Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? »
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Sujet: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Dim 12 Aoû - 14:03
Love is like a sin my love for the one that feels it the most.
« Mr. le juge, nous attendons votre décision. »
Alexander sort de ses pensées noires et brumeuses. Il lève la tête face à la jeune femme au visage embué de larmes. Elle est accusé d'homicides, elle aurait tué un sang-pur plutôt sympathisant Voldemort il y a environ une semaine en dehors de Londres. Alexander avait le regard rivé sur l'Assemblée et pourtant, il était totalement perdu. Il n'avait rien écouté au cas, aux accusations, c'était juste contenter de donner quelques coups de son marteau en bois quand le son montait trop fort jusqu'à ses oreilles mais là était seulement ce qu'il avait fait. Il se rappelait vaguement avoir été ensuite dans la salle de réunion avec les autres juges intendants pour décider de son sort, il lui semble qu'elle avait été portée coupable mais il n'en n'était point sûr. C'était bien la première fois qu'il était aussi absent et détaché au Ministère, lui qui s'investissait pourtant toujours très bien dans son travail, qui était devenu un juge parfait et réputé, impartial, objectif, là, lui était probablement attribué la palme du juge le plus merdique de la planète. C'était à peine s'il se rappelait du nom de l'accusée, dont la vie future dépendait pourtant totalement de lui. Dans le débat de la réunion, il n'était que très peu intervenu ce qui avait surpris les autres juges, se contentant de "hmm" et de hochements de têtes ou non en guises de réponses, le regard souvent absent et pensif. Les juges pensèrent qu'il était en pleine méditation sur le cas et qu'il ne fallait point le déranger, sauf que ce cas à l'heure actuelle, était loin loin d'être le sujet central de ses pensées. Quelques peu perdu alors qu'il semblait reprendre conscience qu'il était actuellement entrain de travailler et que tout le monde attendait dans un suspens insoutenable sa décision, il jetait un oeil discret à un de ses juges qui lui fit un signe pour lui montrer la décision. Coupable donc. Alexander aurait peut-être pu la sauver cette pauvre jeune femme s'il avait fait attention aux cas et aux diverses défenses, mais il était devenu totalement impuissant et avait perdu pied depuis sa dernière entrevue avec Morgana, tout lui échappait, il était devenu las, passif, comme un zombie. « L'Assemblée a décidé en vertu des droits qui lui sont accordés de déclarer l'accusé coupable. L'audience est fini, vous pouvez disposer. » Réglé, comme ça, comme un simple papier administratif alors que la jeune femme échappait un sanglot retenu depuis trop longtemps, Alexander s'en allait sans même serrer la main des autres juges ou jeter un oeil aux différents avocats. Il sortit l'air toujours pensif et perdu dans ses pensées lorsqu'un des juges mangemort lui aussi qui lui avait donné la sentence quelques instants plus tôt le pris par le bras. « Alexander qu'est qui se passe ? T'es plus toi-même ces derniers temps.. » « Rien. Juste fatigué. » Mensonge en partie vrai dans le sens ou Alexander était réellement fatigué de cette situation qui l'épuisait et le faisait souffrir un peu plus chaque jour. « Je sais ce qui va te redonner la pêche l'ami, réunion ce soir dans Diagon Alley, sois là à l'heure. » Alexander ne savait que trop bien quelle était l'objet de cette réunion que le juge mangemort lui avait sifflé en deux secondes entre les dents avant de continuer son chemin. Alexander ne voyait vraiment - mais alors vraiment - pas ce qu'une réunion de Mangemort allait pouvoir lui apporter de folklorique et punchy dans sa vie actuelle mais il était bien obligé de s'y rendre, donc Diagon Alley a 23H cela sera.
Alexander s'y rendit comme à son habitude tout de noir avec une longue robe de sorcier, portant également un chapeau comme à son habitude accompagné d'une canne, comme a son habitude, signe distinctif pour ne pas qu'ils se fassent embrocher par d'autres Mangemorts. Il arrivait dans l'Allée des embrumes, toquant à une porte qui ressemblait à l'entrée d'une chaufferie ou d'un local poubelle et après avoir toqué une deuxième fois énonçait : « Dès qu'il eut vu ce sang, au même instant il but à fond la cruauté, et, loin de se détourner, il fixa son regard; et il se laissait envahir à son insu de folie furieuse, et il se passionnait pour cette lutte criminelle, et il s'enivrait d'une sanglante volupté. » Nom de code assez long j'en conviens et que le jeune homme du énoncer par la suite en latin, provenant des Confessions de St Augustin, qui représentait assez bien l'esprit Mangemort était depuis quelques mois le nouveau mot de passe pour rentrer ou que cela soit. Il rentrait ainsi alors que le Mangemort - guetteur lui serrait la main et prenait ses habits. Il entrait ainsi vêtu de sa longue robe noire dans une grande table avec beaucoup de mangemorts déjà présents et s'assied. Une fois tout le monde présent, la réunion put commencer et Blackwood, ce mec qu'il haïssait depuis toujours mais qui semblait être devenu très bien placé auprès de Vous-Savez-Qui prit la parole et parlait alors d'une réunion secrète de l'Ordre du Phoenix dans les Highlands écossais aux alentours de minuit une heure du matin concernant la mise en sécurité des sorciers recherchés par le Ministère et différentes mesures d'attaques. Pourtant très secrète et très éloigné, Blackwood et leurs différents mangemorts espions étaient parvenus on-ne-sait-comment (ne jamais divulguer les sources par peur de trahison potentielle) à trouver le lieu et l'heure exacte de cette réunion. C'était donc ça, le remède miracle de son collègue? Aller massacrer quelques petits sorciers de l'Ordre du Phoenix ? C'était mal connaître Alexander. Pourtant, le sang appelant le sang, il était dans le fond persuadé que ce qui allait probablement être un bain de sang allait lui servir d'échappatoire à sa tristesse et d'exutoire peut-être, il acceptait donc quelques peu volontiers de s'y rendre. L'effectif de cette réunion était encore un peu vague, mais la chose qui était sûre, c'est que les mangemorts partiraient nombreux, très nombreux, trop nombreux pour être vaincus d'autant plus qu'ils avaient l'effet de surprise. Après avoir mises en place les différentes stratégies d'attaques et les personnes probablement présentes à garder vivantes pour des futurs interrogatoires, ils partirent donc tous vêtus de leur robe noire à capuche et arrivèrent rapidement au lieu-dit, bien qu'il soit en Ecosse. Arrivant à ce qui semblait être une large maison de campagne laissée quelques peu à l'abandon tous encerclèrent la maison alors qu'ils pouvaient voir de la lumière et quelques discussions à l'intérieur de la maison. Baguette en main, à présent, Alexander n'attendait plus que le signe, le signe de Blackwell qui se trouvait sur le toit de la maison afin d'être vu de tous, pour attaquer et peut-être redonner goût à sa propre vie en arrachant celle d'autres.
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Ven 17 Aoû - 19:25
Hit me with your best shot
Un réveil à Ste Mangouste. Un mal de crâne à fendre les pierres et un sentiment étrange diffus au creux du ventre, comme un rêve qu’on essaye d’attraper au réveil mais qui ne cesse de nous échapper, qui n’a déjà plus de sens mais qui continue de nous hanter encore quelques secondes … A la différence que le rêve, cette fois, était tout à fait réel, et qu’il revint s’imposer en force quand le brouillard du sommeil fut complètement dissipé. Et ce sentiment étrange, au lieu de s’évaporer au réveil pour ne plus être qu’un mauvais souvenir, enfla, enfla, jusqu’à s’imposer de lui-même avec les images de la veille. Un peu de désespoir, mêlé à une colère terrible, un mélange à rendre malade. Une bonne excuse pour fixer les guérisseurs d’un air hagard, pour demander à être seule, pour ne voir absolument personne. « Vous avez eu de la chance miss Harlow. » Qu’en avait-elle à faire, de la chance ? Que valaient leurs regards contrits, la sincère joie qu’ils avaient à lui annoncer qu’elle avait miraculeusement survécu à l’attaque en règle d’un fou dangereux – qu’il était difficile de prononcer le mot Mangemort entre ces murs où n’importe qui pouvait se révéler être une taupe – ou même l’épouvante qu’elle lisait dans leurs yeux quand ils se demandaient si lesdits Mangemorts n’allaient pas débarquer d’un instant à l’autre terminer le travail ? Elle ne voulait pas répondre à leurs questions, elle ne voulait pas entendre qu’elle avait eu de la chance. Que savaient-ils de sa chance ? Si elle avait réellement eu de la chance, elle aurait péri dans cette explosion, et l’histoire serait terminée. Mais elle doutait fortement que la chance, le destin ou quoi que ce soit ait eu son mot à dire dans cette histoire. Se pouvait-il vraiment que parmi les Mangemorts certifiés pur souche et passés régulièrement à la revue par Voldemort, il y en avait un qui ne sache pas tirer au point de faire exploser toute une ruelle de Londres sans réussir à tuer sa – seule et unique – cible ? A moins que ce ne soit la lâcheté, encore et toujours, qui l’ai empêché de proférer le sortilège le plus évident dans ce genre de boulot, préférant un truc plus ostentatoire, moins précis, mais qui avait une chance de réussir tout de même … Alors s’il avait espéré la tuer ainsi, il avait échoué. Elle serait peut-être morte si elle était restée ensevelie pendant des jours sous les décombres, mais elle avait été secourue rapidement, et ses blessures méritèrent à peine qu’elle passe deux jours à Ste Mangouste. Bientôt, la douleur ne fut plus qu’un lointain souvenir, et même la jolie petite croix sanglante qu’elle avait eue sur le bras fut effacée. Plus aucune trace du passage du Mangemort, si ce n’est dans sa tête. Mais dans sa tête, c’était là que résidait le fond du problème, finalement.
« Il vaudrait mieux que tu prennes quelque jours de repos, Morgana. » Elle n’était pas sitôt rentrée chez elle, que déjà elle entendait les conseils avisés de ses chers camarades de l’Ordre. Rester tranquille, se reposer, éviter les missions quelques temps. « Tu te fiches de moi ? » Il n’était pas dans ses habitudes de se montrer si agressive, d’autant plus quand on ne lui voulait que du bien, mais c’était plus fort qu’elle. La seule idée de rester seule chez elle, à tourner en rond sans rien faire, faisait remonter en elle une envie de hurler qui revenait bien trop souvent ces derniers temps. Elle avait passé deux jours enfoncée dans un lit d’hôpital, à fixer le plafond en ressassant une scène qu’elle aurait préféré effacer complètement de sa mémoire, et il était absolument hors de question qu’elle continue sur cette lancée chez elle. Ils voulaient qu’elle devienne folle ? « Je vais très bien. Je te promets que je vais très bien. » C’était un comble, elle devait même se forcer à se calmer, à paraître de bonne humeur et en forme, afin qu’on lui fiche la paix. Afin qu’on la laisse poursuivre ses activités comme elle l’avait toujours fait … Et qu’on la laisse revenir aux réunions de l’Ordre. S’ils lui enlevaient ça, que deviendrait-elle ? L’Ordre était la dernière chose encore motivante, et également le seul endroit où elle pouvait discuter librement – même si elle ne parvenait pas à aborder le sujet qui lui pesait réellement. Mais l’autre avantage de l’Ordre, c’était le nombre important d’Aurors confirmés qui en faisaient partie … Et qui pouvaient l’aider. Ainsi, les jours qui suivirent son "accident" avec Alexander, elle passa le plus clair de son temps avec ces sorciers expérimentés, à enchaîner les duels et à apprendre de nouveaux sortilèges, aussi bien défensifs qu’offensifs. Jusque là, elle avait toujours privilégié la défense à l’attaque, mais le feu qui brûlait dans sa tête et son cœur n’acceptait plus cette façon de faire. Elle ressentait un besoin irrépressible de se battre, d’enchaîner les sortilèges sans réfléchir, d’encaisser également ceux qu’elle ne pouvait contrer, pour s’améliorer mais également s’épuiser, se vider, et exorciser cette violence qui la déchirait et à laquelle elle était s peu habituée. Pour que le soir elle s’endorme comme une masse, sans repenser à Lui, sans avoir le temps de verser des larmes ou de hurler à son oreiller … Etre vide et ne plus penser à rien. C’était la seule solution à un problème qui n’en avait aucune …
Sa bonne volonté et sa hargne semblèrent finalement payer au sein de l’Ordre, et un soir, elle fut conviée à une réunion qui se déroulait dans les Highlands écossais. Chaque membre transplana séparément, de façon à ce qu’aucun déplacement de groupe ne puisse être détecté par le Ministère, et ils se retrouvèrent la nuit tombée dans un vieux cottage en piteux état. Les mesures de sécurité, comme toujours, étaient à leur maximum – ils n’étaient jamais à l’abri d’une fuite, d’autant plus ce soir où l’ordre du jour était la mise en sécurité de sorciers extérieurs à l’Ordre. Morgana se sentait étrangement détachée de ces inquiétudes pourtant largement fondées, au vu du nombre d’attaques qu’il y avait eu ces derniers temps, mais elle ne parvenait pas à partager l’anxiété de ses pairs. Passé le coup de sang qui l’avait poussée à se démener pour s’entraîner nuits et jours, elle ne ressentait absolument rien. Elle cherchait du mieux qu’elle pouvait, tentait de retrouver ces sensations qui avaient été familières, mais au fond d’elle ne résidait que le vide. Elle avait laissé toutes ses émotions sous un tas de décombres fumantes près du Ministère, et elle n’avait pas encore trouvé le moyen de les faire revenir à elle … Même la réunion ne l’intéressait finalement pas tant que ça. Elle avait espéré y retrouver un regain d’intérêt, mais peine perdue. Mais cette sensation étrange de détachement fut balayée en même temps que ses réflexions intérieures, quand tout explosa soudain autour d’elle. Elle n’eut pas le temps de comprendre ce qui se passait qu’elle avait déjà tiré sa baguette pour lancer un sortilège de Bouclier devant elle, protégeant par la même occasion le sorcier à ses côtés, mais pas la femme assise deux sièges plus loin. Morgana la vit se mettre à hurler, puis un éclair vert la frappa et elle retomba comme une poupée de chiffon sur le sol. Ses pensées s’éclaircirent d’un coup sur cette vision, et elle réalisa ce qui était en train de se passer. Mais elle ne pouvait pas y réfléchir plus longtemps, elle ne pouvait même pas se payer le luxe d’apprécier le fait que ses émotions lui avaient été entièrement restituées, et que la peur avait refait surface, bien présente. Autour d’elle le monde était en flammes, les sortilèges pleuvaient, les murs explosaient, les sorciers tombaient. Et elle-même fut responsable de la chute d’un des Mangemorts, mais tout allait décidément trop vite pour qu’elle n’en ressente la moindre satisfaction. Elle attaquait sans distinction tous les hommes cagoulés qui passaient devant elle, esquivant tant bien que mal leurs sortilèges … Mais autour d’elle, les choses tournaient mal, très mal pour l’Ordre du Phénix. Les Mangemorts étaient bien plus nombreux qu’eux, et s’il advenait qu’un homme cagoulé tombe sous un sortilège, il en apparaissait deux autres pour le remplacer. Soudain, la baguette de Morgana lui échappa des doigts, et elle se retourna, paniquée, juste à temps pour se jeter à plat ventre en voyant qu’un Mangemort jetait un sortilège vers elle. Les étincelles la manquèrent de peu, et elle se mit temporairement à l’abri derrière une table renversée, le cœur battant. Les choses ne pouvaient pas tourner plus mal, si elle n’avait même plus de quoi se défendre …
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Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Jeu 23 Aoû - 15:37
Love is like a sin my love for the one that feels it the most.
La pénombre. Aussi communément appelé "le noir" . La privatisation même d'un de nos sens généralement reconnu comme le plus important : la vue. Voir pour comprendre. Voir pour analyser. Voir pour prendre conscience. Un sens primordial qui pourrait presque primer sur les autres sens, le langage des signes pour les sourds en est la preuve même. La pénombre. Chose effrayante quoiqu'on en dise, qui montre l'impuissance même de l'homme qui, privé de sa vision, peut buter et devenir aussi inoffensif qu'une simple mouche un peu stupide et affolée. La pénombre. Une situation qui nous laisse en général perplexe, sur la défensive, attentif à chaque objet touché, chaque chose entendue jusqu'à ce que nous retrouvions la lumière. La pénombre, l'ennemi même de la lumière qui arrive doucement, comme un léger brouillard avant de totalement la réprimer. Alexander avait toujours apprécié la nuit, elle et son calme, silence, son austérité presque poétique, qui concordait bien avec son caractère plutôt contemplatif et réfléchi. Fasciné par la lune, les étoiles, toute cette nature en apparence morte mais plein de créatures qui rôdent étaient assurément inscrits dans ces lieux de prédilection, dans laquelle sa réflexion et sa forme était à son pic. Il n'était donc pas étonnant qu'à présent il embrase la nuit et le noir avec l'habit et la condition de Mangemort, cependant, cela n'était plus un passe-temps ou un luxe comme il l'appréciait, non cela était devenu une obligation, et dieu sait que Alexander n'aimait pas les obligations. La nuit lui était donc presque devenue lasse, inodore, insipide, sans goût, elle n'était plus qu'une espèce de créature satanique vivante, qui lui rappelait chaque soir son cruel et sanglant devoir qui l'appelait, inexorable, comme une fatalité, un Dieu cruel. Revêtu de son habit totalement noir, Alexander faisait partie de ses créatures de la nuit, ses démons que chaque petit enfant craint chaque soir, vérifiant en dessous de son lit avant de se coucher, ces créatures dont il n'avait jamais voulu faire partie, préférant largement sa condition de sorcier humain hybride pouvant vivre le jour comme la nuit. Désormais, il avait deux masques à jouer, et pour un jeune homme certes secret mais en général franc et droit comme Alexander, devoir jouer la journée Mr. Juge Callahan affable et juste et le noir Mangemort Callahan sans pitié, intransigeant, sadique et sanguinaire. Se la jouer poker face continuellement, en devant mentir continuellement à ses proches comme son frère, le peu de véritables d'amis qu'il avait, c'était fatigant, exténuant, crevant, ça le tuait à petit feu. La seule franchise pourtant qu'il s'était permise lui avait causé la plus grande des souffrances, lorsqu'il montrât sa marque à sa chère Morgana, implosion totale. Alexander avait été presque faible et le résultat aujourd'hui lui prouvait que s'il voulait avoir un semblant de vie sociale et tenter de ne pas tomber en dépression, il se devait de mentir et cacher la vérité perpétuellement. Ce soir il était donc l'artiste de la mort, et il s'apprêtait à peindre une fois de plus un de ses plus beaux chefs d'oeuvres.
Blackwood donnait alors le signal. Et, avant même que Alexander ait le temps de prendre conscience de ce qu'il s'apprêtait à faire, tout explosa. Deux côtés de la maison partirent en pièces alors que les deux armées de Mangemorts se précipitèrent dedans. Alexander entraîné par le groupe, attrapait sa baguette alors que légèrement masquée par sa capuche, il envoyait des sorts offensifs à tout va. L'Ordre était en infériorité numérique bien entendu, ne s'attendant certainement pas à voir débarquer des Mangemorts alors qu'ils se trouvaient au fin fond de l'Ecosse et que la réunion avait été donnée à la dernière minute. Quelques boucliers furent mises en place et Alexander tombait alors à nez à nez avec un homme d'âge avancé qui tentait de l'attaquer, Alexander l'évitait de justesse, cependant, il ne vit pas son jeune ami Hastings derrière lui qui se prit le sortilège en pleine face et fut projeté contre un bout de bois coupé, ce dernier le transperçant littéralement. « Hastings ! » Alexander émettait alors un bouclier autour de lui et le jeune homme alors que du sang coulait de sa bouche, Alexander fit un sort pour l'extirper de cette position et tenter de le sauver mais rien à faire, la planche avait probablement transpercé un de ses organes vitaux. Comme un soldat, ce dernier expirait une dernière fois entre ces bras. Il avait 20ans. C'était un gosse. Un naïf. Dynamique. Amusant. Parfois tête brûlée mais très influençable. Il lui rappelait son frère en somme. Alexander fermait les yeux du jeune homme avant de se retourner vers ce puissant sorcier de l'Ordre qui se défendait plutôt bien. Alexander cessait son bouclier alors que s'élançant vers lui il grondait alors un puissant et haineux : « Ava Kedavra ! » L'homme ne put contrer ce sort dans lequel Alexander y avait mis toute sa rage, son désir de revanche. Alexander échappait un semi-sourire sadique alors que cette fois-ci, porté d'un désir de revanche, il lançait des sortilèges interdits à tout va. S'apprêtant à tuer un autre sorcier, il aperçut à quelques mètres de lui la seule qui était capable de le canaliser, de l'apaiser, celle qui en un regard, un geste avait toujours su le faire. Morgana. Qu'est qu'elle foutait là. Bordel. Envoyant un simplement stupefix a son actuelle victime il s'élançait vers elle alors que la baguette de la jeune femme s'extirpait de ses doigts et qu'elle disparut face au sort du Mangemort. Envolé. Alexander ne savait pas ou elle était partie. Alexander continuait à présent d'envoyer de simples sortilèges offensifs ou défensifs, ne cherchant plus qu'une chose : Morgana. Morgana. Morgana. Seule chose qui hantait son esprit, la maison n'était pourtant pas bien grande alors qu'il attrapait discrètement la baguette de la jeune femme pour la ranger dans sa poche. Il fit alors voler quelques meubles pour l'envoyer sur des sorciers de l'Ordre qui avaient visiblement appelés quelques renforts par je ne sais quel moyen. Alors qu'une table vint s'échouer contre les sorciers de l'Ordre arrivant dans la maison il vit alors une crinière rousse qu'il aurait pu connaître entre milles s'échapper dans un couloir de la maison très peu éclairée à présent avec toutes les ampoules cassées. Alexander la suivit alors doucement, échappant un puissant bouclier derrière lui au cas alors que celle ci semblait retrouver son souffle dans une pièce vide, Alexander arrivait comme un lion doucement près de sa proie avant qu'il ne la prenne par derrière en mettant sa main sur la bouche de la jeune femme avant d'aller au bout du couloir et de défoncer le mur d'un sort, entraînant la jeune femme dehors. Celle ci se débattait alors que Alexander la tenait cependant fermement à la bouche et à la taille, sans baguette, ses tentatives de résistances étaient quelques peu vaines. Il fit ainsi quelques mètres avant de l'attirer dans un petit bois qui composait ce Highland. Ceci ayant été fait, il lançait un sortilège de bouclier à même de les protéger dans un cercle, coinçant la jeune femme contre un arbre, sa main toujours sur sa bouche. La jeune femme tentait toujours de se débattre alors que Alexander voyait un Mangemort s'approcher près de leur cercle. Coincé avec la jeune femme paniquée, il n'avait pas le temps d'enlever sa capuche, et quand bien même il lui montrait son visage, il n'était pas sûr que cela puisse réellement la faire taire. Posant son autre main sur son visage, il se concentrait alors pour user de son don de Legilimens. Bientôt il finit par faire passer toutes ses images personnelles : toute la tristesse qui l'avait traversée le jour ou il avait embrassé son front et montré la marque des ténèbres, ses pleurs les plus intimes et les plus secrets, tout le mépris qu'il éprouvait pour Tessa, ses disputes avec cette dernière, il tentait d'envoyer tous ses afflux d'amour qu'il éprouvait pour la jeune femme, tous ses sentiments indicibles et ineffables que lui même n'était pas en mesure de pouvoir lui montrer clairement mais qui avaient été présents lors de chacune de leurs dernière entrevue. Le Mangemort passait près d'eux alors que la jeune femme semblait plus apaisée et sous l'emprise du don du jeune homme. Prêt à attraper sa baguette et se défendre, Alexander l'observait du coin de l'oeil, son regard pourtant toujours rivée sur la jeune rousse. Le mangemort finit par s'en aller après quelques secondes interminables, appelées par le bruit de sortilèges et de combats. Alexander garda quelques instants la main sur la bouche de la jeune femme avant de finalement enlever doucement cette dernière pour se tenir à quelques mètres d'elle. Capuche toujours présente pour tenter de cacher son visage mais surtout quelques émotions qui pourraient le trahir, il sortit doucement la baguette de la jeune femme pour lui tendre dans la paume de sa main. Méfiant, il ne savait si la jeune femme avait pensé que cela était encore une vile stratégie de sa part, si elle allait attraper cette baguette pour mieux le descendre, après tout, elle avait probablement quelques comptes à régler avec lui..
