Sujet: slevin + god was never on your side. (end) Jeu 24 Oct - 14:09
slevin v. rosebury
He was never on your side, god was never on your side.
NOM : Rosebury, un nom qu'il porte par habitude, même s'il se considère comme ne faisant plus partie de cette famille depuis bien longtemps.PRÉNOM(S) : Slevin, Vincent. Si le prénom est un tant soit peu original, le deuxième est un peu moins, mais c'est quand même celui qu'il utilise, pour se fondre dans la masse. ÂGE : Presque 22 ans, même si dans sa tête, il est beaucoup plus vieux que ça, les épreuves subies pendant la guerre l'ont vieilli, changé, et il ne peut plus revenir en arrière. Ironique quand on sait que Slevin est un gamin qui n'a jamais voulu grandir. DATE ET LIEU DE NAISSANCE :17 janvier 1977, il est du signe du Capricorne. STATUT DU SANG :Fils de moldus. Si cela ne l'a jamais dérangé lorsqu'il était à Poudlard, malgré les insultes, aujourd'hui, il voit les choses différemment, c'est à cause de ce statut qu'il a été banni du monde magique, comme amputé d'une partie de lui-même alors qu'il se voyait déjà faire son petit bonhomme de chemin dans ce monde. EMPLOI : Autrefois bibliothécaire à Poudlard, ainsi promu par le professeur Dumbledore en personne, il déserta lorsque cet homme fut tué. Il erra pendant longtemps, jusqu'à la fin de la guerre à dire vrai. Aujourd'hui, il est apprenti pâtissier, à Paris, où il vit depuis qu'il s'est évadé de prison. NIVEAU D’ÉTUDES :Slevin a fini ses études il y a longtemps de cela. Il a donc obtenu ses BUSE et ses ASPIC, même si le résultat, en soi, n'était pas fameux, il a toujours fait le minimum syndical. LIEU DE VIE : Slevin, qui se fait désormais appeler Vincent, vit à Paris, dans un petit appartement de 9m². Un clapier à lapins, comme il dit, mais il s'en contente très bien, sachant que ce n'est que temporaire. Il vit bien évidemment côté moldu, ayant été banni du monde magique depuis l'accession de Voldemort au pouvoir. . BAGUETTE : Avant, Slevin avait une baguette faite de bois de bouleau, avec un crin de licorne en son coeur. Elle mesurait 20 centimètres tout rond, ce qui n'était pas bien long, mais elle n'en demeurait pas moins efficace. Aujourd'hui, Slevin n'a plus du tout de baguette magique, et il est interdit d'en utiliser une, la sienne ayant été détruite lors de la promulgation des lois Bloodstream. GROUPE : the wanted CÉLÉBRITÉ : jamie dornan CRÉDITS :premier post: mrjamiedornan(tumblr) deuxième post: graphiccreativ (tumblr) troisième post:applause for teenwolf .
I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? Autant dire que la situation n'est pas du tout favorable envers les fils et filles de moldus. Manque de chance, Slevin fait partie de ceux-là. Il fait partie de ces gens qui ont été dépouillés de leur baguette et qui ont été emprisonnés en raison de leur statut de sang. Une immense injustice, et une belle connerie, selon l'avis de l'ancien Poufsouffle. Depuis qu'il a été privé de tous ses pouvoirs, Slevin se sent comme amputé d'une part de lui-même. Lui qui était si heureux d'être un sorcier a rapidement déchanté face à ce qu'est devenu le monde magique. Celui-ci s'est clairement dévoyé, cela ne fait aucun doute. Slevin espérait couler des vieux jours dans ce monde qui l'a accueilli alors que les siens l'avaient rejeté, c'est plutôt raté. Slevin ne sera jamais plus le bienvenue dans ce monde, il le savait. Alors, il n'a plus qu'à se cacher, parce que sa tête est mise à prix. Il sait que ce n'est qu'une question de temps avant que son passé ne le rattrape, et le jeune homme est prêt à l'affronter, peu importent les conséquences. S'il n'est pas déterminé à se jeter à corps perdu dans la bataille, en revanche, il souhaite plus que tout retrouver ce qui fait son essence même: sa magie, et tout ce qui va avec.
II. TOUT-A-SAVOIR :Slevin, c'est ce gamin qui n'a jamais grandi. Il vivait dans son monde, dans ses histoires, il était atteint du syndrome de Peter Pan en somme. ◊ Slevin aimait tellement ses histoires que son ambition la plus secrète, c'était de devenir écrivain. Seulement, les épreuves de la vie lui ont forgé le caractère, et il a perdu peu à peu son goût pour l'imaginaire. Aujourd'hui, c'est un jeune homme torturé et aigri, désillusionné, qui voit ses rêves s'éloigner un par un. ◊ Slevin hait viscéralement son père, cet homme froid dépourvu de tout intérêt à son égard. Son père ne l'a jamais considéré comme son fils, pour lui, c'était un étranger, un monstre, une créature tout droit sortie des Enfers qu'il fallait absolument éloigner de sa famille. Aujourd'hui encore, la famille est un sujet tabou pour le jeune homme, qui n'en parle quasiment jamais. Titillez le un peu trop à ce sujet, et il risque d'entrer dans une colère noire. ◊Il ne l'avouera jamais, mais la seule personne pour qui il a eu un tant soit peu d'affection est sa petite soeur, Emily. Certes, s'enfuir et la laisser se débrouiller toute seule dans le monde magique n'a pas été la meilleure façon de le lui montrer, mais il a toujours été protecteur envers elle, peut-être même un peu trop, même si à présent tout cela s'est mué en amertume et colère, car elle n'a jamais rien fait pour le défendre face à son père. ◊ Slevin n'a jamais vraiment été très doué avec les mots, en fait, il fait des gaffes plus vite que son ombre, et il a créé plus d'un incident diplomatique avec sa maladresse. Par extension, il n'arrive pas bien à mettre des mots sur ses sentiments, il hésite, il préfère se taire plutôt que de dire des âneries, et parfois, il regrette. Pendant longtemps, il a tenu un carnet dans lequel il inscrivait tout ce qu'il avait envie de dire à plein de personnes sans jamais oser. Il a fini par égarer ce carnet, il ne sait pas où il est et à dire vrai, il s'en moque. ◊Slevin n'a jamais été doué avec les filles. En fait, il ne s'y intéressait pas, jusqu'à ce que son regard se pose sur Katherina Harrington. Elle fut en quelques sortes son premier et véritable amour, même si leur histoire s'est fini un peu brutalement. Même s'il s'est efforcé de passer à autre chose sans succès, il reste persuadé qu'elle gardera toujours une place particulière dans son coeur. ◊ Lorsqu'il était étudiant, Slevin adorait s'amuser et faire la fête. Il ne compte plus les matins où il est arrivé en cours avec la gueule de bois, la cravate mal nouée, en train de comater au fond de la classe. D'ailleurs, il passait plus de temps à s'amuser avec les copains plutôt que d'étudier. Il paya tout cela lors des examens, où il s'en tira tout juste, à chaque fois, mais bon, il n'avait pas besoin de plus pour être heureux. ◊Même si les études n'étaient pas son fort, Slevin était heureux d'apprendre qu'il était un sorcier, même si cela signifiait renoncer à sa famille. Il n'a jamais été aussi ravi que pendant ses sept années à Poudlard, et il n'a jamais autant dépéri depuis qu'il est privé de magie. sans ça, il est malheureux, il a l'impression d'avoir été amputé d'une partie de lui-même. ◊ Depuis la fin de la guerre, Slevin se fait passer pour un étudiant américain qui est venu vivre en France. Disons qu'il n'a jamais pu prétendre être un français pure-souche, puisqu'il a un accent anglais à couper au couteau, et en plus, il parle à peine français, encore une fois, c'est le minimum syndical dont il se contente. ◊ Slevin n'utilise quasiment plus son prénom, pour brouiller les pistes. Il se fait désormais appeler Vincent, et c'est ainsi que son entourage français le connaît.
TON PETIT PSEUDO+PRÉNOM : on me connaît principalement sous le nom de styxx, mais en vrai, c'est Audrey. TON ÂGE :23 ans, ça ne me rajeunit pas tout ça. PAYS : France, Val de Marne pendant l'année, Pas-de-Calais le reste du temps . TU AS TROUVÉ PI PAR : Oh mon dieu ça fait un bail que j'y suis. ça remonte à ses débuts. Mais je crois qu'à l'origine, je l'ai trouvé sur Bazzart. Je lisais déjà quelques RP dessus, puis j'ai fini par craquer. TON AVIS SUR PI : PI, jolem, je me suis d'ailleurs enchaînée au forum, j'aurais bien dit que j'étais mariée avec, mais je doute qu'il soit polygame, so, il fallait trouver un autre moyen. UN DERNIER MOT : j'avais oublié à quel point c'était chiant de remplir des fiches. Si on pouvait rpiser sans fiche, je crois que je me priverais pas. Bref, les fiches, c'est relou, on en viendra tous à bout *s'enterre*
Dernière édition par Slevin V. Rosebury le Jeu 26 Déc - 12:44, édité 5 fois
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Jeu 24 Oct - 14:09
il était une fois...
Please let me dream, let me scream, I feel sad (Mylène Farmer) .
