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 (cj.) ❝ betrayal.

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Moses Fleming
Moses Fleming
ADMIN ❖ we are the champions
≡ ton pseudo : MARY-W.
≡ hiboux envoyés : 7583
≡ date d'arrivée : 05/04/2012
≡ tes points : 90 points.
≡ ta disponibilité rp : xx pris.
≡ ton avatar : mads mikkelsen.
≡ tes crédits : @odistole (avatar), tumblr (gifs).
(cj.) ❝ betrayal. Tumblr_nyx83oFmO91qf325lo8_250
≡ âge du perso : quarante ans.
≡ amoureusement : immunisé.
≡ son emploi : professeur de sortilèges à poudlard.
≡ statut de sang : sorcier de sang-pur, noble jusqu'au bout des doigts, qui tient à la dignité de sa famille.
≡ sa maison : ancien gryffondor, un choix qu'il n'a jamais particulièrement compris ni accepté, tous les siens finissant normalement chez les serpentards.
≡ sa baguette : bois d'ébène, spécialisation en maléfices, longueur de trente-deux centimètres avec pour centre un ventricule de coeur de dragon.
MessageSujet: (cj.) ❝ betrayal.   (cj.) ❝ betrayal. Icon_minitimeMar 24 Sep - 1:58





cersei–jane vivian harßness.
it's too cold outside for angels to fly.


NOM : Harkness, un nom qui ne lui appartient plus complètement aujourd'hui, marqué de sang et de morts. Meurtrière qu'elle est, elle ne se sent plus y appartenir aujourd'hui. PRÉNOM(S) : Cersei-Jane, c'est le premier prénom que son oncle et sa tante lui ont offert quand ils l'ont adoptée, mais désormais, depuis sa fuite, elle est plus habituée à se faire appeler Vivian, qui est son deuxième prénom. ÂGE : dix-sept ans, et dans quelques mois, un an sera passé depuis le début des malheurs de Cersei, elle a parfois du mal à y croire. DATE ET LIEU DE NAISSANCE : elle est née un jour de décembre, dans une région proche des Costwolds (elle a un accent particulièrement sudiste), son père biologique ne sachant pas vraiment où et quand, les Harkness fêtaient l'anniversaire de la petite fille le vingt décembre. STATUT DU SANG : sorcière de sang-mêlé, maintenant qu'elle est chassée et persécutée à cause de la tare que lui a infligée son père, elle se déclare hybride presque fièrement, loup-garou maudit à chaque pleine lune. EMPLOI : elle n'a pas d'emploi : dans une autre vie, elle aurait sans doute aimé être guérisseuse à Sainte Mangouste, ou alors travailler en tant que commerçante sur le Chemin de Traverse. Une vie simple, envolée en miettes maintenant qu'elle doit simplement se contenter de survivre. NIVEAU D’ÉTUDES : la jeune sorcière n'a pas pu finir ses études, elle n'est pas allée en septième année et n'a donc que ses BUSES, elle avait pourtant obtenu d'excellents résultats. Bien souvent, dans sa famille, on la voyait audacieuse et brillante, élève digne de la maison Serdaigle. LIEU DE VIE : Ici et là, où elle trouve un refuge : à son évasion de Nurmengard, Cersei a voyagé plus qu'on ne voudrait l'imaginer, passant des froids de la Bulgarie aux pôles du Nord de la Russie, à la Roumanie et sa nature dangereuse. Aujourd'hui, Cersei est de retour en Angleterre, sa terre natale, et compte bien tout faire pour y rester. BAGUETTE : la baguette que lui a confiée Ollivander, il y a sept années de cela, était faite d'un bois de laurier particulièrement fin, son cœur était une plume de phénix aux reflets dorés. Aujourd'hui, il n'existe sans doute plus rien de cette baguette, puisque le Ministère la lui a prise à son emprisonnement. Cersei a donc volé la baguette d'un rafleur, qui est faite d'un bois d'ébène, revêche et sombre, avec un crin de licorne en cœur.  GROUPE : The Wanted. CÉLÉBRITÉ : Sophie Turner. CRÉDITS : TUMBLR.


I. TON PERSONNAGE ET LA SITUATION ACTUELLE ? La situation a fait de Cersei une officielle fuyarde, une meurtrière jugée pour le meurtre sanglant de son père. Culpabilisée par des maux qui ne devraient pas être les siens, par des démons plus rugissant que jamais, Cersei a tantôt frôlé la folie, tantôt la démence, tantôt la violence sans borne et sans fond. L'existence de la jeune sorcière n'a plus aucun sens, sa survivance ne semble plus avoir le moindre intérêt, miettes d'existence qui s'envolent juste sous ses yeux. La guerre a changé Cersei, la fuite l'a faite mourir à petit feu et, dans les steppes sauvages de pays étrangers, sous l'influence d'esprits malveillants, Vivian s'est découverte être une sauvageonne aux impénétrables pensées. Les tortures immuables qui ont affaibli Cersei sont soigneusement conservées au creux de sa gorge, au fond de ses tripes et de son esprit - elle fuit, fuit. Sans doute n'existe-il plus aucune chance pour elle de recouvrer un jour une vie normale, mais elle survit, c'est ce qu'on lui a appris à faire depuis toujours.