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Ven 24 Aoû - 22:52
C’étaient donc ça, les batailles dont les livres d’histoire étaient farcis. La guerre, la vraie, pas celle qui agit dans l’ombre d’un couloir pour défaire des gouvernements, mais celle qui tue à tour de bras les vivants qui ont le malheur de se trouver sur son chemin. Morgana avait eu plusieurs aperçus bien différents de la guerre jusque là, des injustices criantes réalisées aux yeux de tous sous couvert du bien commun, aux sabotages effectués dans le plus grand secret pour tenter d’affaiblir un pouvoir en place. Mais ça, ça … Ce qui se déroulait devant ses yeux était une toute nouvelle dimension de la guerre, ce dont tout le monde avait entendu parler sans jamais réussir à l’imaginer dans toute son horreur. Aucun témoignage, aucun paragraphe joliment illustré sur un livre ne faisait justice à la réalité. Le boucan infernal, mélange de cris d’agonie et de détonations magiques, les explosions de lumière qui apparaissaient comme autant de présage d’une mort de plus en plus proche, l’odeur de soufre et de sang qui saturait l’air, et les sensations bien humaines, l’adrénaline qui saturait chacune de ses cellules, la peur qui exacerbait chacun de ses sens … De tout ce que Morgana avait vécu jusque là, rien ne représentait aussi bien la guerre que le carnage qui faisait rage autour d’elle. Mais elle pouvait y faire face, donner le meilleur d’elle-même pour faire tomber le maximum de Mangemorts en attendant un hypothétique dénouement qui ne soit pas fatal. Il ne fallait pas penser à ça. Il ne fallait pas penser au surnombre de Mangemorts qui les submergeait, tant qu’elle était vivante, il y avait de l’espoir. Mais son espoir fut balayé quand un sortilège lui enleva sa baguette magique, et elle découvrit alors une toute nouvelle facette de la guerre. L’impuissance, bien plus terrifiante encore que tout le reste. Ce terrible sentiment de ne plus rien pouvoir faire que regarder les gens tomber autour d’elle, et se protéger tant bien que mal pour ne pas être la suivante. Sans baguette, elle n’était plus qu’un élément du décor, une cible facile qui ne se défendrait même pas. Elle se jeta par terre, ses doigts tâtonnant le sol à l’aveugle dans l’espoir de trouver une baguette tombée de la main d’un des cadavres qui l’entouraient, tout en tâchant de rester à l’abri des sortilèges qui fusaient. Mais une silhouette lui bloqua soudain la route, une paire d’yeux brillants sous une capuche la regardèrent d’un air torve, et elle dut se relever en toute hâte pour échapper à ce Mangemort, une nouvelle salve d’étincelles vertes la frôlant quand elle fit un bond sur le côté. Elle attrapa une commode branlante et la fit basculer en avant, coupant un instant la route de son adversaire, et ouvrit à la volée la première porte qui lui faisait face, pour s’engouffrer dans un couloir. Elle n’avait aucune idée de l’endroit où il menait, mais cela n’avait pas d’importance tant qu’elle mettait de la distance entre l’homme et elle ! Elle traversa un couloir en courant, des bruits de pas se faisant entendre derrière elle, et franchit une nouvelle porte, puis une autre, jusqu’à ce qu’elle soit complètement perdue et que les bruits se soient atténués dans son dos. Hors d’haleine, elle se retourna un instant pour vérifier que son poursuivant n’était plus là, quand une main se plaqua soudain sur sa bouche. Elle poussa un hurlement, étouffé par la poigne du Mangemort, et se débattit autant qu’elle put, ruant et donnant des coups de pieds à l’aveugle, sans aucun succès. Complètement concentrée sur les mains qui la tenaient fermement, elle se rendit à peine compte qu’un mur explosait derrière elle, et que l’air devenait plus frais sur son visage. On la traîna à l’extérieur, sans qu’elle ne cesse de se débattre. Ses ongles laissèrent des marques sanglantes sur la main qui lui plaquait la bouche, mais elle ne réussit pas à en faire bouger le moindre doigt, à son plus grand désespoir. La panique montait en elle, décuplant ses ruades, son imagination lui fournissant très volontiers des images sur ce qu’un Mangemort pouvait bien vouloir faire d’elle en cet instant.
Soudain, il lui lâcha la taille et lui plaqua sa seconde main sur le visage. Elle voulut en profiter pour se défaire de son emprise, mais des images déferlèrent dans sa tête et elle se figea dès qu’elle les reconnut. Des scènes lui apparurent, certaines qu’elle avait elle-même vécues, mais comme prises sous un autre angle, des yeux de quelqu’un d’autre, et des scènes qu’elle ne connaissait pas, mais dont la réalité n’était pas à mettre en doute tant elles semblaient réelles. Chacune était accompagné de son flot d’émotions vivaces, peine, souffrance, colère … Amour également. Elle revit son propre visage, figé en une expression de stupeur douloureuse quand Alexander lui avait dévoilé sa marque, et sentit déferler en elle une tristesse qui lui fit l’effet du coup de poing dans l’estomac. Survint ensuite le visage de Tessa Selwyn – ou Tessa Callahan, comme elle devait s’habituer à l’appeler à présent – et un mépris qui n’était pas le sien la submergea tandis qu’elle était le témoin d’une scène de ménage spectaculaire entre ce couple qu’elle avait cru si aimant. Et ainsi de suite, les images défilaient, dévoilant les pensées intimes d’Alexander comme il ne l’avait jamais fait depuis leur toute première rencontre. Morgana ne pouvait qu’observer, ses mains toujours agrippées à celle qui était plaquée sur sa bouche, mais parfaitement immobile à présent, les yeux écarquillés. Quand Alexander la libéra finalement, elle recula de quelques pas, se retournant pour lui faire face. Après ce qu’il venait de lui montrer, elle s’attendait à voir le jeune homme dont elle était tombée amoureuse des années plus tôt, mais elle se heurta à la vision d’un homme en noir, la capuche toujours baissée pour qu’elle ne voie pas son visage : un Mangemort. Si le partage de ses pensées avait pu toucher Morgana, lui donner la sensation de retrouver une personne depuis longtemps perdue, cela s’effaça devant ce rappel de la réalité. Si c’était bien lui qui se cachait là-dessous, si elle ne venait pas être victime d’un sortilège de confusion réalisé avec art, alors pourquoi ne pas se dévoiler tout simplement ? Son comportement était absolument contradictoire, il lui dévoilait ses pensées tout en restant caché à sa vue et en gardant le masque de l’ennemi … Que cela signifiait-il ? Cherchait-il – encore !! – à la faire tourner en bourrique ? Et puis il fit un geste … Elle se raidit, prête à parer toute éventualité, mais il lui présenta simplement une baguette dans sa paume ouverte. Sa propre baguette ! D’un geste souple, elle la rafla de sa main, mais ne la rangea pas dans sa poche comme elle l’aurait fait habituellement. « Alors, c’est tout ? Tu crois que tu vas t’en sortir avec une jolie mise en scène et ton silence habituel ? » Demanda-t-elle d’un ton un peu incertain. Le souvenir de leur dernière rencontre lui revint en mémoire, leurs paroles venimeuses, leur duel … Et l’hôpital, ensuite. « Incarcerem ! » Elle n’avait eu aucune hésitation, et le sortilège avait fusé, faisant jaillir des cordes qui s’enroulèrent autour des membres d’Alexander avant qu’il ne puisse bloquer le sort. Il chuta sur le sol et elle ressentit une étrange satisfaction devant ce spectacle, bien qu’une part d’elle-même soit assez mal à l’aise de le voir ainsi. Elle jeta un coup d’œil vers le cottage, mais personne ne semblait venir vers eux, elle profita donc de ces quelques instants de répits. Elle savait que dans un moment, des Mangemorts envahiraient les lieux, mais pour l’instant … Elle s’approcha d’Alexander jusqu’à ce que sa baguette s’enfonce dans sa carotide, mais au lieu de lancer un sortilège qui les aurait délivrés tous les deux de leur insoluble problème, elle fut incapable de prononcer un mot. Sa main tremblait légèrement, remarqua-t-elle, et elle en fut hautement contrariée. « J’attends tes explications, Callahan, et inutile de compter sur tes tours de passe-passe sur mon esprit. »
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Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Dim 26 Aoû - 19:14
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Alexander n'avait pas vraiment eu le coeur à l'ouvrage ce soir. Si d'habitude, une fois qu'il revêtait la cape des Mangemorts, il devenait un tout autre homme, intransigeant et sans pitié, ce soir, il avait fallu qu'il soit pris d'un désir de vengeance et d'une rage profonde pour pouvoir réellement achever et mettre fin à la vie de quelques sorciers de l'Ordre. Indécis, il ne savait pas vraiment quoi penser de l'Ordre. Si leur combat étaient bons ou non, dans le fond, ils étaient, Mangemorts et Ordre, des extrémistes ce que Alexander n'avait jamais vraiment apprécié. Faisant partie du côté le plus obscur de la force, il trouvait leur combat et leur cause quelques peu vaine, sans aucun grand intérêt. Virer tous les sangs-mêlés et nés-moldus, et après ? Après on fait quoi ? Des nés-moldus continueraient de pousser par je ne sais quel mystère de la génétique, et cela, aucun Seigneur des Ténèbres ou terroriste sorcier ne pourraient l'empêcher. Tenter d'écraser le Seigneur des Ténèbres et les Mangemorts du côté de l'Ordre paraissait également bien futile, c'était comme shooter dans une ruche ou tenter d'éradiquer des mouches de la planète, il y a en toujours quelques uns qui se relèveront et tenteront de reprendre le pouvoir. Ce faux-débat était donc sans fin et sans aucun intérêt aux yeux du jeune homme lucide et réfléchi qu'était Alexander. Aucun des deux n'étaient plus puissants naturellement que l'autre, ils étaient tout les deux nés avec les même capacités qu'il développaient lors de leur éducation, cette guerre était donc interminable. Toutes ces stratégies, ces violences, ce sang qui coulait était sans concrétisation finale, la seule solution semblait être l'entente pacifique. Toutefois, une fois de plus, l'être humain perfide et rancunier ne pouvait admettre cela, admettre de coexister avec une autre "race" qui avait détruit la sienne, c'était l'instinct même grégaire et intolérant, qui n'accepte pas la différence et a du mal à oublier les différends passés. C'est dans ces instants que Alexander aurait aimé être un simple moldu, loin de tous ces conflits, loin de toute cette sorcellerie et ce merdier, un simple moldu dont la seule occupation est d'être heureux, fonder une famille, travailler et vivre décemment. La normalité était un presque un luxe inouï pour le jeune homme qui avait pourtant toujours rejette l'idée d'être enfermé dans une simple routine. Cependant, avec Morgana, la routine, il aurait pu la vivre, il se serait roulé dedans comme un chien se roule dans la boue, il aurait adoré en avoir une juste et seulement avec elle. Jamais une autre personne n'avait su le rendre plus heureux qu'elle. Avec elle, la vie avait le goût de tous les fruits les plus doux, les plus sucrés et les plus délicieux que le monde a offert à l'homme, cependant l'âme indécise et torturée du jeune homme l'avait pourri et l'avait laissé devenir amer et négligé. Oui, il n'aurait pas du la négliger, il aurait du tout lui dire depuis le début sur sa relation avec son père et la situation dans laquelle il avait été embarqué. Il n'était même pas sûr de lui avoir parlé de la mort de sa mère, de son éducation drastique, de son frère qui faisait n'importe quoi, tout ce qui concernait le sujet familial était cette zone dont il avait toujours voulu éviter la confidence, il aurait voulu lui épargner les craintes qu'elle aurait pu avoir, mais finalement, tout ce qu'il avait fait, c'était les amplifier et désormais, plus jamais elle ne pourrait le regarder avec cette affection et cet amour qui lui avait permis autrefois d'affronter les plus grands maux de son âme brisée.
S'il avait été si fatigué ces derniers temps, c'est que Morgana avait hanté son esprit. Depuis leur dernière entrevue et ce parc dans lequel il l'avait laissé pour inconsciente, il avait été poursuivi et rongé par les remords. Il n'avait pas cherché à prendre de ses nouvelles, ne l'apercevant plus au Ministère, bien trop effrayé qu'il lui ait réellement donné la mort bien que là n'était pas sa réelle intention dans son attaque. Peut-être l'avait-il mise dans le coma à tout jamais, dans ce sommeil infini dans lequel elle ne reverrait plus jamais la lumière. Peut-être son amour et la volonté qu'elle le haïsse du plus profond de son âme afin qu'elle puisse disparaître de ses pensées avait eu raison d'elle. Il avait été trop loin, il allait toujours trop loin. Ainsi ce soir son humeur n'était pas au beau fixe, il réalisait progressivement la sottise même de cet affrontement perpétuel, le répit qu'il ne connaîtrait jamais dans cette guerre sans merci et sans pitié. Cependant, il l'avait vu, il l'avait vu, seule, paniquée, affolée à travers tous ces afflux de sang et sa soirée avait pris une autre tournure. Qu'il se fasse attrapé, qu'il soit accusé de lâcheté, de traîtrise, de parjure, à partir du moment ou son regard s'était posé sur son regard frêle, il se devait de la sortir de là, de la protéger, plus qu'un simple désir, c'était un besoin vital à chacune des parcelles de son organisme. C'était lui qui l'avait mise dans ce bordel ou n'était pourtant pas sa place et c'était donc son devoir de lui en sortir. Il l'avait donc embarqué contre son gré bien entendu pour l'emmener ici. Ayant posé sa baguette au creux de sa paume pour lui donner, il ne savait absolument pas à quoi s'attendre. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle le remercie. Morgana était quelques peu orgueilleuse, et après tout ce qu'il lui avait fait, ce n'était pas sa simple mission sauvetage qui allait changer réellement la donne. A vrai dire, il était justement anxieux. En général calculateur et réfléchi, que cela soit grâce à son don ou non, il pouvait en général facilement prédire les comportements de ses proches, mais en ce moment même, leur relation était tellement détruite et incompréhensible qu'il ne pouvait ne serait-ce qu'avoir une légère idée de ce qui allait se passer. Lorsqu'elle attrapait sa baguette, doucement il reposait sa main près de sa cuisse et totalement perdu, s'apprêtait à partir pour éviter je ne sais quelle catastrophe mais - une fois de plus - les choses ne se passèrent pas ainsi. Alexander était bien conscient que Morgana devait être exaspérée de son silence de carpe, de sa lâcheté de sans cesse vouloir éviter la confrontation et aussi ne fut-il que moyennement surpris qu'elle revienne finalement à la charge. Elle critiquait alors son silence et Alexander retournait son regard vers elle quelques instants, le visage toujours caché sous la capuche avant de finalement tourner les talons. C'était sans compter sans ce sortilège qu'il n'avait pas prévu et le ligotait alors à terre. Tombant à terre, sa capuche tombait également laissant apparaître son visage visiblement contrarié d'être quelques peu impuissant. Morgana s'approchait de lui pour enfoncer sa baguette près de sa carotide et lui demander des explications. Des explications. Rien que le mot en lui même était ambigüe, qu'est ce que des explications? Des explications sur quoi ? Alexander ne voulait faire plus de mal qu'il l'avait déjà fait à la jeune femme et sifflait alors entre ses dents étant donné qu'il ne pouvait pas vraiment parler vu la pression de la baguette de la jeune femme : « Fais-le. C'est mieux ainsi. Je te dois bien ça. Achèves moi. » Face à la main tremblante de la jeune femme qui semblait elle même agacée de son comportement, il comprit néanmoins que c'était une cause perdue et avec ses pieds ligotés poussait alors la jeune femme sur le côté pour s'asseoir à terre, toujours ligotée et reprendre son souffle. « Je suppose que tu ne voudras pas me détacher ? » Question vaine mais c'était histoire de retarder l'échéance ou il allait devoir vraiment prendre la parole. Par ou commencer, telle était la question. Face au regard glacial et impénétrable de la jeune femme, elle se mettait visiblement a adopter le silence comme nouveau motto et se raclant la gorge, le jeune homme commençait par la vérité première qui rongeait tout son être. « C'est parce que je t'aime que je ne peux pas, et que je ne pourrais jamais être avec toi. C'est pour ça que je ne sais jamais comment m'y prendre avec toi à présent. Si je m'ouvre à toi, c'est mal car cela est condamné à long terme, si je suis cruel avec toi, c'est mal pour moi et pour toi car nous nous faisons souffrir l'un l'autre quand nos réelles intentions sont toutes autres. » Tout en parlant, le jeune homme essayait de glisser ses mains vers sa poche doucement mais sûrement pour attraper sa baguette et se débarasser de ses cordes franchement contraignantes et pas agréables. Bon, à présent, deuxième vérité sur les différentes attitudes qu'avait pu avoir Alexander envers elle et qui avait du la déboussoler et l'amener à le craindre comme elle le faisait à présent. « J'ai donc décidé qu'il fallait que tu me haïsses. C'était la meilleure solution. Seulement, tu vois le problème, c'est qu'une partie de moi, vraiment, souhaiterait simplement que je te haïsses à mon tour et que tu disparaisses, que tu n'existes plus, mais cette partie est minime, sans cesse rongée par tout l'amour que j'éprouve pour toi. » Alexander avait la gorge sèche lorsqu'il exprimait ses paroles, comme si des marées de sel s'apprêtaient à monter jusqu'à ses pupilles, sa main droite avait bien progressé alors qu'elle arrivait bientôt à sa poche. Déglutissant difficilement, Alexander prenait une dernière fois la parole pour évoquer Tessa et enfin en finir. « Tessa, elle était amusante et cultivée au début, j'ai pensé que cela allait pouvoir marcher, mais elle parle trop, elle m'agace, un peu, beaucoup, trop. Et puis j'ai compris que c'était cause perdue lorsque que chaque matin, me levant, je n'espérais qu'une chose, te croiser avec une de mes chemises près de la table de la cuisine entrain de préparer le petit-déjeuner et du pain perdu. Pour le reste, les images parlent d'elle même. »
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Ven 31 Aoû - 18:50
De toutes les situations compliquées ou pesantes que Morgana avait pu connaître dans sa courte existence, celle-ci était bien la pire de toute. Peu importait l’angle sous lequel elle tentait d’aborder le problème, il demeurait absolument insoluble. Il y avait évidemment des solutions qui s’offraient à elle, la première et la plus évidente étant d’abandonner tout sentiment à l’égard d’Alexander, tenant compte du fait qu’il n’avait jamais eu la moindre affection pour elle qui dépasse la pitié ou la satisfaction de ses désirs purement physiques quand sa femme avait le dos tourné. Il l’avait traitée de façon à ce que ses intentions soient limpides comme du Véritaserum, et malgré l’amour qu’elle avait eu pour lui, il était plus que temps de réaliser qu’elle avait fait une erreur, et remplacer cet amour qui la tuait à petit feu par un mépris qui la sauverait enfin. Elle n’en était malheureusement pas encore arrivée à ce stade, et restait une créature faible et esclave de ses sentiments … Et puis, il ne l’aidait franchement pas à trancher dans le vif. Il retournait sa veste avec tant de facilité qu’elle en devenait complètement folle. Il s’échinait à l’effrayer, à la menacer, à la blesser, puis lui faisait passer toute une série de visions qui remettaient en cause sa folie furieuse … Mais que croire, dans ce cas ? Cette solution était hors de portée de Morgana, qui se savait incapable de renier ses sentiments pour le moment. Mais il restait d’autres échappatoires à son problème, notamment la dernière solution, la définitive, qui s’offrait à elle à cet instant, alors qu’il était à sa merci. Elle avait sa baguette pointée sur lui, elle n’avait qu’à prononcer un mot et elle serait libérée. Elle n’avait même pas à utiliser le sortilège Imprononçable qui était le favori des Mangemorts, il y avait pléthore d’autres façons pour tuer un homme. Des façons moins propres, sans doute, mais efficaces de la même façon. Morgana n’était plus innocente au point de les ignorer … Et pendant un instant, elle envisagea cette possibilité. Son cas n’était pas indéfendable, le geste était justifié par la liste des atrocités qu’il avait commises sous couvert de sa capuche de Mangemort. Ils étaient en temps de guerre, les procès n’avaient pas lieu d’être quand la plupart des hommes de loi avaient le même visage que celui qu’elle jugeait en cet instant même. Et pourtant, elle ne bougeait pas. Ses lèvres restaient close, ses mains tremblaient, elle n’agissait pas et perdait un temps précieux. Qu’importe le nom qu’elle lui donnait, justice ou vengeance, cela restait un assassinat, et cela n’était pas dans sa nature. Encore moins quand il s’agissait de l’homme qu’elle avait aimé … Qu’elle aimait encore, sans doute. Et bien qu’elle ait vu de quoi il était capable, elle ne l’avait jamais vu tuer ou torturer quiconque, elle n’avait donc aucune preuve de sa culpabilité, si ce n’est coupable d’avoir joué avec elle … Et cela, définitivement, ne méritait pas la mort, malgré la profondeur de la blessure que cela avait créé en elle. « Fais-le. C'est mieux ainsi. Je te dois bien ça. Achèves moi. » Provocation ou véritable requête, Morgana n’en savait rien, elle savait simplement qu’elle ne pouvait pas y accéder, et cela la mettait dans une colère noire. Que ne pouvait-elle être comme ses pairs, une seule fois, pour pouvoir agir sans se soucier du poids moral que cela impliquerait ! Elle ne pourrait pas vivre en sachant qu’elle avait tué une personne de sang-froid, encore moins en sachant que c’était lui qu’elle avait tué. « Tu t’en sortirais encore trop facilement. » Siffla-t-elle entre ses dents serrées. Elle aurait été bien aise que ce soit la véritable raison de son absence de réaction, mais cela lui fournissait une excuse. Elle voulait entendre ce qu’il avait à dire, et elle ne le lâcherait pas de si tôt.
