Charlie J. Williams & Phineas L. Harkiss

Chère Charlie,

Cela fait un bon bout de temps que nous ne nous sommes pas parlé. Je me demande si tu te souviens de moi, même si j’espère tout de même que tu ne m’aies pas oublié en seulement deux années. Le temps me parait plus long quand tu ne passes pas à la boutique. Ma vie semble plus vide, aussi. Les instants que je ne passe plus à me moquer des clients qui se font exploser des bombabouses à la figure, des jeunes filles qui renversent des filtres d’amour et des individus qui confondent leurs propres baguettes avec les fausses de la boutique ; je me plais à me demander comment cela se passe pour toi. Alors, comment l’OP gère-t-il la situation actuelle ? Dans mes moments d’égarement, je l’imagine prendre le pas sur le monde magique, faisant reculer l’ennemi. Sauf qu’au lieu de voir Potter à sa tête, c’est toi que j’imagine en première ligne. A la fois actrice de la guerre en cours et meneuse de l’assaut, un peu comme l’héroïne d’un roman tenant particulièrement en haleine ses lecteurs. Mais contrairement à cette héroïne de roman, tu es bien réelle et lorsque je rouvre les yeux, je n’ai pas l’impression que cette image s’évapore. C’est comme une image véritable, s’imposant à moi par la force d’une quelconque magie. En même temps, cela ne m’étonnerait pas de toi. Tu as toujours été particulièrement impliquée dans les causes qu’il te semblait bon de défendre.
En attendant, tu es toujours la bienvenue à la boutique ou même à Pré-au-Lard, si un jour l’idée de me revoir te viens en tête. Voir même sur Londres, si tu préfères. J’espère que tu puisses me proposer une date de rencontre, en souvenir du bon vieux temps.

A très vite, je l’espère,
Phineas.

Phinéas,

Cela fait effectivement un bon moment que nous ne nous sommes pas parlé, mais pas de là à t'oublier, tout de même. Je suis peut-être partie sur un coup de tête la dernière fois que nous nous sommes vus, mais je ne suis pas aussi fâchée que tu pourrais le croire. J'espère d'ailleurs que ton commerce se porte bien, mais d'après ce que tu m'écris tu as des clients dont tu peux te moquer. C'est déjà ça.
Mais tu sais qu'il est préférable que j'évite de passer à ta boutique - malgré toute l'affection que j'ai pour ce lieu - car étant du mauvais côté en ce moment (espérons que la donne change vite), je ne voudrais pas te mettre en danger. Enfin je suppose que si je suis toujours infirmière à Poudlard c'est que je n'ai pas encore été percée à jour. Ainsi, j'espère que cela répond à ta question, en gros je crois que la situation est tout sauf bonne... Je ne suis pas spécialement pessimiste, mais là, j'ai parfois peur que notre happy end n'arrive jamais. C'est bien parce que c'est toi que je te dis tout cela.
Idiot. C'est tout ce que j'ai à répondre en ce qui concerne ton roman. Tu sais bien que j'ai toujours eu besoin des autres... je ne sais pas ce que je serais devenue si tu n'avais pas été là pour me soutenir à Poudlard. Et justement, je peux te renvoyer le compliment pour ce qui est des causes à défendre, j'ai insulté ta boutique il y a deux ans, mais, je ne le pensais pas. Ce n'est pas ma boutique, mais tu sais qu'elle représente énormément pour moi... c'est comme une sorte de renaissance des souvenirs que je t'ai raconté sur les bancs de Poudlard.
Comme je te l'ai dit, je ne voudrais pas mettre en péril ton commerce, ou ta personne, en venant te voir. Cependant, si tu y tiens je suppose qu'une rencontre pourrait se faire, Poudlard n'est pas très loin de Pré-au-lard après tout.

Chaleureusement,
Charlie.

