CÔTE DE CROZON, BRETAGNE ✻ Tu vois quoi ? Elle scruta plus attentivement. Ses paupières se plissèrent, sa vision chercha désespérément un détail auquel se raccrocher. Alors, devant sa détresse manifeste, l’adolescent sourit. Tandis que les lèvres du garçon s’étirent, amusées, celles de la fillette se distendèrent en une moue boudeuse, faisant écho au vilain pli qui s’était peint sur son front pâle.
À première vue je dirai de l’eau… À deuxième vue aussi. Répondit-elle finalement en déployant ses bras vers la mer qui s’étendait à perte de vue devant les deux enfants. Tandis que sa comparse tapait du pied, impatiente de quitter les dunes de sables jaunes qui assaillaient ses yeux, l’aîné regardait indiciblement vers le large. Raclements de gorge ostentatoires, claquements de langues vifs, rien n’y faisait, ses orbes ployaient sous les mouvements itératifs des flots.
Allez Jove, viens, on rentre. Râla sa cadette en le tirant par la manche. Mais il ne réagit pas, comme si son destin tout entier se résumait à se tenir là, un sourire béat tourné vers l’océan. Louise n’avait jamais saisit la fascination qu’exerçait le monde marin sur son frère. Louise aimait le vent, Louise aimait la terre, Louise aimait le ciel, Louise aimait la liberté, les prés, le chocolat, son vieil ours en peluche, ce pull trop petit que sa tante lui avait offert, son livre imagé, mais Louise n’aimait pas la mer. Pis, elle ne supportait pas d’y être confrontée. Les grains de sables agressait son épiderme, le ressac des vagues fracassait ses oreilles, ce gout salé lui collait la langue ; l’univers marin la révulsait profondément, tel une angoisse refoulée au loin. Elle n’essayait même pas de comprendre la pathétique fascination de ses pairs pour cet univers qui lui était étranger –voir même totalement inconnu- Ce rejet incongru était-il inscrit dans ses veines ? Non. Et même si ses parents se désespéraient devant tant d’indifférence envers ce qui avait fait leur renommée, Louise n’osait pas. Intimement, elle avait la certitude que si ses prunelles noisettes se mêlaient à l’ultramarin des flots, elle se perdrait parmi les remous tumultueux de l’eau bouillonnante. Car la mer était une prison dorée pour tous ceux qui, comme elle, faisait preuve d’un peu trop d’utopisme. Louise frissonna.
Laisse-moi Louise ! Laisse moi en profiter encore cinq minutes. Jove inspira bruyamment, une maladroite tentative pour capturer à tout jamais l’essence même de la mer, sans doutes, l’air marin avait certaines vertus curatives, mais pour le jeune homme, il s’agissait d’un moment de communion, plus que d’un antidote contre son propre désespoir. Le destin, voyez-vous, est la valeur qui prévaut sur tout.
Lorsque je gagnerai les terres de Beauxbatons, je me languirai de ce paysage. Gémit-il doucement. La dixième année que Jove venait de célébrer signifiait en effet que son existence prenait une tournure qui ne lui plaisait pas. Beauxbatons, la célèbre et réputée académie de magie française. Il n’en voulait pas. Si la mer effrayait Louise, la quitter horrifiait son frère. Il semblait difficile de croire qu’ils étaient liés par le sang, tellement leurs façons de penser étaient paradoxales, ce qui n’empêchait pas leur amour fraternel réciproque.
Quoi qu’il en soit, je rentre, je dirai à maman de ne pas t’attendre pour manger. Marmonna la gamine en tournant les talons. Et elle avait raison.
Car Jove n’était pas près de revenir.