ANECDOTE 001. Être l'aîné d'une famille était un fardeau. Si auparavant j'en doutais, à présent, j'en étais sûr. Légitimement, on pouvait attendre de moi d'être un exemple, de montrer le chemin à mes cadets. J'étais l'aîné d'une fratrie de trois enfants. J'avais un frère et une sœur, un de chaque, pour que je ne puisse pas déplorer l'absence de l'un ou de l'autre – la nature avait bien fait les choses. Si je n'avais que trois ans d'écart avec mon cadet, j'avais six ans d'écart avec la benjamine de la famille. Mon père était toujours absent, pris par le boulot. Avant, il était ingénieur pour une boîte d'informatique, qui n'en était qu'à l'aube de son développement. Maintenant, il siégeait à la chambre des Lords, ayant reçu ce titre directement de mon grand-père. Maman, elle, ne travaillait pas et élevait ses enfants du mieux qu'elle pouvait. Et moi, je l'aidais, enfin, tout était relatif, je n'existais que lorsqu'on avait besoin de moi. La plupart du temps, j'étais invisible. Sans doute estimaient-ils que j'étais assez grand pour être autonome. Soit. Je n'osais rien dire, de toute façon, mon père s'empresserait de dire que je n'étais qu'un enfant ingrat et que je devrais avoir honte de seulement songer à protester. Parfois, je ressentais le besoin de m'éloigner un peu, de changer d'air, mais je ne pouvais pas, ma propre moralité m'interdisait d'abandonner ma famille, d'autant plus que pour les gosses j'avais été davantage un père que l'autre. Entre lui et moi, ce n'était pas le grand amour. Au début, il s'était sûrement attendu à ce que je reprenne le flambeau. Mais apparemment, il avait rapidement compris qu'il n'y avait rien à espérer de moi, puisque selon lui je n'étais qu'un bon à rien. Je n'y pouvais rien si je ne m'intéressais pas aux mêmes choses que lui – la politique, par exemple, tout ça me passait par dessus la tête, je n'avais aucune conviction, aucune idéologie, je ne croyais même pas en Dieu – en fait, je m'en foutais. Ma seule grande passion dans la vie, c'était les livres. Je lisais de tout, des contes de fées aux livres plus intellectuels dirons-nous, du haut de mes neuf ans, j'en avais certainement lu plus que lui en toute une vie. « Encore dans tes livres ? » me houspilla Warren – c'était son nom – alors que j'étais plongé dans la lecture d'un récit de pirates. « Tu ne pourrais pas faire quelque chose d'utile au lieu de passer ton temps à rêvasser ? » Généralement, lorsque mon père commençait à me chercher des poux, mieux valait ne rien dire – je ne répliquais jamais rien de toute façon, c'était inutile. Les chiens aboient, la caravane passe. Je tâchais de rester impassible, du mieux que je pouvais, mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être blessé par le mépris que je voyais constamment dans son regard. À croire qu'il n'a pas été foutu de ressentir la moindre once de fierté à mon égard. « à ta place, j'aurais honte de laisser ta mère faire tout le boulot ! À ton âge j'aidais mes parents, mais c'était pas la même époque non plus, nous de notre temps on respectait nos parents, vous n'êtes qu'une génération de fainéants, de mains palmées, à toujours attendre que tout vous tombe tout cuit dans le bec ! » Fainéant, le mot était lâché. Généralement, le bon-à-rien ne tardait pas, et s'il ne suivait pas directement, il apparaissait tôt ou tard dans le débat – c'était comme ça. « Mon fils, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de toi ? » Qu'est-ce que je disais ? Certes, il ne l'avait pas dit de façon explicite, mais l'idée était là. Je ne cillai même pas face à la remarque. Je ne laissai pas même échapper un soupir. Ni même un haussement d'épaules. Le commentaire me laissait de marbre. À force, cela ne m'atteignait même plus. Je m'en foutais.
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ANECDOTE 002. Les années étaient passées. Aujourd'hui, j'avais onze ans. Dans ma tête, je n'avais plus que sept ans à tenir avant de pouvoir partir de là. L'ambiance à la maison était de mal en pis. Pourtant, rien n'avait changé, ou presque. Les enfants avaient grandi. Warren était toujours absent et lorsqu'il était là, c'était pour gueuler. Maman pleurait souvent, aussi. Et moi...j'étais égal à moi-même, je n'avais pas beaucoup changé non plus, au grand désespoir de Warren. En tout état de cause, il avait fini par reporter ses espérances sur Christopher, mon cadet. Loin de lui en vouloir, je lui souhaitais plutôt bonne chance. Être le nouvel espoir de mon père, c'était loin d'être un cadeau. Mon géniteur avait totalement abandonné lorsqu'il s'était rendu compte que j'étais une catastrophe ambulante. J'ai toujours pensé qu'il exagérait – je n'avais pas cassé autant de choses qu'on pouvait le penser. Lorsqu'un objet disparaissait mystérieusement, j'étais forcément le coupable. On m'incriminait pour tous les phénomènes bizarres qui avaient lieu dans cette maison de toute façon. Il avait bon dos, Slevin Rosebury. Il était un parfait bouc émissaire. Ce matin là, ils venaient de livrer le courrier. Quelques secondes après, une autre lettre s'était glissée dans la fente de la boîte aux lettres. Une lettre à l'aspect étrange, parcheminé, une lettre qui m'était adressée. Tout en apportant le courrier à mon père, je lisais ma missive, quelque peu déçu qu'il ne s'agisse pas d'une carte d'anniversaire. « Qu'est-ce que tu regardes, encore ? » m'interpella Warren, me forçant à me détourner de ma lecture. « J'ai reçu du courrier. » répondis-je sobrement. « Personne ne t'envoie jamais de courrier. » me rappela Warren, remuant le couteau dans la plaie. J'étais Slevin, le paria de service. Slevin le bon à rien. Et à cela s'ajoutait Slevin le mal-aimé. « Il faut bien une première fois à tout. » éludai-je, sourcils froncés. « Dis, tu sais ce que c'est, toi, Poudlard ? » Mon père se leva de sa chaise, non sans avoir replié soigneusement son journal. « Pouquoi ? » questionna-t-il en venant se planter à côté de moi. « Poudlard. » répondis-je en lui tendant la missive. « Ils disent que c'est une école de magie et que j'y suis inscrit depuis ma naissance. » Au fond, je redoutais la réaction de mon père. D'ici à ce qu'il pense que je racontais encore des histoires. En ayant la preuve de ce que j'avançais sous les yeux, il devait bien admettre que pour une fois, je disais la vérité. « Et tu crois à toutes ces sornettes ? » Evidemment. Bien entendu que Warren allait penser qu'il ne s'agissait que d'un canular. « Et pourquoi pas? » répondis-je en haussant les épaules. « ça pourrait expliquer pourquoi plein de trucs bizarres se passent dans la maison depuis quelques temps. » Mon père se mit alors à rire tout en me tapant vigoureusement l'épaule. « Ah, Slevin, si tu n'existais pas il faudrait t'inventer. La magie, ça n'existe pas. C'est simplement que tu ne sais rien faire de tes dix doigts. Je t'ai déjà dit que tu passais trop de temps dans tes histoires. La preuve, ça finit par te taper sur le système. » Je finis alors par soupirer, le cœur gros. Mon regard se posa à nouveau sur ma lettre. « Qu'est-ce que j'en fais, alors, de cette lettre ? » demandai-je finalement, complètement dépité. « Tu la jettes au feu et tu reviens dans le monde réel, il n'y a pas plus simple. » J'entendis mon père s'éloigner. « Un sorcier, non mais franchement, ce qu'il ne faut pas entendre. » Mon père croyait sûrement qu'il s'agissait là d'un énième bobard que j'aurais inventé pour attirer l'attention des gens. Pourtant, moi, je savais que ce n'était pas des histoires, que tout ça, au fond, recelait une part de vérité. Une fois encore, mon père ne me laissait pas le choix. L'enfance, c'était fini pour moi. Warren avait sans doute raison. Je devais ranger mes livres d'histoires et grandir un peu.
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ANECDOTE 003. Je n'avais pas jeté la lettre au feu. Jamais. Bien au contraire, je l'avais gardée précieusement. Je l'avais lue et relue, me forgeant peu à peu ma conviction. Un sorcier, ça sonnait bien à mes oreilles. D'autant plus que les intitulés des livres que je devais acheter vendaient du rêve. Mille herbes et champignons magiques, pour une fois que la réalité dépassait la fiction. L'autre jour, quelqu'un est venu à la maison. D'emblée, mon père m'envoya dans ma chambre, ne souhaitant sans doute pas que je sois dans leurs pattes. J'en déduisis alors qu'il ne s'agissait que d'une simple relation de travail, autrement dit, ça ne me concernait pas. Pourtant, plus tard, j'entendis des éclats de voix provenant de la cuisine. Ces cris m'avaient incité à descendre. Aussitôt dit, aussitôt fait, je m'étais glissé au bas de l'escalier sans bruit, et je m'étais caché derrière la porte, espionnant à travers le maigre entrebâillement qu'ils avaient laissé. « Il est hors de question que mon fils aille dans cette école de fous ! » scanda mon père, me faisant sursauter lorsque je réalisai qu'ils parlaient de moi. « Warren, pour l'amour du ciel... » Maman était là aussi ? Je me tassai un peu plus contre la porte, comme si j'espérais me fondre dans celle-ci pour mieux entendre ce qui se disait. « Vous m'entendez, il en est hors de question ! » Une troisième voix se fit bientôt entendre, beaucoup plus calme que les deux autres. « Pourtant, il faudra bien. Slevin doit apprendre à maîtriser cette magie. Si vous le laissez ainsi dans la nature, il peut devenir dangereux, aussi bien pour lui-même que pour les autres. Il n'y a rien de pire pour le Ministère que des enfants qui ne savent pas maîtriser leurs pouvoirs. » J'écarquillai les yeux, étonné par ce que j'entendais. Il y avait vraiment un Ministère pour les sorciers ? « Je ne veux pas que mon fils devienne un monstre ! » s'emporta Warren en tapant du poing sur la table. « Qu'est-ce que vous allez lui faire, au juste ? Lui faire subir un lavage de cerveau ? Slevin se lancera dans la politique, tout comme je l'ai fait avant lui et tout comme son grand-père et son arrière-grand-père l'ont fait avant moi. Je ne vous laisserai pas gâcher le potentiel de cette famille ! » Dans le fond, Warren n'avait pas vraiment abandonné, il espérait vraiment que je marche dans ses pas. Mais moi, je ne voulais pas, je voulais aller dans cette école, où je semblais davantage avoir ma place qu'ici. « Il n'apprendra pas ces stupides tours de magie ! » insista Warren. « Repartez d'où vous venez ou j'appelle la police ! » L'autre émit une légère toux, loin de se laisser démonter par un moldu fou-furieux. « Vos policiers ne peuvent rien contre nous. Je ne repartirai pas sans le garçon...tout du moins, sans lui avoir parlé. Pensez-y. Slevin doit grandir dans un environnement qui lui correspond. Il ne sera jamais à sa place dans une école normale. Ce n'est certainement pas ce que vous voulez, qu'il soit en échec scolaire ? » Mon père ne répondit rien. L'autre avait apparemment réussi à lui clouer le bec. J'entendis des pieds de chaise racler le sol de la cuisine, puis des bruits de pas. Ils approchaient. Je me tassai contre le mur. J'espérais qu'ils ne m'avaient pas vu. La porte s'ouvrit à la volée. Je n'eus que le temps de faire un pas sur le côté pour ne pas me prendre le battant en pleine tête. Je tombai alors nez-à-nez avec le visiteur, qui m'adressa alors un sourire bienveillant. « Tu dois être Slevin ? » me demanda-t-il. Un instant je fus tenté de dire que non, il faisait erreur, mais ce faisant, je risquais de passer à côté de la chance de ma vie. « Oui, c'est bien moi. » répondis-je, le cœur battant. Le visiteur hocha la tête, et me désigna la cuisine. « J'en viens, mais nous pouvons y retourner, je dois te parler. J'imagine que tu as des dizaines de questions à me poser, non ? » J'hochai vigoureusement la tête. J'avais tellement hâte de connaître le fin mot de cette histoire. « Vous permettez ? » demanda-t-il à l'adresse de mon père. Warren ne répondit rien. Sue, elle, était toujours dans la cuisine, légèrement tremblante. Warren eut beau fusiller le visiteur du regard, ce dernier l'ignora et retourna s'asseoir à table. « Une autre bière ne serait pas de refus, on risque d'en avoir pour un moment. » Sue mit quelques instants avant de reprendre ses esprits. « O...Oui, pas de problème. » Je ne pus alors m'empêcher de sourire. J'avais gagné.