Charlie,

Je suis content que tu m’aies répondu et encore plus heureux que tu ne m’aies pas oublié. Tu ne sais pas à quel point cela m’aurait fais mal de ne pas recevoir de réponse ou encore de voir que tu ne te rappellerais plus de moi. Impossible de savoir pourquoi en revanche. C’est certainement parce que je te considère comme l’une de mes meilleures amies, voir même ma meilleure amie qui sait ? Dans tous les cas, tu ne peux pas imaginer la joie qui m'a empli lorsque j'ai lu que tu n'es pas réellement - ou du moins, pas énormément - fâchée contre moi. En effet, la culpabilité me ronge depuis que tu as claqué la porte de la boutique. Pourquoi je ne t'ai pas écris avant ? Problème d'ego très certainement. Après tout, on a tous besoin de se prouver quelque chose ; en l'occurrence, le fait que je puisse résister à l'envie de prendre une plume et un bout de parchemin pour t'écrire le premier. Seulement, la seule chose qu'il reste lorsque l'on fini par céder au bout de deux longues années, lorsque l'on finit par céder à l'envie, la seule chose qui reste est le sentiment de s'être comporté comme un parfait idiot. Cependant, je me rassure en me disant que « mieux vaut tard que jamais ». Certainement le proverbe que chaque personne ressort lorsqu'il ne veut pas faire face à sa bêtise, mais bon.
Cela m'attriste beaucoup de lire ça, car j'ai conscience que malgré le fait que je soutienne les mêmes idées que les tiennes, je ne suis d'aucune utilité. J'ai l'impression que c'est de ma faute que les choses vont mal et que la situation ne s'arrange pas, parce que j'ai peur de faire un pas d'un côté ou de l'autre. Comme-ci j'étais le poids équilibrant les choses au milieu de la balance. Ou plutôt, laissant prendre le dessus aux forces du mal, pour ne pas avoir convaincu mon père de retrouver la raison. Mais au fond, je me dis tout de même que je ne suis qu'un « idiot » - tu te souviens de ça ? - dont la balance entre le bien et le mal, n'a absolument rien à faire. Simple imbécile se croyant assez important pour vraiment compter dans l'ordre des choses. Car après tout, je ne suis pas le nombril du monde, alors qui suis-je pour prétendre avoir un rôle à jouer ? Cependant, je suis persuadé que toi, tu as un rôle à jouer. Tu n'es pas quelqu'un de banal Charlie, tu comptes aux yeux du monde magique. Tu es importante.
En ce qui concerne le fait que nous ne puissions nous voir à la boutique, cela n'a pas réellement d'importance. Pourquoi ne pas nous retrouver sur le chemin de traverse, au chaudron baveur ou encore à Pré-au-Lard, au trois balais et ou à la tête du sanglier ? Il y a tellement de lieux possibles où se donner rendez-vous, qu'il serait dérisoire de s'empêcher de se voir pour une histoire de boutique. Surtout que tu sais pertinemment que, sans toi, la création de cette boutique perd tout son sens. Sans toi, elle n'existerait même pas. Aussi serait-il risible de t'empêcher d'y mettre les pieds, puisque son appartenance t'es sans aucun doute plus légitime qu'à moi-même.
Peut-être ai-je été un bon ami à Poudlard, mais depuis, je ne peux pas dire être fier de moi. A vrai dire, j'ai l'impression de ne plus être que l'ombre de moi-même. Je me cache derrière une neutralité relative, tentant de dissimuler au mieux mes véritables opinions sur la guerre en cours ; bien trop lâche pour me dresser contre mon père, je le laisse partir dans une voix que je sais pourtant ne pas être la bonne ; et pire que tout, je laisse une histoire d'ego m'aveugler au point de ne pas prendre de nouvelles de l'une des personnes qui comptent le plus pour moi. Personne ne voudrait d'un ami pareil, vraiment. Mais je compte bien me rattraper, sois-en certaine !
J'ai de nombreuses choses à te raconter d'ailleurs, mais je préfère te les dire de vive voix. Sait-on jamais, il paraîtrait que les mangemorts vérifient de plus en plus les hiboux ces derniers temps.

Amicalement,
Phineas.

Phineas,

Tu n'aurais pas du t’inquiéter à ce point, tu sais bien que je te considère aussi comme mon meilleur amis, après tout, on se connait depuis avant notre première année à poudlard. De plus, je suis tout autant fautive que toi, depuis le moment ou j'ai claqué cette fameuse porte. Je suppose que je n'aurais pas dû m'emporter de la sorte. Je dois avoir moi aussi un gros problème d'égo. Je suis heureuse que tu m’aie recontacté, je commençait à m’inquiéter à ton sujet. Je crois bien que je ne supporterais pas l'idée qu'il t'arrive quelque chose.
Ne t’inquiète pas pour l'ordre, l'essentiel c'est que toi tu sois en sécurité. C'est vrai que tu es un idiot, mais à part moi, personne n'a le droit de le dire. Toi aussi tu compte au yeux du monde de la magie, je pense que nous comptons tous et je suppose que, quelque soit le côté l'emportera, nous mériterons tous plus ou moins dans les livres d'histoire. Peut-être que notre correspondance sera étudié par les historiens pour savoir quelles étaient les conditions de vie des gens lambda comme toi et moi durant cette guerre. Il y en aura des extraits dans les livres d'histoire de la magie, si poudlard enseigne toujours l'histoire de la magie et pas seulement l'initiation aux forces du mal. Enfin bref, ne te dévalorise pas, toi aussi tu compte aux yeux du monde de la magie, grâce à ta boutique tu peux fournir du rire en ces temps maussades, c'est important.
Je peux venir aux trois balais si cela te conviens. Boire une bièraubeurre en évoquant nos souvenirs d'enfances comme des petits vieux qui radotent. Je ne vois pas en quoi la boutique m'est dû, tu as toujours voulu en ouvrir une, n'est-ce pas ? Je suppose que je n'aie fais que t'encourager à aller dans cette direction. J'espère pouvoir revenir y faire un tour lorsque tout ceci sera terminé, peut-être y croiserais-je des élèves de Poudlard achetant des gadget pour semer le chaos dans les salles des classe. Après tout, c'est ce que doivent faire les élèves, profiter de leur jeunesse, comme nous avons eu la chance de le faire (même si des sacrifices ont été nécessaire pour ça). Mais si j'avais des enfants, je les changerais d'école car Poudlard en ce moment, ce n'est pas vraiment fiable.
Encore une fois, tu es trop dur avec toi même, ce que je t'ai dis il y a deux ans, je n'aurais pas du le dire. Je suis du genre entêtée, mais pour le coup, je dois reconnaitre que j'ai eu tort. Je n'avais pas le droit de te juger de la sorte. T'es choix ne sont pas simple, je ne sais pas si tu as pris la bonne décisions, personne d'autre que toi n'as le droit de te juger à ce niveau là, mais je suis heureuse que ta boutique soit toujours ouverte et toi, que tu ne soit pas du côté de tu-sais-qui.
J'ai hâte d'entendre ce que tu as à me dire. J'espère que les mangemorts ne lirons pas notre courrier, c'est une violation d'intimité. J’écris cela en plaisantant mais dans un sens c'est vrai. Et puis, qui est-ce que les discutions de deux amis enfance peuvent intéresser ?

Chaleureusement,
Charlie.

