Sujet: + hope we find our way (meerwood). Lun 28 Oct - 17:56
« we were never meant for reality »
GIVING THIS WORLD EVERYTHING I'VE GOT. RUNNING THROUGH THE WOODS, RUNNING THROUGH THIS SHOTS, TRYING TO SURVIVE A DAY. ALL I WANT IS THAT YOU STAND HERE INTO ME. SINGING OUTSIDE WAITING FOR THE WORDS TO COME, LIVING MY LIFE TRYING TO DO WHAT'S RIGHT, AND HOPE FOR A BETTER DAY. YOU KNOW THOSES WORDS YOU WROTE, BROUGHT ME TO MY KNEES. ALL I'M SAYING IS THAT YOU'RE HOME, YOU'LL NEVER BE ALONE. SINGING OUTSIDE WAITING FOR THE WORLD TO CALL, LIVING OUR LIFE TRYING TO DO WHAT'S RIGHT, AND THE HOPE OF A BETTER DAY. ALL I WANT IS THAT YOU STAY, LAND YOUR HAND TO ME. I WANT YOU TO SHOW ME WHERE IT HURTS, WE'LL MAKE IT OKAY. TELL ME THAT YOU'LL STAY, EVEN WHEN I'M FAR AWAY. MY VOICE WILL CARRY THROUGH, UNTIL THE END IT'S ME AND YOU, WE CAN MAKE IT IF WE TRY + MEERA-LOUISE PRESCOTT & ELWOOD HARKNESS★ ★ ★
« C’est une très grande responsabilité. » L’oeil brillant, l’allure franche, Meera dévisageait les deux protagonistes en face d’elle, comme si, d’un regard, elle cherchait à analyser chaque pensée qui traversait leurs esprits. En Angleterre, la confiance avait été un don précieux que l’on ne faisait pas à n’importe qui, ces derniers temps, il était donc encore difficile pour la jeune femme de croire en les promesses que lui fournissaient ceux qui, dans la capitale française, la garantissaient de leur aide. Ces gens-là voulaient aider, disaient-ils, ils ignoraient cependant dans quelle guerre sans foi ni loi ils s’enfonceraient, en franchissant leur premier pas sur le sol britannique. Il était impossible à la jeune femme de garantir la sécurité des deux sorciers qui ne cillaient pas, mais au moins, peut-être bien, pourrait-elle ce soir racheter un peu plus ses fautes. Lentement mais sûrement, chacun des enfants dont elle avait pris soin - qu’elle avait lâchement abandonné - recommençait une nouvelle vie en France ; c’était ce dont elle avait besoin, quand bien même cela ne parvenait pas à effacer les actes passés qu’elle avait commis, la fin de l’Ordre ou la suprématie totale et complète du Mage Noir et de ses sbires. Elle ne pouvait plus rien faire pour ça, elle n’y croyait même plus : et à présent qu’elle avait réduit en cendres tout ce qui la retenait encore dans son pays natal, une fois sa mission achevée, un brin de sa conscience apaisé, elle resterait en France, pour ne plus jamais revenir dans la dictature qui, à présent, déchirait les lieux qu’elle avait connus autrefois. Il était rare qu’elle mette le pied au Chemin de Traverse, mais la dernière fois qu’elle l’avait fait, elle en avait frissonné d’horreur tant le lieu était morose et triste, dénué de toute cette âme doucereuse qui l’avait tant bercée. Petite fille déjà, accrochée au bras de ses parents, elle avait foulé les pavés de ces infinies ruelles et très jeune, elle avait su qu’il ne fallait jamais s’aventurer dans les endroits malfamés de l’Allée des Embrumes. Aujourd’hui, dans ce nouveau monde, ce Nouveau Régime, le mal rôdait partout, en chaque personne et dans chaque ombre glissant dans la nuit à travers les allées : sans doute qu’elle-même également, avait revêtu depuis une part d’ombre bien à elle. C’était ce qu’avait imposé la guerre : pour l’Ordre du Phénix, elle avait arrêté des gens, elle avait tué des gens (par accident, car jamais de ses lèvres ne s’est échappé le sortilège de la mort), privé des enfants de leurs parents, ces mêmes enfants qu’elle s’était tant de fois escrimée à protéger. Elle avait failli à sa tâche, et aujourd’hui, c’était ces mêmes petits gamins candides et inconscients qui en payaient le prix : se blâmer ne servait à rien, elle n’aurait sûrement pas pu fuir avec chacun de ses pensionnaires, ni même tous les protéger si elle avait décidé de contre-attaquer l’armée de Mangemorts qui était venue la prendre. Sa raison parfois, lui murmurait qu’elle avait fait la seule chose à faire, et qu’elle n’avait, finalement, pas jeté l’éponge ni abandonné ces enfants tant elle répétait d’innombrables aller-retour dans le pays, rien que pour eux. Mais au milieu de cela, malgré tout, sa conscience se faisait tortionnaire avisée, sifflant, hurlant en boucle en son esprit qu’elle aurait pu faire autrement, n’importe quoi d’autre que fuir. Avait-elle vraiment fui ? Ils le pensaient sans doute tous, et le seul à qui elle avait pu, un jour, révéler ses volontés tenaces, n’en avait sans doute jamais rien eu à faire, ou n’aurait jamais rien pu faire pour elle : Elwood avait un fils désormais, un fils qui n’avait plus que lui ; et quand bien même elle l’avait trouvé lâche à une époque, Meera n’avait jamais pu le blâmer pour préférer son enfant, le souvenir de Lyse, la survivance de leur amour, à cette guerre sans fin et sans espoir, de laquelle ils ne pourraient tirer que quelques brins insignifiants de contentement. Elle n’avait pas voulu le mêler à ça, elle n’avait pas voulu prononcer les paroles qu’elle avait dites, pourtant il lui était bien impossible de revenir en arrière à présent.
Arrivés par l’aéroport à quelques kilomètres de Londres, ils étaient passés totalement inaperçus au milieu des centaines et des milliers de citoyens qui les entouraient. A présent échoués à la table d’un petit café, ils n’étaient que trois inconnus, s’adressant la parole dans une langue que peu de gens autour d’eux ne daignait comprendre ; le couple parlait difficilement anglais, et il était préférable qu’ici, en des lieux si aisément hostiles, ils se contentent de quelques rares phrases. Ils avaient rendez-vous avec l’orphelinat de la capitale d’ici quelques dizaines de minutes : Meera retrouverait là-bas le fils orphelin d’un couple qu’elle avait longuement côtoyé au début de la guerre, alors qu’ils faisaient partie de l’Ordre du Phénix. Ce même Ordre pour lequel ils étaient morts - eux, et beaucoup d’autres gens : ceux qui avaient lutté, ceux qui s’était soulevés à la mort de Harry Potter, ceux qui avaient été exécutés comme du bétail pour faire régner cette ambiance de terreur qui tendait l’air. Du côté moldu, la brume épaisse qui flouait les rues de Londres cachait des Détraqueurs, la jeune femme s’en était rendue compte depuis longtemps déjà, si bien qu’elle avait su s’imposer la discipline qui consistait à alimenter les quelques graines de bonheur auxquelles elle pouvait penser, pour chasser un peu plus l’influence malsaine des Détraqueurs sur son coeur. Le couple face à elle, cependant, ne s’était sûrement pas préparé à cela, et elle les avait vu blêmir au fur et à mesure qu’ils avaient progressé dans les rues de la ville : autour d’eux, aucun moldu ne semblait disposé à la fête, ils étaient tous tiraillés par un chagrin incompréhensible et un épuisement de l’esprit palpable. C’était ainsi que le monde tournerait à présent, alors ? Il était, dans ce cas-là, largement préférable pour Meera de ne plus revenir ici, de faire sa vie ailleurs, dans cette terre qui ressemblait plus à un havre de paix, qu’était la France. Son adaptation avait été longue, elle était encore complexe, alors que certains au Ministère rechignaient à vraiment l’aider, mais au moins avait-elle réussi à échapper un peu à ce qui la tuerait bien trop vite si elle restait ici. Automatiquement, à chaque fois qu’elle frissonnait d’effroi en pensant ce lieu détestable à souhait, elle imaginait Elwood, elle imaginait Cayden, tous les deux vivant dans un endroit pareil, tous deux tentant de se reconstruire sans pour autant y parvenir, tant la guerre était encore omniprésente, d’un côté de Londres ou de l’autre. Peut-être que le lointain de Pré-Au-Lard protégeait encore la petite bourgade de cette emprise étouffante que Voldemort et ses fidèles exerçaient dans la capitale anglaise ; tout ceci cependant, ne faisait que commencer, et plus les jours, les mois passeraient, plus le pays se transformerait en un piège meurtrier. Quittant le café en laissant quelques livres derrière eux, les trois protagonistes progressèrent lentement à travers les rues, quittant le centre ville de la City pour se rendre au Nord de Londres, dans des coins plus reculés, presque paisibles, où cependant, cette même poigne étouffante glaçait l’air. Il était difficile presque, de croire qu’ils étaient seulement en octobre, tant il semblait faire plus froid encore, tant la brume picotait la peau, attaquait la gorge à chaque fois qu’ils respiraient. Enfin, ils arrivèrent devant les grilles de fer de l’orphelinat, austère et imposant, grande bicoque de briques qui se différenciait des autres par ce quelque chose de malheureux qu’il dégageait, que Meera avait de toutes ses forces essayé de ne pas laisser transpirer de sa maison, lorsqu’elle avait abrité tous ces enfants déchirés par la guerre. Les politiques anglaises pour l’adoption étaient compliquées, exigeant beaucoup de temps, d’infinies démarches de la part du Ministère de la Magie français, qui, parfois, rechignait cependant à fermer les yeux sur les démarches de Meera. Elle n’était, après tout, qu’une anglaise qui venait de s’implanter en France, mais qui exigeait parfois un engagement trop important de la part d’un pays qui tenait à rester en paix. Peut-être que si la France finissait par tomber en plein coeur de la guerre, entre les mains également du Seigneur des Ténèbres, la conscience de Meera ne s’en retrouverait que plus torturée, mais elle n’avait certainement pas fui pour ne rien faire : dans ce cas-là, il aurait mieux valu pour elle d’être enfermée à Azkaban pour le restant de ses jours, l’inaction n’étant pas un de ses talents appréciables.
Après quelques documents falsifiées, quelques passages en Angleterre, d’infinies preuve de patience et de volonté, Meera fut aujourd’hui accueillie avec la plus grande chaleur par les responsables de l’orphelinat : il était difficile à la sorcière cependant, de croire que des gens baignant dans une telle ambiance au quotidien puissent sourire avec tant de sincérité. Peut-être avaient-ils tous appris à faire «bonne figure», comme la jeune femme l’avait longuement fait elle-même pendant la guerre, pour tous les gamins dont elle avait la responsabilité, pour ne surtout laisser aucune inquiétude parasiter leur innocence. Dès le premier jour où elle était venue poser le pied ici, l’enfant l’avait reconnue, il avait fait preuve de la même timidité que celle qu’elle lui avait toujours connu, mais le lien indéniable que Meera avait réussi à faire naître entre eux avait été toujours là, ce que les responsables de l’orphelinat avaient interprété comme étant une indéniable marque de la bonne foi et de la gentillesse de la jeune femme. D’ici demain, le couple pourrait partir avec le gamin, après des semaines, des mois de fausse procédure ; ils avaient été présentés comme des parents éloignés du petit Victor, et elle, comme une assistante sociale qui avait miraculeusement réussi à retrouver l’identité du petit garçon, ainsi que des parents pour s’occuper de lui. Tout ceci n’était qu’un entremêlement de mensonges, d’infinies trahisons que la brune était apte à commettre, rien que pour s’assurer de la sûreté de ces enfants : une fois ayant atteint la frontière française, Victor deviendrait intouchable, inatteignable, et le Ministère de la Magie de Paris n’aurait aucun problème à effacer cette Trace qu’il était condamné à porter jusqu’à sa majorité, pour faire de lui un petit citoyen français prêt à recommencer une vie, loin, très loin de la guerre. Lors d’une courte entrevue dans la soirée, les deux français avaient pour possibilité de faire connaissance avec l’enfant qu’ils avaient accepté de prendre à leur charge, et Meera, glacée par l’ambiance de l’endroit, mais aussi rassurée par les premiers sourires qui s’échangeaient, opta pour quitter l’orphelinat, et laisser la petite famille recomposée faire connaissance. C’est ainsi qu’après quelques paroles rapidement échangés avec les quelques moldus travaillant à l’orphelinat, elle quitta les murs glacials qu’elle n’avait que trop arpentés, pour prendre l’air. L’atmosphère dehors n’était qu’à peine préférable à celui qu’elle avait respiré, poussiéreux et vieillot, dans le bâtiment, mais au moins, la sensation du vent frais glissant sur son visage lui donnait l’assurance d’être encore en vie. D’encore pouvoir faire quelque chose de sa vie, des talents magiques dont elle disposait encore, de la liberté que d’autres n’avaient plus. Parfois, il était aisé de dire que Meera s’en sortait bien, qu’elle n’avait pas encore pieds et poings liés, par une Marque ou par une captivité ou un asservissement au Nouveau Régime - les choses étaient cependant plus compliquées que cela. Faire partie de l’Ordre du Phénix avait été d’une logique implacable pour elle, quelque chose d’indispensable que lui avait imposé sa conscience, chacune de ses volontés, mais lutter lui paraissait parfois désuet. C’était, malgré tout, la seule chose qu’elle pouvait faire : jamais elle n’aurait pu vivre pleinement une quelconque existence, avec qui que ce soit, dans n’importe quel pays éloigné de l’Angleterre, si elle n’avait rien fait pour racheter son honneur sali, si elle s’était contentée de regarder les ténèbres engloutir le monde. Après tout, elle était bien celle qui avait craché son dédain en pleine figure d’Elwood parce qu’il était resté bien longtemps les bras croisés : il avait fallu que sa cousine disparaisse, que sa fiancée meurt, que son père meurt, pour qu’il accepte de sortir de sa léthargie indifférente. Mais son engagement n’avait peut-être pas forcément été pour le meilleur : à présent, Elwood se retrouvait enchaîné dans un monde qui le dévorait, qui les dévorerait tous - les jugements hâtifs de Meera leur avait porté préjudice à tous les deux. Parfois, elle s’en était voulue, de le voir avoir cette Marque sur lui parce qu’il avait participé aux actions de l’Ordre. Parfois, elle s’était simplement dit qu’il l’avait fait pour des raisons bien différentes que pour elle, pour satisfaire les attentes qu’elle avait pu avoir, ou les espoirs qu’elle avait placés en cet ami de toujours. Mais les choses les dépassaient beaucoup trop à présent, ils s’étaient simplement perdus, peut-être ne s’étaient-ils jamais vraiment retrouvés, malgré leurs baisers, malgré leur simili-relation, qui n’avait sans doute rimé à rien. Aimait-elle se le répéter en tout cas, encore et encore, tandis qu’elle était celle qui l’avait piétinée sans vergogne, celle qui était bien incapable d’y croire, restant éternellement accrochée à une rancoeur tenace, un passé omniprésent où, Elwood après tout, n’en avait rien eu à faire, d’elle. A Poudlard, il n’avait eu que peu d’égard pour l’amie qui l’avait toujours soutenu ; à Londres également, lorsqu’il transpirait ce bonheur qu’elle ne faisait que semblant de partager, tant perdre Elwood chaque jour un peu plus lui pesait ; et plus tard encore, à sa sortie d’Azkaban, quand il s’était contenté de la jeter dans la masse informe du «personne» qui n’était jamais venu le soutenir, alors qu’elle avait attendu, qu’elle avait lutté pour crier son innocence. Alors qu’elle marchait lentement, mains enfoncées dans ses poches, son épaisse veste serrée autour d’elle, Meera aurait juré entendre, fruit de son imagination, le rire cristallin de Cayden : il lui en avait fallu du temps, avant de tirer des éclats de rire du petit garçon - tout le monde, dans l’orphelinat, après l’arrivée du petit garçon, avait tout fait pour panser les plaies de la perte de sa mère. Ils avaient réussi, en quelques sortes, et Cayden était devenu, parfois, un petit garçon joyeux, souriant, insouciant. Instinctivement, la sorcière avait levé ses yeux sombres vers l’origine d’un rire qui sonnait presque faux dans une ambiance aussi froide que celle de Londres - mais c’était bien lui, qui arrivait, accroché au bras de son père. Elwood, qu’elle reconnut comme s’il était sorti de ses propres pensées ; rien n’avait changé lui semblait-il, pas même l’enfant qui, la voyant en premier, à quelques pas de là, venait de lâcher la main protectrice de son père pour venir vers elle, courant sur ses petites jambes. Lui, au moins, semblait ravi de la revoir.
