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 Mais vous savez, le rose vous va très bien au teint ∂ Pr Burgess-Holmes

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MessageSujet: Mais vous savez, le rose vous va très bien au teint ∂ Pr Burgess-Holmes   Mais vous savez, le rose vous va très bien au teint ∂ Pr Burgess-Holmes Icon_minitimeDim 23 Sep - 22:35

La fatigue et les nerfs s'allient parfois pour faire péter des câbles aux plus calmes d'entre nous. Aussi, il n'était guère étonnant que, vu l'état normal de Demelza, elle ne grille un neurone souvent, ce qui était mauvais pour la santé de tout le monde. Que celui qui a jamais dit qu'un sort esthétique était inoffensif se roule dans sa tombe, il n'avait apparemment jamais été poursuivi par un coupe ongle enchanté claquant férocement dans les airs. Elle ne se souvenait pas exactement de ce qui l'avait énervé à ce point, à vrai dire. Peut-être le fait que la noirceur régnait sur Poudlard, les difficultés de tous à rester en vie, les Mangemorts présents à chaque instant, la peur de voir le nom de sa famille dans le prochain journal relatant les morts de la semaine, ou tout simplement l'approche d'un examen écrit qu'elle n'avait pas révisé. Il y avait tellement de choses inquiétantes et stressantes à vivre que la demoiselle accumulait très rapidement de quoi passer en mode folle à lier.
Ayant plus ou moins fait pleurer une de ses amies en lui rétorquant une phrase acide, et s'étant rendu compte ensuite qu'elle n'avait aucune raison de se venger sur les autres, penaude, Dem avait décidé de fuir l'ambiance misérable de la tour des Gryffondors pour marcher un peu, loin de toute tentation. Comprenez loin de toute personne pouvant se trouver victime d'un de ses sorts.

Elle était désolée pour son amie, vraiment. Elle allait même surement s'excuser dés qu'elle se retrouverait en sa présence, mais il y avait des jours comme ça où on ne cherchait pas Demelza. Et sa copine avait eu le malheur de lui dire qu'elle était sotte. Qu'elle se préoccupait un peu trop de choses de filles, de manucure, de mode, et qu'il y avait une guerre en dehors de l'école, et qu'elle ne tiendrait pas deux minutes dans une bataille. Et alors ? Est ce que tout le monde devait être un guerrier de naissance, est ce que tout le monde devait se préparer à une mort glorieuse à coups de sorts ? Demelza savait bien que sa position un peu neutre, ses relations avec des gens du camp opposé, ne plaisait pas à tous, mais elle faisait justement tout pour être vue comme quelqu'un de stable, d'honnête. Quelqu'un qui n'allait pas vous dénoncer à la moindre occasion, vous poignardez dans le dos ou vous regardez avec dégout ou mépris parce que vous aviez fait quelque chose d'horrible une fois dans votre vie. Elle trouvait ca plus dur de rester neutre que de se choisir un camp et de considérer que tout ce qui n'était pas avec vous était contre vous. Ca, c'était un peu trop facile dans son esprit. Le blanc et le noir, très peu pour elle. On lui avait appris dés la maternelle qu'en mélangeant les couleurs, on en obtenait d'autres, et qui disait vert disait mélange de bleu et de jaune. Bon certes, les serpentards n'étaient pas un mélange entre poufsouffle et serdaigle, loin de là, mais dans sa petite tête blonde, il y avait une explication à la méchanceté des gens. Chez les moldus, elle aurait même pu sortir son bouquin de Freud et se lancer dans la psychanalyse, mais elle n'avait ni les compétences ni l'envie pour.
Plonger dans l'inconscient de mangemorts, très peu pour elle.
Bref, cela l'avait mis en rogne. Elle faisait ce qu'elle voulait. Si elle ne voulait pas se battre, c'était encore son choix, non ? Et quand la guerre serait finie, ils seraient tous bien contents de trouver des gens qui savaient faire autre chose que se taper les uns sur les autres et n'étaient pas traumatisés par le moindre vêtement noir ou cape un peu sombre.

