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 « I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia

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MessageSujet: « I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia   « I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia Icon_minitimeJeu 24 Avr - 18:19

« I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia Tumblr_md1h9gu7ax1qauafro1_500

Le froid et la neige s'étaient abattus sur le petit village d'Arignan, recouvrant la bourgade d'un épais manteau de neige blanche. L'automne avait laissé sa place à l'hiver, comme pouvait le montrer les températures glaciales qui envahissaient toute la France depuis plusieurs semaines déjà. Les cheminées des maisons qui peuplaient le village dégageaient de grosses volutes de fumées qui se mélangeaient au ciel gris chargé de flocons. Il n'y avait pas âme qui vive, même les enfants avaient délaissé les batailles de boules de neiges et la fabrication de bonhommes pour aller se réfugier autour d'un feu crépitant. Adrien avait beau fouiller dans les dédales de ses souvenirs d'enfance, il n'arrivait pas à trouver la représentation de la petite famille parfaite qui souriait, serrée les uns contre les autres autour d'un feu de cheminée, de la bièraubeurre chaude plein les babines. Non, lui quand il était petit et que la météo était mauvaise comme aujourd'hui, il se retrouvait le plus souvent seul dans sa chambre au fond de l'un des couloirs du Manoir Arenberg. Sa mère, aussi aimante fut-elle, n'était pas du genre à apporter un chocolat chaud à son fils. Non, il y avait les elfes de maison pour cela. Le jeune homme soupira avant de reprendre son chemin dans Arignan. Cela faisait des années qu'il n'habitait plus ici, mais il se surprenait parfois à transplaner pour revoir le lieu qui l'avait vu naitre. Le vent soufflait dans ses cheveux déjà en pagaille, faisant virevolter son écharpe. Il était passé par le manoir familial, récupérant quelques affaires lui appartenant, comme ce vieux journal qu'il avait tenu lors de sa scolarité à Poudlard et encore quelques années après. En y repensant, cela faisait presque trois ans qu'il n'écrivait plus un mot.
L'ancien serpentard plongea sa main droite dans la poche intérieure de sa longue cape avant d'en sortir un paquet de cigarette. Il en prit une entre ses longs doigts fins, remettant le paquet où il l'avait trouvé. Il mit quelques minutes à l'allumer à l'aide de sa baguette tant le froid le faisait grelotter, engourdissant chaque parcelles de son corps. Il tira une longue bouffée, le goût acre inondant sa bouche et s'insinuant dans ses poumons. Il rejeta une fumée grisâtre, dont l'odeur venait chatouiller ses narines. Il s'arrêta devant la devanture du pub du village, examinant l'aspect sordide de ce dernier. Il écrasa le mégot de sa cigarette à peine entamée dans la neige fraiche avant de pénétrer dans la taverne, faisant tinter la clochette accrochée au-dessus de la porte. Le barman et un client accoudé au bar se retournèrent pour voir le nouvel arrivant, avant de retourner à leur discussion. L'endroit était presque désert et Adrien n'eut que l'embarra du choix pour choisir une table où s'assoir. Il prit place à une table au fond du pub, alors qu'une serveuse vint se poster devant lui pour prendre sa commande. Elle avait de longs cheveux blonds attachés en une queue de cheval, grande et mince, elle devait avoir l'âge d'Adrien. « Un rhum groseille. » fit-il d'une voix morne en se débarrassant des nombreuses couches de vêtements qu'il avait sur lui. La serveuse le regarda de travers avant de partir vers le barman en lui murmurant quelque chose à l'oreille.
Il farfouilla dans sa cape de sorcier et en ressortit le vieux journal qu'il avait récupéré au manoir. Le manuel était sombre, plein de poussière et écorché à quelques endroits. Cependant, on pouvait encore voir distinctement les initiales "A.A" sur la couverture. Il le déposa avec négligence sur la table, ouvrant au hasard son vieux journal et y lisant les quelques inscriptions :

