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| (event, eamonn) a man may fight and not be slain | |
| Auteur | Message |
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Melian GreengrassADMIN ❖ we are the champions≡ ton pseudo : MARY-W. +marie.
≡ hiboux envoyés : 4326
≡ date d'arrivée : 03/03/2013
≡ tes points : 150 points.
≡ ta disponibilité rp : 1/3 pris.
≡ ton avatar : eleanor tomlinson.
≡ tes crédits : @wildworld (avatar), tumblr (gifs).
≡ âge du perso : vingt-six ans.
≡ amoureusement : mariée, techniquement, même si elle ne semble plus en porter le nom.
≡ son emploi : auparavant, elle travaillait à la ménagerie magique, désormais, elle est une fugitive.
≡ statut de sang : c'est une sorcière de sang-pur, d'ces sang-pur qu'on estime traitres pour ne pas se croire au-dessus des autres.
≡ sa maison : elle était chez les gryffondor; elle n'a pourtant jamais cru en son courage.
≡ sa baguette : baguette en bois de cyprès, avec une plume de phénix pour cœur, elle est spécialisée en métamorphose, et mesure approximativement vingt-sept centimètres.
≡ son patronus : il prenait la forme d'un geai, mais désormais elle ne peut plus en produire. rien d'autre qu'un vague amas argenté.
≡ son amortencia : la potion a toujours eu la senteur du grand air, un parfum d'ébène au creux de ses cheveux et du vieux bois.
| Sujet: (event, eamonn) a man may fight and not be slain Jeu 3 Juil - 1:06 | |
| Le grand jour était arrivé. L’esprit d’Alayne ne cessait de tourner sur tout un tas de préoccupations qui l’obsédaient littéralement : au-dehors, par la fenêtre entrouverte de la cuisine, elle entendait les voix qui se faisaient de plus en plus nombreuses dans le jardin. Les gens se rencontraient avec une certaine euphorie, elle en avait entendu d’autres critiquer le fait que le mariage se déroule en plein hiver, elle avait entendu quelques enfants se raconter des histoires complètement stupides. Puis des sujets politiques, échangés entre des hommes aux voix fortes. Aisément, la jeune femme aurait pu sortir de sa petite cuisine pour les rappeler sévèrement à l’ordre, leur signifier qu’ils célébraient aujourd’hui un beau mariage et qu’il n’y avait aucunement matière à alimenter des débats politiques qui finissaient forcément par fâcher tout le monde. Mais ce n’était pas sa place d’agir ainsi, ni même d’entrer en contact avec quelque invité que ce soit, aujourd’hui : la plupart ne la regarderaient même pas, quand bien même elle ressemblait à une baleine emballée dans une robe blanche – le blanc se mêlait bien aux couleurs des murs de la maison, avait dit Mrs Oswald-Appleby, en expliquant à Alayne pourquoi elle lui avait refilé ce genre de pseudo-robe toge. Sans comprendre pourquoi, l’agacement d’Alayne grandissait de jour en jour face aux paroles que prononçait Mrs Oswald-Appleby, si bien que chaque fois à présent, elle devait se mordre furieusement la langue pour ne rien dire. D’où pouvait bien provenir ce côté farouche en elle ? Elle n’en savait rien, et tentait irrémédiablement de se rappeler que c’était grâce aux Oswald-Appleby qu’elle allait offrir une vraie chance à son enfant. Plongée dans la préparation et la présentation parfaite des amuse-bouche, Alayne ne vit l’intrusion de Mrs Oswald-Appleby que lorsqu’elle ouvrit la bouche pour lui adresser la parole. « Où est Eamonn par Merlin ? J’aurais presque cru qu’il serait là à traîner avec… » Pour terminer sa phrase, elle fronça le nez dans une expression qui décrivait toutes ses pensées – mais face à laquelle Alayne ne cilla pas, se contentant d’être hautement peinée de ne pas avoir vu le fiancé disparu. « Allez le trouver, voulez-vous. Et faites attention, vous avez une tâche, essayez de cacher ça. » Difficile de ne pas tâcher une tenue blanche en de pareilles circonstances, aurait-elle voulu répondre pour premier réflexe. Mais elle ne dit mot, et