“ just to be more alone ”

Jessy E. Green & harry j. potter♪♫♬
Cela faisait maintenant plusieurs mois que le ministère de la magie était tombé, plusieurs mois que la guerre avant commencé, ainsi bien des sorciers passaient leur temps à fuir à travers le pays pour leur propre survie, la chute du ministère avait entrainé un changement de gouvernement, des nouvelles lois qui condamnaient les nés-moldus, soit disant qu’ils n’étaient pas de véritables sorciers, les sang-purs et mêlés qui s’opposaient aux nouvelles idées du gouvernement, aux idées de Lord Voldemort, les traitant de traitres à leur sang, comme si seule façon de penser était celle du mage noir et de ses acolytes. C’était assez pathétique, même insensé. Peu à peu, le monde des sorciers se transformait en une dictature dont Harry lui-même était devenu l’ennemi numéro un, indésirable numéro un comme ils disaient si bien. Il n’avait pas cherché à se mette tout le monde à dos ainsi. C’était son destin qui l’avait placé dans une telle situation. Il était né dans une famille aimante qu’une prophétie avait brisé. Ce n’était qu’une prophétie, rien n’ayant de valeur sûre, qui avait poussé le seigneur des ténèbres , seize ans plus tôt à venir chez les Potter, dans le but de l’éliminer lui, un simple gamin qui n’avait, de toute évidence, rien demandé à personne. Pourtant, cette nuit avait scellé son destin. Il avait survécus au sortilège de la mort lancé par le mage noir, et ainsi, il était devenant le survivant. Celui qui pouvait vaincre le seigneur des ténèbres en personne, celui qui lui résistait, année après année depuis son entrée à Poudlard. Il n’avait pas choisi tout ça et aucun doute, il aurait préféré que sa vie doit différente, plus calme, il n’avait jamais recherché la gloire que son statut lui avait offerte, il s’en fichait, une vie banale, être inconnu de tout le monde, ça lui aurait suffit. Mais, il n’avait pas le choix, les choses étaient ainsi, alors, il devait faire avec. Il avait accepté sa mission, celle que Dumbledore lui avait confié peu de temps avant sa mort. Il devait retrouver les horcruxes, les morceaux d’âme de Lord Voldemort, il devait les trouver, puis les détruire, afin de l’affaiblir, le rendre vulnérable pour pouvoir l’éliminer. Les détruire représentait en soi un problème - déjà, les trouver n’était pas chose aisée, mais les détruire était tout aussi compliqué. Avec Ron et Hermione, ils avaient réussi à récupérer le médaillon de Salazar Serpentard, que Voldemort, dans ses plus jeunes années avait transformé en un réceptacle pour une partie de son âme. Ils l’avait volé à Ombrage, un horcruxe parmi les quatre autres restant, c’était déjà un bon début. Ceci dit, aucun sort n’avait était efficace pour détruire le dit médaillon. Ils avaient passé bien du temps à essayer de s’en débarrasser. Peut-être trop de temps pour Ron. Ce dernier ayant récemment décidé de quitter le navire, sans doute lassé de cette quête qui ne semblait pas mener à grand-chose. C’était peut-être mieux ainsi, il pourrait s’informer de l [/color]»tat des membres de sa famille, ce qui le tracassait depuis le soir même de leur fuite. Il avait besoin d’être rassuré autrement qu’avec une radio pirate balançant des noms à tout va et c’était on-ne-peut-plus-normal, Harry respectait son choix, même si, son départ avait été quelque peu mouvementé. Au moins, il restait Hermione avec lui, il n’était pas complètement seul, c’était une bonne chose. La solitude était peut-être un gage de sécurité physique pour beaucoup de sorciers actuellement en fuite. Seul, on n’avait pas à se soucier de la sécurité d’autrui. Face à des rafleurs, il suffisait de transplaner sans se soucier de laisser quelqu’un derrière soi, oui la solitude avait bien des avantage dans cette difficile situation, cependant, elle n’était pas très saine pour l’esprit, elle allait finir par rendre fou bien des sorciers. De plus, lui, sans Hermione - et Ron auparavant - il n’aurait pas été bien loin. Il n’aurait peut-être même pas trouvé cet Horcruxe qu’il tenait en cet instant entre ses doigts.