"Je ne sais pas ce qui me pousse à ouvrir ce cahier et a y inscrire ces mots. La guerre, même si personne ne veut se l'avouer, pointe le bout de son nez. On pouvait la sentir en quittant Poudlard cette année. La mécanique se met doucement en place, il faut choisir son camp maintenant. Et j'ai fais mon choix. Je peux sentir le serpent se mouvoir sur mon avant-bras gauche, brûlant ma peau dans un ballet morbide. Certains diront que je me suis condamnés à pourrir en enfer, d'autres me respecteront en voyant la Marque des Ténèbres danser sur ma peau diaphane. Plus rien ne compte à l'exemption des ordres que le maitre décrètent…"
Il ferme brusquement le livre, ne voulant pas en lire d'avantage. Il se souvenait parfaitement de la période à laquelle il avait écrit ces quelques phrases. Il venait de finir ses études, ayant obtenu ses ASPICS avec succès et avait décidé de s'engager dans l'armée de Lord Voldmort. Comme il l'avait promis à une certaine gryffondor. Il ne l'avait plus revu depuis d'ailleurs. Il savait qu'elle s'était investie pleinement dans la résistance et qu'elle était recherchée activement par la police magique. Police dont il était devenu un membre après la dissolution du groupe de mangemorts appartenant au Lord.

La serveuse finit par revenir avec sa boisson. Le liquide ambré lui brûla la trachée quand il en bu une gorgé, réchauffant quelque peu son organisme. Il allait porter à nouveau son verre à ses lèvres quand un bruit fracassant le stoppa net dans son geste. Une jeune fille emmitouflée dans plusieurs vêtements et recouverte de neige venait d'entrer dans le pub en fracassant la porte d'entrée contre le mur. Il observa quelques minutes la nouvelle arrivante, se demandant où il avait bien pu la voir. Il était sûr de la connaitre.... Elle arborait un sourire timide, en s'excusant auprès du barman qui la fusillait du regard. Le coeur du jeune homme rata quelques battements lorsque la jeune fille retira son bonnet en laine et sa grosse écharpe qui lui couvrait la moitié du visage. Un murmure s'échappa d'entre ses lèvres, ne pouvant détacher son regard : « Dahlia... »
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MessageSujet: Re: « I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia   « I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia Icon_minitimeJeu 24 Avr - 19:14


love will always be dangerous for your tiny heart

Il neigeait dehors et les passants se faisait rares. Emmitoufler dans ses vêtements d'hiver, Dahlia pénétra dans un pub où elle avait l'habitude d'aller. Depuis plusieurs mois, elle faisait partie de la résistance. Elle avait décidé de faire bouger les choses, et même si leur méthode n'étaient pas vraiment ce qu'elle imaginait, elle était bien mieux parmi eux que nul part ailleurs. Augmentant les coups montés, les attaques et les pièges contre le gouvernement, elle voyageait énormément pour ne jamais se retrouver plusieurs fois au même endroit. C'était l'une des choses à laquelle il fallait s'habituer quand on rejoignait les rangs de la rébellion. Elle ne s'était attachée à aucune terre, à personne, gardant le minimum avec elle. Elle entretenait toujours une relation avec Antonin mais ils ne se voyaient que très peu. C'était beaucoup trop risqué de rester ensemble. Alors elle transplaner de pays en pays, rejoignant les autres quand un meeting était secrètement organisés. Et pourtant, elle avait découvert ce Pub, en France, lors d'un transplanage un peu raté après après avoir bu un verre de trop. Et ce soir là, pour elle, c'était comme un signe du destin, celui qui lui montrait de continuer à noyer son chagrin. Mais ne vous y tromper pas, malgré les blessures profondes et la douleur indicible qui la ronge depuis des années, elle n'a jamais perdu espoir et n'a jamais abandonner sa hargne et sa rage de vivre. Mais il semble que parfois, elle a besoin de se laisser submerger par le chagrin et elle vient ici, pour se rappeler qu'elle trouvera toujours un refuge. Elle enlève son bonnet et son écharpe, ainsi que son manteau. Par reflex, elle tire sur la manche de son bras droits qui cachent les cicatrices indélébile de sa bataille à Poudlard. « Salut Fever. Tu vas bien? » « Ca peut aller. Merci. » « Comme d'habitude? » « Comme d'habitude. » Elle alla s'installa au bar. Ici, elle était connue sous le nom de Fever, comme partout ailleurs. Elle s'était renommé pour un soucis d'anonymat et surtout parce que Dahlia était morte. Elle avait disparu à la mort de ses parents. Fever qui désigne la fièvre. Parce qu'elle était devenu aussi froide que de la glace mais était animée par un feu hardant. Elle allait porter sa tasse à ses lèvres quand elle entendit son prénom. Elle reposa violemment  le réceptacle et se retourna, le coeur endolorit. Son mouvement, bien qu'il soit brusque restait très discret. Elle posa son regard sur un homme dans le font du pub qui semblait aussi troublé qu'elle. Consciente qu'elle ne le connaissait pas, elle se redressa et tira de nouveau sur sa manche avant de boire une gorgé de sa bièraubeurre. Un peu de mousse reste sur sa lèvre supérieur avant qu'elle ne s’étouffe légèrement. C'est comme si son esprit avait réveillé en elle un souvenir qu'elle avait tenté s’enfuir toute sa vie. Et son regard apparait. Quelques secondes se passent avant qu'elle ne fasse le lien. Adrien. Elle ne bouge pas, elle est comme paralysée. Son visage la hante et elle est crispée sur son verre. Elle aimerait fuir, partir du pub mais elle était consciente que si elle le faisait, elle allait des soupçons, alors elle ne bouge pas et elle porte la bière à ses lèvres et avale difficilement sa gorgée. Elle espère simplement qu'il n'insistera pas. Si par le passé, elle l'avait tendrement et sincèrement aimé, tout ce qu'elle ne retenait de lui, c'était sa baguette pointée vers elle et la douleur intense qu'elle a ressentit quand son sort toucha son bras. Tandis que sa main gauche encerclait sa boisson, sa main droite avait glissée à l'intérieur de son pantalon, agrippant fermement sa baguette. Elle s'y tenait comme on tient à la vie. Elle était prête à la sortir et à lui faire face si c'était nécessaire, mais elle espérait ne pas avoir à l'utiliser. Elle comptait finir ce qu'elle a acheté et s'en aller très loin pour ne plus avoir à le croiser une nouvelle fois. Il réveillait en elle, une peine qu'elle pensait disparue, ou peut être une douleur qu'elle avait tenté de faire disparaître mais qui s'était tout simplement caché derrière son masque.
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MessageSujet: Re: « I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia   « I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia Icon_minitimeJeu 24 Avr - 20:59