quitta la pièce en quatrième vitesse alors que le ton de Mrs Oswald-Appleby changeait du tout au tout tandis qu’elle accueillait un invité, avec mille politesses obséquieuses. Le premier réflexe de la rousse fut de descendre dans la cave de la maison, où la plupart des vieux alcools de la famille étaient conservés : rien, personne. Apparemment, le fameux Eamonn n’avait pas décidé de régler ses problèmes en avalant des litres d’alcool – un grand changement ! Elle se retrouva donc à faire le tour du manoir avec toute la discrétion qui s’imposait (malgré sa corpulence), monter les escaliers pour venir frapper à sa chambre. Pas de réponse. Elle frappa à nouveau, tendant plus attentivement l’oreille. Puis se décida à entrer, ouvrant la porte sur la silhouette du fameux jeune homme ; du pas de la porte, elle l’observa un long instant, si présentable dans ce costume qui avait été parfaitement dessiné pour convenir à sa silhouette. « Excusez-moi. Désolée… » Et elle détourna le regard, quand bien même il était habillé, c’était très mal vu de dévisager les gens comme ça. « Votre mère vous cherche, les invités sont arrivés. » Ou du moins, la plupart, elle n’en savait rien. « Elle s’impatiente. » Ajouta t-elle, une expression contrite sur le visage, comme si elle se fustigeait déjà d’avoir lâché une pareille parole. |
| | | | Sujet: Re: (event, eamonn) a man may fight and not be slain Ven 4 Juil - 16:10 | |
| C’était son mariage qui avait lieu aujourd’hui et pourtant Eamonn n’avait pas le cœur à quitter sa chambre. Il n’avait pas la moindre envie de se marier. Il l’avait voulu à une époque, il avait voulu épouser Blodwyn. Il se souvenait encore du jour où il lui avait demandé sa main, convaincu qu’ils pourraient vivre heureux malgré la maudite famille dans laquelle il avait vu le jour. Il avait commis une erreur en pensant de la sorte. Jamais les Oswald-Appleby n’auraient laissé leur fils épouser une née-moldue. Il y avait cru pendant tellement longtemps que ça lui avait semblé être une chose totalement réalisable. Il avait été persuadé qu’il épouserait Blodwyn et qu’ensemble, ils auraient une vie parfaite, comme il l’avait toujours rêvé. Mais, il avait fallu que la guerre explose et qu’elle rase tout sur son passage détruisant tout ce qu’ils avaient pu construire ensemble, les condamnant à ce qu’ils étaient aujourd’hui, ou du moins, le poussant à faire un choix qu’il regrettait amèrement aujourd’hui. Il avait voulu protéger Blodwyn, il avait cru qu’obéir à ses parents et rejoindre sa famille serait suffisant, mais il s’était bien trompé. Blodwyn était là, dans le manoir familial et c’était elle qui s’était en grande partie occupée des préparatifs de son mariage avec Ariane. Il détestait ses parents plus que jamais pour avoir fait ça à Blodwyn. Elle ne se souvenait même plus de qui elle était. Un soupire passa le seul de ses lèvres alors qu’il se levait de son lit, sur lequel il était assis depuis bien trop longtemps, pour aller regarder par la fenêtre. Les gens s’agitaient dehors, ils profitaient de cette fête organisée en l’honneur de son mariage. Ce mariage qu’il n’avait pas choisi. Il savait d’avance qu’Ariane non plus n’était pas enthousiaste à l’idée de l’épouser. Leur mariage n’était pas destiné à être le mariage le plus beau de tous les temps. Il n’avait pas envie de descendre et il se savait capable de se trouver milles excuses pour justifier qu’il n’était pas prêt à descendre. On frappa à sa porte, il avait très bien entendu mais il n’avait pas envie de répondre. Il voulait qu’on le laisse tranquille. De nouveaux coups retentirent et il ne répondit toujours pas. Finalement, la porte s’ouvrit et il se retourna avec surprise, il s’attendait à voir sa mère, il n’y avait bien qu’elle qui se permettait d’entrer comme ça sans attendre de réponse et pourtant, il se retrouva en face de Blodwyn ou