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ANECDOTE 004. La mort dans l'âme, je repliais mes vêtements, en attendant de pouvoir les mettre dans ma valise. La veille de chaque fin d'année à Poudlard était particulièrement pénible. Je ne voulais pas me dire que je rentrais à la maison, pas quand ma vie là bas était devenue un véritable enfer. Poudlard était devenu ma seconde maison. Il n'y a qu'entre ces murs que je me sentais réellement chez moi, où je n'étais pas dévisagé de la tête aux pieds avec mépris. Certes, on m'avait traité de sang-de-bourbe plusieurs fois, mais ce n'était rien en comparaison avec le regard dégoûté que me lançait mon père à chaque fois qu'il posait les yeux sur moi. « Allez, fais pas cette tronche, tu vas revenir dans deux mois. » Jason, un camarade de dortoir venait de me taper sur l'épaule, avec un sourire enjoué accroché au visage. « Deux mois, ça va être très long. » grommelai-je dans ma barbe inexistante, tandis que je replaçais une pile de chemises d'uniforme dans ma valise, grande ouverte sur mon lit. « Pense à toutes les crasses que tu vas pouvoir faire à ton vieux, imagine, t'as deux mois pour le faire devenir complètement chèvre, ça vaut de l'or en barres je dis ! » Je laissai échapper un long soupir blasé avant de regarder Jason de travers. « tu sais pas comment il est. » Je n'avais pas envie de parler de mon père, cet être psychorigide et froid. Jason ne pensait sûrement pas à mal en me proposant de pousser mon père à bout, mais ce n'était vraiment pas une bonne idée. Qui plus est, je n'étais pas un emmerdeur. J'étais peut-être un Gaston Lagaffe en puissance, un raté, un cas social, et un véritable désastre lorsqu'il s'agissait de séduire des filles, mais je n'étais certainement pas un emmerdeur, je savais me faire tout petit lorsque la situation l'exigeait. J'étais ainsi, j'étais à la fois le boute-en-train de service, toujours prêt à raconter des blagues – foireuses, la plupart du temps, et qui ne faisaient rire que moi – mais je savais très bien jouer les tapisseries – un talent que j'avais acquis pendant ces années passées dans l'ombre de ma merveilleuse famille. J'étais tout et son contraire, en somme. « Tu sais ce que j'en pense ? J'en pense que ton vieux, il a un balai dans le cul. Et ouais, tu devrais le dérider un peu, t'es plutôt bon pour ça, amuser la galerie. » Ce brave Jason. Si moi je n'étais pas du tout naïf, lui, il l'était pour deux. Ce fut à mon tour de presser l'épaule de mon ami. « ça fait longtemps que j'amuse plus mon père, crois-moi. » La vérité, c'était qu'il avait sûrement des envies de suicide en voyant ce que j'étais devenu. Car non seulement j'étais un bon-à-rien, un foutu sorcier, mais en plus mes notes étaient plus que médiocres – qu'y pouvais-je si l'école, ça m'emmerdait, si je n'y trouvais même pas mon compte ? Je me faisais chier, voilà ce qu'il y avait, mais j'avais pas le choix, il fallait serrer les fesses et continuer à avancer. Ou alors, comme le disait si bien Jason, il fallait se sortir les doigts du cul et foncer dans le tas, quitte à se prendre une gamelle ensuite. De toute façon, la vie était trop courte pour ne pas être vécue, et les petits bobos que l'on attrapait en cours de route faisaient sans doute partie du lot.
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ANECDOTE 005. D'habitude, j'aimais l'histoire de la magie, mais aujourd'hui, je trouvais ce cours plus soporifique que jamais. Allez savoir si c'était mon esprit qui me jouait des tours ou bien ma gueule de bois monumentale qui faisait des siennes. Je savais que boire comme un trou alors que l'on commençait à huit heures le lendemain n'était pas une bonne idée, mais Poufsouffle avait remporté un match de Quidditch samedi après-midi et nous avions fait la fête tout le week-end. Jason avait réussi à se procurer des bouteilles de whisky pur-feu à la Tête-de-Sanglier. Lorsque les autres demandaient où il avait réussi à en choper autant, Jason leur adressait un sourire mystérieux en prétendant que c'était son petit secret. Tu parles, c'était plutôt un secret de polichinelle qu'autre chose, tout le monde savait qu'il y avait un passage secret qui menait à Pré-Au-Lard. Et pendant ce temps là, Jason se faisait mousser et il était heureux comme ça. Ce matin, je m'étais isolé au fond de la classe, à la table des cancres et j'avais complètement décroché du cours. Lassé de plier des avions en parchemin – lesquels ne décollaient pas parce que le parchemin était beaucoup plus lourd que le papier classique – j'avais fini par pioncer littéralement, la joue posée contre la table, les lèvres entrouvertes. J'entendais ricaner autour de moi mais je n'en avais cure, c'était sûrement Jason qui se foutait de ma gueule – comme pour changer. J'ouvris brutalement les yeux lorsque je me rendis compte que ce con était en train d'essayer de me faire bouffer une boulette de parchemin. Je me redressai brusquement avant de cracher l'intruse et de tirer la langue en signe de dégoût. « Pouah. » Et voilà qu'à côté, Jason se bidonnait. Je fusillai mon pote du regard. « Putain, qu'est-ce que t'as foutu ? T'es vraiment con. » Je n'avais pas du tout envie de rire. Jason, lui, redoubla d'hilarité. « Je t'ai empêché de te faire sortir de la classe, voilà ce qu'il y a. » Je secouai la tête d'un air navré. « De toute façon, qu'on suive ou qu'on suive pas, Binns n'en a rien à branler. » Et c'était vrai. Binns n'avait pas arrêté sa litanie pour autant. Au contraire, il persistait et signait. Pire encore, le fantôme ne semblait pas s'être aperçu de quoi que ce soit, il fallait le faire avec l'agitation environnante, même des élèves assis au premier rang s'étaient retournés pour voir ce qui se passait. « Va te faire foutre. » lançai-je à l'autre Poufsouffle, qui était pris d'un fou-rire. « Laisse-moi pioncer, réveille moi à la fin du cours surtout. » Alors, je retournai finir ma nuit. Mais apparemment, Jason n'avait pas l'intention d'en rester là. « Monsieur ? » Voilà que cet abruti venait de lever la main, attirant l'attention de toute la classe sur nous. « Je peux aller faire pipi ? » éclat de rire général. Jason avait l'art et la manière pour se donner en spectacle. En temps ordinaire, je l'aurais accompagné, je savais bien faire le clown, mais ce matin là, je n'étais pas d'humeur. « Je peux l'accompagner ? » demandai-je finalement, en haussant les épaules d'un air blasé. Nouveaux éclats de rire. Le professeur fantôme, lui, s'était interrompu. « Dans ce cas vous sortez. » Il ne fallait pas me le dire deux fois. Je remballai rapidement mes affaires et je sortis de la salle, Jason sur les talons. Une fois dehors, Jason me fit un high-five. « Whaouuuuu, trop bien. » Alors, je me risquai à sourire enfin, pour de vrai, malgré la migraine qui continuait à me marteler les tempes « Je crois bien que nous sommes libres. » Jason allait pouvoir pisser, j'allais pouvoir retourner pioncer, que demande le peuple ?