Un soupire s’échappa de ses lèvres alors qu’il lâchait des yeux le yeux le médaillon pour regarder autour de lui. C’était une immense forêt qui se dressait face à lui, derrière lui également, partout. Des arbres à perte de vue, des feuilles qui tombaient des branches pour venir joncher le sol, formant un tapis marron-orangé sur chaque parcelle de terrain. L’automne était arrivé, refroidissant considérablement le climat, ce qui se faisait très nettement ressentir au quotidien. Ils auraient été mieux à Poudlard, ça ne faisait aucun doute. Le château lui manquait, tout comme la chaleur de la salle commune de gryffondor, le quidditch et même les cours les plus chiants tels que la divination. Poudlard avait certainement beaucoup changé depuis la dernière fois qu’ils y avaient mis les pieds. Ils ne verraient pas ce qu’était devenu l’école de magie, au fond, ce n’était pas plus mal, ça leur permettrait de ne garder que des bon souvenirs des années passés là-bas. Rien n’entacherait ces souvenirs, bon souvenirs pour la plupart (quelques exceptions venaient cependant confirmer la règle), qui aujourd’hui manquaient énormément au jeune sorcier balafré. Tout ça était bien normal après tout. Il n’était certainement pas le seul dans ce cas là. Soudain, un bruit dans les bois le sortit des ses diverses pensées, remettant tous ses sens à l’affût du danger. Il se releva, il avait longtemps été assis devant la tente qu’il partageait avec Hermione, à guetté les environs sans rien n’apercevoir ni entendre, alors forcément, ce bruit marqua son attention. Baguette en main, il scrutait les environ d’un œil attentif, même si, le coin où ils étaient était très bien protégé. De nombreux sortilèges les rendaient invisible aux yeux de ceux qui s’aventuraient dans le coin. Les enfermant dans une bulle invisible dans laquelle régnait une sécurité plutôt fragile. Personne ne pouvait les voir en principe. Cependant, eux, ils voyaient ce qui se passait en dehors de leur petite bulle de protection magique. Ainsi, c’est une silhouette plutôt familière qu’il aperçu à quelques pas seulement de lui, navigant entre les arbres de cette dense forêt. Jessy. Une camarade de Gryffondor. Enfin camarade était un bien grand mot, elle ne l’avait jamais vraiment aimé et il n’avait jamais compris ce qu’il avait pu faire pour récolter sa méprise, ceci dit, il n’avait pas forcément fait d’efforts pour qu’elle l’apprécie. Il n’était pas en quête d’une popularité absolue, ça ne l’avait jamais intéressé alors si on ne l’aimait pas, tant pis, il n’avait aucune raison d’aller chercher plus loin. Mais elle était là en cet instant, dans les bois à quelques pas de lui, alors il avait une envie inexplicable de se montrer à elle, vieille camarade qui avait éveillé en lui des souvenirs d’une époque à présent révolue. C’était peut-être stupide, après tout, elle ne l’aimait pas beaucoup, elle n’avait donc sans doute pas envie de discuter avec lui. Pourtant, il ne résista pas à l’envie de quitter cette bulle magique pour aller vers la jeune fille. Il passa la tête dans la tente dans laquelle était Hermione. « Je vais faite un tour, je reviens vite. » Sans attendre la moindre réponse de la jeune sorcière, il s’avança dans les bois, suivant les pas de la jeune femme jusqu’à l’apercevoir, pas loin de l’endroit qu’il venait de quitter. « Jessy ? » Il y avait plus discret comme approche, ceci dit, il n’y avait pas soixante façon de s’adresser à quelqu’un et cette dernière semblait relativement efficace dans la situation actuelle.

“ oh. you. here. ok. ”