Une bourrasque de vent mêlée à une fine pellicule de neige avait pénétré à l'intérieur du pub lorsque la jeune fille y était entrée. Malgré cela, Adrien n'avait pas bougé d'un pouce, son verre d'alcool toujours suspendu devant ses lèvres entrouvertes. Il continuait d'observer l'entrée du bar, bien trop surpris pour esquiver le moindre geste. Le prénom qu'il avait chuchoté semblait avoir raisonné dans toute la pièce. Dahlia. Cela faisait tellement longtemps qu'il n'avait plus prononcé ce patronyme, que sa voix s'était enrayée en le formulant. Les quelques personnes qui peuplaient l'endroit s'étaient retournées, le regardant d'un oeil étrange pour certains, d'un oeil mauvais pour d'autres. En effet, on pouvait parfaitement admirer sur sa cape l'insigne de la police magique anglaise. Police qui n'était pas des plus appréciée ces derniers temps, surtout en France. Mais Adrien n'en avait cure. Oui, il était un membre du nouveau gouvernement anglais. Et oui, il l'assumait totalement et prenait la plupart du temps un malin plaisir à exposer à la vue de tous son insigne. Pourquoi n'en serait-il pas fier ? Ses parents l'étaient assez pour lui en tout cas.

Il secoua la tête, essayant de se mettre les idées au clair. Il fusilla du regard les quelques personnes qui osaient encore le regarder, et tomba sur le regard blasé de la jeune fille qui avait réussi à capter toute son attention. Elle se détourna assez rapidement, entamant le verre qu'elle venait de commander.
Merde. Pendant quelques secondes, il était persuadé que c'était elle. Mais elle ne semblait pas le connaitre, ou elle arrivait très bien à jouer la comédie. Ce qui n'était pas vraiment du genre de Dahlia. Pas de la Dahlia qu'il connaissait du moins. Il se traita mentalement d'imbécile. Même après toutes ces années, elle continuait d’occuper la moindre de ses pensées. Il lui arrivait même encore de rêver d’elle. Mais ses rêves ne se finissait jamais bien. Il rêvait du jour où il l’avait croisé à Poudlard lors de la bataille de mai 1998.