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ANECDOTE 006. « C'est quoi, ça ? » lança mon père en agitant un parchemin comme s'il s'agissait d'un chasse-mouches. « Quoi ? » demandai-je, un peu trop brusquement. « Ce torchon ! » s'écria Warren en jetant le parchemin sur la table. « Que tu ailles faire tes âneries dans ta fichue école de magie, c'est une chose, que tu ramènes des bulletins plus qu'exécrables, c'en est une autre ! » Je me retins de soupirer lourdement pour ne pas envenimer la situation qui était en soi déjà bien critique. J'aurais dû me douter qu'il parlait des résultats de mes BUSE, fraîchement arrivés. Il avait beau penser la plupart du temps que je n'étais qu'un monstre, une erreur de la nature, il gardait la mainmise sur mon existence et notamment sur mes notes – Warren était ainsi, il avait besoin de tout contrôler. En l'espace d'un instant, je m'étais demandé comment il avait su quelle note correspondait à quoi, mais à présent c'était le cadet de mes soucis. « Qu'as-tu à répondre pour ta défense ? » me harponna-t-il à nouveau, alors que je n'avais clairement pas l'intention de me justifier – depuis quand j'étais obligé de me justifier, au juste ? « Rien. » répondis-je simplement, fourrant mes mains dans les poches de mon sweat-shirt. Je ne me voyais pas en train de lui dire que les cours ne m'intéressaient pas, que j'avais l'impression de perdre mon temps, déjà qu'il était convaincu que j'étais un bon à rien, autant ne pas ajouter de circonstances aggravantes. « Rien ? » s'indigna mon vieux, apparemment pas convaincu par ma réponse. « J'ai eu cinq BUSE, c'est largement suffisant. » grognai-je alors que c'était évident qu'il aurait voulu que j'aie eu plus de bons résultats. « Et en plus, je les ai eues dans les matières principales. » Le visage de mon père passa du rouge brique au violacé, signe qu'il était en train de se mettre dans une colère noire. « Dans les matières principales ? » Je laissai échapper une grimace lorsqu'il se mit à hurler. Je n'aimais décidément pas qu'on me crie dessus – qui aimait se faire crier dessus, je me le demande ! « Et les options alors, tu en fais quoi ? Ce n'est pas important peut-être ? Et le reste, ce n'est pas fabuleux non plus. Tu n'as eu qu'un Optimal, et en histoire de la magie en plus ! Quid des sortilèges ? De la métamorphose ? Ce n'est pas censé être des matières importantes, ça? » Cette fois, je soupirai, tout en m'efforçant cependant de rester discret, je ne tenais pas à me faire crucifier sur place. « Qu'es-ce que t'en sais au fond, tu t'y connais en matière de magie, peut-être ? » Ce fut sans doute le mot de trop. « Ce que j'en sais, c'est qu'un de vos cinglés du gouvernement est venu taper à ma porte pour venir me faire tout un topo sur ta condition de sorcier et en insistant sur l'importance d'un tel apprentissage. Tu aurais pu au moins faire des efforts, ne serait-ce qu'en guise de dédommagement pour les désagréments occasionnés. » Oh. C'est pas comme s'il avait été traumatisé par cette visite pendant des jours non plus, il ne fallait pas non plus exagérer. « Sans doute. » répondis-je en me levant de ma chaise, lassé d'entendre mon père me cracher des horreurs à la gueule aussitôt qu'il en avait l'occasion. « Reviens ici, espèce d'emmerdeur, je ne t'ai pas dit que tu pouvais y aller ! » J'ignorai mon père, montant les marches quatre à quatre, bousculant ma mère au passage, qui tenait entre les mains un plat à gratin qui sortait du four. Je me bouclai à double-tour dans ma chambre. Je tournai quelques minutes comme un lion en cage, avant d'envoyer brutalement mon poing dans le mur. Mes phalanges craquèrent douloureusement sous l'impact, mais cela eut au moins le mérite de faire retomber ma colère. D'ordinaire j'étais plutôt calme, je n'étais pas un impulsif, encore moins colérique, mais cette fois, c'était la goutte qui a fait déborder le vase. Mes doigts étaient peut-être morts dans ma manœuvre, mais ça m'avait soulagé. Tant mieux, dans le fond. tant mieux.
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ANECDOTE 007. La tête me tournait un peu, mais je supposais que ce sont des choses qui arrivent lorsque l'on avait un peu trop forcé sur la bouteille. Tant pis. Ce n'était pas une fatalité. En fait, j'étais juste bien. L'allégresse s'était estompée au profit d'un courage que je n'avais jamais eu. Je me sentais tellement téméraire en cet instant, et pourtant, je tenais à peine sur mes deux jambes, quel tableau j'offrais aux rares passants alors que je remontais la rue qui menait à la maison. À ma maison. Il était à peine sept heures du matin, le soleil commençait à déchirer la nuit d'éclats roses et orangés. L'aurore. Un nouveau jour, un nouvel espoir. Malgré l'heure si matinale, un dimanche, en plus de ça, je me mis à tambouriner à la porte comme jamais, un fou-rire silencieux me chatouillant les côtes. J'allais certainement me faire défoncer de réveiller toute la maisonnée à cette heure-là, mais je m'en fichais. Ce fut mon père qui ouvrit la porte, vêtu de son vieux peignoir tout élimé. C'était bien mieux que ce que j'espérais. Comme un con, j'agitai la main pour lui faire un petit coucou. « C'est à cette heure-ci que tu rentres ? » me harangua-t-il. Son regard furibond semblait me crucifier sur place, mais cela me faisait plus rire qu'autre chose, d'ailleurs, je m'esclaffai grassement. « Bien le bonjour, papa » j'avais presque littéralement craché ce dernier mot. Pouvait-il sentir tout le mépris que j'y avais mis ? Sans doute pas, puisqu'il resta de marbre, me toisant de toute sa hauteur – ce qui revenait à me regarder dans les yeux puisque j'étais presque de la même taille que lui. « Allez, fais pas le con, laisse-moi rentrer. » J'amorçai un mouvement pour rentrer dans ma maison, lorsque mon père m'attrapa par le col pour me remettre sur le seuil. Je vacillai légèrement, avant de me tenir au chambranle de la porte. Mon père choisit alors ce moment pour m'asséner deux gifles monumentales. « En espérant que ça t'aide à dessaouler. » dit-il durement, tandis que je frottais mes joues endolories. Alors, pris d'une colère sans nom, je me jetai sur Warren pour le frapper à mon tour. S'en suivit alors une mêlée de poings et de pieds. J'entendis le nez de mon père craquer alors que le sang commençait à couler sur son visage. J'étais comme possédé, distribuant coups de poings et coups de pied, frappant là où je pouvais l'atteindre. Warren n'hésitait pas à me rendre mes coups, au point tel qu'il m'attrapa par la gorge avant de me plaquer contre le mur derrière moi. Il me claqua violemment la tête contre la cloison, ce qui m'étourdit à moitié. « C'est ce que j'aurais dû faire depuis bien longtemps. » cracha-t-il avec haine, ses doigts enserrant davantage ma gorge, me faisant presque suffoquer. « Vas-y. Fais-le. » le défiai-je, le visage ensanglanté et tuméfié, alors que ma respiration n'était plus qu'un long râle sifflant. «Tu n'es plus mon fils. » éructa-t-il avant de me relâcher brutalement. Je perdis l'équilibre, et je m'affaissai au sol. comme la pauvre merde que j'étais. Warren allait m'asséner un dernier coup, mais Sue s'interposa. « Warren, pour l'amour du ciel, ça suffit ! » Mon père la repoussa brutalement. Elle dut se retenir de justesse au meuble pour ne pas tomber. « Sue, reste en dehors de ça. » Je sortis alors ma baguette de la manche de mon pull. Par chance, elle n'avait rien subi de grave pendant notre affrontement. Elle était encore en un seul morceau. Je la pointai alors sur la gorge de mon père. « Excuse-toi auprès d'elle. » Mon père me toisa avec haine, mépris. Tout ce qu'il a pu ressentir envers moi jusqu'à présent, mais pas une once d'amour ou de fierté. Rien de tout ça. « Immédiatement. » Mon ordre claqua, ferme et définitif. « Tu es un monstre. » souffla Warren en s'éloignant d'un pas, alors que je le menaçais toujours de ma baguette. L'insulte ne m'atteignit pas. Pas cette fois. « Fous-le-camp. » siffla-t-il entre ses dents serrées. « Fous-le-camp d'ici. » Je fis alors volte-face, avant de foncer vers l'escalier. « Fous-le camp de ma putain de maison ! » s'écria-t-il en se ruant à ma suite. Je fermai alors la porte de ma chambre à double-tour. J'ouvris ma valise d'un coup de pied, avant de jeter dedans tout ce que je pouvais, à l'aide de ma baguette. Je laissai là ce qui pouvait l'être. Puis, je fis exploser la porte d'un sort. Mon père fut projeté contre la rampe de la mezzanine. J'apparus entre les débris de bois, traînant ma valise avec moi. Je descendis alors l'escalier, ployant légèrement sous l'effort. Ma mère était restée à sa place, mortifiée. Emily et Christopher regardaient depuis leur chambre la scène qui se déroulait, complètement médusés. Puis, sans adresser un regard à ce qui jadis avait été ma famille, je traversai le jardin d'un pas rapide. « Slevin, mon chéri. » appela ma mère, tentative désespérée de me retenir. Je l'ignorai. Elle n'avait rien dit tout ce temps, quand mon père me crachait toutes ces saloperies à la figure. Elle aurait mieux fait de continuer à se taire.
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ANECDOTE 008. « C'est ici que tu bosses ? » La question plana quelques instants, instants où Emily en profita pour contempler l'endroit en pinçant les lèvres d'un air légèrement dégoûté. « C'est...miteux. » Certes, le Chaudron Baveur était loin d'être un palace, j'en convenais, mais tout de même, j'aimais bien travailler en tant que serveur, au moins je voyais des gens. « Sans doute, mais ça paye plutôt bien. » commentai-je d'un ton distrait en disposant des verres sur un plateau, prêt à aller déposer une commande quelques tables plus loin. « Excuse-moi Emily, mais j'ai du travail. » Je contournai alors ma sœur, sans rien lui dire d'autre. Je n'avais toujours pas envie de lui parler, et pour être honnête, sa présence ici m'avait quelque peu chamboulé, je ne m'attendais même pas à ce qu'elle vienne ici, en fait. Comme elle venait de le faire remarquer avec tant d'élégance, le Chaudron Baveur n'était sûrement pas le genre d'endroit qu'elle fréquentait d'habitude. « Tu devrais appeler Maman. » lança-t-elle à travers tout le pub, tandis que je continuais à avancer vers les clients. « Tu lui manques, tu sais. » Je n'en croyais pas un mot. À mon sens, il s'agissait surtout d'une des ruses d'Emily, destinées à me faire culpabiliser. « Parles-en à papa d'abord. » grinçai-je en retournant vers le bar, tout en glissant dans la poche arrière de mon jean le pourboire qu'on m'avait généreusement laissé. « Après tout, c'est lui qui m'a foutu à la porte. » L'amertume transparaissait à chacun de mes mots. Emily soupira, avant de regarder le bout de ses ballerines, se dandinant d'un pied sur l'autre. « J'suis sûre qu'il regrette à mort. » hasarda-t-elle, mal à l'aise. « C'est ça. » répondis-je avec sarcasme. « T'as l'air vachement convaincue par ce que tu dis, ça fait peur. » Je ne pouvais pas m'empêcher d'être désagréable. Certes, Emily était celle qui avait le mieux accepté ce que j'étais, mais je ne m'entendais pas avec elle pour autant. J'étais sans doute un handicapé des relations fraternelles, allez savoir. « En tout cas, merci pour la visite, c'était sympa de ta part. » la congédiai-je, sèchement. "Passe leur le bonjour de ma part." Au final, je n'avais toujours pas digéré les regards emplis à la fois de haine et de mépris qu'ils m'adressaient, tous autant qu'ils étaient ; Parfois, j'y avais vu de la peur, mais c'était ridicule à la fin, comment j'aurais pu leur faire du mal à eux ? Puis, je me souvins de la raclée que j'avais foutue à mon père. Le pire, dans tout ça, c'était sans doute que je n'avais même pas eu recours à ma baguette, je n'avais utilisé que mes poings et mes pieds. Alors oui, j'étais persuadé que partir était la meilleure chose à faire. Je ne m'en portais que mieux de toute façon.