« Je suppose que tu ne voudras pas me détacher ? » Morgana haussa un sourcil dédaigneux et croisa les bras sur sa poitrine, bien décidée à garder le silence jusqu’à ce que sa langue se délie. Il était passé maître dans l’art du mutisme, et si elle s’en était accommodée bien longtemps, elle attendait autre chose de lui ce soir. Elle ne savait pas trop ce qu’elle ferait pour le faire parler, et elle n’avait pas toute la nuit devant elle, mais par chance il semblait plus enclin à accéder à sa demande maintenant qu’il était attaché et sans porte de sortie. Elle tiqua quand il commença en expliquant qu’il l’aimait, et elle détourna les yeux une fraction de seconde, avant de se rendre compte que cela la trahissait bien trop sur ses pensées. Elle darda à nouveau son regard sur lui, bien décidée à ne pas laisser transparaître ses émotions. Son discours avait une part de logique, elle était déjà venue seule à la conclusion que leur histoire était finie et que jamais ils ne pourraient revenir à ce qu’ils avaient avant. Quoi qu’il arrive, ils étaient condamnés. Mais ce n’était qu’un début d’explication et Morgana avait besoin de bien plus que ça, car pour l’instant cela n’apportait rien qu’elle n’ait pu obtenir sans son aide. En supposant, bien sûr, qu’elle le croie encore quand il disait qu’il l’aimait … Il reprit la parole sans qu’elle n’ait prononcé le moindre mot, et elle l’écouta à nouveau en silence. Morgana avait exigé de lui ces paroles, et il les lui fournissait exactement comme elle les espérait, mais cela n’en réduisait pas la charge émotionnelle, ni la douleur qu’il créait. A nouveau, c’était d’une logique parfaite, elle comprenait très bien ce qu’il avait essayé de faire. Depuis qu’il lui avait dévoilé que son père était à la source de son entrée chez les Mangemorts, et quand ils s’étaient recroisés ensuite, elle avait voulu croire à cette explication. Et elle voulait y croire aujourd’hui, ça se tenait, c’était ce qu’elle souhaitait. Mais elle ne pouvait pas lire dans sa tête, et déceler le vrai du faux comme il le faisait si facilement ! Elle se forçait à ne pas détourner les yeux, à le fixer avec autant de froideur que quand elle l’avait ligoté, mais c’était un vrai crève-cœur. Elle ne plierait pas aussi facilement, même si elle se laissait de plus en plus entraîner vers le côté de la confiance. « Tessa, elle était amusante et cultivée au début, j'ai pensé que cela allait pouvoir marcher, mais elle parle trop, elle m'agace, un peu, beaucoup, trop. Et puis j'ai compris que c'était cause perdue lorsque que chaque matin, me levant, je n'espérais qu'une chose, te croiser avec une de mes chemises près de la table de la cuisine entrain de préparer le petit-déjeuner et du pain perdu. Pour le reste, les images parlent d'elle même. » Cette fois, elle fit une franche grimace quand il évoqua Tessa, même si la suite était moins désagréable. Mais elle sentit son organisme se glacer en repensant à ce temps béni où elle espérait, elle aussi, pouvoir vivre avec lui et fonder une famille. Elle n’avait jamais aspiré à rien d’autre qu’à ça, vivre tranquillement, sans faire de vagues, avec l’homme qu’elle aimait. Cette image, elle l’avait eue des milliers de fois. Elle n’était pas une guerrière ni une bureaucrate bouffie d’ambition, elle voulait juste se réveiller dans le même lit que lui, le regarder dormir en se disant qu’elle avait une chance inouïe, et entendre ses enfants l’appeler dans la pièce d’à côté … Et pourtant, ils étaient là, au beau milieu de la nuit à côté d’un cottage où les morts se compteraient à la dizaine demain matin, elle avait ligoté celui qu’elle aimait et tergiversait encore sur le sort qu’elle lui réserverait, sa baguette dans la main, à des milliers de kilomètres de la vision paisible à laquelle ils aspiraient. Du moins, à laquelle elle avait toujours aspiré sans en faire un secret. Il pouvait très bien utiliser cette faille pour la flouer plus encore, et cette pensée la mis plus mal à l’aise que tout le reste. S’il jouait là-dessus, il usait d’une cruauté dont elle ne l’aurait pas cru capable … Mais enfin, elle s’était tellement trompée sur son compte jusque là, que ce ne serait finalement pas si étonnant. Elle poussa un soupir, brisant le silence. « Alors tu as décidé de l’épouser ? Si tu crois un seul instant à toutes les belles salades que tu viens de me servir, tu devrais être capable de te rendre compte toi-même qu’il me manque encore quelques détails. » Elle ne comprenait toujours pas il s’était marié aussi rapidement, avec une garce de cette trempe. Par contre, elle lui accordait que le lien télépathique qu’ils avaient partagé était plus que convaincant, ce qui achevait de la faire douter … Soudain, son regard fut attiré par la main d’Alexander, qui se tortillait imperceptiblement vers sa poche. « Expelliarmus ! » La baguette du Mangemort jaillit hors de sa poche pour venir atterrir dans sa main, et elle la fixa un instant, avant de serrer le poing dessus. « Qu’est-ce que tu comptais faire avec ça ? » Demanda-t-elle d’une voix vibrante de colère. « Je ne sais pas quoi croire, Alexander ! Un jour tu me crache dessus en m’expliquant que je n’ai jamais été plus qu’un passe-temps, le lendemain tu essaye de me faire croire que tu as fait tout ça uniquement parce que tu m’aimes, tu m’envoies à Ste Mangouste mais tu rechignes à me laisser avec les autres Mangemorts ! J’aimerais vraiment croire en ta bonne foi, mais qui est-ce que tu essayes de convaincre alors que ton premier reflexe est de récupérer ta baguette ? Tu voulais que je te tue il y a quelques minutes, est-ce que tu as vraiment besoin d’être armé pour ça ? Je croyais t’avoir assez prouvé que je ne pouvais pas te tuer ! Qu’est-ce que tu crains ? Qu’est-ce que tu veux ? Pourquoi est-ce que tu dois toujours faire les choses à la façon Mangemort ? » Elle lui jeta sa baguette au visage. S’il arrivait à se détacher tout seul, il gagnerait le droit de s’en servir comme il le souhaitait. « Ce n’est pas en me torturant que tu amélioreras les choses, mais je vais te laisser une nouvelle chance d’essayer, si ça te plaît tant que ça. Et peut-être qu’après, on pourra tenter de voir les choses à ma façon. »
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Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Dim 2 Sep - 15:18
Love is like a sin my love for the one that feels it the most.
Le mensonge, l'énoncé délibéré d'un fait contraire à la vérité, ou encore la dissimulation de la vérité, signée Wikipedia. Toujours selon ce dictionnaire en ligne, il existe plusieurs types de mensonges. Avant, Alexander considérait le mensonge comme un vice, et pêché à part entière. Pas que Alexander ne soit croyant dans une religion quelques qu'elle soit, mais il pensait, du moins plus jeune, que les hommes naissent bons et que c'était surtout la société qui les pervertissaient. S'il existe des mensonges, c'est qu'il existe des gens mal dans leur peau, soit qui aime faire du mal aux autres, et se sentir puissant à réussir à leur cacher la vérité. Il considérait le mensonge comme une arme très puissante mais totalement déloyale et injuste. Il trouvait que le mensonge finalement, cela a beau être une arme imparable, c'était aussi un acte "petit" et de gamin, lorsqu'on veut pas récolter une punition ou se faire réprimander. Il représentait tout ce qu'il haïssait au plus haut point possible : la bassesse, hypocrisie, fausse gentillesse ou simple cruauté. Les gens ne sont pas foutus d'assumer leur lâcheté et préfère se défiler derrière de belles paroles. Les rares fois ou il tentait de de mentir, souvent pris par surprise ou quelques peu désarçonné, le sentiment de culpabilité lui revenait alors en pleine figure comme un uppercut. Etant donné qu'il n'était pas spécialement un fana de boxe ou dans un trip sado-maso, il avait alors préféré rentrer dans une spirale d'épanouissement personnel, ou il disait tout d'un ton franc et honnête. Au quotidien, cela pouvait lui paraître parfois bien dur, mais il n'éprouvait jamais de regrets. Le mensonge est un soi quelque chose de malsain et assez paradoxal, certains gens sont bien mythomanes, c'est tout simplement car il n'arrive plus à sortir de la spirale vicieuse dans laquelle ils sont rentrés, et tout finit par leur retomber sur la gueule un jour ou l'autre alors. En un mot, le mensonge était une drogue à ses yeux, mais qui ne possédait que des effets nocifs. Désormais, tout avait bien changé depuis qu'il était sorti de sa dépression et que la société avait lui aussi finit par le pervertir, surtout après sa rupture avec Morgana et son adhésion aux Mangemorts. Maintenant, aux yeux de Alexander, les mensonges qu'ils avaient proférés ces derniers temps s'apparentaient à un mélange entre le mensonge officieux, celui qu'on fait à soi même, comme pour se rassurer ou se rendre service, et le mensonge blanc, qui vise à ne pas heurter les sentiments de la "victime" de notre mensonge. Pour quelqu'un qui avait toujours été d'une franchise sans égale, n'ayant jamais supporté le mensonge, du aux compromis qu'ils a du faire plus jeune pour survivre sous la tutelle drastique de son père, jamais il n'avait pensé pouvoir mentir un jour dans sa vie à quelqu'un. Surtout à Morgana. Il considère actuellement le mensonge juste comme une "trappe" de sortie, face à ses perpétuels doutes d'indécis et sa lâcheté, son égoïsme aussi quelques part. Il avait lâché la franchise, sa plus grande qualité, au bénéfice de sa lâcheté, son plus grand défaut.
Cependant, ce soir, face à sa chère et tendre, aucun repli n'était possible à présent. Il devait l'affronter, et en dépit de ses efforts pour attraper sa baguette et déguerpir le plus vite d'ici, ses efforts n'étaient dans le fond que moitié voulu pour se donner bonne conscience. Au fin fond de lui même, il attendait ce moment, ce moment ou il serait contraint et obligé de parler à la jeune femme, n'ayant pas d'autres choix possible. De son propre chef, jamais il n'aurait pu dire quoique ce soit à la jeune femme, c'était contre l'obligation morale qu'il s'était imposé, trop risqué, trop à cheval sur ses principes, il ne se serait pas permis de le faire. Cependant, le fait est que, ce soir, il était bloqué et donc ses principes devaient être quelques peu.. ajustés. Comme elle, il aurait aimé qu'elle soit capable de l'achever quelques instants plus tôt, que cela cesse enfin, qu'elle puisse vivre sa vie sans lui et qu'il ne soit pas dans l'obligation de la tuer à l'avenir si l'occasion se présentait. Cependant, le destin en avait décidé autrement et il espérait juste que Morgana pourrait se satisfaire de ses paroles. Elle savait pourtant qu'il n'était pas bavard, que tout ce qu'il faisait était plus dans les actes que dans les paroles. Quand cette dernière remettait en doute une fois de plus ses paroles, ne comprenant pas pourquoi il avait ainsi épouser Tessa aussi rapidement, il la regardait un instant l'air pathétique avant d'ajouter : « Je sais que je t'ai fait souffrir Morgana, mais avant on arrivait à se comprendre un seul regard, tu m'aurais vu avec Tessa, tu aurais tout de suite compris que je n'aimais pas cette jeune femme dont notre union ne résulte que d'un mariage arrangé à la noix établi par nos parents respectifs. » Main glissant toujours vers la poche, il voulait simplement se détacher, ne sentant presque plus ses bras étant donné que sa circulation sanguine devait être rompu, ce qui n'échappa pas à la jeune femme évidemment qui s'empressait d'attraper alors la baguette du jeune homme par un sort. Eh merde. « Qu’est-ce que tu comptais faire avec ça ? » Son ton dépassait probablement la colère, alors que les paroles du jeune homme venaient tout juste de la calmer, il fallait que cette tentative de la part du Mangemort gâche tout une fois de plus. Son ton dépassait presque la rage. Il était cerné de déception, de fatigue, de lassitude, tous ces sentiments que le jeune homme abhorrait tant. Serrant la mâchoire face à toutes les questions qu'elle remuait pour montrer le caractère incompréhensible, illogique et assez détestable dans le fond de Alexander, ce dernier toujours attaché était totalement perdu lui aussi. Il savait pertinemment pourquoi il lui cachait sans cesse la vérité, crainte d'être découvert, crainte de devoir la tuer de ses propres mains si son père l'apprenait, crainte qu'on la tue juste devant ses yeux, crainte que par sa faute, elle ne perde la vie dans d'atroces souffrances. Cependant, ses sentiments toujours présents, ne pouvaient éternellement rester enfouis et éclataient de temps à autres pour tenter d'apaiser les choses, alors qu'en fin de compte, ils ne faisaient que remettre de l'huile sur le feu. Il finit alors par s'agacer à son tour. « Mais merde Morgana mets toi un peu à ma place ! Qu'est que tu ferais à ma place toi hein ? Ca fait longtemps que j'me serais barré si c'était pas mon père qui m'avait ordonné de le faire, j'ai aussi mon frère, mon petit frère dont j'ai toujours été proche qui commence à faire n'importe quoi et que je dois protéger, j'ai mon père que je ne peux me résoudre à laisser seul depuis la mort de ma mère ou il est devenu dépressif, et puis j'ai toi, j'ai toi qui a su me rendre heureux comme n'importe qui auparavant, alors je fais quoi ? J'abandonne comme une merde mon père et mon frère qui certes ne sont pas parfaits, mais reste de ma famille ? C'est ça que j'dois faire dis-le moi car tu sembles m'avoir sur toute la ligne. » Morgana n'avait jamais en effet un instant essayé de se mettre à sa place, si ses parents avaient été des extrémistes du côté de l'Ordre du Phoenix, bon ou mauvais camp à choisir, la situation aurait été la même s'ils avaient demandés à cette dernière de choisir entre sa famille et Alexander. « Ma mère se retournerait dans sa tombe si j'faisais ça. » Tentant toujours de retrouver ses bras presque paralysés par ces cordes, il continuait cette fois-ci sur un ton plus calme : « Eh bien c'est parfait, je ne peux pas te tuer, tu ne peux pas me tuer, qu'est qu'on fait maintenant ? J'voulais cette baguette pour me détacher car ces putains de cordes commencent à me les briser c'est tout. » Cette dernière finit alors par lui jeter la baguette au visage alors qu'il se démerdait rapidement pour l'attraper et défaire ses cordes. Echappant un petit soupir, le sang commençait rapidement à circuler dans ses veines alors que pour prouver sa bonne foi, il posait sa baguette à terre avant d'ajouter : « Cesses de jouer la naïve Morgana, tu sais parfaitement c'que je crains : que tu meures à cause de ma connerie, à cause du fait que j'arrive pas à te laisser partir, à cause de toutes ces putains de personnes qui en attendent trop de moi et pensent que je leur appartiens quand la seule personne à laquelle je me suis réellement donné et ouvert c'est toi. » Laissant donc définitivement tomber ces principes, sa main venait doucement attraper les doigts de Morgana alors que celle ci tenta d'enlever sa main, celle d'Alexander persistait alors qu'il finit par s'accrocher qu'elle le veuille ou non à sa paume. « Tu sais bien pourtant que j'suis pas du genre à m'embarquer dans de grands discours alors pourquoi tu me tortures ainsi ? Je t'ai montré toute la vérité et tout ce que tu souhaitais savoir dans ces images. »
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Mer 12 Sep - 21:58
Est-ce qu’ils en étaient arrivés au moment de vérité ? Après des mois de mensonges, peut-être même des années, est-ce qu’ils allaient enfin se dire ce qui leur arrivait réellement, quitte à devoir prendre une décision qu’ils ne souhaitaient prendre ni l’un, ni l’autre ? Morgana était fatiguée de devoir attendre, de tenter de deviner, de démêler le vrai du faux au milieu de cet inextricable chaos qu’il lui présentait. Avec ce qu’il venait de lui dire, elle ne savait même plus ce qu’elle pouvait croire. Elle en avait assez de devoir attendre des réponses qui se révélaient toujours fausses ! Cette fois, c’était la vérité qu’elle souhaitait, la fin de ces mensonges interminables et la fin de ces incertitudes. Qu’il dise la vérité, pour une fois, et elle en serait soulagée. La douleur lancinante qu’elle ressentait ne pouvait pas être pire qu’aujourd’hui, et quoi qu’il dise, elle serait délivrée, si au moins il arrivait à être sincère. Même si cela devait lui faire exploser le cœur, même si cela devait révéler le Mangemort qu’elle avait refusé de voir, ce serait toujours mieux que cette attente qui la suppliciait un peu plus chaque jour. Mais comment savoir si ses paroles se révélaient sincères ? « Je sais que je t'ai fait souffrir Morgana, mais avant on arrivait à se comprendre un seul regard, tu m'aurais vu avec Tessa, tu aurais tout de suite compris que je n'aimais pas cette jeune femme dont notre union ne résulte que d'un mariage arrangé à la noix établi par nos parents respectifs. » Morgana eut un sourire amer à l’évocation du passé – effectivement, elle avait cru qu’ils se comprenaient facilement, à une époque. Que malgré ses silences, elle pouvait deviner ce qu’il pensait, et pendant des années elle ne s’était pas trompée, elle avait cru ne pas se tromper. Quand ils se retrouvaient, elle se sentait entière à nouveau, elle n’avait pas besoin qu’il se justifie sans cesse pour qu’elle l’accepte. Mais cela avait changé. Elle voulait qu’il parle maintenant, ses silences lui causant plus de mal que de bien. « On se comprenait ? » Répéta-t-elle d’une voix faible. « J’aimerais bien y croire, mais quand je vois ce que tu m’as caché pendant toutes ces années, je me demande bien ce que j’arrivais à comprendre de tes silences. » Elle poussa un soupir, avant de continuer. « Je t’ai vu l’embrasser, ça ne m’a pas vraiment aidée à croire à un mariage arrangé. » C’était un demi-mensonge. Leur baiser l’avait dégoûtée au plus haut point, mais le souvenir était encore taché par la souffrance du sortilège Impardonnable que Tessa lui avait jeté et restait donc désagréable dans son intégralité, elle ne pouvait pas être objective sur ce point. Après tout, il l’avait détournée d’elle, sans lui elle aurait été tuée par la Mangemort déchaînée … Et il y avait les visions qu’il avait partagées avec elle il y a quelques instants. Le dégoût d’Alexander pour Tessa était parfaitement clair, si on le regardait de cette façon … Morgana soupira une nouvelle fois, bien que l’idée que ce soit un mariage arrangé soit un vrai soulagement pour elle. Arrangé, cela signifiait qu’il n’avait pas approuvé, qu’il n’avait jamais aimé cette femme, qu’il n’avait jamais souhaité se lier à elle … Elle secoua soudain la tête, tachant de ne pas se laisser emporter par des pensées trop réconfortantes.