d’Alayne, il avait encore bien du mal à s’habituer à ce prénom. « Désolée… Votre mère vous cherche, les invités sont arrivés. Elle s’impatiente. » Il soupira avant de lever les yeux au ciel. « Surprenant venant de ma mère. » Elle s’impatientait toujours celle là. « Désolé qu’elle t’aie envoyée, je vais descendre. » Elle aurait très bien pu bouger elle-même, ce n’était pas un problème d’habitude. Pour éviter des problèmes à Blodwyn, il descendrait, quand il aurait réussi à se dépatouiller avec son nœud papillon qui était pour l’heure était sur ses épaules, laissé dénoué malgré ses nombreuses tentative pour réussir à en faire quelque chose. |
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| Sujet: Re: (event, eamonn) a man may fight and not be slain Ven 4 Juil - 21:38 | |
| Se présenter de la sorte, s’introduire dans la chambre sans y avoir été invitée, n’était pas dans ses habitudes : cependant, à choisir entre subir le courroux du fils Oswald-Appleby ou de la mère, tendue et stressée par l’événement, le choix s’était imposé de lui-même, à Alayne. Avec raison, puisqu’elle ne fut pas vraiment accueillie par une réprimande, si ce n’est un rire sarcastique de la part du jeune homme, visiblement peu surpris de l’ampleur qu’avaient pris les choses en de telles circonstances : son mariage à elle avait été réduit en cendres par les circonstances, par une mort tragique et par la perte de son fiancé – au fond, Alayne ne pouvait pas prétendre qu’il ne régnerait pas autour d’elle une certaine hystérie si elle devait se retrouver dans une situation pareille. Le regard fuyant, elle avait passé ses dents sur ses lèvres, les pinçant légèrement pour montrer au combien elle pouvait être désolée de devoir se montrer si pressante : si les sorciers du monde des sangs-purs ne devaient pas lui adresser la parole, il n’en restait pas moins qu’Ariane avait livré à la jeune servante la plupart de ses doutes – et qu’il suffisait d’aligner les matinées de cuite et de gueule de bois du jeune Eamonn pour imaginer la pression qui reposait sur ses épaules également. Un pareil événement en des temps pareils, avait de quoi rendre Alayne euphorique et prête à tout pour que tout soit parfait ; n’en restait pas moins que dans les yeux des deux futurs mariés, elle avait déjà eu tout le loisir de voir des doutes et une certaine lassitude se dessiner. Qui plus est, une fois mariés, il y avait de grande chance qu’Ariane et Eamonn quittent les lieux ; Alayne se retrouverait donc seule avec les parents de la famille, et quand bien même elle ne pouvait rien dire sur ceux qui lui offraient du travail, la présence d’Ariane au quotidien lui apportait de la douceur qui lui manquerait irrémédiablement dans les temps de crise. Le regard ailleurs, fuyant, Alayne osa faire quelques pas dans la chambre pour venir ramasser la couverture du lit, presque tombée et abandonnée sur le sol : « Ce n’est rien, c’est mon travail après tout. » Elle avait à peine plié la couverture qu’elle se rendit compte que tout le reste était un désastre également, retenant un profond soupir. « Je-je m’occuperai de ça tout à l’heure, au cas où… » Elle ne dit rien d’autre, ses lèvres se pinçant instinctivement, alors qu’au fond de ses entrailles, il lui semblait qu’une pierre venait de tomber au fond de son estomac. Sans doute le stress, l’inquiétude qui retombait sur elle comme une avalanche de ressentiments. Elle fit donc volte-face, se forçant à sourire pour ajouter : « Vous-vous avez besoin d’aide ? » Son premier réflexe fut de désigner le nœud papillon avec lequel il avait semblé batailler, si elle pouvait l’aider à descendre plus vite, autant le faire, histoire de ne pas aggraver son cas. |
| | | | Sujet: Re: (event, eamonn) a man may fight and not be slain Sam 12 Juil - 13:17 | |