II. TOUT-A-SAVOIR : dans sa scolarité à Poudlard, Cersei s'est montrée comme étant une brillante élève en potions, ainsi, elle était "modestement" appréciée par le professeur Rogue, mais a largement monté dans l'estime du professeur Slughorn dans sa sixième année d'études. son père l'ayant longuement forcée à apprendre les rudiments de la magie noire, Cersei en a longtemps connu les bases et, dans sa fuite après Nurmengard, elle a appris à s'en servir avec plus de talent et de puissance qu'auparavant, Cersei a peu à peu embrassé cette part sombre qu'elle avait tant fuit d'elle-même, et qui fait d'elle, la fille de Doezwal Harkness. sous sa forme de loup-garou, Cersei a une grande capacité de résistance aux blessures et de guérison rapide des plaies, cependant, dans ses tentatives pour s'isoler et protéger les autres, elle s'est fait de nombreuses cicatrices, notamment une dans le creux du cou, ainsi qu'une dans le dos, qui va du milieu du dos à l'épaule gauche. n'ayant jamais appris à contrôler son nouveau statut de loup-garou et n'ayant jamais pu obtenir de véritable remède contre ce mal lors des pleines lunes, Cersei est sans cesse submergée par des instincts animaux qui la dépassent et la submergent littéralement - comme une femme enceinte, elle se retrouve instable et imprévisible bien souvent. la pratique de la magie de Cersei semble être handicapée par son nouveau statut de loup-garou, mais elle ne peut en être sure puisqu'elle n'a pas une baguette adaptée à sa personnalité : ainsi, les sortilèges de Cersei s'avèrent avoir des effets parfois non escomptés... rancunière, méfiante, impulsive sont de nouveaux traits de caractère qui se sont développés récemment chez la jeune femme, des "pulsions" qu'elle est bien incapable de maîtriser. perturbée par bien des choses, culpabilisée par la mort de son père, Cersei dort très peu encore à l'heure actuelle, hantée par le corps sans vie de son père, le visage de Lise, ou même les inlassables horreurs qu'elle a vécues à Nurmengard tic, manie, truc à savoir sur le personnage (8) tic, manie, truc à savoir sur le personnage (9) tic, manie, truc à savoir sur le personnage (10).



TON PETIT PSEUDO+PRÉNOM : MARY-W. +marie. TON ÂGE : vingt-et-un ans. PAYS : le pays du fromage, du vin, du pain, de la bonne bouffe, des gros nez, des gros arrogants, la france quoi. TU AS TROUVÉ PI PAR : j'ai suivi une biche d'argent. TON AVIS SUR PI : il était dans un lac gelé, ce connard, j'ai failli mourir à cause de lui, heureusement, ron m'a sauvée. UN DERNIER MOT : petit beurre.


(cj.) ❝ betrayal. 479167ornement



Dernière édition par Cersei-Jane V. Harkness le Sam 12 Oct - 19:31, édité 5 fois
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Moses Fleming
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MessageSujet: Re: (cj.) ❝ betrayal.   (cj.) ❝ betrayal. Icon_minitimeMar 24 Sep - 1:58





first chapter.
dig up the bone but leave the soul alone.

« Pardon. » Le sourire accroché à ses lèvres avait disparu, en une fraction de seconde. Le monde était devenu noir et pourpre, de sang et de ténèbres et les yeux clairs de Cersei cherchaient vainement à se défaire de cette encre glaciale qui se déversait autour d’elle. Il l’irradiait, le regard sévère de l’homme dans lequel elle venait de rentrer, frêle silhouette enfantine qui l’avait à peine ébranlé. Elle avait peiné à rester sur ses pieds, un effort vain puisqu’elle sentait à présent ses jambes flageolantes la faire ouvertement trembler de toute sa hauteur. Cersei Harkness n’avait rien de l’enfant facilement impressionnable (sauf avec quelques personnes dont elle taisait le nom généralement), mais elle se retrouvait là, hagarde, bredouillant quelques excuses à l’adresse d’un type qui n’avait que trop peu d’égard pour elle. Cependant, l’incandescent, brûlant regard du sorcier devant elle n’avait de cesse de la sonder : de la tête aux pieds, des pieds à la tête, comme s’il cherchait à la faire se fracturer contre les rochers aiguisés du fond de ses prunelles. Cette analyse avait le don de ralentir le cours du temps, de refroidir l’air alentours ; il s’en complaisait sûrement à la perfection. « Regarde où tu marches, petite. » Sa voix était tranchante comme une lame de rasoir, un frisson s’étendit tout le long de l’échine de l’enfant. Elle ne put que hocher la tête, le regard ailleurs, lèvres closes pour retenir son sanglot de honte et de peur – pas maintenant, pas ici au milieu du grand salon, devant cet homme, aux yeux potentiellement présents et scrutateurs de Sansa. Jamais ici. L’homme finit par s’écarter, lui signifiant de disparaître ; elle ne se fit pas prier, pressant l’allure pour monter les marches de l’escalier de la maison familiale, s’enterrant avec ses peines dans le fond de sa chambre. Elwood viendrait l’y trouver, quand elle serait appelée pour le dîner et qu’elle ne daignerait descendre, de peur de se retrouver à nouveau seule, impuissante face à cet homme. Cet homme qui était son père, comme aimait bien le dire Sansa, de cette voix railleuse et mauvaise, cet homme qui lui faisait si peur, électrifiant chaque fibre de son corps à chaque fois qu’elle aventurait sa route près de lui. Pourquoi, pourquoi est-ce qu’elle, elle ne pouvait pas être juste la sœur d’Elwood ?