Jessy E. Green & harry j. potter♪♫♬
Il fallait se cacher, encore et toujours, partout et nul part. Le ministère était partout, il savait tout sur tout. Ils pouvaient la trouver à tout moment. Jessy savait qu'il se passait quelque chose dans le monde sorcier, et bien qu'elle soit de nature téméraire, elle avait peur. On pouvait venir la chercher n'importe quand. Elle avait désobéi. C'était une née-moldue, et pourtant, elle était encore en vie, cachée chez ses parents et en fuite. Oui, c'était le mot. Elle était en fuite. Mais Poudlard lui manquait. Les cours lui manquaient, les professeurs lui manquaient, ses amis lui manquaient, même le terrain de Quidditch lui manquait. Elle se souvient lorsque, le matin, elle se levait et que son regard se posait presque instinctivement sur la fenêtre du dortoir féminin de la tour de Gryffondor. Le crépuscule était si beau là-bas. Et elle restait quelques minutes ainsi, à regarder les oiseaux voler et le vent frapper les arbres de la colline menant à la cabane d'Hagrid. Tout ça lui manquait. Les bons petits déjeuners et les diners chaleureux du soir lui manquaient aussi. En fait, Poudlard était sa maison, celle qui l'avait accueilli chaleureusement pendant six longues années, c'était une partie de sa vie, de son histoire. Mais maintenant que le ministère était renversé, qu'ils recherchaient tous les né-moldu pour les condamner et qu'ils contrôlaient le monde magique, elle ne pouvait se permettre de retourner au château, elle le savait. Ses parents n'étaient pas au courant que leur fille pourrait être enlevée et torturée à tout moment. Elle ne voulait pas que ses parents entrent dans la peur constante eux aussi. Is n'étaient que de pauvres moldus innocents. Jessy trouvait cette guerre tellement horrible, tellement injuste. Lord Voldemort était donc aussi affreux que ce que l'on racontait, aussi égoïste, aussi froid et sans sentiments ? Elle ne savait pas, elle ne voulait pas savoir. Elle ne supportait pas l'idée de voir ses parents et sa soeur entre les mains des Mangemorts, torturés jusqu'à leur dernier souffle. Mais elle n'était qu'un pion dans ce grand échiquier, elle ne pourrait rien changer, même si elle le voulait. Elle était comme tout les autres, elle subissait.

Jessy fredonnait un air triste aux paroles lentes et harmonieuses. Elle avait toujours aimé chanter, la musique l'apaisait d'un certain sens, ça lui permettait d'oublier un peu les problèmes actuels. De plus, on lui avait toujours dit qu'elle avait une jolie voix, mais elle n'y croyait pas trop, à vrai dire, Jessy n'aimait pas réellement qu'on la complimente tout court. En même temps, elle lisait un grimoire de potions pour les septièmes années. Et oui, ce n'est pas parce qu'elle n'était plus à Poudlard qu'elle ne devait pas apprendre un minimum de choses. Et étant loin d'être bête, Jessy se débrouillait très bien toute seule. Soudain, un détail toucha son attention. C'était dans la liste d'ingrédient d'une potion assez complexe, il fallait un champignon. Un champignon qu'elle ne connaissait que trop bien. Non un champignon comme ceux que les moldus ajoutent à leurs plats, un champignon magique utilisé dans les potions. Et elle en avait déjà trouvé plusieurs dans la forêt à quelques kilomètres de sa maison. Elle leva la tête et regarda à travers la fenêtre : le temps était particulièrement appréciable, elle pouvait très facilement transplaner jusqu'à cette fameuse forêt et aller chercher quelques uns de ces champignons qui lui seraient très utiles. C'était décidé. « Je sors ! » Cria-t-elle à personne en particulier avant de se rendre dans l'entrée et d'enfiler ses bottes marron et un manteau de même couleur, puis, elle sortit.

Elle ne chercha que quelques instants avant de trouver son bonheur. En effet, à peine avait-elle fait quelques mètres qu'elle aperçut les plantes qu'elle recherchait au pied d'un arbre. Sans perdre une seconde, elle en ramassa une petite dose et les fourra dans sa poche. Le sourire aux lèvres, elle se releva, lorsque soudain, un léger craquement de brindilles parvint à ses oreilles. La respiration saccadée, elle fit volte-face, cherchant du regard l'intrus. Elle avait mit sa main dans la poche de son manteau, prête à brandir sa baguette à tout moment. « Qui.. Qui est là ? » Demanda-t-elle d'une voix mal assurée. La peur commençait à la submerger, mais elle restait attentive, scrutant le moindre mouvement de feuilles. Soudain, un homme sortit de derrière un buisson. Il était bruns, ses cheveux lui retombaient sur les épaules et paraissaient gras. Grand et costaud, il était assez impressionnant et Jessy mit quelques secondes à comprendre ce qui se passait. Entre temps, deux autres hommes de la même carrures avaient eu le temps de se faufiler de derrière des buissons voisins. Des rafleurs, pensa-t-elle aussitôt. Alors qu'elle était complètement paniquée, le premier homme en profita pour faire un bond d'au moins deux mètres et d'attraper son bras droit, surement pour l'empêcher de transplaner. « Tiens tiens, qu'avons nous là.. Comment t'appelles-tu petite ? » Il avait une voix rauque et une haleine pas très agréable à respirer. Jessy était complètement paralysé, mais son cerveau continuait de fonctionner et réfléchissait à un moyen de s'évader rapidement. Pourtant, aucun son de sortait de sa bouche. « Répond ! » Jessy sursauta presque, le mot avait du raisonner dans toute la forêt au moins, alors que l'homme la menaçait de sa baguette. « Cameron.. Parker. » Répondit-elle d'une voix maladroite qu'elle espérait assez convaincante. Là, elle profita que l'homme qui la tenait demande à son compagnon de vérifier dans la liste pour sortir sa baguette magique et se détacher de l'étreinte du monsieur. « Stupefix ! » Hurla-t-elle avant de partir en courant, avant même que les deux autres rafleurs aient eut le temps de réagir. Elle courut encore quelques minutes ainsi, puis, le souffle court, s'arrêta quelques instants prêt d'un énorme arbre. J'aurais pu transplaner, je suis bête quand même, pensa-t-elle alors qu'elle s'adossait à l'arbre. C'était vrai, si seulement elle y avait penser. Mais dans le coup de l'action, on ne fait parfois pas ce que l'on pensait être évident en classe. Pour preuve.

