Sujet: in this dusty land ♦ w. cersei-jane. Ven 3 Oct - 10:46
And walked out into the night.
cersei-jane harkness & benjen tyrell
............................................................................ With my final breath I cried out In the blowing wind I heard you say.Onwards, broken-hearted soldier Into the great unknown Lay down your weapons and follow Into the light of the sun0 Onwards, onwards good soldier Into the great unknown, Hear the golden trumpets sounding Calling the tired soldiers home. I came out to the desert To find what I lost in your eyes I filled my lungs with the sunset And walked out into the night. - (Branches - To The Desert).
La guerre était terminée depuis de nombreux mois maintenant. Elle s'était achevée sur la victoire de Voldemort et de son armée de mangemorts. Benjen aurait pu être ravi de cette victoire, il avait servi dans l'armée de Voldemort, il s'était battu aux côtés du seigneur des ténèbres dans cette guerre, il s'était battu avec fierté, il avait obéi aux ordres sans jamais rien avoir à y redire - quand bien même il aurait eu des choses à redire, il les aurait gardées pour lui - pourtant, malgré tout ce qu'il avait pu faire, aujourd'hui, il n'était plus qu'un pauvre type forcé à la fuite. Son sang-pur ne le protégeait en rien de ce qu'était en train de devenir le monde. Il l'avait pourtant longtemps cru, pendant cette guerre, quand il avait eu l'impression de faire partie des privilégiés. Cependant, aujourd'hui, on se fichait bien de son statut de sang, pour lui, le nom de Tyrell ne voulait plus rien dire. On ne retenait qu'une seule et unique chose : il était un loup-garou. Une bête sauvage incontrôlable et dangereuse pour l'équilibre parfait que mangemorts et autres sorciers adhérents au nouveau gouvernement, avaient trouvé. Avant que cette maudite loi ne tombe, sa lycanthropie n'avait jamais été un problème, ni pour le gouvernement, ni pour sa famille ; au contraire, chacun des deux groupes avaient su tirer avantage de la situation dans laquelle il était coincé depuis des années maintenant. Maintenant, le gouvernement le traquait pour ce qu'il était, il avait vu un grand nombre des siens se faire tuer, il savait que les membres du gouvernement n'étaient pas du genre à hésiter avant d'accomplir ce pourquoi il les payait. Il savait également que dans sa famille, personne n'aurait la moindre envie de lui tendre la main. En un rien de temps, il était devenu la honte de la famille Tyrell, celui qu'on voulait voir périr pour nettoyer le nom de la famille. Ainsi, trop souvent, Benjen avait l'impression (ou même la certitude) d'être désormais tout seul, livré à lui-même. Il avait vu ses amis mourir devant ses yeux, il était le seul survivant parmi les siens, celui qui avait survécu simplement parce qu'il avait eu un ancien lien avec celle qui avait tué le reste de sa meute. Depuis, il bouillonnait de vengeance, il voulait voir ce gouvernement tomber. Qu'il ait pu le servir par le passé ne venait en rien changer cette volonté qui était à présent l'ultime but qu'il voulait servir. Aux yeux de Benjen, si le gouvernement voulait tant que ça, éliminer les loups-garous, c'était simplement parce qu'il avait peur d'eux. Ils n'étaient pas une menace pour la population – quoi que, c'était un fait à mitiger – ils étaient avant tout, dangereux pour le gouvernement. Si l'un d'eux décidait d'arracher la gorge du ministre de la magie, ce serait un jeu d'enfant. Les sorciers étaient puissants, mais souvent la magie n'avait aucun effet sur les loups-garous. Les loups étaient plus rapides que ces sorciers seulement armés d'une baguette. Il était impossible de désarmer un loup, griffes et crocs ne pouvaient pas s'envoler d'un experliarmus. Les sorciers perdaient aisément leurs repères face aux loups-garous. C'était un avantage dont Benjen avait bien l'intention de tirer profit. Il était persuadé qu'en alliant plusieurs loups-garous à sa cause, ils pourraient mettre un terme à ce gouvernement et à l'oppression qui planait sur leurs tête. S'il avait besoin d'alliés, il était prêt à mordre n'importe qui un soir de pleine lune simplement pour avoir plus de loups-garous à ses côtés. Le problème était sans doute que les jeunes loups-garous auraient certainement du mal à accepter leur condition. Lui-même, quand il avait été mordu, à cette époque où il n'était qu'un enfant, il avait eu beaucoup de difficultés pour accepter ce qui lui arrivait. Il se souvenait de ses appréhensions à chaque fois que la pleine lune arrivait, il avait peur de cette lune, peur de lui et de ce qu'il allait devenir. Il se souvenait des nuits qu'il avait passé enchaîné, enfermé au fin fond d'un cachot ; toutes ses nuits où il avait été obligé se cacher. Il lui avait fallu des années pour comprendre qu'il n'y avait rien à cacher. Il suffisait d'accepter le loup et tout devenait plus simple. Malgré le gouvernement qui l'avait poussé à une vie de nomade, malgré ceux qui le traquait pour lui ôter la vie ; il se sentait plus libre que jamais, simplement parce qu'il avait accepté sa condition. C'était un message qu'il devait faire passer aux autres personnes comme lui. Il pouvait créer des loups à chaque pleine lune s'il en avait l'envie, mais tant que la lune n'était pas encore pleine, il pouvait toujours essayer d'en trouver d'autres et de les pousser vers la voie qu'il avait choisie, cette voie qui les conduirait vers une condition meilleure ; il était tant d'arrêter de courber l'échine face au ministère de la magie.