Charlie,

Peut-être que tu trouveras cela déplacer, mais nos lettres me font rire. Nous nous comportons tous deux comme de parfaits imbéciles à nous rejeter la faute sur nous-mêmes – alors que la plupart des gens rejetteraient la faute sur l’autre – au lieu de juste profiter du fait que nous recommençons à nous écrire. Du fait que l’autre aille – relativement tout du moins, puisqu’avec la guerre et tout cela, ce n’est pas gagné – bien et soit en bonne santé. Ce qui est peut-être le mieux que l’on peut espérer en fin de compte, par les temps qui courent.
Au contraire, je pense qu’il est important que je m’inquiète pour l’OP. Après tout, c’est vous qui préparez un avenir meilleur, n’est-ce pas ? Savoir que l’OP ne se porte pas trop mal, c’est un peu comme m’assurer du fait que j’ai le droit de continuer à rêver à un avenir meilleur. Et je trouve cela tout de même assez important à vrai dire. Cependant, l’idée d’apparaître dans des livres d’histoire ne m’attire pas tant que ça, va savoir pourquoi.
Pas de problème. Tu me diras quand tu seras disponible et j’irais nous réserver une table aux trois balais – quoi que je ne suis pas sûr que l’établissement fasse salle pleine ces derniers temps, mais mieux vaut prévenir que guérir comme on dit.
Pour ce qui est de la boutique, je dois t’avouer qu’il ne me serait jamais venu à l’idée d’en créer une si je ne t’avais pas fais cette promesse. Disons juste que je ne savais pas quel métier je voulais faire et que tu as été là pour me donner une piste, si tu préfères.
Tu dis que Poudlard n’est pas vraiment fiable ces derniers temps… Mais qu’en est-il des autres écoles de sorcellerie ? Durmstrang doit une nouvelle fois être mené par un mangemort et la majorité des élèves présents doivent eux-mêmes être des mangemorts. Beauxbâtons, bien connu pour abriter une majorité de futurs adhérents à l’OP, doit être surveillé de près. Pour les autres, je ne sais pas vraiment quoi en penser, mais je suppose que ce ne doit guère être mieux.
Pourtant, tu dois bien savoir que malgré le fait que tes paroles ont pu paraître dures, elles sont tout de même teintées d’une once de vérité. Je ne suis pas sûr non plus de pouvoir juger de si j’ai fais les bons choix. A une certaine époque, j’aurais certainement demandé l’avis de mon père, mais je ne suis plus du tout – voir même convaincu – que celui-ci soit une bonne référence en matière de chemin à suivre. Après tout, j’ai la très nette impression qu’il s’est engagé du mauvais côté.
Rien que le fait que nous parlons sans arrêt de l’OP dans nos quelques missives, pourrait les intéresser, tu le sais bien. Ce serait même un facteur suffisant pour nous arrêter. Mais bon, j’espère tout de même que cela ne se déroulera pas ainsi.

Amicalement,
Phineas.

Phineas,

Je ne trouve pas cela déplacé et je suis effectivement heureuse que tu ailles bien, je ne sais pas c'était nécessaire que je le précise puisque tu est mon meilleur ami et que jamais je ne souhaiterais qu'il t'arrive du mal. C'est pour ça que, paradoxalement, malgré ce que je t'ai dis il y a deux ans sur un coup de tête, je suis plutôt contente que tu n'ai pas rejoins l'Ordre finalement. Tant que tu es en sécurité, je suppose que je peux être tranquille. Déjà bon nombre d'entre nous sont tombés, je supporterais l'idée qu'il t'arrive malheur.
C'est que nous sommes censé apporter un avenir meilleurs, j'espère que ce n'est un simple rêve que nous faisons, j'espère que cela deviendra réalité. Tu as toujours été bien modeste, ça me ferais rire que mes enfants (si j'en ai un jour) aient une question du genre "Qui était Phineas L. Harkiss durant la seconde guerre opposant les mangemorts à l'Ordre du phénix".
Je peux prendre des pauses quand je veux, il suffit que je m'arrange avec ma collègue, elle me doit un après midi. Les trois balais sont surement plein de mangemorts mais tant que je reste discrète et que je n’arbore pas un panneau "Fuck Voldemort" je suppose qu'il n'y pas de risque. Après tout, nous sommes des sangs purs, les risques sont moindres pour nous.
Peut-être que tu n'avais pas d'idée, mais je trouve que ce métier te va très bien. Enfin bon, même si ce n'est pas le métier le plus valorisant au monde, je ne te voyais pas enfermé dans un bureau du ministère. Tu es un vendeur de rire et de bonne humeur et ça c'est surement plus valorisant que tout l'or du monde.
Je préfère garder l'espoir, qu'une école, autre que les plus populaires, soit préservée de cet enfer. Qu'on mêle des enfants à ces horreurs me met hors de moi. Parfois j'aimerais que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve.
A propos de ton père, je souhaite ne jamais me retrouver face à lui. Je crois que je serait vraiment paniquer à l'idée de devoir l'affronter, déjà parce que c'est un excellent sorcier et surtout, parce que c'est ton père. Je crois que si cela devait arriver je préférerait mourir pour éviter de fuir ou de devoir soutenir ton regard si par hasard je gagnais ce combat.
C'est vrai que nos échanges sont très significatif, espérons que nos hiboux ne tombent pas entre de mauvaises mains. Ceci dis, je suppose que je ne pourrais pas éternellement rester à couvert, peut-être même que certains mangemorts de Poudlard se doutent de mon appartenance à l'Ordre. Enfin je suppose que tant ma priorité reste le bien être des élèves, je ne suis pas une menace pour eux.