Alors qu'elle s'apprêtait à transplaner une bonne fois pour toute, un nouveau bruit venant de l'autre côté de la forêt parvint à ses oreilles. Elle pensa d'abord aux rafleurs, mais sachant qu'elle les avait semé et qu'ils étaient de l'autre côté de la forêt, c'était peu probable. Cependant, elle dégaina quand même sa baguette devant elle et avança doucement vers les craquements de brindilles qui se faisaient de plus en plus forts. Mais pourtant, c'est bien de derrière elle qu'une vois retentit. « Jessy ? » C'était une voix familière, que Jessy aurait préféré ne pas entendre à ce moment précis. Elle fit volte-face, c'était bien lui. Harry Potter, le survivant, l'Elu. En temps normal, elle aurait levé les yeux au ciel avant de partir sans un mot. Mais là.. Dans une forêt, loin de Poudlard. Mais par la barbe de Merlin, que faisait-il là ? Et comment avait-elle fait pour le louper ? « Harry ? » Pour une fois, elle l'avait appelé par son prénom, surement car elle était trop sonnée pour dire autre chose. « Harry ! Harry, il y a des rafleurs qui rôdent, faut pas rester là ! Et.. Mais, comment as-tu.. Pourquoi je ne t'ai pas vu ? Et qu'es-ce que tu fais la par Merlin ?! » Demanda-t-elle en faisant quelques pas vers lui.

“ just to be more alone ”

Jessy E. Green & harry j. potter♪♫♬
Les rafleurs semblaient être partout depuis que le ministère s’était effondré, des sorciers parfois pas vraiment impliqués dans la guerre qui se mettaient au service du mange noir uniquement pour gagner les quelques gallions qu’on offrait pour la capture d’un né-moldu ou d’un traitre à leur sang comme ils disaient. Le monde de la magie sombrait peu à peu dans une folie démesurée qu’il fallait supporter encore quelques temps avant que tout ne rentre dans l’ordre. Il ne savait pas quand, il ne savait pas quand est-ce que Lord Voldemort serait réduit en cendre mais Harry savait au plus profond de son âme qu’ils en viendrait à bout. Ils allaient trouver les horcruxes et les détruire. C’était une certitude qu’il se devait d’avoir même si la mission semblait considérablement compliquée, parfois même impossible. Il ne fallait pas qu’ils baissent les bras même si ça semblait désespéré. On leur avait confié cette mission et ils n’étaient peut-être que de jeunes sorciers, sans doute moins expérimentés que d’autres, mais ils avaient déjà lutté année après année contre le mage noir alors ils étaient peut-être les mieux placés pour venir à bout de ces morceaux d’âmes éparpillés au quatre coins du pays. Ils devaient y arriver. C’était un lourd fardeau qui reposaient sur leurs frêles épaules mais pas questions d’abandonner. Depuis qu’ils avaient quitté le Terrier, ils passaient le plus clair de leur temps à réfléchir à comment détruire les horcruxes et a comment les trouver et quand ils n’étaient pas en pleine réflexion, ils fuyaient les attaques de mangemort et de rafleurs. Ils étaient occupés à plein temps si bien qu’il fallait bien l’avouer, ils n’avaient plus beaucoup de temps au cours d’une journée pour penser à autre chose. Il arrivait pourtant que Harry pense à Poudlard et au fait que ce château lui manquait, il pensait aussi à Ginny ou à Ron qui était récemment parti, à tout ceux qui risquaient leurs vies au quotidien, à ceux qui était déjà mort pour lui ou pour cette fichue guerre mais au final chacune de ses pensées aboutissait à la même chose, la même conclusion : il fallait trouver et détruire les horcruxes. C’était la seule chose sur laquelle ils devaient se concentrer. Pourtant, Harry avait décidé de laisser de côté cette histoire quelques secondes au moins pour s’aventurer dans les bois. Sa baguette en main, il avait suivit le chemin emprunté par Jessy pour la retrouver. Il était surprit de tomber sur elle au beau milieu du bois, cela dit, elle était née-moldue, il le savait tout autant que tout le monde le savait à Poudlard, le statut de sang n’avait pas d’importance - aux yeux de Harry en tous cas - et pourtant il était très difficile de cacher ses origines à Poudlard. Évidemment, quand on ne porte pas un nom de famille réputé dans le monde des sorciers, ça ne trompe personne. Jessy était une fille de moldue et pour ça, aujourd’hui, elle était recherchée par le ministère. C’était déconcertant et irritant. Il n’avait jamais réussi à bien s’entendre avec la jeune rouquine mais il savait qu’elle ne méritait pas ça, si elle ni tous les autres qui n’étaient que des innocents dans une guerre stupide.