Charlie Weasley
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison.
≡ hiboux envoyés : 5700
≡ date d'arrivée : 15/01/2013
≡ tes points : 50 points.
≡ ta disponibilité rp : free 1/3 (elladora + abraham).
≡ ton avatar : richard madden.
≡ tes crédits : rose red (avatar).
≡ âge du perso : vingt-cinq ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
≡ son amortencia : ....
Sujet: Re: + hope we find our way (meerwood). Dim 10 Nov - 15:08
let me hold your hand
You’ve held your head up You’ve fought the fight, You bear the scars, You’ve done your time. Listen to me You’ve been lonely, too long. Let me in the wall, you’ve built around And we can light a match and burn them down, And let me hold your hand and dance ’round and ’round the flames In front of us Dust to Dust. You’re like a mirror, reflecting me. Takes one to know one, so take it from me, You’ve been lonely, You’ve been lonely, too long. We’ve been lonely We’ve been lonely, too long.
La guerre était finie. C’était ce que l’on disait, c’était ce que bien des sorciers avaient fini par admettre et à accepter. Il n’y avait rien de mieux à faire de toute façon. Le monde était plus que jamais devenu dangereux et s’opposer à cette victoire des mangemorts n’étaient pas la meilleure idée du monde. Les gens avaient arrêté de résister, l’ordre du phénix avait été dissous. Un grand nombre de leurs membres avaient été assassiné, un exemple que la population gardait en tête. Ainsi, même le plus braves aujourd’hui, préféraient rester sagement dans leur coin pour éviter de s’attirer des ennuis. Trop de personnes étaient déjà mortes dans cette guerre et personne ne voulait être le prochain. Elwood faisait parti de ses personnes qui avaient baissé les bras, il avait abdiqué bien vite. Il avait longtemps pensé qu’il préférait mourir plutôt que d’être renvoyé à Azkaban et pourtant, il s’était rendu sans broncher, persuadé que c’était la meilleure chose à faire, certainement pas pour lui-même, Azkaban restait le lieu qu’il détestait le plus sur cette planète, mais il s’était rendu pour Cayden, parce qu’au fond de sa cellule à Azkaban, il avait toujours plus de chance de revoir un jour son fils plutôt que si on l’avait envoyé pourrir au fond d’un cercueil. Cayden avait déjà perdu sa mère, il ne voulait pas qu’il finisse complètement orphelin. Elwood avait accepté sa sentence sans broncher, laissant son fils avec sa mère à lui. Il savait qu’Isleen prendrait soin du petit garçon, tout comme elle avait toujours pris soin de lui, de Cersei et même de Sansa, même si cette dernière n’était pas en mesure de l’admettre. Il avait su que son fils serait entre de bonnes mains. Au fond, ça l’avait peut-être aidé à vivre le séjour dans la célèbre prison plus facilement que la fois précédente. De plus, les détraqueurs étaient assez rares désormais à Azkaban, l’ambiance, sans être formidable – Azkaban restait une prison – était déjà plus supportable qu’auparavant. Il connaissait les lieux, il connaissait les cellules, l’humidité le froid, il avait déjà passé quatre ans là-dedans, alors les quelques mois qu’il y avait passé après la guerre n’avait pas représenté grand-chose. Cette fois il ne s’était pas laissé envahir par le désespoir. Il avait Cayden quelque part et il le retrouverait une fois sorti. C’était ce qu’il avait fait, acceptant la trace à la seconde même où on la lui avait proposée. Il s’en fichait d’être surveillé par le ministère de la magie, il s’en fichait de ne plus pouvoir agir à sa guise. Tout ce qui avait compté pour lui, c’était Cayden. Nombreux membres de l’ordre avaient refusé cette trace. Ils étaient de braves combattants qui refusaient de se soumettre à ce nouveau gouvernement et c’était tout à leur honneur. En attendant, eux, ils croupissaient encore dans leur cellule à Azkaban alors que lui, il avait retrouvé sa liberté et avec elle, son fils. Il ne regrettait pas son choix. Il pensait que Cayden était bien plus important que tout le reste alors la trace n’était qu’un détail. Il avait parfaitement appris à vivre avec cette trace. Le ministère avait connaissance de tous les sortilèges qu’il utilisait, mais ils ne devaient rien trouver de bien passionnant. Il était redevenu le petit libraire de pré-au-lard, celui qu’il avait été avant la mort de Lyse et ça valait mieux ainsi. Il avait cru en l’ordre du phénix à un moment donné. Il avait pensé que c’était l’ultime moyen de ramener la paix sur le monde, il avait voulu se battre pour l’ordre en se disant que c’était un moyen efficace d’offrir à son fils un monde meilleur pour qu’il puisse grandir et s’épanouir. Mais ils avaient perdu la guerre, Cayden ne connaitrait jamais le monde de la magie tel que lui, il l’avait connu. Peut-être qu’il n’irait même pas à Poudlard, si la France était encore en paix dans quelques années, il s’arrangeait pour le faire scolariser en à Beauxbâtons. Mais dans ce monde bien sombre, au moins, le petit garçon avait encore son père, au défaut de ne plus avoir de mère. Lyse elle, elle était morte pour l’ordre. C’était ce qu’il s’accordait à penser alors même qu’au fond, il savait que la seule chose qui avait tué Lyse c’était les sentiments qu’il avait encore pour elle, des sentiments qu’il avait confié à la mauvaise personne durant ses années à Azkaban.
Les mois étaient passés depuis la mort de Lyse, peu nombreux mais incroyablement long, si long qu’il avait parfois l’impression que des années entières étaient passées depuis qu’elle était morte, depuis que son père était mort, depuis qu’Alice était morte. Il comptait trop de cadavres dans cette guerre. Trop de gens avaient perdu la vie pour des raisons injustes, pour une guerre qu’ils avaient perdue. Nombreux étaient ceux qui étaient morts en vain. Harry Potter lui-même était mort en vain. Avec sa mort, l’espoir c’était brisé et l’ordre n’avait apparemment plus eu de bonnes raisons de résister. Le monde changeait de jour en jour et Elwood s’efforçait de vivre comme si ça ne lui importait pas. Il l’avait souvent fait auparavant, quand il était sorti d’Azkaban. Cependant, avant ça avait été plus simple. Au fond, avant la mort de Lyse, il avait eu une période pendant laquelle, ce qui se passait en dehors de la librairie, n’avait vraiment eu aucune importance à ses yeux. Il s’était senti abandonné par ses proches, il avait l’impression de ne plus rien avoir à quoi s’accrocher dans cette guerre alors il avait ignoré le reste du monde. Il s’était contenté de vivre, de continuer à avancer dans un monde qu’il ne reconnaissait plus. Maintenant, c’était différent. Il avait retrouvé des gens à qui s’accrocher. Cersei-Jane, bien qu’elle ait faillit le tuer la dernière fois que leurs chemin s’étaient croisés. Il ne la blâmait en rien, il était sûr que ça n’avait en rien était volontaire. Il se demandait souvent ce qu’elle devenait. Il s’inquiétait souvent pour elle, mais il ne pouvait plus partir à sa recherche en laissant Cayden de côté. Les cicatrices qui marquaient encore et qui marqueraient à jamais sa peau, lui rappelaient que c’était probablement trop dangereux. Il y avait aussi sa mère, il tenait à elle, enfin, il avait réussi à ravaler sa rancœur à son égard. Il lui en avait longtemps voulu de l’avoir laissé croupir en prison, d’avoir témoigné contre lui durant le procès. Aujourd’hui, ça lui était passé, il fallait qu’il aille de l’avant maintenant. Bien sûr il y avait Cayden aussi à qui il s’était accroché, plus facilement qu’il ne l’avait pensé. Quand il était sorti d’Azkaban tout lui était indifférant, quand il avait appris qu’il avait un fils, il s’était longtemps demandé s’il serait capable de lui apporter l’amour qu’un père se doit d’apporter à son fils et aujourd’hui il savait que malgré ses doutes il en était bel et bien capable. Meera-Louise comptait aussi à ses yeux. Elle était partie. Une nouvelle dispute et la voilà bien loin de lui. Il fallait croire qu’ils n’étaient pas faits pour être ensemble, que ce soit en tant qu’amis ou comme couple. Il y avait toujours quelque chose qui viendrait les séparer. C’était peut-être mieux ainsi. Au moins Fleming ne se mettrait pas en tête de la tuer elle aussi. Il fallait croire qu’il avait décidé de tuer toutes les personnes importantes à ses yeux, il avait commencé avec Lyse et Alice, alors Meera loin de sa vie, c’était de toute évidence mieux pour elle. Il ne pouvait cependant plus regarder le monde avec la même indifférence qu’il l’avait fait un an plus tôt. Il y avait dehors trop de monde à qui il tenait pour reprendre cette parfaite neutralité qui l’avait longtemps défini. Il aurait voulu en être capable, ça avait été tellement plus simple. Mais ce n’était pas le cas. Il ne pouvait plus qu’espérer que tout ce monde aille bien. Cayden était bien la seule personne sur qui il était capable de veiller et c’était sans aucun doute celui qui avait le plus besoin de lui. Il n’était qu’un enfant, déjà trop victime de cette fichue guerre. Elwood refusait qu’il puisse souffrir d’avantage de cette guerre. Il s’était juré de le protéger et ce même si ça l’avait obligé à laisser Cersei de côté ou à ne pas résister quand Cedrella s’était pointée dans sa boutique pour récupérer les enfants que Meera-Louise lui avait confiés. Cette dernière ne comprenait pas pourquoi il avait agit ainsi et c’était bien pour cette raison qu’elle avait cessé de venir le voir, c’était pour cette raison qu’il ne restait plus rien de leur relation. Il avait pourtant pensé qu’elle comprendrait, elle qui lui avait conseillé de prendre soin de son fils, il ne faisait qu’appliquer ses conseils.
Des conseils qu’il appliquait à la lettre. Il s’occupait de son fils de son mieux, alors même qu’il que sa paternité lui était tombé dessus comme un cheveu sur la soupe. Il avait eu du mal à se faire à ce rôle, mais aujourd’hui il l’assumait et faisait de son mieux pour être le meilleur père possible pour son garçon. Il devait admettre qu’il avait eu le meilleur modèle possible. Le patriarche Harkness avait été un père excellent, bien qu’Elwood ait passé un certain temps à le détester. Aujourd’hui il était mort et il s’en voulait de l’avoir tant détester. Il savait aujourd’hui qu’il n’aurait pas pu espérer avoir un père plus honorable que celui qu’il avait eu et il espérait pouvoir représenter pour Cayden la même chose que son père à lui représentait à ses yeux. Il faisait de son mieux et dans ses nombreux efforts, il avait appris que parfois, le monde des moldus était certainement plus vivable que le monde des sorciers. Il n’était ainsi par rare qu’il emmène le petit garçon trainer dans les rues moldues. Il considérait que Cayden devait connaitre le monde de moldus, c’était a près tout ce cet univers dont sa mère avait été issue. Elle était née moldue, une position qui ne l’avait certainement pas aidée durant la guerre, bien qu’au fond, ce ne soit pas son statut de sang qui ait été responsable de sa mort. Il y avait une tradition dans le monde moldu, qu’il avait surtout appris durant les années où il avait côtoyé Lyse, qui consistait à aller cogner aux portes le soir d’halloween pour aller chercher des bonbons. Cayden avait eu l’habitude de le faire avec sa mère avant qu’ils ne reviennent en Angleterre. Cette année, il n’y avait plus que Cayden et lui, lui qui n’y connaissait pas grand-chose en tradition moldues. Il savait juste qu’à halloween, sa mère avait toujours confectionné une excellente tarte à la citrouille. De façon général, il se souvenait que sa mère était une excellente cuisinière, il n’y avait pas que cette tarte qu’elle savait parfaitement faire. Il serait temps qu’il lui demande des conseils parce que lui, en cuisine, il était vraiment nul. Quoi qu’il en soit, ce soir, il avait décidé d’emmener Cayden à la recherche de bonbons, après quoi, il avait accepté de le laisser aller dormir chez un de ses amis. L’idée n’était pas forcément rassurante avec la guerre, mais il fallait bien que Cayden vive sa vie autrement qu’enfermé dans la librairie de son père. C’était dans les rues de Londres, qu’ils s’étaient rendus, Cayden abordant un costume qu’ils avaient acheté quelques temps plus tôt – parce que la tradition voulait aussi que les enfants se déguisent – et un sac qu’il ne tarda pas à remplir de bonbons. Il sentit soudainement la main du petit garçon lâcher la sienne et il le vit e mettre à courir vers quelqu’un à qui lui, ne prêta pas vraiment attention se précipitant à la poursuite du petit garçon sans réfléchir. « Cayden ! On ne s’enfuit pas en courant comme ça ! » Il leva les yeux vers la personne que Cayden s’était empressé d’enlacer, le petit garçon avait de toute évidence reconnu Meera-Louise bien avant lui. « Meera-Louise. » Il ne savait pas franchement pas quoi lui dire de plus et Cayden avait déjà entamé la conversation avec beaucoup d’enthousiasme, présentant à la jeune femme sa récolte de bonbons et en profitant pour lui raconter tout ce qui lui semblait important, des événements qu’il avait connu depuis la dernière fois qu’il avait vu la jeune femme. « Cayden, je suis sûr que Meera est ravie d’apprendre tout ça, mais tu vas être en retard chez ton ami Jack. » Ils étaient déjà en retard, parce que Cayden avait voulu faire une maison et puis encore et une dernière et une autre dernière. Lentement le petit garçon recula pour revenir vers son père, sans pour autant lâcher Meera des yeux. « Je vais chez Jack ce soir, mais ce n’est pas très loin. Tu nous accompagne ? » Elwood ne pu s’empêcher de pincer nerveusement les lèvres. Il aurait préféré éviter que Meera les accompagne, ils ne s’étaient après tout pas quittés très joyeusement, mais il s’osa pas contredire son fils qui lui en revanche avait l’air d’avoir très envie que Meera vienne avec eux. Il était de toute évidence bien trop jeune pour comprendre les problèmes des adultes, il était encore doté de cette innocence qui le tenait éloigné des choses compliquées, une innocence qu’Elwood préférait protéger même si ça voulait dire, traverser quelques rues de Londres en compagnie de Meera.