MAISON FAMILIALE, BRETAGNE ✻ L’affaire avait fait grand bruit, malgré les efforts de Marc, le patriarche, pour l’étouffer dans l’œuf. La perte d’un être cher était toujours ardue à surmonter ; mais que dire de l’absence d’un fils ? Au début, Louise n’avait pas supporté ce silence pétrifiant qui régnait en maître dans la maison même qui, quelques jours auparavant, vibrait au rythme des rires d’enfants. Du rire de son frère. Malgré tout, elle avait, jour après jour, apprit à faire face, à braver le regard ému de sa mère, à accepter que désormais, ses parents adoptent une attitude taiseuse, taciturne. Louise avait souffert elle aussi. Jove avait toujours été auprès d’elle, veillant de son regard protecteur sur sa petite sœur. Désormais c’était elle qui devait prendre soin du plus jeune. Tâche lourde à assumer lorsque l’on n’avait eu comme plus grande responsabilité que de se brosser les dents chaque soir avant d’aller se coucher. Les d’Adhémar ne pouvaient faire le deuil de ce petit bout d’homme fauché dans la fleur de l’âge, dont on n’avait même pas retrouvé le corps. C’était comme si la mer l’avait avalé. Louise se complaisait à penser qu’il ne faisait désormais plus qu’un avec cet élément qu’il avait si longtemps chéri. Alors, souvent, Louise s’asseyait sur les dunes. Et elle parlait à l’océan.
Elle parlait à Jove.
BEAUXBATONS ✻Ahah mais Louise, tu as de ces idées! La dénommée Louise ignora ostensiblement l’insulte que sa meilleure amie venait de lui jeter à la figure sans ménagement. Les couloirs nets de Beauxbatons, qu’elles arpentaient depuis désormais 7 ans, semblaient s’étirer à l’infini sous leurs menues foulées.
Comme si tu allais te retrouver seule pour le bal d’automne. T’as le plus beau fessier de Beauxbatons, ça attire les foules. Un léger sourire s’esquissa sur les lèvres trop fines de sa comparse.
Je ne sais pas si j’irai. Les robes c’est pas trop mon truc. Confia-t-elle en battant des paupières. Ariane leva ses orbes vers le ciel.
C’est comme si on me disair que Madame Maxime chaussait du 32. C’est invraisemblable. Rigola-t-elle en sautillant. Si Louise ne la connaissait pas si bien, elle aurait put jurer qu’Ariane était sous substance. Mais c’était Ariane. Trop gentille, trop joyeuse, trop naïve, contraste étonnant avec la bretonne.
Tu es une fille. C’est inscrit dans tes gènes. Reprit-elle le plus sérieusement du monde, sans se départir de son flegme habituel. On pouvait dire que les deux étudiantes s’étaient trouvées, malgré qu’elles ne se trouvent pas dans la même maison. Le charme d’Ariane résidait dans son calme olympien, qu’elle usait pour canaliser le bouillonnant caractère de Louise. Aria et Lou, Lou et Aria, tel un refrain indéfini, une rengaine que tous connaissait. Il était fréquent de voir les deux comparses comploter entre deux repas, ou glousser en ce racontant les derniers potins connus. Elles n’en étaient pas pour autant des langues de vipères, juste des jeunes filles de leur âge qui se persuadaient que leur existence serait à jamais associée aux épais murs de l’Académie. C’en était touchant, autant de naïveté.
Tu m’aideras à choisir alors, hein ? Et toi, à quel bras seras-tu accroché cette année ? Arthur ? Glissa malicieusement la Castalie. Elle parlait à tord et à travers, sans réfléchir, afin de détourner la conversation qui était bien trop centrée sur sa propre personne à son gout. Si Louise n’éprouvait aucun complexe à parler des heures durant de sorciers qu’elle ne connaissait que de vue, entretenir une conversation dont elle était le sujet principal était tout bonnement impensable. Inéluctablement, elles en viendraient à évoquer ‘le’ fâcheux sujet. Et même si Louise aimait Jove de son cœur, sa perte la plongeait dans une tristesse latente dont elle seule souffrait. La douleur qu’elle éprouvait, autant d’années après cette fatale nuit était aussi vive que lorsqu’elle avait du se rendre à l’évidence, abandonnait les illusions qui lui collaient à la peau ; Jove jamais ne rentrerait. Et si elle était restée sur la côte avec lui ? Si elle n’avait pas fait l’enfant gâté, si elle avait dompté cette aversion pour la mer. Son frère et elle seraient-ils ensemble ? Rien n’était moins sur. Utopiste, toute lueur d’espoir abandonnait cependant le regard de la bretonne lorsque le souvenir de Jove revenait la hanter. C’était encore trop frais, et pourtant, tellement de jours s’étaient écoulés… emportant ses illusions morceaux par morceaux.