Il avait interpellé la jeune femme qui de toute évidence semblait aussi surprit que lui de le voir ici. Elle semblait légèrement essoufflée également, ce qui s’expliqua rapidement par ses paroles. Elle s’était faite attaquée par des rafleurs. C’était bon à savoir, s’ils y avait des rafleurs dans ces bois, ils allaient devoir transplaner plus loin plus vite que prévu. Sa baguette toujours en main, il jeta un coup d’œil autour de lui, gardant l’oreille attentive aux bruits environnant, pour l’instant pas l’ombre d’un rafleur, mais elle avait raison, s’ils voulaient discuter au moins quelques instants, ils ne devaient pas rester ici. Par prudence, il jugea également qu’ils ne pouvaient pas retourner au campement qu’il partageait avec Hermione de peur de trahir son emplacement. Si c’était le cas, ils devraient transplaner sans prendre le temps de remballer leurs affaires ce qui pourrait être potentiellement problématique pour la suite. Ils feraient mieux d’attendre quelques instant dans un coin calme, la forêt était vaste, ainsi les rafleurs finiraient par être suffisamment loin pour ne pas représenter une grave menace, de plus, il avait sa cape d’invisibilité dans son sac à dos, une protection supplémentaire contre les rafleurs. « On ferait bien de s’éloigner un peu s’il y a des rafleurs. Il y a une rivière pas loin, depuis là bas, on pourra facilement surveiller les alentours. » Il pinça les lèvres, il n’était pas franchement sûr qu’elle allait le suivre, pourtant il fit quelques pas en direction de la dite rivière avant de se retourner vers la jeune femme. « À moins que tu préfères partir toute seule et transplaner, mais il faut faire attention, le bruit du transplanage pourrait les attirer s’ils ne sont pas loin. » Au pire, si elle le faisait, elle aurait le temps de partir elle, pour lui, c’était une autre histoire alors il préférait largement qu’elle accepte de le suivre même si elle ne le portait pas franchement dans son cœur. Il resta à quelques pas d’elle pour répondre aux questions qu’elle lui avait posés précédemment, légère tentative pour la mettre d’avantage en confiance. « Je suis avec Hermione. On se cache dans ce bois jusqu’à trouver un autre endroit où aller. Tu connais Hermione ses sortilèges sont toujours très efficace, le fait que tu n’ais pas vu notre campement en est la preuve. Et toi, qu’est-ce qui t’amènes dans ce bois ? » Elle était en fuite alors la réponse à sa question était sans doute plus qu’évidente mais il prit le risque de la poser. Après tout, il y avait bien des rumeurs concernant des camps de survivants, des regroupement de sorciers qui restaient unis dans l’adversité, le genre d’endroit où on pouvait facilement trouver de la compagnie, retrouver des amis ou même de la famille. C’était sans aucun doute plus agréable qu’une fuite en solitaire. Il ne savait pas si Jessy était vraiment toute seule, ni même où elle avait l’habitude de se cacher mais il était sûr d’une chose, elle serait mieux en compagnie de quelqu’un d’autre que paumée toute seule dans les bois. C’était le cas de tout le monde après tout. Lui-même, il aurait bien du mal à continuer sa route sans la compagnie de Hermione, la preuve étant qu’il venait encore de vanter le mérite des sortilèges de protections de la jeune sorcière. Dans cette guerre qui faisait rage, dans cet univers qui devenait jour après jour de plus en plus chaotique, une chose était sûre. L’union faisait la force et c’était une bonne raison pour rester avec la rouquine au moins le temps d’être sûr que les rafleurs qu’elle venait de croiser étaient partis bien loin d’eux.