Invité
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Sujet: Re: + hope we find our way (meerwood). Sam 16 Nov - 18:55
« we were never meant for reality »
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Elle aimerait parfois croire que la guerre faisait toujours rage, là-bas, en dehors des limites qui constituaient son propre esprit. Ça aurait signifié que l’espoir survivait encore, qu’ils avaient encore une chance de gagner, et qu’elle avait raison d’y croire. Aujourd’hui, dire que Meera y croit n’était qu’un mensonge embelli par la volonté qu’elle avait toujours eu d’aider autrui. Non, elle se contentait surtout de limiter les dégâts, de réparer ses erreurs en retrouvant les enfants qu’elle avait abandonné. Qu’elle avait dû abandonner, lui murmurait parfois sa conscience, pour se rassurer un peu. Si elle n’était pas partie de chez elle, les Mangemorts l’auraient arrêtée, emprisonnée, peut-être même exécutée par les larbins de Voldemort, qui auraient fait croire à la face du monde qu’elle avait kidnappé des dizaines d’enfants pour les garder comme otage - un fieffé mensonge de ce genre là. Plus elle calculait ses chances passées, son destin potentiel dans cette nouvelle tyrannie, plus Meera se rendait compte combien son acte de charité, de bienveillance simple pouvait devenir, raconté par les mauvaises personnes, maléfique à souhait. Ces enfants n’avaient cependant toujours pas de famille ; ils les avaient perdues pendant la guerre, ou même après, parce que les Mangemorts avaient eu besoin d’asseoir leur autorité. Heureusement, ils n’en avaient pas été réduits à assassiner des enfants pour effrayer autrui, ils avaient déjà fait assez de victime ainsi, ils avaient déjà assez insufflé la culpabilité à la sorcière qui avait fui, qui avait tout laissé tomber sans crier gare. S’ils étaient encore en vie, au moins avaient-ils encore besoin d’elle, ils étaient encore là pour lui permettre d’alléger un tant soit peu le poids de son impuissance. Quand tout ceci serait fini, sans doute qu’elle disparaîtrait bel et bien, en France pour prendre un congé sabbatique à durée indéterminée, reconstruire sa vie là où tout semblait sauf - quitte à fermer les yeux sur ce qu’elle avait tenté de combattre pendant tous ces mois passés. C’était parfois, comme si l’Ordre du Phénix n’avait jamais existé, comme si elle n’y avait jamais cru au point de rester en Angleterre alors que sa mère, plus seule que jamais, décidait de fuir. Il aurait été plus intelligent de la suivre, mais elle avait tenu à rester, parce qu’elle avait cru qu’il y avait encore des choses à défendre dans le pays où elle était née. Aujourd’hui, les fois où elle traversait ces rues qu’elle connaissait par coeur à Londres, elle se demandait presque où se trouvait tout ça, à présent, ces promesses en lesquelles elle avait crues dur comme fer. La fin de la guerre l’avait sûrement destituée de tout ce en quoi elle avait cru, cette foi qui n’avait eu de cesse de souffler en elle, de survivre coûte que coûte : l’Ordre du Phénix n’avait pas tenu bon, il s’était littéralement effondré sur lui-même aussitôt que la figure emblématique de Harry Potter avait disparu : peut-être alors, était-elle simplement victime d’un mauvais sort qui avait frappé chacun des anciens membres de l’association, ceux qui s’étaient battus pour mieux s’effondrer finalement. Elle, Elwood, des gens qu’elle avait connus, qu’elle n’avait même pas revus depuis la fin de la guerre - qu’elle ne reverrait jamais, sans doute ; à moins qu’ils aient tous vendu leurs âmes au Diable, ou aient fait preuve de la même lâcheté qu’elle.
Dans tout ça, elle avait cru qu’elle pourrait toujours retrouver Elwood, qu’il serait toujours là, dans cette petite librairie à Pré-Au-Lard, et qu’elle aurait, au moins, toujours le courage de braver les interdictions du Nouveau Régime pour le retrouver. Elle avait beau être une fugitive, elle ne l’avait pas abandonné, elle était revenue chaque mois, à chaque cycle de lune pour s’assurer que tout allait bien, que ses blessures n’empiraient pas, et qu’il ne deviendrait pas subitement une bête assoiffée de sang, prêt à tuer son propre fils d’un coup de griffes. Peut-être que c’était grâce à elle qu’il était toujours un tant soit peu humain, et non pas gagné par cette noirceur qui, à ce qu’il avait raconté, s’était emparée de sa cousine. Pour Cersei, il n’y avait plus rien à faire, même si elle se lançait à sa recherche dans un élan de dévotion (et de folie), elle ne pourrait ni la soigner, ni effacer ce qu’elle avait pu faire. Elwood avait eu plus de chance, assez pour tracer son chemin comme si de rien n’était. Ses visites chez lui auraient pu alors être une chance de se raccrocher à la normalité, de ne pas se laisser submerger par les doutes et les culpabilités que formulait son propre cerveau, c’était sans compter sur le Destin, ou la malchance, qui avaient mis leur grain de sel dans leur histoire ; ou dans les paroles de Meera, qui avaient bien trop souvent tendance à se déverser trop rageusement sur les mauvaises personnes. Ou aux mauvais moments. Ce soir-là, toutes les pensées coupables qu’elle avait construits dans sa tête, elle s’était contentée de les crier à la figure d’Elwood, dans un élan qui l’avait submergée de part en part, et qui s’était révélé être plus assassin que tout le reste. En quelques répliques, quelques mots, elle avait tué le semblant de relation qu’ils avaient réussi à construire, à croire qu’ils avaient tous les deux développé le même talent, de frapper là où ça faisait particulièrement mal. Lui, en la repoussant quand il était sorti d’Azakaban, abattu et gagné par la rancoeur ; elle n’avait été pas vraiment différente lorsqu’il avait été question de réparer ses fautes, d’accepter qu’Elwood avait préféré privilégier la vie tranquille qu’il avait avec son fils, à quelques promesses que Meera pouvait continuer de se faire. Amener ces enfants chez Elwood, lui demander de les protéger, ça avait été ses fautes à elle, pas celles du jeune homme ; en partant, en les laissant là-bas, elle avait eu ce pressentiment d’avoir mal agi - jamais elle n’aurait pu se pardonner le fait qu’Elwood ait des ennuis par sa faute, qu’il perde Cayden une nouvelle fois, à cause d’elle. Et elle n’avait rien trouvé de mieux à faire que lui crier dessus. Mais rester inactive, regarder le monde mourir lentement mais sûrement, ce n’était pas pour elle, pas même pour quelques heures, le temps de s’oublier avec Elwood, le temps de recoller les morceaux de ce qu’ils avaient été, il y a des lustres. Ils avaient commencé à se perdre lorsque Meera avait demeuré silencieuse sur ses sentiments envers le jeune homme, alors que lui se détournait complètement d’elle, accroché à son amour pour Lyse, et elle ne savait pas vraiment ce qui avait achevé de rompre leur lien. La guerre, si on voulait y croire, les avait quelque peu rapproché, cet élan d’amour qu’ils avaient eu pour le fils de Cayden, lui, parce que c’était écrit dans ses gênes, dans son rôle de père - elle, parce que mine de rien, elle avait passé des semaines, des mois à panser les plaies de cet enfant, à le consoler quand il pleurait pour avoir sa mère, à lui parler de son père, ce père qu’il connaissait à peine. Qu’elle avait eu tout le loisir d’apprendre à connaître, de loin, en tant que simple amie, spectatrice de l’amour d’Elwood et de Lyse.
C’était un fait indéniable depuis bien longtemps maintenant, elle aimait Elwood, plus qu’elle ne l’aurait dû déjà, à l’époque où elle n’avait été, pour lui, qu’une simple amie. Peut-être l’avait-il aimée, elle aussi, à une certaine époque, il n’y a pas si longtemps que ça. Mais tout avait disparu à présent, elle n’osait même plus mettre les pieds à Pré-Au-Lard, que ce soit simplement de passage, ou pour quelque chose d’important ; plus elle restait loin du petit village qui remuait en elle tant de souvenirs, mieux elle se portait. Parfois, pour alléger sa conscience, elle se disait que leur attachement commun n’avait été qu’une amourette de passage, une lubie qui avait servi à les raccrocher tous les deux à un semblant de réalité. Parce que la guerre se finissait, pas forcément sous les meilleures auspices, parce que bien des choses changeaient dans leurs vies respectives et qu’ils avaient besoin de quelque chose pour continuer d’avancer. Ça n’avait été que du vent, se répétait-elle sans cesse, c’était plus simple d’accepter ainsi, que c’était fini. Fini à cause d’elle, majoritairement, à croire qu’en temps de crise, elle se révélait être une aussi piètre amie que lui. « ...et puis après, on a été voir une dame, elle était très gentille, mais papa a dit qu’on était en retard, alors on n’a pas pu rester longtemps ; et puis on a été voir à côté et y’avait une petite fille et... » Il était incroyable - même pour elle, de se souvenir de quelques mois en arrière, lorsque, après le départ d’Elwood, Cayden ne lui avait pas adressé la parole pendant plusieurs jours, gardant ses lèvres closes en toutes circonstances. Elle l’avait laissé faire, et finalement, il s’était avéré qu’il avait eu autant besoin d’elle, qu’elle avait eu besoin de lui, en ces époques sombres. Bien entendu, elle n’avait pas supplanté le souvenir de Lyse, elle était toujours là, quelque part, flottant entre Cayden et Elwood, le petit garçon ressemblait, à vrai dire, tout autant à sa mère qu’à son père. Mais Meera ne l’écoutait pas cette fois-ci, l’air absent, c’était comme si une part infime de son esprit saisissait lentement - trop lentement - tout ce que la présence de Cayden impliquait. Elwood était là, quelque part, certainement pas loin, puisqu’il était évident que le petit garçon n’avait pas traversé tout le pays, de Pré-Au-Lard à Londres, pour la retrouver. Tout au plus, il avait traversé la rue, ou le trottoir, peut-être aurait-elle même dû commencer par le réprimander pour tenter pareille folie dans une ville telle que la capitale anglaise. « Cayden ! On ne s’enfuit pas en courant comme ça ! » Elle aurait dû le lui dire, la phrase la frappa comme une réprimande qui lui était destinée, la ramenant à la réalité juste sous le nez d’Elwood, qui était arrivé à leur hauteur finalement. Cayden avait cessé de parler, à croire que le temps s’était complètement stoppé autour d’eux, qu’il avait décidé de les coincer l’un avec l’autre, se regardant dans le blanc des yeux, simplement pour se rendre compte que les mots leur manquaient. « Meera-Louise. » Dans ces circonstances là, elle aimerait presque avoir un don pour la théâtralité, rien que pour crier «c’est moiiii !» plutôt que de rester tristement muette, à forcer un vague sourire à venir retrousser le coin de ses lèvres. Tout aurait été mieux que ça, cette allure raide et maladroite, ce regard qu’elle ne parvenait pas à détacher de lui : elle faisait beaucoup moins ridicule quand elle était vexée que gênée, c’était un fait. Cayden lui-même avait cru bon de combler la conversation, puisqu’il tira la manche de Meera pour lui montrer l’énorme collecte de bonbons qu’il avait accomplie.
Elle-même, dans ses souvenirs, n’avait pas eu d’aussi importante masse de friandises pour Halloween, et un sourire passa sur ses lèvres alors qu’il lui aurait été bien plus facile, ce soir, d’entretenir une conversation avec le petit garçon plutôt qu’avec le père qui l’accompagnait. Elle allait d’ailleurs répondre, comme s’ils n’avaient que ça à faire en plein milieu d’une rue, au coeur d’une ville où elle n’était plus qu’une fugitive, mais Elwood interrompit leur tête à tête, à croire qu’il avait plus le sens des responsabilités qu’elle, à présent. « Cayden, je suis sûr que Meera est ravie d’apprendre tout ça, mais tu vas être en retard chez ton ami Jack. » Comme si elle était elle-même rappelée à l’ordre, la jeune femme pinça les lèvres, hochant vaguement la tête, comme l’avait sans doute fait Cayden, retenu dans son élan de rattraper toutes les journées qu’ils avaient passées à ne pas se voir. « Je vais chez Jack ce soir, mais ce n’est pas très loin. Tu nous accompagnes ? » Elle n’eut pas besoin de regarder Elwood pour sentir sa réaction, comme une tension flottant dans l’air subitement, loin au-dessus du visage souriant et innocent de Cayden. Il était rare pour Meera, ces derniers temps, de voir un enfant sourire aussi simplement qu’il le faisait à l’instant même, notamment grâce aux efforts qu’Elwood faisait pour le préserver de tout ce qui faisait rage au-dehors. Un exploit, en soit, quand bien même elle ne se montrait pas apte à le reconnaître quand il le fallait. A son tour, la sorcière pinça les lèvres, sachant faire preuve de plus de tact cependant que le père du petit garçon, elle eut un léger sourire. « Eh bien. » Son regard passa sur Elwood pour quelques secondes, elle aurait presque cru qu’il allait parler à nouveau pour donner un quelconque prétexte à Cayden pour expliquer le fait qu’elle ne vienne pas, mais il semblait que ce soit à elle, de refuser. Proprement. « Je suppose que marcher jusque là-bas te donnera assez de temps pour continuer à me raconter ta chasse aux bonbons. » Si elle eut un sourire à l’attention du petit garçon - qui le lui rendit bien - elle n’osa pas cependant regarder dans la direction d’Elwood, de peur d’y voir un regard foudroyant lancé à son adresse. A vrai dire, quand elle y réfléchissait, s’il tenait si peu que ça à faire quelques centaines de mètres en sa compagnie, il n’avait qu’à le dire. Ils savaient l’un comme l’autre, cependant, que tout ce qu’Elwood avait fait, tout ce pour quoi Meera l’avait soutenu, c’était pour protéger Cayden, ne surtout jamais effacer à nouveau ce sourire simple et innocent de ses lèvres. Que ce soit pour les choses importantes de la vie, ou pour des moments pareils ; elle pourrait toujours transplané quelques secondes après avoir quitté Cayden, s’il fallait que les choses se passent ainsi. Mais ils étaient des adultes, l’espérait-elle encore, ils pouvaient bien faire semblant pour quelques minutes à peine ; c’était ce que les adultes faisaient toujours. De toute manière, avant même qu’ils aient pu ajouter quoique ce soit, Cayden avait à nouveau fait les quelques pas vers elle pour l’entraîner par la main dans la bonne direction, et il lui sembla curieux presque, de penser qu’à quelques secondes près, à un regard dans l’autre sens, ils auraient pu éviter ces retrouvailles pour le moins dérangeantes.
Charlie Weasley
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison.
≡ hiboux envoyés : 5700
≡ date d'arrivée : 15/01/2013
≡ tes points : 50 points.
≡ ta disponibilité rp : free 1/3 (elladora + abraham).
≡ ton avatar : richard madden.
≡ tes crédits : rose red (avatar).
≡ âge du perso : vingt-cinq ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
≡ son amortencia : ....