Soupirant, Dem sortit de ses pensées assez longuement pour se rendre compte que, toute perdue dans ses complaintes intérieures, elle se retrouvait un peu loin de la base gryffondor du château. Vulnérable, à cette heure de la soirée, à une retenue avec les Carrow. Mais pour une fois, elle s'en fichait. Ils pensaient tous qu'elle était lâche, et une mini mangemort en perspective ? On verrait ce qu'ils diraient si elle parvenait à coincer Carrow femelle dans un couloir ! Pour Demelza, c'était un service d'ordre public que de lui faire un soin du visage et une nouvelle coupe de cheveux ; pour une sorcière de sang pur, elle ne prenait vraiment pas soin d'elle. On s'étonnait après qu'elle soit toujours célibataire, mais vu sa tête ! Et pour la lionne, un peu de maquillage et de parfum, un sang pur pas trop regardant, un bon coup d'un soir, et l'humeur de la mangemort serait certainement moins sombre et prône à la torture.
Ce qui l'amenait à penser à son propre manque, à elle. De coup d'un soir. Enfin, pas tout à fait. De petit ami tout court. D'affection. De câlin. De présence masculine quoi. Elle se voyait mal aller quémander un câlin aux rares garçons qui restaient à Gryffondor, sans que ce soit mal vu. Et encore moins aux profs. Ouais, surtout pas aux profs. Mais la vie était ainsi, et malheureusement, elle ne risquait pas de trouver un petit copain dans les prochaines secondes, semaines, ou mois. Tant que Lord Volàlatire serait dans les parages, en fait. Allez Potter dépêche toi de lui régler son compte, s'il te plait.

Un bruit tout près d'elle la fit ressortir de son introspection, et elle lanca un sort par automatisme, s'attirant un « Meooow » enragé de la part de.... Uho. Miss Teigne.
Ne prenant pas la peine de voir de quelle couleur elle avait réussi à repeindre ce chat des enfers, Demelza fit la seule chose sensée possible ; elle s'enfuit en courant dans la direction opposée. La chatte n'était jamais loin de son maitre, qui devait avoir une connexion télépathique avec le satané animal pour arriver aussi vite sur les lieux du « crime », et il fallait donc qu'elle mette le plus de distance possible entre elle et eux. Rapidement. Cours, Forest, couuuurs.
Son appartenance à l'équipe de Quidditch se fit rapidement sentir, au fur et à mesure qu'elle engloutissait les couloirs, les étages, sans trop perdre son souffle. Avoir fait partie des (pauvres) élèves à s'occuper longtemps des Scroutt à Pétards d'Hagrid, aussi, aidait. Rien de tel qu'une course à travers la pelouse de Poudlard, poursuivie par un scorpion géant, pour améliorer son endurance.
Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin, et elle finit par s’arrêter, totalement incapable de faire un pas de plus sans manquer d'air, s'accrochant à une armure pour reprendre son souffle. Elle était encore plus loin que précédemment de sa salle commune, mais c'était une partie un peu moins fréquentée du château, et donc, Rusard n'y penserait pas.

Stupide Demelza, as-tu pensé seulement qu'il n'y avait pas que Rusard à faire des rondes dans Poudlard ? Hm. Espérons que le prochain à se prendre l'équivalent d'un flacon et demi de vernis à ongle sur sa robe de prof ne soit pas du genre soupe au lait ou tatoué serpent.
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MessageSujet: Re: Mais vous savez, le rose vous va très bien au teint ∂ Pr Burgess-Holmes   Mais vous savez, le rose vous va très bien au teint ∂ Pr Burgess-Holmes Icon_minitimeJeu 27 Sep - 17:40


“ mais vous savez, le rose vous va très bien au teint ”
Demelza S. Robins & W. Clive Burgess-Holmes♪♫♬