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ANECDOTE 009. Nous étions dans ce parc où nous avions l'habitude de nous retrouver. Nous étions assis côte à côte. N'importe qui, de loi, aurait pu y voir un couple d'amoureux, ce que nous n'étions pas. Judith regardait d'un air pensif l'étendue herbeuse qui s'étalait sous nos pieds. Je me grattais la nuque d'un air pensif. Pour une fois, il faisait beau sur la capitale, et une douce chaleur estivale nous enveloppait. « Alors, tu me la racontes cette histoire ? » Je baissai à mon tour le regard, m'affalant davantage sur le banc, enfouissant mes mains au fond de mes poches. « Bah, tu sais, il n'y a pas grand-chose à raconter. » répondis-je en un haussement d'épaule. Judith sourit plus large encore. Mon cœur s'emballa face à ce sourire, alors que je me sentais tout con – en général, quand elle était là, je n'avais pas l'impression de briller de toute manière. « Moi je suis sûre du contraire. » soutint Judith en penchant la tête vers moi, pour regarder mon profil. Je fronçai les sourcils, pas très ravi à l'idée de lui raconter mes déboires – je préférais qu'elle garde de moi l'image du type mystérieux et secret, qui ne racontait pas grand-chose de sa vie. « J'te jure. » affirmai-je en levant les mains en signe de paix. « il n'y a vraiment rien d'intéressant. » Elle n'avait pas besoin de savoir que mes parents me détestaient, je n'avais pas envie qu'elle me prenne en pitié après ça. « Menteur. » accusa-t-elle avec un sourire mutin. Une fois encore, j'avais envie de fuir, mais je ne pouvais pas, parce que je n'avais pas envie de la décevoir. « De toute façon, l'histoire, tu la connais. » grognai-je d'un ton bourru, mon regard s'étant brusquement assombri. « Je travaillais au Chaudron Baveur avant. Puis, une fois, Dumbledore en personne est venu y faire une halte. Il m'a reconnu, on a échangé quelques mots. Il m'a proposé ce poste de bibliothécaire. J'ai accepté, et me voilà. Tu vois, ça ne casse pas de briques. » Judith fit la moue. La fourbe. Avait-elle seulement conscience de l'effet que sa mimique avait sur moi ? Comment pouvais-je encore lui résister après ça ? « oui, mais qu'est-ce qu'il y avait...avant ? » Je me mordillai l'intérieur des joues, agacé qu'elle insiste de cette façon. Puis, sans crier gare, je me levai du banc. « Je suis désolé, Judith, je dois y aller. » Je me penchai vers elle, avant d'embrasser doucement son front. Je frissonnai au contact de sa peau, et je priais pour qu'elle n'ait rien remarqué. « On se voit plus tard ! » lançai-je à son attention, tandis que j'amorçais quelques pas vers la sortie. « Slevin, attends ! » appela-t-elle, mais il était trop tard, je ne me retournai pas. « Putain mec, tu crains, tu crains vraiment. » marmonnai-je pour moi-même alors que je marchais en direction de mon appartement, déjà assailli par les remords. J'avais été vraiment nul, cela ne faisait pas l'ombre d'un doute. J'espérais aussi que Judith ne m'en tiendrait pas rigueur, mon passé était définitivement quelque chose que je n'aimais pas évoquer. Pourtant, j'aurais pu feindre l'indifférence, d'habitude, tout ça ne m'atteignait pas, mais Judith, elle, c'était différent. Elle me déstabilisait complètement, face à elle, je me sentais démuni. Je n'étais qu'un homme, finalement, et j'étais en train de tout gâcher, comme d'habitude. Je rangeai alors ces pensées dérangeantes dans un coin de mon esprit. Si je continuais sur ma lancée, j'allais tout gâcher, j'étais bien parti de toute façon. Comme d'habitude. J'étais doué pour tout foutre en l'air.
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ANECDOTE 010. Je l'ai attendue. Longtemps. Combien de temps, je ne saurais le dire. Ce qui m'a fait tenir aussi longtemps, c'était sans doute l'espoir de la voir débarquer, avec sa valise, déterminée à me suivre. J'avais conscience que ce n'était pas un choix facile à faire, qu'elle était jeune, mais pour moi, il était inconcevable qu'elle reste dans cet enfer, qu'elle subisse la cruauté de ces foutus mangemorts. Moi, je savais comment ils étaient, étant fils de moldus, ils ne m'auraient laissé aucune chance. Depuis que je connaissais Judith, je m'étais promis de veiller sur elle, de la protéger quoiqu'il arrive. La meilleure façon de tenir cette promesse, c'était de l'emmener avec moi, loin de tout ça. Parce que loin de Judith, je ne pourrai pas veiller sur elle. Cette nuit-là, je lui avais demandé de me retrouver dans le parc où nous avions l'habitude d'errer. Je n'avais rien d'autre qu'un sac à dos, un sac à dos sans fond qui contenait tout un bric-à-brac assez improbable. Ça peut toujours servir, avançais-je en guise d'argument. À tout hasard, je consultai ma montre. Trois heures. Il était trois heures du matin. La ville était encore plongée dans un profond sommeil, l'obscurité était partout. N'importe qui se serait fait une raison, mais pas moi, moi, je continuais d'espérer. Je tournai brusquement la tête lorsque j'entendis des branches craquer, puis des voix vinrent déchirer la nuit. « Quelqu'un aurait vu un de ces fichus fugitifs par ici. » Je me tendis légèrement, l'oreille aux aguets. « T'es sûr que ton indic est fiable ? » railla un autre. « J'sais pas pour vous, mais j'ai comme qui dirait l'impression qu'il s'est foutu de notre gueule. » c'était de moi qu'ils parlaient. Quelqu'un m'avait vu attendre et cette même personne m'avait dénoncé. On ne pouvait pas faire confiance à qui que ce soit. « Allons, un peu de patience. » le rabroua celui qui semblait détenir le précieux renseignement. « Il est pas si grand que ça, ce foutu parc, on devrait bientôt lui mettre la main dessus, il n'a pas pu aller bien loin. » Pas de doute, ils me cherchaient. Moi, je n'avais pas l'intention de me laisser bêtement attraper. En l'espace d'un instant, j'ai cru être tombé dans un piège - après tout, seule Judith savait où j'étais, où je devais l'attendre tout du moins- mais bien rapidement, j'avais chassé cette idée de mon esprit. Jamais elle n'aurait fait ça, jamais, parce que je lui faisais confiance. Au même moment, je me rendis à l'évidence. Elle ne viendra pas, je n'avais donc aucune raison de rester ici une seconde de plus. L'endroit était désert, si on faisait abstraction des individus qui me recherchaient. Alors, je transplanai, purement et simplement.
Dernière édition par Slevin V. Rosebury le Jeu 26 Déc - 12:42, édité 4 fois
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Jeu 24 Oct - 14:10
C'est ça le temps qui passe...
Le gouffre a toujours soif ; la clepsydre se vide. (Baudelaire).
CHAPITRE 1. La chute.
FACT #1. Je rangeais mes affaires, m'apprêtant à changer d'endroit. Les temps étaient de moins en moins sûrs, je ne pouvais pas me permettre de rester quelques heures à la même place. Je ne pouvais pas prendre le risque de me faire repérer. Je m'apprêtais à fermer mon sac à dos sans fond – enfin, que j'avais ensorcelé de telle sorte que je puisse mettre une infinité de trucs dedans sans que jamais il soit plein à craquer ou trop lourd – lorsque soudain, j'entendis une branche craquer. Je me redressai, l'oreille aux aguets. Cela ne faisait aucun doute, je j'étais plus seul. Je jetai un regard circulaire à la clairière. Une branche craqua à nouveau. Et encore une autre. « Ce n'est que moi. » dit finalement une voix féminine. Je levai la tête. Katherina était là. Seule. Je lui jetai un regard suspicieux. « Je suis seule. » précisa-t-elle, en levant les mains en signe de paix. « Comment tu m'as trouvé ? » La question flotta quelques instants entre nous, puis, je laissai tomber, n'attendant pas particulièrement de réponse. Un truc de Mangemort, probablement. Je finis de ranger mes affaires sans trop faire attention à elle. Je ne daignai pas lever la tête alors qu'elle s'approchait. « Je viens avec toi. » Je sursautai légèrement en entendant ces quelques mots. Ça, si je m'y attendais... « Quoi ? » bredouillai-je, ne sachant pas vraiment que dire d'autre. « écoute, j'ai bien réfléchi, et je viens avec toi. » je viens avec toi. Ces quatre mots résonnèrent longtemps dans ma tête, tant j'avais du mal à imprimer. Elle ne semblait pas vraiment disposée à en dire davantage, aussi me contentai-je de hocher la tête, doucement. « D'accord. » Rien de plus, rien de moins. C'était un peu froid pour des retrouvailles, mais je m'en accommodais très bien. Libre à elle de m'en dire plus lorsqu'elle le souhaitera. Je n'avais pas l'intention de la cuisiner. Même si au fond, une idée troublante continuait à trottiner dans ma tête. Et si c'était un piège?
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FACT #2. Plus les jours passaient, et plus Katherina semblait effectivement à renoncer à sa vie d'avant pour embrasser une carrière de fugitive. Jamais je ne l'avouerai, mais j'étais plutôt content qu'elle soit là. Je n'étais plus seul. Ça avait l'air de rien, dit comme ça, mais ainsi seul, à sillonner les routes comme je le faisais, le temps me semblait plus long. Katherina et moi n'étions pas nécessairement de grands bavards, en fait, on échangeait deux ou trois mots de temps en temps, mais sans plus. Elle se contentait de mettre ses pas dans les miens, en silence. Elle ne se plaignait pas. Ou alors, je ne m'en rendais pas compte. « On va bientôt s'arrêter ? » demanda-t-elle finalement, légèrement essoufflée. « J'aimerais encore marcher un peu. » répondis-je, distraitement, alors que je rajustais les bretelles de mon sac à dos. « Il fait bientôt nuit. » fit-elle remarquer en arquant un sourcil. « J'aime marcher, OK ? » lâchai-je finalement en me tournant vers elle, pour regarder son profil. « ça m'apaise. J'ai pas envie de m'arrêter. » Tout du moins, pas pour l'instant. Je savais bien que je finirais par tomber de fatigue, mais pour l'instant, je ne me sentais pas encore totalement vidé. « Pourquoi c'est toi qui décides ? » Je ne répondis rien. Ça ne servait à rien de répondre, surtout lorsque ça risquait de dégénérer en dispute. Je savais bien que Katherina n'était pas le genre de fille à se laisser commander. Elle avait du caractère. Moi, je n'en avais peut-être pas assez, mais je m'étais presque auto-désigné leader de notre petite troupe. « Sans doute parce que moi, j'ai sans doute plus d'expérience que toi en tant que fugitif. » Voilà. C'était logique dans le fond. Il n'y avait rien à redire. Je savais ce que je faisais. Elle ne dit rien pendant toute la durée du trajet. Sans doute l'avais-je vexée, mais peu importait, dans le fond. Bientôt, elle reviendrait à de meilleurs sentiments. Bientôt.