Elle ne pouvait pas baisser sa garde une seule seconde, comme il le lui prouva en tentant d’atteindre sa baguette. Il attendait toujours le moment où elle se laissait séduire par ses belles paroles pour détourner son attention, était-ce réellement le comportement de quelqu’un qui voulait faire amende honorable ?? Mais si elle s’enflamma immédiatement, il ne tarda pas à la rejoindre dans sa colère, et cette fois, elle fut prise de court par ses arguments, totalement inattendus. Si ses raisons étaient absolument légitimes, et de nature à raviver chez Morgana une part de sympathie, elle ressenti également un vif sentiment d’injustice à ce qu’il brandisse sa famille comme une excuse valable à leur dilemme. Et qu’il prétende qu’elle ne se mettait pas à sa place, c’était un comble … Sur le plan familial, elle n’était pas plus avantagée que lui. Mais au moins, personne ne l’avait forcée, elle, à devenir Mangemort. Il semblait d’ailleurs oublier ce paramètre avec une facilité qui la stupéfiait. « Je ne te demande pas de choisir entre moi et ta famille, il est bien trop tard pour ça. Et même si je le pouvais, je n’aurais jamais fait une chose pareille ! Mais c’est ta famille qui est responsable de ça, j’aimerais que tu le gardes bien en tête. Ton père peut bien être dépressif, il n’avait aucun droit de te forcer à devenir Mangemort ! La mort de ta mère a été terrible, mais est-ce que ça lui donne un quelconque pouvoir supplémentaire sur toi ? Et sur moi ? Je ne l’ai jamais rencontré et il veut me voir morte, tu trouves ça normal ? Pour ton bien et pour celui de ton frère, c’est de votre père que vous devriez vous débarrasser, c’est à cause de lui que tu as tout perdu, et ton frère suivra le même chemin que toi, sauf si tu décides de réagir un peu plus énergiquement que tu l’as fait avec moi. » Elle réalisa après les avoir prononcées que ses paroles sonnaient bien trop extrémistes, mais elle ne les regretta pas une seconde. Elle ne pardonnerait jamais au père d’Alexander d’avoir forcé son fils à joindre le camp de Voldemort, pour sauver sa vie à elle. A ce moment précis, elle ne doutait pas un instant que c’était la vérité, et ne songeait plus à remettre les paroles d’Alex en doute. Dévorée par une rancœur terrible envers son père, elle en tremblait presque, et elle lui en voulait de prendre sa défense alors qu’il n’avait rien fait pour le mériter. Il pouvait invoquer sa mère ou son frère, mais son père ? Bien qu’elle soit quelqu’un de tolérant et de profondément tournée vers la famille, cette trahison là, elle ne pouvait pas la concevoir. Un père ne devrait jamais, au grand jamais, traiter ses enfants de la sorte … « Eh bien c'est parfait, je ne peux pas te tuer, tu ne peux pas me tuer, qu'est qu'on fait maintenant ? J'voulais cette baguette pour me détacher car ces putains de cordes commencent à me les briser c'est tout. » Elle ne savait pas ce qu’ils pouvaient faire, à présent, mais au moins il arrêterait de râler contre ses liens, maintenant qu’elle lui avait rendu sa baguette. Elle ne craignait plus qu’il l’attaque, mais elle ressentit quand même un certain soulagement à voir qu’il reposait sa baguette par terre, une fois délivré des cordes. Au fond d’elle, elle avait la sensation qu’ils abordaient enfin la vérité. « Cesses de jouer la naïve Morgana, tu sais parfaitement c'que je crains : que tu meures à cause de ma connerie, à cause du fait que j'arrive pas à te laisser partir, à cause de toutes ces putains de personnes qui en attendent trop de moi et pensent que je leur appartiens quand la seule personne à laquelle je me suis réellement donné et ouvert c'est toi. » Elle ne répondit pas, incapable sur l’instant de trouver une réponse adéquate. Il disait qu’elle était naïve, avait-il raison ? Elle avait été naïve, c’est vrai, mais elle n’était pas sûre de l’être encore autant aujourd’hui. Elle voyait avec lucidité l’impasse dans laquelle ils se trouvaient, et même son optimisme à toute épreuve ne trouvait d’issue à leur problème. Et elle refusait de croire que c’était la naïveté qui la faisait rester en face de lui … Quand elle tenta de dégager sa main de la sienne, c’était tout sauf de la naïveté : puisqu’il n’y avait pas de solution, elle ne voulait plus souffrir, et ce geste devait être banni. Il s’entêta pourtant, et elle lui abandonna sa main, savourant malgré elle ce contact si simple, si doux. « Tu sais bien pourtant que j'suis pas du genre à m'embarquer dans de grands discours alors pourquoi tu me tortures ainsi ? Je t'ai montré toute la vérité et tout ce que tu souhaitais savoir dans ces images. » Ses paroles lui tirèrent un sourire, bien contre son gré. « C’est moi qui te tortures ? Tu me dois bien ça. » Ajouta-t-elle sur un ton un peu amusé, avant de reprendre une expression plus sérieuse. Sa main libre se leva pour effleurer le visage d’Alexander, caressa sa joue, mais retomba ensuite le long de son flanc quand elle se rendit compte que c’était elle, à présent, qui jouait avec le feu. « Et moi j’ai peur que tu ne sois tué, que Tu-Sais-Qui ne découvre tes vraies pensées, ou que tu bascules réellement de l’autre côté … J’ai peur de ne plus jamais te revoir, ou de revoir celui que tu m’as montré ces derniers temps. Mais tu es allé trop loin et moi aussi, on ne peut plus revenir en arrière. Je ne sais pas quoi faire, je ne veux pas … je ne veux pas te perdre encore une fois … » Elle le regarda d’un air suppliant et ses doigts se serrèrent sur sa main, mais elle le lâcha ensuite pour reculer d’un pas, mettant une distance entre eux qui lui semblait soudain vitale. Malgré ce qu’elle avait dit, elle ne pouvait plus le toucher si c’était pour le quitter ensuite. Plus de faux espoirs qui ne mèneraient à rien.
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Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Dim 16 Sep - 18:54
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Alexander avait toujours fait preuve d'un calme et d'une douceur extrême avec les femmes en général. Lui qui était pourtant si violent durant toute sa jeunesse avec ses camarades de classes et ceux qui venaient marcher un peu trop près de son territoire, quitte à faire preuve de sexisme positif, il avait toujours considéré les femmes comme des êtres à part, totalement différents des hommes. Quitte donc à faire également preuve de racisme, il avait ainsi toujours exclu de la catégorie des "femmes" les jeunes filles et êtres bien étranges qu'on peut voir dans les banlieues se battre comme des chiens, masculin pour milles et agressives comme par possibles, si vulgairement pathétique et dégoûtantes. Il pouvait admettre que certaines femmes défavorisés aient besoin de se défendre, encore heureux parmi les hommes cruels et machistes qui foulent cette planète, mais elles ne devaient pas pour autant perdre la féminité pour autant. Joshua n'ayant jamais eu de réels problèmes d'argent, il ne fut jamais réellement confronté à ce genre de jeunes femmes, mais ce qu'il avait pu côtoyés représentaient néanmoins toute la bassesse féminine : des femmes jolies, pourries gâtés d'argent, mais totalement dénués de toute intelligence ou raison de vivre, juste assoiffés d'argent, de plastique, de biens matériels leur procurant de bien-être, tellement vulgaires dans un sens plus bourgeois, a se faire tripoter par n'importe qui tant que la carte bancaire est black derrière. Morgana était loin d'appartenir à ce genre au contraire, elle avait probablement toutes les valeurs les plus saines du monde, ce qui la rendait si unique. Elle semblait à Alexander provenir tout droit du paradis, tel un ange, qui vous apporte l'ataraxie et qui n'est que beauté et volupté, doté d'une grâce et magnificence certaine, mais un ange qui fut déchu, et obligé de côtoyer les tréfonds de cette société pervertie et souillée. Un ange qui fut maltraité, parjuré, souillé, abîmé, rabaissé, asservi, abusé, bref qui connut sûrement des choses que Alexander associaient à des pures crimes et blasphèmes. Tout ça à cause de lui seul, lui seul qui l'avait fait souffrir, l'avait poussé dans cette guerre atroce et sanglante. Les séquelles de ces abus de la beauté incandescente de la jeune femme se trahissaient en ce moment même, avec une Morgana incapable de rester en place et de profiter de cet instant de grâce que lui accordait Alexander en prenant sa main, voulant garder le contrôle, le rejeter et garder la tête haute. Désormais, Alexander lui était tout à fait étranger et c'était bien normal. Il s'était trop joué d'elle, il avait abusé de la bonté de la jeune femme qui désormais le craignait presque et dont presque le toucher semblait lui être un pur dégoût et répulsion. « J’aimerais bien y croire, mais quand je vois ce que tu m’as caché pendant toutes ces années, je me demande bien ce que j’arrivais à comprendre de tes silences. » Alexander baissait la tête. Que répondre à cela ? Que lui dire lorsque lui-même ne pouvait expliquer ses silences, ne pouvait expliquer le fait que sa nature et sa personnalité était peu bavarde, mais cela n'impliquait donc pas nécessairement qu'il soit mensonger ? Certes, il était secret, mais jamais il n'aurait proféré de mensonges envers Morgana si ce n'était pour la protéger. Peut-être trop protecteur et altruiste envers ses proches, là était probablement le véritable défaut du jeune homme, était-ce vraiment un crime d'être ainsi ? Alexander avait rarement été véhément envers Morgana, rares étaient les disputes entre eux, il faut dire que Alexander n'était pas d'une nature agressive, du moins pas lorsqu'il était avec Morgana - et que cette dernière était probablement aussi douce qu'une délicieuse sucrerie - étant donné qu'il n'en voyait pas l'intérêt et qu'ils étaient sans cesse sur la même longueur d'ondes. Alexander était de toute façon faible auprès de Morgana, rien que son regard pouvait le rendre aussi fondant qu'un locum. Alexander préférait alors se taire sur cette remarque de la jeune femme ainsi que sur la suivante concernant son baiser avec Tessa bien que celui-ci fut purement artificiel et affreux à réaliser pour le jeune Mangemort. Il avait l'impression qu'entre les deux anciens amants, tout avait été une question de timing, et que ce fameux timing leur avait toujours desservi, toujours.
A présent, Alexander était pour une des rares fois de son existence entrain d'hausser le ton et assener la jeune femme de reproches. Lors de leur entrevue dans le chemin de traverses, si Alexander avait haussé le ton, ce n'était pas réellement de la colère pure si ce n'est le fait qu'il ait été désemparé face à l'intégration de Morgana auprès de l'Ordre. Toutefois, cette fois-ci, il était en colère, vraiment énervé et agacé que Morgana ne cherche pas à essayer de le comprendre pour une seule fois. Il avait fait tant de concessions pour elle, pour elle il avait été bavard, il avait été doux, il avait été tout ce qu'elle avait souhaité qu'il soit lorsqu'ils étaient ensembles et il l'avait été ainsi parce qu'il le voulait et pas parce qu'il était obligé d'être ainsi. Cependant, il en avait lui même assez de faire des concessions, de tenter de protéger une jeune femme qui insultait toujours un peu plus sa fierté, qui ne semblait pas vouloir être protégée et aller droit vers l'abattoir, qui faisait souffrir chaque jour un peu plus le jeune homme sans même s'en rendre compte. Peut-être fallait-il qu'il passe dans le mode zéro tolérance et qu'il dise enfin la vérité, ouais, qu'il montre à la jeune femme qu'il n'était pas aussi droit qu'il souhaiterait l'être et que ses relations familiales n'étaient pas aussi simples qu'elle semblait l'énoncer dans son discours. Concrètement, si son père était trop autoritaire envers Alexander, ce dernier devait alors royalement l'effacer de sa vie, le laisser seul en se barrant avec son frère je ne sais ou. Si Alexander justement ne savait pas comment aborder son père, c'est qu'il n'y pouvait rien, comme Morgana, il était attaché à lui d'une façon inexplicable. Alexander échappait alors un rire cynique au discours de la jeune femme en passant ses mains dans les cheveux en se mordant légèrement dans les lèvres. « Tu comprends vraiment pas c'est incroyable. J'aurais adoré que cela soit aussi simple, sauf que les relations familiales n'ont jamais été simples. C'est génétique c'est imparable. Mon père a pleuré avec moi et mon frère près de la tombe de ma mère quand elle est morte. C'est la première fois et dernière fois que je l'ai vu pleurer. On est devenus comme trois orphelins. Aussi cruel et drastique qu'il puisse être à présent, il a aussi été bon, attentionné, généreux et je lui vouerais toujours un respect immuable Morgana. Je ne peux pas le renier du jour au lendemain tout comme je ne pourrais jamais te renier, même si tu était amené à me déteste, à me vouloir mort et enterré six pieds sous terre, jamais je ne pourrais te détester. » Alexander parlait lentement en appuyant ses mots, criant presque chacun de ses mots alors que ses deux mains se levaient dans les airs pour amener de la forme à son discours. Il ne savait comment lui faire comprendre ce lien ineffable d'attachement qu'il éprouvait pour son père, des mots seraient-ils vraiment a même de l'expliquer dans le fond ? Il finit cependant par se calmer après que son gosier habituellement si sobre soit parti dans des aigües qu'il usait peu souvent lorsqu'il se rapprochait de la jeune femme. Lorsqu'elle finit par laisser sa main quelques instants, Alexander pensait enfin avoir fait un grand pas. « C’est moi qui te tortures ? Tu me dois bien ça. » Alexander échappait également un demi-sourire au coin face à cette remarque, baissant quelques instants les yeux pour regarder cette main qu'il caressait doucement du pouce. Ses poils se hérissèrent tout le long de son échine lorsque la jeune femme vint caresser sa joue avant de vite se rétracter. Alors qu'elle reculait, son dos butant presque contre l'arbre derrière elle, Alexander pris d'un violent élan de désir vint s'approcher d'elle de deux grands pas pour qu'elle vienne à nouveau se coller contre l'arbre. « Et si tu n'avais jamais à me perdre à nouveau ? Tu m'as vu à l'oeuvre, je suis bon, je pourrais toujours esquiver une potentielle rencontre avec Tu-Sais-Qui, je pourrais toujours jouer sur les deux tableaux, car ton absence m'est bien plus mortelle que n'importe quelle menace du seigneur des ténèbres. » A quelques centimètres de son visage, il n'osait cependant approcher et s'aventurer à un autre contact physique qui pourrait faire tiquer la jeune femme. Ses lèvres brûlaient d'envie de se poser aux siennes et pour se contenir, il posait alors une main contre l'arbre, rapprochant cependant son visage du sien. Dans ce moment d'osmose, un bruit soudain vint soudain faire lever la tête au jeune Mangemort. Posant un doigt sur les lèvres de la jeune femme pour lui dire de se taire, il vit avant qu'il n'eut le temps de faire quoique ce soit un Mangemort à quelques mètres s'approcher. IL reconnut bien évidemment Alexander qui était à ce moment précis sans sa capuche et enleva la sienne à son tour. « Callahan sale cachotier, tu m'as pas dit que tu te serrais des demoiselles de l'Ordre, j'en connais certains qui seraient pas réellement ravis de le savoir.. » Alexander déglutissait difficilement. Sa baguette serrée dans la poche, il ne savait que faire, le tuer, ne pas le tuer, gardant ce regard impassible typique du Mangemort, il finit par échapper un sourire : « Elle est prête à tout pour que je lui laisse la vie sauve donc autant que j'en profites, viens jeter un oeil et tu comprendras. » Face à Morgana perdue quelques instants, Alexander lui donnait un regard à la fois cruel mais dont les quelques subtilités de son regard lui disaient de lui faire confiance. Le mangemort Fields s'approchait alors, prenant la place d'Alexander pour admirer la jeune Harlow. Ne prenant même pas la peine de demander son avis à Alexander, il se mit à avoir les mains baladeuses alors que Morgana semblait se défendre. « Revêche, j'aime ça. » « Ava kedavra. » Le sang du jeune homme ne fit qu'un tour et le sort partit tout seul. Fields s'écroulait alors à terre, bel et bien mort. Alexander apercevait alors quelques mangemorts sortir pour continuer à se battre avec des membres de l'Ordre et aller dans leur direction, attrapant la main de Morgana il fit alors : « Suis-moi. » Mettant cette fois-ci sa capuche pour éviter d'être reconnu, il courrait dans ses bois qu'il connaissait trop bien, lançant un stupefix à un Mangemort qui tombait sur leur chemin par hasard. Une course qui allait bientôt se transformer en course-poursuite effrénée. Morgana de son côté, semblait plutôt bien se défendre en jetant quelques sorts à leurs assaillants. Après s'être faufilé dans les bois, être passé derrière un lac, monté quelques hauteurs pour redescendre, ils finirent par arriver dans une maison comme incrusté au coin d'une colline de bois aux longues herbes et rochers. Observant une dernière fois les alentours, il rentrait dans la maison en sortant une clé et prononçant quelques mots de latins. Il lançait également derrière lui un sort de Protego totalum en faisant rentrer la jeune femme. « Lumos » Un faisceau de lumière jaillit du bout de sa baguette alors qu'il finit par allumer quelques bougies qu'il trouvait sur son passage, donnant alors la vision d'une petite bicoque possédant un lit, canapé, quelques livres, cheminées, cuisine et petite salle de bains. « J'ai souvent été en vacances dans les alentours avec mon frère durant l'été. Lorsqu'on se perdait dans les bois, qu'on souhaitait échapper les crises de mon père ou simplement se retrouver, on venait ici, c'est un peu mon repère secret, je pense qu'on sera en sécurité ici, par contre, mieux vaux ne pas faire de feu. » Enlevant sa cape pour laisser apparaître une chemise accompagné d'un blazer chaud, il finit par enlever son blazer ayant pour sa part particulièrement chaud. Il sortit alors d'un placard quelques pulls avant d'en donner un à Morgana qui semblait grelotter quelques peu. « Tiens, tu risques d'en avoir besoin car je pense qu'il vaut mieux passer la nuit ici. » Allant alors vers la cuisine ou il alluma le gaz pour faire chauffer quelques pâtes nourrissantes, il allumait alors une autre bougie avant de lui demander : « Tu veux quelque chose à boire ? Je dois avoir du vin pas trop mauvais qui traîne. »
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Sam 22 Sep - 16:07
Morgana n’était pas quelqu’un qui jugeait sur les apparences, et qui se permettait de donner une opinion tranchée quand elle ne connaissait pas toutes les données, ou du moins une bonne partie. Elle voulait toujours être la plus juste possible, et elle était très forte pour trouver des excuses aux gens. Mais cette fois, elle n’avait pas cherché d’excuses, et elle avait asséné un verdict catégorique sur le père d’Alexander. Si cette conversation avait eu lieu un an plus tôt, jamais elle ne se serait montrée aussi extrême dans son discours. Elle aurait tenté de comprendre le père de son amant, elle aurait fait tous les efforts possibles pour l’accepter malgré tout. Mais un an plus tôt, elle n’avait presque jamais entendu parler de lui, et surtout pas en ces termes. Alexander s’était montré extrêmement secret sur sa famille, et pas un instant Morgana ne s’était doutée de la réalité de sa situation. A la rigueur, elle devinait bien qu’il y avait un problème pour qu’il n’en parle jamais et qu’elle ne l’ait jamais rencontré, mais de là à imaginer qu’il soit aussi tyrannique ? C’était au-delà de sa naïve petite imagination de l’époque. Ce qu’elle savait à présent avait complètement changé son point de vue : le père d’Alexander était, en résumé, le seul responsable de leur situation inextricable. Et pour une fois, elle s’était tenue à ce jugement rapide et manichéen, l’exprimant à haute voix sous l’effet de sa frustration trop longtemps accumulée, ravivant ainsi la colère d’Alexander. Ce qu’il lui répondit de sa façon tranchante fit réaliser à Morgana qu’elle n’avait sans doute pas pris en compte toutes les variables, et qu’une famille n’était jamais aussi simple que ce qu’on pouvait en voir de l’extérieur. Mais elle n’en ressentit aucune culpabilité pour autant, préférant entretenir sa rage envers son père plutôt qu’envers lui directement. Elle avait dépassé le stade où elle pouvait regretter de s’être laissée aller à des jugements hâtifs. « Je ne peux pas le renier du jour au lendemain tout comme je ne pourrais jamais te renier, même si tu étais amenée à me détester, à me vouloir mort et enterré six pieds sous terre, jamais je ne pourrais te détester. » A cette phrase, elle détourna le regard. Que répondre à une telle déclaration ? Elle ne pouvait pas lui retourner la politesse, car elle l’avait encore détesté jusqu’à quelques instants plus tôt. Bien que son amour pour lui n’ait jamais vraiment disparu, il avait été mélangé à tant de sentiments contraires qu’elle avait l’impression de l’avoir abandonné, et pour ça elle se sentit soudain coupable … Mais elle ne devait pas se laisser aller à nouveau, car même si ses paroles étaient douces à entendre et qu’elle ne rêvait que de se glisser entre ses bras, rien de bon ne pourrait en résulter. Pour une fois c’était lui qui insistait, et elle qui se rétractait, mais elle savait qu’elle avait raison, pour leur bien à tous les deux.