BEAUXBATONS ✻Les yeux globuleux de Mademoiselle Belot fixait Louise avec insistance.
Alors Louise ? S’impatienta-t-elle. La jeune fille jouait distraitement un hypothétique morceau de piano sur le bureau de son professeur. Pour une fois, l’élève de Castalie n’avait pas la réponse à cette épineuse question. En y réfléchissait, celle-ci était d’une simplicité aberrante, il était donc assez étonnant que Louise ne puisse y répondre.
Mais c’était parce que la réponse attendue n’était pas écrite dans un de ces manuels chers à son cœur. Les questions qui demandaient son avis personnel n’avaient jamais été le fort de la bretonne, préférant tout simplement la logique implacable de celles que l’on trouvait dans un grimoire. Et les mots qu’elle prononcerait auraient un impact sur son avenir, malgré tout.
Je l’ignore. Je ne sais que faire lorsque mes études toucheront leur terme. Confessa-t-elle en secouant vigoureusement la tête. Ses amies de dortoirs en parlaient depuis si longtemps… Mais Louise n’avait jamais partagé leur engouement pour l’Avenir. Elle savait uniquement qu’un retour en Bretagne était à exclure. Elle y était née, y avait grandi, mais ne voulait pas faire sa vie aux abords de la côte de Crozon. Son professeur griffonna quelques mots avec frénésie. Au milieu de cette pièce décorée avec raffinement, la jeune d’Adhémar se sentait de trop.
Avez-vous déjà songé à faire carrière dans l’enseignement ? Louise s’amusa de la propagande qu’instaurait Mademoiselle Belot pour sa propre profession. Mais il semblait logique de conseiller sa propre profession à une jeune fille encore indécise.
Sans vouloir vous offenser, je ne me sens pas capable d’assumer vos charges. Répondit-elle, un pauvre sourire accroché à ses lèvres rosées. L’avenir la préoccupait. C’était comme une décharge inconstante qui venait la chatouiller pour lui remémorer qu’elle ne savait pas quelle voie emprunter, un poids, un stress permanent, qui se rappelait à sa mémoire lorsqu’elle avait le malheur de penser à autre chose. En vérité, si rien n’attirait Louise, rien ne la rebutait non plus. Tant qu’elle ne finissait pas à pêcher du poisson sur une barque pourrie, tout lui convenait.
J’aimerai découvrir le monde, entrer en contact avec de nouvelles cultures, malheureusement je ne trouve aucun métier m’offrant de telles possibilités. Débita-t-elle nerveusement. Nouveau crissement de plume sur le parchemin.
Et pourquoi exactement cette filière vous intéresse ? Soupir las. Rien n’énervait plus Louise que des questions sans queue ni tête. Reportant son regard sur la femme, elle ne manqua pas de remarquer que cette dernière la jaugeait d’un regard perplexe. Pourtant il existant des cas bien plus désespérés que le sien. Après tout, Louise était une excellente élève qui ne manquait pas de ressources.
Car que j’aime flirter avec l’inconnu. Exposa-t-elle d’un ton irrité. La bretonne se demanda si, à force de prendre autant de notes, mademoiselle belot ne finirait pas par décider entièrement la forêt d’Amazonie.
N’existe-t-il pas un département au Ministère qui traite avec les pays étrangers ? Le Ministère, elle n’y avait jamais vraiment pensé sérieusement, mais à défaut de meilleures idées, elle était à l’affut de toute piste probable.
Si en effet, la coopération magique internationale. Mais…Voilà. La coupa Louise brusquement.