| Eamonn avait toujours été un homme vivant avec des rêves très simples. Il voulait avoir une vie ordinaire, il voulait se marier et avoir des enfants. Il voulait avoir une belle vie, particulièrement simple. Il n’était pas de ceux qui rêvent d’aventures ou d’une carrière bien remplie. Une vie tranquille avec comme emploi seulement celui de vendeur dans une boutique de farces et attrapes, ça lui convenait parfaitement. Pendant de nombreuses années, il avait cru que ce serait possible. Cependant, il n’avait pas eu cette chance. La guerre était arrivée et avec elle, les problèmes avaient commencés. Longtemps, il avait vécu aveuglement, avec ses rêves et ses convictions. Une erreur de sa part qu’il venait à payer aujourd’hui. Il allait se marier, mai ce n’était pas ce dont il avait rêvé. Il avait voulu Blodwyn à ses côtés. C’était elle qu’il avait voulu voir en robe blanche, élégante, resplendissante. Il aurait voulu lui passer la bague au doigt et passer le restant de sa vie à ses côtés. Pourtant, ce n’était pas avec elle qu’il devait se marier aujourd’hui. Malgré leurs fiançailles qui avaient eues lieu quelques années plus tôt, il n’épousait pas Blodwyn. Il devait épouser Ariane. On ne lui laissait pas vraiment le choix. On lui avait imposé ses fiançailles sans qu’il ne puisse dire quoi que ce soit pour y échapper. Maintenant, ils avaient même Blodwyn pour faire le service et récurer la maison une fois la fête terminée, ils pouvaient facilement menacer de la tuer au moindre faux pas qu’il ferait et comme toujours, sous la menace, il deviendrait parfaitement obéissant. Les parents Oswald-Appleby avaient trouvé le moyen idéal pour obtenir de leur fils absolument tout ce qu’ils voulaient et Eamonn était déjà sûr et certain qu’ils avaient déjà parfaitement bien compris cette idée. Alors, il allait épouser Ariane aujourd’hui, même s’il n’en avait pas la moindre envie. Ariane avait beau être gentille, agréable et jolie, elle n’était et ne serait jamais la femme de sa vie, tout comme il ne pourrait jamais être l’homme de sa vie. Il aurait voulu resté enfermé dans sa chambre encore un moment, le plus longtemps possible, espérant presque qu’on finirait par l’oublier. Mais évidemment, Blodwyn entra dans la chambre, pour venir le faire sortir de là, sa mère s’impatientait. Il aurait voulu aller lui dire d’aller se faire voir, mais il était plus sage de rester calme et poli. « Ce n’est rien, c’est mon travail après tout. » Il ne put retenir un léger rire ironique. Non, ce n’était pas son travail, mais elle ne semblait pas à même de s’en rendre compte. Et qu’est-ce qu’il pouvait bien lui dire ? Elle ne se souvenait même pas de son véritable non. « Je-je m’occuperai de ça tout à l’heure, au cas où… » Le sorcier fronça les sourcils, au cas où quoi ? Bizarrement la réponse semblait trop évidence, mais il n’avait pas envie de l’envisager. « Non, c’est bon ça ira, t’en fais pas pour ça. » Qu’elle ne vienne pas se rajouter du travail inutilement, elle en avait déjà assez avec tout ce que ses imbéciles de parents trouvaient à leur faire faire. « Vous-vous avez besoin d’aide ? » Elle désigna le nœud papillon qu’il n’arrivait pas à faire, il n’était pas doué pour ça, les cravates, ça allait, il avait dû apprendre à Poudlard, mais le nœud papillon, ce n’était pas quelque chose qu’il portait régulièrement. Il hésita un moment s’il voulait s’en sortir avec ce truc, il n’avait pas le choix d’accepter son aide, même s’il n’avait pas envie de la voir s’approcher trop de lui. « Si ça ne t’ennuie pas, je veux bien … » Comme si cette Blodwyn lobotomisée allait lui répondre que ça l’ennuyait. Il aurait sans doute préféré qu’elle le lui dise avant de lui envoyer une bonne claque en plein visage, ça serait tellement plus sa Blodwyn ça. |
| | | Melian GreengrassADMIN ❖ we are the champions≡ ton pseudo : MARY-W. +marie.
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≡ ton avatar : eleanor tomlinson.