Sujet: Re: + hope we find our way (meerwood). Dim 1 Déc - 21:22
let me hold your hand
You’ve held your head up You’ve fought the fight, You bear the scars, You’ve done your time. Listen to me You’ve been lonely, too long. Let me in the wall, you’ve built around And we can light a match and burn them down, And let me hold your hand and dance ’round and ’round the flames In front of us Dust to Dust. You’re like a mirror, reflecting me. Takes one to know one, so take it from me, You’ve been lonely, You’ve been lonely, too long. We’ve been lonely We’ve been lonely, too long.
L’histoire d’Elwood et de Meera-Louise n’avait pas été des plus simples, rien dans la vie du sorcier n’avait été aussi simple qu’il l’avait espéré un jour. Des années plus tôt alors qu’il trainait encore dans les couloirs de Poudlard, qu’il passait sans doute trop de son temps à exaspérer la pauvre Meera-Louise, il n’imaginait en rien que sa vie ne ressemblerait à ce qu’elle était aujourd’hui. S’il n’avait pas imaginé avoir une relation plus qu’intime avec la jeune femme, il ne pensait pas que plusieurs fois en peu de temps, ils pourraient avoir autant de rancœur l’un envers l’autre. il ne l’avait peut-être pas suffisamment démontré durant leur passé commun, mais elle avait été sa meilleure amie pendant toutes les années passées à Poudlard, toutes celles qui avaient suivie et même après Azkaban puisqu’il n’y avait plus qu’elle. Il n’avait pas su lui dire, il avait simplement déversé sa rancœur sur elle, parce qu’elle était bel et bien la seule à être là. Il avait cru qu’ils avaient réussi à enterrer la hache de guerre, elle l’avait aidé, elle avait ranimé l’étincelle au fond de son cœur, celle-là même qui s’était éteinte dans une grande douleur suite à la mort de Lyse. Pendant ces mois, cette courte période, il avait aimait Meera-Louise, elle avait été plus que sa meilleure amie, c’était quelque chose qu’il n’avait pas eu l’occasion de lui dire. Il aurait peut-être du, ça aurait peut-être changé les choses. Il n’en savait rien. Au fond, il était peut-être plus sage de penser que les choses n’auraient pas pu être différentes, qu’aucun des mots qu’il aurait pu prononcer n’aurait pu changer quelque chose à leur histoire. La guerre avait pris fin et avec elle, l’espoir s’était également éteint, il était sans doute idiot de croire à un possible bonheur dans tout ça. Ça n’aurait même pas du avoir d’importance, son propre bonheur, il n’en avait que faire aujourd’hui, tout ce qui comptait maintenant, c’était d’apporter à Cayden le bonheur que lui il méritait, parce qu’il était encore assez jeune pour le trouver. Il n’y avait que Cayden qui comptait, le reste n’avait qu’à peine de l’importance, ô combien il aurait voulu que les choses se passent mieux avec Meera, il avait préféré à cette histoire la sécurité de Cayden. Qu’elle n’ait pas compris son choix, ça n’avait pas d’importance, l’essentiel c’était que Cayden était encore en sécurité et que rien ne les avait à nouveau séparés. Il avait pourtant pensé que Meera-Louise comprendrait, après tout, ce n’était pas comme s’il s’était soudainement converti au Mazdéisme ou s’il lui avait annoncé qu’il rêvait de devenir chanteur professionnel. Non, le choix qu’il avait fait ce jour là était logique et en accord avec tout ce qu’elle avait pu lui conseiller de faire. Peut-être qu’il avait trahi sa confiance en laissant Cedrella prendre les enfants qu’elle lui avait confié. Elle avait apparemment eu une confiance fiduciaire en lui, elle avait eu tord et elle aurait dû le savoir, il préférait protéger son propre enfant plutôt que ceux des autres. C’était certainement égoïste, mais ça ne l’empêchait pas de ne pas regretter son choix. Il s’en fichait bien de passer pour un égoïste du moment que son fils allait bien et qu’ils étaient tous les deux. Le petit Cayden n’avait plus que lui, il avait perdu sa mère, celle qui l’avait élevé pendant de nombreuses années, celles avec qui lui avait donné la vie, là-bas en France, bien loin de lui qui, à ce moment était enfermé derrière les barreaux d’Azkaban. Quand Lyse était morte, Elwood n’était encore qu’un inconnu aux yeux de Cayden, ça avait été dur pour le petit garçon, tout comme ça avait été dur pour Elwood lui-même, s’improviser père du jour au lendemain, ce n’était clairement pas la plus aisée des tâches. Cependant, tous les deux, ils s’en étaient sorties, tant bien que mal, mais ils avaient réussi. Lyse était toujours là, dans un coin de leurs pensées respectives, mais ils continuaient de vivre et ils avaient réussi à nouer le lien familial qui était censé les unir. Ils étaient une famille à présent, il était son fils et il refusait de le perdre, quelques soient les choses qu’il devrait sacrifier pour le garder près de lui. De toute façon aujourd’hui, rien n’avait plus d’importance que le petit Cayden aux yeux d’Elwood.
Il avait fait des choix qui l’avaient mené là où il en était aujourd’hui. Là dans les rues de Londres à avoir simplement envie de s’enfuir pour ne pas rester trop longtemps en présence de Meera-Louise. Se retrouver en face d’elle était bien plus douloureux qu’il ne l’aurait voulu et même si une partie de lui était contente de remarquer qu’au moins, elle était encore en vie, malgré son incapacité à lâcher prise là où il n’y avait plus rien à quoi s’accrocher. L’ordre était tombé, mais Meera-Louise elle, ne semblait pas vouloir se résoudre à baisser les armes. Elle croyait en l’ordre plus que n’importe qui, il se souvenait bien de cette fois où elle était venue jusqu’à sa boutique pour qu’il la rejoigne, qu’il arrête de se tourner les pouces dans sa boutique et qu’enfin il se batte. Cette fois où il lui avait fait des reproches qu’elle ne méritait pas. Elle lui avait prouvé ce jour là, qu’elle, elle se battrait jusqu’au bout et c’était ce qu’elle continuait de faire. Elle avait ses raisons sans aucun doute, tout comme lui, il avait eu ses raisons de rester au fond de sa boutique au début de la guerre et tout comme, il avait encore ses raisons d’y rester encore aujourd’hui. Il aurait voulu pouvoir y retourner sans même adresser la parole à Meera-Louise, comme si lui parlait suffisait à réanimer la douleur et la rancœur que leur dernière dispute avait entrainées. Évidemment, Cayden était trop jeune pour comprendre ça, il ne se rendait pas compte de ce qui s’était passé entre son père et Meera-Louise et bien souvent, il lui demandait quand est-ce qu’elle allait revenir. Il ne savait jamais quoi lui répondre, jamais, aurait sans doute été la réponse la plus adapté, c’était celle qui s’imposait à lui à chaque fois qu’il lui posait la question, mais il ne pouvait pas se résoudre à lui dire ça, ainsi, il se contentait de dire qu’il n’en savait rien, qu’elle avait très certainement beaucoup de travail et pas le temps de revenir jusqu’ici, mais qu’il était sûr qu’elle pensait encore à lui. Une réponse peut-être erronée, mais ça suffisait à faire taire les interrogations de l’enfant, ainsi, c’était certainement plus simple pour Elwood de se contenter de ça. Cayden était content de croisé Meera dans les rues de Londres, un heureux hasard qui ne faisait sans doute plaisir qu’au petit garçon. Malgré tout, Elwood ne voulait pas aller contre la volonté de son fils, s’il était content de faire un bout de chemin avec Meera alors lui, il devrait bien être capable d’y survivre. « Très bien, en route alors. Tu ferais mieux de ranger tes bonbons dans ton sac si tu ne veux pas que je te les vole. » Ou juste s’il ne voulait pas en perdre la moitié en agitant la pochette les contenant, comme il le faisait si bien depuis un moment déjà. Il se contenta de serrer sa pochette contre lui plutôt que de la ranger comme il venait de le lui conseiller. « Non, tu es trop vieux pour les bonbons toi. » Un sourire malicieux traversa les lèvres du petit garçon sur cette réplique. « Je suis trop quoi ? N’importe quoi ! » Le sorcier leva les yeux au ciel alors que son fils semblait particulièrement fier de sa réplique. Du haut de ses vingt-sept ans, Elwood avait bien du mal à se considérer comme vieux, surtout qu’il considérait qu’on était jamais trop vieux pour manger des bonbons, sans doute à part quand on commence à perdre ses dents, mais aux dernières nouvelles, ce n’était pas son cas à lui. Face au sourire sur les lèvres de son fils, il ne put faire autrement que de sourire également, laissant couler cette réplique. Rapidement, le petit garçon pris la tête de la marche, il savait déjà pertinemment où il allait, ce n’était, de toute évidence par la première fois qu’ils venaient dans ce coin de Londres. Même quelques pas devant, il continuait de parler, sans que, derrière on ne soit en mesure de vraiment comprendre ce qu’il disait, si bien qu’Elwood se contentait de répondre par des ‘hum hum’ réguliers, tout e plaçant quelques ‘ne t’éloigne pas trop !’ de façon à ce qu’il reste toujours dans son champ de vision.
Cette soirée, il ne pensait pas qu’il allait la passer comme ça, il avait clairement pensé qu’après avoir déposé son fils chez Jack, il rentrerait chez lui pour terminer le reste de sabayon qu’avait préparé sa mère, puis sans doute qu’il aurait passé le reste de la soirée à bouquiner avant de tomber de sommeil. Là déjà ça semblait assez compliqué, une fois que Cayden serait chez Jack, il n’allait pas simplement partir en laissant Meera-Louise là. C’était peut-être l’occasion de discuter, de mettre les choses aux claires avec elle, même si franchement, il n’avait pas la tête à entamer une grande discussion avec la jeune femme. Il ne voulait pas se disputer encore une fois. Il n’avait pas changé de point de vu depuis la dernière fois et sans doute qu’elle non plus. Ils avaient toujours été très têtus tous les deux. Lui, il n’avait clairement pas l’intention de changer d’avis, c’était Cayden avant tout, point final. Il n’empêche qu’ils n’allaient pas continuer toute cette marche muets comme des tombes ou à simplement répondre vaguement aux incessantes paroles de Cayden. Finalement, après un très léger soupire, le sorcier regarda la jeune femme du coin de l’œil, bien vite avant de reposer ses yeux sur son fils, toujours pour s’assurer qu’il était bien là. « Alors, qu’est-ce qui t’amène dans le coin ? » C’était la première question qui lui vint à l’esprit pour engager la conversation. Il n’avait pas envie de revenir sur leurs différents alors c’était vraiment la meilleure chose qu’il avait trouvée. Il savait que la jeune femme avait l’habitude de voyager entre la France en l’Angleterre, elle n’avait fait un bon nombre de fois et jusqu’à récemment, elle s’était toujours arrêtée à Pré-Au-Lard, ce qu’elle n’avait pas fait cette fois là, peut-être pas non plus celles d’avant, au fond, ce n’était peut-être pas plus mal, au moins pour elle. Elle était moins en danger dans les rues de Londres, parmi les moldus, que dans celles de Pré-Au-Lard, parmi les sorciers, les vrais sorciers et ceux qui avaient acceptés de se soumettre au gouvernement. Là-bas, elle était une intruse, comme bien des gens, elle n’avait plus sa place dans les zones fréquentées par les sorciers, au fond, elle n’avait plus sa place nulle part, elle était recherchée pour trahison, c’était absurde. Tout ce qu’elle avait fait durant la guerre, c’était protéger des enfants, elle n’avait rien à se reprocher, enfin elle avait fait partie de l’ordre et aujourd’hui, elle continuait encore à se battre pour ce en quoi elle croyait. Des actions qui ne plairaient certainement pas au ministère mis en place actuellement, si elle se faisait prendre, ça lui vaudrait sûrement un séjour à Azkaban, ou pire encore, quoi qu’il ait bien du mal à affirmer qu’il puisse existé encore pire qu’Azkaban. D’un geste du menton, il désigna le petit garçon qui marchait devant eux. « Tu lui manques tu sais, il n’arrête pas de demander si tu vas revenir. » Sans doute qu’au fond, elle lui manquait à lui aussi, mais c’était certainement lus facile de parlait de ce que ressentait Cayden plutôt que ce qu’il ressentait lui-même. Il posa à nouveau son regard sur la jeune femme pendant l’espace de quelques secondes. « Je ne sais jamais quoi lui répondre. » Il ne savait en effet pas si elle reviendrait. Il n’avait jamais su répondre à Cayden et il ne savait pas s’il pourrait lui répondre une fois cette soirée terminée, il en doutait, finalement avec la vie qu’ils avaient respectivement choisis, ils n’étaient certainement pas destinée à partager un morceau de leur existence, le destin l’avait démontré bien des fois, tout semblait s’acharner à les séparer.
Invité
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Sujet: Re: + hope we find our way (meerwood). Dim 9 Fév - 22:37
« we were never meant for reality »
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A l’instant précis, il était impossible à Meera de dire si cette rencontre fortuite était un bon hasard, ou un malheureux hasard. Une partie d’elle ne pouvait s’empêcher de sourire à l’idée de retrouver ce qui lui était tant familier, ce qui lui manquait atrocement aussitôt qu’elle passait la frontière de l’Angleterre, se réfugiait chez elle, à Paris. Jongler pourtant, entre sa vie de fugitive, et ces quelques heures qu’elle connaissait avec Elwood, lui paraissait avec du recul bien égoïste cependant : elle avait exigé de lui de mettre en danger la sécurité de Cayden, elle lui avait demander de s’attacher à quelqu’un qui pouvait disparaître du jour au lendemain, sans crier gare. Cette évidence avait éclaté dans l’air le soir de leur dispute, sans que ce ne soit une critique, sans que ce ne soit un tort : Elwood devait protéger son fils, Meera ne pouvait pas arrêter de lutter, ces deux parts parfaitement opposées d’eux n’auraient sans doute jamais cessé de les éloigner l’un de l’autre. Parfois, pour se rassurer et pour faire taire ses songes, Meera se persuadait que leur dispute avait aidé à débloquer d’autres problèmes, qui auraient sans doute été plus douloureux que les précédents : elle ne pouvait plus exiger de lui de se battre, elle ne pouvait plus le traiter de lâche pour avoir laissé les rafleurs prendre les enfants dont elle avait la protection - mais elle ne pouvait plus non plus lui demander de cacher des enfants pour elle, ou de la protéger à chaque fois qu’elle venait lui rendre visite en Angleterre. Que ce soit pour soigner ses blessures, ou pour soigner ses maux à elle, par quelques gestes de tendresse. Elwood ne méritait pas plus de terminer à Azkaban que Cayden de perdre également son père : ils avaient tous les deux de la chance que les actes démesurés de Meera ne les aient pas fait arrêter. Depuis des semaines, à chaque fois qu’elle pensait à eux, à chaque fois que la lune se faisait ronde dans le ciel, elle n’avait de cesse de se répéter tout cela en boucle, pour se persuader de rester où elle était, de ne jamais plus guider ses pas jusqu’à Pré-Au-Lard. Et normalement, sans doute qu’ils n’auraient jamais dû se revoir, que le temps aurait fini par faire couler ses peines et qu’elle parviendrait à les ignorer plus aisément : mais il fallait que Londres, la grande capitale anglaise, se montre bien plus impétueuse et joueuse qu’elle ne l’aurait voulu. Quelles étaient les chances que Cayden et Elwood se trouvent ici, si loin de chez eux, pile le même jour qu’elle ? Quelles étaient les chances qu’ils se retrouvent ici, dans un coin moldu de la ville ? Quelles étaient les probabilités pour que dans ses rares passages en Angleterre, elle rencontre qui que ce soit de familier ? Le hasard faisait bien les choses. Le hasard faisait mal les choses : se battaient en duel deux assurances dans l’esprit de Meera. Revoir Elwood, revoir Cayden, ça lui faisait un mal de chien, déjà, ses pensées étaient accrochées à l’instant où elle devrait regarder Elwood dans le blanc des yeux, le moment où elle devrait dire au revoir à l’un et à l’autre, l’instant futile où tout pourrait déraper à partir d’une phrase maladroite. A cause d’elle, à cause de lui : au fond, ils étaient peut-être mieux en froid qu’ensemble, au moins les mettait-elle moins en danger. Quel avenir pouvait bien avoir Elwood, quel avenir pouvait bien avoir Cayden si elle restait dans leur vie ? Elle ne s’en voyait même pas un à elle en dehors de cette guerre, pour laquelle elle continuait de lutter, alors imaginer père et fils mêler leur existence (qui pourrait être paisible, calme au possible) à la sienne, c’était quelque chose dont elle ne voulait pas être la responsable. Peut-être était-elle égoïste, ou peut-être était-elle altruiste et enfin réfléchie de voir les choses ainsi... aucune de ces deux possibilités ne lui plaisait vraiment.