La distance qu’elle avait mise entre eux était nécessaire, mais il la réduisit à néant une nouvelle fois, en venant s’approcher d’elle, et elle recula jusqu’à ce que son dos soit plaqué à l’arbre derrière elle. « Et si tu n'avais jamais à me perdre à nouveau ? Tu m'as vu à l'œuvre, je suis bon, je pourrais toujours esquiver une potentielle rencontre avec Tu-Sais-Qui, je pourrais toujours jouer sur les deux tableaux, car ton absence m'est bien plus mortelle que n'importe quelle menace du seigneur des ténèbres. » Elle détourna à nouveau les yeux, regrettant de ne pas pouvoir reculer pour échapper à cette proximité dérangeante. Ils étaient si proches, elle pouvait sentir sa chaleur, son souffle … Et pourtant elle devait combattre cette envie irrésistible de se rapprocher, garder la tête froide. « On ne peut pas, ce … ce n’est pas possible ! Un jour ou l’autre nous devrons rendre des comptes, quelle que soit l’issue de la guerre, si on survit jusque là l’un de nous deux sera pointé du doigt, et ce sera pire encore … Je sais que tu – » Elle se coupa sans finir sa phrase en entendant un bruit et tourna vivement la tête, pour voir apparaître un nouveau Mangemort cagoulé. Une vague de peur la saisit alors qu’elle se rendait compte qu’ils avaient cessé de faire attention aux alentours, et qu’il était désormais trop tard pour fuir – ils étaient piégés. Enfin, surtout elle, en l’occurrence … « Elle est prête à tout pour que je lui laisse la vie sauve donc autant que j'en profite, viens jeter un œil et tu comprendras. » Morgana tourna vivement la tête vers Alexander, lui jetant un regard ulcéré. Elle n’eut pas vraiment besoin de se forcer pour qu’il paraisse réel, même si elle se doutait qu’il faisait ça uniquement pour sauver les apparences, ce genre de phrase la dégoûtait au plus haut point. Elle n’eut pas non plus à feindre la peur et la répugnance quand l’homme cagoulé s’approcha d’elle, et elle espéra de toutes ses forces que sa confiance en Alexander était justifiée quand les mains du pervers se tendirent vers elle. Elle tenta de lui échapper, incapable de supporter son contact, et lui attrapa les poignets pour le faire reculer mais ses ruades semblèrent exciter l’homme au plus haut point, et il posa ses mains sur sa poitrine … « Avada Kedavra. » Un éclair vert aveugla la jeune femme, elle entendit un bruit sourd, et elle vit soudain Alexander, sa baguette pointée vers l’endroit où le Mangemort s’était trouvé quelques instants plus tôt. Un sourire soulagé s’épanouit sur ses lèvres : au-delà du fait qu’il venait de lui éviter une fin certaine, il venait de lui prouver, une fois pour toutes, qu’il était redevenu celui qu’elle avait toujours connu, et rien ne pouvait mieux la rassurer. Même si la situation n’avait plus rien de rassurante, à vrai dire, puisque les Mangemorts étaient en train d’envahir les parages …
« Suis-moi. » Elle n’hésita pas un instant pour attraper sa main, et ils se mirent à courir à travers les bois. Des silhouettes les talonnaient, et ils lancèrent des sortilèges derrières eux, à l’aveugle, se fiant aux bruits pour viser leurs adversaires. Elle ne sut pas combien de temps ils cavalèrent ainsi, bien longtemps encore après qu’il n’y eut plus personne derrière eux, jusqu’à ce qu’elle soit complètement perdue et que ses poumons menacèrent d’exploser dans sa cage thoracique … Mais si elle n’avait aucune idée de l’endroit où ils se trouvaient, elle fut surprise de voir Alexander se diriger droit vers une petite cabane, et y pénétrer comme s’il était chez lui. Après qu’il ait protégé les lieux de plusieurs sortilèges, elle comprit qu’effectivement, il était chez lui. Elle se laissa tomber sur le canapé, tout en jetant un regard curieux autour d’elle. Elle n’avait pas fini d’être surprise par son ancien amant, visiblement. La pièce était petite, mais confortable, et semblait comporter le strict nécessaire pour survivre quelques jours, ce qui était une vraie aubaine dans leur situation. « J'ai souvent été en vacances dans les alentours avec mon frère durant l'été. Lorsqu'on se perdait dans les bois, qu'on souhaitait échapper les crises de mon père ou simplement se retrouver, on venait ici, c'est un peu mon repère secret, je pense qu'on sera en sécurité ici, par contre, mieux vaux ne pas faire de feu. » Elle fit une petite grimace à cette dernière phrase. Bien que la course l’ait réchauffée passablement, il faisait un froid de canard dans cette pièce, et elle sentait ses membres se refroidir de secondes en secondes. Elle serra ses bras autour de sa poitrine sans rien dire, regardant Alexander s’agiter autour d’elle, reprenant ses marques dans ce lieu où il était venu étant enfant. C’était si étrange de l’imaginer plus jeune … Elle se le figura, enfant, en train de partager ses secrets avec son frère, et un léger sourire vint flotter sur ses lèvres à cette idée. « Tiens, tu risques d'en avoir besoin car je pense qu'il vaut mieux passer la nuit ici. » Elle fit sortie de ses rêveries par sa phrase, et elle cligna des yeux, un peu surprise, avant d’accepter le pull qu’il lui tendait. Elle s’empressa de l’enfiler par-dessus sa robe de sorcière, ce qui calma un peu ses frissons. « Merci. » Après l’ouragan d’émotions qui l’avaient assaillie au cottage, elle sentait peu à peu l’adrénaline la quitter, le calme l’envahir, et c’était un réel soulagement. Elle regardait Alexander préparer à manger tandis qu’elle restait là, à profiter de cette étrange tranquillité, et elle se sentait bien, comme si tout le négatif avait été laissé en arrière, au milieu des morts du cottage. Elle fronça légèrement les sourcils en y repensant, et chassa à nouveau cette idée loin d’elle. Ce n’était pas le moment pour penser à ceux de l’Ordre qui étaient tombés … « Tu veux quelque chose à boire ? Je dois avoir du vin pas trop mauvais qui traîne. » Elle eut un sourire. « Ah oui, ce serait parfait ! Et même si c’était du vinaigre, je l’accepterais, je crois qu’on l’a bien mérité. » Elle se leva pour sortir deux verres tandis qu’il débouchait une bouteille. Quand il les eut servis, elle se rassit, lui faisant signe de venir s’asseoir à côté d’elle. Elle but une gorgée de vin, se retenant pour ne pas vider son verre d’une seule traite, son regard se perdant une nouvelle fois autour d’elle, puis sur la casserole qui chauffait doucement sur la cuisinière, et elle se tourna vers Alexander. « C’est la première fois que tu me fais à manger, non ? Si j’avais su qu’il fallait que nous soyons en fuite pour te décider à passer aux fourneaux, j’aurais peut-être provoqué cette crise moi-même … » Elle eut un sourire un peu taquin, qui chancela pourtant rapidement, et elle baissa la tête. « Excuse-moi pour ce que j’ai dit à propos de ton père … Je sais que la mort de ta mère vous a rapprochés malgré tout ce qu’il a pu te faire à côté, et tes relations avec lui sont plus complexes que ce que je peux imaginer, mais ça me tue d’imaginer la façon dont il se comporte avec toi et tout ce qu’il t’a imposé … Mon père a toujours été exemplaire avec moi et il est à Azkaban aujourd’hui, alors j’ai un peu de mal à concevoir que tu prennes sa défense, pour moi la famille est vraiment quelque chose d’important, chaque membre doit veiller sur les autres et pas entretenir sa haine de son côté … Finalement, je ne sais rien de ta famille ! Tu ne m’as jamais rien dit, j’ai l’impression d’en avoir appris plus sur vous ce soir que pendant tout le temps où on était encore ensemble ! » Elle soupira, faisant un geste de la main pour englober la pièce autour d’elle. « Je sais pourquoi tu ne m’as pas parlé de ton père, mais regarde tout ça, ce sont des souvenirs que tu partages avec ton frère ! Est-ce que vous veniez ici avec ta mère également ? Comment était ton père, avant qu’elle ne disparaisse ? Est-ce que … Est-ce que tu as l’intention de venir ici avec Tessa et vos enfants, plus tard ? » Lâcha-t-elle sans prendre de respiration, lâchant la bride à un flot de paroles qui n’avaient pas réellement de sens en dehors de sa tête. La quiétude des premiers instants s’était envolée, à nouveau elle se sentait rongée par l’inquiétude. Ils étaient bien, ici, mais dès qu’ils franchiraient la porte, ce serait l’enfer. A nouveau. « J’essaye encore de te faire parler, je suis désolée … Mais je ne veux pas que tu disparaisses, qu’on soit des étrangers à nouveau … J’ai envie de savoir tout ce que tu ne m’as jamais dit, même les choses les plus insignifiantes, pour pouvoir m’en souvenir si jamais … » C’était tellement dur, sans toi. Cette dernière phase, cependant, resta accrochée à ses lèvres sans les franchir, quand elle se rendit compte qu’elle était encore allée trop loin. Elle se leva du canapé, tournant le dos à Alexander.
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Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Dim 23 Sep - 1:11
Love is like a sin my love for the one that feels it the most.
Ca faisait du bien de retrouver un certain contact social. Pas que Alexander était du genre à être quelqu'un de réellement sociable et chaleureux dans l'âme, qui a besoin de contact humain, au contraire. Il serait lui même capable d'avouer qu'il ne possède pas un caractère facile. Alexander dans le fond serait quelqu'un d'assez anticonformiste, qui n'aime pas en général le politiquement correct, bien qu'il a du s'y faire pour son métier actuel. Alexander n'aime pas qu'on lui dise ce qu'il doit faire, il aime pas avoir tort, il aime pas les gens qui croient tout savoir, il aime pas qu'on lui fasse la morale, il aime pas qu'on lui donne des conseils... Bref c'est quelqu'un de pas très chaleureux et assez froid en apparence. Assez égoïste et très jaloux, les aléas de la vie qu'il a pu connaître comme la précarité et les injustices l'ont poussés à devenir manipulateur, calculateur, cynique et surtout sans pitié. Honnête dans les affaires cependant, affable pour la plupart de ses amis, il garde cependant donc un semblant d'humanité et de loyauté seulement dans son entourage proche, bien qu'il se fie généralement plus à lui même et personne d'autre en général. Ainsi, il déteste au plus haut point possible la trahison par ceux qu'il apprécie et auxquels il tient. Il est donc très rancunier et borné. Néanmoins, en apparence il peut paraître assez calme et il préfère tuer du regard ou avec les mots et utiliser son intelligence, son côté un peu débrouillard que d'utiliser ses poings pour se défendre. Auparavant assez franc avant qu'il utilise le mensonge pour se sortir de la merde, mentir lui avait conduit dans des merdes encore plus profondes ces derniers temps qu'il décidait de revenir à la franchise.... bon sauf avec Morgana. Morgana, en ce moment même, c'était probablement le missile cubain qui était prêt à exploser à tout moment et que Alexander devait manipuler avec précaution s'il ne voulait pas une fois de plus tout perdre et surtout la perdre. Alexander se demandait pourquoi il avait fait ça dans le premier lieu putain, pourquoi il avait été si secret avec elle jusqu'à présent, pourquoi il ne lui avait jamais confié ses affres les plus profonds, probablement avait-il peur de l'effrayer, qu'elle le quitte avant qu'il la quitte, qu'ils se déchirent avant que les choses ne se corsent réellement. De ce fait, il n'avait pas pu dire la vérité à Morgana, et de ce fait donc, redevenir franc avec elle lui apparaissait de plus en plus dur, tant il s'était habitué ces derniers mois à n'être qu'un cruel et sanglant Mangemort égoïste et sans coeur. Mangemort ou pas Mangemort cependant, il s'était toujours bien entendu avec Morgana depuis le jour ou il l'avait rencontré dans les couloirs du Ministère et ces derniers temps, derrière le masque purement nominatif de Mangemort qui au départ, n'était qu'un moyen de ne pas se rendre vulnérable et que les choses ne dérapent pas, Alexander restait Alexander. En ce moment, il ne jouait pas Alexander mangemort Callahan, en ce moment il était Alexander Tobias Callahan portant simplement la marque indélébile du seigneur des ténèbres sur son bras. S'amène alors le grand débat : l'identité fait-elle la personne ? Alexander avait beau tenter de se dédommager, il était persuadé que l'identité faisait la personne, à part si cette dernière perds la mémoire. Pour le moment, il ne voulait pas commencer à réfléchir à ces interrogations, préférant profiter dans une logique purement épicurienne de sa soirée avec la jeune femme et remettre à demain leur inévitable destinée, juste un soir de répit.
Aussi après avoir enlevé sa lourde robe de Mangemort, Alexander se sentait comme débarassé d'un poids. Son père avait arpenté les lieux lors de ses moments de colère à la recherche des deux jeunes garçons plus jeune, alors si mr. Callahan n'avait pas réussi à trouver cet endroit, aucun de ces foutus Mangemorts ne serait capable de le trouver. Rien de mieux à présent qu'une petite bouteille de vin, la première que Alexander boirait en la compagnie de sa tendre depuis de longs, trop longs mois. « Fais attention je pourrais te prendre au mot. » dit-il amusé avant d'ouvrir la bouteille et servir deux verres. Morgana continuait sur ce ton taquin en s'étonnant de voir Alexander affairé à la cuisine, place qu'il occupait peu naguère il est vrai. Il échappait un petit rire face au ton décalé de la demoiselle, valait mieux en rire qu'en pleurer peut-être de cette situation qui était presque banalisée à présent. Un long silence retentit par la suite tandis que Alexander mettait les pâtes dans l'eau bouillante et buvant une gorgée de vin, et Morgana finit par reprendre la parole pour s'excuser quant aux propos qu'elle avait tenu sur le père du jeune homme. Alexander se grattait la tête quelques instants, ces propos lui en étaient en effet restés en travers de la gorge mais s'ils étaient totalement justifiés venant de sa bouche. Il levait cependant la tête lorsqu'elle abordait le récent emprisonnement de son père à Azkaban. Chose qui lui était encore inconnue jusqu'ici en dépit de son statut de juge des crimes de magiques. Il se mit alors à comprendre que c'était probablement la goutte d'eau qui fit déborder le vase et la poussa à s'engager auprès de l'Ordre. Il levait les yeux pour alors aborder un regard compatissant en posant doucement sa main sur la sienne quelques instants. « Pourquoi tu m'as pas parlé de ton père ? J'accepte tes excuses ne t'en fais pas, sous le coup de la colère, j'ai dit beaucoup de choses que j'ai aussi regretté. Tu aurais du me parler de ton père, j'aurais pu faire quelque chose pour lui tu sais, je le peux peut-être toujours d'ailleurs.. » Enlevant doucement sa main il but une autre gorgée de vin avant de s'allumer une cigarette bien méritée et ajouter : « Mais maintenant que tu sais la vérité, tu pourras comprendre que je n'ai pas voulu t'en parler auparavant, j'avais trop peur que tu sois effrayé, que tu veuilles à tout prix le rencontrer et qu'on se déchire à ce propos, le moins je t'en parlais, le mieux l'on se portait j'me suis dit. » Il échappait une petite moue renfrognée quelques instants avant de tirer une nouvelle fois sur sa cigarette et la cendrer dans un cendrier de fortune. Alexander fut par la suite d'un flot de questions, ayant probablement laissé la brèche ouverte suite à sa dernière parole, et le jeune homme en fut interloqué quelques instants. Elle venait de passer de son enfance à Tessa en l'espace de peut-être cinq secondes. Elle finit par s'excuser et se refermer une nouvelle fois en s'écartant de lui pour lui faire dos. Alexander posait alors sa cigarette quelques instants avant de venir auprès d'elle, la prendre par la main et la reposer sur sa chaise, il lui servit alors ses pattes et lui resservit du vin sans dire un mot. Il s'asseyait alors en face d'elle avant de finir sa cigarette et finalement annoncer : « On va y aller étape par étape d'accord ? Tu me poses une question, je te réponds pour le meilleur et pour le pire, je te pose une question tu fais de même, entendu ? » Il prend alors quelques bouchées de pâtes avant d'ajouter calmement : « Moi et mon frère n'avons fabriqués cette maison qu'après la mort de ma mère, avant, la maison était largement assez chaleureuse pour que nous y restions en paix. Mon père avait était un bon-vivant de première, il aimait la bonne gastronomie, un bon vin et des moments simples. Il était amusant, toujours un peu décalé et attachant, il aurait su te faire rire si tu l'avais connu autrefois. C'était un homme simple qui attachait les valeur les plus importantes à la famille et au travail, un homme droit et respectable, il l'est toujours dans le dernier point quelques part. » Il prit ensuite une large gorgée de vin lorsqu'il devait aborder le sujet fatidique de Tessa Callahan avant de se racler la gorge. « Concernant Tessa, les enfants ne sont pas pour le moment au goût du jour, donc je ne pourrais te répondre réellement, mais non, cet endroit est justement mon jardin secret en quelques sortes, l'endroit ou je viens en cas de situations de crises, donc à part mon frère et toi à présent, je doute que d'autres personnes s'y rendent à l'avenir. » Il se ressert alors du vin qui lui donne un peu de vigueur et de chaleur dans cet endroit assez froid avant de paraître pensif quelques instants pour enfin poser sa question à Morgana : « Crois-tu réellement à la cause de l'Ordre ? Du moins, quelle est la réelle raison de ton engagement ? Tu ne crois pas que tu ferais mieux de fonder une famille et peut-être rester neutre à ce conflit sans fin ? »
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Dim 30 Sep - 15:57
Isolés, rien que tous les deux. Comme au bon vieux temps, ou presque … Si elle avait réussi à oublier un instant le monde extérieur, Morgana se serait sentie extrêmement à l’aise dans cet endroit. Principalement, parce qu’elle s’y trouvait avec Alexander, qu’ils étaient seuls, et qu’elle ne ressentait à nouveau pour lui qu’un amour dévorant, entier. Elle n’était pas très exigeante, elle n’avait pas besoin de beaucoup de possessions pour être heureuse, mais elle ne pouvait pas vivre seule. Elle s’en était rendu compte très tôt, elle avait besoin d’être entourée, d’être aimée et de pouvoir donner sans compter son amour en retour. Que ce soit à un ami, un parent … Ou à l’homme de sa vie. Mais l’homme de sa vie avait disparu et l’avait laissée seule, sa famille avait été déchirée, la guerre avait éloigné les amis … Seule, Morgana était inutile au monde. Mais seule, elle ne l’était plus ce soir. Il était de retour avec elle, même si ce n’était pas de cette façon qu’elle aurait souhaité qu’ils se retrouvent, séparés par tant de barrières qu’ils pouvaient à peine se toucher, mais ils étaient dans la même pièce, ils pouvaient partager quelques moments ensemble. Et si rien ne serait plus jamais comme avant, ils pouvaient quand même profiter du temps alloué … Mais Morgana était incapable de profiter de l’instant présent sans se laisser ronger par l’extérieur. Le silence ne lui convenait pas, elle ne pouvait plus l’apprécier comme elle l’avait fait par le passé. Elle avait l’impression qu’une horloge tournait, quelque part, et que bientôt une sonnerie allait retentir, signifiant que leurs retrouvailles étaient terminées et qu’il fallait à nouveau qu’ils retournent dans leurs vies bien séparées, à se comporter comme des étrangers pour ne pas se mettre en danger. Elle ne pouvait plus se montrer insouciante, même alors qu’elle le souhaitait plus que tout. Elle voulait oublier, mais elle ne pouvait pas. Elle voulait laisser à Alexander le temps de s’exprimer sans avoir l’impression de le soumettre à l’inquisition, mais ça non plus, elle ne pouvait pas. Sous l’influence de l’anxiété, elle devenait un vrai moulin à paroles. De là, elle enchaînait les phrases comme elles lui venaient en tête sans vraiment se soucier de savoir si son interlocuteur la suivait. Et visiblement, son interlocuteur ne la suivait pas, car quand elle évoqua son père, il eut soudain l’air perplexe. « Pourquoi tu m'as pas parlé de ton père ? J'accepte tes excuses ne t'en fais pas, sous le coup de la colère, j'ai dit beaucoup de choses que j'ai aussi regretté. Tu aurais du me parler de ton père, j'aurais pu faire quelque chose pour lui tu sais, je le peux peut-être toujours d'ailleurs.. » Surprise, Morgana fronça les sourcils. Elle avait toujours tenu pour acquit qu’il était au courant pour son père. En fait, son emprisonnement avait si bien coïncidé avec le moment où Alexander avait décidé de lui révéler qu’il était un Mangemort, qu’elle avait associé les deux évènements. Même si elle n’avait jamais voulu croire que c’était lui qui avait jugé son père pour l’envoyer en prison, elle pensait qu’il avait vu passer l’ordre, et qu’il n’avait rien fait pour l’empêcher. Que pris de culpabilité il avait dévoilé sa véritable nature, et qu’il avait ensuite disparu de sa vie pour que cela soit plus simple à gérer pour lui … Elle s’était fait des films de a à z, bien entendu, mais elle n’avait eu aucun autre élément sur lequel se baser. « Je pensais que tu le savais. Et je n’ai pas eu beaucoup d’autres occasions pour t’en parler … Mais il n’y a plus rien à faire pour ça, et je … je ne voudrais pas que tu te mettes dans une situation dangereuse à cause de moi. » Ajouta-t-elle à contrecœur. Elle souhaitait de tout son cœur que son père retrouve sa liberté, elle faisait des cauchemars à propos de lui chaque nuit, et chaque matin elle craignait qu’on lui annonce qu’il était décédé dans la prison d’où personne ne ressortait jamais, mais elle ne pouvait pas demander à Alexander de faire quoi que ce soit. Un Mangemort ne pouvait pas faire de geste envers un né-moldu, sans être soupçonné immédiatement de trahison. Mais elle appréciait qu’il ait proposé, et elle serra un peu plus fort sa main avant qu’il ne la retire. « Mais maintenant que tu sais la vérité, tu pourras comprendre que je n'ai pas voulu t'en parler auparavant, j'avais trop peur que tu sois effrayée, que tu veuilles à tout prix le rencontrer et qu'on se déchire à ce propos, le moins je t'en parlais, le mieux l'on se portait j'me suis dit. » Elle inclina la tête sur le côté, tentant de se mettre à sa place et de comprendre son point de vue. Il n’avait pas tout à fait tord, dans un sens, et elle pouvait comprendre ce désir de sauvegarder les apparences au maximum, mais ces mensonges là n’avaient pas été les meilleurs qui soient. « Si tu m’avais expliqué les choses telles qu’elles étaient, je ne pense pas que j’aurais vraiment voulu le rencontrer. Je ne sais pas comment j’aurais réagi, mais tu crois que ça aurait pu être pire que ce qu’on vient de vivre, finalement ? » Elle eut un sourire amer. Il était inutile d’imaginer des scénarios, elle le savait, mais elle continuait à croire que cela n’aurait pas pu tourner dans un sens encore plus mauvais que celui qu’ils avaient vécu.