C’était une soirée comme les autres à Pouldard. Malheureusement. Depuis la dernière rentrée en date, les soirées à Poudlard n’était pas des plus joyeuses. Les élèves étaient envoyés dans leur vestiaires bien vite, au rythme d’une marche militaire qui faisait presque froid dans le dos et la plupart des professeurs se terraient eux aussi dans leurs appartements dès le dîner terminé. Forcément, les mangemorts qui trainaient partout dans les couloirs et qui semblaient être incapable de réagir autrement qu’en pointant leur baguette sur les gens et en lançant un sortilège de Doloris, ça ne sonnait pas envie d’aller crapahuter aux quatre coins du château. Rusard lui-même devait s’ennuyait depuis que les élèves préféraient rester planqués plutôt que de venir faire des conneries à n’importe quelle heure de la nuit. Clive n’échappait pas à la règles des professeurs qui décidaient de se planquer dans son bureau. Quoi que planquer n’était pas le mot exact dans sa situation. Disons simplement qu’en vu des couloirs désert du château, il n’avait pas grand-chose de mieux à faire. Par conséquent il se réjouissait presque des nombreuses copies qui s’entassaient sur son bureau et qui ne demandaient qu’à être corrigées. Il risquait de doubler voir même de tripler le nombre d’interrogations au cours du mois, juste pour avoir de quoi passer le temps, puisqu’il n’était pas non plus question d’aller faire un tour à pré-au-lard ou n’importe où ailleurs sans être suivit de près par un mangemort. De toute façon, il ne s’était toujours pas décidé à mettre un pied dans le petit village pour aller y retrouver Cedrella qui devait très certainement lui en vouloir au plus haut point. Il fallait bien admettre qu’il n’avait pas assuré avec elle. Il l’avait laissée aux mains des mangemorts, ne venant pas à sa rescousse comme l’aurait fait n’importe quel autre type. Question de galanterie ou quelque chose dans le genre. Il avait essayé. Mais c’était difficile d’agir librement quand on a une dizaine de mangemort constamment sur le dos. Ce n’était un secret pour personne Clive n’était pas pour les idées de Lord Voldemort, bien au contraire. Il était ce type, un peu à part qui faisait tâche dans la famille Burgess-Holmes. Le reste de sa famille était persuadée que la pureté du sang était une chose primordiales et que les né-moldus n’étaient que des usurpateurs, des moldus ayant volé une baguette à un sorcier. Belle connerie. Bref, sa position dans cette guerre, son allégeance pour l’ordre du phénix , lui valait le statut de traitre à son sang, ainsi, au beau milieu du château, il était plus sage de sa part de faire profil bas. Provoquer directement ses collègues mage noirs serait sans doute quelque peu suicidaire de sa part et s’il avait parfois tendance à passer pour un fou, il n’en était pas encore réduit à ce point. Au contraire, sa vie avait toujours eu une grande importance à ses yeux. Ce qui soit dit en passant parait absolument logique. Le sorcier était donc obligé de faire attention à chacun de ses gestes, chacune de ses paroles pour ne pas se retrouver avec une horde de mangemort décidés à le réduire au silence. Ainsi, ces derniers temps sa vie consistait à venir aider les élèves en détresses, prétextant bien souvent que la torture était loin d’être une punition adaptée aux potentielles fautes que ces derniers commettaient. Il n’hésitait pas à venir mettre son grain de sel quand il assistait à une embrouille entre les élèves et les mangemorts, après tout c’était bien la moindre des choses qu’il pouvait faire et une bonne raison, selon lui, de potentiellement risqué sa si précieuse vie. Il s’arrangeait également pour obtenir quelques informations de la part des mangemorts avec une discrétions plus ou moins appliquée et avant, il racontait tout à Cedrella qui faisait passer l’information à un autre membre de l’ordre, c’était un peu le téléphone arabe mais en mieux. Ceci dit, désormais, il gardait tout pour lui jusqu’à ce qu’il ait l’occasion de croiser à nouveau l’un de ses camarades. Il ne voulait plus mettre la vie de Cedrella en danger et il ne voulait pas non plus se repointer devant elle l’air de rien après l’avoir lâchement abandonnée. Elle ne méritait pas ça.