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≡ âge du perso : vingt-six ans.
≡ amoureusement : mariée, techniquement, même si elle ne semble plus en porter le nom.
≡ son emploi : auparavant, elle travaillait à la ménagerie magique, désormais, elle est une fugitive.
≡ statut de sang : c'est une sorcière de sang-pur, d'ces sang-pur qu'on estime traitres pour ne pas se croire au-dessus des autres.
≡ sa maison : elle était chez les gryffondor; elle n'a pourtant jamais cru en son courage.
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| Sujet: Re: (event, eamonn) a man may fight and not be slain Lun 14 Juil - 2:43 | |
| Se retrouver à l’étage, loin de la cohue, donnait presque le sentiment à Alayne que cette journée était comme les autres – somme toute, paisible, quand bien même elle ait toujours eu du travail à accomplir au sein du manoir des Oswald-Appleby. Les autres jours avaient été une promenade de santé, en comparaison à ce qu’elle devait affronter aujourd’hui – elle n’avait pas pensé, au moment de grimper les escaliers en toute hâte, qu’elle sentirait une telle plénitude s’emparer d’elle, dans un endroit pareil. Eamonn Oswald-Appleby était un personnage assez difficile à saisir, il oscillait entre froideur glaciale avec elle, et des contacts presque trop doucereux pour être vrais ; Alayne ne savait pas quoi penser de lui, alors qu’elle avait déjà eu tout le loisir de se faire une franche idée sur le reste de la famille, quand bien même elle n’en disait pas un mot, et ne laissait rien paraître. Ici, dans cette pièce, elle ne savait pas vraiment comment agir, où regarder – s’il lui était possible d’ouvrir la bouche sans se faire rabrouer – peut-être aurait-elle dû simplement repartir dès l’instant où elle avait prévenu le jeune homme qu’il était attendu. Peut-être. Le regard accroché aux couvertures qu’elle avait replié, Alayne sentit un long frisson la parcourir, choisissant de l’ignorer pour ne pas se laisser abattre, ne pas se laisser submerger par les émotions qui se bousculaient en elle – sans doute un saut d’hormones, rien de plus. Aux paroles du sorcier, elle répondit par un sourire poli ; nouer un nœud papillon était bien la dernière chose qui pourrait la déranger ici, ça ramenait en elle une foule de souvenirs, ça éveillait au fond de ses yeux un passé désormais résolu – qui plus est, ça repoussait quelque peu l’instant où elle devrait redescendre, s’occuper des petits fours qui lui brûlaient les doigts, des gens qui l’ignoraient la plupart du temps. Lèvres pincées, elle s’approcha donc, veillant à laisser malgré tout un certain écart entre eux – fait presque impossible, au vu de la proéminence de son ventre ; les gestes fébriles et engourdis pour une fraction de seconde, elle chassa bien vite ce sentiment de gêne pour agir rapidement, et avec finesse. Faire une boucle, passer ce côté dans la boucle ; ce n’était pas compliqué, certainement bien plus moldu que sorcier, qui plus est. « Mon fiancé ne savait pas les faire non plus. A chaque fois qu’il devait en mettre un, je devais être dans les parages – et combien de fois je lui ai montré sans que ça ne change rien ? » Nostalgique subitement, submergée par cette joie si douce qu’elle avait toujours ressenti dans son passé avec Daniel, Alayne sentit un rire passer ses lèvres ; avant que tout ne s’efface, la laissant songeuse. Elle n’aurait plus jamais le moindre nœud papillon à nouer à présent, ni plus aucun col à plier comme elle le faisait là, avec un certain soin. Instinctivement, la rousse releva le regard vers l’homme face à elle – non pas pour y voir le visage de Daniel, ni son regard ; mais les yeux du sorcier, qu’elle observa un instant, prête à s’y plonger comme elle s’était toujours plongée dans les prunelles de Daniel. Une longue seconde. Depuis combien de temps ne s’était-elle pas blottie entre les bras d’un homme simplement pour oublier le reste du monde ? Elle n’en savait rien, elle n’avait plus compté depuis des lustres – et la tentation lui sembla bien grande pendant un court laps de temps. Eamonn. Ses joues lui brûlaient, elle s’en rendit compte au bout de ce qui lui sembla être une éternité, reprenant contenance. « Vous êtes chanceux, de connaître ça. » Lâcha-t-elle, non sans un brin d’amertume au fond de la voix, le regard à nouveau fuyant – qu’aurait-elle pu donner au monde pour pouvoir retrouver Daniel, et vivre leur mariage ? C’était si inaccessible à présent, ça ne la remplissait que de désespoir. |
