas que d'elle. En courrant ce risque, il y avait sa soeur, mais aussi les réfugiés de Craik, et tous les membres de l'Ordre qu'elle connaissait qu'elle mettait en danger. Son sens de la justice, aussi fiable fusse-t-il, n'était pas suffisant pour mettre tant de vies dans la balance... « Inimaginable? Non. Juste incroyable... » répondit doucement la jeune sorcière. « Sans doute serait-ce plus facile si je savais pourquoi tu t'étais enrôlé chez les Mangemorts, pour commencer, et qu'est-ce qui t'as fait changer de camp... » Son envie d'avoir des réponses à ses questions brillait dans ses yeux. Mais pourtant, Ginnie se détourna de Leroy sans attendre, pour se pencher sur le vieil homme. « Mais nous manquons de temps. Il lui faut l'aide d'un Médicomage immédiatement... Il faut avertir Ste Mangouste tout de suite. Je ne sais pas s'ils sont raccordés au réseau de Cheminette, et un Patronus prendra trop de temps à atteindre Londres...» Sans compter le Mangemort dans la pièce, fût-elle tentée de dire, mais elle garda ces mots pour elle. Ginnie releva son regard vers celui qui avait encore été son ami quelques mois plus tôt, aussi bien effrayée que désesperée. Elle ne pouvait absolument pas laisser Mr. Blacksod seul avec un Mangemort, si tant était que Leroy la laisserait-même transplaner à Ste Mangouste pour avertir les Médicomages... Et elle ne pouvait pas le laisser s'en charger lui-même, Leroy pourrait tout aussi bien prévenir d'autres Mangemorts que Ste Mangouste. Que pouvait-elle faire? Le vieil homme ne respirait déjà presque plus, sa faiblesse prenant à chaque minute un peu plus le pas sur lui.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: "I cant' leave you !"   "I cant' leave you !" Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

"I cant' leave you !"

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
PRIOR INCANTATO :: 
MISCHIEF MANAGED
 :: Deuxième saison :: sujets abandonnés
-
Sauter vers: