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 “ there’s an end with a beginning w/evander.

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MessageSujet: “ there’s an end with a beginning w/evander.   “ there’s an end with a beginning w/evander. Icon_minitimeDim 10 Mar - 21:31


to the quiet chaos driving me back
e. sage blackheart & evander j. winters
« If our hearts are never broken
Well there’s no joy in the mending. »

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Elle s’était glissée, silencieuse ombre féline dans la noire nuit d’hiver. Il ne l’avait même pas remarquée, à quelques pas derrière lui, invisible et gracile, froide et spectrale – les Mangemorts avaient d’autres préoccupations à présent, et leur orgueil les rendait imprudents. Eux qui à une époque ne passaient pas une journée sans jeter un regard inquiet par-dessus leurs épaules, voilà à présent qu’ils demeuraient en maître du monde, dédaignant du regard tous les misérables insectes qu’ils croisaient : moldus ou sorciers, ça n’avait pas d’importance. De plus en plus, les derniers nés-moldus assez stupides pour ne pas être partis se cacher tombaient comme des mouches, tués ou emprisonnés, au fond, ça n’avait plus d’importance. L’absence de Potter se faisait ressentir, personne ne savait où il était, ni même s’il était en vie ; on avait parlé de son passage express au Ministère et depuis, c’était silence radio. La tension n’en demeurait pas moins palpable et électrique au sein de l’Ordre du Phénix et de toutes les zones perdues servant à alimenter l’espoir des errants. Pour Sage, pourtant, rien n’avait d’importance, ni les signes de vie de Harry Potter (ni son silence de mort entre ceux-ci), ni les espoirs des Mangemorts ou des membres de l’Ordre. De plus en plus, l’hiver affermissait l’épais manteau de culpabilité qui asséchait son esprit tout entier, cette solitude croissant au fond de ses entrailles, l’infini silence qui l’entourait et qui la rendait louve solitaire et vengeresse dans un monde où le chaos englobait tout. Bientôt, ils auraient assez de ressources et de folie pour venir pour les membres de l’Ordre du Phénix eux-mêmes et Sage comptait bien remplir ses desseins avant que de tels extrêmes soient atteints : sans doute commenceraient-ils par supprimer ceux qui semblaient revêtir l’allure de grands-chefs, capturant la chair à canon que représentaient les soldats de l’Ordre pour atteindre les plus hautes sphères de cette désespérée association de sorciers. Elle faisait partie de la chair à canon et ce qu’elle savait, c’était simplement et purement que depuis la mort de Maugrey Fol’Oeil, l’Ordre avait perdu de sa splendeur. Lui seul avait réussi à maintenir l’héritage de Dumbledore à peu près en équilibre et à présent, tout s’effritait. Tristement, elle-même en était la preuve – mais le temps faisant, elle n’était même plus la seule brebis galleuse qui servait ses seules volontés en usant et abusant des ressources de l’Ordre : au final, ils étaient plus nombreux que ce qu’elle avait imaginé et son alliance avec Lindberg ne lui avait qu’ouvert les yeux sur ces cauchemardesques conclusions. Ils étaient fous, ou bêtement braves ceux qui continuaient de vouer leur vie à l’Ordre du Phénix uniquement, à l’attente fébrile et inutile de Harry Potter et de ses camarades tout juste sorciers – certains murmures disaient même déjà que de nombreux éclaireurs Mangemorts ou Rafleurs avaient rapporté la présence de Ron Weasley dans des coins loin d’être dissimulés aux yeux de tous : cet idiot de rouquin se baladait au nez et à la barbe de chacun et Sage en arrivait parfois, ironiquement, à s’étonner qu’il soit encore en vie. Victoire ou défaite, espoir ou désespoir, au fond, ça n’avait plus d’importance aux oreilles de la sorcière – qui se contentait toujours de n’esquisser qu’un sourire critique et affable à ces pensées, elle servait ses seules volontés à présent, et c’était ainsi et uniquement ainsi qu’elle pourrait survivre dans un monde gouverné par Lord Voldemort – quitte à abuser de l’espoir auquel autrui s’accrochait.

A Peakshire, plusieurs espions de l’Ordre du Phénix (sangs-purs), avaient débusqué l’existence d’un nid de Mangemorts dont les âmes pourrissaient l’ambiance déjà trop fière de la ville. C’était une ville qui sentant le sang-pur à plein nez – voire le consanguin, Blackheart ne doutait pas de toute manière qu’une bonne partie des sorciers d’ici soit issu d’une branche toute entière d’un arbre généalogique. Les ramures de ceux-ci s’entrecroisaient dans tous les sens, et ce n’était que les faiblardes volontés affichées par Voldemort qui menaient ces gens à leur perte : ils finiraient tous par porter leur lignée sur des cracmols, incapables d’user de la moindre magie, et au fond, ce serait tout ce que ces pourris de Mangemorts mériteraient. Il n’était à peine plus de vingt-deux heures, que les rues étaient déjà désertées, que personne ne prêtait plus attention à qui que ce soit, et que le silence s’était posé dans les ruelles sombres du petit village écossais. Il n’avait été guère difficile pour la sorcière de remarquer sa proie, sitôt qu’elle avait posé ses yeux sombres sur lui, elle l’avait reconnu et ce, non seulement parce qu’elle avait pris un soin parcimonieux à sonder la photographie qui avait accompagné les avis diffusés au sein de l’Ordre lui-même, mais aussi parce qu’il semblait se comporter comme un Roi dans cette ville remplie de parasites. Se glissant dans son dos, elle avait disparu avec lui entre quelques couloirs de pierres, les hautes habitations d’ici leur servant de carcan intimiste pour leur rencontre imprévue – il ne semblait pas ressentir le besoin d’avoir du renfort avec lui dans un village tel que celui-ci et elle non plus, elle ne s’était pas donnée la peine de s’accommoder de la déplaisante présence de son clandestin compagnon de missions secrètes. Elle n’était pas ici pour le compte de l’Ordre, et de toute manière, les représentants de celui-ci lui confiaient de moins en moins de missions : les absences répétées de Sage, les secrets qu’elle semblait dresser entre elle et ses congénères de désespoir avaient éveillé les soupçons, mais son talent magique ainsi que son sacrifice prochain étaient bien trop désirés pour que qui que ce soit ne se dresse ouvertement contre elle. L’Ordre était de plus en plus fait de manigances et de marchandages dans le noir, mais personne ne disait rien, personne ne punissait d’un bannissement sans vergogne ceux qui trahissaient leurs engagements envers Dumbledore. Sans doute que Voldemort était moins clément avec ceux qui sortaient des soigneux rangs qu’il avait tout tracés – et cet état de fait, qui sait, pourrait finir par faire toute la différence. Loin d’elle la volonté de rejoindre les suppôts lobotomisés du Mage Noir, pour sûr et ce, même si le monde devait sombrer dans le chaos – mais elle ne comptait plus désormais être la bonne petite soldate en l’attente d’une possibilité de trouver la paix au milieu de ce qui était bien pour tous et ses devoirs de sorcière asservie à une autorité supérieure. Même au Ministère lui-même, elle ne s’était jamais sentie aussi bridée et elle se plaisait à penser que Fudge n’aurait eu aucune retenue à la laisser se lancer sur la voie périlleuse de la vengeance. Son père avait été un Auror de talent, qui avait maintes fois aidé l’Ordre du Phénix avec bon nombre de ses ennuis et pourtant, personne n’avait levé le petit doigt au moment de sa mort, sinon pour punir Sage de ressentir l’ardent désir, le besoin viscéral de rendre justice à celui-ci.

En ombre furtive, désagréable impression collée au dos d’un ennemi, elle disparut sitôt qu’il daigna enfin lever un regard prudent par-dessus son épaule. Mais définitivement, il n’était pas des plus précautionneux, puisqu’à peine l’entendit-elle reprendre sa route sans réfléchir plus avant, qu’elle le ramena brusquement à la réalité, se dérobant à sa cachette pour, d’un geste de la baguette l’envoyer s’écraser contre le mur qui lui servait de refuge – frapper dans le dos, ce n’était pas la plus loyale des façons d’attaquer, mais ça ressemblait en tous points à certaines méthodes des Mangemorts. Il n’était même pas assommé, il la toisa d’un regard sombre alors qu’elle arrivait à sa hauteur, plissant la commissure de ses lèvres en un rictus de nervosité foudroyante, Sage dut se retenir par la force de toute sa volonté, afin envoyer un nouveau sort en pleine tronche. « T’es qui, toi ? » Il pestait comme un Mangemort qui venait de se bouffer un mur, et la sorcière ne daigna guère lui répondre – elle n’était ni Mangemort, ni membre de l’Ordre, elle n’était plus grand-chose, aveuglée par tous ces ressentiments qui avaient fini par la vider de toute contenance, de toute conscience. Elle avait été bien trop naïve de s’engager dans l’Ordre en croyant que ceux-ci appliqueraient avec la même justesse qu’elle, les idéaux que son père lui avait si longtemps appris – voilà où elle en était à présent, au milieu d’une rue crasseuse. « Moins de questions, plus de réponses et je te sortirai moi-même de cette rue quand tu auras oublié qui tu es. » Bien entendu, il ne fit que ricaner, aussi c’est un fin Doloris, aussi subtile que de la soie, en un geste ferme de la baguette qui le fit taire à nouveau. Le temps qu’il ne se roule par terre, retenant ou un juron, ou une plainte de douleur, elle se chercha sur le corps du Mangemort sa baguette à peine planquée – forcément à portée de main. Elle l’en destitua, sans le lâcher des yeux, l’enfonçant dans la poche de sa cape, peut-être aurait-elle dû lui laisser une chance de pouvoir se défendre, une façon équitable de traiter leur tête à tête, peut-être dans un duel mais elle n’avait ni le temps, ni l’envie de se prendre la tête avec l’honneur et tous ces principes sans intérêt aucun, dans un monde en guerre. « Mauvais choix. Je ne sais rien, je passe mon temps dans ce bled à attendre des ordres qui ne viennent jamais. » Un rire amer siffla au creux de la bouche de la brune, qui n’eut qu’à lever la baguette pour le voir se plier à nouveau, bien qu’il tente un tant soit peu de garder un minimum de contenance, il achetait du temps, peut-être dans l’espoir qu’une team de Mangemorts ne vienne lui sauver la mise – ce qui faisait que son temps à elle, n’était pas infini – sachant qu’elle avait un tas de questions, elle n’avait pas envie qu’il tourne autour du pot. Comme pour le presser, elle dessina une entaille au sommet du front de son sympathique vis-à-vis, persifflant de plus belle. « Je m’en fiche de tes ordres ! Je veux des noms. » Fouillant dans sa poche, elle sortit un carnet ainsi qu’un crayon, tout ce qu’il y a de plus moldu, il devait sans doute savoir s’en servir – qu’elle lança en direction du Mangemort. Moins il parlerait et mieux elle se porterait, autant le faire écrire – elle n’avait de toute manière pas une mémoire extensible, ni de plume à papote sous la main. « Les noms de tous tes camarades Mangemorts de Londres, j’en connais un certain nombre, tu ferais mieux de ne pas me sortir la liste des habitants de ce bled, je le saurais. De toute manière, les Mangemorts sont plutôt bons pour se dénoncer les uns les autres. » Il la regarda, mais ne bougea pas – d’un geste vif de la baguette, elle brisa le bras gauche du Mangemort – quelle bonne idée avait-elle eu, il était sans doute droitier de toute manière, ne cillant qu’à peine lorsqu’il lâcha une plainte – ou peut-être un juron/gémissement – de douleur. Voldemort devait avoir habitué tous ses moutons aux sortilèges impardonnables, et si elle rechignait encore à utiliser les plus sombres de ceux-ci, le reste importait peu. « Maintenant ! » De longues secondes encore, il ne bougea pas, la jaugeant du regard – peut-être que ça faisait un peu fillette de ne lancer que des sortilèges mineurs à même de juste lui laisser quelques os brisés et une amère sensation d’échec. Mâchoires serrées, l’amusement du défi brûlant au fond de ses yeux, elle leva à nouveau sa baguette, s’apprêtant à envoyer un nouveau sort sur le Mangemort – c’était sans compter sa baguette, qui lui échappa des mains, à n’en pas douter à cause d’un sortilège. Agile et piquée au vif par une prudence revenant au fond de ses entrailles, Sage bondit pour éviter un sort qui ne vint pas – le Mangemort saisit l’occasion pour disparaître en transplanant. La sorcière jura, cherchant sa baguette dans l’obscurité avant que ses yeux ne se portent sur une silhouette un peu plus loin, se détachant d’ombres profondes sur la nuit. Elle le connaissait – inconsciemment, elle plissa les yeux, ramenée à la réalité, le cœur battant sous l’adrénaline à toute vitesse. « J’ai bien peur que me désarmer n’ait pas été la meilleure solution qui soit. » Elle n’avait plus rien à faire ici à présent, à se les geler dans un coin pareil du pays. La sorcière souffla, ramassant son précieux carnet auquel aucun nom n’avait été ajouté pour ce soir – bien entendu, sa quête ne remontait pas à hier, il était déjà plutôt bien rempli, avait-elle espéré que les indics des prairies lointaines d’Ecosse puissent l’aider un tant soit peu. Tant pis, ce n’était que partie remise.
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MessageSujet: Re: “ there’s an end with a beginning w/evander.   “ there’s an end with a beginning w/evander. Icon_minitimeJeu 14 Mar - 16:22


“ there’s an end with a beginning ”
standing here on the darkened street ,
can't remember years swirled like bitter
ashes all my memories are just bitter ashes.
Sage and Evander
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Encore une mission pour l'ordre. Il les enchaînaient en ce moment, plus elles était chiantes ou dangereuses, plus il avait l'impression que c'était lui qu'on cherchait à envoyer. Il acceptait les missions sans rechigner. De toute façon, il n'avait plus rien à perdre, hormis sa liberté au fond, il préférait sans doute mourir au combat plutôt que de finir à Azkaban à cause de son statut de sang. Il assumait parfaitement bien d'être issu d'une famille de moldu, jamais ça ne l'avait gêné à Poudlard, il avait encaissé les insultes, il y avait répliqué ou, il s'était efforcé de les ignorer, pensant qu'il n'avait pas de temps à perdre avec des abrutis pareils. Il assumait parfaitement ses origines et il aimait suffisamment ses parents pour leur faire oublier toute trace de son existence afin que personne ne vienne les emmerder à cause de lui. À force d'agir au nom de l'ordre du phénix, il savait qu'il mettait son entourage en danger, alors il avait cherché à les protéger. Maintenant, il pouvait bien mourir au combat, il ne manquerait à personne, il pouvait continuer à avancer sans avoir peur qu'on se prenne à ses proches. C'était très bien comme ça. Il savait qu'il se battrait jusqu'au bout pour défendre les gens comme lui, parce qu'il n'avait pas envie de vivre simplement caché. C'était un choix comme un autre, pas forcément critiquable, après tout, certains n'étaient pas très combatifs. Il ne voulait pas vivre comme ça lui. Il n'avait pas le moindre envie de rester cacher à attendre que les choses s'arrêtent, il n'avait pas envie de vivre dans la peur de se faire prendre, enfermé, peut-être tué. Ce n'était pas de cette façon là qu'il voulait aborder la guerre. Il avait choisi de prendre les armes pour lutter, et maintenant qu'il était persuadé de ne plus rien avoir à perdre, on pouvait bien lui confier une mission limite suicidaire qu'il l'effectuerai sans poser de questions, même s'il savait qu'il y avait des chances pour qu'il y passe. De toute façon, il finirait par mourir un jour, même si ça devait être dans dans soixante-dix ans, il finirait par mourir, alors peut-être qu'il faudrait mieux que ce soit pour une juste cause. Beaucoup auraient pensé à une époque qu'il n'aurait jamais risqué sa propre vie pour sauver celle des autres, sans doute que lui même, à cette époque là, il n'aurait pas pensé une seule seconde qu'il finirait par rejoindre une organisation comme l'ordre du phénix. À une époque, il avait été un gamin assez égoïste qui ne pensait qu'à s'amuser, au détriment des autres, il ne comptait plus le nombre de personnes qu'il avait emmerdées dans le seul but de s'amuser et de faire rire la galerie. On pouvait le dire, dans sa jeunesse, durant ses années à Poudlard, il avait été un gros branleur. Ce genre d'élève que beaucoup devaient détester. Tant pis, au pire, il gardait quand même de bons souvenirs de Poudlard, il ne culpabilisait en rien du comportement qu'il avait pu avoir à cette époque et il ne considérait en rien que son comportement actuel n'était en rien une façon de rattraper celui d'autant. Il ne regrettait rien. S'il avait choisi de rejoindre l'autre, c'était sans doute parce que depuis poudlard il avait pris en maturité (un peu au moins) et surtout il était vraiment concerné par cette guerre. Bref, il avait sans doute changé depuis cette époque suffisamment pour, ce soir encore risquer sa vie au nom de l'ordre du phénix.

C'était à Peakeshire, qu'il s'était rendu dans le but de retrouver sa cible, un mangemort, bien entendu. Peakeshire c'était typiquement le genre de ville qu'il détestait. Un regroupement de sang-pur. Des sorciers ayant décidé de s’éloigner du reste du monde, des autres sorciers, de ceux qu'ils jugeaient impures sans l'ombre d'un doute. Un comportement qui agaçait Evander. Il avait souvent l'impression que les sorciers vivaient des siècles en arrière par rapport aux moldus. Ils pouvaient se venter, se penser supérieurs aux moldus, mais en attendant, quand on voyait la façon dont ils vivaient, on avait bien souvent l’impression qu'ils venaient du siècle dernier et encore. La technologie, très peu pour les sorciers (pourtant il y avait des objets moldus très pratiques aux yeux d'Evander) et puis cette façon qu'ils avaient de faire différentes classes de sorciers, de ne pas vouloir se mélanger avec ceux jugés inférieurs, ça faisait très archaïque comme façon de penser. Quoi qu'il en soit, le sorcier était arrivé en ville dans un craquement symbolique de transplanage, il était partit directement de chez lui et rapidement, il sentit le froid se répandre dans son corps, sans doute avait-il oublié qu'ils étaient au beau milieu de l'hiver et que ce n'était pas la saison pour se balader peu couvert au beau milieu de l’Écosse. Tant pis. Il laissa de côté la sensation gelée qui se rependait dans chaque parcelle de sa peau, pour se concentrer sur sa mission. C'était après un mangemort qu'il en avait, comme souvent. Ce dernier avait apparemment récemment eu en charge la capture d'un certain nombre de né moldu et nul de savait où ses pauvres gens avaient été envoyés. C'était là tout le but de sa mission apprendre où ils étaient pour ensuite foncer dans la gueule du loup pour tenter de libérer ces pauvres sorciers. Souvent, c'était des gamins qui se faisaient prendre, des adolescents qui n'étaient pas retournés à Poudlard au début de l'année (ce qui était logique s'ils n'étaient pas complètement suicidaires), une raison de plus d’énerver Evander, c'était facile de s'en prendre à des sorciers n'ayant même pas fini leurs études. C'était de la part d'Evander, encore quelque peu paradoxale mais l'idée que les mangemorts faisaient leurs gloire en attrapant des sorciers bien plus faibles qu'eux, c'était carrément pitoyable. Oui s'en prendre aux plus faibles, c'était carrément ce qu'il faisait à Poudlard, mais là n'était pas la question, il n'usait pas de Doloris sur eux sous prétexte qu'ils étaient issue d'une lignée qui ne lui plaisait pas. C'était ce qu'eux ils faisaient. Il laissa échapper un soupire alors qu'il suivait une piste qu'on lui avait parfaitement bien détaillée. L'endroit où il aurait du trouver le dit mangemort. Il n'y était pas. Il laissa échapper un soupire. Un jour viendra où les sources de l'ordre seront un peu plus fiables. Quoi qu'à ce niveau là, il préférait se laisser le bénéfice du doute. Il n'allait pas abandonné si rapidement. Peakeshire était une petite ville et à une heure pareille, il n'y avait pas un chat dehors, il pouvait bien fouiller la ville, baguette en main, restant prudent, prêt à agir s'il le devait. C'est en tournant à l'angle d'une rue à quelques pas de là qu'il entendit des voix. Rapidement malgré l'obscurité, il reconnut son mangemort ainsi que Sage (une sorcière qu'il connaissait rapidement, depuis peu de temps, selon son propre point de vu. Il ignorait bien des choses sur les liens qu'il avait eu à une époque avec cette femme) la sorcière qui semblait bien décidée à s'occuper de son matricule. Il aurait pu la laisser faire, la laisser le tuer. Après tout c'était un mangemort et il avait suffisamment de sang sur les mains pour mériter un tel sort. Cependant il ne pouvait pas. Sa mission consistait à retrouver des nés-moldus, des innocents qui méritaient d'être sauvés et si ce type mourrait, les retrouver serait bien difficile. Sauver un mangemort d'une tragique destinée s'imposant à lui ne tentait pas Evander plus que ça. Pourtant rapidement, il lança un sortilège pour désarmer la sorcière et en un rien de temps, le mangemort saisi sa chance pour transplaner plus loin. C'était bien sa veine, il aurait voulu saisir sa chance pour s'occuper de lui et obtenir les informations qu'il était venu chercher. Il se retrouva donc uniquement avec la sorcière dans cette sombre ruelle de la ville « Certes, mais il fallait que je t'empêche de le tuer. J'ai besoin de lui. » Il haussa les épaules, avant de s'avancer de quelques pas vers la sorcière. « Toi, qu'est-ce que tu lui voulais à ce type ? » Ce n'était sans doute pas ses affaires, mais s'ils le retrouvaient ils pouvaient toujours un accord commun pour obtenir de ce mangemort ce qu'ils voulaient sans avoir à le buter sur un coup de colère.
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MessageSujet: Re: “ there’s an end with a beginning w/evander.   “ there’s an end with a beginning w/evander. Icon_minitimeMar 26 Mar - 23:04


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e. sage blackheart & evander j. winters
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Well there’s no joy in the mending. »

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Les jours étaient passés, les mois s’étaient éternisés et la rancune avait pollué le coeur et l’esprit de Sage. Peu à peu, l’idéaliste gamine qui avait eu pour volontés de suivre le chemin enviable de son père avait disparu sous les cendres de tout ce que cette guerre avait consumé - ce qu’elle avait toujours ressenti pour acquis, ce qui avait été sienne : sa famille, son foyer ainsi que toutes les attaches qui avaient fait son monde ; la palpable réalité dans laquelle elle s’était construite, de la jeune gamine insouciante à la soldate de l’Ordre du Phénix, prête à défendre ses couleurs avec acharnement. Elle n’était pas une née-moldue en imminent danger de mort à cause de son sang, ni une aveugle partisane de quelque ennemi gênant à la progression de Lord Voldemort - au sein de l’Ordre elle n’avait été rien, rien d’autre qu’un pion déplacé sur un échiquier géant - qui, s’il venait à tomber, ne ferait pas basculer l’ordre du monde. Mais il avait fallu qu’ils attaquent tous aux fondements les plus précieux de son existence, chaque rouage de son monde si bancal, finalement, l’équilibre de la sorcière avait tenu à bien peu de choses, et les parcelles sombres de son âme s’avéraient bien facilement réveillées, derrière les bonnes apparences qu’elle tentait vainement d’afficher. Certains avaient peut-être bien perdu plus qu’elle encore et pour des raisons moindres d’ailleurs, mais la solitude de ces longs derniers mois avait eu le don de laisser Blackheart aussi vide de bonnes volontés que d’idéaux stupides. Seule, à fixer l’horizon sombre qui gagnait du terrain, elle avait peu à peu érigé sa propre vision des choses, sa propre façon de se consoler du malheur qui transcendait son être - les réflexions avaient pris le pas sur les lamentations, depuis bien longtemps déjà, elle n’avait plus pleuré tout son soul dans l’espoir qu’ainsi, la douleur à chaque battement de son coeur finirait par s’évanouir. Et pour ça, le seul motif qui continuait de la faire avancer, était la vision aveugle, folle et déraisonnée d’une vengeance délectable qui, elle l’espérait, quelque part, serait à même de calmer les affres de douleur qui s’ouvraient à ses pieds. Elle survivait, encore et encore à cette interminable guerre, aux jours qui pointaient et disparaissaient, les uns après les autres et en agissant aussi bêtement qu’elle le faisait parfois, elle se demandait encore si elle ne cherchait pas à provoquer la mort, à la faire débarquer ici-bas, face à elle, dans le vain espoir de lui demander des comptes. La première guerre des sorciers avaient déjà scindé sa famille, et ce, alors même qu’elle n’avait poussé que ses premiers souffles au monde alentours, celle-ci, semblait destinée à l’achever : on lui prenait son père, l’ancrage éternel à son existence, le seul, le dernier guide qui menait sa vie avec clairvoyance et prudence. Et on lui prenait Evander, on le lui arrachait sans aucune raison valable autre que «le bien de tous» auquel elle n’avait que trop souvent obéi. La maison où elle était née, au combien était-elle encore debout, protégée par d’épais sortilèges, n’était à présent qu’un éternel rappel de ce qui n’était plus, ce qu’elle avait perdu - un lieu hanté de souvenirs vers lequel elle n’attardait que trop peu souvent ses pas. Les murs, là-bas, étaient imprégnés de ces vieux fantômes qu’elle cherchait à fuir, elle errait alors - elle avait erré et personne n’en avait eu cure. Désormais, fermée à toute clairvoyance, impétueuse et impitoyable, elle faisait cavalier seule, sans guère tenir compte de ses anciens alliés, du «bien de tous» qu’ils n’avaient eu de cesse de lui rabâcher aux oreilles - si cette guerre venait à se finir un jour, elle n’aurait que trop peu de choses à reconstruire, un semblant de vie dénuée de sens, vidée de tout ce qui avait alimenté son bonheur il y a si peu. Lever le sort sur Evander n’y changerait rien, car son esprit à elle avait été violemment limé par la douleur, il n’y avait plus matière à faire marche arrière chez elle, elle n’en avait, tout du moins, pas même l’envie. Malgré la limpide simplicité qu’il y aurait pu avoir à «tout réparer» elle le ressentait à présent comme un étranger, un étranger à la solitude qui pourrissait son âme, à ces ressentiments qui, dans une autre vie, il aurait pu comprendre : encore aujourd’hui, cependant, elle s’imaginait avec amertume, Evander en train de conquérir le coeur d’une autre femme, sorcière ou moldue qu’importe - parce qu’il l’avait oubliée elle, parce qu’il avait fait passer le «bien de tous» avant elle, avant ce qu’ils avaient ou ce qu’ils auraient pu avoir un jour. Une autre parcelle de Sage avait fini par se convaincre que les derniers mots du sorcier n’avaient été que des futilités, des paroles sans sens ni intérêt, puisqu’il n’avait qu’à peine sourcillé à renoncer à toutes ces promesses qu’il lui avait, en d’autres temps, soufflées au creux de l’oreille. Il n’y avait sûrement jamais eu d’Evander et de Sage, ils avaient au moins, tué cette illusion grotesque dans l’oeuf, avant de ne trop s’y perdre.

Osait-elle encore l’espérer, alors que son coeur brisé lui faisait lever la baguette en des sentences irréversibles, elle torturait, elle blessait sans ciller à présent, sans même être hantée par quelque remord que ce soit. Elle n’aurait su dire, cependant, quel ultime coup de poignard, fiché en plein dans son palpitant, avait achevé de la réduire à néant. Peut-être étaient-ce les engagements qu’elle avait pris auprès de Lindberg qui avaient marqué, à travers l’orgueil de la sorcière, le point de non retour, la limite infranchissable qu’elle ne pouvait se permettre de traverser dans l’autre sens ; rien d’autre qu’un stupide et irascible besoin de prouver sa valeur auprès d’un sorcier pourri jusqu’à la moelle. Pour son salut cependant, il ne restait qu’à espérer qu’elle ait d’autres desseins à l’esprit. Ceux qu’elle avait eus pour ce soir, semblaient, eux, bien compromis - ça avait le don cependant, de laisser en suspens l’humeur exécrable de la sorcière qui, presque négligemment, abandonnait ses volontés jusque-là si farouches, cachant son si précieux carnet dans le fond d’une de ses poches. Ce Mangemort là était parti, mais elle osait au moins espérer que personne ne se mettrait à nouveau en travers de son chemin lorsqu’elle débusquerait un autre de ces parasites dégoûtants. Tomber sur les membres de l’ordre lors de ses vendetta menées en solitaire restait cependant, une épine dans le pied qu’elle aurait préféré éviter, c’est du moins ce qu’elle pensa, le regard ailleurs aux premières réponses de son interlocuteur. Paradoxalement, en d’autres temps - et il n’y a pas si longtemps que ça encore, cette voix aurait été tant accroché à ses souvenirs qu’elle l’aurait reconnue en quelques mots à peine, dans la nuit la plus noire et au milieu du brouhaha le plus assourdissant - avec la vague illusion qu’elle l’avait trouvé, trouvé au-delà de toutes les difficultés qui pourraient se poser sur leur chemin commun. Là, elle fronça cependant les sourcils, poussée dans ses retranchements, bien malgré elle, alors qu’elle reconnaissait Evander. Une fraction de seconde durant, Sage dut retenir une acerbe rixe à l’adresse de ce spectre d’un autre temps - il ne comprendrait pas ce qu’elle voudrait dire, si elle lâchait qu’elle espérait au moins, que ce n’était pas pour ce genre de missions tout sauf périlleuses et folles qu’il l’avait abandonnée sans vergogne. Qu’il l’avait obligée à quitter sa mémoire sans se retourner sur ce qu’ils perdaient ainsi, l’un comme l’autre - sans penser même à l’éternel fardeau qu’elle aurait à porter, à chaque fois qu’ils se croiseraient, presque innocemment. Dans la pénombre soudainement étouffante de cette rue, Sage se surprit à détester l’homme qui se dressait devant à elle, résistant à une vivace envie de lui cracher en plein visage, sa haine et sa peine - elle fit un pas, poussée par ce sentiment cavalier, avant de faiblir, électrisée par ce regard si clair, qui brillait dans les ténèbres les plus profondes. « C’était très malin, en effet, maintenant il est parti. » Se défendit-elle bravement face à l’étau qui empressait sa poitrine, avec toute la bravoure du monde elle avait soutenu ses azurs, mais elle détournait déjà les yeux, comme pour inspecter la rue autour d’eux. Elle osait espérer que ce crétin avait eu tellement peur qu’il avait transplané à l’autre bout du monde, mais elle se doutait, cependant, qu’il n’était pas allé bien loin, juste se réfugier auprès de ses camarades Mangemorts. « Qui plus est, merci bien mais je ne suis pas une meurtrière. » Persiffla-t-elle, croisant les bras contre sa poitrine : certes, elle avait sacrément amoché cet idiot et il porterait une balafre à travers le front pour la vie, mais ce n’était pas encore les irréversibles sentences comme Evander semblait si bien les connaître. S’il avait été pleinement conscient de ce qu’il était, il aurait su, il aurait su qu’elle n’était pas capable, aussi brave qu’elle pouvait être, de prendre la vie de qui que ce soit. Elle était trop stupide, trop niaise pour ça, elle se détestait pour avoir ces limites encore imprimées dans chaque action qu’elle commettait, dans cette vendetta pour laquelle elle se disait prête à tout, sans pour autant en être capable. « Je ne lui voulais rien de spécial, à ce type. J’exécutais les ordres, tout simplement. » Elle mentait, tant pis. Il ne comprendrait certainement pas de la voir ici, en plein milieu d’une rue dégueulasse et sombre pour se venger de quoique ce soit - lui, cet étranger face à elle ne savait ni de quoi elle était capable, ni combien elle pouvait se perdre dans ces sentiments stupides et frivoles comme l’amour. L’amour qui blessait plus que de mesure, qui lui avait permis à lui de la blesser plus qu’il ne voudrait jamais le croire, ou l’accepter. Cette pensée la fit soupirer, elle fit volte-face brusquement. « Tu veux bien... m’aider à retrouver ma baguette. A moins que t’aies peur que je t’assassine avec, une fois que je l’aurais à nouveau. » Hors de question qu’elle bouge d’un pouce - ou même qu’elle l’aide, avant d’avoir remis la main sur son précieux bien, c’était sûr. Demander de l’aide à Evander restait la chose la plus évidente, mais certainement que les minutes en se présence deviendraient vite trop pesantes.
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MessageSujet: Re: “ there’s an end with a beginning w/evander.   “ there’s an end with a beginning w/evander. Icon_minitimeMer 3 Avr - 0:12


“ there’s an end with a beginning ”
standing here on the darkened street ,
can't remember years swirled like bitter
ashes all my memories are just bitter ashes.
Sage and Evander
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La guerre qui terrorisait le monde des sorciers avait forcé Evander à prendre bien des décisions. Il avait commencé par rejoindre l’ordre du phénix, lui qui autrefois semblait ne s’intéresser qu’à sa propre personne. Il ne voyait que son nombril et se fichait bien des autres. Pourtant, il avait rejoint l’ordre afin de prendre part à cette guerre, lutter pour ses semblables, ceux qui comme lui étaient victimes de cette guerre sans rien avoir fait pour mériter un tel sort. Il avait choisi un camp et avec lui, il avait dû accepter les conséquences qui lui tomberait dessus, les responsabilités qui découleraient de cet ordre. Il l’avait fait. Il avait tout accepter. Les missions qu’on lui confiait, même les plus dangereuses celle qui l’avait poussé à éloigner ses parents de là, s’effacer de leur mémoire à jamais, lui qui était leur seul fils, eux qui étaient sa seule famille. Ce qu’il ignorait à présent, c’était qu’il avait mis un terme à tant d’autres choses à cause ou pour cet ordre. Sage n’était plus que cette fille qu’il avait aidé quelques temps plus tôt. Il l’avait sauvée et c’était tout ce qui les liait (si tant est que ça puisse vraiment être un lien), rien de plus. Autrefois, il y avait eu plus, mais si c’était encore ancré dans la mémoire de Sage, ça avait déserté la sienne depuis des mois déjà. Il ne savait rien d’elle. C’était finalement une parfaite inconnue qui était en face de lui ce soir, la même inconnue qu’il avait rencontré cette fois où il l’avait aidée. Peut-être que ce manque de relation aurait dû lui interdire d’intervenir dans ses plans, de la laisser faire ce que bon lui semblait avec ce mangemort qui ne méritait sans doute pas de pitié et qui n’aurait pas eu celle de Sage s’il n’était pas intervenu, comme il n’aurait peut-être pas eu celle d’Evander s’il n’avait pas eu besoin de lui. Certes, il ne l’aurait sans doute pas tué, alors qu’il avait bien l’impression que Sage aurait pu l’assassiner sans vraiment se poser de questions, il se serait contenté de l’envoyer aux autres membres de l’ordres, qu’il l’enferme quelque part et en fasse ce qu’il voulait. Après tout, il s’en fichait complètement du sort des mangemorts, de la même façon que ces derniers se fichaient bien de ce qui pourrait arriver aux membres de l’ordre où aux nés moldus qu’ils condamnaient à une bien tragique existence, quand ils ne les tuaient pas sur place. Non, les mangemorts ne méritaient pas la moindre pitié. Cependant, Sage elle, méritait peut-être qu’on lui épargne de se salir les mains et lui, il méritait bien de pouvoir interroger un mangemort vivant plutôt qu’un macchabée qui, il fallait bien l’admettre, serait vraiment moins apte à dévoiler des informations. Ils pouvaient trouver un intérêt commun dans cette histoire alors peut-être devaient-ils en profiter. Bien que Sage n’est pas l’air d’humeur à coopérer avec qui que ce soit. Peut-être qu’il pouvait comprendre, après tout, elle était occupée avant qu’il ne vienne la déranger. Evander avait quand même la très nette impression qu’elle pourrait aisément être capable de lui sauter en plein visage afin de l’étrangler. Ce qui n’était pas nécessaire, si c’était du mangemort qu’elle voulait, elle était au bon endroit. Il devait y avoir au moins un mangemort dans chacune des maisons de cette maudite ville, elle n’avait qu’à frapper à l’une des portes de ces grandes maisons présomptueuses qui faisaient le pseudo charme de la ville pour se retrouver nez-à-nez avec un mangemort. Il n’y avait bien qu’eux pour décider de s’installer dans cette ville ô combien hostile dans laquelle les gens comme lui seraient presque amenés au bucher. Ou au moins à Azkaban. Peut-être qu’aujourd’hui Azkaban était préférable au bucher cela dit. Les détraqueurs n’étaient plus occupés à surveiller la prison (sans quoi, Evander aurait certainement préféré le bucher, les détraqueurs étant, disait-on pire que l’enfer). Peakeshire n’était pas une ville qu’il affectionnait particulièrement. Sans doute était-ce normal pour un homme ayant vu le jour dans un quartier Londonien, dans une famille tout ce qu’il y avait de plus moldus. Une famille que les mangemorts, les habitants de la ville dont il était en train de fouler le sol, lui avait plus ou moins pris. Lui aurait complètement pris si jamais il n’avait pas eu recours à cette solution radicale pour les faire fuir le pays, pour leur faire fuir cette guerre qu’ils ne comprendraient sans doute pas. Après tout ils étaient trop étrangers à cet univers magique. Ils ne l’avaient que très peu appréciés quand Evander y était entré, ô combien lui avait pu l’apprécier au moins avant le retour du seigneur des ténèbres. Oui, le monde de la magie était devenu bien trop hostile aujourd’hui pour être complètement appréciable.

Cette guerre avait fait déjà bien des victimes et c’était pour venir en aide à certaines d’entres elles, celles que la mort n’avait pas encore touché, qu’Evander était venu jusqu’à cette ville qu’il maudissait tant. C’était pour retrouver un mangemort qu’il était venu jusqu’ici et c’était pour l’interroger qu’il avait envoyer voler la baguette de Sage, permettant ainsi au mangemort de Sage, laissant naitre en elle une certaine dose de colère. Il n’avait pas pu agir autrement, ou du moins, il n’avait pas vu meilleure option que celle là. De toute évidence de n’importe quelle façon qu’il l’eut interrompue, le mangemort aurait pu profiter des quelques secondes pendant lesquelles il aurait attiré l’attention de Sage pour s’enfuir. Elle pouvait bien lui en vouloir autant qu’elle voulait ça n’avait pas d’importance, il avait vraiment besoin de ce mangemort en vie et il ne la connaissait de toute évidence pas assez (si ce n’est pas du tout finalement - du moins d’après sa mémoire réorganisée) pour s’en vouloir de l’avoir mise en rogne. « Au moins, il est vivant. C’est pas que je défende particulièrement la survie des mangemorts, mais il parait qu’en vie ils sont quand même plus aptes à parler que mort. » Ça ne faisait en vérité aucun doute. Bien que même en vie, certains mangemorts étaient particulièrement peu coopératif. Mais c’était réciproque pour les membres de l’ordres. Ils défendaient leurs camps jusqu’à la mort et sans doute qu’en pareille situation, menacé par un mangemort, obligé à parler, Evander ne piperait mot, qu’importait les doloris ou le sortilège de ma mort qui démangerait la baguette de son tortionnaire. C’était la loyauté qui valait ça et en principe quand on choisi un camp c’est pour y être loyal jusqu’au bout. « C’est sûr que tu avais l’air d’être d’une douceur à couper le souffle avec lui. Vu la tronche qu’il avait. Je sais pas si on te l’a déjà dit, mais un type vidé de son sang ça fini aussi mal qu’un avada kedavra. » Il haussa légèrement les épaules suite à sa réplique. Il était vrai qu’elle l’avait vraiment amoché ce type, peut-être trop pour qu’il puisse survivre bien longtemps à son interrogatoire pour le moins musclé. « Quels ordres ? » Il travaillait pour le même camp, alors elle devrait bien être à même de lui parler des ordres qu’elle lui avait donné, ne serait-ce que pour qu’il sache s’ils avaient eu ou non les même, ce qui lui semblait assez étrange, si quelqu’un avait déjà envoyé Sage à la rencontre de ce type, il en aurait été averti, alors que non, on ne lui avait en rien indiqué la présence de la sorcière. Elle était pourtant bel et bien là ce qui ne faisait qu’attiser la curiosité d’Evander. « Lumos » Aussitôt la baguette qu’il avait en main s’alluma afin d’éclairer le sol et rapidement, il fut en mesure de distinguer la baguette de la sorcière, celle qu’il avait fait voler en arrivant. Il se pencha vers la dite baguette pour la ramasser avant de la lui tendre. « Tiens. J’ose espérer que tu n’ais aucune raison de me tuer avec. Sans mentir, ça m’embêterai d’être tué par une alliée. » Dans le fond, ça l’embêterai d’être tué tout court, mais le fait était qu’en plus être tué par quelqu’un supposé défendre le même camp que lui, ce serait certainement bien pire. La lumière de sa baguette encore allumé lui permit de plonger son regard dans celui de la sorcière alors qu’il lui rendait sa baguette, ce bien si précieux, surtout dans cette période où le combat était devenu leur quotidien.
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MessageSujet: Re: “ there’s an end with a beginning w/evander.   “ there’s an end with a beginning w/evander. Icon_minitimeMar 9 Avr - 20:52


to the quiet chaos driving me back
e. sage blackheart & evander j. winters
« If our hearts are never broken
Well there’s no joy in the mending. »

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Comme une flamme privée d’oxygène, qui s’éteignait peu à peu, l’espoir de Sage avait fini par être annihilé par les jours qui passaient. Par le quotidien qui s’enchaînait, la guerre qui bougeait, tout ce qui évoluait irrémédiablement dans le monde. Parfois elle avait porté avec elle la sensation d’être l’élément immobile au milieu de ce cycle infini, mais ce n’était que vainement qu’elle tentait d’être quoique ce soit d’autre. Désormais, les choses faisaient qu’elle était esseulée plus que jamais, dénuée de toute bannière et de toute cause à défendre : elle ne croyait plus en l’Ordre du Phénix, elle ne savait qu’à peine à quoi pouvait bien servir cette guerre ; à quoi rimaient ces incessantes histoires de sang-pur, de né-moldu. Ce soir Sage agissait pour elle seule, sans penser aux conséquences, sans penser à la chute irrémédiable dont elle serait victime si, au sein de l’Ordre. A présent, l’organisation ne représentait pour elle qu’une source infinie d’informations, dont elle n’avait besoin qu’en de rares occasions, préférant opter pour celles durement rassemblées pendant toute l’existence de son père. Elle n’était pas venue dans l’objectif de suivre les ordres, ni même dans celui de sauver les nés-moldus qui avaient disparu à cause du Mangemort avec lequel elle avait eu une trop longue entrevue, au milieu de cette rue pouilleuse. Il lui semblait que c’était dans une autre vie, qu’elle se préoccupait des victimes de cette guerre, des fuyards à protéger ou des quelques missions imposées par l’Ordre. C’était dans une autre vie, au fond, celle qu’elle avait eue avant de tout perdre ; celle qui lui avait permis d’être Sage, la gentillette et naïve petite fille qui avait assez de bonté encore en elle pour transmettre quelques doses d’espoir aux autres. Mais en déversant ces efforts pour autrui, elle se retrouvait à présent plus vide que jamais - vide de sens, vide d’intérêt, dénuée d’une quelconque destinée. Rien ne l’attendait au détour de cette guerre, espérer ne serait que se voiler la face, alors elle ne se berçait déjà plus de ces ressentiments trop doucereux, qui deviendraient bien vite amertume au fond de sa gorge. Elle ne pouvait pourtant qu’à peine estimer sa rage avant de lever la baguette, toisant de haut le Mangemort au sol - que ce soient dans ses rencontres avec Oberyn, ou de la manière impulsive dont elle avait commencé à traiter les circonstances de cette guerre, Sage n’avait encore jamais eu quelque occasion que ce soit de tester les limites de sa volonté. Parlementer avec de potentiels alliés ou lentement mais sûrement ériger une once de vengeance n’avait rien à voir avec ce à quoi elle livrait ses jours et ses nuits à présent. Pourtant, elle se trouvait une volonté à toute épreuve - elle ne s’était vue qu’à peine sourciller devant les plaies sanglantes de son adversaire, ou à la simple idée de l’achever à l’usure. En quoi devait-elle s’encombrer de telles attentions parasites pour un ennemi ? Il n’en aurait eu aucune si les rôles avaient été inversées, et ce n’était qu’un mensonge allégeant les consciences de quelques personnes au sein de l’Ordre que de se croire supérieur, ou plus clément que les sbires du Mage Noir. C’était il y a trop longtemps déjà, que Sage devait faire avec ce qu’elle avait découvert ; le triste envers du décor. Elle aurait dû s’en douter pourtant, des années auparavant déjà, avant même de rejoindre l’Ordre du Phénix : la hiérarchie là-bas était pareille que celle de partout, un tissu de mensonges que les grosses têtes tendaient par dessus les petits soldats pour les faire courir où ils voulaient, leur faire faire ce qu’ils voulaient. Au moins, la sorcière pouvait encore se targuer de l’assurance de ne plus faire partie de la naïve chair à canon, qui se contentait des illusions et des promesses pour avancer. Personne ne pouvait lui amener sa vengeance à sa place, alors elle la cherchait ici-bas, dans les rues sales de Peakeshire, ou à l’autre bout du monde ; pour elle, ça n’avait guère d’importance. Ca n’avait guère d’importance non plus de devoir mourir pour cette cause : on avait déjà choisi sa destinée pour elle, celle de finir seule dans cette bataille rageuse. Evander l’avait évincée de sa vie avec ce qui lui paraissait aujourd’hui n’être que de futiles prétextes, qui ne servaient qu’à masquer une vérité toute autre. Une vérité sur laquelle elle n’avait pas encore parvenu à mettre le doigt : cette fameuse vérité faisait pourtant partie de ce qu’elle chercherait, tôt ou tard. Pour l’instant encore, le vide qu’avait laissé le jeune homme derrière elle, elle s’acharnait à le fuir, se contentant d’affronter la mort de son père avec le plus de dignité qui soit : se venger auprès du Mangemort qui avait tué son père s’avérait plus facile que de hurler sa haine à Evander. Ou même l’affronter, tout simplement.

Il était donc bien la dernière personne qu’elle s’était attendue à voir ce soir ; le dernier qu’elle aurait voulu voir se mettre sur sa voie. Qu’il pose seulement des questions, elle n’avait aucun compte à lui rendre et ce, qu’il en ait conscience ou non. Maintenant qu’elle était arrivée à hauteur du sorcier, qu’elle pouvait le regarder de haut en bas, plus fuyante que jamais cependant, elle se découvrait pourtant détentrice de plus de haine que ce qu’elle aurait voulu admettre. « Au moins, il est vivant. C’est pas que je défende particulièrement la survie des mangemorts, mais il parait qu’en vie ils sont quand même plus aptes à parler que mort. » Le talent avec lequel Evander rebondissait sur la moindre de ses paroles ne la surprenait guère et, bras, croisés, Sage ne put que serrer plus rudement encore les mâchoires. Ca sonnait comme un rappel des jours qu’ils avaient passés ensemble à Poudlard, à se prendre la tête pour toutes les raisons possibles et imaginables : il avait toujours eu un don pour l’agacer - le temps faisant, c’était devenu un talent pour aiguiser l’esprit de la jeune femme. Lui, ne se souvenait de rien bien entendu, et elle le remarqua aussitôt qu’elle croisa son regard, à la faible lumière qui leur parvenait d’une rue voisine. « Ne t’en fais pas, la prochaine étape aurait été celle d’enlever un vêtement à chaque parole qu’il prononcerait : j’ai beaucoup de ressources avant de devoir tuer un Mangemort. » Ses mots eux-mêmes sonnaient avec la même amertume que celle qui avait teinté sa voix à chaque fois qu’elle adressait la parole du jeune homme dans les couloirs du collège. Pour appuyer ses paroles, elle venait de légèrement arquer un sourcil, sans grande conviction cependant : voilà qu’elle se défendait comme une gamine de douze ans. Mais à vrai dire, elle aurait préféré limiter toute conversation avec Evander à quelques répliques, et cette animosité était sans doute le seul secours auquel elle pouvait se raccrocher pour garder contenance. Elle se souvenait comme si c’était hier de sa toute première entrevue avec Evander depuis qu’il l’avait oubliée ; elle se souvenait encore de la façon dont il l’avait regardée, attentif certes, mais comme une pauvre inconnue qu’il plaignait pour tous les récents malheurs qu’elle avait dû traverser. Jamais plus elle n’aurait voulu avoir à perdre ses prunelles sombres dans ces azurs tant dénuées d’amour ou d’affection pour elle ; même si la Sage amère et acerbe en arrivait à se demander aujourd’hui s’il n’avait jamais offert à son adresse autre chose que d’épais mensonges. Des mensonges aussi froids et déplaisants que ceux que l’Ordre lui avait si longtemps servis. « Un Mangemort à l’agonie parle plus qu’un Mangemort mort sous un sortilège d’avada kedavra. Techniquement il peut respirer et parler plus longtemps et donc profiter de son dernier souffle pour faire une bonne action, non ? » Hautaine et orgueilleuse, généralement ces qualités à part n’étaient pas celles qui seraient à même de la décrire avec le plus de fidélité. Si Evander pouvait voir une loyauté quelconque chez les Mangemorts, Sage, elle, n’acceptait d’envisager celle-ci que pour l’user jusqu’à la lie ; peu des suppôts de Voldemort avaient tenu bien longtemps devant ses techniques pour le moins extrêmes - elle pouvait presque se targuer d’être une experte en torture de Mangemorts à présent - contrairement à ce que pouvait croire le jeune homme face à elle, elle pouvait faire durer tout tête à tête avec un de ceux-ci, infiniment. Mimant une attitude exaspérée devant l’insistance du sorcier, Sage ignora ouvertement le retour de sa question - quels ordres, quels ordres : qu’est-ce que ça pouvait bien changer ? Elle ne mettait aucune des missions de l’ordre en péril - à l’image de ce qu’Oberyn lui avait fait comprendre, comme lui, elle faisait les sales missions desquelles personne ne voulait s’occuper. C’était ainsi. Elle ne se mettrait pas en danger tant qu’elle n’aurait pas sa baguette, de toute manière. Elle ne bougea donc pas, toisant un instant Evander alors qu’il commettait au moins l’effort de l’aider - aider étant un bien grand mot, puisqu’elle ne faisait rien d’autre qu’afficher un air imprenable, bras croisés contre sa poitrine. Il lui faisait dos, lorsqu’elle laissa ses yeux sombres le sonder dans la pénombre - sans qu’elle ne comprenne d’où il venait, ou au combien il était puissant, Sage sentit un vaste sentiment d’amertume lui pincer le coeur. Amertume ou remord ? Pourquoi est-ce qu’il lui imposait ça ? Pourquoi est-ce qu’il avait décidé, du jour au lendemain de lui imposer ça ? Elle aurait pu lui bondir dessus, le torturer lui aussi pour avoir des réponses tant sa colère brûlait au fond de ses entrailles - mais elle n’en fit rien : l’Evander face à elle ne pourrait jamais répondre à ses questions, à défaut des Mangemorts qui, eux, s’avéraient avoir toujours les réponses à ses interrogations.

Dans le silence soudainement épais de cette ruelle, Sage se força à reprendre contenance lorsqu’il fit volte-face vers elle, pour lui rendre sa baguette. Une futile seconde durant, elle ne fit aucun geste vers lui - elle aurait voulu fuir à toutes jambes, transplaner et ne jamais revenir, quitte à abandonner sa baguette si indispensable, derrière elle. Mais non, elle ne pouvait pas, elle ne devait pas laisser cette pauvre fille, influençable et dévastée par le chagrin reprendre ses droits. Elle ne pouvait plus être cette Sage-là, uniquement destinée à ressasser ce qui lui avait échappé depuis longtemps. Le rayon lumineux de la baguette d’Evander s’enfonça au fond des iris de la jeune femme. Elle aurait voulu détourner le regard, mais malgré les fuites qu’elle tentait d’imposer à son esprit, les ténèbres au fond de ses yeux s’accrochèrent à la luminescence des azurs du sorcier face à elle. Au final, c’est brusquement qu’elle attrapa sa baguette, faisant un vif pas en arrière sitôt qu’elle l’ait fait. Les yeux fuyants pour tenir bon, le coeur battant avec intensité au fond de sa poitrine, Blackheart ne dit le moindre mot avant d’avoir perdu ses yeux sur le bois sculpté de sa baguette. « Je ne suis pas une meurtrière, je te l’ai dit. » Au combien sa voix s’était essayée à être ferme et décidée, Sage avait laissé une part de son assurance se fracturer sous l’oeillade impérieuse de Winters. C’était comme un retour à zéro, comme un retour à leur première rencontre depuis Poudlard, lorsqu’elle l’avait découvert bien changé, lorsqu’elle avait compris à quel point il lui faisait aisément tourner la tête, sans qu’elle ne soit capable de mettre le moindre mot sur ce qui enserrait sa poitrine. Elle en était capable aujourd’hui ; les dernières déclarations d’amour d’Evander avaient fait écho dans l’esprit de la sorcière : il avait éveillé son amour pour se faner et à présent, elle n’aimait plus que le fantôme d’un passé commun, qui dormait quelque part derrière ce spectre, se dressant droit devant elle. « Dans ton plan brillant tu as envisagé une possible suite à tout ça ? » L’ironie passant ses lèvres dans un souffle à peine perceptible, Sage leva à nouveau les yeux vers le sorcier, se découvrant pourtant incapable de le regarder - son attention s’accrocha au mur derrière lui, après une fugace seconde à se perdre sur les traits de son visage : en s’humectant les lèvres pour reprendre courage, Sage désigna le néant et le silence pesant autour d’eux. « T’occuper d’un Mangemort seul peut être facile sans arrière-garde, mais si tu comptes aller le retrouver, tu vas tomber sur toute une troupe d’ennemis maintenant. » Pourquoi est-ce qu’elle s’engageait dans cette voie là ? Pourquoi est-ce qu’elle ne pouvait s’empêcher de se préoccuper de lui ? « Je peux t’aider. Disons que ce serait un moyen de te prouver que je ne tue pas mes alliés... et que je vaux mieux que l’image que tu as de moi. » Elle maudit ses mots à peine eurent-ils passé ses lèvres. Il y a quelques secondes à peine, elle aurait préféré crever plutôt que d’admettre que ce que le sorcier pouvait bien penser d’elle avait la moindre importance. Il ne fallait pas. Il ne faudrait pas qu’elle se détourne de ses objectifs. Elle aurait toujours pu trouver d’autres Mangemorts, d’autres imbéciles à saigner pour avoir des informations et pourtant, résidait en elle cette part attentive, cette part songeuse qui s’accrochait au besoin de l’aider. Au besoin de le savoir en sécurité, plutôt que de passer son chemin sans un regard en arrière. Qui plus est, elle n’avait guère besoin de reconnaître plus avant qu’elle n’était pas là pour une quelconque mission pour l’Ordre ; il l’avait sûrement déjà compris : mais ce qu’elle savait sur l’Ordre à présent la poussait également à vouloir l’aider. « Ecoute... j’ai mes raisons d’être là. Mais je peux t’aider... à trouver ce que tu cherches. Tu ne devrais pas y aller seul. » Insista-t-elle vaguement : elle ne voulait pas qu’il meurt pour du vent ou pour cette sale guerre. C’était une torture que de rester ici, avec lui ; mais ce serait une plus grande torture encore, que de partir pour découvrir que cette mission lui avait, d’une quelconque manière, coûté la vie. Pour elle, pour eux, ça ne changerait presque rien ; mais qu’importe, elle ne pouvait tout simplement pas se détourner de ce passé - aussi détestable soit-il.
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MessageSujet: Re: “ there’s an end with a beginning w/evander.   “ there’s an end with a beginning w/evander. Icon_minitimeLun 22 Avr - 23:40


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C’était la solidarité qui avait mené Evander jusqu’à Peakshire en cette nuit d’hiver. Il n’avait rien n’à faire dans cette ville, il n’y avait pas sa place et en toute sincérité, c’était typiquement le genre de ville qui le dégoutait au plus au point. Si elle avait fière allure, avec ces grandes maisons et leurs beaux jardins – symboles flagrants de leur aisances de vie – cette ville était définitivement pourrie jusqu’à la moelle, tout comme ceux qui se pavanaient dans ses rues. En définitive, si Evander était venu jusqu’ici, alors que la nuit était tombée et qu’il faisait suffisamment froid pour n’avoir pas envie de se balader dehors, c’était uniquement pour une mission donnée par l’ordre. Retrouver un mangemort en particulier qui savait exactement où retrouver certains de leur camarde de l’ordre, retenus prisonniers par le camp adverse. Evander avait longtemps été considéré par bien des camarades comme l’égoïste de service. Celui qui se marre bien en emmerdant les autres, celui qui semblait être prêt à vendre père et mère pour sauver sa petite personne. Un prétentieux qui semblait n’avoir d’yeux que pour lui-même. Il n’avait jamais été vraiment comme ça, c’était l’image qu’il revoyait, c’était un fait indéniable. Mais tout ce qu’il avait fait à Poudlard, ça avait été de se comporter comme un gros con afin de sortir du lot. Il voulait qu’on le remarque, que Winters ne soit plus un nom complètement inconnu, parce qu’il n’était le fils que de deux moldus. Soit dit en passant, il était persuadé que ses parents avaient bien plus de valeur morale que tous les sorciers au sang-pur de Peakshire réunis. Ils étaient des gens bien, honnêtes et généreux, attentifs et responsables. Certainement pas de ceux qui auraient soutenus une cause se résumant en un génocide. Pourtant, c’était eux qu’on insultait quand on insultait son sang à lui, parce qu’il était le mélange des leurs. Evander avait bien du mal à comprendre ce que les sbires de Voldemort et le mage noir lui-même, avaient à reprocher aux nés-moldus. Après tout, ils n’avaient en rien choisi la condition dans laquelle ils devaient vivre. La magie, ça avait été un truc totalement inconnu à leurs yeux, juste des histoires appartenant à des contes pour enfants et un beau jour, ça leur était tombé sur le coin du nez. On leur reprochait quelque chose qui leur était crié dessus sans crier gare, quelque chose qu’ils n’avaient pas choisi. C’était comme toutes les ségrégations finalement. Ils pouvaient se vanter d’être soit disant au dessus des moldus, mais finalement, ils étaient exactement pareils. En tout temps les êtres humains avaient jugés les autres sur leur couleur de peau, leur religion, leur orientation sexuelle, leur opinion politique et là, sur le sang qui coulait dans leurs veines, bientôt on allait juger les gens sur la marque de papiers toilettes qu’ils utilisaient. Apparemment, toutes les raisons étaient bonnes pour trouver une catégorie de personnes à qui s’en prendre et c’était valable aussi bien chez les moldus que chez les sorciers. Enfin, au moins, les moldus étaient plus évolués que les sorciers (particulièrement certains sang-purs) qui s’éclairaient à la bougie à une époque ou l’électricité existait depuis pas mal de temps déjà, étaient habillés comme des gens appartenant au siècle dernier (et encore), ignoraient les bénéfices de la télévision et du téléphone. Ils pouvaient dire ce qu’ils voulaient, ils paraissaient quand même légèrement arriérés des fois, surtout les sang-purs, eux qui passaient pourtant beaucoup de leur temps libre à critiquer les autres. Ils étaient pathétiques. Bien souvent, Evander se disait qu’il devait presque les détester autant qu’eux, le détester. Cependant, il n’irait pas jusqu’à utiliser leurs méthodes, il n’avait aucunement l’envie de leur ressembler, ce qui apparemment n’était pas le cas de tout le monde. Il pensait à Sage tout particulièrement et à l’état dans lequel elle avait mis le mangemort qu’il était venu chercher. Ce mangemort, il était sa chance de retrouver ses camarades, alors il préférait le savoir vivant mine de rien, il devait le retrouver même si ça semblait bien plus risqué à présent, ça n’avait pas d’importance, il devait le faire et il osait espérer que s’il avait fait parti des gens enfermés dieu seul savait où quelqu’un aurait agit de la même façon que lui.