Il avait donc choisi de passer sa soirée tranquillement dans son bureau, avec ses copies à corriger et une bonne biéraubeurre pour se donner un minimum de courage. Cependant arrivé à la moitié de ses copies il se laissa tomber au fond de son fauteuil dans un long soupire. Il aurait du savoir que corriger trop de copie d’un coup, ça en devenait vite lassant, après tout, ce n’était pas la première fois qu’il faisait ça. Il trouva alors un soudain intérêt dans les nombreux objets qui trainaient sur son bureau, s’occupant comme un véritable gamin avec tout ce qui lui passait sous la main, délaissant complètement ses copies au profit d’activités dénuée de tout intérêt. Finalement, après avoir construit une haute pyramide l’objets divers et variés, il eu le malheur de donner un coup de coude dans son encrier encore ouvert qui se rependit alors sur le sol, laissant une belle trace partout sur tapis. Se relevant d’un bond, il fit s’écrouler sa construction dans un court vacarme. Il soupira avant d’attraper sa baguette et de lancer un sortilège rapide pour remettre de l’ordre dans son bureau dans lequel il avait foutu un bazar considérable. Une fois le dit bureau rangé, il soupira. Il n’avait pas envie de recommencer à corriger ses copies et de toute façon, il n’avait plus d’encre maintenant qu’elle était incrustée dans le tapis. Il décida alors de faire un tour en dehors de son bureau au risque de tomber sur des mangemorts. De toute façon, il était majeur et vacciné alors contrairement aux élèves, s’il avait envie de se promener dans les couloirs au beau milieu de la nuit, il le faisait. Il jeta leva légèrement son bras droit pour regarder sa montrer. Deux heures et vingt-cinq minutes. Il fronça les sourcils, il ne pouvait pas être si tard, ou si tôt, tout dépend comment on voit les choses. Il regarda plus attentivement le cadran de sa montre pour s’apercevoir que la trotteuse n’avançait pas. Ça faisait des mois que sa montre ne fonctionnait plus et pour une raison qu’il ne pouvait pas expliquer, il l’oubliait à chaque fois. Il haussa finalement les épaules avant d’enfiler sa veste tweed, à un type particulier, look particulier. Il n’était pas du genre à porter une longue robe noire comme le faisait bien des sorciers. Il réajusta son nœud-papillon avant de quitter enfin son bureau. Prenant soin de ne pas allumer sa baguette pour ne pas dérangé les tableaux endormis, il se dirigeai dans les couloirs avec le faible éclairage des quelques torches encore allumées. Au tournant d’un couloir, il vit une ombre, une jeune femme qui semblait courir pour aller dieu seul savait où. Sa curiosité en fut piquée à vif, ainsi, il suivit ses pas, tournant là où elle avait tourné, suivant son ombre lointaine jusqu’à la voir, à quelques mètres, essoufflée, appuyée contre une armure. C’est en silence qu’il s’avança vers elle, s’arrêtant à quelques pas d’elle. « Qu’est-ce que vous fuyez ? » Pour courir ainsi à travers les couloirs, il fallait bien une raison particulière, raison que Clive avait bien envie de connaitre. Les bras croisés sur la poitrine, il jeta un coup d’œil autour de lui, comme s’il s’attendait à voir débarquer quelqu’un d’autre - logique vu que la jeune femme était en fuite - mais personne ne vint, il reporta alors son attention sur la sorcière, un sourcil arqué, comme pour marqué le fait qu’il attendait une réponse à sa question.
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MessageSujet: Re: Mais vous savez, le rose vous va très bien au teint ∂ Pr Burgess-Holmes   Mais vous savez, le rose vous va très bien au teint ∂ Pr Burgess-Holmes Icon_minitimeJeu 18 Oct - 19:22

Tout cela aurait surement été très comique à une autre période de l'année. Ou du moins, sans les mangemorts dans les pattes. Oui, à toute autre période de sa vie, la gryffondor aurait ri du paradoxe qui consistait à fuir Rusard pour éviter une punition et tomber quasiment dans les bras d'un autre membre du corps professoral. Bon, bien mieux foutu, c'était déjà ca, mais quand même. Qui avait pris un abonnement mal foutu avec les forces de l'au dela ? Elle avait demandé un service d'ange gardien, pas de porte poisse !! Dem allait commencer à réellement penser qu'on lui en voulait, là haut, au pays de Merlin et Tatcher et Docteur Who. Elle n'était pas une grande fan du karma et de toutes ses choses là, mais il y avait une limite à ce qu'on pouvait encaisser comme coups du sort avant de soupçonner qu'une autorité supérieure devait se fendre la poire à lui mettre des obstacles dans les pattes. En tout cas, la belle était bien coincée, et il n'y avait pas trente-six solutions pour s'enfuir. L'oubliette était exclu, elle ne voulait pas être virée ou utilisée comme cobaye par les Carrow pour le restant de sa courte vie, la fuite serait difficile vu qu'elle était déjà presque en nage de sa course de tout à l'heure, il ne restait donc que.... le mensonge. Et malgré ce qu'on pouvait penser de la jeune femme, si elle passait effectivement son temps à persifler sur les autres et répandre les rumeurs, elle ne les commençait jamais sans preuve ; elle était juste trop mauvaise lorsqu'il s'agissait de mentir sciemment, et ca ne ferait pas d'exceptions.
Enfin, elle mentirait une fois son sort dévié. Parce que oui, effectivement, son premier réflexe ne fut même pas de mentir à nouveau, mais bien de jeter un sort, sur les nerfs. Heureusement, elle eut la bonne idée de viser au dessus de la tête du professeur, et pas en plein sur son visage, éclaboussant seulement le plafond d'une substance collante et brillante rose. Plus jamais elle potassait ses sortilèges de vernis avant d'aller se balader, plus jamais. Quoique, il était moins dommageable pour elle d'avoir lancer un sort innofensif plutôt que d'avoir révisé les sortilèges des Carrow, même si elle doutait pouvoir dans un réflexe balancer un Cruciatus à quelqu'un. Déjà que, en pleine possession de ses moyens, elle avait bien du mal...

