I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Après avoir passé plusieurs mois en fuite, au fin fond de l'angleterre, elle reprend un rythme de vie normal en France. Cependant, ça ne veut absolument pas dire qu'elle vit bien la situation actuelle. Certes sa vie a retrouvé un calme qui lui manquait, cependant, au beau milieu de cette guerre, elle a perdu son fiancé. Ainsi, elle passe beaucoup de temps à se morfondre dans son coin, bien qu'elle s'arrange pour cacher ses maux et ses peines derrière son habituel sourire. Elle déteste sa vie ainsi que son incapacité à venir en aide à ceux qui lui sont chers. Cette situation dans laquelle se trouve le monde à l'heure actuelle, ça ne lui rappelle que trop bien qu'elle n'a pas sa place dans ce monde, qu'elle n'est qu'une moldue coincée à un endroit où elle ne devrait même pas être. Finalement, cette situation lui fait parfois même regretter d'avoir été adoptée par ses parents, elle les aime, ça ne fait aucun doute, mais elle a l'impression qu'en l'adoptant ils l'ont condamnée à un bien triste destin, celui de finir seule au fond d'un appartement parisien après avoir été témoin de l’exécution de l'homme qu'elle aimait.

II. TOUT-A-SAVOIR : bien qu'elle soit d'origine moldue, Alice a été adoptée par une famille de sorcier, ainsi elle connait très bien le monde des sorcier tout comme elle connait celui des moldus étant donné qu'elle a fait sa scolarité dans deux établissements moldus. ◊ elle est très gourmande, il n'est pas rare de la voir en train de grignoter, une chance pour elle, elle a beau manger des quantité phénoménale de nourriture, elle ne prend pas un gramme, alors elle se fait plaisir. De plus, c'est une excellente cuisinière, alors elle passe du temps derrière les fourneaux à concevoir de bons petits plats. ◊ elle est plutôt maladroite, au ministère de la magie, elle a longtemps été surnommée miss catastrophe, quelque chose qui est passé au fil des années, sans doute que les gens ont fini par avoir l'habitude de ses maladresses. ◊ bien qu'élevée par des sorciers, elle a toujours été très admirative devant la magie, elle aurait aimé être une sorcière elle aussi, cependant, la guerre a terni sa vision de la magie. ◊ elle sait jouer du piano et du violon, elle aime beaucoup la musique et il s'agit d'une chose que sa mère a tenu à lui enseigné, elle-même étant une grande passionnée de musique. ◊ c'est une femme très souriante, elle est très dynamique et ne manque pas de motivation, cependant ces derniers temps, il est clair qu'elle a perdu de sa joie de vivre, elle fait cependant bonne figure devant le reste du monde et va noyer son chagrin seule chez elle avec son pot de nutella et ses deux chats. ◊ elle a été fiancée durant un peu plus d'un an, elle aurait du se marier en juin dernier, malheureusement, son futur époux à été exécuté à quelque jour de la date prévue ◊ elle dessine assez bien, c'est un passe temps qu'elle apprécie et qui lui permet de se vider l’esprit, cependant elle n' plus touché à ça depuis le début de la guerre et elle préfère ne pas s'y remettre ◊elle lit beaucoup, des ouvrages moldus, bien-entendu, son parcours le lui a obligé, mais elle lit également des livres sorciers, notamment des manuels de cours qui ne lui apprennent finalement pas grand chose à elle, cependant, elle en connait un rayon en magie même si elle ne peut pas la pratiquer ◊ elle aime beaucoup le quidditch, c'est sans doute le seul sport au monde qu'elle apprécie, les sports moldus sont trop banales à ses yeux ; voler sur des balais, ça c'est original et c'est surtout quelque chose qu'elle, elle ne pourra jamais faire.