Ses journées en France se limitaient généralement à une bonne dose de solitude, si ce n’est la présence fortuite de Leonard dans sa vie à présent, il n’y avait pas grand monde qui lui servait d’attache là-bas, si loin de son pays natal. Et Leonard n’était qu’un chien, à savoir, le signe explicatif du désespoir de toute femme célibataire à son âge : Meera n’avait jamais été le genre de femme qui se voyait mariée, heureuse et avec trois enfants à trente ans à peine, cependant, plus le temps avançait, plus la solitude dans laquelle elle se mettait s’avérait pesante sur ses épaules. Avec le temps, elle s’était persuadée qu’elle ne pourrait jamais construire sa vie avec un moldu, tout simplement parce qu’elle n’aurait jamais le courage de lui annoncer ce qu’elle était, parce qu’elle n’aurait jamais le courage de lui parler du monde de la magie sans craindre qu’il ne la prenne pour une folle. Puis elle avait découvert que sa vie se ferait sans Elwood, parce qu’il en aimait une autre, parce qu’il avait fini à Azkaban, parce qu’il ne l’aimait pas. Parce qu’ils étaient trop différents. Peut-être que si elle s’était laissée aller à y croire, les choses auraient pu être différentes entre eux : pourtant, elle faisait toujours partie des miettes de l’Ordre du Phénix, elle était encore une résistante, irrémédiablement, si elle voulait vivre en Angleterre avec Elwood et Cayden, elle devrait vivre cachée, recluse, ou serait condamnée à passer le reste de ses jours à Azkaban. Un sort qu’elle préférait éviter, des inquiétudes qu’elle préférait éviter également pour Elwood et Cayden : elle était, après tout, bien placée pour savoir ce que ça faisait de perdre l’esprit à l’idée que quelqu’un qu’on aime passait des jours affreux au fin fond d’une cellule pour des crimes qu’il n’avait pas commis. Elle ne s’estimait pas traitresse, ce serait la seule chose à laquelle elle pourrait se raccrocher si elle finissait en prison, toute vie arrachée d’elle par un baiser de Détraqueur. C’était la seule chose qui la persuadait de continuer son exil en France, de se contenter de la présence de Leonard à ses côtés, de ses gestes d’affection à lui, plutôt que de qui que ce soit d’autre. Ce n’était pas la vie idéale, mais c’était toujours mieux que le pire qu’elle pourrait avoir, si elle se laissait à croire qu’elle pouvait vivre en étant amoureuse, en s’accrochant de toute son âme à quelqu’un d’autre. Elwood, ou Cayden. Ou même sa mère, qui était bien loin de l’Angleterre à présent, et qu’elle n’avait pas vue depuis des mois. Les revoir aurait de quoi lui redonner un brin de joie de vivre pourtant : déjà, alors que son regard se plongeait dans l’innocence du petit garçon, elle se retrouvait à sourire plus honnêtement qu’elle ne l’avait fait depuis longtemps. Malgré tout ce qui arrivait autour de lui, malgré tout ce qui lui était arrivé jusque-là, Cayden restait un petit rayon de soleil, un garçon parfaitement équilibré, pour quelqu’un qui vivait avec un homme qu’il ne connaissait pas depuis si longtemps que ça. Indéniablement, elle n’avait jamais douté des capacités parentales d’Elwood - Lyse non plus, le jour où elle avait décidé de fonder un foyer avec lui - mais aujourd’hui, il était bon de voir qu’au milieu du chaos, il s’en était très bien sorti. Ils s’en étaient plutôt bien sortis : elle avait sa petite part de participation au gamin qu’était devenu Cayden. Pendant des semaines suite à la mort de sa mère, elle s’était occupé du petit garçon, elle avait pansé ses premiers chagrins, elle lui avait octroyé ses premiers câlins maternels, ses premières paroles doucereuses. Elle avait essayé, en tout cas, comme avec tous les enfants dont elle avait voulu prendre soin pendant la guerre. Tout ceci semblait loin, indéfiniment loin, mais la présence de Cayden lui rappelait que ce n’était pas si inatteignable dans son passé, que ce jadis n’était pas parfaitement révolu - et que, peut-être, elle avait fait quelque chose de bien.
Pendant un instant de flottement, le regard de la jeune femme perdit toute trace de la présence de Cayden, tandis qu’elle s’attendait à croiser une oeillade fusillante de la part d’un Elwood guère enchanté à l’idée qu’elle ne les accompagne dans leur expédition. Il n’en fit rien cependant, entre eux deux, le petit garçon représentait la parfaite distraction pour ne surtout pas se regarder, s’adresser la moindre parole : un petit jeu qui ne pourrait plus durer très longtemps, indéniablement. Le sourire aux lèvres, Cayden partit devant, les échos de ses paroles continuant d’atteindre les oreilles de Meera, qui, le sourire aux lèvres, avait lâché sa main sans même qu’il ne s’en rende compte : il marchait tellement vite qu’elle aurait dû trottiner derrière lui, à cette allure. Ce n’est qu’à cet instant-là qu’elle se rendit compte de la présence d’Elwood à ses côtés : évidemment qu’il était toujours là, partout où irait Cayden, il y aurait Elwood, cette présence pesante qui rendait sa respiration chaotique et qui semblait lui embrouiller les idées. Elle ne savait même pas quoi dire : se bousculaient dans sa tête les désirs de s’excuser, de s’expliquer, se justifier, ou même d’accélérer l’allure pour rejoindre Cayden sans même faire attention à son père. Ce serait agir avec une grande immaturité sans doute, de retarder de cette façon ce qui finirait tôt ou tard par arriver : ce qu’elle attendait depuis un moment, à vrai dire ; même si Elwood et elle ne pouvaient pas avoir leurs vies mêlées l’une à l’autre, au moins pouvait-elle s’excuser pour ses paroles démesurées, la façon stupide qu’elle avait eue de le mêler à cette vie qui ne devait pas être la sienne. « Alors, qu’est-ce qui t’amène dans le coin ? » Le regard perdu dans le vide, le cerveau tournant à toute allure, Meera s’était à peine rendue compte que déjà plusieurs pas silencieux les séparaient de leur point de départ : évidemment, quelle idiote, elle restait tristement muette à un moment pareil, maudissant l’instant de hasard qui lui avait offert cette chance de se racheter un tant soit peu, plutôt que de saisir toutes les possibilités. Ça lui ressemblait plutôt bien. Adressant un regard en biais au sorcier à côté d’elle, elle pinça les lèvres en un fin sourire : que devait-elle lui répondre ? Il savait probablement déjà ce qui l’avait amenée dans le coin, certainement pas le plaisir de faire la touriste dans un coin aussi brumeux et triste du monde, là où elle avait sans doute tous les monuments de Paris à découvrir encore ; c’était bien cette mission qui composait toute sa vie qui faisait qu’elle était ici, et nulle part ailleurs à reconstruire sa vie, après tout ce qui l’avait déjà déchirée. Mais Elwood voulait-il vraiment savoir tout ça ? Etait-ce vraiment le moment pour parler de tout ceci. Haussant finalement les épaules, la sorcière opta pour une réponse vague, qui devrait le contenter sans pour autant tirer sur la corde sensible. « Des affaires. » Les mots ayant franchi ses lèvres, elle détesta bien vite cette idée stupide qu’elle avait eue de répondre ça : elle ne pouvait pas revenir en arrière cependant, aussi, ne put-elle que fuir à nouveau tout contact visuel, se concentrant sur la petite silhouette de Cayden, quelques pas devant eux. « Tu lui manques tu sais, il n’arrête pas de demander si tu vas revenir. » Piquée au vif par une vague de culpabilité, elle baissa les yeux, triturant ses mains sans trouver quoi répondre. « Je ne sais jamais quoi lui répondre. » Se retenant de soupirer, Meera serra les dents à cette idée : elle-même ne savait plus, avec le temps, quels prétextes elle s’était servis pour ne pas revenir à Pré-Au-Lard, pour, si ce n’est revenir auprès d’Elwood, venir en tant que médecin, s’assurer que ses plaies guérissaient bel et bien : elle avait manqué à ces responsabilités, elle avait clairement manqué de jugement, mais à présent, il était trop tard pour faire marche-arrière, et visiblement, Elwood n’avait pas eu besoin de son aide pendant tout ce temps. Abandonnant son immature jeu de main, Meera laissa ses bras retomber le long de son corps, cherchant ses mots. « Dis-lui que je fais mon possible pour que ce soit plus facile. » Plus facile de tourner la page ? De revenir ? A vrai dire, elle-même ne savait pas. Tous ses instincts lui hurlait qu’il était mieux de ne jamais revenir, pas tant que le Régime de Voldemort serait en place, mais pourtant, son coeur lui disait bien d’autres choses, se serrant de douleur au fond de sa poitrine rien qu’à l’idée qu’elle ait pu manquer au petit garçon, elle qui avait tant eu de fois le sentiment que ça n’avait rimé à rien. Prenant finalement son courage à deux mains, Meera releva les yeux vers Elwood, s’arrêtant le temps de croiser son regard avant d’esquisser un léger sourire mal à l’aise. « Je suis désolée. J’aurais dû revenir... pour te soigner. Je-j’ai pas vraiment eu de temps pour moi ces dernières semaines. Ça guérit ? » Si Elwood était toujours sur ses pieds, c’était sans doute que ses plaies disparaissaient peu à peu - elles seraient toujours là, mais au moins avaient-ils vaincu le pire - elle n’avait pas besoin qu’il réponde à sa question, mais c’était tout ce qu’elle avait trouvé pour lancer la conversation sur autre chose plutôt que sur les tristes chances qu’elle ait un jour de revenir, l’esprit serein, auprès d’eux. Une main glissant dans ses cheveux, Meera fuyait de nouveau le regard d’Elwood, chaque pas les rapprochait irrémédiablement du moment où elle dirait au revoir à Cayden, où ils se retrouveraient tous les deux, dans ces confrontations face à face qui leur portaient si souvent préjudice.
Charlie Weasley
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison.
≡ hiboux envoyés : 5700
≡ date d'arrivée : 15/01/2013
≡ tes points : 50 points.
≡ ta disponibilité rp : free 1/3 (elladora + abraham).
≡ ton avatar : richard madden.
≡ tes crédits : rose red (avatar).
≡ âge du perso : vingt-cinq ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
≡ son amortencia : ....
Sujet: Re: + hope we find our way (meerwood). Sam 29 Mar - 16:57
let me hold your hand
You’ve held your head up You’ve fought the fight, You bear the scars, You’ve done your time. Listen to me You’ve been lonely, too long. Let me in the wall, you’ve built around And we can light a match and burn them down, And let me hold your hand and dance ’round and ’round the flames In front of us Dust to Dust. You’re like a mirror, reflecting me. Takes one to know one, so take it from me, You’ve been lonely, You’ve been lonely, too long. We’ve been lonely We’ve been lonely, too long.
La guerre avait détruit bien des choses sur son passage. Elwood avait vu sa famille plus brisée que jamais au beau milieu de cette guerre, il ne restait plus que des lambeaux de ce qu’avaient été autrefois les Harkness et rien ne pourrait jamais réparer tout ça. Le mal était fait, il était profondément ancré dans la famille, dans chacun des faits et geste de Sansa, dans les malheurs qui étaient arrivés à Cersei, dans ce que lui-même il avait fini par devenir alors qu’il quittait à peine sa prison gelée d’Azkaban. Dans l’enfer de cette guerre, il y avait encore Cayden. Un petit garçon plein de vie, malgré ce qu’il avait été obligé de traversé, alors qu’il était beaucoup trop jeune pour ça. Durant toutes les années qu’Elwood avait passé à Azkaban, jamais il n’avait imaginé qu’il pouvait avoir un fils. Il n’y avait pas pensé ne serait-ce qu’une seule seconde tant ça semblait irréaliste. En voyant Lyse débarquer dans la librairie avec Cayden pour la première fois, il avait eu du mal à croire en ces paroles. Au fond de sa cellule, il n’avait connu que le malheur, le froid et la peine, jamais il n’aurait été capable d’imaginer que lui de lui, venait au monde la chaire de sa chaire. C’était difficile d’admettre qu’il avait un fils qu’il n’avait pas vu naitre, qu’il ne connaissait pas alors même qu’il était venu au monde quatre ans plus tôt. Il avait mit du temps avant d’accepter le fait que Cayden était son enfant. Il lui avait fallu du temps pour accepter Cayden, il lui avait fallu du temps pour accepter ce qu’était devenu le monde pendant qu’il pourrissait à Azkaban. Quand Lyse était morte et qu’il était devenu le seul parent de Cayden, il avait cru qu’il ne serait jamais à la hauteur, il ne connaissait quasiment pas son fils et toutes les fois où il avait été seul avec lui, il avait eu tellement peur de tout foutre en l’air en un battement de cils, comme il avait l’habitude de le faire avec à peu près tout le monde depuis sa sortie de prison. Aujourd’hui, il pouvait admettre pourtant avoir plutôt bien réussi. C’était loin d’être gagné d’avance, mais sa relation avec son fils ressemblait enfin à une véritable relation père-fils et peu à peu, Cayden avait retrouvé le sourire. Meera-Louise n’y était pas pour rien. Elle avait beaucoup aidé le petit garçon quand lui, il s’était volatilisé à la recherche de Cersei dans une volonté sans doute stupide de réunir ce qui restait de sa famille. Tout ce qu’il avait récolté ce jour là, ça avait été une large griffure de loup-garou qui marquait aujourd’hui encore son torse et sans doute que sans Meera-Louise, il y serait resté. Elle avait aidé Cayden, elle lui avait sauvé la vie et ce malgré les horreurs qu’il avait pu lui dire quand il était sorti de prison. Il avait cru que les choses s’étaient améliorées avec la jeune femme, il avait cru qu’au moins, elle ne le détestait plus comme elle l’avait certainement fait pendant un moment. Les choses s’étaient améliorées entre eux à tel point qu’elle était revenue pour l’aider, encore et encore jusqu’à ce que leur relation dépasse tout ce qu’elle avait été dans le passé. Quand ils étaient encore à Poudlard, ou même quand ils en étaient sortis, avant qu’il ne finisse à Azkaban, elle était sa meilleure amie, jamais il n’aurait imaginé qu’ils finiraient par être bien plus intimes que ça. Il y avait Lyse à cette époque et il n’avait eu clairement d’yeux que pour sa fiancée. C’était contre toute attente que son cœur s’était accroché à Meera-Louise comme il l’avait fait, mais au fond, peut-être qu’il n’aurait pas dû être surpris de voir leur histoire avortée comme elle l’avait été. Il fallait croire qu’ils étaient faits pour se déchirer à chaque fois que leur relation allait parfaitement bien. C’était presque devenu une habitude chez eux. Il avait été presque stupide de croire que cette fois, les choses iraient parfaitement bien.