FLASHBACK

Il faisait sombre, l’air y était irrespirable, de la fumée s’échappait d’un peu partout. Il avançait dans le dédale de couloirs qui composait l’ecole de magie Poudlard. Des personnes courraient dans tous les sens. D’autres pleuraient, hurlaient, imploraient de l’aide alors que les sorts fusaient de toute part. Il continuait d’avancer, c’est alors qu’il se stoppa net en la voyant.  Il se dirigea vers elle, faisant abstraction de toutes les horreurs qu’il voyait. Soudain, elle disparu, il s’arrêta, la cherchant du regard, mais rien, elle s’était envolée. Il couru, bifurquant dans un couloir et tombant nez à nez avec elle. Son visage était recouvert de sang, mais il remarqua à quel point elle était belle, aussi belle que dans ses souvenirs. Elle se recula brusquement, pointant sa baguette sur lui. « Qu’est-ce que tu comptes faire avec cette baguette Dahlia, hein ?! » Elle ne répond pas, mais il a perçu le petit tremblement que sa main a eu. Il s’apprête à reprendre la parole quand il aperçoit Blaise qui les observe depuis le fond du couloir. Il regarde d’un oeil noir le dos de Dahlia. Il est prêt à la tuer, Adrien peut le voir. Il faut qu’il fasse quelque chose n’importe quoi. Parce qu’il connait Blaise et que ce dernier n’hésiterait pas une seule seconde pour tuer la jeune fille.
Adrien dégaine sa baguette avec habilité, tout en jetant un sort informulé en direction du bras de Dahlia. Il n’a pas de le temps de réagir que Blaise l’empoigne et le fait quitter les lieux.

FIN DU FLASHBACK

Il passe sa main dans ses cheveux ébouriffés, avant de la passer sur son visage fatigué. Il entend encore parfois le soir les hurlements de Dahlia alors qu’il s’enfuit avec Blaise. Ce souvenir noue un peu plus son ventre. A chaque fois, qu’il y repense c’est comme si la cicatrice béante se réouvrait, plus purulente que jamais. Il finit son verre d’une seule traite, fouille dans sa poche pour trouver quelques gallions, bien décidé à quitter ce lieu. C’est à ce moment-là qu’il le remarque. Ce petit toc. Cette manie de tirer sur la manche de son pull… Comme pour réussir à cacher quelque chose. “Arrête Adrien, tu te deviens fous ! Combien y a-t-il de chance que tu la croise dans un petit bar miteux et pommé de France ?” Voilà ce qu’il se dit. Et il sait que son subconscient a forcement raison, mais il veut en être persuadé. Et si c’était elle, hein ?
Il fait signe à la serveuse qui se dépêche de venir. « Oui ? » fit-elle en se passant une mèche de cheveux derrière l’oreille. « Vous savez comment elle s’appelle ? » demande-t-il en désignant le jeune femme assise au bar. La blonde se balance sur ses pieds. Elle ne sait pas si elle doit répondre à ce gars louche, mais il est de la police magique alors elle finit par lâcher un nom : « Fever. » Elle s’apprête à lui demander ce qu’il lui veut, mais Adrien lui fait un signe pour qu’elle déguerpisse.
Bon, ça va ? T'es content ? C'est pas elle ! Alors maintenant tu vas bouger tes fesses et sortir d'ici !
Il soupire, jette quelques pièces sur la table, et se dirige vers la sortie tout en fixant la jeune fille du bar. Merde, merde et merde.
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MessageSujet: Re: « I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia   « I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia Icon_minitimeJeu 24 Avr - 22:35