| | | | Sujet: Re: (event, eamonn) a man may fight and not be slain Dim 10 Aoû - 19:31 | |
| Avoir Blodwyn à ses côtés aujourd’hui était probablement la pire chose qu’il puisse avoir imaginé les rares fois où il avait essayé d’imaginer comment serait ce fichu mariage. Il se souvenait parfaitement du jour où il l’avait demandée elle en mariage. Il se souvenait des nombreuses tentatives peu fructueuses au terme desquelles il avait fini par passer à autre chose et repousser le moment fatidique où il devrait se jeter à l’eau. Il aurait voulu que cette demande soit parfaite et trouvé le moment idéal lui avait semblé être impossible. Il avait trop hésité, il avait été trop tendu si bien que sa demande en mariage parfaite c’était transformé en quelque chose de bancal, manquant d’assurance mais dont ils auraient pu rire durant le reste de leur vie, laps de temps qu’ils étaient censés passer l’un avec l’autre. Maintenant, il n’y avait plus que lui qui s’en souvenait, ou alors, elle se souvenait de cette demande pathétique comme ayant été formulée par un autre homme, le père de son enfant, le fiancé qui était mort. C’était une vie entière qu’on lui avait retracé dans sa mémoire et il n’y avait rien qui ravivait ce qu’elle avait été vraiment. Il l’aurait voulu, qu’elle s’énerve, qu’elle le frappe, qu’elle le maudisse même, du moment qu’elle le faisait en étant elle-même plutôt que cette Alayne avec qui elle ne partageait que son physique. Il continuait d’espérer que Blodwyn était encore là quelque part, mais la retrouver était loin d’être facile. « Mon fiancé ne savait pas les faire non plus. A chaque fois qu’il devait en mettre un, je devais être dans les parages – et combien de fois je lui ai montré sans que ça ne change rien ? » Elle attacha son nœud papillon, ils n’étaient séparés plus que par le ventre bien rebondi de la jeune femme, cet enfant qui était le sien bien que c’était encore une chose qu’il était le seul à savoir dans cette pièce. Alayne ne savait pas. Blodwyn savait. « Peut-être qu’il refusait de retenir comment faire, juste parce qu’il aimait quand tu t’occupais de lui. » C’était son cas à lui. Il n’avait jamais su faire un nœud papillon parce que Blodwyn avait toujours été là pour l’aider. Ce n’était qu’un nœud papillon, mais ça semblait être un geste d’affection simple, mais qu’il avait toujours apprécié. La voir recommencer lui rappelait tellement le passé qu’il avait désormais perdu que tout devenait insupportable. Il aurait voulu pouvoir simplement la regarder dans les yeux et oublier tout le reste. « Vous êtes chanceux, de connaître ça. » Il n’était pas d’accord avec ça. Il laissa échapper un léger soupire avant de poser son regard vers le sol. « Ouais, je le serais peut-être si j’épousais la femme que j’aime … » La femme qu’il aimait, ce n’était pas Ariane, c’était Blodwyn, une partie de cette Alayne qui se tenait en face de lui, une partie qui semblait effacée, remplacer par une autre et qui ne reviendrait peut-être jamais. |
| | | Melian GreengrassADMIN ❖ we are the champions≡ ton pseudo : MARY-W. +marie.
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≡ son emploi : auparavant, elle travaillait à la ménagerie magique, désormais, elle est une fugitive.
≡ statut de sang : c'est une sorcière de sang-pur, d'ces sang-pur qu'on estime traitres pour ne pas se croire au-dessus des autres.
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≡ sa baguette : baguette en bois de cyprès, avec une plume de phénix pour cœur, elle est spécialisée en métamorphose, et mesure approximativement vingt-sept centimètres.