Les choses n’auraient pas pu aller aussi bien qu’il l’aurait voulu. D’une façon où d’une autre ils auraient été séparés. C’était trop dangereux pour elle de rester en Angleterre. Elle avait été un membre de l’ordre actif, mais elle n’avait jamais été enfermée à Azkaban – ce n’était pas plus mal, d’après Elwood – elle n’avait pas eu l’opportunité d’échanger sa liberté contre une maudite trace permettant de surveiller chacun de ses faits et gestes, comme lui il l’avait fait. Il avait l’impression qu’elle, elle n’aurait jamais accepté de toute façon. Enfin, le fait été qu’elle était désormais une sorcière en fuite, recherchée par le ministère de la magie et à chaque fois qu’elle revenait sur le sol anglais, elle prenait des risques considérables. C’était déjà là, la preuve que leur histoire était vouée à l’échec, elle était en danger à chaque fois qu’elle revenait le voir. Il la mettait en danger tout autant qu’elle le mettait en danger, lui et Cayden. Si quelqu’un avait appris que quelques fois, il hébergé une fugitive, il aurait pu retourner directement à Azkaban ou peut-être qu’on lui aurait envoyé ce tout nouveau groupe créé par le ministère : des exécuteurs chargés de se débarrasser de lui parce qu’il avait trahis le ministère de la magie, encore une fois. Si ça avait été le cas, Cayden aurait été orphelin de ses deux parents et le petit garçon ne méritait pas ça. Il était clair qu’avec tout ça, leur relation ne pouvait pas aller bien loin. Pourtant il s’y été attaché avec beaucoup de force, il avait voulu y croire, comme s’il voulait encore croire qu’ils avaient le droit à cette histoire même au milieu de cette guerre et de tous les problèmes qu’elle entrainait. Il avait été idiot, trop naïf, après tout cette guerre ne faisait que détruire les choses, elle n’était pas là pour en créer. Il avait suffit de quelques secondes pour que leur relation tombe à l’eau, parce qu’il avait choisi de sauver Cayden avant n’importe qui d’autre. Peut-être qu’elle avait simplement compris que si un jour il devait la livrer au ministère pour sauver Cayden, il n’hésiterait pas. Lui-même, parfois il se demandait s’il l’aurait fait si jamais il s’était retrouvé confronté à un tel ultimatum et il finissait par se dire que non, il aurait trouvé une autre solution, comme si ça pouvait être aussi simple. Il ne savait définitivement pas s’il aurait été prêt à sacrifier Meera pour sauver Cayden, tout ce qu’il savait c’était que maintenant qu’elle avait coupé les ponts, il n’avait plus besoin de se poser la question, elle ne menait à rien et il ne voulait, de toute façon, pas en connaitre la réponse. Il savait déjà qu’il avait abandonné Cersei à son triste sort pour pouvoir rester en sécurité avec son fils, aujourd’hui, il préférait ignorer où était la jeune femme, même si ça voulait dire qu’une partie de lui continuait de s’inquiéter pour elle au quotidien, tant qu’il ne savait pas où elle était, on pouvait le torturer où le passer sous veritaserum, il serait bien incapable de trahir sa cousine. Penser ainsi, c’était déjà la preuve qu’au fond, il se sentait prêt à trahir n’importe qui pour Cayden. C’était peut-être ce qu’aurait fait n’importe quel père, il n’en savait rien. C’était la guerre qui voulait ça et au fond, il fallait être fou dans de telles conditions pour croire qu’il était encore possible de protéger tout le monde. C’était presque une évidence que parmi toutes les personnes auxquelles il tenait, Cayden passerait toujours en premier. C’était son fils après tout. Il préférait cependant ne pas penser à tout ça, laisser ça au plus profond de son esprit, pour continuer son existence sans avoir complètement honte de lui-même. Que Cersei soit loin de lui, que Meera ait décidé de couper les ponts, c’était probablement de très bonnes choses pour elle. Trainer avec lui était de toute façon bien risqué, Alice et Lyse en étaient des preuves, même sans avoir de faire de choix entre Cayden et quelqu’un d’autre, il y avait encore Moses quelque part et il avait la certitude que ce dernier n’avait pas fini de s’amuser à lui pourrir la vie.
Il se plaisait à croire qu’au moins, il épargnerait Cayden. C’était peut-être purement fantaisiste mais il se disait que le mangemort n’aurait aucun intérêt à assassiner un enfant d’à peine cinq ans. Malgré la folie dont il faisait clairement preuve, Elwood voulait croire qu’il n’en était pas encore réduit à un tel point, que ce soit parce qu’il avait encore un cœur – quelque part enfoui en lui, caché très profondément – ou parce qu’il n’y avait pas d’honneur à tuer un enfant qui ne pouvait même pas se défendre. Enfin, d’une façon ou d’une autre, il préférait simplement ne pas avoir à recroiser le chemin du mangemort. Bien qu’il est repris place dans sa boutique, qu’il était facilement retrouvable, le mangemort n’était pas encore revenu vers lui, peut-être qu’il avait perdu son intérêt pour le pauvre et pathétique Elwood, ce qui au fond, ne serait qu’un grand soulagement pour le libraire. Moses faisait également parti des choses qu’il voulait garder loin de ses pensées. Ce soir, il préférait se concentrer sur halloween, sur le sourire de son fils alors qu’il partait à la chasse aux bonbons, le reste, il aurait bien le temps d’y repenser plus tard, ou jamais, ce serait mieux pour lui. C’était probablement la présence de Meera-Louise qui avait subitement ramené tout ça jusqu’à lui, une présence qu’il avait envie de fuir tout autant qu’il avait envie d’en profiter. C’était un silence pensant qui s’était installé entre les deux adultes et Cayden étant partit devant, il n’était même plus là pour faire la conversation. Elwood avait décidé, après un moment d’hésitation, de prendre la parole. Il ne savait pas si c’était la meilleure chose à faire, mais au moins, ça avait brisé le silence entre eux deux. A la réponse de la sorcière, il haussa les épaules, elle n’avait apparemment pas l’intention de lui donner plus de détails sir la raison de sa présence en Angleterre, il n’avait pas l’intention d’insister, ce n’était de toute façon pas ses affaires et au fond, il n’avait pas franchement envie de s’en mêler, la dernière fois qu’il l’avait fait, ça c’était bien mal terminé. « D’accord. » Il n’avait rien d’autre à ajouter et Meera-Louise non plus sans doute. De toute façon mieux valait qu’ils évitent de parler de ce genre d’affaires en plein cœur de Londres. Il se plaisait à croire que les mangemorts ou autres rafleurs ne passaient pas leur temps du côté moldu de la ville, après tout ils se sentaient tellement supérieurs aux moldus qu’ils n’avaient probablement pas envie de se mêler à eux. Cependant, on n’était jamais trop prudents. Il préférait probablement parler d’autre chose et forcément, l’une des questions qui lui brûlait les lèvres avaient fini par sortir. Il était vrai que Cayden demandait souvent quand est-ce que Meera-Louise reviendrait et qu’il ne savait jamais quoi lui répondre mais c’était parce qu’il se posait également la question alors même que la réponse aurait dû être simplement jamais, ou pas avant la fin de la guerre ; mais il n’avait pas envie de dire ça à Cayden, pas plus qu’il n’avait envie de se le dire à lui-même. « Je lui dirais alors. » Il lui fournirait la même réponse vague que celle de Meera, c’était probablement la plus adaptée à la situation de toute façon. Il n’y avait pas de meilleure réponse, les choses étaient trop compliquées pour ça. Le sorcier détourna son regard de son fils pendant l’espace que quelques secondes, pour regarder la jeune femme, mais bien vite il se refocalisa sur le petit garçon devant lui. A présent, ça lui faisait bizarre de regarder Meera et puis, il devait veiller sur son fils. « Ce n’est pas grave. Je vais bien de toute façon. » Il fallait être réaliste, pendant un moment déjà, sa blessure n’était plus qu’un prétexte pour expliquer la présence de Meera, c’était comme ça que lui, il voyait les choses en tous cas elle pouvait de toute façon rien faire pour soigner ses cicatrices ou pour l’aider à se débarrasser de soudaine tendance à manger sa viande crue. Ce n’étaient à présent que des détails qui ne représentaient plus aucun souci pour sa survie. « Toi, ça va ? » Il ne lui avait après tout pas demandé et si ça ressemblait simplement à une banalité qu’il balançait pour occuper la conversation mais en vérité, il voulait vraiment des nouvelles de la jeune femme, après tout malgré leur dispute encore récente, il se souciait encore d’elle.
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Sujet: Re: + hope we find our way (meerwood). Mer 9 Avr - 19:25
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S’être exilée à Paris donnait parfois l’impression à Meera de pouvoir prendre plus de recul que d’ordinaire : là-bas, au moins, elle pouvait marcher librement dans les rues, sans avoir à constamment regarder par-dessus son épaule, sans avoir à craindre que la ville soit déchirée par les éclairs des sortilèges que d’autres sorciers pourraient lui lancer. Sa place au sein du Ministère français lui octroyait plus de sécurité qu’elle ne l’aurait cru lorsqu’elle est venue à l’époque, lorsqu’elle s’est lancée dans cette tâche : à Poudlard, pendant toute sa scolarité, il avait été évident pour elle qu’elle ne ferait jamais de politique. Meera n’était pas le genre de personne à éluder les questions, elle était plutôt franche, déterminée, impliquée ; en somme, elle avait bien peu en commun avec le monde hypocrite qu’elle connaissait de par son père. Aussi fort qu’elle avait aimé son travail au sein de Sainte Mangouste, aussi ardemment qu’elle s’était sentie utile au sein de l’hôpital sorcier, elle devait admettre aujourd’hui que sa place au Ministère français était une indéniable chance, qu’elle avait au moins, encore la capacité de faire des choses réelles. Pour son pays de naissance, mais pas seulement, également pour protéger les frontières de l’endroit qui lui avait offert le droit d’asile, ne pas laisser la gangrène et la folie s’étendre à travers toute l’Europe. La forte tête qui avait grandi à Poudlard n’aurait sans doute aucune difficulté à se voir comme luttant contre une guerre qui semblait gagnée déjà, mais avec le temps, Meera s’était assagie, jusqu’à devenir une fille modèle, une douce infirmière qui ne laissait transparaître aucune férocité au premier abord. Finalement, la elle de ses vingt ans aurait plus de mal à se voir en guerrière que son alter-ego d’enfance : la réalité qui s’était peu à peu imposée à Meera, la «vie en société» et toute la patience qu’elle exigeait avaient fini par la transformer en quelqu’un de poli, trop poli sans doute, quelqu’un qui aurait aisément pu, sans doute, faire autre chose que défendre la veuve et l’orphelin. Ni son statut de sang, ni les actions passées de ses parents auraient pu la mettre en danger : le seul fléau à sa bonne existence en Angleterre, sous le Nouveau Régime, c’était elle-même, elle qui avait décidé de s’engager dans l’Ordre plutôt que de rester les bras croisés, elle qui n’avait pas pu imaginer continuer de travailler à Sainte Mangouste en se persuadant de sauver des vies, tout en ignorant toutes celles qui disparaissaient à quelques centaines de kilomètres de là, ignorées, chassées comme des bêtes sauvages. Les choix que Meera avait faits dans sa vie n’avaient jamais rien eu avoir avec ce que ses parents avaient voulu pour elle, sans doute, heureusement, ils avaient encore eu assez foi en elle pour ne jamais montrer trop de déception vis à vis d’elle : le chemin qu’elle prenait aujourd’hui, elle en était la seule maîtresse, la seule gouvernante. La seule qu’elle pouvait blâmer pour ses fautes, en somme : celle d’avoir abandonné ces enfants au moment où les Mangemorts ont attaqué sa maison, celle de ne pas être assez active encore, pour les sortir de la situation dans laquelle elle les a abandonnés. Ce n’était pas à cause d’elle qu’ils se retrouvaient tous orphelins, la plupart avaient été des enfants de moldus, ils ne comprenaient qu’à peine ce qui leur était arrivé, mais elle ne pouvait plus prétendre avoir été douce et bien pensante avec ces enfants alors qu’elle leur avait tourné le dos aussitôt qu’elle avait eu besoin de sauver sa peau.
Quand elle y pensait, elle était incapable de dire quels instincts l’avaient poussée à agir ainsi, si c’était de la lâcheté, de la volonté, de la peur ou un instinct de survie pur et dur : sa conscience revenait sans cesse la torturer en lui répétant que ç’avait été lâche, indigne d’une élève de Serpentard, de la petite fille à fort caractère qu’elle avait été, à une époque. Si beaucoup de gens avaient tendance à croire que tous les mauvais sorciers sortaient de la maison de Salazar Serpentard, Meera avait toujours vu cette maison à Poudlard, comme vendeuse de nombreuses qualités également : elle s’était longtemps vue altruiste, quoique déterminée et ambitieuse, combattive plutôt que négociatrice, sans doute trop arrogante, pour avoir été si blessée par ce qui n’avait été qu’à peine des trahisons. Ce n’était pas de la faute d’Elwood après tout, s’il ne l’avait toujours vue que comme une amie, tout comme ce n’était pas plus la faute de Lyse, elle n’avait pourtant pas pu s’empêcher de sentir ses entrailles se tordre dans tous les sens à chaque fois qu’elle avait posé le regard sur la jeune femme. Ou le jour où son meilleur ami lui avait annoncé qu’il allait se marier, que la blonde et douce Lyse était la femme de sa vie, qu’ils auraient une famille, tout un destin tracé où elle n’avait qu’une place d’ombre dans le tableau. Mine de rien, si elle ne le montrait pas, Meera restait accrochée à de vieux ressentiments, qui avaient la mauvaise tendance à ressortir aux moments critiques : lorsqu’elle avait retrouvé Elwood, qu’elle avait compris que les quelques enfants qu’elle lui avait demandé de protéger avaient été emmenés par les rafleurs. Merlin seul savait ce qui leur était arrivé, elle n’avait pas encore réussi à retrouver leurs traces : et à chaque fois que son regard déviait vers le jeune homme, elle ne pouvait s’empêcher de penser à ça. A la crainte qui la rongeait de l’intérieur, indicible, si complexe. Mêlée à de la culpabilité malgré tout, à de la colère également : envers qui, au juste ? Ça aurait été facile de croire au Destin, ou au Bon Dieu comme les moldus, Malheureusement, il avait fallu qu’elle s’emporte sur tout ce qu’elle pouvait blâmer, tout ce qui était là, à porter. Elwood en premier. Elle à présent qu’elle avait tourné et retourné le problème dans sa tête : tant de remords se bousculaient dans l’esprit de la jeune femme bien souvent, qu’elle préférait grandement ne pas avoir à les exprimer à haute voix. Son travail au Ministère français la forçait à fonctionner ainsi : elle ne pouvait que rarement faire demi-tour, tout l’obligeait à avancer, continuer d’avancer coûte que coûte, lutter, ne rien lâcher. Irrémédiablement, Elwood s’éloignait de ses songes, tout comme les enfants qu’elle avait laissés, Cayden, ou ses parents, ou ce pays où elle était née et qu’elle avait déserté. Et lors des pires soirées, après les journées les plus épuisantes, Meera en arrivait parfois à ne plus penser à rien, l’esprit douloureux et hagard, elle se contentait de passer ses doigts dans le pelage de son chien, et elle s’endormait presque aussitôt. Elle s’était rendue compte, avec le temps, que si elle avait eu une raison pour continuer à y croire, elle l’avait perdue depuis longtemps : mais si tenace qu’elle était, elle ne lâchait rien. Ce qui l’avait faite continuer à chaque fois, ce qui l’avait toujours poussée à survivre, c’était cette responsabilité qu’elle avait sur les autres : sur ces enfants dont elle avait pris soin, sur Elwood lorsqu’elle était devenue son infirmière personnelle lorsqu’il avait frôlé la mort. De tout ceci, elle n’avait plus rien désormais, que des miettes et de vieux remords qui se battaient en duel : irrémédiablement, se reprocher d’avoir abandonné ces enfants entrait en total confrontation avec la vie qu’elle pourrait avoir si elle décidait de garder Elwood auprès d’elle. Elle ne pourrait pas le mettre en danger, elle ne pourrait pas risquer la sécurité de Cayden : pour consacrer ce qui lui restait de vie et de volonté à une des causes qui était sienne, elle devait déserter l’autre. Alors peut-être que cultiver une colère injustifiée envers Elwood avait été plus facile que de se rendre à l’évidence d’une manière si mature et logique, ça aurait été trop douloureux d’avouer les choses ainsi, de perdre ce après quoi elle avait tant couru, pauvre et jeune imbécile qu’elle avait été, à une époque.