Elle n’était pas comme ses parents, elle avait fini par l’admettre, elle ne serait jamais comme eux. Elle aurait aimé leur ressembler en tout point comme c’était le cas des enfants et de leurs parents, cependant, ce n’était pas le cas ; elle était différente, pour la simple et bonne raison qu’elle n’était pas leur fille. Pas biologiquement en tous cas. Elle était une enfant abandonnée, un bébé dont personne n’avait voulu et qu’on s’était contenté de laisser à un orphelinat. Elle était l’enfant d’un couple qui ne la désirait pas, c’était ce que disait la biologie. Elle, elle se fichait de la biologie. Ses parents étaient ceux qui étaient venus la chercher, qui l’avaient sauvée de cette vie à laquelle ceux qui étaient responsables de son existence l’avait condamnée. Elle avait tout appris avec eux, plus qu’elle n’aurait appris avec d’autres, ils l’avaient élevés comme leur propre enfant. Ils l’avaient préparée à entrer à Beauxbâtons tout comme ils l’avaient préparée à d’autres éventualités. Elle aurait voulu aller à Beauxbâtons  tout comme ses parents, elle aurait voulu être une sorcière ; malheureusement, elle n’avait jamais montré aucun don pour la magie. Rares étaient ceux qui savaient que le couple Vervier-Duval avait adopté une moldue. Ça aurait été trop mal vu de la part des familles desquelles ils étaient issus, alors elle n’était finalement que la petite cracmolle de la famille. Son frère cadet lui, enfant que ses parents avaient enfin réussi à concevoir ensemble, il avait la chance d’être un sorcier. Elle l’avait longtemps envié, elle n’avait pu cacher une jalousie certaine envers son cadet, il avait tout ce dont elle avait toujours rêvé. Sa mère disait que ce n’était rien, que même si elle n’était pas une sorcière, elle était parfaite. Peut-être qu’elle aurait mieux fait de croire d’avantage en ses paroles, de croire plus en elle-même qu’en la magie qu’elle avait trop longtemps admirée et tout ça pour quoi ? Pour se retrouver aujourd’hui prise au piège dans un monde dans lequel régnait la guerre. Elle aurait du fuir le monde de la magie au lieu de toujours chercher à s’en rapprocher. On la disait cracmolle, mais elle n’était finalement qu’une moldue et ne pourrait jamais rien être d’autres. Elle aurait du continuer ses études, travailler dans un lieu moldu, avec des moldus et sans doute, se fiancer avec un moldu. Aucun doute, sa vie aurait été bien plus simple si elle avait décidé de la vivre ainsi. Cependant, elle n’avait eu de cesse de s’émerveiller devant la magie et elle voulait croire que même si elle n’était pas capable d’en produire, elle avait sa place dans le monde de la magie. Elle y croyait encore aujourd’hui, alors même que le monde était en train de se déchirer. Elle avait sa place dans le monde de la magie, quoi qu’en dise le gouvernement actuel, quoi qu’en dise les mangemorts ou même Lord Voldemort en personne. Elle avait fait le choix de travailler au ministère de la magie, en Angleterre, elle y avait travaillé pendant dix longues années, elle était la petite réceptionniste cracmolle, maladroite mais qui s’arrangeait pour toujours bien faire son travail. Elle n’était pas une grande sorcière, elle n’en serait jamais une et pourtant, elle avait cru être sur le même pied d’égalité qu’eux. Aujourd’hui pourtant, la guerre voulait lui prouver le contraire, elle n’était qu’une vermine qu’on pouvait éliminer, au même titre que son fiancé. Pourtant lui, il était sorcier, il avait eu la chance d’en être un, même s’il était né dans une famille de moldu. Un sang-de-bourbe, disait-on chez les sorciers. Une insulte pour des gens un peu différent. Le monde des sorciers n’étaient peut-être pas si merveilleux que ça. Ce n’était pas un conte de fée, ni une belle histoire semblable à celles qu’Alice avait pu lire au cours de sa vie, non c’était exactement la même chose que le monde des moldus, un monde plein d’injustice et de guerre et elle se retrouvait prise entre les flammes. Elle avait quitté son poste au ministère de la magie, ses amis, ses contacts avec le reste du monde et elle s’était enfuie avec son fiancé, l’homme qu’elle aimait de tout son cœur et elle pensait qu’ils allaient s’en sortir, naïvement, comme toujours, elle pensait que tout irait bien, la guerre se terminerait et elle pourrait se marier, être heureuse, avoir la vie dont elle avait toujours rêvé, mais au final, c’était peut-être ça le problème avec les rêves, ils n’étaient que le fruit de l’imagination, ils n’étaient simplement pas faits pour devenir réalité un jour et ça, Alice avait été trop longtemps assez naïve pour ne pas s’en rendre compte.