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| Sujet: Re: (event, eamonn) a man may fight and not be slain Mer 27 Aoû - 2:55 | |
| Les souvenirs de sa vie avec Daniel qui ne cessaient de revenir à son esprit, n’étaient que d’interminables tortures qu’elle semblait s’imposer à elle-même. Alayne voyait son passé s’éloigner toujours un peu plus à chaque jour qui s’écoulait, chaque mois qui faisait grandir son bébé entre ses entrailles : depuis combien de temps, déjà, avait-elle perdu son fiancé ? La jeune femme avait presque le sentiment de pouvoir sentir chaque seconde la traverser de part en part, depuis qu’il n’était plus là. Et puis, finalement, aujourd’hui, le temps sans lui semblait avoir filé à toute allure. Elle se retrouvait ici, le ventre douloureux, proéminent, impossible à louper désormais, malgré son allure toujours aussi frêle, sa petite taille ; aujourd’hui, elle se faisait aussi discrète qu’une petite souris, et il lui semblait qu’ici était le seul lieu où elle pouvait se sentir respirer normalement sans avoir à craindre d’être regardée de travers par Mrs Oswald-Appleby. Celle-ci ne se gênerait pas pour faire une remarque à la rousse, lui signifiant qu’elle était restée bien trop longtemps en compagnie d’Eamonn, mais qu’importe, au moins, il aurait un beau noeud papillon, tout à fait présentable. Il était prêt désormais, à se montrer à ses invités, sous son meilleur jour, pour la grande cérémonie qui allait faire basculer tout un pan de sa vie. Et de celle d’Ariane. Le regard accroché à son travail sur le noeud papillon, Alayne n’avait pu s’empêcher de sentir ses joues lui brûler doucement, alors qu’elle aurait presque pu frissonner sous le regard qu’il avait laissé tomber sur elle - quelque chose, en lui, remuait quelque chose au fin fond de son esprit, un ressentiment au fond de ses entrailles, un papillonnement discret qui la rendait nerveuse. Sans doute était-ce parce qu’il était gentil avec elle, en quelques sortes, ou parce qu’elle ne savait pas comment se comporter avec lui : il pouvait se montrer tout aussi froid et distant que sympathique, compréhensif d’une certaine manière. Il l’avait, après tout, laissée parler, quand bien même il n’en avait sans doute rien à faire, de la vie passée d’une sang-de-bourbe comme elle, tout juste bonne à ramasser la saleté derrière son passage. Son travail terminé, elle avait fini par croiser son regard, ses prunelles si sombres, si profondes, une électricité la parcourant de la tête aux pieds : ses responsabilités se rappelaient à elle déjà bien vite, alors qu’elle s’écartait, mal à l’aise. « Alors vous aimez quelqu’un d’autre ? » Ne put-elle s’empêcher de demander, les mots glissant sur sa langue comme sortis de nulle part, une impolitesse indéniable qu’elle regretta bien vite, un raclement de gorge interrompant la discussion, toute phrase qu’il aurait pu articuler en guise de réponse. « Ariane est quelqu’un de bien. Elle est... gentille. Elle mérite d’être aimée. Et d’être heureuse » Conclut-elle à mi-voix, comme pour faire comprendre au jeune homme de ne pas répondre, voire se contenter de ce qu’il avait - ça aurait pu être pire. Et même, comment ne pas aimer quelqu’un d’aussi doux, parfait qu’Ariane ? La rousse était un peu comme l’oreille à toutes les confidences de la blonde, elle était bien placée pour savoir que les choses étaient compliquées pour elle aussi ; il semblait demeurer entre les deux fiancés un certain fossé infranchissable, une histoire dans laquelle elle ne devrait pas se perdre, elle, la servante que tout le monde devrait ignorer. Le regard ailleurs, évitant soigneusement cependant le lit, Alayne passa une main au creux de ses reins, réprimant une grimace alors qu’une nouvelle électricité douloureuse la traversait de part en part. « Je-je devrais y aller. Vous êtes attendu. » Souligna-t-elle à nouveau, histoire de s’assurer de bien avoir délivré le message. Elle esquissa quelques pas, la main sur la poignée, prête à partir sans autre mot, avant que la douleur ne se fasse plus vive encore, la paralysant sur place dans une plainte qu’elle ne put retenir, alors qu’elle ployait, se pliait en deux, une main crispée sur son ventre. |