Mais au moins, Cayden semblait aller bien, tout autant que son père : tous les deux, ils avaient réussi à trouver un équilibre, il semblait presque loin le temps où Elwood avait eu des doutes sur son rôle de père, les capacités qu’il avait à remplacer Lyse. Elle avait pourtant éduqué le petit garçon toute seule pendant des années, il semblait que l’absence d’Elwood n’avait jamais existé, à les voir tous les deux : c’était toujours ça de pris, se laissait-elle à croire, en les regardant là, au milieu des rues de Londres. C’était un spectacle joyeux et simple, auquel elle avait bien rarement l’occasion d’assister, elle n’allait donc pas s’en plaindre, même si se retrouver face à son ancien meilleur ami n’était pas ce qu’elle avait attendu pour aujourd’hui ; plutôt quelque chose qu’elle avait fui avec acharnement. Elle ne le regardait qu’à peine, laissant parfois ses yeux sombres s’égarer jusqu’à la silhouette du jeune homme, n’osant s’y attarder pour très longtemps, elle devinait qu’il en faisait de même, et si Cayden n’avait pas été là, sourire aux lèvres et toujours débordant d’énergie, l’atmosphère aurait pu être tendue à souhait. Ils avaient à la fois beaucoup de choses à se dire, mais bien peu de volonté pour prononcer les mots : ça leur ressemblait au fond, ça ressemblait surtout à l’adolescente amoureuse qui regardait son meilleur ami vivre le parfait amour avec cette blonde idéale. Les réactions d’Elwood étaient tout aussi évasives et énigmatiques que ses paroles à elle : il savait dans quoi il se lançait, s’il posait plus de questions qu’elle ne voulait lui donner de réponses, et déjà à maintes reprises, le nouveau père de famille avait fait comprendre à la brune qu’il préférait rester loin de ces obscures histoires de restants de rébellion. Si Elwood avait rejoint l’Ordre du Phénix sur la fin de la guerre, à présent, il avait toute une foule de bonnes raisons de ne plus rien faire. Elle comprenait, quand bien même elle détestait ça, c’était quelque chose qu’elle ne pourrait jamais reconnaître, elle détestait ce qui les séparait, ce sentiment de tranquillité à ne rien faire qu’elle ne pourrait jamais ressentir, même en vivant le parfait amour avec Elwood, enfin. « Toi, ça va ? » Lui demanda-t-il finalement à son tour : leurs attentions à tous les deux s’étaient concentrées à nouveau sur Cayden, ce centre de gravité qui les avait rassemblés. Sans le petit garçon, Elwood ne serait sûrement jamais revenu vers Meera, et l’inversement serait bien vrai également : encore aujourd’hui d’ailleurs. Il fallait croire que ce gamin était celui qui les attirait l’un vers l’autre, une des seules choses qui pourraient alléger la conscience de Meera si elle en était venue à tout lâcher pour Elwood, ce serait de consacrer la plus grosse part de sa nouvelle vie à rendre cet enfant heureux, malgré toutes les horreurs qu’il avait déjà connues. Loin d’elle la prétention de remplacer Lyse, tout comme elle n’avait que très peu la prétention de remplacer dans le coeur d’Elwood, la place que conservait toujours son ancienne fiancée. C’était compliqué tout ça, un milieu de débats et de questions qui fusaient dans l’esprit de Meera à l’instant précis, des obsessions qu’elle avait presque oubliées, quand elle s’était vue tourner la page sur une histoire d’amour vaine. Prise dans ses songes, elle avait presque ignoré la question d’Elwood, mais elle ouvrit enfin la bouche, cherchant ses mots. « Bien. Je vais bien. » Elle hocha légèrement la tête, un sourire contrit pinçant le coin de ses lèvres pour donner bonne impression. Mais encore une fois, la plupart des heures qui composaient ses journées étaient vouées à des activités dont Elwood ne voulait pas entendre parler, il n’y avait donc pas grand chose à dire. « J’ai... un chien, maintenant. Je l’ai trouvé dans la rue, il faut croire que c’est mon truc. » Parler de son chien était un peu son sujet favori pour éluder tous les sujets qui la dérangeaient, autant en parler maintenant, c’était un peu devenu l’homme de sa vie, la dernière chose qui lui restait. « Ce n’est pas comme si j’étais en terrain conquis donc je suppose... que je n’ai pas grand chose à raconter. » Elle pinça les lèvres : de Paris, elle ne connaissait pas grand chose à vrai dire, son quotidien liait uniquement son emploi, son petit appartement, et son chien, ainsi que de rares passages en Angleterre. Elle n’avait donc pas fait la touriste, ni goûter les soit-disant mets délicieux des français, ni apprécié à sa juste valeur cet exil dans un bon endroit. « Je devrais... déjà être repartie. » Reconnut-elle, ses ressentiments se mélangeant à toute vitesse aussitôt que ces mots étaient sortis de sa bouche : elle avait le sentiment âpre de subitement repousser tout ce qui faisait cet instant, loin d’elle pourtant l’envie de laisser Cayden ou Elwood derrière elle. Il faudrait qu’elle se force quoiqu’il arrive, ils n’étaient plus faits pour le même monde à présent, sa simple présence à leurs côtés les mettait en danger. « C’est encore loin, tu penses ? » Elle agissait avec l’impatience typique des gens mal à l’aise, mais Elwood avait sans doute sa propre façon de percevoir les choses. Elle soupira, haussant les épaules. « Je suis désolée. Tu n’avais sans doute pas envie que je vous accompagne et maintenant je me plains. » C’était tout à fait son genre, d’être paradoxale d’une seconde à l’autre, c’était comme ça qu’elle avait perdu Elwood après tout, c’était sa façon de fuir les choses trop compliquées, comme ce tête à tête.
Charlie Weasley
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : sweet poison.
≡ hiboux envoyés : 5700
≡ date d'arrivée : 15/01/2013
≡ tes points : 50 points.
≡ ta disponibilité rp : free 1/3 (elladora + abraham).
≡ ton avatar : richard madden.
≡ tes crédits : rose red (avatar).
≡ âge du perso : vingt-cinq ans.
≡ amoureusement : célibataire.
≡ son emploi : soigneur de dragon à gringotts.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : gryffondor.
≡ niveau d'études : études terminées avec six buses et six aspics.
≡ sa baguette : sa baguette magique est en bois d'ébène. Elle mesure 22,5 cm et contient un poil de licorne.
≡ son patronus : un ours.
≡ son amortencia : ....
Sujet: Re: + hope we find our way (meerwood). Mar 6 Mai - 18:25
let me hold your hand
You’ve held your head up You’ve fought the fight, You bear the scars, You’ve done your time. Listen to me You’ve been lonely, too long. Let me in the wall, you’ve built around And we can light a match and burn them down, And let me hold your hand and dance ’round and ’round the flames In front of us Dust to Dust. You’re like a mirror, reflecting me. Takes one to know one, so take it from me, You’ve been lonely, You’ve been lonely, too long. We’ve been lonely We’ve been lonely, too long.
Elwood se souvenait encore des années passées à Poudlard, du temps qu’il avait partagé avec Meera-Louise dans les couloirs du château ou dans la salle commune de Serpentard. Elle était sa meilleure amie à cette époque là, celle jeune femme sur qui il pouvait compter et il espérait qu’elle savait également qu’elle pouvait compter en sur lui en toute circonstance. Elles étaient loin pourtant à présent, les années passées à Poudlard, cette période où ils n’avaient été que des adolescents entre les murs du gigantesque château. Ces nombreuses années où la plupart de leurs disputes ne tournaient qu’autour du surnom qu’il lui avait donné, ce surnom simple qu’elle avait toujours détesté. Ils ne s’étaient jamais beaucoup disputés quand ils étaient jeunes. Il avait cru que sa vie serait toujours bien rangée, avec Meera-Louise en meilleure amie, Lyse en tant qu’épouse, le reste de sa famille, aussi unie qu’elle l’avait toujours été. Elwood avait été un idéaliste, déjà à Poudlard puis quand il en était sorti. Il avait eu des rêves très simples, qui se résumaient bien souvent en une vie bien rangé, entouré de ceux qu’il aimait. Il n’avait pas vu l’ombre de la guerre se dessiner, il n’avait pas imaginé que du jour au lendemain, il se retrouverait enfermé à Azkaban pour un crime qu’il n’avait pas commis. C’était au fond de sa cellule que tout avait changé pour lui, durant ces quatre années, il avait abandonné ses rêves. Il s’était détaché de tout ce qui avait compté pour lui, de ceux qui l’avaient laissé tomber, de ceux qu’il avait cru qu’ils lui avaient tourné le dos, mais aussi de celle qui était resté jusqu’au bout. Meera-Louise, elle ne l’avait jamais abandonné, elle avait toujours cru en son innocence et elle le lui avait toujours fait savoir. Elle avait été là, à sa sortie, quand les autres s’étaient retrouvés pris dans les débuts de la guerre. Meera avait été là, quand tout lui avait semblé compliqué, impossible à surmonter, mais elle avait probablement été là au mauvais moment. C’était sur elle qu’il avait déversé sa haine et sa rancune, il s’était énervée contre elle de façon injustifiée et toutes ces années durant lesquelles leurs conflits n’avaient pas eu la moindre importance s’étaient envolées en fumée. A partir de ce moment, ça avait commencé à compter et ils s’étaient séparés. Ils n’étaient plus les gamins qu’ils étaient à Poudlard. Ils étaient deux adultes ayant deux points de vus différents sur une guerre qui déchirait leur monde, deux adultes qui, il fallait bien l’admettre à présent, devaient chercher les meilleures solutions pour éloigner l’autre de sa vie. Il l’avait fait une première fois, il avait connu bien des regrets après ça. Elle l’avait fait une seconde fois et s’ils venaient à se réconcilier ce soir dans les rues de Londres, sans doute qu’il y aurait un jour une troisième fois. Tant qu’il y aurait cette guerre, ils seraient condamnés à se déchirer toujours pour les mêmes raisons. Elle ne pouvait pas abandonner le combat dans lequel elle s’était engagée. C’était du Meera-Louise tout craché, il l’avait toujours connue comme ça, elle avait la force de se battre pour ce qu’elle pensait être juste et elle était la dernière personne qu’il pensait un jour voir baisser les bras. Lui, il avait juste la force d’essayer de conserver l’équilibre de sa vie, cet équilibre simple auquel il avait toujours aspiré, celui qu’il voulait toujours voir se mettre en place dans son existence. La première fois, il avait peut-être été égoïste en refusant de s’impliquer dans la guerre pour ne pas risquer de revoir un jour Azkaban – un choix justifié puisque son implication, par la suite, dans cette guerre l’avait replongé dans la prison des sorciers – maintenant, c’était différent, il y avait Cayden, son fils, un gamin qui avait déjà trop perdu dans cette guerre. Il devait le protéger des dangers de la guerre, des nouvelles déceptions, de l’horreur qui l’entourait. C’était son devoir en tant que père et pour y parvenir, il devait abandonner l’idée d’arranger les choses avec Meera-Louise, puisque, tôt où tard, il serait obligé de choisir la sécurité de Cayden face à n’importe quoi d’autre.
C’était ce qu’il avait fait, quelques temps plus tôt quand Cedrella était venue chercher les enfants que Meera-Louise lui avait confié. Il n’avait pas résisté parce qu’il préférait voir disparaitre ces quelques orphelin plutôt que son fils. Bien évidemment, maintenant il se demandait souvent ce qui leur était arrivé et il espérait vivement qu’il reste quelque part en Cedrella, assez de traces de la jeune femme qui avait été son amie à Poudlard pour qu’aucun mal n’ait été fait à ses enfants. Ils n’étaient que des enfants, des êtres innocents qui n’avaient pas à être impliqués dans cette et qui avaient déjà perdus leurs parents. Ils étaient comme Cayden et il s’accrochait à l’idée que si jamais il lui arrivait malheur à lui, personne ne viendrait faire du mal à son fils. Il espérait que Cedrella ait encore assez de cœur pour épargner ces enfants. Il la connaissait bien Cedrella, ou du moins, il l’avait bien connue, assez en tous cas pour se dire que son espoir n’était pas complètement injustifié. Il ne l’avait cependant pas revue depuis cet incident et au fond, il espérait qu’il ne la reverrait même pas, tout comme elle avait du espérer ne jamais le revoir quand elle avait quitté sa boutique avant de fuir Pré-Au-Lard quelques temps avant la fin de cette guerre. Il avait changé, c’était ce qu’elle disait et bien maintenant, ils pouvaient tous les deux s’accorder sur le fait qu’il n’était pas du tout le seul à avoir changé. Cette guerre ne semblait pas pouvoir laisser les gens indemne, tout le monde finissait par changer tôt ou tard. Tout le monde sauf Meera-Louise pour l’instant, d’après Elwood. Elle semblait aussi motivée, aussi déterminée qu’elle l’avait toujours été. Nombreux étaient les sorciers qui avaient finis par baisser les bras, l’ordre était tombés et les combats s’étaient arrêtés. Meera, elle continuait de se battre comme elle le pouvait. Elle continuait d’aider ceux qui en avaient besoin. Elle avait voulu aider ses gamins et lui, il avait tout fait foirer. Elle lui avait fait suffisamment confiance pour les lui confier et on pouvait dire qu’il avait clairement trahit cette confiance. Elle avait toutes les raisons du monde de lui en vouloir, tout comme, il pouvait lui en vouloir de ne pas avoir compris pourquoi il avait agit de la sorte. Il pourrait également lui en vouloir pour avoir pris le risque de conduire ses gamins chez lui, pour avoir potentiellement mis Cayden en danger. Il était clair que leur histoire, qu’elle se résume à l’amitié qu’ils avaient tissés depuis des années déjà dans la salle commune de Serpentard ou leur amour naissant qu’ils n’avaient pas entretenu pendant bien longtemps était vouée à se terminer à cause de leurs choix qui étaient incompatibles sous cette guerre. Il y aurait toujours un moment où le combat de Meera-Louise mettrait en danger la sécurité qu’il voulait pour son fils. Au fond, le simple fait qu’elle soit là, marchant à leurs côtés dans les rues de Londres, ça suffisait à mettre en danger Cayden. Elle était recherchée par le gouvernement et si un membre de la police magique leur tombait dessus, on lui reprocherait certainement de ne pas leur avoir livré la jeune femme. De toute évidence, il n’allait pas la livrer à la police magique et les rues de Londres étaient assez agitées par les célébrations d’halloween pour voir la police magique sortir de nulle part. Il y avait trop de moldus dans les rues pour qu’ils se mêlent à la foule. Aux yeux d’Elwood, ils n’avaient même rien à faire dans les rues moldues, après tout, c’était eux qui voulaient une séparation entre le monde magique et celui des moldus, alors, s’ils ne voulaient pas voir des nés-moldus trainer dans les rues sorcières, il ne voyait pas pourquoi ils se permettaient de trainer dans les rues moldues. Enfin, le gouvernement agissait bien de la façon dont il le voulait, ne faisant que ce qui l’arrangeait, compliquant encore et toujours la vie des gens, tout comme ils avaient compliqué celle de Meera-Louise et d’Elwood.