Chaleureusement,
Charlie.

Charlie,

De même, je ne me porte bien que lorsque je sais que tout va bien également de ton côté. Mais visiblement, cela ne semble pas être la joie pour toi ces derniers temps. Si un jour, tu te sens en danger, n'hésite pas à passer à la boutique, je pourrais te cacher sans problème derrière la trappe le temps qu'il faudra pour que tu puisses ressortir sans courir aucun risque. Vraiment, n'hésite pas sous prétexte que tu veuilles vivre la guerre de l'intérieure, cela ne vaut pas le coup. Car s'il t'arrive la moindre chose, tu seras assurée de ne plus rien pouvoir faire du tout, ce qui n'est pas mieux en soi. Sans compter que je ne supporterais pas l'idée qu'il t'arrive quelque chose que j'aurais pu éviter.
Je ne pense pas que mon nom soit un jour inscrit dans les livres d'histoire. Pas à présent en tout cas, alors que je n'ai encore fais pencher la balance de la guerre d'aucun côté. Peut-être que si ton nom y est un jour inscrit à côtés de nos lettres, mon nom apparaîtra comme pour me définir en tant que simple correspondant, rien de plus. Mais un jour, mon nom aura sûrement la "chance" d'y être inscrit, si je me décide enfin à venir soutenir l'OP.
D'accord, tu me diras donc quand est-ce que tu préfères que l'on se fasse ça. Tu remarqueras que je ne te suis d'aucune utilité en ce qu'il s'agit de choisir une date, mais j'ai tellement de moments disponibles que je ne sais trop que choisir. Pour les trois balais, le personnel de Poudlard y est généralement bien vu normalement. Aussi, je ne pense pas qu'il y ai grand chose à craindre.
Vendeur de rire et de bonne humeur ? C'est une appellation qui me plaît bien tiens. Rien que pour voir ces mots écrits par ta plume, je ne peux qu'être heureux d'avoir choisi d'ouvrir la boutique. D'ailleurs, la fortune apportée par les heures passées derrière un bureau, ne m'attire pas du tout. Ce n'est pas ce que je considère comme étant un travail épanouissant et c'est pourtant ce dont j'ai réellement besoin. Aussi, je peux donc dire que le fait d'avoir ouvert la boutique, est une bonne chose.
Ainsi, j'espère donc avec toi qu'une telle école existe. Il est vrai que les sourires ont de plus en plus de mal à apparaître sur les visages des enfants et je veux moi aussi, garder espoir quant au fait que dans une école je-ne-sais-où, d'autres enfants aient une vie plus facile.
Cela fait tellement de temps que je n'ai pas eu de nouvelles de lui, que je ne serais certainement pas mis au courant si jamais il venait à être assassiné. Peut-être même est-il à Azkaban en ce moment même ? Je ne sais fichtrement rien. Dans tous les cas, si un jour il t'arrivait de gagner un combat contre lui, il l'aurait bien chercher et je ne pourrais donc pas t'en vouloir. Et puis, la légitime défense existe, bien heureusement.
J'espère aussi que nos hiboux passeront entre les mailles du filet. En attendant, peut-être mieux vaut éviter de parler de certaines choses, ne serait-ce que pour préserver un minimum - ce qu'il reste ? - de ta couverture au sein de Poudlard.