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FACT #3. On s'était arrêtés pour installer notre campement. La lune était bien haut dans le ciel. Dernier quartier, avais-je deviné en levant la tête vers la voûte céleste, qui était d'un noir d'encre. Finalement, j'étais rentré, rejoignant Katherina qui était déjà à l'intérieur. Elle dormait déjà, emmitouflée dans son duvet de camping, ou tout du moins, elle faisait semblant. Je n'en savais rien. Je soupirai, avant de m'allonger à mon tour sur le vieux matelas pneumatique. Je m'enroulai dans le peu de couverture qu'elle m'avait laissé. Je passai mes bras derrière ma tête, et regardai le plafond de toile, longuement. À côté de moi, Katherina remuait un peu. Elle avait le sommeil agité, ce qui me semblait assez normal vu que personne ne pouvait dormir sur ses deux oreilles en ce moment. Je fermai finalement les yeux, me laissant tomber dans un sommeil léger et cotonneux. « Slevin ? » chuchota la voix de Katherina dans le noir. Je ne répondis pas. Je l'entendis soupirer, avant de s'approcher. « Tu dors ? » Je restai toujours aussi muet, les yeux obstinément clos. Elle se pencha, et je sentis les lèvres de Katherina se poser dans mon cou. Cette fois, j'ouvris les yeux pour de bon. Je vis ses prunelles grises flotter à quelques centimètres de mon visage. Je ne voyais pas grand-chose dans le noir, mais c'est ainsi que je me l'imaginais. Elle me fit taire en posant un doigt sur mes lèvres, puis, lentement, sa main glissa le long de mon torse. Mon souffle devint à peu plus saccadé alors que ses doigts effleuraient l'élastique de mon caleçon. Je fermai alors les yeux. Un frisson démentiel me parcourut l'échine, alors que ma peau entière s'électrisait. Je me souvins simplement de son corps contre le mien, des vêtements qui tombaient au sol dans un bruit mat, puis d'avoir sombré.
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FACT #4. « Slevin, je dois te montrer quelque chose. » dit la voix de Katherina, un peu en retrait. J'étais légèrement en avance, et elle tentait de me suivre tant bien que mal, la routine quoi. Cette fois, au lieu de simplement me suivre, elle tenta de me rattraper. « Slevin. » insista-t-elle en m'attrapant le bras. Je me retournai. « Quoi-donc ? » Elle semblait légèrement essoufflée. Je fronçai les sourcils. « Je dois te montrer quelque chose. » répéta-t-elle. « Mais avant, ferme-les yeux. » Je la regardais, légèrement confus. « Comment je vais faire pour regarder ce que tu me montres si je dois fermer les yeux ? » Elle leva les yeux au ciel. « Contente-toi de fermer les yeux, je te dis. » Je m'exécutai, me demandant ce qu'elle comptait trafiquer. Je restai là comme un con, quelques instants, à me demander quand je pourrai les rouvrir. Puis, je sentis quelque chose se frotter contre mes jambes. Instinctivement, je rouvris les yeux, pour voir ce que c'était. Puis, j'eus un mouvement de recul en voyant la panthère noire qui était là, juste à mes pieds. « La vache. » commentai-je, affolé, en portant une main à mon cœur qui cognait à tout rompre dans ma poitrine. « Comment t'as fait ça ? » Elle ne pouvait pas me répondre, bien entendu. À la place, elle se contenta de frotter sa tête contre mes jambes. Je compris alors ce qui s'était passé. Katherina s'était transformée. Tout du moins, j'étais convaincu que c'était elle. Il m'avait semblé reconnaître les grands yeux gris de la panthère, et son pelage, qui me rappelait exactement la couleur de ses cheveux. Je m'accroupis alors, pour être à la hauteur de l'animal. Timidement, j'avançai la main, pour flatter sa croupe. Ma main remonta pour lui gratouiller la nuque, puis derrière les oreilles. Elle frotta sa joue contre ma main. « J'espère que tu vas pas être toute nue quand tu te retransformeras en humaine. » lâchai-je finalement, impressionné, alors que je la gratouillais à nouveau derrière les oreilles. Je ne sus jamais si c'était mon regard qui m'avait joué un tour, mais je fus persuadé d'avoir vu la panthère esquisser l'ombre d'un rictus moqueur. Cela ne serait guère étonnant, en soi, puisqu'à l'origine, l'animal était une humaine.
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FACT #5. Quelque chose flottait dans l'air. Je ne savais pas ce que c'était, mais je le ressentais, au plus profond de mon être. Cela me rendait fébrile. De la même façon, je sentais l'anxiété poindre en moi. Quelque chose était en train de se passer, et c'était tout sauf anodin. « Il se passe un truc . » fis-je remarquer à Katherina. « je le sens au plus profond de mes tripes. » Katherina me regarda en haussant un sourcil. Je n'étais pas quelqu'un qui avait beaucoup d'intuition, c'était même plutôt le contraire, je n'avais aucune faculté d'anticipation. Pourtant, c'était quelque chose que je ne pouvais pas nier. Impossible. Ça me hantait. « Hé ! » Je venais d'interpeller un sorcier. Il fallait que je me renseigne. Il le fallait. Avec Katherina, on s'était arrêtés dans un camp de réfugiés, donnant un coup de main comme on pouvait. « Vous savez ce qui se passe ? » questionnai-je une fois arrivé à la hauteur de l'homme. « Poudlard est tombé. » répondit-il avec gravité. « Potter a été vaincu. » C'était comme si le ciel venait de me tomber sur la tête. Ce n'était pas possible. Potter était le seul espoir de ramener la paix dans le monde magique. Notre seul espoir. « Alors on est foutus. » rétorquai-je d'un ton aigre, alors que je sentais la main de Katherina se refermer sur mon bras. « Combien de temps nous reste-t-il ? » Sous-entendu, avant de tomber à notre tour. Avant que les Mangemorts mettent la main sur les camps de réfugiés et anéantissent tout sur leur passage. « Plus beaucoup de temps. » répondit le sorcier d'un air sinistre. « Vous feriez mieux de partir maintenant si vous voulez avoir une chance ? » Je soupirai. « à quoi bon ? Puisque de toute façon, on se fera quand même choper, c'est inéluctable. » Défaitiste ? Non, juste un poil réaliste. D'habitude, j'étais plutôt optimiste, mais là, rien ne semblait laisser de place à l'espoir. Rien. « On reste. » décidai-je finalement. « Slevin. » protesta Katherina dans un souffle. « Tu as perdu l'esprit ? » Non Katherina, au contraire. Je renouais peu à peu avec la réalité. Pour la première fois depuis longtemps, j'avais enfin les pieds sur terre. « Nous tomberons ensemble. » affirmai-je d'une voix forte, alors que je sentais Katherina frémir à mes côtés. C'était l'évidence même. Je savais ce que je devais faire. Si je devais vivre mes derniers instants, alors je ne serai pas seul. J'en avais marre de me terrer comme un rat, de vivre dans la peur.
CHAPITRE 2. Mort et résurrection.
FACT #1. « Katherina, COURS ! » hurlai-je à l'adresse de l'ancienne Serpentard, tandis que je prenais à mon tour mes jambes à mon cou. Les Mangemorts avaient fini par débusquer notre temps et à tout mettre à feu et à sang. « Stupéfix ! » m'écriai-je en pointant ma baguette vers l'ennemi le plus proche. Un jet de lumière rouge en jaillit, et le Mangemort tomba raide. Celui là était hors-course pour le moment, mais les autres représentaient toujours une menace. Une menace qu'on ne pouvait pas enrayer à nous seuls, nous étions trop peu face à la horde qu'ils représentaient. Je l'avais compris, mais c'était sans doute trop tard. Jouer les héros ne servirait à rien. Je n'avais pas l'étoffe d'un héros, loin de là. J'étais ce type complètement à côté de la plaque, qui gaffait à la vitesse de l'éclair, en fait, j'étais quelqu'un d'affreusement banal, dans le fond. Je ne cassais pas trois pattes à un canard, et pourtant, je savais que je me devais de me battre pour préserver ce qui me tenait à cœur, et en l'occurrence, c'était Katherina. S'il arrivait quelque chose à la jeune femme, jamais je ne pourrais me le pardonner. Jamais. « KATHERINA ! » beuglai-je en direction de l'ancienne Serpentard, encerclée par trois Mangemorts. Je me baissai au sol pour ramasser une pierre, puis je la jetai sur le premier Mangemort qui était à ma portée. « Hé, par ici, espèce d'abruti ! » Se battre trois contre un, voilà qui était brillant. Surtout contre une femme. Ces types n'avaient aucune moralité, vraiment. « Petrificus totalus ! » rétorqua le Mangemort en me visant. Le sort m'atteignit en plein torse. Voilà comment en pleine bataille je me retrouvai dans les vapes, en étant aucunement en mesure de contrôler mes faits et gestes. Autrement dit, je venais de mordre la poussière.
