Sans l'ennemi la guerre est ridicule
Ton visage me rappelle comment l'amour fait souffrir.- LOVE VERUS HATRED "Je crois en mon étoile, en ma chance, même si plus rien ne brille. Dans le noir j'aperçois encore ce filament de lumière qui me pousse à aller de l'avant et à persister. M'accrocher à mon oxygène, respirer à plein poumon la fraicheur d'un amour peut être pas perdu. L'on tombe parfois de haut, mais n'est-il pas pour mieux se relever. J'avance à l'aveugle guidé par son parfum. J'avance mais je n'entend plus rien, juste ses éclats de rire. j'avance et je ne ressens plus rien juste mon coeur, qui re-bat...qui re-bat..qui re-part...qui re-nait..." J.A.G
Le Soleil a décidé de pointer à nouveau ses rayons. Le printemps vient à peine d'arriver et l'on peut déjà entendre les oiseaux matinaux bercer la brise du vent qui ,tel une danse majestueuse, fait balancer les arbres de droite à gauche. Entre la pluie et le vent, on ne peut pas dire que ces dernier temps l'Angleterre est l'endroit Idyllique pour flâner en plein air. Je m'étais réveillée tôt comme à mes habitudes et à travers la vitre de la pittoresque bâtisse qui me sert de demeure, je reste cloitrée un bon moment plongé dans le peu de souvenir qu'il pouvait me rester. Toujours ces même rêves qui me rappelle que j'ai tout gâché. Et s'il n'y avait pas eu cette mission d'infiltration chez l'ennemi, jamais je n'aurais du lui mentir, me faire passer pour quelqu'un que je ne suis pas. Les souvenirs sont un sentiment assez étrange quand on y pense, ils peuvent nous transmettre une certaine nostalgie mais aussi vous réveillez en instant les plus dur moment de votre existence. Ce sentiment de culpabilité me ronge au plus profond de moi, alors que je sais que cette fois-ci je l'ai perdue pour du bon mes promesses n'ont plus aucune valeurs, elle a enfin vu mon vrai visage et ne pourra pas accepter de s'être faite leurrer. J'ai cet peur qui m'enivre à chaque fois que j'ouvre les yeux, à chaque fois qu'un nouveau jours se lève. La peur de perdre celle que j'aime tant, la première femme qui à put me faire croire en quelque chose dont je n'avais jamais cru. Celle qui dès le premier regard, à réveillé mon coeur d'un grand coup de cognard qui aurait mis K.O le plus grand des joueurs de quidditch. Celle qui d'un sourire, me donnait les ailes d'aller lui décrocher la lune que tant de personnes avait pu lui promettre. Je me surprend encore moi même d'être tombée amoureuse d'une personne dont l'idéologie est complètement l'opposé de mes convictions. Jamais je n'aurais pu penser que celle qui donnerais un sens à ma vie porterait le nom des Travers. Je me sers un énième verre de Whisky pur feu et je contemple le liquide caresser le fond du verre avec volupté et raffinement. Le délicat parfum qui autrefois me faisait saliver n'était plus que l'odeur pestilentielle des regrets et de la solitude. L'alcool glisse maintenant le long de ma gorge me rappelant quel goût amer a la colère de ne pouvoir rien faire. La prochaine fois que je verrais Rhéa, elle ne me laissera pas le temps de m'expliquer, elle dégainera sa baguette et tentera de me faire la peau. Peut-être que c'est la solution, la laisser me tuer juste après lui avoir demandé pardon. Mais suis-je prête à ignorer mes convictions et ce pourquoi je me suis toujours battue, pour l'amour d'une femme? C'est à présent tout ce qu'il me reste, mais je ne peux me résoudre à avoir un choisir un camp. Je continuerais à défendre les opprimés et si elle ne veut pas l'entendre, je suis condamnée à vivre avec nos souvenirs, avec les bon moments que nous avons passé ensemble. Certains diront que même si sur le plan affectif il se retrouve seul, il leur reste toujours leurs boulot pour se changer les idées, un boulot où il trouve leurs échappée. Même ça je n'en ai plus la force. Cela fait plus d'un mois que je n'ai plus ramassé une seule plante et si ça continue comme ça, mes clients les plus fidèles iront voir ailleurs. Heureusement qu'il me reste encore ce pourquoi je me suis toujours battue! le groupe est entré dans ma vie au meilleure moment. Je n'ai plus rien à perdre et je peux me consacrer corps et âme à notre cause. Je regarde un long moment les derniers centilitres du poison brunâtre avant de reposer mon verre sans le quitter des yeux. Je suis bien déterminé à continuer de vivre; Si ce n'est pas pour moi que je me bat que je le fasse au moins pour les autres. Judikaël, mon frère, me soutient tant bien que mal mais depuis quelques jours, il remarque que je suis au plus bas, que j'ai perdu ma joie de vivre. Il à toujours été de bon conseils, mais je n'ai rien envie d'entendre et je doute que sur ce point il puisse faire quoi que ce soit pour moi. Je meurs d'envie de la revoir juste quelques secondes et d'avoir la chance de la serrer contre moi. Judikaël sait que c'est ma volonté et même s'il s'inquiète pour moi, il sait que je suis décidé à affronter Rhéa peut importe l'issue finale.