Elle se laissa ensuite aller à une nouvelle débauche de questions sans queue ni tête, se terminant, bien entendu, par une évocation de ce qui la dérangeait le plus en ce moment : son couple avec Tessa. Elle ne pouvait pas passer ce léger détail sous silence, même si sa façon de l’aborder n’était pas des plus subtiles … Mais c’était un crève-cœur pour elle, elle ne voulait pas entendre parler d’elle mais ne pouvait pas s’empêcher d’en parler. S’éloignant d’Alexander pour cacher son visage, sa gêne et sa détresse, il finit pourtant par la rejoindre et la raccompagner à table. Dans le silence qui suivit, elle évita son regard, se concentrant sur ses gestes et la façon dont il la servait. « On va y aller étape par étape d'accord ? Tu me poses une question, je te réponds pour le meilleur et pour le pire, je te pose une question tu fais de même, entendu ? » Elle hocha la tête, gardant les lèvres soigneusement closes pour éviter que sa langue ne reparte dans un fouillis de paroles. Elle avait posé bien assez de questions comme ça ! Elle attendit donc sagement qu’il se mette à parler, et l’écouta sans rien dire. C’était sans doute la première fois qu’il lui parlait de son passé en famille aussi librement, et à nouveau elle prit plaisir à l’imaginer plus jeune, plus insouciant, heureux. A l’entendre, il était difficile d’imaginer que son père avait si mal tourné … Elle aurait aimé le rencontrer à cette époque, elle aurait sans doute apprécié sa belle-famille à sa juste valeur et les choses se seraient déroulées en douceur … Elle retint pourtant ses commentaires, d’une part parce qu’elle ne voulait plus se montrer insultante, et d’autre part parce qu’elle attendait maintenant la réponse à la question fatidique. « Concernant Tessa, les enfants ne sont pas pour le moment au goût du jour, donc je ne pourrais te répondre réellement, mais non, cet endroit est justement mon jardin secret en quelques sortes, l'endroit ou je viens en cas de situations de crises, donc à part mon frère et toi à présent, je doute que d'autres personnes s'y rendent à l'avenir. » Cette réponse ne la soulagea qu’à moitié, car même s’il n’avait pas l’intention d’amener Tessa ici, ou d’avoir des enfants avec elle pour l’instant … Rien ne disait que cela ne changerait pas à l’avenir. Elle aurait préféré qu’il la rassure directement en lui disant qu’il était hors de question qu’il ait une descendance avec Tessa, mais bien sûr, il ne pouvait pas dire une chose pareille … Et elle ne pouvait pas exiger ça de lui. Elle fit de son mieux pour paraître satisfaite de la réponse, gardant à l’esprit qu’elle n’avait plus droit au chapitre sur sa vie sentimentale. « Crois-tu réellement à la cause de l'Ordre ? Du moins, quelle est la réelle raison de ton engagement ? Tu ne crois pas que tu ferais mieux de fonder une famille et peut-être rester neutre à ce conflit sans fin ? » Morgana fit la moue. Elle avait demandé des réponses, et maintenant c’était à elle d’en fournir. C’était le jeu, bien entendu, mais pour une fois, elle préférait que ce soit lui qui parle plutôt qu’elle … « Bien sûr, j’y crois ! Je ne sais pas si on réussira à gagner la guerre, mais je suis totalement engagée avec eux, et je soutiens leurs actions. Pourquoi cette question, tu crois que je fais une erreur ? Ils - Nous sommes là pour mettre un terme à la barbarie et à la terreur que Tu-Sais-Qui a installé. Je n’avais jamais pensé à les rejoindre avant que mon père ne soit enfermé, mais quand j’ai constaté de mes propres yeux de l’absurdité du gouvernement, je ne pouvais plus rester spectatrice ! Je me sens tellement inutile si je reste chez moi à ne rien faire. J’ai besoin de savoir que j’essaye de faire bouger les choses, même si personne ne s’en rend compte et qu’on risque de perdre la guerre quand même. Et … » Elle hésita un instant, avant de continuer. « Je ne comprenais pas que tu te soit engagé chez les Mangemorts, alors il fallait que je fasse quelque chose à mon tour, pour ne pas rester en arrière. Peut-être pour pouvoir te recroiser, aussi. Je ne sais pas trop. » Elle poussa un soupir en arrivant sur la partie la plus ardue de ses questions. « Je ne peux pas rester neutre tant que des gens continueront à tuer des sorciers à cause de leur sang. Quant à avoir des enfants … La dernière fois que j’ai pensé à fonder une famille, c’était avec toi. Je n’ai pas envie d’avoir des enfants avec qui que ce soit d’autre, et je n’ai surtout pas envie d’en avoir maintenant, pendant la guerre. Je ne veux pas juste être maman, je veux être heureuse avec toi. » Martela-t-elle en le regardant dans les yeux, avant de se sentir rougir. Pourtant, elle ne détourna pas le regard, assumant tout à fait ses paroles, bien qu’elles soient totalement inappropriées dans le contexte. Ce qui l’amenait donc à ses questions suivantes, puisque c’était à elle, maintenant, d’en poser … « Et toi … Est-ce que tu as envie de fonder une famille avec Tessa ? » Elle n’avait pas envie d’avoir la réponse à celle-ci, mais il fallait tout de même qu’elle la pose. Elle tritura ses pâtes du bout de sa fourchette, avant de relever les yeux vers Alexander, l’air un peu soucieuse. « Tu m’as demandé si j’étais totalement conquise à la cause de l’Ordre, mais toi, qu’est-ce que tu penses de la cause que tu sers ? »
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Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Sam 27 Oct - 20:36
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Alexander ne savait réellement comment se comporter en ce moment même face à son ex petite amie. Elle avait encore toutes les raisons de le haïr, d'être froide et désemparée face à lui, Alexander le savait parfaitement, il se l'admettait plus ou moins, mais s'excuser à présent n'aurait pas changé grand chose. De simples paroles, mots liés ensembles ne suffiraient pas à racheter son acte de trahison, ces mensonges et non-dits perpétués, rien ne pourrait remplacer les calomnies du jeune homme, pas même ses regards les plus tristes et désolés. Qu'est qui leur permettrait dans ce cas ? Alexander lui même ne le savait pas réellement. Cette notion du pardon lui était bien trop abstraite pour qu'il puisse réellement avoir la solution innée, la formule magique qui ferait sourire son ex petite amie et lui faire soudainement oublier le passé, ce trou béant dans sa poitrine qui s'était probablement creusé au déca des jours qui passèrent sans qui lui donne d'explications. Cette blessure qu'il ne savait comment réellement recoudre et guérir, cette blessure dont il était l'origine comme tant d'autres merdes dans sa vie personnelle et qui le rendait dingue. Pourquoi fallait-il toujours que quoiqu'il fasse, il blesse quelqu'un, un être cher qui plus est, peut-être était-ce quelque chose dans son cerveau, il avait pas été bien moulé lors de sa naissance j'sais pas, bizarre tout de même. Pourtant, avant il n'était point du tout ainsi. Au contraire altruiste, généreux, se sacrifiant mille fois plutôt que d'abandonner sa famille et faire passer ses envies avant celles de ses proches, les choses avaient bien changées depuis qu'il avait abandonné Morgana pour faire passer une fois de plus sa famille avant lui, en rejoignant les Mangemorts. Alexander n'avait jamais pensé à lui, et les seules fois ou il avait fait, ou il s'y était complaît comme dans laisser sa famille de côté, pour son bonheur compliqué mais bel et bien réel avec Morgana , le passé et la cruelle réalité avaient finis par revenir le hanter et l'enfoncer six pieds sous terre. Dans une espèce de rébellion adolescente qu'il n'avait jamais vraiment pu accomplir étant donné le statut d'aîné indépendant et presque père de son petit frère, il s'était révolté et avait voulu s'éloigner, sauf que son père était rapidement revenu à la charge et aujourd'hui il avait tout perdu ; et en subissait les cruelles conséquences : il avait perdu la seule femme qui comptait réellement à ses yeux depuis la mort de sa mère.
Toutefois, Alexander allait bien devoir trouver une solution à ce problème maintenant qu'ils étaient confinés dans cet espace exigu pour le reste de la nuit. Alexander avait ainsi mis en place ce jeu de questions / réponses en espérant que l'abcès soit enfin crevé et que les choses.... s'arrangent ? A vrai dire, il ne savait pas lui même ce qu'il attendait de leur relation à présent. Il aurait voulu qu'ils ne soient plus gênés, qu'ils puissent à nouveau se fréquenter en tant qu'amis, car c'était ce qu'ils étaient avant tout : des amis. Néanmoins, il ne pouvait ignorer ce sentiment de promiscuité lorsqu'il était autour d'elle, ce besoin de la toucher, de poser ses lèvres sur l'épiderme de sa peau ou sur ses lèvres, de la serrer, de nicher sa tête dans son cou, d'être toujours plus proche de la jeune femme. Surtout lorsqu'ils étaient seuls et que son visage aspirait toute cette tristesse et mélancolie.t. « Si tu m’avais expliqué les choses telles qu’elles étaient, je ne pense pas que j’aurais vraiment voulu le rencontrer. Je ne sais pas comment j’aurais réagi, mais tu crois que ça aurait pu être pire que ce qu’on vient de vivre, finalement ? » et surtout lorsqu'elle disait également ce genre de choses, que Alexander se rendait finalement compte qu'il avait eu tort et qu'il aurait pu peut-être conjuguer les deux bonheurs qui primaient le plus chez lui : celui de sa famille et le sien. Il avait toujours pensé ces bonheurs incompatibles, et Morgana semblait trancher le noeud avec une simplicité presque héroïque. Pourtant, les choses n'étaient pas et ne seraient jamais aussi simples, ce qu'il ne put empêcher de préciser : « Crois-moi, ça aurait été bien pire, j'aurais du te cacher à mon père qui a des yeux partout, j'avais déjà du mal à supporter de te cacher lorsque que nous étions ensembles, lorsque mon père me posa cet ultimatum... j'ai été faible, j'aurai du l'affronter, je le sais, mais je n'avais aucun doute que mon père t'aurait alors brisé le cou devant moi sans aucun scrupules... Il a toujours pensé qu'il me connaissait mieux que je me connaissais, il a tort sur ce point, mais c'est bien la seule chose sur laquelle il a tort, car pour le reste, il ne me connait que trop bien, à vrai dire, je lui ressemble plus que je ne voudrai le faire paraître, ou du moins, il me ressemblait plus que je ne voudrai l'admettre, avant tout ce merdier.. » Alexander avait en effet du mal à reconnaître son père, s'il avait toujours été très proche de lui plus jeune, une sorte de connivence existait entre eux, entre ces deux âmes en peine qui souffraient en silence de la mort d'un être cher, qui souffrait la tête haute et le visage impassible quand son petit frère pleurait à chaudes larmes, Alexander était peut-être devenu un homme trop tôt, n'ayant jamais connu ces moments de faiblesses plus jeune qui aurait permit de faire comprendre à son père qu'il était avant tout un petit garçon qui a perdu sa mère trop tôt avant d'être un Mangemort brillant et sans pitié. L'objet de conversation changeait alors rapidement lorsque Morgana évoquait son engagement dans l'Ordre du Phoenix. Alexander n'était en effet pas sûr que Morgana croit réellement à leur cause, il pensait davantage à un coup de tête de sa part, comme un espèce de réaction face à son engagement auprès des Mangemorts et il avait en partie raison ; il fut quelques peu surpris d'apprendre qu'elle croyait dur comme fer à l'éthique de l'Ordre du Phoenix bien qu'il comprit rapidement que cela fut également à la suite de l'enfermement de son père. Il écoutait ainsi patient et intéressé, hochant parfois la tête. « Je ne vais pas te jeter la pierre c'est une bonne chose que tu crois à leur cause.. même si elle s'oppose à "la mienne". » Si Alexander avait tenté d'utiliser la concession, il ne pouvait s'empêcher de lui rappeler l'amère réalité dans laquelle ils étaient opposés l'un à l'autre presque malgré eux. « La dernière fois que j’ai pensé à fonder une famille, c’était avec toi. Je n’ai pas envie d’avoir des enfants avec qui que ce soit d’autre, et je n’ai surtout pas envie d’en avoir maintenant, pendant la guerre. Je ne veux pas juste être maman, je veux être heureuse avec toi. » Alexander n'hésitait pas face à ces mots à se resservir du vin, quitte à lui faire tourner la tête. C'était la réponse qu'il avait pourtant tant attendue en lui posant cette question, ce que secrètement, il avait rêvé qu'elle réponde et pourtant, lorsque ces paroles sortirent de la délicieuse bouche de la jeune femme, il ne put s'empêcher de se sentir mal pour avoir aborder ce sujet et remis de l'huile sur le feu entre eux. Remettre sur le tapis cette souffrance, ces hypothèses utopiques sur ce qu'ils auraient pu être et ce qu'ils ne seront pas. Brûlé par le désir de lui répondre, il s'apprêtait à ouvrir la bouche après être resté silencieux et perplexe quelques instants lorsque Morgana reprit la parole pour lui poser une question à son tour. Question quelques peu pernicieuse et qui semblait sur la même lignée que sa précédente question. Finissant le verre de vin qu'il s'était servi il y a peine quelques instants, Alexander répondait rapidement sans même prendre le temps de réfléchir cette fois-ci, au diable les formules nuancées. « Moi une famille avec Tessa ? Haha, faudrait déjà que j'arrive à sauter le pas ce qui est loin d'être le cas et non, cela ne m'intéresse absolument pas, je ne vois absolument pas Tessa maternelle et j'ai du mal à m'imaginer devoir jouer la happy family auprès de nos éventuels enfants quand c'est loin d'être le cas. Devoir à la fois paraître heureux auprès de mon entourage et la supporter sont déjà des entreprises à presque plein-temps et qui me suffissent amplement. » Il se rendit bien vite compte de la véhémence de ses propos et il aurait voulu s'excuser, mais il ne trouvait pas de réelle raison à s'excuser à vrai dire, ce qui lui fit même échapper un sourire alors qu'il se resservait un verre de vin. Que les foudre de sa chère épouse s'abattent sur lui à présent, il n'en avait strictement rien à carrer. Il reprit toutefois son sérieux lorsqu'il abordait la cause des Mangemorts. « Pour tout te dire, je trouve leur cause vaine, tout comme la tienne. Je ne sais pas qui a raison, on voit les Mangemorts comme le mal incarné car ils sont sanglants, mais moi je trouve que le problème fondamental reste cette guerre qui n'a aucun sens. J'ai peut-être été faible d'avoir rejoint ce camp et leur cause à laquelle je ne crois pas réellement pour ma part, mais force est de constater que je ne crois absolument pas à cette guerre et en l'être humain en général qui ne semble n'avoir rien appris de l'Histoire pour continuer à faire couler du sang aussi futilement. » Alexander regardait son verre durant ces paroles, devenu assez nihiliste et désabusée par le comportement de l'être humain ces dernières années, moldu ou sorcier. Sentant que les choses allaient devenir bientôt mornes et partir en suicide collectif suite à ces palabres, il eut soudain une vague montée de chaleur à son visage alors qu'il reprit la parole : « Est-ce que.. je te fais vraiment peur ? Tu pourras à nouveau me faire confiance un jour ? Je veux dire.. réellement, pourras tu me pardonner un jour ? » parlons peu parlons bien, Alexander abordait enfin le sujet central de ses pensées et qui le rongeaient depuis le moment ou il avait reparlé à la jeune femme en six mois. Se servant un verre de vin pour le courage, ses pensées finirent par dépasser ses mots alors que d'un ton plus fiévreux et impulsif se mit à ajouter : « Si je te disais que j'avais envie de t'embrasser tout de suite, me repousserais-tu ? » Ca passe ou ça casse comme on dit, mais Alexander estimait qu'il n'avait plus rien à perdre à présent.
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Dim 4 Nov - 16:58
Ce petit jeu de questions-réponses pouvait s’avérer très intéressant, mais aussi particulièrement dangereux. Pour l’instant, ils se cantonnaient à des questions relativement innocentes, et Morgana préférait que ça reste comme ça encore un moment. Elle apprenait sur Alexander des choses qu’elle n’avait jamais soupçonné en six ans de relation, elle avait l’impression de le redécouvrir, et c’était aussi agréable qu’un peu vexant. Comme s’il ne lui avait jamais vraiment fait confiance pendant toutes ces années … Il n’en fallait pas beaucoup à la jeune femme pour qu’elle commence à réfléchir de cette façon, pour qu’elle entre dans la spirale infernale des pensées parasites et dégradantes. Elle avait besoin qu’il la rassure sur ces points, sans quoi elle risquait de remettre en question la base même de ce qui les avait unis. Elle avait beaucoup douté depuis leur séparation, mais il essayait de lui faire comprendre que ses motifs de doutes étaient de simples stratagèmes destinés à l’éloigner. Il fallait simplement qu’ils ne prennent pas trop de place dans la réalité … Mais Alexander était redevenu lui-même, loin de ses semblables tatoués. Et à nouveau, Morgana n’avait plus à remettre en doute tout ce qu’il disait, ni à chercher de double sens tordu derrière chacune de ses paroles. Elle l’écouta parler de son père, de la façon dont les choses se seraient terminées s’il n’avait pas caché leur relation – et elle avait finalement assez peu de mal à imaginer que son père soit vraiment capable de la tuer, maintenant qu’elle connaissait un peu mieux le personnage, mais cette pensée était tout de même plutôt terrifiante – mais elle ne put s’empêcher d’avoir une petite moue quand il ajouta qu’il ressemblait à son père. Pour elle, qui voyait son père comme le mal incarné et le responsable de tous leurs maux, il était difficile de faire coller les deux images, et elle n’appréciait pas la comparaison. Mais une nouvelle fois, elle n’avait jamais connu son père avant qu’il ne devienne le bourreau psychorigide qu’il était maintenant … « Ne le laisse pas continuer comme ça. Tu lui ressembles et je suppose que tu dois faire en sorte qu’il y croie encore pour être crédible dans ton rôle de Mangemort … Mais ne laisse pas tomber le reste, tout ça … » Elle engloba la pièce d’un geste de la main, pour signifier qu’elle mettait son comportement actuel dans "le reste". « Je ne te demande pas de redevenir comme avant, juste … De ne pas oublier que tu es humain, et que tu es tout à fait capable de le redevenir. » Elle dépassait sans doute une limite en disant ça, comme quand elle avait dit que son père ne méritait pas qu’il l’aime encore, il était sensible sur ce sujet et il risquait de voir là une nouvelle insulte voilée, mais ce n’était pas ce qu’elle voulait dire. Uniquement qu’il était encore capable de se comporter comme un homme normal, comme l’homme qu’elle avait aimé, et qu’il ne devait jamais laisser son père supprimer cette partie de lui, même si sa vie actuelle avec les Mangemorts et Tessa lui permettrait de moins en moins de laisser transparaître cette partie de lui.
« Je ne vais pas te jeter la pierre c'est une bonne chose que tu crois à leur cause.. même si elle s'oppose à "la mienne". » Morgana eut un sourire un peu amer à ce rappel de leur situation. Elle ne risquait pas d’oublier dans quel bazar ils étaient fourrés, même en se retrouvant ensemble dans cette petite cabane isolée du monde où ils étaient finalement libres pour la première fois depuis des mois, il restait entre eux ces barrières intangibles mais bien réelles … Que Morgana ne savait pas comment supprimer, et cela la désespérait. Il avait sa cause et elle avait la sienne, il était trop tard pour faire demi-tour ou réparer ce qui avait été fait. Dans cette guerre, ils étaient dans des camps bien trop différents pour espérer pouvoir passer outre un jour ou l’autre. Mieux valait ne pas trop s’appesantir sur un problème aussi insoluble et passer au suivant sans s’arrêter. Le suivant étant la grande question de la famille d’Alexander. Il partageait déjà son nom avec une autre, cela suffisait à serrer le cœur de la jeune femme. Mais l’imaginer avec des enfants ? Elle en aurait pleuré. Elle attendit donc sa réponse avec une angoisse bien plus forte que ce qu’elle aurait imaginé, regrettant presque d’avoir posé cette question aussi directement. « Moi une famille avec Tessa ? Haha, faudrait déjà que j'arrive à sauter le pas ce qui est loin d'être le cas et non, cela ne m'intéresse absolument pas, je ne vois absolument pas Tessa maternelle et j'ai du mal à m'imaginer devoir jouer la happy family auprès de nos éventuels enfants quand c'est loin d'être le cas. Devoir à la fois paraître heureux auprès de mon entourage et la supporter sont déjà des entreprises à presque plein-temps et qui me suffissent amplement. » La réponse d’Alexander lui vint avec spontanéité, si bien qu’elle tira un petit rire soulagé à Morgana. Elle eut l’impression qu’un poids lui était ôté des épaules grâce à cette simple déclaration contre sa femme. Cela n’enlevait en rien la présence de son alliance, mais c’était toujours bon à entendre, d’une façon tout à fait égoïste. « Est-ce que je vais passer pour un monstre si je t’avoues que ça me fait plaisir que ça se passe mal avec elle ? » Demanda-t-elle d’un air contrit, sans réussir à effacer complètement son sourire. Bien entendu, elle était également désolée qu’il ne puisse pas avoir droit à une vie de famille agréable, sans qu’il ne soit question sans arrêt de conflits d’autorité … Mais elle aurait été tellement mal s’il avait parlé de sa famille avec plus d’enthousiasme. Il avait droit au bonheur, bien sûr, mais elle voulait en être part intégrante et ne parvenait pas à penser autrement.