Amicalement,
Phineas.

Phineas,

Tu es vraiment le plus adorable garçon que je connaisse. Je sais que je pourrais compter sur toi si j'étais en danger, mais crois-tu vraiment que je pourrais venir me réfugier chez toi ? Te mettre en danger par faute, je crois que je ne supporterais pas. Et comme nous sommes tous les deux aussi entêter tu vas me répondre le contraire en disant que tu ne voudrais pas qu'il m'arrive du mal. Au final c'est une discussion sans fin, mais je suis contente de savoir que je compte réellement pour quelqu'un d'autre que pour ma mère.
Un simple correspondant, ça me ferrait mal qu'on ne retienne que ça de toi. Parce que pour moi tu es bien plus ça. Mais bon, passons. Seul l'avenir nous dira ce qu'il en est et pour le moment ni toi, ni moi ne sommes dans les livres d'histoire. Si tu rejoignais l'Ordre, je serais heureuse et en même temps apeurée, je n'aime pas te savoir en danger.
Bon et bien, mardi après midi cela te conviendrait ? Il n'y aura surement pas trop de monde. Les élèves sont en cours généralement et les mangemorts sont occuper au château. Tu sais que ce n'est pas aux femmes de prendre les décisions pour invitations ? Il va falloir t'affirmer davantage si tu veux te marier un jour (note que je plaisante, même s'il y a un peu de vrai dans ce que je t'écris).
Je suis contente que cette appellation te convienne. Je suis heureuse aussi que tu ais ouvert cette boutique. Lorsque les élèves se trimbalent avec des produits qui viennent de chez toi cela me donne envie de rire. Je ne devrais pas cautionner ça en tant que membre du corps enseignant de Poudlard, pourtant en tant que personne j'approuve totalement.
Tout de même, ton père à combattu aux côtés de mon père il y a 17 ans... enfin évitons de penser à ce genre de choses.
De toute façon si nous nous voyons mardi, on pourra tout se dire de vive voix, ce sera bien plus simple. Sur ce, je vais te laisser et reprendre mon service.

Chaleureusement,
Charlie.

Charlie,

Tu as sans doute raison, cette discussion pourrait être infinie. Mais quelque part, elle est tout de même réconfortante puisqu'elle signifie que nous tenons tous deux l'un à l'autre finalement. C'est important ces derniers temps, de savoir que l'on peut tenir sur quelqu'un. Et je suis heureux de savoir que cette personne, c'est toi. Aussi, j'insiste pour dire que je préfère t'abriter si jamais tu venais à te sentir en danger. Enfin bref.
Je ne veux pas non plus avoir mon nom écrit dans un livre d'histoire d'ailleurs. Car cela mettrait encore plus au goût du jour la réalité du fait que nous sommes en train de vivre la deuxième guerre mondiale du monde sorcier. J'aimerais pouvoir te dire que c'est l'une des raisons de pourquoi je n'ai pas encore rejoint l'OP mais ce serait mentir.
Mardi après-midi ? Pas de problème, je vais m'empressés d'aller nous réserver une table dès que je t'aurais envoyé ma missive. Pour ce qui est de devoir prendre des décisions en ce qu'il s'agit des invitations, sache que je n'ai pas l'intention de me marier - pour le moment tout du moins.
Heureux de savoir que tu n'empêches pas la propagation de mes produits dans ce cas !
Il y a des fois où il faut savoir arrêter de se tourner vers le passé pour pouvoir mieux se projeter dans l'avenir, surtout quand la question delà survie est engagée. Et ne crois pas que le fait que mon père soit entré dans les rangs du seigneur des ténèbres, soit une bonne façon de montrer qu'il respecte son amitié passé...
Bon courage pour t'occuper de tous ces garnements dans ce cas.

À mardi,
Phineas .