| Sujet: (elspeth & tristan) i will always protect you. Jeu 7 Jan - 5:19 | |
| Les mains fourrées dans les poches, d’un pas lent mais ferme Tristan marchait dans les rues tranquilles de Godric’s Hollow. La soirée s’avérait calme et l’ambiance était charmante en ce mois de Décembre. On entendait quelques chants de fêtes, des gens rires à cœur joie, et on pouvait voir que les festivités avaient commencées dans le village. Lumières, couronnes et autres décorations, on pouvait sentir que l’ambiance des fêtes avait pris le dessus sur les habitants qui étaient beaucoup trop joyeux. Ils n’avaient aucune idée de ce qui se passait réellement. Morts, disparitions, barbaries, guerres… Tristan les prenaient en pitié. Ils ne savaient pas, ne sauraient jamais les horreurs que le monde sorcier était en train de vivre en ce moment. Ils ne savaient pas que s’ils perdaient, si Lord Voldemort l’emportait sur la résistance, le monde moldu aussi allait être réduit à cendres. Ça, le beau gryffondor ne pouvait l’accepter. S’il se battait pour sa propre vie, pour celle de sa famille et de tous les autres sorciers forcés à se soumettre à ce régime draconien où régnait la suprématie des sangs-purs, il se battait aussi pour ces pauvres gens ignorants qui n’avaient rien demandé.
Vêtu d’un pantalon noir, d’une chemise noire et de son habituelle veste en cuir doublée, le jeune homme avait repris des couleurs. Après son moment passé avec Lincoln, il avait eu le temps de prendre des forces, de se laver, de manger à sa faim, de soigner ses blessures qui paraissaient toutefois encore sur son visage, spécialement au sourcil et à la lèvre, mais surtout, il avait pu se raser en paix. Honnêtement, il n’y pensait pas régulièrement, et possédait toujours une barbe de quelques jours. Quand on fuyait constamment, évitant tout contact avec l’extérieur, ou presque, ces détails devenaient futiles. Mais ce soir, il paraissait bien normal. Tristan passa sa main imposante sur son visage, y trouvant une peau lisse, ou presque. Déjà, on pouvait sentir que sa barbe recommençait lentement à pousser. Il neigeait ce soir à Godric’s Hollow, mais il ne faisait pas froid du tout. Une petite brise régnait dans l’air, faisant virevolter les flocons et la chevelure claire du beau jeune homme qui continuait à marcher, le nez rougit par la neige.
Aujourd’hui était le grand soir pour Elspeth, la fille du président moldu. Chargé de la surveiller, étant devenue une cible de choix pour les forces du Seigneur des Ténèbres, mais surtout chargé de la protéger, il avait comme tâche de la cacher, mais aussi de lui en apprendre davantage sur son propre monde à lui. Étant nouvelle dans la matière, il lui était injuste d’apprendre l’existence d’un monde mais de laisser de côté ces détails. Honnêtement, cela plaisait bien au jeune homme qui aimait bien la compagnie de la moldue. Elle était bavarde, curieuse, débrouillarde et pleine d’initiative et de surprise, il avait été étonné. Surtout ce soir-là, alors qu’il venait tout juste de la sauver des griffes de Rosier, et qu’il l’avait fait transplaner… La belle avait tenu le coup, ou alors avait ravalé son vomi, fallait voir… Le premier transplanage était toujours le plus difficile. Tristan, lui, avait vomi ses tripes sur les jolis escarpins d’Isaure…
Arrivé devant un petit immeuble, Tristan sortit sa baguette, rangée dans la poche intérieure de son manteau. Il regarda à gauche, à droite, attendit qu’un couple semblant un peu pompette tournent le coin de rue avant d’appuyer le bout de son arme contre la brique rouge du bâtiment. Lentement, il fit descendre sa baguette le long du mur et recula. Une porte commença lentement à se dessiner sur le mur, remplaçant les briques de l’immeuble qui tombèrent lourdement sur le sol. Comme si la porte avait été encastrée dans le mur, puis recouverte de briques. Un sourire satisfait se dessina sur les lèvres du beau gryffondor, lui-même étonné par l’ingéniosité de ses sortilèges de protection. Il cogna légèrement à la porte qu’il venait de faire apparaître pour avertir son habitante que quelqu’un s’apprêtait à rentrer et s’engouffra à l’intérieur en s’annonçant de manière joviale. -Salut Elspeth! C’est ton préféré qui viens d’arriver! Il secoua sa chevelure remplie de neige, ainsi que ses bottes sur le tapis avant de se rendre compte que l’appartement était plongé dans le noir et le silence. Immédiatement, une vague d’inquiétude se fit sentir dans tout son organisme. Il leva sa baguette pour informulé un sortilège de Lumos et immédiatement, une lueur se forma au bout de sa baguette, ce qui lui permettait de voir dans un rayon d’au moins dix mètres. On lui avait montré le truc qu’on appelait ‘’interrupteurs’’, mais Tristan préférait de loin sa bonne et vieille magie. Et puis il avait aucune idée d’où ils pouvaient bien se trouver ces ‘’interrupteurs’’, toujours placés à des endroits insensés. -Els?... Répéta-t-il. Aucune réponse. Inquiet, Tristan commença rapidement à ouvrir toute les portes de l’appartement une à une. Tout était vide. Il monta les marches deux par deux, de plus en plus apeuré à l’idée qu’il aurait pu échouer à sa mission, que les Mangemorts l’avait trouvée, qu’ils l’avaient assassinée… Son cœur battait fort, sa respiration était courte, et il ouvrit la porte du deuxième en trombe, pour y découvrir une Elspeth bien endormie dans son lit… Le jeune Moriarty poussa un soupir de soulagement et essuya la goutte de sueur qui perlait sur son front. Elle était bien vivante, seulement endormie, et ne l’avait pas entendu arrivé. Lentement, le cœur toujours battant, il s’approcha du lit et s’accroupit à sa hauteur tout en déposant sa baguette sur le sol, éclairant ainsi son visage et celui de la belle moldue endormi. Elle avait l’air si paisible, si sereine, que Tristan se sentit coupable de la réveiller pour lui dire qu’il lui avait trouvé une nouvelle planque à Londres et qu’elle devait encore ramasser ses affaires et bouger. Néanmoins, ils n’étaient pas pressés. La soirée allait être calme et reposante. Il appuya sa grande main sur l’épaule frêle de la brunette et la secoua légèrement en murmurant son nom calmement. -Elspeth… Faut se réveiller ma jolie, c’est l’heure d’aller à l’école. Avait-il dit sur un ton suave et joueur. Lentement, la moldue ouvra les yeux et Tristan lui adressa le plus beau sourire du monde. -Devine qui t’a trouvé un nouvel appartement dans la capitale? Tu vas bien aimer celui-là, j’en suis certain!
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