the marks humans leave are too often scars

Sa main tremble, son bras souffre. Elle a eu la chance de bénéficier de soins donné par un sorcière qui maniait à merveille la guérison, pourtant, la blessure était si profonde qu'il avait été capable de lui laisser une certaine mobilité sans pour autant lui permettre de l'utiliser normalement. Ses doigts crispés sur sa baguette, elle ne la lâchait pas. Elle avait peur, elle était même terrorisée. Elle avait pourtant croisé de nombreuses personnes qui voulait lui nuire. Elle faisait maintenant partie de la résistance. Même si elle était discrète et savait manier les apparences à la perfection à force de se cacher, elle tombait souvent sur des personnes qu'elle considérait comme ennemi. Elle avait donc travaillé ses réflexes, encore plus que dans le passé car là, il n'était plus question d'offensive, c'était un besoin pour survivre. Avant, les gens se serraient les coudes, on n'était jamais seul, on pouvait toujours trouver refuge quelque part mais maintenant, les gens ont si peur qu'ils sont prêt à tout pour être épargnés, même si cela consistait à dénoncer leurs meilleurs amis. Dahlia avait apprit à ne plus faire confiance à personne. C'est pour cette raison qu'elle ne donnait jamais son vrai nom. Elle se souviendra toute sa vie de cette nuit où des mages noirs ont fait irruption dans sa maison, tuant tout le monde sur leur passage, ses parents mourant sous ses yeux. Elle était persuadée que quelqu'un les avait vendu, dénoncé, comme un lâche pour sauver sa peau. Elle n'était plus la jeune femme pleine de vie, naïve et joviale. La joie avait fait place à la peine et la douleur. Elle passait ses journées à transplaner pour rejoindre les divers groupes rebelles, et une fois sa journée terminée, elle était si épuisée qu'elle finissait par tomber de sommeil. Elle mangeait à peine, dormait peu et voyageait trop. Il ne lui restait plus que ça, c'était sa raison de même. Parfois, elle s'accorde quelques minutes pour penser à Antonin qui est quelque part et qui lui manque quelques fois. Il est le seul à la comprendre, à savoir à quel point il est important pour elle qu'elle s'implique, qu'elle fasse des actions pour ne pas tomber dans la folie. Tout ces morts, ce sang qui a coulé, les cris, les pleurs. Elle est hantée par un tas de démons dont elle n'arrive pas à se débarrasser. Ils faisaient partis d'elle à présent. Avalant de manière machinale sa bière, elle ne peut s'empêcher de jeter des regards discrets vers l'homme qui se trouve dans le fond du pub. Elle n'est pas sûre que ce soit lui et pourtant, il a ce regard, cette façon de se comporter qui ne ressemble à personne d'autre qu'Adrien. Mais c'était il y a si longtemps, elle n'est plus sûre de rien, encore moins depuis qu'elle l'a vu pointer sa baguette vers elle pour la toucher. Elle est de plus en plus nerveuse. D'avantage quand elle l'entend parler à la serveuse. Elle entend des murmures et elle n'est pas sûre de tout comprendre mais elle sait qu'il est temps pour elle de partir. Elle le voit se lever et passer derrière elle. A cet instant, elle est prête à sortir sa fidèle compagne et à l'utiliser. Elle ne craignait pas le mort mais elle se méfiait de ceux qui tentait de jouer avec. Elle le voit passer la porte et sortir mais elle n'est pas pour autant soulagée. Elle a le coeur lourd, l'estomac noué. Elle pense qu'en attendant ici, quand elle ira dehors, il sera partit et pourtant, elle étouffe. Elle a besoin de prendre l'air. Elle finit d'une seule traite son verre, le repose sur le comptoir et jette quelques pièces avant de se rhabiller. Si elle n'était pas du genre à fuir devant la police, cette fois, c'était différent. Enfilant son manteau, elle ne prend même pas le temps de prendre son écharpe et son bonnet avant de partir. Elle n'était pas attaché aux choses matériels, ou alors que très rarement quand cela comptait vraiment mais elle pense surtout qu'il faut qu'elle quitte ce lieu maudit. Sa baguette toujours à porté de main, elle passe la porte qui fait sonner les clochettes et elle peste contre les personnes qui ont inventé ce truc. Après tout, à quoi ça sert? On a jamais vu de serveuses complètement aveugle, aillant besoin d'une nuisance sonore pour leurs indiquer que quelqu'un est entrée. Elle passe devant lui et lui jette un regard sur le côté. Elle est persuadée que c'est lui. Elle le sent. Elle en est sûre. Elle attrape alors sa capuche et recouvre sa tête avant de tourner et marcher. Son pas est rapide, presque trop, on la regarde. Elle finit par voir une petite ruelle à sa gauche et s'y engouffre, voyant en elle, une échappatoire. Elle s'adosse violemment contre le mur et ferme les yeux. Elle est complètement chamboulée. Elle n'aurait jamais cru le croiser ici. En France? Elle le pensait mort depuis le temps. Et puis non, il était beaucoup trop intelligent pour se faire tuer. Il avait l'âme d'un survivant, tout comme elle. Et puis il avait rejoint le côté du gouvernement et par son acte, il reniait tout ce qu'ils avaient partagés, tout ce qu'ils avaient étés. Elle finit par sortir de sa poche un peu de tabac qu'elle roule dans une feuille avant d'allumer le tout avec une allumette. Elle est toujours accrochée à sa baguette. Elle tire sur ce qui ressemble à une cigarette et en recrache la fumé avant de recommencer mais elle entend un bruit et pointe sa baguette vers le son. Il est là. Face à elle. C'était bien lui. Ses yeux, sa bouche, ses cheveux, sa posture et cette façon de se toucher les cheveux, c'était lui. « Tu n'aurais jamais du venir ici. » Elle ne relâche pas son bras, il reste tendu en sa direction et si elle avait beaucoup de mal à tenir son verre, maintenant, son arme en main, elle ne tremblait plus. L'alchimie qu'elle partageait avec sa baguette était comme un charme qui opérait sur la mobilité de son bras. Personne ne pourrait imaginé qu'en réalité, sans tout ça, elle n'était devenue qu'une sale handicapée. Son regard est noir et est pointé dans le sien. Elle ne détourne pas les yeux. Elle l'avait aimé, elle lui avait offert son bien le plus précieux, sa virginité. Elle s'était offerte à lui. Il avait été, le temps de quelques années, l'homme de sa vie, celui avec qui elle voyait un futur mais si elle avait été consciente que rien de tout ça ne leurs était destiné. Alors elle ne détourne pas le regard. Elle le maintient pour lui prouver qu'elle n'a pas peur de lui. Elle aurait pu le tuer, là, maintenant mais c'était beaucoup trop facile. Elle gardera toujours de profond sentiment à son égard mais aujourd'hui, c'était plus un mélange de trahison, de douleur et d'envie de vengeance qu'elle ressentait plutôt que celui d'un premier amour. Elle gardait un goût amer dans sa bouche. Et chacun de ses mots était comme un pieu qu'elle souhaitait lui enfoncer en pleins coeur. « Va-t-en ou je n'hésiterais pas à te tuer.. Adrien. »
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MessageSujet: Re: « I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia   « I THINK A PART OF ME WILL ALWAYS MISS YOU. » - ft. dahlia Icon_minitimeVen 25 Avr - 18:18