C’est ce vers quoi je vais m’orienter.MINISTÈRE DE LA MAGIE FRANCAIS ✻…Cependant, si nous nous trouvons aujourd’hui réunis, cela ne relève pas de ma volonté propre. Grinça-t-il acerbement. Louise acquiesça poliment, détournant son regard inquisiteur vers le reste de la pièce. Elle ressemblait à son propriétaire ; nette et son originalité. Quelques dossiers trainaient ici et là, mais la jeune femme connaissait trop bien son interlocuteur pour penser qu’il s’agissait de négligence. Tout cela n’était qu’une savante mascarade destinée à laisser penser qu’Alcide Verlac avait un tant soi peu d’humanité. Tous ceux qui avaient à un moment ou à un autre travaillé pour le Ministère savaient pertinemment que derrière cette façade impeccable, on se heurta à un bloc. Un glaçon brut. Un de ceux qui ne fond jamais. Qui jamais ne se fissure. Louise avait halluciné lorsque, quelques jours plus tôt, elle avait reçu un pli de son cachet.
Vous n’êtes pas là pour admirer la déco mademoiselle d’Adhémar. Comme vous n’avez certes pas manquer de lire dans la lettre qui vous a été adressée, le service des coopération magique est globalement satisfait de votre précédant stage, et propose donc de vous engager. La sorcière ne put s’empêcher de remarquer qu’il ne s’incluait pas dans ce département, dont il faisait pourtant partie. Cela ne l’étonna pas, les remarques fielleuses de ce magna des relations magiques internationales, elle connaissait.
À temps plein. Cru-t-il bon d’ajouter. Louise fit fi de son attitude désinvolte. Il l’avait toujours horripilé, avec cet air arrogant qui lui collait à la peau. À lui seul, il définissait ce que la jeune femme ne voulait jamais devenir : une politicienne trop aigrie, avide de pouvoir, dont la circonférence de la boite crânienne avait doublé de volume tellement son pseudo succès lui était monté à la tête.
Fermez la porte en partant. S’exclama-t-il froidement en pointant la sortie de son doigt trop blanc. Louise déglutit de surprise devant tant d’indélicatesse.
Excusez-moi ? Question purement rhétorique naturellement.
Ne vous serait-il pas plus commode de connaître ma réponse avant de me congédier ? Celle-ci, en revanche, ne l’était pas. Alcide la toisa froidement et la petite bretonne ne put s’empêcher que ses yeux étaient aussi glacés que le ton qu’il employait avec elle.
Mademoiselle D’Adhémar… Louise prit un soin tout particulier à éviter son regard.
Cette occasion n’est –ou plutôt n’était- pas à prendre à la légère. Un poste au ministère cela s’accepte cash. Il se pencha lentement au dessus de son bureau, réduisant l’écart qui les séparait à quelques menus centimètres.
Je n’ai pas besoin d’une rêveuse dans mes pattes. Vous n’avez pas l’étoffe. La brune avait écouté les arguments de son ancien patron tout en tentant de garder un visage neutre. Cela n’était pas une chose facile, surtout lorsque votre interlocuteur s’efforçait de vous faire sortir de vos retranchements.
Je ne tergiversais pas sur cette proposition... Faux. Elle mourrait d’envie de faire ses preuves au sein du Ministère. La coopération magique internationale avait toujours été son dada, mais son utopisme ne plaisait pas. Malgré cette crainte, Louise savait pertinemment quelle voie adopter.
J’admirais la sublime décoration de votre bureau. Railla-t-elle en battant des paupières innocemment.
Si elle tient toujours, j’aimerais accepter votre offre. Ajouta-t-elle en insistant sur le déterminant.