Tremblante et les yeux écarquillés, l'air d'une junkie en manque, Demelza cacha d'un geste futile sa baguette dans son dos – bonjour, j'ai quatre ans et je fais croire à tout le monde que le chocolat a disparu par magie de la même façon – et tenta de trouver un bon gros mensonge de derrière les fagots qui marcherait. La téléportation spontanée depuis sa chambre ne risquait pas de marcher, le transplanage étant impossible à Poudlard, l'intervention d'un des Fondateurs dans une vision prophétique lui demandant de se rendre ici, non plus – trop surfait – mais peut-être que la vérité... Ou pas. Surtout ou pas, même. « Je suis vraiment vraiment désolé je.... je voulais faire un footing dehors pour garder la forme pour le prochain match de quidditch mais il fait trop froid dehors alors j'ai voulu en faire un à l'intérieur et puis je me suis perdue et... » La clé, c'était de ne pas perdre le rythme, de ne pas laisser à l'autre le temps d'en placer une, et donc, arréter de respirer. Ce qui n'était pas génial quand on était déjà à court d'oxygène, lui donnant encore plus de couleurs sur les joues. Elle ne rougissait pas, non, c'était la peur et les poumons en arrêts. Hého. La blonde avait arrêté de rougir devant ses profs l'année où Lockhart était parti. « Et vous m'avez fait peur, j'suis désolé... » Oui c'est bon Dem, on a compris. D'ailleurs, elle ne s'excusait pas forcément pour la chose que son prof pensait : non, la gryffondor s'excusait les yeux rivés sur la flaque au plafond qui dégoulinait au ralenti en direction des cheveux du directeur des poufsouffles, se demandant si elle aurait le temps de placer un ou deux autres mots qui éviteraient la catastrophe. Pas sur.

Et en fait, elle n'en eut pas le temps du tout, puisque la slow motion perdit son effet, la gravité reprit le sien, et une large goutte explosa contre le crâne du professeur, colorant une partie significative de ses cheveux bruns en rose clair, du genre mon petit poney. Olalalala. Là, c'était sur, elle allait mourir. Et même pas à cause d'un mangemort ou d'une grosse entorse au règlement, non, elle allait être la première élève de Poudlard virée pour attaque capillaire. Bien sur, elle pouvait lui proposer de le débarrasser du vernis, mais elle n'était pas certaine de pouvoir contrôler correctement sa baguette ni même d'avoir l'occasion de le faire, vu son état d'excitation. Dans son délire, Demelza en oubliait que jamais Burgess-Holmes n'avait fait preuve de cruauté, ne paraissait même pas vraiment content du régime actuel, et qu'il n'allait donc pas la manger en sauce avec un Avada Kedavra. Pour elle, tous les profs étaient pareils, des bourreaux qui ne les protégeaient pas, et elle était donc aussi terrorisée que si elle s'était retrouvée devant un mangemort avéré. C'était con, quand même, de se faire virer maintenant, à moins de deux ans d'avoir son diplôme, d'avoir tenu sa mission d'être neutre et sage, pour finir comme ça. Une pelote de nerfs totalement hystérique en plein milieu d'un couloir.

D'ailleurs, que fait-on quand on perd ses moyens et qu'on s'appelle Demelza ? On éclate en sanglots. Dernier mécanisme de défense – et surtout, trop la honte, car elle ne le faisait pas exprès, celui-là – de la jeune fille, il fallait espérer qu'il suffise à attendrir le terrible monstre qu'était son professeur, sans quoi elle était aussi cuite qu'un mouton devant un dragon. Il devait être beau, le spectacle qu'elle offrait en ce moment même, mais trop c'était trop, entre les invectives de tout à l'heure, la peur bleue que lui avait fait Rusard, et puis l'arrivée désapprobatrice de celui-là, elle pensait avoir le droit de péter un ou deux câbles. « Je sais pas ce qui m'a pris, s'il vous plait me virez pas, je ferais ce que vous voulez! » La vie est trop injuste ! Et petit Caliméro de continuer à sangloter à chaudes larmes.
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MessageSujet: Re: Mais vous savez, le rose vous va très bien au teint ∂ Pr Burgess-Holmes   Mais vous savez, le rose vous va très bien au teint ∂ Pr Burgess-Holmes Icon_minitime

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