La clochette accrochée au-dessus de la porte carillonne lorsqu'il sort du bar. Le froid le frappe de plein fouet et il ressert un peu plus son écharpe autour de son cou. Il sort une énième cigarette de sa proche et l'allume avant d'en tirer une longue bouffée. Blaise avait toujours détesté cette habitude qu'avait Adrien de fumer. Il ne cessait de lui faire la moral sur ça, et l'ancien serpentard s'amusait à le comparer sa mère. Un sourire en coin se dessina sur le visage du jeune homme en repensant à cela. Aujourd'hui, Blaise était mort. Il avait été tué peu de temps après la victoire de Lord Voldemort sur Harry Potter. Un détraqué le suivait depuis plusieurs jours et avait fini par le tuer alors que Blaise sortait du Chaudron Baveur. Sa mort n'avait fait que quelques lignes dans la Gazette du sorcier. Des morts, il y en avait tous les jours. Alors un de plus ou un de moins… Adrien s'était toujours senti responsable de sa mort. Il lui arrivait d'imaginer ce qu'il se serait passer s'il avait été avec Blaise ce jour-là. Serait-il encore en vie ?
Il se passa la main dans les cheveux, comme il en avait l'habitude avant de reporter sa cigarette à ses lèvres. Cette journée était vraiment pourrie. Elle le faisait replonger dans un passé qu'il aurait préféré oublier. La nostalgie mélangée à la tristesse qu'il éprouvait lorsqu'il repensait à tout cela était pour les faibles. Les temps étaient durs, et n'épargnaient personne. Surtout pas les faibles qui vivaient avec des souvenirs suspendus au-dessus de leur tête comme une épée de Damoclès.