| | | | Sujet: Re: (event, eamonn) a man may fight and not be slain Jeu 28 Aoû - 21:02 | |
| En face de Blodwyn, Eamonn sentait les battements de son cœur s’accélérer. Il n’y avait rien qu’il puisse faire pour les réguler. Si proche d’elle, il pouvait sentir son parfum qui lui était si familier. C’était étrange cette sensation, il avait l’impression d’être tout proche de Blodwyn tout autant qu’il en était loin. Il ignorait où elle était vraiment. Il voyait Blodwyn en face de lui en train de nouer avec beaucoup d’attention son nœud papillon et pourtant, il ne s’agissait que d’Alayne, cette pâle copie qui n’avait rien à voir avec la femme qu’il aimait. Son physique était bien celui de Blodwyn, sa voix, son odeur, cette habilité avec laquelle elle nouait son nœud papillon, c’était tellement Blodwyn et pourtant, chacun des mots qui sortaient de la bouche de la jeune femme semblait lui prouver que ce n’était pas elle. Ce n’était plus elle. Il aurait voulu s’enfuir à toute jambe, cette proximité entre eux deux était aussi difficile à supporter que la dure réalité à laquelle il devait faire face. Quoi qu’il lui ait été fait, sa Blodwyn avait disparue, même si elle semblait être là en face de lui. Il ne savait pas s’il la reverrait un jour, tout ce qu’il savait à présent, c’était que dans quelques heures maintenant, il serait marié avec Ariane et non pas avec Blodwyn, malgré toutes les promesses qu’il avait pu faire à la jeune rouquine, celles qu’il avait de toute façon, déjà brisées. Il fallait croire que son histoire avec Blodwyn n’allait pas tarder à se terminer définitivement, au moment où il dirait oui à Ariane sans vraiment le vouloir. « Alors vous aimez quelqu’un d’autre ? » Il pinça les lèvres et haussa les épaules sans rien dire. Il aimait quelqu’un d’autre c’était certain, mais c’était compliqué. Il n’avait pas envie d’en parler, pas à elle qui était censé connaitre les détails de leur histoire et qui pourtant avait tout oublié. C’était trop difficile. « Ariane est quelqu’un de bien. Elle est... gentille. Elle mérite d’être aimée. Et d’être heureuse » Il esquissa un léger sourire avant de reculer d’un pas, maintenant qu’elle en avait terminé avec le nœud papillon. « Merci. » Il soupira légèrement avant de reprendre : « Tu as raison, Ariane est quelqu’un de bien. » Elle méritait d’être heureuse, elle méritait mieux que ce qu’il serait capable de lui offrir. Même en faisant tous les efforts du monde, leur mariage serait toujours un véritable échec. Il ne l’aimait pas, elle ne l’aimait pas. On en faisait que les forcer à se marier en ignorant le manque de sentiments entre eux deux. Ils s’aimaient bien et ça s’arrêtait là. Ça n’irait jamais plus loin. « Je-je devrais y aller. Vous êtes attendu. » Il acquiesça rapidement. Il n’avait pas envie de la mettre dehors, mais il avait l’impression que ce serait plus simple comme ça. Il la regarda s’éloigner en direction de la porte et sans prendre ne serait-ce qu’une seconde pour réfléchir, il se précipita vers elle quand il la vit se plier en deux. Paniqué, il se sentait paniqué, bien plus que pour cette histoire de mariage. Il était tellement angoissé à présent que s’il devenait cinglé, personne ne devrait s’en inquiéter. « Est-ce que ça va ? » Les battements de son cœur s’étaient de nouveau accélérés, il passa son bras autour des épaules de la jeune femme, d’un geste tendre et attentif, comme il l’aurait fait avec Blodwyn, sa Blodwyn. |
| | | | Sujet: Re: (event, eamonn) a man may fight and not be slain | |
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| | | | (event, eamonn) a man may fight and not be slain | |
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