Depuis sa chambre d'hôtel, Alice fixait l'horizon, le ciel était clair et dégagé, elle détestait ça, ce n'était pas dans ses habitudes, au contraire, habituellement elle adorait le soleil, la chaleur, ça donnait une ambiance joyeuse. Elle ne pouvait cependant plus penser aux choses belles et heureuses sans que ça ne brise son cœur. Ce dernier étant déjà dans un état pitoyable. Stupide et rêveuse Alice qui tombait finalement de bien haut. Elle aurait du se marier quelques mois plus tôt. La guerre aurait du s’arrêter et elle aurait dû se marier. C’était ça l’ordre des choses et pourtant, tout avait changé en un battement de cils. Son fiancé s’était battu pour l’ordre du phénix. Il avait prit part à cette bataille à Poudlard, il disait qu’il le devait, qu’il n’y avait qu’en se battant qu’ils pourraient mettre un terme à cette guerre, elle avait voulu le retenir, mais il disait aussi qu’avec plus d’hommes, ils avaient plus de chance de gagner et bien-sûr, il avait promis qu’il reviendrait. Elle avait cru en lui, en ses paroles qu’elle pensait sincères elle avait toujours cru en lui et pourtant, il n’était jamais revenu. L’ordre du phénix avait perdu cette bataille au fin fond de Poudlard et l’homme qu’elle aimait avait été retenu prisonnier à Azkaban. Il aurait pu s’en sortir, elle y avait cru jusqu’au bout. Certains arrivaient à sortir de prison, et elle pouvait bien l’attendre, des mois, des années s’il ne fallait, elle l’aimait, elle voulait passer sa vie à ses côtés. Pourtant, les mangemorts en avaient décidé autrement et il avait fallu que lui, parmi tous les autres membres de l’ordre, il soit choisi comme un élément à exterminer. Un exemple pour les autres et on l’avait exécuté en public. Elle avait été là, discrète dans la foule, elle avait croisé son regard une dernière fois avant d’un éclair de lumière verte ne le frappe de plein fouet. Elle n’était pas une sorcière, mais avant même qu’il ne tombe au sol, elle avait comprit. Elle connaissait ce sortilège, elle en avait lu les explications dans les livres, elle l’avait maudit comme elle maudissait les armes à feu des moldus. Elle l’avait déjà vu pendant la guerre, parce qu’il fallait bien se défendre, tels étaient les mots de son fiancé, elle comprendrait, tué ou être tué, c’était ça la guerre. Elle connaissait cette lumière verte qui s’était abattue sur lui, elle savait qu’il était mort et qu’avec lui elle perdait tous ses rêves, tous ses espoirs. Il n’était plus là et son cœur en souffrait encore, sans doute qu’il en souffrirait à jamais. Elle aurait voulu pouvoir l’oublier, l’effacer définitivement de sa mémoire pour se débarrasser enfin de cette maudite douleur qui était à peine supportable au quotidien sans doute qu’elle aurait pu, mais elle avait choisi de ne pas s’y résoudre. Elle l’avait aimé, ce serait le trahir que de l’oublier définitivement, elle ne pouvait pas lui faire ça, même si c’était dur de l’avoir dans son esprit au quotidien, de revivre cette scène jour après jour, elle ne pouvait pas simplement l’oublier, ni lui, ni tout ce qu’ils avaient vécu ensemble. Il était sa vie et sans lui, elle était brisée plus que jamais, à tel point qu’elle avait l’impression que jamais elle ne réussirait à se réparer, elle avait parfois même l’impression que la vie n’en valait plus la peine et elle ne comprenait qu’à peine pourquoi elle continuait de se battre. La vie était injuste, au fond, peut-être aurait-il mieux fallu qu’elle ne soit jamais adoptée par des sorciers, elle aimait ses parents, mais sans eux, elle n’en serait pas là aujourd’hui, à se morfondre pour un sort qui n’aurait finalement pas du être le sien.