« Pour tout te dire, je trouve leur cause vaine, tout comme la tienne. Je ne sais pas qui a raison, on voit les Mangemorts comme le mal incarné car ils sont sanglants, mais moi je trouve que le problème fondamental reste cette guerre qui n'a aucun sens. J'ai peut-être été faible d'avoir rejoint ce camp et leur cause à laquelle je ne crois pas réellement pour ma part, mais force est de constater que je ne crois absolument pas à cette guerre et en l'être humain en général qui ne semble n'avoir rien appris de l'Histoire pour continuer à faire couler du sang aussi futilement. » Morgana n’avait aucune envie de partir dans un débat sur le bien-fondé de la guerre, ni sur la nature humaine, mais la façon désabusée qu’avait Alexander de mettre tout le monde dans le même sac la fit tiquer, et elle ne parvint pas à se taire. « Je suis d’accord pour dire que le problème reste la guerre, mais il a bien fallut que quelqu’un amorce cette guerre, et ce n’est pas mon camp qui l’a provoquée. Les choses n’étaient sans doute pas parfaites avant le retour de Tu-Sais-Qui, mais elles fonctionnaient, nous avions la paix. Les morts à la pelle, les Mangemorts qui se multiplient sans avoir peur des Aurors, tout ça avait été supprimé. Grâce à l’Ordre du Phénix et à ceux qui se battent dans le même sens. Nous sommes obligés de faire couler le sang, mais la différence c’est que nous n’avons jamais demandé à le faire, et c’est uniquement pour que cela cesse qu’on se bat. Si nous perdons cette guerre, ce n’est pas la paix que vous obtiendrez, c’est le chaos. Tu ne peux pas mettre ça sur le dos de l’espèce humaine toute entière. » Contrairement à lui, Morgana avait une foi inébranlable en l’être humain – n’en avait-elle pas la preuve sous les yeux ? Elle avait cru qu’il n’était qu’un monstre dénué d’âme, mais il lui avait prouvé que c’était loin d’être le cas. L’espoir était toujours là, quelque part, et il suffisait d’y croire. Si personne n’était plus là pour avoir de l’espoir, alors la guerre était déjà terminée, perdue, et le monde sombrerait rapidement … Que de pensées bien déprimantes ! Alexander sembla se faire la même réflexion, car il changea soudain de sujet, prenant la jeune femme de court. « Est-ce que.. je te fais vraiment peur ? Tu pourras à nouveau me faire confiance un jour ? Je veux dire.. réellement, pourras tu me pardonner un jour ? » Morgana du prendre quelques secondes de réflexion avant de lui répondre. Ils abordaient là quelque chose qu’Alexander semblait vraiment prendre à cœur, quelque chose qui avait beaucoup tourné dans sa tête à elle également depuis leur séparation … Et encore plus depuis leurs "retrouvailles" récentes. Elle aurait pu répondre tout de suite, sans réfléchir, qu’elle n’avait pas peur de lui et qu’elle lui pardonnait, bien sûr. C’était ce que l’ancienne Morgana aurait dit, La Morgana d’une époque où les choses étaient encore faciles, car en cet instant précis c’était ce qu’elle ressentait sincèrement … Mais il l’avait proprement terrorisée plus d’une fois ces dernières semaines, le souvenir était encore très net en elle, ainsi que la douleur – bien plus psychologique que physique – qui en était ressortie. Elle se resservi un verre de vin, comme pour se donner du courage pour affronter autant sa réponse que ses souvenirs. « J’ai déjà commencé à te pardonner. Mais tu m’as fait peur, et tu continueras à le faire tant que tu seras un Mangemort et que je serais dans l’Ordre, tant que la guerre ne sera pas finie … Je te l’ai dit, j’aimerais juste que tu restes humain au fond, que tu n’oublies jamais celui dont j’étais tombée amoureuse … Si tu reviens, comme tu es revenu aujourd’hui, je pourrais toujours te faire confiance. Au fond, je suis incapable de t’abandonner … » Ajouta-t-elle dans un souffle, comme si elle avouait un péché. C’était peut-être ça, réellement : un péché de ne pas pouvoir se détacher, de toujours croire en lui, et d’espérer alors que rien ne pouvait s’arranger. Mais c’était ainsi qu’elle était faite, et cette faiblesse, elle ne voulait pas la changer …
Comme Alexander reprenait un verre, elle lui tendit le sien pour qu’il le lui remplisse également. Et alors qu’elle le portait à ses lèvres, elle se figea dans son geste quand il reprit la parole. « Si je te disais que j'avais envie de t'embrasser tout de suite, me repousserais-tu ? » Elle avala son verre d’un trait avant de le reposer sur la table, un peu trop brusquement, une bouffée de chaleur l’envahissant – et c’était bien confortable de ne pas savoir si elle était due au vin ou à l’aveu soudain de son ancien amant. La tête lui tourna légèrement, mais elle aurait préféré être franchement soûle. Le choix aurait été facile alors … « Tu es marié. » Bredouilla-t-elle, sans lever les yeux. Ce n’était pas l’idée qu’elle soit la maîtresse qui l’ennuyait, elle n’avait vraiment rien à faire de la sensibilité de Tessa Callahan et serait même plutôt heureuse de savoir qu’elle était trompée – basse vengeance, mais elle n’avait rien de plus à quoi se raccrocher. Non, en soulignant le fait qu’il était marié, elle soulignait qu’ils ne pourraient plus jamais être ensemble. Qu’ils aient un écart ce soir, elle en mourrait d’envie, mais qu’est-ce que cela leur apporterait ? Dès demain, ils seraient des étrangers à nouveau, des ennemis même. Et elle retournerait à son quotidien, avec un trou gigantesque dans la poitrine. Si elle allait le rejoindre, si elle se glissait entre ses bras, elle serait la plus heureuse des femmes, rien que pour un instant. Le trou disparaîtrait le temps de leur étreinte, et puis … Il n’en serait que plus vaste dès que cela serait terminé, elle n’en serait que plus seule, plus glacée. Elle ne se faisait aucune illusion : elle ne se sentirait pas mieux en sachant qu’elle avait cédé. Mais elle savait également qu’elle n’avait pas envie de résister, et qu’un instant de plaisir valait mieux que l’amertume du regret de n’avoir pas su profiter … Elle avait gardé le regard fermement fixé sur la table pour ne pas avoir à croiser celui d’Alexander, pour ne pas être tentée de céder ou pour qu’il ne lise pas le désir dans ses yeux, mais elle releva soudain la tête, les sourcils froncés. « Tu n’as pas le droit de me poser cette question ! » Explosa-t-elle. « Tu l’as très bien dit toi-même la dernière fois, c’est injuste, alors ne me fait pas ça. Tu sais très bien ce qui se passera si tu essayes de m’embrasser ! Je croyais qu’on était d’accord, Alex. On ne fait pas ça. » C’était elle qui l’avait embrassé, la première fois qu’ils s’étaient retrouvés dans l’Allée des Embrumes. Et c’était lui qui avait du la repousser. Les rôles étaient échangés cette fois, et elle essayait d’être la voix de la raison, mais à nouveau elle détourna le regard pour qu’il ne puisse pas y lire le contraire de ce qu’elle venait de dire à haute voix …
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Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Mar 6 Nov - 2:09
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« Je ne te demande pas de redevenir comme avant, juste … De ne pas oublier que tu es humain, et que tu es tout à fait capable de le redevenir. » Morgana était gentille, peut-être trop gentille même, elle ne se rendait pas compte. Elle ne réalisait probablement pas, qu'avec des paroles qu'elle, elle était doucement entrain de faire fondre le jeune homme. Il avait beau essayer de prendre ses remarques à la légère, se dire qu'elle était probablement aveuglée par la bonne foi de son caractère et de l'Ordre à laquelle elle appartenait à présent, rien n'y faisait, ce sentiment de pleine tendresse lui revenait dans la gueule dès que son regard triste croisait le sien plein d'affection et de compassion. Serrant les poings sur la table alors qu'il ramassait rapidement les couverts pour les mettre dans l'évier et commencer à faire la plonge, il restait silencieux à sa remarque avant de finalement se stopper dans son entreprise pour finalement se retourner, les bras croisés après avoir essuyés ses mains mouillées. « Et si je n'ai jamais été humain Morgana ? Tu te le demandes parfois Morgana ? Car si j'étais vraiment humain, je ne t'aurais jamais menti avec un tel aplomb pendant plusieurs années. Parfois, quand je vois ce que j'ai fais avec certains de mes proches avant même de devenir Mangemort, je me demande si le fait d'être Mangemort n'était dans le fond pas un fait inéluctable que j'avais déjà préparé il y a bien des années. » Il pensait en effet aux nombreuses tortures qu'il avait infligé à certains petits insectes plus jeune sans vraiment penser aux répercussions, en proie aux angoisses, aux doutes et à la paranoïa de son propre libre-arbitre se mettait à remettre l'éducation droite qu'il avait tenté d'inculquer son frère, les nombreuses méfiances et différends qu'il avait eu avec ses amis parfois pour des broutilles, parfois non. Il passait quelques instants la main sur son visage, celle ci venant gratter sa barbe avant qu'il ne finisse rapidement la plonge et revienne se servir un verre du vin qui commençait sérieusement à tourner. Il eut au moins le don de faire rire la jeune rousse lorsqu'il parlait de Tessa, visiblement ravie que les choses ne soient pas au beau fixe. D'un autre côté, tout le monde à part sa famille et leur entourage commun voyaient pertinemment qu'ils n'étaient pas faits pour être ensembles et en riaient bien plus qu'autre chose, sauf du côté de Tessa bien entendu qui s'obstinait à peindre leur relation comme un chef d'oeuvre digne d'un Monet ou autre peintre impressionniste. « Non haha tu as le droit, même moi mes problèmes conjugaux me passent bien au dessus de la jambe quand je vois tous les autres chats bien plus importants que j'ai à fouetter que cette chatte enragée. » Alexander s'était lancée dans une métaphore filée un peu douteuse certes, mais qui se voulait bien plus cynique et sarcastique qu'un sous-entendu pervers ou quoique ce soit d'autres. L'alcool commençait définitivement à monter pour qu'il ose des paroles de la sorte.
L'échange prit une tournure plus sérieuse lorsque Morgana semblait agacée par l'attitude misanthrope et quelques peu désintéressée ou désabusée du jeune homme. Elle se lançait alors dans un discours pour prouver par A + B au jeune homme que sa cause était la mauvaise en quelques sortes, que certes peut-être cette guerre était un problème insoluble, mais que les Mangemorts avaient attaqués les premiers, avaient répandus ce sang inutilement les premiers et que si L'Ordre n'était pas intervenu, il y aurait en quelques sorte probablement eu un génocide affreux. Et sur ce point, Alexander lui concédait en effet quelques vérités profondes. Bien qu'il n'avait absolument aucun respect pour l'espèce humaine, moldue ou sorcière en générale, il devait bien avouer qu'il n'avait jamais aimé les extrémistes tels que pouvaient l'être les misanthropes purs ne supportant aucune compagnie comme les pro-mangemorts et pro-ordre. A ses yeux, chaque être humain, qu'il veuille l'admettre ou non, avait ses failles, et le plus sage était celui qui les reconnaissait, les prenait en compte et essayait de vivre en coexistence pacifique avec ces dernières, sans jamais totalement à succomber aux passions et désirs que pouvaient lui causer ses failles ou ses défauts. Pour lui, il savait parfaitement que son silence et son despotisme parfois presque éclairé sur sa propre vie s'opposant à son altruisme pouvait le causer à des atrocités telles qu'il en exécutait actuellement chez les Mangemorts ou ce qu'il avait parfois infligé à Morgana, guidé à la fois par sa Raison trop importante et par son Amour trop important pour cette dernière. Il avait dans le fond bien trop de défauts, et également beaucoup de qualités perverties par sa nouvelle condition de Mangemort comme son attention et sa discipline qui le poussait à ne pas toujours faire les bons choix, ou du moins ce qu'il considérait comme des bons choix. Ainsi, il resta assez silencieux à sa remarque, lui concédant quelques arguments par un hochement de tête pensif avant de passer à un sujet de conversation disons.. plus agréable alors qu'il eut l'audace de tenter sa chance.
« Je sais, mais toi tu m'effrayes encore plus car je ne saurais ou cette guerre va te mener, d'autant qu'elle ne semble pas prête de s'arrêter. Comment pourrais-je oublier qui je suis réellement quand c'est toi qui m'a rendu vivant de toute façon dis le moi... puisque avant je n'étais rien, juste un jeune diplômée un peu solitaire et perdu, tu m'as crée Morgana, n'oublies pas que sans toi, j'aurais probablement fini dans un centre pour dépressifs tellement après .. la mort de ma mère.. absolument tout m'indifférait comme si j'avais déjà soixante dix ans et que je n'attendais qu'une seule chose : que la mort m'emporte et me tire de l'ennui. » c'est vrai que plus jeune Alexander, curieux et passionné, se semblait tellement incompris par tous ces camarades qu'il avait été amené à côtoyer, par ses professeurs, même par son père qui l'éduquait comme un acharné après la mort de sa mère et qui ne voyait même pas derrière les hochements de tête obéissants de son fils que ce dernier a quinze ans n'avait déjà plus goût à la vie. Dans la foulée de ces confessions de l'alcool ingurgité, il se surprit lui même à avoir l'audace de lui demander sa réaction face à un baiser. « Tu es marié. » A vrai dire, il s'attendait plus à ce qu'il lui colle une gifle, qu'elle le tape, qu'elle lui crie dessus plutôt de rester ainsi tête baissée, avec cette remarque assez.. vague. Qu'elle eut dit oui tout de suite aurait été bien trop simple. Alexander qui savait qu'il était encore loin d'être pardonné ne savait comment s'y prendre et essayait d'opter pour l'humour : « Je ne le suis que légalement. » touche qui ne semblait pas marcher puisque la jeune femme finit par exploser de colère, ou plus d'incompréhension peut-être. Elle avait raison dans le fond, il lui avait dit que c'était injuste, lui même savait qu'il était injuste, que dès demain leur problèmes et leurs tiraillements intérieurs reviendront à la pelle et seront encore plus douloureux qu'ils ne l'étaient hier. Et pourtant. Et pourtant. Il attrapait sa main pour l'embrasser une fois avant de la poser contre son torse, en échappant d'un ton plus doux : « J'en ai rien à foutre que cela soit juste ou pas, tout ce que je sais, c'est que tu me manques, affreusement, tout le temps, partout, ta présence voluptueuse me manques, tes baisers me manquent, tes caresses me manquent, la sensation de ton épiderme contre le mien me manque, tout me manque chez toi, partout, tout le temps... et ça, ça c'est injuste ouais si tu veux mon avis. » Il se levait alors, l'air quelques peu dépité, soulevant la main de la jeune femme pour la faire lever il ajouta : « Mais c'est vrai qu'on ne doit pas faire ça, dans ce cas je vais te laisser, t'as qu'à prendre la chambre dans le fond, y'a des draps propre normalement. Je vais prendre le canapé. » Son visage s'approchait du sien, comme s'il allait s'approcher de ses lèvres avant de se décaler doucement au dernier moment pour l'embrasser sur la joue d'un baiser doux avant de lui souffler à l'oreille : « Bonne nuit. » Et pourtant, lorsqu'il relevait sa tête, croisant inévitablement ses lèvres et son regard envoûtant, il ne put s'empêcher de coller ses lèvres quelques instants sur les siennes lors d'un baiser tendre, elle avait approximativement cinq secondes pour le gifler ou le repousser car sinon il ne la lâcherait pas de la nuit...
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Dim 11 Nov - 15:09
Pendant un moment, Morgana cru avoir blessé Alexander en lui parlant de son humanité. Il se leva sans la regarder, commença à faire la vaisselle sans répondre, et elle baissa la tête, agacée contre elle-même et un peu triste, également, qu’il ne confirme pas ce qu’elle avait dit. Après tout, elle le pensait réellement, et le fait qu’il se mure dans le silence signifiait clairement qu’il était en désaccord … Elle s’empêcha de le regarder, respectant ce silence comme elle l’avait si souvent fait par le passé, et s’abima dans l’observation d’un nœud du bois de la table, des pensées emplies de nostalgie tournant dans sa tête. Mais il reprit soudain la parole, la prenant par surprise. « Et si je n'ai jamais été humain Morgana ? Tu te le demandes parfois Morgana ? Car si j'étais vraiment humain, je ne t'aurais jamais menti avec un tel aplomb pendant plusieurs années. Parfois, quand je vois ce que j'ai fais avec certains de mes proches avant même de devenir Mangemort, je me demande si le fait d'être Mangemort n'était dans le fond pas un fait inéluctable que j'avais déjà préparé il y a bien des années. » Morgana le regarda sans rien dire pendant quelques secondes. Elle savait très bien pourquoi il pensait de cette façon, cela ne la choquait plus de l’entendre dire des choses pareilles, mais elle n’y croyait tout simplement pas. Même s’il y croyait ou qu’il tentait de se persuader qu’il était Mangemort bien avant de porter la Marque, il ne parviendrait jamais à l’en persuader, elle. « Si tu n’étais pas humain tu ne serais pas resté si longtemps avec moi, tu aurais révélé ta vraie nature bien avant. Pour chaque mensonge, tu avais une bonne raison, Alex. Ca n’aurait jamais fonctionné entre nous, tu le sais aussi bien que moi. Ce n’était pas une illusion, je t’aimais et je t’aime toujours pour ce qui te rend humain, et peu importe ce que tu as fait, cela n’enlève rien au fait que tu as été le meilleur homme que j’ai pu connaître. J’aimais être avec toi, si cela n’avait pas été réel, est-ce que tu crois que cela aurait survécu à tous ces mois où j’ai cru que tu étais devenu un Mangemort comme les autres ? Je suis là ce soir et c’est uniquement parce que tu es revenu. Crois-moi, il aurait fallu beaucoup plus que juste me prendre par la main pour que je te suive si je ne t’avais pas cru un minimum en ton humanité, tout à l’heure. » Ajouta-t-elle avec un sourire. Elle pouvait être naïve, certes, mais pas au point de se tromper là-dessus, elle en était intimement convaincue. Alors bien sûr qu’il restait un Mangemort et elle savait très bien qu’il avait du accomplir des actes qui l’empêcheraient de dormir pendant très longtemps si elle les apprenait, mais … Elle restait amoureuse de lui quoi qu’il arrive. Justement parce que s’il était devenu comme ça, c’était à cause d’elle. Ou en grande partie à cause d’elle. Et c’était la plus belle preuve d’humanité qu’il avait pu lui fournir …
La conversation revint ensuite sur son couple avec Tessa, et Alexander ne sembla pas le moins du monde ennuyé qu’elle se réjouisse de la catastrophe de son mariage … Plus les minutes passaient et moins il paraissait avoir envie de sauvegarder les apparences sur ce point là, ce qu’elle trouvait hautement agréable. Cela changeait du premier jour où il avait soutenu haut et fort qu’il chérissait sa femme comme tout homme marié est censé le faire, au moins au début du mariage ! A nouveau, elle laissa échapper un rire à la façon dont il décrivait sa femme, mais sa bonne humeur s’effaça soudain quand ils abordèrent un tout autre sujet … Il était tellement plus facile de parler de sa femme, des Mangemorts, du monde entier plutôt que de leur propre relation. Elle l’écouta sans rien dire, pas vraiment certaine de mériter cette responsabilité qu’il lui donnait. Parce que c’était terminé, tout ça. Elle était sincèrement ravie d’avoir été celle qu’il décrivait, d’avoir pu lui donner une raison de vivre, mais à présent, elle n’était plus rien pour lui, elle ne pouvait plus l’aider en aucune façon. Et elle avait autant besoin de lui qu’il semblait avoir besoin d’elle, la preuve en était de la façon dont elle s’était laissée aller ces derniers mois, devenant le fantôme de ce qu’elle avait été pendant toute leur relation. Mais que pouvait-elle répondre à ça ? Ils n’avaient jamais demandé à être séparés … Et s’ils étaient réunis ce soir, ce n’était que temporairement. Cela n’avait rien de durable, Morgana se forçait pour garder cela à l’esprit, et quand il lui demanda s’il pouvait l’embrasser, c’est à ça qu’elle se rattacha pour ne pas accepter immédiatement. « Je ne le suis que légalement. » Elle écarquilla les yeux, outrée par cette touche d’humour qu’elle trouva soudain mal placée, et qui augmenta sa colère d’encore quelques crans. Elle ne savait pas pourquoi, mais cette seule petite phrase lui avait mit les nerfs en pelote. Parce qu’elle voulait qu’il l’embrasse, et qu’elle lui en voulait d’avoir demandé la permission avant d’agir ? Parce qu’ainsi, elle était forcée de refuser, pour que sa conscience la laisse tranquille par la suite ? Elle voulait qu’il agisse sans son accord, elle voulait que ce soit lui, cette fois, qui soit l’impulsif et qu’elle puisse lui en vouloir sans trop de problème quand demain, et tous les jours d’après, elle serait seule chez elle et repenserait à ce baiser … Mais ce baiser n’arriverait pas parce qu’il avait demandé la permission. Elle en était énervée, et s’énervait encore plus de s’en rendre compte. Il lui prit soudain la main et elle eut envie de la retirer, lui interdire le moindre contact, mais elle n’en eut pas le courage et le regretta bien vite quand il reprit la parole. « J'en ai rien à foutre que cela soit juste ou pas, tout ce que je sais, c'est que tu me manques, affreusement, tout le temps, partout, ta présence voluptueuse me manque, tes baisers me manquent, tes caresses me manquent, la sensation de ton épiderme contre le mien me manque, tout me manque chez toi, partout, tout le temps... et ça, ça c'est injuste ouais si tu veux mon avis. » Elle n’aurait pas du lui laisser le loisir de placer le moindre mot … A présent elle le regardait et avait l’impression qu’elle allait fondre en larmes si elle ouvrait la bouche pour rétorquer quoi que ce soit. La colère n’avait pas fait long feu … Mais comment pouvait-elle tenir face à une telle déclaration ? Et surtout, face à une description si fidèle de ses propres sentiments ? Elle ne pouvait pas le nier, pourtant elle aurait souhaité en avoir la force. Mais surtout, il ne fallait pas qu’elle confirme, pas à haute voix, même si son silence devait parler pour elle … C’était injuste, ça oui. Elle aurait été bien hypocrite de ne pas le reconnaître. Mais cela enlevait-il quoi que ce soit au fait que c’était la réalité, et qu’ils n’avaient aucune solution pour la changer ? Là-dessus elle ne pouvait pas être optimiste, elle ne devait pas l’être. Demain serait tellement dur, pas besoin d’en rajouter … « Mais c'est vrai qu'on ne doit pas faire ça, dans ce cas je vais te laisser, t'as qu'à prendre la chambre dans le fond, y'a des draps propre normalement. Je vais prendre le canapé. » Elle hocha la tête, mais ne jeta pas un seul regard vers la chambre qu’il lui avait désignée, ses yeux restant fixés sur lui. Elle n’avait jamais eu aussi peu envie d’aller se coucher … Seule. Avec Alexander dans la pièce juste à côté ? Pourquoi ne pouvaient-ils pas continuer à discuter en toute innocence jusqu’à ce que le soleil se lève ? Pourquoi fallait-il aller dormir ? Et pourquoi est-ce qu’il s’approchait soudain d’elle de cette façon … ? Tétanisée, elle n’esquissa pas un seul geste, et ressentit un immense élan de déception autant que de soulagement quand il dévia soudain pour déposer un baiser on ne peut plus chaste sur sa joue. « Bonne nuit. » Elle hocha une nouvelle fois la tête, complètement perdue. « Oui, bonne nuit … » Croassa-t-elle finalement, avec l’impression d’avoir la bouche plus sèche que le Sahara et la langue pesant des tonnes. Cette proximité suffisait à la rendre dingue, mais elle était encore loin d’avoir tout vu. Alors qu’elle croyait qu’il allait se reculer, qu’elle pourrait remettre de l’ordre dans ses idées quand il aurait mis une distance plus convenable entre eux … Il posa ses lèvres sur les siennes. Immédiatement, Morgana répondit à son baiser, sans même prendre le temps d’y réfléchir. Comme si son corps n’avait attendu que ça depuis qu’ils avaient franchi la porte, comme si elle avait vécu tout ce temps sur le fil et qu’enfin, elle était libérée … Elle lui rendit son baiser tandis que ses mains s’agrippaient au devant de son pull, pour ensuite passer dans son dos, jusqu’à se glisser dans son cou. Elle ne mit fin à leur baiser que pour reprendre son souffle, et l’embrasser à nouveau, passionnément, son corps se pressant contre le sien comme si sa vie en dépendait soudain. Elle redécouvrait sa saveur, sa chaleur, en faisant disparaître la douleur lancinante dans sa poitrine au profit d’un feu ardent qu’elle ne voulait en aucun cas voir éteindre. Quand leurs lèvres se détachèrent, elle ne recula pas d’un pouce, ses bras le serrant plus fort contre elle comme s’il pouvait profiter du moindre instant où son attention faiblirait pour disparaître – et ça, il n’en était pas question. Une de ses mains glissa sur son torse, puis sous son pull, tandis que ses lèvres effleuraient sa mâchoire, son cou, le creux de son oreille. Elle avait le souffle court, son rythme cardiaque s’était affolé, et la pièce semblait avoir gagné une dizaine de degré en quelques secondes. « Je ne veux pas dormir toute seule … Je ne veux pas dormir du tout. » Souffla-t-elle d’une voix presque suppliante. « Tu l’as cherché. » Ajouta-t-elle avec un sourire, avant de l’embrasser à nouveau.
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Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Sam 1 Déc - 19:14
Love is like a sin my love for the one that feels it the most.