La porte se claque derrière moi. Je marche en direction de la clôture qui protège la maison. L'endroit est vieillot et vétuste, mais cette maison me tiens beaucoup à cœur, vu qu'elle à appartenu à ma grand-mère. C'est un peu le seul héritage qu'il me reste d'elle. Il fait froid et ma robe légère ne tarde pas à être complètement trempée. Les gouttes d'eau perle sur mon visage alors que l'averse tombe de plus belle. Alors que j'avais posé ma main sur l'un des arbres qui ornait l'allée centrale, deux ombres venait de transplaner à quelques mètres de moi. En temps normal, j'aurais dégainé ma baguette en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, mais je me surprend moi même à errer sous la pluie tel un fantôme. Je peux maintenant voir Judi' se dresser devant moi alors que Alice accourt jusqu'à moi et me sert contre elle.
ALICE - "Putain de merde Charlie ! Qu'est-ce que tu foutais ?! Pourquoi on a plus de nouvelles de toi ?"
JUDIKAEL - " Charlie ! Regardes-toi, t'es trempée ..."
Que faisaient-ils là? La surprise des les voir arriver si vite devant moi, me perturbe un peu. Alice avait desserré son étreinte mais avait gardé une main prévenante sur mon épaule. Ma soeur transpirait la compassion alors que Judikaël avait prit son air grave. Ca me fait du bien de les voir mais je me sens totalement déstabilisée. Aucun mot ne sors de ma bouche et je ne bouge pas le moindre cil. Je me sens vidée et épuisée, cela doit faire plus d'une semaine que je ne dors plus et c'est à peine si je mange, je passe la plus part de mon temps à scruter l'horizon, espérant que Rhéa franchisse le portail.
JUDIKAEL - Qu'est-ce que tu fais ? Regarde-moi, tu te sens bien ? Parle-moi ! "
Il me met la pression et je n'ai jamais vraiment aimé ça. Je recule d'un pas comme pour lui faire comprendre que je ne veux pas aller plus loin dans la discussion, il semble pourtant insistant.
CHARLIE - Je vais bien ! Ce n'était pas la peine de vous déplacer !
Je leur tourne le dos et retourne d'un pas décidé à l'intérieur de la maison. Je saisit au passage un gilet sur le porte manteau et l'enfile autour de moi. Sans prendre réellement conscience qu'ils m'avaient tout les deux suivit, je m'écroula sur le canapé en repliant mes jambes sur moi même. Judi' était à nouveau devant moi et Alice vient s'assoir à mes cotés.
ALICE - "Putain à quoi tu pensais en faisant ça ?! Merde quoi !"
CHARLIE - "A rien!"
JUDIKAEL - " Tu ne me donnes plus de nouvelles Charlie, je m'inquiète sérieusement. Tu as raté la dernière réunion, je n'ai pratiquement rien entendu de ce qu'il se disait, je me demandais où tu étais, ça me rongeait de l'intérieur. Je déteste ce silence Charlie, il va falloir que tu me parles."
CHARLIE - Tu veux que je parles ? Et tu veux que je te dises quoi? Tu sais ce qui me rend comme ça! Ne fait pas semblant qu'il ne s'est rien passé sous prétexte que c'est une Travers! J'aurais du arrêter cette mission, au moment même où j'ai sentis que j'éprouvais quelque chose pour elle... Elle n'est plus là Judi'! Et elle ne reviendra pas! Si je pouvais continuer de vivre comme avant je le ferais. Vous êtes tous content que Rhéa aie eu ce qu'elle méritait. Vous devez être content qu'elle soit touchée en plein cœur là où ça le fait plus mal... et... Pff laissez tomber, j'ai besoin d'être seule!
La colère monte en moi et je sens que je vais exploser, il faut que je me calme. Je sais qu'ils tiennent à moi et qu'il ne partiront pas aussi facilement que ça. J'attrape le jean qui traine sur la canapé depuis des jours et l'enfile rapidement au dessus de ma robe. J'allais quitter les lieux mais un sentiment de culpabilité m'envahit.
CHARLIE - Je... Merci d'être venus mais j'ai besoin de temps, on se revoit bientôt hein ?
Un sourire forcé sur le bord des lèvres et un dernier demi regard d'excuse, je sors en trombe de la maison. Je ne sais pas encore où je vais, mais tant qu'on ne pourra pas me retrouver, ça me va.