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FACT #2. Savez vous ce que ça fait d'être privé d'une part de vous même ? D'être comme amputé d'une partie de votre être ? Moi, je l'avais vécu, et je peux vous dire que ça fait mal. Ce n'était pas seulement parce que ce type m'avait empoigné par le bras, me forçant à avancer vers ce simulacre de cour de justice qu'ils avaient constitué en vue de juger les criminels de guerre. Sous-entendu : ceux qui avaient activement participé à la lutte contre Voldemort. Je n'étais pas un de ceux là. Je n'avais jamais tué personne, juste salement amoché quelques uns. Juré. En fait, mon crime, c'était d'être un fils de moldus. « Suivant ! » ordonna le président de la Cour. Je m'avançai vers le banc des accusés, des menottes magiques m'entravant les poings. « Slevin Rosebury. » annonça l'affreux bonhomme en me toisant avec mépris. « Vingt-et-un ans, sans emploi, ancien Poufsouffle. » à côté, le greffier retranscrivait tout ce qu'il disait, sans en perdre une lettre. J'eus envie de serrer les poings face au ton méprisant qu'il avait employé pour énumérer tout cela. « Vous n'avez aucun sorcier dans votre famille, n'est-ce pas ? » Je ne répondis rien. Je ne savais pas quoi répondre de toute façon. Je ne pouvais pas mentir. Ils auraient vite fait de faire quelques recherches pour rétablir la vérité. J'étais coincé. Je n'avais pas d'autre choix à part confirmer ses dires, même si ça me faisait l'effet d'une épine dans les fesses. « Aucun, je suis le seul. » répondis-je finalement, légèrement tendu. « C'est ce qui me semblait. A partir de maintenant, votre baguette vous sera confisquée et détruite. Quant à vous, vous serez emprisonné, jusqu'à ce que le gouvernement ait pris une décision sur le sort qu'ils réservent...aux personnes comme vous. » La nouvelle me fit l'effet d'un coup de massue. Tout ce à quoi je tenais, tout ce que j'étais venait de m'être arraché, et anéanti. Je n'étais pas un sorcier, je ne le serai jamais. Je ne méritais pas mes pouvoirs, je les avais forcément volés. Et, en tant que raclure notoire de la société sorcière, je devais être mis au ban de celle-ci. Je n'avais plus aucune chance, plus aucun avenir. En une foutue décision de justice, ma vie avait été ruinée, totalement ruinée. Par Merlin, qu'allais-je devenir ?
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FACT #3. « Hé, vous savez que j'ai rien à faire là ? » lançai-je à la cantonade, derrière les barreaux de ma cellule exiguë. J'ignorais si quelqu'un allait me répondre, encore moins si quelqu'un m'entendait, mais une chose est-il, c'est que j'avais besoin de parler, ne serait-ce que pour ne pas devenir fou. Je me sentais seul, horriblement seul. Azkaban était un endroit horrible. Même dans mes pires cauchemars, je n'aurai jamais imaginé me retrouver là un jour. La présence des Détraqueurs se faisait ressentir chaque jour un peu plus, et j'avais perpétuellement froid. J'étais certain que la présence de ces saloperies renforçaient cette impression. « Vous pensez sincèrement que le simple fait d'être né comme ça fait de moi un criminel ? » Ce que je trouvais véritablement étrange, c'est qu'ici, il n'y avait pas d'écho. Je n'étais pas certain que ma voix porte au loin. Alors, ils ne m'entendaient pas. Je m'approchai des barreaux de ma cellule, que j'empoignai fermement. « J'AI RIEN FAIT ! » criai-je finalement, attendant un écho qui ne revenait toujours pas. « Vous avez pas le droit de nous faire ça. Moi, j'ai rien demandé ! Vous savez pas ce que c'est d'être regardé comme si vous étiez un monstre ! Mes vieux avaient peur de moi parce que j'étais un sorcier. Et vous savez quoi ? Ils m'ont renié, exactement comme vous l'avez fait. » Je marquai une pause, un fou-rire menaçant de s'échapper de mes lèvres. Je respirais mal, j'avais l'impression qu'il y avait un poids sur mes poumons. Un poids qui m'empêchait de respirer correctement. « Et vous savez quoi ? » répétai-je, m'escrimant à refréner ce fou-rire purement dément « Je m'en fous. Parce que vous aurez beau m'enfermer, me confisquer ma baguette ou quoi, ça ne changera jamais ce que je suis ! » J'eus à peine fini de prononcer ma phrase qu'une déflagration retentit. En moins de temps qu'il faut pour le dire, je fus projeté contre le mur de ma cellule. J'eus le souffle coupé sous la violence du choc. « La ferme. » dit la voix du gardien, qui semblait extrêmement irrité. Je portai une main à mon front, légèrement étourdi. Puis, je me grattai la tête. Lorsque je laissai retomber ma main, je vis que mes doigts étaient rouges. Rouge sang. « Hé, attendez ! » m'écriai-je, en me redressant péniblement. « Je suis blessé. » Personne ne répondit à mon appel à l'aide, et pour cause. Le gardien venait de s'éloigner.
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FACT #4. « Happy birthday to you Judith, happy birthday to you, happy birthday to you Judith, happy birthday to you. » fredonnais-je à vous basse, tandis que je faisais rouler un caillou sur le sol de ma cellule. Cela faisait des heures que je m'amusais avec ça. Je répétais sans relâche le même mouvement, inlassablement, indéfiniment. C'était devenu comme un mécanisme, je dirais même, un automatisme. Dans ces moments là, je n'avais pas besoin de penser, mais cela se voyait bien que l'attention se relâchait, que je n'étais plus aussi concentré sur mon jeu qu'auparavant, puisque je laissais des pensées parasites s'insinuer dans mon esprit. « Happy birthday to youuu » Voilà. C'était aujourd'hui. L'anniversaire de Judith. J'avais promis d'être là pour elle, pour la remercier de toutes ces fois où elle m'avait sorti du pétrin dans lequel je m'étais joyeusement fourré. Le plus tragique dans toute cette histoire, c'était sans doute que je n'avais pas tenu ma promesse. En même temps, je n'étais pas en mesure de le faire. J'avais une bonne excuse, non ? J'étais un fils de moldu, par conséquent, j'étais derrière les barreaux. Il n'y avait pas plus con comme motif d'emprisonnement. « J'te jure Judith, je donnerais tout ce que j'ai pour être avec toi en ce moment même. » Je m'interrompis, navré par la mièvrerie dont je venais de faire preuve. « Souffler tes bougies, ouvrir les cadeaux, tout ça. Katherina aussi serait là. Avoir tes amis avec toi pour ton anniversaire, c'est chouette, non ? En tout cas, moi, ça me fait rêver. » Encore une fois, je parlais tout seul, mais il n'y avait plus que ça pour m'empêcher de sombrer. Si je laissais le silence m'envelopper, il y avait des fortes chances pour que je ne réchappe pas à la folie qui menaçait. Je me sentais seul comme jamais. Pour quelqu'un qui avait été sociable une bonne partie de son adolescence, c'était un véritable supplice. En fait, c'était un châtiment pire que la mort. La mort, ça me délivrerait de tout ça. Plus les jours passaient et plus je me disais que je ne resterais pas enfermé une journée de plus, parce que je n'en pouvais plus. C'est à partir de cette date là que j'arrêtai tout simplement de compter.
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FACT #5. Une drôle d'agitation régnait ce matin à Azkaban. C'était une agitation plutôt anormale pour ce lieu qui était considéré comme sinistre, et qui l'était toujours. Quelque chose flottait dans l'air, quelque chose d'inhabituel, et de suffisamment exceptionnel pour pouvoir être considéré comme notoire. La porte de ma cellule, magiquement condamnée venait de s'ouvrir. Une voix retetit alors, forte et puissante, comme si elle venait de s'exprimer au travers d'un haut parleur. « Les prisonniers sont priés de se rendre au pointage afin d'y être marqué. Quiconque ayant l'intention de s'y soustraire sera emprisonné à vie. » Une première vague de marquages avait déjà eu lieu quelques semaines plus tôt. J'avais refusé de m'y soumettre. J'étais resté obstinément enfermé dans ma cellule, roulé en boule sur ce qui me tenait lieu de couchette. Ils avaient continué à me narguer en ouvrant ma cellule, comme pour m'offrir une liberté que je n'obtiendrai jamais. Cette fois, j'avais décidé de sortir, mais je n'avais pas l'intention d'être marqué pour autant. Une fois hors de ma cellule, je croisai d'autres prisonniers, hagards. Je devais vraiment avoir une sale gueule moi aussi. Puis, dans la foule, je vis Katherina. Elle était plus maigre qu'auparavant, ses cheveux étaient ternes et sans formes. Elle aussi avait subi les affres de l'emprisonnement. Furtivement, elle s'approcha de moi. « Dis moi que tu as un plan. » marmonnai-je à son intention, suffisamment bas pour qu'elle seule puisse l'entendre. « Laisse-moi faire. » mima-t-elle du bout des lèvres. La foule avançait peu à peu. La distance qui nous séparait du bureau se réduisait peu à peu. Je sentais l'anxiété me gagner peu à peu. Une fois là bas, tout retour en arrière serait impossible. « Là bas ! » s'écria un des gardes, en désignant un animal qui venait apparaître en plein milieu de la foule. Alors, je compris. Katherina venait de se transformer pour faire diversion, et je devais profiter de la mêlée générale pour m'échapper. Ce que je fis. Aujourd'hui, un prisonnier venait de s'évader d'Azkaban. Je ne savais pas ce qu'il était advenu de Katherina, mais une chose était-il, j'étais libre, même si ma tête était à prix.
CHAPITRE 3. La métamorphose.
FACT #1. La liberté avait toujours un prix. Je ne pouvais plus être Slevin Rosebury si je voulais vivre en paix. Impossible. Ce type là était recherché par le gouvernement britannique, et je devais être quelqu'un d'autre si je ne voulais pas passer ma nouvelle vie à avoir cette boule au ventre, si caractéristique de ceux qui avaient quelque chose à cacher et qui craignaient de se faire prendre. Slevin Rosebury devait disparaître. Je l'avais compris lorsque cette dame m'avait demandé mon identité. « Vincent. » répondis-je d'un ton parfaitement neutre. Ce n'était pas un mensonge, tout du moins, pas totalement puisque j'avais utilisé mon deuxième prénom, en fait, je l'avais simplement substitué à mon vrai prénom. « Vincent Beaugrand. » Un nom bien français, de façon à ce que je me perde totalement dans la masse. Beaugrand, c'était le premier nom qui m'était venu à l'esprit. La femme m'adressa un regard moqueur. Il était vrai que je n'étais ni beau, ni grand mais qu'importe. Ce n'était qu'un nom, pas vrai ? Elle était loin l'époque où le nom reflétait ce qu'on était dans la vraie vie. « Je suis un étudiant américain venu faire ses études en France afin de renouer avec ses origines. » expliquai-je pour justifier mon accent anglais à couper au couteau. Il était vrai que je n'étais pas très crédible en tant que français de pure souche, il fallait dire que je ne parlais pas très bien français, juste le minimum syndical quoi. « Et vous étudiez quoi précisément ? » questionna-t-elle, en haussant un sourcil dubitatif. « Vous savez, la France c'est un pays réputé pour sa gastronomie. Alors, je pense que venir ici est le meilleur moyen pour apprendre ces professions, vous ne trouvez pas ? » Pour le coup, j'étais plutôt content de ma réponse. Voilà ma couverture. Vincent Beaugrand, étudiant américain d'origine française, venu apprendre les métiers de la gastronomie. Je n'étais pas spécialement doué pour la cuisine, ou toute autre chose d'ailleurs, mais après tout, j'étais là pour apprendre, non ?