Il était parti. Cibran, la seule personne qui avait réussi à ramener un peu de gaité dans sa vie. Elle l’avait retrouvé alors qu’elle fuyait, au fin fond de la Grèce, un voyage sans intérêt, elle cherchait juste à s’éloigner le plus possible de tout ce qu’elle avait connu jusqu’à présent. C’était un hasard qui lui avait permit de retrouver la route de Cibran, un sorcier qu’elle connaissait du ministère de la magie. Un hasard qu’elle avait remercié alors qu’ils étaient restés ensemble. C’était stupide, mais à ses côtés elle arrivait presque à oublier l’homme qu’elle avait perdu quelques mois plus tôt. Cibran avait été l’ancre qui l’empêchait de couler, pour lui elle avait été … elle n’en savait trop rien. Il était trop difficile de savoir ce que Cibran pensait. C’était sans doute pour ça qu’il l’avait toujours intrigué, pour ça qu’elle avait voulu le connaitre. Leur histoire n’était qu’une histoire de passage, sans doute qu’elle ne devrait même pas lui en vouloir d’être parti. A quoi est-ce que ça rimait de toute façon ? Elle avait perdu son fiancé pour vraiment passer à autre chose, alors c’était peut-être mieux ainsi, qu’il parte avant qu’elle ne se rende compte qu’elle faisait une erreur, qu’elle trahissait celui qu’elle aurait du épouser. Aujourd’hui, elle ne savait pas où il était. La seule chose qu’elle pouvait vraiment lui reprocher, c’était d’être parti sans rien dire. Il aurait au moins pu lui laisser une note, un moyen de le retrouver si jamais elle en avait besoin, ça aurait été suffisant. Elle ne lui demandait pas la lune, elle ne lui demandait pas de prendre la place de son fiancé, elle ne lui demandait rien d’autre qu’un peu de considération et un mot aurait largement suffit. Elle était rentrée en France, ça lui avait semblé être la meilleure chose à faire à présent. Elle avait passé trop de temps à fuir sans savoir ce qu’elle fuyait vraiment. Elle ne pouvait pas continuer comme ça indéfiniment, elle en avait bien vite pris conscience. Elle avait des responsabilités maintenant et il était grand temps pour elle qu’elle les prenne. Elle ne pouvait plus passer sa vie à regretter ce qu’elle avait perdu, il fallait qu’elle avance, bien trop tôt selon elle, mais elle n’avait plus le choix. Cette histoire avec Cibran n’avait pas été sans conséquences. C’était ce que son ventre, à présent légèrement rebondi lui dictait jour après jour. Elle avait toujours rêvé de fonder une famille. Dans d’autres circonstances. Ça avait été dans sa liste des choses à envisager, après le mariage, mariage qui n’aurait jamais lieu. Son fiancé était mort et c’était l’enfant d’un autre qui grandissait au fond de ses entrailles. Un homme qui ne connaitrait sans doute jamais son enfant puisqu’il s’était évaporé dans la nature sans laisser la moindre indication de comment le retrouver. Peut-être qu’il était retourné chez lui en Angleterre, mais le territoire de Grande-Bretagne était le dernier endroit au monde où elle avait envie de se rendre. C’était un terrain miné et elle n’avait pas envie d’aller risquer sa vie pour retrouver Cibran, elle ne pouvait pas se le permettre. En Angleterre, elle était une fugitive, employée au ministère de la magie, elle s’était enfuie avec un traitre, c’était certainement considérée comme un acte de trahison de sa part. De plus, elle était une cracmolle ou du moins, perçue comme telle, il n’y avait pas de doutes à se faire, les cracmols devaient être bien mal-vus là bas sous le nouveau régime d’Angleterre. Non, elle ne pouvait pas risquer d’y retourner, de plus elle avait croisé Cibran au fin fond de la Grèce, alors rien ne disait qu’il serait rentré en angleterre ; tant pis elle assumerait seule la faute qu’ils avaient commis ensemble. Etre seule, c’était devenue une habitude avec le temps, mais désormais, elle avait cet enfant. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres, petit à petit, elle retrouvait l’espoir alors que grandissait en elle cette vie qu’elle chérissait déjà.