Ils avaient presque l’air de deux inconnus à présent. Ils avaient beau marché l’un à côté de l’autre, c’était difficile d’imaginer en les voyant, qu’ils se connaissaient depuis leurs onze ans. C’était à peine s’ils n’avaient pas l’air de s’être tout juste rencontré. Ils n’osaient qu’à peine se regarder et s’ils finissaient par parler de la pluie et du beau temps, il n’en serait même pas surpris. C’était compliqué entre eux et au fond il préférait parler de la pluie et du beau temps plutôt que des choses qui s’étaient immiscées entre eux deux, les problèmes qu’ils avaient et qu’ils n’avaient jamais pu régler puisque Meera-Louise s’était contentée de partir pour mettre un terme à leur dispute. Ce n’était pas comme ça que l’on devait agir en couple, il le savait bien, il avait passé suffisamment de temps avec Lyse pour savoir que fuir un conflit n’était pas du tout la meilleure solution, mais c’était plus simple. De toute façon, leur conflit à eux deux, ils ne pourraient probablement même pas le résoudre, alors à quoi bon se prendre la tête, ce soir encore avec ça ? Si tant est qu’ils le fassent, si jamais ils se réconciliaient, ce serait pour ce soir et jusqu’à la prochaine dispute, une dispute qui viendrait forcément tôt ou tard. Non vraiment, c’était mieux de parler du chien qu’elle avait trouvé dans la rue que de tous les problèmes qui s’étaient accumulés entre eux. Ainsi, il adressa un léger sourire à on interlocutrice, un regard pendant une fraction de seconde avant de détourner la tête pour fixer son fils. » Ça ne m’étonne pas de toi, tu as toujours eu le cœur sur la main. » Meera-Louise était probablement la personne la plus altruiste qu’il n’ait jamais rencontré. Ce n’était pas pour rien qu’après Poudlard, elle avait fini par devenir médicomage à sainte mangouste. Bizarrement, il ne l’avait jamais imaginée se tourner vers une autre carrière, sans doute parce qu’elle avait toujours eu l’ambition nécessaire pour se diriger vers cette voie. « Evite de dire ça à Cayden par contre. Si ça ne tenait qu’à lui, je tiendrais une animalerie plutôt qu’une librairie. » Le petit garçon était dans la période de sa vie où il voulait ramener chez eux tous les animaux qu’il croisait sur son chemin. Elwood et Sansa-Ruth avaient souvent voulu faire la même chose quand ils étaient plus jeunes, il se souvenait bien d’avoir ramené un chat avec sa sœur, de l’avoir caché à ses parents plusieurs jours avant de se faire bien gronder et que le chat devienne officiellement l’animal de compagnie de la famille. Les gamins de cet âge étaient plein de ressources et il voulait vraiment éviter de se retrouver avec une animalerie. Il était sûr que si Meera-Louise lui parlait de son chien qu’elle avait trouvé dans la rue, Cayden voudrait ramener le premier chien qu’il croiserait – et qui appartiendrait certainement à quelqu’un – en ayant comme excuse que Meera-Louise, elle l’avait fait. « Tu devrais prendre le temps de faire un peu de tourisme … là-bas, en France. » Puisqu’elle vivait dans un pays étranger, elle pouvait bien se le permettre. Il devait y avoir beaucoup de choses à voir là-bas et puis une partie de lui ne pouvait s’empêcher de penser qu’elle serait plus en sécurité en faisant du tourisme qu’en se lançant dans des missions comme elle avait l’habitude de le faire. Cayden lui, il parlait souvent de la France, c’était là où il avait grandi, peut-être là où ils feraient bien de retourner tous les deux, si un jour Elwood trouvait le courage de quitter son pays natal. « T’inquiètes pas, on y est presque. » Encore quelques pâtés de maisons et ils seraient arrivés à destination, Cayden irait chez son ami et eux deux ils pourraient partir chacun de leur côté, prenant une nouvelle fois la fuite, puisqu’ils étaient particulièrement doués pour ça. « Merci d’avoir fait le chemin avec nous. Je suis sûr que ça lui aura fait plaisir. » Il parlait souvent de Meera-Louise, alors même s’il marchait plusieurs pas devant eux, pressé de rejoindre son ami, il savait que ça lui aura fait plaisir de la revoir. « Et puis, ça m’a fait plaisir aussi à moi, je suis content de constater que ça va pour toi. » Il s’inquiétait souvent pour la jeune femme, parce qu’elle prenait des risque et que malgré leurs disputes, malgré la rancœur, elle restait importante à ses yeux. Il ne pouvait pas enterrer du jour au lendemain tout ce qu’ils avaient connus, si seulement c’était possible, il n’en doutait pas, les choses seraient beaucoup plus simples dans sa vie.
Invité
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Sujet: Re: + hope we find our way (meerwood). Lun 4 Aoû - 15:40
« we were never meant for reality »
GIVING THIS WORLD EVERYTHING I'VE GOT. RUNNING THROUGH THE WOODS, RUNNING THROUGH THIS SHOTS, TRYING TO SURVIVE A DAY. ALL I WANT IS THAT YOU STAND HERE INTO ME. SINGING OUTSIDE WAITING FOR THE WORDS TO COME, LIVING MY LIFE TRYING TO DO WHAT'S RIGHT, AND HOPE FOR A BETTER DAY. YOU KNOW THOSES WORDS YOU WROTE, BROUGHT ME TO MY KNEES. ALL I'M SAYING IS THAT YOU'RE HOME, YOU'LL NEVER BE ALONE. SINGING OUTSIDE WAITING FOR THE WORLD TO CALL, LIVING OUR LIFE TRYING TO DO WHAT'S RIGHT, AND THE HOPE OF A BETTER DAY. ALL I WANT IS THAT YOU STAY, LAND YOUR HAND TO ME. I WANT YOU TO SHOW ME WHERE IT HURTS, WE'LL MAKE IT OKAY. TELL ME THAT YOU'LL STAY, EVEN WHEN I'M FAR AWAY. MY VOICE WILL CARRY THROUGH, UNTIL THE END IT'S ME AND YOU, WE CAN MAKE IT IF WE TRY + MEERA-LOUISE PRESCOTT & ELWOOD HARKNESS★ ★ ★
Ce n’était pas par attrait touristique que Meera avait choisi de s’installer à Paris : s’adapter avait été bien difficile et ce, malgré la vie qu’elle avait toujours menée. Le monde moldu ne lui était aucunement étranger, elle en connaissait les coutumes, ainsi que la plupart des éléments, grâce à ses parents qui avaient toujours désiré qu’elle ait conscience de tout ce qui composait le vaste monde qui l’entourait. Rien n’avait jamais échappé à Meera, mais changer de pays, c’était plus encore que se plonger dans le monde moldu de la capitale anglaise ; c’était, complètement changer de fonctionnement, découvrir une langue qui lui avait demandé de s’adapter, un Ministère qui l’avait rejetée au départ, et recrachait la plupart des idées qu’elle leur proposait pour venir en aide aux populations anglaises qui en avaient besoin. Le problème était, pour Meera, que s’installait de plus en plus dans sa conscience, que la France n’avait plus aucun désir de venir en aide d’un pays qui n’en avait pas envie, et semblait déjà pris dans un système auquel elle ne voudrait pas être mêlée. Personne ne pourrait vouloir être mêlé à cela : et malgré tout, même si c’était pour protéger son fils, même s’il avait déjà perdu assez, Elwood participait grandement à maintenir l’ordre nouveau que Voldemort et ses Mangemorts avaient mis en place. Contre les nés-moldus, contre les fugitifs : la preuve indéniable était qu’il avait laissé des rafleurs emmener les enfants qu’elle lui avait demandé de garder, des victimes non consentantes d’une guerre qui n’avait que trop duré. Pour le moment, la sorcière n’avait même pas réussi à retrouver leurs traces, et craignait le pire pour ce petit groupe qu’elle avait voulu aider : jamais cependant, elle n’avouerait de telles réalités à Elwood. Elle savait, que tout au fond, ses raisons n’étaient aucunement mauvaises, qu’il n’était pas un lâche, seulement un père, et que jamais il ne serait apte à affronter les conséquences de ses actes. Elle non plus, n’en était pas capable, et se devait pourtant de porter sa croix sur les épaules ; en France, seule, sans le regard d’un être connu, aimé sur son dos, c’était plus facile de ne faire comme si de rien n’était, de se concentrer sur le présent et non pas sur le passé. Elwood, dans chaque facette de son être, chaque apparence qu’il présentait, était son passé matérialisé, ce à quoi elle s’était accrochée un temps, ce après quoi elle avait couru également, ce qu’elle avait rejeté, et désirait encore sortir de sa vie, parce que c’était mieux ainsi. Mieux ainsi. Et non pas parce qu’elle le détestait, parce qu’elle n’avait plus envie d’entendre parler de lui. Donner l’apparence d’un malaise aidait à rendre les choses plus faciles, malgré ce qui semblait : Meera n’aurait aucun problème à se détourner d’Elwood ce soir, faire comme si de rien n’était, alors que ses sentiments présents se limitaient à l’impression de gêner plus qu’autre chose. Ils avaient beau ouvrir la bouche, s’adresser quelques paroles polies, voire même obséquieuses, la réalité était là, à peine masquée sous la glace de leurs relations. Elle l’avait toujours aimé, il n’avait eu de cesse de la repousser. Elle l’avait détesté à une époque, c’était à présent lui qui la détestait, à tous les coups. Au milieu de cette guerre silencieuse, de ces tensions survivantes, il y avait Cayden, marchant quelques mètres devant, heureusement trop jeune pour deviner tout ce qui se jouait dans son dos, bien au-dessus de sa tête. Il connaissait la guerre, c’était celle-ci qui lui avait pris sa mère, et l’avait fait grandir pendant quelques mois au sein de l’orphelinat de fortune tenu par Meera. Il n’en connaissait pas les causes, les conséquences désastreuses sur le monde autour, tout ce qui se jouait au quotidien : c’était tant mieux, puisque même la sorcière elle-même, de son âge adulte, de son regard téméraire et responsable, elle en arrivait parfois à désespérer.
Chaque seconde qui défilait lui réchauffait peu à peu le coeur : Elwood ne le croirait sans doute pas, mais ça faisait du bien, à la jeune femme, de retrouver des visages connus dans un monde si hostile. A Paris, elle ne connaissait personne, ne s’attachait à personne, ne s’accrochait à personne - elle se contentait de vivre, réfugiée, dans un petit appartement, avec un chien tout aussi seul qu’elle. Leonard et elle ne semblaient être que des spectres dans une grande ville, et elle n’avait même jamais désiré être quoique ce soit d’autre que la brune qu’on apercevait parfois, promenait son animal la nuit, et disparaissait des jours durant, parfois. A Londres, face à son ami d’enfance, elle était Meera-Louise Prescott, Meera-Lou ; il ne l’avait plus comme ça désormais, tant elle lui avait fait comprendre qu’elle avait de la rancoeur à son égard, fut un temps. Le passé avait beau être chaotique entre eux, l’avenir l’était tout autant. Et Meera préférait ne pas y penser, se berçant volontiers des paroles sympathiques du jeune homme à ses côtés : il trouvait qu’elle avait le coeur sur la main, malgré ce qu’elle lui avait craché au visage la dernière fois qu’ils s’étaient adressés la parole, malgré son caractère fort et imprenable. Ils étaient presque arrivés, lui confirma Elwood, elle lui adressa un sourire poli, guère consciente de ce qu’elle pouvait faire de plus que maintenir les apparences un peu plus longtemps. Subsistait désormais entre eux, un profond fossé, de tout ce qui les séparait, tout ce qu’ils ne pourraient plus jamais se dire. Parce que quelque chose s’était brisé. Ou parce qu’elle ne le pouvait pas, pour ne pas le mettre danger. Peut-être parce que lui ne le désirait pas, simplement parce qu’il avait sa vie à lui, de son côté, et qu’ils se voyaient à présent si rarement qu’il était bien difficile de les considérer encore comme des amis. Elle ne savait pas. Elle n’oserait jamais demander ; ne saura donc jamais. Les lèvres pincées, elle adressa un sourire à Elwood, accompagné d’un regard empli de reconnaissance. « Oui, ça va. » Et elle lui offrit un sourire contrit, avant de sentir la gêne la submerger : comment avaient-ils pu en arriver là ? Elle détourna les yeux, profitant du fait qu’ils se rapprochent pour lâcher un rire, accélérer le pas pour rattraper Cayden. « Tu ferais mieux de nous attendre sinon on va devoir te retenir. » Passant les bras autour des épaules de l’enfant, elle déposa un baiser sur sa joue, lui arrachant des grommellements, des ricanements ; finalement, il lui prit la main, ils finirent la route main dans la main, pour les derniers mètres; elle, fuyant le regard d’Elwood, feintant de se concentrer sur une profonde et intéressante discussion avec Cayden. Mais les mètres défilaient déjà, les secondes s'égrenaient, et bientôt, le petit garçon lui lâcha la main, pour courir sur le perron d’une maison, frapper à la porte sans même attendre son père. Meera s’arrêta plusieurs mètres avant la porte, stagnant au milieu de la rue, le regard ailleurs ; elle savait bien, que tous les choix qu’elle avait faits dans sa vie, la privaient d’une vie simple, d’une vie sans conséquence, avec Elwood, Cayden ; avec qui que ce soit d’autre. Elle n’était qu’un électron libre, voletant sans destination dans le monde, et dans la vie de son ancien meilleur ami. Elle patientait donc, de son côté, laissant le père et le fils de leur côté, se dérobant à ce que le hasard avait voulu lui imposer.