Quant à mes compétences, et bien la nomenclature de mes diplômes et stages en dit plus long que je ne saurais l’exprimer. De plus, si vous me soumettez pareille proposition, je puis présumer sans peine que je ne suis pas si incompétente que vous voudriez bien le faire croire. Continua Louise d’une traite, de son habituel ton neutre. Alcide lui servit son sourire le plus obséquieux. Elle savait qu’il ne l’appréciait pas, et le voir contraint de lui proposer une place était trop jouissif pour qu’elle n’en profite. Il n’aimait pas son extraordinaire utopisme, il était bien trop terre à terre pour se laisser subjuguer par l’idéalisme de la jeune fille. Mais il n’avait pas le choix, apparemment.
MINISTÈRE DE LA MAGIE FRANCAIS ✻Les regards importuns lui arrachèrent un regard agacé. Ils n’avaient jamais vu une femme en jupe ou bien… ? À moins que… Parvenue dans son bureau exigu, Louise tenta –en vain- de trouver ce qui clochait chez elle.
Non, tu n’as pas de PQ collée à tes talons, ou de taches sur le postérieur. Lança Alcide en entrant dans le cabinet de Louise comme on entrait dans un moulin. Brusquement, il se délestait de la monstrueuse pile de dossiers qu’il transportait en les posant lourdement sur le meuble en chêne verni de la bretonne.
À vrai dire, ton petit débat avec Antoine Dieudonne a fait le tour du service. Maintenant tout le monde sait que tu abhorre ouvertement le régime instauré en Angleterre. Ta popularité s’est tassé –qui aurait cru que c’était encore possible ?- Avec toi, l’expression toucher le fond perd tout son sens. Tu bats de bien piètres records Louise, bravo ! La brune ne daigna pas lui lancer un regard.
Merci de me rassurer à propos de l’hypothétique tâche, c’est la plus grande hantise de ma viiiie. Mais j’apprécie que tu aies pris la peine de vérifier. Confessa-t-elle d’un ton ironique en s’asseyant derrière son bureau massif. Elle savait pertinemment qu’Alcide exagérait –comme toujours- pour la simple et bonne raison qu’elle n’était qu’une petite fourmi à l’échelle du Ministère français. Et puis Verlac s’amusait toujours à la taquiner vis-à-vis de son pseudo impopularité au sein des rangs de son département. Peut-être cela l’aidait-il à oublier sa propre disgrâce ? Passer du poste de coordinateur du département de coopération magique au statut de simple employé, ce n’était forcément pas plaisant. Le fait était que l’esclandre avait du être évitée –et que pour cela Alcide avait été sacrifié. Nonobstant, comme on le lui avait répété, il demeurait un membre indispensable dans ce service, si bien qu’on ne l’avait « que » rétrogradé. Nombre furent ceux qui lui tournent le dos, son austère notoriété avait vite fait de balayer ceux qu’il considérait comme des amis. Pas Louise. Pourquoi ? Elle l’ignorait aujourd’hui encore. De prime abord, elle avait toutes les raisons de repousser, à l’instar de ses camardes, celui qui l’avait si cruellement jugée. Mais contre toute attente, ses manières rustres avaient réveillées une once de pitié en elle.
Il faut que je trouve des contacts anglais. Marmonna-t-elle en enserrant ses tempes de ses doigts fuselés. Un casse tête. Voilà comment elle qualifiait l’actuel système politique anglais. Elle avait beau se plonger assidument dans de soporifiques compte-rendu, la subtilité anglophones lui passait encore et toujours au dessus.
Dis-moi que tu as des relations en Grande Bretagne Gémit Louise en manquant de se taper la tête contre le bois du meuble auquel elle était accoudée. Elle vit Alcide tressaillir et elle se redressa derechef.
Tu en as ? Qui ? Dis-moi ! Son mentor lui tourna les talons en soupirant.
C’est trop dangereux, tu vas t’embourber avec des gens puissants, bien trop puissants. Louise ne savait pas exactement si elle devait se sentir insultée ou non. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’elle détenait une opportunité d’enfin réaliser ce à quoi elle aspirait, alors sécurité ou pas, elle s’en fichait éperdument.
Je peux te donner un nom, mai je ne cautionnerais pas cette folie. Désapprouva Alcide en articulant lentement chaque mots. Mais Louise n’écoutait plus.