Morgana ne pouvait probablement pas imaginer combien Alexander avait attendu ce moment, ce moment ou leurs deux corps se retrouveraient enfin un jour, ou leurs deux langues se percuteraient à nouveau, ou il pourrait à nouveau s'enivrer du doux parfum de ses lèvres, seulement cela n'était rien comparé à tout l'amour qu'il éprouvait pour la jeune femme, cet amour qu'il manifestait parfois - voire souvent - dans ses ébats passionnés. Ses baisers qui affublaient de passion et d'un amour éperdu, cette façon de la serrer contre lui, au point même de parfois l'étouffer pour qu'elle ne fasse plus qu'un avec lui. Alors oui, Morgana était dangereuse parfois, souvent, presque tout le temps lorsqu'ils n'étaient pas ensembles mais obligés de côtoyer, alors oui quasiment aucun de ses proches familiaux ne l'appréciait, mais ce qu'ils n'arrivaient pas à comprendre, c'était qu'aucune autre personne qu'elle n'était capable de le rendre aussi vivant et concret. Cette pensée avait beau l'agacer, il savait que sans elle, il était et serait toujours plus ou moins incomplet, car il avait goûté au fruit défendu, et qu'à présent, quoiqu'il fasse, il était damné par une puissance transcendante, peut-être Dieu, le Diable peut-être le Karma ou tout simplement la Vie à n'être sans cesse qu'un pauvre pêcheur incapable de trouver asile sans sa Vénus qu'était Morgana. Elle ne pouvait pas savoir combien il avait attendu ça, il avait lui même du mal à imaginer combien son coeur, son bas ventre, son esprit brûlaient de désir et de tendresse pour la jeune femme, il doutait alors qu'elle put attendre cela comme lui l'avait attendu. C'était peut-être sot, mièvre et présomptueux comme pensée, mais c'était l'intime conviction du jeune homme, comme s'il eut été doté d'une objectivité transcendante qui lui eut permis de comprendre cette théorie qui se révélait être un fait pur et dur. S'il lui avait résisté toute la soirée, s'il avait essayé de l'attirer pour mieux la repousser, c'était tout simplement pour lui infliger le supplice qu'elle lui infligeait depuis des semaines. Elle ne savait pas. Elle ne savait pas que maintenant, maintenant qu'il avait craqué, qu'elle était parvenue à son but et qu'elle avait réussi à le faire céder, elle ne savait pas, sûrement la connaissant n'avait t'elle pas réalisé qu'à présent il allait l'étouffer, il allait l'asphyxier de son trop plein de désir et d'amour, qu'à présent, plus personne n'aurait le droit de la toucher si ce n'est lui. Il savait pertinemment qu'elle n'avait pas pensée à cela mais il n'en avait strictement rien à foutre en ce moment même, elle avait qu'à réfléchir avant.
Lorsque Morgana lui rendit son baiser, ses mains virent alors se poser au creux de ses hanches pour les serrer plus fort contre lui tandis qu'elle passait ses mains sur son cou, tout allait vite, Alexander ne comprenait pas réellement ce qui était actuellement entrain de se produire et ne cherchait pas à le faire à vrai dire. Soudain ses lèvres quittèrent les siennes et leurs regards se croisèrent l'espace d'un instant, instant rapidement brisé lorsque Morgana lui colla à son tour un baiser plus passionné que le sien plus .. timide et réservé. Serrant quant à lui toujours plus sa taille contre son corps, ses mains passèrent en dessous de son pull pour venir caresser et serrer contre son dos alors qu'il la soulevait quelques peu en l'air contre lui jusqu'à ce que dans un manque de respiration commun, ils finirent pas détacher leurs lèvres l'un de l'autre. « Je ne veux pas dormir toute seule … Je ne veux pas dormir du tout. » dit-elle quand ses mains salvatrices passaient sur son torse en lui procurant des sensations électriques et que sa bouche passait sur son cou, sa mâchoire son oreille, d'une façon cette fois ci plus calme il lui rendit son baiser avec douceur avant d'enfouir sa tête au creux de son cou pour lui embrasser la nuque et remonter son oreille avant de lui répondre : « De toute façon je suis trop grand pour tenir sur le canapé.. » aussitôt il reposait ses lèvres sur les siennes avant de soudainement la lever pour la serrer contre lui, ses mains se posant en dessous de ses cuisses, commençant à la coller contre le mur le plus proche dans la fièvre du désir, n'hésitant pas à au passage renverser un panier de fruits qui traînait ainsi que la casserole de pâtes vides par terre, ses mains toujours accrochées au jean de la jeune rousse alors que sa bouche ripait à présent dans sa nuque, descendant jusqu'à son épaule avant d'enlever le pull et le t-shirt de la jeune femme, se délectant à présent de sa poitrine presque nue avant de remonter à ses lèvres, la pièce avait beau être froide, Alexander était parcouru de flux de chaleur alors qu'il retrouvait les lèvres de sa tendre et bien aimée, n'hésitant pas à ce que sa langue taquine la sienne. « Tu m'as tant manqué. » échappait-il entre ses lèvres dans l'ivresse de son contentement alors qu'il continuait de serrer la jeune femme, la propulsant alors pour la poser sur le plan de travail de la cuisine, une de ses mains passant ensuite sur sa poitrine pour venir légèrement mordiller son cou, son oreille avant d'ajouter : « Prête à te plonger dans la gueule du loup ? » murmurait-il à son oreille d'un ton fiévreux alors que sa main continue de se hâter sur sa poitrine, se plaçant finalement dans son dos, à deux doigts de détacher son soutien-gorge, quand bien même elle refusait, il le détacherait de toute façon, mais entendre le doux son de sa voix ne pourrait qu'attiser encore plus son désir...
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Sam 8 Déc - 15:17
C’était terminé. La fin de la souffrance, de l’attente, du déni. Tout s’achevait ici, maintenant, dans leur étreinte passionnée. Des retrouvailles comme elle en avait rêvé, enfin. A goûter à la saveur des lèvres d’Alexander, Morgana se sentait revivre, et réellement elle avait l’impression que les six derniers mois partaient en fumée, que la période si désespérée de sa vie s’effaçait dans ce baiser tant attendu – et tant redouté. Il n’y avait rien de plus magique que cet instant où elle sentit les bras de son amant se serrer autour de sa taille, l’emprisonner contre lui. Il n’y avait qu’ainsi qu’elle se sentait entière. « De toute façon je suis trop grand pour tenir sur le canapé.. » Elle se mit à rire, spontanément et si agréablement, avant de laisser échapper un soupir quand ses lèvres se posèrent dans le creux de son cou. Merlin, que ça lui avait manqué ! Il était tout ce dont elle avait besoin, ça n’avait rien d’un mystère, mais elle avait oublié à quel point elle aimait ça, et elle était loin de se douter à quel point elle en avait envie, maintenant que cela se réalisait enfin. Elle avait l’impression de se consumer de l’intérieur, il n’y avait rien d’autre qui comptait en cet instant que lui, que ses mains sur son corps et ses lèvres sur sa peau. Elle croisa ses jambes autour de ses hanches quand il la souleva de terre, sa bouche cherchant la sienne avec avidité, non sans qu’un nouveau rire ne lui échappe en voyant la précipitation avec laquelle il la plaquait contre le mur, envoyant rouler au sol tout ce qui se dressait sur leur chemin. Bientôt il la débarrassa de son pull, puis de son t-shirt, sans lui laisser la moindre chance de se débattre – pas qu’elle l’ait réellement envisagé non plus, à vrai dire. Elle était grisée, complètement, de sa présence bien plus que de l’alcool qu’ils avaient bu quelques minutes plus tôt. Elle lui enleva également son pull, entre deux baisers, mais n’eut pas vraiment le temps d’en faire plus. « Tu m'as tant manqué. » Elle ferma les yeux une seconde, son cœur se serrant à cette simple petite phrase. Elle posa ses mains de chaque côté de son visage et l’embrassa tendrement, étrange contraste avec la passion qui les avaient réunis jusque là. « A moi aussi … Chaque jour depuis que tu es parti. » Souffla-t-elle. Il la souleva ensuite pour l’asseoir sur la table, et elle poussa un gémissement en sentant des frissons la parcourir tandis qu’il mordillait sa peau et que ses mains se glissaient dans son dos pour dégrafer son soutien-gorge. « Prête à te plonger dans la gueule du loup ? » Oui, oui, cent fois oui, cela ne faisait aucun doute. Pourtant, ces quelques mots allumèrent une vague sensation de malaise en elle, et elle ne répondit pas. Qu’était-elle en train de faire ?
Ses mains s’agrippèrent au t-shirt d’Alexander et elle le repoussa légèrement, pas assez pour mettre de la distance entre eux, mais juste pour qu’il s’arrête un instant, pour qu’il comprenne qu’elle était perdue et que s’il continuait ainsi, elle allait perdre la tête pour de bon. Elle avait besoin d’une seconde et ses baisers ne l’aidaient vraiment pas à réfléchir. « Attends, Alex, attends … Ce n’est pas … Ce n’est vraiment pas … » Elle ne parvenait même pas à formuler une phrase clairement, essoufflée et l’esprit uniquement obnubilé par sa présence grisante si près d’elle. Elle recula son visage, tenta de remettre de l’ordre dans ses idées. « Ce n’est pas bien, on est en train de faire une erreur, tu le sais ça ? » Elle le regarda d’un air perdu, elle ne savait vraiment plus ce qu’elle souhaitait … Le baiser, d’accord. Elle l’avait cherché, elle l’avait appelé, elle l’avait désiré. Mais la suite, non … Et pourtant bien sûr qu’elle le désirait, elle se consumait littéralement dans cette attente insupportable, elle n’était pas naïve au point d’avoir cru qu’ils s’en tiendraient à un baiser. Si elle lui avait répondu en premier lieu, c’était dans ce but et pour rien d’autre. Elle se sentit extrêmement stupide à le repousser soudain alors qu’elle avait activement participé à ce qu’ils en arrivent là. Mais elle ne pouvait pas faire ça, c’était une nouvelle limite à ne pas franchir. Elle recula un peu plus et détourna les yeux, mais cette simple distance sembla la priver complètement d’oxygène. Son corps et son cœur refusaient purement et simplement qu’elle s’éloigne, qu’elle arrête les choses ici. Alors la limite, elle allait la franchir allègrement, elle ne pouvait plus faire demi-tour, plus maintenant. Elle devait faire taire sa conscience, elle était allée trop loin sur le chemin des enfers pour s’arrêter à mi-chemin. Oh elle voulait être damnée, mais pas pour un demi-péché. Quitte à souffrir, autant savoir pourquoi. Elle y penserait demain, mais pas maintenant … Elle l’attrapa à nouveau par le col et le tira vers elle, joignant leurs lèvres brutalement. « Oublie ça … J’ai besoin de toi, j’ai envie de toi, tant pis pour le reste. Fais-moi oublier que demain … » Elle ne termina pas sa phrase, tandis qu’elle attrapait son t-shirt et le faisait passer par-dessus sa tête, puis elle l’embrassa à nouveau, encore et encore. Ses mains descendirent plus bas, et elle s’employa à défaire sa ceinture – tâche rendue plus ardue par ses doigts qui tremblaient légèrement, mais elle finit par y parvenir, et le dernier bouton ne lui résista pas très longtemps. Elle fit glisser son pantalon le long de ses hanches, révélant le dernier vêtement qui faisait obstacle à leur union. Elle se leva de la table et s’approcha d’Alexander, posa ses lèvres sur son cou, puis descendit vers son torse, tandis que ses mains caressaient sa peau en descendant lentement le long de son dos. Mais quand elle atteignit son caleçon, elle s’arrêta et glissa ses bras autour de son cou. « Alors … Qu’attendez-vous pour me montrer cette chambre, monsieur Callahan ? » Demanda-t-elle. « Où sont passées vos bonnes manières … ? » Souffla-t-elle avec un sourire taquin, tandis qu’elle faisait à nouveau descendre ses mains plus bas, promesses de cajoleries sans fin, si seulement il voulait la conduire là où elle le souhaitait … Il n’était pas question qu’ils partagent un canapé, pas après ces longs mois de torture loin de lui.
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Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Mar 11 Déc - 15:47
Love is like a sin my love for the one that feels it the most.
« Ce n’est pas bien, on est en train de faire une erreur, tu le sais ça ? » A vrai dire, Alexander n'en savait pas grand chose. Si c'était une erreur d'aimer Morgana, alors la moitié de sa vie se résumait à un épique échec et il avait beau essayé de se persuader que tout cela n'était qu'une erreur, qu'il était régi par ses pulsions freudiennes ou je ne sais quelles autres conneries, que sa Raison avait été vaincue pour la soirée, tout autour de lui et dans son corps tendaient à lui dire que c'était loin d'être une erreur. Ce n'est pas comme s'il lui avait cédé du premier coup, non, il avait lutté, il avait lutté dur pendant des semaines, des mois, tous ces jours ou il avait été amené à la croiser et s'engager dans des disputes violentes avec elle, lui faire croire qu'elle n'était qu'une moins que rien à ses yeux, alterner entre ses facettes sincères et mangemorts, ce n'est pas comme si Alexander n'avait pas essayé. Il avait essayé de lui faire croire qu'il aimait Tessa plus qu'elle, qu'il ne l'avait même peut-être jamais aimé dans le fond ; il avait presque réussi d'ailleurs. Cependant, il s'était rendu compte que contre tous ses efforts les plus acharnés, ses tentatives de philosophie pour se prouver qu'il avait eu raison d'agir ainsi, tout cela dans le fond n'étaient que des simples et purs conneries. Morgana l'aimait. Alexander l'aimait tout comme elle l'aimait, voire plus. Pourquoi les choses ne pouvaient-elles pas rester aussi simples ? Avant tout était simple avec Morgana et il faut croire que pour Alexander qui n'avait jamais été d'une ambition forcené en dépit de ses capacités, tout ce qu'il avait besoin pour être heureux, c'était de la simplicité, et la simplicité c'était Morgana. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, la simplicité, c'est si rare et c'était le plus précieux des Graal que Alexander recherchait dans sa vie, car la simplicité lui apportait la sérénité, et c'était tout ce dont il avait besoin pour vivre. C'était peut-être une erreur pour la foutue société sorcière qui se seraient indignés de voir les ennemis jurés s'unir l'un à l'autre, union satanique ou défendu, mais Alexander n'en avait que peu faire, il assumait totalement son égoïsme : il assumait sa volonté de faire les choses simples, s'affranchir de tout statut social, s'affranchir de toute notion déterministe, simplement rendre tout l'amour que Morgana lui avait donné lors de leurs dernières entrevues et qu'il n'avait cessé de rejeter.
De toute façon, alors qu'il était resté silencieux à sa remarque, sa réponse semblait peu importer puisque la jeune femme vint rapidement le reprendre par le col pour l'attirer près de lui et reposer ses lèvres sur les siennes, lui disant de tout oublier. Et ce fut très rapidement oublié, surtout lorsqu'elle enlevait son t-shirt en descendant sa main près de sa ceinture. Le jeune homme la laissait faire alors qu'elle semblait presque trop excitée, ce qui eut le don de lui faire échapper un sourire alors qu'il ne se dérangeait pas de son côté pour enlever avec une force tranquille son soutien gorge qu'il fit tomber au sol, ses mains encore un peu froides venant se poser sur sa poitrine à présent découverte. Morgana le poussait alors en descendant son pantalon avant de se rapprocher de lui pour venir l'embrasser sur les lèvres puis sur le torse, ses mains descendant toujours dangereusement plus bas, avant qu'elles ne se stoppent à la frontière de son boxer. « Alors … Qu’attendez-vous pour me montrer cette chambre, monsieur Callahan ? » Alexander l'observait, lui rendant son regard taquin et fiévreux, un sourire se dessinant lentement au creux de sa joue alors que les mains du jeune homme caressaient le bas de ses reins, remontant dans son dos. « Quel mauvais hôte je fais en effet, nous allons corriger ça tout de suite.. » dit-il alors qu'il embarquait la jeune femme en la prenant par les hanches, les jambes de cette dernière venant se croiser autour de sa taille. Il fit quelques pas et n'eut pas beaucoup de mal à trouver le lit, s'écrasant sur le sommier avec Morgana accrochée à lui, celle ci se trouvant alors sur le dos. Il desserrait son étreinte. « Voici la chambre... mais pas sûr que t'ai beaucoup l'occasion de t'y reposer ce soir.. » dit-il alors qu'il enlevait rapidement le jean de la jeune femme, venant embrasser ses cuisses à présent nues alors qu'il remontait vers son ventre puis sa poitrine puis son cou pour ensuite venir se poser sur sa bouche, lui donnant un baiser passionné alors que ses jambes venaient se positionner entre les deux jambes de la jeune femme. Sa bouche fit alors le chemin inverse alors qu'il enlevait cette fois-ci le dernier sous-vêtement de la jeune rousse ainsi que le sien, la pénétrant par la suite doucement en venant unir ses lèvres aux siennes. Il entamait des mouvements lents alors que sa bouche dévorait sa poitrine ou sa nuque, une de ses mains venant s'accrocher au pied du lit pour se donner plus de puissance. Echappant quelques râles qu'il contenait tant bien que mal, il augmentait progressivement la cadence alors qu'il venait légèrement mordiller les lèvres de la jeune femme. « Heureuse de la visite ? » dit-il entre deux soupirs entre ses lèvres alors qu'il serrait une de ses jambes contre sa taille, la griffant doucement. Non, cela n'avait définitivement pas l'air d'être une erreur à ses yeux, il espérait simplement que cela en était de même pour mademoiselle Harlow...
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? » Mer 26 Déc - 23:34
Les doutes n’étaient pas restés bien longtemps présents. C’était ridicule de réfléchir autant, n’est-ce pas ? Morgana s’était torturée depuis des mois, et encore plus ces dernières semaines quand Alexander l’avait menée en bateau en lui mentant comme un arracheur de dents. Elle avait eu le temps de retourner le problème sous toutes les coutures et rien de bon n’en était sorti : elle s’était noyée dans les doutes, elle avait touché le fond en ressassant quelque chose qu’elle ne pouvait pas changer. Elle détestait se trouver aussi impuissante, et elle n’avait pas l’intention de continuer sur cette lancée éternellement. Car le problème n’avait toujours pas de solution, ils étaient toujours coincés. Mais les doutes avaient disparu. Et tandis qu’Alexander la prenait dans ses bras, elle ne trouvait rien de mieux à faire que d’en faire naître de nouveau … Elle n’était plus une adolescente à Poudlard, que diable ! Si elle ne se permettait pas quelques actes irréfléchis aujourd’hui, elle ne voyait vraiment pas quand elle aurait d’autres occasions de le faire. C’était irréfléchi, mais c’était terriblement bon, et cela n’aurait aucune conséquence. Mis à part celui de se torturer chaque jour qui viendrait en repensant à ce soir comme le meilleur de ces derniers mois, elle ne voyait pas quel mal cela pourrait lui faire que de céder à la tentation. Ils avaient le droit de céder. Personne ne le saurait, et cela ne changerait rien à la face du monde. Mais ils pourraient enfin se retrouver après tous ces mois de séparation, et c’était la seule, l’unique chose qui comptait réellement. Il était tout ce dont elle avait besoin. Et ce soir, elle ne penserait plus au reste du monde. Uniquement à lui, à sa présence, à ses baisers, à son souffle dans son cou, à ses mains glacées sur sa poitrine nue … Un gémissement s’échappa d’entre ses lèvres tandis qu’un délicieux frisson remontait le long de son dos. Ils n’auraient pas besoin de champagne ni de foie gras pour faire de cette nuit une fête avant l’heure … Joyeux Noël Morgana, ce soir elle retrouvait enfin l’homme qu’elle aimait.
Alexander la souleva une nouvelle fois de terre, avant de faire quelque pas et de se laisser tomber sur le lit qui constituait la fameuse "chambre". « Voici la chambre... mais pas sûr que t'ai beaucoup l'occasion de t'y reposer ce soir.. » Cela ne lui posait aucun problème, vraiment, plus aucun à présent, et Morgana le lui fit très rapidement savoir par un baiser qui n’avait plus rien de retenu. Elle ne s’était plus sentie aussi vivante depuis très longtemps, tandis qu’ils enlevaient les derniers vêtements qui les séparaient, et qu’ils s’unissaient enfin pleinement. Morgana enfonça légèrement ses ongles dans le dos d’Alexander tandis qu’il la pénétrait, tout son corps montant vers lui dans un désir qui la dévorait. Peu à peu, les mouvements de son amant se firent plus rapides, faisant monter le plaisir par pallier et elle poussa un soupir, ses lèvres s’étirant en un sourire sans même qu’elle n’y prenne garde. « Heureuse de la visite ? » Elle eut un petit rire. Heureuse ? Ce mot était même trop faible pour décrire la félicité dans laquelle elle se trouvait actuellement. Les yeux brillants et les joues en feu, Morgana dévorait Alexander du regard, gravant chaque détail dans sa mémoire, chaque sensation, chaque effleurement de leur peau. « A ton avis ? » Murmura-t-elle, le souffle court, avant le faire basculer à son tour sur le matelas. Elle se mit à califourchon sur le jeune homme, et entama de lents mouvements au-dessus de lui, ses hanches ondulant de plus en plus vite, ses ongles s’enfonçant dans sa peau, sur son torse. Elle se pencha vers Alexander pour capturer ses lèvres entre les siennes, les faisant ensuite glisser le long de sa mâchoire, puis dans son cou. Elle glissa ses bras autour de lui, le serrant contre elle, et ils roulèrent à nouveau sur le lit. Morgana serra ses jambes autour des hanches du jeune homme, l’accompagnant dans ses mouvements de bassin. Elle agrippa soudain les draps et eut un gémissement sonore tandis que des frissons électriques la traversaient par vagues irrépressibles. Ils atteignirent les sommets du plaisir quasiment au même moment, et Morgana poussa un cri d’extase tandis que tout son corps se tendait, parcouru par une véritable explosion de sensations.
A bout de souffle, Morgana se blotti entre les bras d’Alexander, leurs jambes entremêlées. Elle ferma les yeux une seconde, pour savourer cet instant où le temps s’était arrêté, où le monde n’existait plus. Il n’y avait plus que lui, ses bras autour d’elle, son corps brûlant contre le sien, et leurs deux cœurs qui battaient la chamade à l’unisson. Elle était bien, simplement et parfaitement bien. Elle rouvrit finalement les yeux, et fit glisser ses doigts le long du visage du jeune homme, effleurant ses lèvres, puis sa tempe. « Merci. » Souffla-t-elle. Merci d’être là, merci de ne pas être devenu le monstre qu’elle avait cru, merci de l’aimer comme si rien ne les avait jamais séparés … Merci d’exister, tout simplement. « Je t’aime tellement … » Tous les moments difficiles ne pourraient jamais effacer ce fait, et le bonheur qu’elle avait à se retrouver avec lui, cette nuit.
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Alexander&Morgana - « Are we the brutal hearts that break the night in two ? »
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