La porte du bar s'ouvrit, faisant à nouveau tinter la clochette. La jeune fille du bar lui passe sous le nez en lui jetant un regard sur le côté. Il s'apprête à détourner le regard quand un objet scintillant accroché au manteau de cette Fever capte toute son attention. Il n'en est pas sûr, mais il croit bien avoir vu une broche en or en forme de rose. Non, en fait, il en est sûr. Il avait vu ce bijou tellement de fois sur Dahlia du temps de Poudlard qu'il ne peut que le reconnaitre. Il semble comme paralysé quand la vérité le frappe de plein fouet. C'était elle. Elle était là. Il relève la tête brusquement, animé par un sentiment qu'il ne connait pas mais qui lui agrippe les tripes avec force. Il la voit au loin, elle a rabattu la capuche de sa veste sur sa tête et marche avec hâte. Il ne réfléchi pas et s'élance à sa poursuite, bousculant les quelques personnes qui se trouvent sur son chemin. Il faut qu'il la rattrape, il en a besoin. Si elle arrive à lui échapper, il ne se le pardonnera jamais. Il la voit bifurquer au loin dans une petit ruelle. Il continu à la suivre et s'arrête en la voyant adosser contre le mur. Elle a retiré sa capuche et il peut enfin voir son visage. La broche qu'il lui a permis de la reconnaitre est accrochée avec fierté sur l'un des pans de sa veste. Elle ne l'a pas encore vu car il se cache dans un coin sombre de la ruelle. Il la voit sortir du tabac de sa poche et allume la cigarette en y tirant une taffe. Etonnant. Il ne l'avait jamais vu toucher à une cigarette auparavant. Elle avait même l'habitude de froncer le nez quand Adrien fumait en sa présence.
Il se demande pendant quelques secondes s'il a bien fait de la suivre. Tout le courage qu'il avait éprouvé en la reconnaissait s'était évaporé aussi vite qu'il était apparu en la voyant à quelques pas de lui. Pourtant, une force imaginaire le pousse à se diriger vers elle. Quand elle entend le bruit de ses pas sur le sol irrégulier, elle tourne rapidement la tête vers lui. Il n'a pas le temps de dire quoi que se soit qu'elle dégaine sa baguette et la pointe droit sur lui. « Tu n'aurais pas du venir ici. Va-t-en ou je n'hésiterais pas à te tuer… Adrien. »  sa voix claqua dans l'air tel un fouet, alors qu'il s'était plongé dans la contemplation de son visage. Cependant, la baguette qu'elle pointait rageusement vers lui finit par le ramener sur terre. Il aurait très bien pu attraper la sienne qui se trouvait dans la poche de sa cape, mais il n'en fit rien. Il s'approcha de sa démarche assurée, si près qu'il s'enfonça lui-même la baguette dans le torse. Néanmoins il ne cessait d'avancer, accentuant la pression de la baguette sur son coeur, faisant imperceptiblement reculer la jeune fille. « Tu comptes me tuer de sang froid dans cette petite ruelle sombre… Dahlia ? »  fit-il d'une voix étonnamment calme en accentuant le prénom de la jeune fille.
Il prit quelques secondes pour l'observer de plus prêt. Elle avait maigri. Beaucoup. Il se souvenait encore parfaitement des formes généreuses qu'elle arborait à Poudlard. Aujourd'hui, ses vêtements tombaient sur ses os, et ses joues étaient creusées. Son teint était grisâtre et d'immenses cernes violacés lui mangeaient le visage. Depuis combien de temps n'avait-elle pas eu une véritable nuit de sommeil, calme et réparatrice ? Depuis une décennie à la voir. « Tu sembles surprise de me voir ici, je te rappelle que mes parents habitent à Arignan. Qu'est-ce que tu fais en France ? Je te pensais morte. » Bon, il exagérait quand il disait ça. Il savait qu'elle avait une rage de vivre incomparable. La voir ici, en France, ne l'étonnait guère à vrai dire. Il se sentait juste obliger de trouver un sujet de conversation quelque qu'il soit afin qu'elle reste encore un peu avec lui. Quel imbécile il faisait. Pendant des années il avait cherché à la fuir. Une manière comme une autre d'essayer d'oublier la jeune femme qui hantait ses pensées. En vain, il se revoyait encore, lui avouant ses sentiments pour elle. Des sentiments qu'il avait essayer à mainte reprise d'enfouir, de cacher dans un recoin de sa tête. Il devait rester maitre de lui-même, il ne pouvait tolérer de ressentir ce genre de choses pour elle. Non, il ne l'aimait pas, il ne pouvait pas l'aimer, il la détestait, il devait la détester. Il détestait ses cheveux qui ressemblaient à un nid d'oiseaux. Il la détestait quand elle éclatait de rire pour un rien. Il détestait quand ses yeux se voilaient de tristesse quand il l'insultait sans vergogne. Il la détestait pour l'emprise qu'elle pouvait avoir sur lui.
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