De toute évidence, ça n’avait pas été l’intention de Sage. Elle aurait pu le tuer que ça ne l’aurait probablement pas dérangée. Cette technique c’était tellement mangemort. Ils avaient cette façon de voir les autres comme s’ils n’étaient même plus des êtres vivants, juste des bouts de viandes dont ils pouvaient faire absolument tout ce qu’ils voulaient. Ils se fichaient de blesser, de détruire de tuer et ils en arrivaient à laisser filer (ou pas), leurs ennemis dans un état bien pitoyable, entre la vie et la mort. C’était un peu ainsi que Sage avait laissé ce mangemort, quoi que laissé était un bien grand mot. Elle ne l’avait pas laissé filer, du moins, elle ne l’aurait pas fait si lui, il n’était pas intervenu pour la désarmer et ainsi sauver la vie du mangemort qui détenait la clé dont il avait besoin ce soir. Ce dernier lui devait une fière chandelle, ainsi, peut-être sera-t-il plus apte à parler lorsqu’il lui remettra la main dessus. Evander avait beau émettre l’hypothèse au plus profond de sa tête, il en doutait quand même fortement. Les mangemorts n’étaient pas comme ça. On pouvait leur sauver la vie ou leur empêcher bien des minutes de souffrance, ils n’en avaient rien à faire. La reconnaissance ne faisait pas partie de leurs qualités. Evander n’étaient même pas sûr qu’ils aient des qualités de toute façon. Un sourire se dessina sur les lèvres du sorcier alors que Sage lui présentait ses techniques d’interrogatoire. « Quel imbécile je fais. J’aurais du me contenter de me mettre dans un coin et d’admirer la scène. » Voir Sage retirer ses vêtements pour faire parler le mangemort, ça n’aurait pas été désagréable du tout. Sans doute qu’il aurait parlé bien vite afin d’avoir le droit au nu intégrale. Ou pas. De toute façon, Evander n’était pas assez débile pour croire qu’elle aurait vraiment fait ça. Il avait bien remarqué qu’elle était un peu trop agressive pour ça et sans l’ombre d’un foute bien trop fière. De la fierté, elle en avait à revendre. Elle était toujours plus hautaine à chaque fois qu’elle prononçait un mot. Il avait l’impression qu’ils auraient pu s’entendre quand ils avaient été à Poudlard. Il l’imaginait assez bien comme aujourd’hui, avec sa fierté mal placée qui le caractérisait lui aussi. Enfin bon, il se trompait sûrement, parce qu’elle n’était pas beaucoup plus jeune que lui et il ne se souvenait pas de l’avoir croisée à Poudlard, alors peut-être que finalement, elle n’était qu’une gamine timide qu’on ne remarquait pas facilement, à cette époque. Il haussa les épaules suite à sa réplique, elle n’avait pas totalement tord, bien qu’il doutait que les mangemorts puissent avoir l’envie de faire une bonne action avant de mourir. « Avada Kedavra n’a jamais aidé personne à être communicatif, c’est sûr. Mais je suppose que les mangemorts sont du genre à emporter leurs secrets dans leurs tombes et en l’occurrence, là, ça ne m’arrange pas du tout. » Il avait vraiment besoin de ce mangemort en vie s’il voulait trouver le camp qu’on lui avait demandé de retrouver, s’il voulait venir en aide à certains de ses camarades qui le méritait selon lui. La sorcière sembla ignorer sa question et lui-même l’oublia vite alors qu’il était occupé à éclairer le sol avec sa baguette afin de retrouver celle de Sage, qu’il venait à peine de faire voler.

Une fois la dite baguette retrouvée, il la lui avait rendue perdant quelques instant son regard dans celui de la sorcière, sans vraiment comprendre pourquoi son regard semblait subitement plonger dans le sien. Elle finit par reprendre sa baguette, mettant fin à ces longues secondes pendant lesquelles ils s’étaient regardés en chien de faïence. Il lui adressa finalement un sourire avant de hausser les épaules. « Très bien, je te fais pleinement confiance. Tu es juste un tantinet sadique. » C’était l’impression qu’elle donnait. C’était ce qui représentait parfaitement bien les mangemorts quand ils se lançaient dans de longues séances de torture, un peu comme celle que Sage venait de proposer au mangemort. C’était finalement assez bas, selon Evander. Enfin, sans doute qu’il ne connaissait pas assez Sage pour la juger. Cependant, ça ne l’empêchait pas de commenter ses manières. « J’ai du revoir mon plan à la minute où je t’ai vue en train de réduire mon mangemort en pâté pour chien, alors non, je n’ai pas encore eu le temps d’y réfléchir. » Evander n’était pas spécialement du genre à se préparer un plan à l’avance et à le suivre au pied de la lettre. Là il aurait du être sûr de coincer le mangemort, de l’interroger à sa guise, ou simplement de le ramener à l’ordre pour qu’ils s’en occupent comme eux l’avaient décidé. Il n’avait absolument pas prévu de tomber sur Sage en train de s’exercer aux techniques d’interrogation des mangemorts sur l’un d’entre eux. Forcément, il n’avait pas encore eu le temps de revoir son plan. Il écouta donc ce qu’elle avait à proposé, après tout Sage ne cessait d’essayer de lui démontrer qu’elle avait toujours raison depuis les quelques minutes qu’il était en face d’elle. « Très bien. Allons-y ensemble main dans la main. Vu son état, il n’a pas du transplaner bien loin de toute façon. S’il me donne ce que je veux, il sera tout à toi. » Il n’était pas forcément pour voir Sage en train de démolir un peu plus ce mangemort, mais ils n’étaient pas vraiment amis à proprement parler et elle avait l’air d’une grande fille qui savait pertinemment bien qu’elle faisait et qu’il était persuadée du bienfait de ses actions (c’est du moins l’impression qu’elle lui donnait). « Il peut être dans n’importe quelle de ces maisons et je ne sais pas toi, mais je ne suis pas sûre d’avoir très envie de faire du porte à porte. » L’idée serait, en plus d’être débile carrément risquée. Il lui adressa un sourire avant de reprendre : « En plus, il est trop tard pour essayer de passer pour des témoins de Jéhovah. Et puis, je ne serais pas crédible, je n’ai jamais été un grand fan de la bible. » Il avait été baptisé et éduquer au moins avec quelques bases religieuse, mais il n’en avait pas gardé grand-chose. De toute façon, ça n’avait pas la moindre importance, c’était juste une blague inutile (et pas drôle) de plus qu’il avait décidé de placer au cours de la conversation. Ils allaient de toute évidence devoir chercher bien mieux que de faire du porte à porte en prétendant être des témoins de Jéhovah, de toute façon, il ne devait pas en avoir beaucoup qui passaient dans cette ville. Déjà dans le monde moldu, beaucoup de gens avaient tendance (à juste titre, selon Evander), à envoyer chier les témoins de Jéhovah, alors dans une ville comme Peakeshire, sans doute qu’ils leur feraient bouffer leur bible à l’aide d’un sortilège d’impero. Il haussa finalement les épaules, retrouvant son sérieux. « Bref, je suis sûr que tu as une idée bien plus intéressante et efficace à proposer. » Du moins il l’espérait parce que pour le moment rien ne lui venait en tête. Il fallait dire que lui et les stratégies, ça faisait deux. Il était plutôt du genre à foncer tête baisser sans réfléchir, quitte à se mettre en danger. Il était probablement trop impulsif et trop fou pour réussir à élaborer des plans corrects. Il laissait finalement ça aux autres, ceux qui se vantaient d’être des stratèges, lui il se contentait d’exécuter les ordres, sans doute comme un bon petit soldat docile, prêt à risquer sa vie pour la bonne cause, parce qu’on le lui avait dit. Un vrai fou en définitive, il en avait peut-être conscience au fond de lui, mais ça ne l’empêchait absolument pas de continuer dans cette voie, à ses risques et périls.
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