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FACT #2. Chercher un emploi était une entreprise un poil périlleuse. En fait, je n'avais aucune idée de ce que je pouvais faire sachant que je n'avais aucun diplôme moldu, et encore moins des diplômes reconnus en France. Je n'étais pas sûr qu'avoir obtenu mes BUSE et mes ASPIC allait m'aider dans ma nouvelle vie. En fait, j'étais prêt à parier que personne ici ne savait ce que c'était. Or, je n'avais pas envie de me tuer à tout expliquer. Je n'étais pas très tenté par l'idée de reprendre un boulot de serveur. Ma première expérience au Chaudron Baveur n'avait pas été très concluante, malgré la sympathie qu'avait eu le gérant à mon égard. Je me rappelai alors de la conversation que j'avais eue avec cette femme. J'avais prétendu être un étudiant américain venu parfaire sa technique en matière de gastronomie, ayant pour projet d'ouvrir, à terme, un restaurant aux Etats-Unis. Si sur l'instant, cela n'avait été qu'une excuse, par la suite, cette idée continua à me hanter. Alors que je faisais un tour dans Paris, mon regard fut attiré par une affichette scotchée sur la vitrine d'une pâtisserie : recherche apprenti(e). Je n'hésitai pas une seule seconde. J'entrai dans la boutique. « Vous désirez ? » m'interpella un homme d'une cinquantaine d'années, qui devait visiblement être le patron. « Postuler. » répondis-je simplement. « Je...J'ai vu votre annonce, je recherche un emploi, et je m'étais dit pourquoi pas. » L'homme m'étudia quelques instants. De mon côté, je tâchais de ne pas montrer mon anxiété. Il fallait dire que je n'avais pas spécialement foi en mes mensonges, et je ne voulais pas risquer de me trahir, ce serait vraiment stupide de griller ma couverture à cause d'un minuscule détail. « Suivez-moi. » finit-il par dire. « Allons parler dans un endroit plus calme. » Autrement dit, dans l'arrière boutique, je pense. Et avec un peu de chance, il allait me montrer l'atelier. Encore fallait-il que je sois un minimum chanceux, et ça, ce n'était pas gagné d'avance.
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FACT #3.« Ma chère Katherina.
Je suis désolé de t'avoir laissé sans nouvelles aussi longtemps. D'une certaine façon, je suis mort et j'ai fini par renaître. Je vais faire court, mais, je vais bien. Je ne peux pas t'en dire plus, au cas où cette lettre tomberait entre de mauvaises mains, mais sache que j'ai quitté le territoire et commencé une nouvelle vie.
Tu me manques. Slevin »
Dernière édition par Slevin V. Rosebury le Jeu 26 Déc - 12:45, édité 5 fois
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Jeu 24 Oct - 15:08
Reeee !
Maeron Rosier
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≡ ton pseudo : sweet poison.
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≡ tes crédits : jukebox joints (avatar).
≡ âge du perso : 30 ans.
≡ amoureusement : veuf d'un premier mariage, déjà fiancé de nouveau.
≡ son emploi : rafleur.
≡ statut de sang : sang-pur.
≡ sa maison : poufsouffle.
≡ niveau d'études : études terminées avec 11 buses et 10 aspics.
≡ sa baguette : bois de chataîgné, vingt-sept centimètres, crin de licorne.
≡ son patronus : il est incapable de créer un patronus suite au décès de son épouse, mais avant c'était un corbeau.
≡ son amortencia : l'odeur de la prairie, celle si familière des sucreries de chez honeydukes ainsi qu'une teinte de chocolat.
Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Jeu 24 Oct - 15:53
≡ amoureusement : Célibataire, en proie à certains sentiments naissant qu'elle essaye de refouler.
≡ son emploi : Elle est couturière dans une petite boutique qui ne paye pas de mine. Un travail très éloigné de ses ambitions premières, dont elle n'a aucun souvenir.
≡ statut de sang : Sang-mêlé, rien de transcendant ni de particulièrement honteux.
≡ sa maison : Ancienne Poufsouffle, ce que personne ne parvenait à comprendre quand elle était encore à Poudlard.
≡ sa baguette : Bois d'aubépine, ventricule de dragon, parfaite pour les sortilèges.
≡ son patronus : Elle n'en possède pas, ses anciennes ambitions étouffant toute possibilité de créer un tel sortilège.
Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Jeu 24 Oct - 17:47
Re ! Bon courage pour cette nouvelle fichette ! ^^
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Jeu 24 Oct - 18:34
Mon frère Bon courage pour ta fiche !!!
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Jeu 24 Oct - 19:30
REBIENVENUUUE, âme courageuse qui a la folie de revenir ici *sbaf*
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Sam 26 Oct - 10:26
Rebienvenue Slevin Bon courage pour ta fiche
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Ven 8 Nov - 12:01
Bonjour, ton délai est dépassé sans nouvelle de toi d'ici dimanche, ton compte sera supprimé et ta fiche archivée Si tu en as besoin, n'hésite pas à demander un délai
Vesper Oswald
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≡ son emploi : aucun, mais avant elle travaillait pour une chaine de radio sorcière.
≡ statut de sang : née moldue, une nouvelle tombée du ciel.
≡ sa maison : poufsouffle.
≡ niveau d'études : elle a obtenu 7 buses et 6 aspics.
≡ sa baguette : bois de cerisier, elle mesure 29 cm et contient un crin de licorne.
≡ son patronus : un loup.
≡ son amortencia : le parchemin usé, une odeur rappelant les couloirs de poudlard, quelques notes fruitées.
Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Sam 23 Nov - 19:53
Toujours pas de nouvelles ? Je suis gentille, je te laisse le compte, mais ce serait bien d'au moins passer dire ce qu'il en est
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Dim 24 Nov - 17:13
Je suis désolée de ne pas avoir encore actualisé ma fiche, c'est un peu compliqué en ce moment. Je suis toujours en train de travailler sur mon plan sur papier, et je me débats avec la façon dont je vais organiser cette fiche C'est juste que voilà, je ne sais pas trop par où commencer, et je bloque, mais je devrais m'en occuper bientôt, mon semestre se termine vendredi, et je devrais vraiment avoir plus de temps de m'y plonger. C'est juste que voilà, je veux bien faire les choses, et du coup ça me prend longtemps, vraiment très longtemps Et Pardon aussi de ne pas avoir donné de nouvelles plutôt, ça fait un bail que j'suis pas passée dans le coin, du coup j'avais pas vu
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Sam 7 Déc - 3:00
Welcome here et bon courage pour ta fiche et le reste
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Sam 14 Déc - 15:17
Bonjour on en a parlé avec le staff et je sais que tu as des problèmes, on comprend parfaitement, mais en vu d'un soucis d'équité vis à vis des autres membres, on a décidé qu'il était temps de te donner un denier délai, par conséquent, il te reste jusqu'au 27 décembre pour finir cette fiche. Désolée de devoir mettre une date butoir comme ça, mais ça s'éternise un peu trop
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Sam 14 Déc - 15:22
T'inquètes pas, je comprends pour le délai, l'équité, tout ça, c'est normal après tout Mais sinon, ouais, le 27 décembre ça me convient très bien comme délai, je pense pouvoir y arriver, c'est largement jouable en tout cas. Je vais pouvoir m'y mettre sérieusement tantôt.
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Sam 14 Déc - 20:28
Bienvenue **
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Sujet: Re: slevin + god was never on your side. (end) Ven 27 Déc - 18:24
Je valide
bravo, bravo, tu es validé !
yeah t'es trop swag, tu as finis ta présentation !
Tu as la classe, te voilà validé et même Voldemort il te fais une petite danse sexy, roh lala, trop de bonheur mon enfant. Comme tu es validé tu peux mater ce truc débile ou encore te préparer à envoyer des fringues à Harry parce que le pauvre quand même
Cependant, tu peux aussi faire un scénario si jamais tu en as l'envie, en faisant bien attention à respecter les quelques règles. Tu dois recenser ta famille, afin que toutes les familles soient bien répertoriée et si tu en as envie, comme ça, d'autres membres pourront rejoindre ta famille et vous pourrez passer des supers noëls tous ensemble. Pense également à remplir ton profil, ça parait peut-être secondaire, mais ça permet d'en savoir plus sur ton personnage, en un seul coup d’œil, alors c'est plus utile que ça en à l'air.
Ton personnage, s'il est à l'école, il pourra être préfet ou même rejoindre un club. S'il est adulte, il aura besoin d'un travail pour payer ses factures. Dur dur d'être un adulte. Tu pourras aussi bénéficier d'une capacité spéciale et d'un patronus si jamais du en à l'envie. Il est également temps pour toi de te trouver des liens parce que c'est mieux d'avoir des liens sur un forum rpg quand même. N'hésite donc pas à en demander. Bien sûr tu pourra aussi gérer tes rps parce que le rp c'est important sur un forum rp, sinon, on appellerait pas ça un forum rp, CQFD. En plus de tout ça, tu pourra faire gagner des points à ta maison, que tu sois encore étudiant ou non et, que la meilleure maison gagne les petits.
Voilà, donc, maintenant que tout ça c'est fait, il ne faut pas hésiter à rejoindre le flood, c'est très bien pour l'intégration, ça permet d'apprendre à connaitre les gens et finalement de s'intégrer dans la communauté, ne soit pas timide, on n'a jamais mangé personne. Enfin, je crois Pour aider prior incantato, mais aussi parce que ça t'aidera à remporter des points, tu peux voter sur les tops sites, mais aussi nous laisser un mot doux sur bazzart.
Nous te souhaitons encore la bienvenue sur PRIOR INCANTATO, en espérant que tu te plaises parmi nous. Si tu as le moindre soucis, n'hésite surtout pas à contacter le staff du forum qui est bien entendu à la disposition de ses membres
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slevin + god was never on your side. (end)
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