La lune ne serait pas pleine avant quelques jours encore. Benjen avait encore du temps pour trouver d'autres loups, monter une nouvelle meute, puisqu'on lui avait ôté la sienne. Il se souvenait plus ou moins de ce qu'il faisait quand il était un loup-garou, il avait des années d'expérience derrière lui, il vivait avec cette condition depuis des années maintenant, il avait grandi avec ça, il avait appris à vivre avec et avec les années, c'était devenu beaucoup plus facile. Maintenant, il gardait de nombreux souvenir, ainsi il savait qu'il lui était arrivé plusieurs fois – depuis qu'il était lâché les soirs de pleine lune – d'attaquer des personnes qui s'étaient simplement trouvées au mauvais endroit au mauvais moment. Il avait été entraîné à traquer des proies précises, mais il lui était arrivé de s'en prendre à ceux qui avaient le malheur de se trouver sur sa route ; des dommages collatéraux comme il avait pris l'habitude de les qualifier. Certaines n'avaient pas survécu à ses attaques, des victimes sur lesquelles il ne pleurait pas, il s'en fichait complètement, il avait appris à n'en avoir que faire, après tout, on avait fait de lui une machine à tuer pendant cette guerre. Benjen avait également conscience que certaines des personnes qu'il avait attaquées avaient survécu. Si elles s'en tiraient avec quelques morsures et griffures, ça voulait dire qu'il y avait quelque part des loups-garous supplémentaires, des loups-garous qu'il avait créé et il se devait de les retrouver. Il se souvenait bien de certaines et pour l'heure, il gardait en tête une petite rouquine. Une jeune femme qui n'avait rien demandé quand il était passé par là pour s'attaquer à elle, trop jeune, elle n'avait eu de toute évidence rien à faire, au milieu de nulle part en pleine nuit. D'après ce qui lui restait de souvenir, elle ne devait même pas avoir atteint la vingtaine, ou tout juste. Jeune et probablement innocente, maintenant elle devait être également traquée par le ministère de la magie, ainsi, elle avait une bonne raison de vouloir elle aussi voir cet enfer tomber. Elle aurait probablement de nombreuses raisons de vouloir sa tête à lui sur une pique. Pendant longtemps, en grandissant, il avait espéré que le loup-garou qui l'avait mordu soit tué, paie pour ce qu'il avait fait. Mais il savait également qu'il était impossible de contrôler complètement le loup, ce genre de choses arrivaient et c'était difficile de vraiment savoir qui blâmer. Ce soir là, quand il l'avait mordue, ce n'était pas elle qu'il avait cherché de toute évidence. Il ne la connaissait pas, elle ne le connaissait pas et elle n'avait pas franchement l'air d'être quelqu'un dont les mangemorts pouvaient avoir souhaité la mort. Elle avait été victime des circonstances, au mauvais endroit, au mauvais moment et lui, en tout cas, il n'allait pas s'en vouloir pour ce qu'il avait fait. Après, tout, ce n'était même pas de sa faute. Il ne cherchait pas la jeune femme pour lui présenter des excuses. Il n'était de toute façon, pas franchement très doué avec ça. Voir une personne comme Benjen Tyrell s'excuser, ça relevait presque du miracle. Il valait mieux que ça. Bien que sa famille l'ait renié, il gardait en lui les traces de l'éducation qu'on lui avait imposée et on lui avait souvent fait comprendre que les Tyrell ne devaient rien à personne, qu'ils étaient supérieurs à la plupart des sorciers et que s'excuser était admettre une faiblesse. S'il devait la trouver ce n'était pas pour lui présenter de plates et sincères excuses, mais bien pour la rallier à sa cause. Ancien rafleur, il était habitué à la traque, capable d'utiliser certaines caractéristiques du loup qui sommeillait en lui pour parvenir à trouver sa cible. De fil en aiguille, de jours en jours, il avait fini par trouver une piste solide. Il l'avait retrouvée, suivie depuis un petit village dans lequel elle s'était arrêtée, jusqu'au fin fond d'une forêt anglaise. Il l'avait suivie de façon discrète, mais il était grand temps de se montrer à elle. Les mains dans les poches, tenant fermement sa baguette – par mesure de sécurité et dans le fond, il espérait qu'elle ait assez de cran pour l'attaquer – il s'engagea sans la moindre discrétion sur le sentier qu'elle suivait, juste derrière elle. Il ne manqua pas de se racler la gorge, comme pour signaler sa présence. « Hey. Tu sais, dans quelques jours ce sera la pleine lune. J'espère que tu ne prévois pas de rester trop longtemps dans ces bois. » Elle ne risquait pas grand chose en restant dans ces bois même pendant la pleine lune, elle était déjà un loup-garou et dans le fond, il ne savait même pas s'il y avait des loups qui traînaient dans le coin ; il n'était pas un professionnel de la faune des forêts anglaises. C'était à peine s'il savait dans quelle forêt ils étaient. « J'ai entendu dire qu'il y avait des loups-garous dans le coin. » A l'heure actuelle, il y en avait forcément. Il y avait au mois eux deux.