Elwood,
Me voilà arrivée à Poudlard ; l’ambiance est plutôt sympathique et je comprends maintenant tout ce que tu me racontais sur l’école quand tu en revenais – je m’en voudrais presque d’avoir été contente d’imposer une personne comme Sansa à des lieux pareils. Je me suis déjà fait quelques amis dans le train, ne t’en fais pas pour moi. Je ne sais pas quand je rentrerai, peut-être aux vacances de Noël, ou peut-être est-ce mieux à présent que je reste ici. Je ne pourrai malheureusement jamais connaître les lieux où tu étais toi, la salle commune des Serpentards : moi, je dois être différente, peut-être grâce à ma mère, puisque je suis chez les Serdaigle. Certes, peut-être suis-je faite pour être studieuse et brillante, seul l’avenir le dira. J’essayerai de penser à t’écrire souvent, pense à me répondre, même si je sais que tu es entre de bonnes mains. Tu me manques, mais je suis presque sure que tu le sais déjà.
Cersei.
A Poudlard, tout semblait plus reposant ; la tristesse du cœur qu’elle ressentait quant à la distance qui la séparait d’Elwood était moins douloureuse que celles qui l’avaient transcendée à chaque paroles que Sansa avait psalmodiées contre elle, des années durant. Elle était désormais loin d’elle, loin de cette maison où elle était la cible de toutes les attaques serviles de sa cousine, de toutes les craintes inavouables que ses « parents » ne comprendraient jamais. Ici, peut-être avait-elle la douce illusion de connaître une part de ce que ses vrais parents avaient connu à une époque – ce que sa mère avait été, lorsqu’elle avait été ici même. Personne ne lui parlait de sa mère, et avec ça, l’espoir qu’un jour elle en apprendrait plus sur celle-ci était peu à peu mort. Son oncle et sa tante étaient ses parents – elle s’était bercée de cette illusion bien longtemps, jusqu’à en être parfaitement heureuse – et elle n’avait pas besoin de plus. Du moins, elle l’espérait. Mais dans l’école de magie, il y avait ce sentiment de paix, qui ronronnait au fond de son cœur, c’était doux, charmant. Cersei laissa un sourire la prendre, alors qu’elle caressait les douces plumes de la chouette qu’elle avait eue, avant son départ de Poudlard. Non, elle ne pouvait pas dire qu’elle avait eu une enfance malheureuse – juste une enfance baignée dans l’ignorance, où Sansa seule avait représenté la brusque réalité lui balançant ses quatre vérités en pleine figure. Ici, elle pourrait au moins rêver… et à défaut, elle pourrait toujours, d’ici quelques années, répondre d’un coup de baguette aux viles attaques de sa cousine.



« A Azkaban ? » Sa voix avait flanché, elle serra les dents en sentant un nœud rendre sa gorge douloureuse. Les larmes lui montaient aux yeux, mais elle restait droite, fière sous le regard inquiet du professeur Flitwick. Il venait de la réveiller au milieu de la nuit, l’emmenant tout droit au bureau de Dumbledore sans qu’elle ne comprenne ni pourquoi, ni comment. Aux questions qu’elle avait osé poser, il n’avait daigné répondre, et voilà que la nouvelle venait de tomber, comme une chape de plomb s’échappant d’entre les lèvres du Directeur de Poudlard. Azkaban ? Comme le fameux Sirius Black que tout le monde craignait en ce moment ? Comme les Mangemorts ? « Nous avons reçu un hibou de la part de tes parents, ils tenaient à ce que tu sois informée. J’ai préféré prendre les devants, avant que tu ne reçoives un courrier de leur part. Est-ce que tu te sens bien ? » De ses petits yeux, cachés derrière ses lunettes en demi-lune, il semblait déjà l’avoir totalement transcendée, sondée jusque dans chaque parcelle de son esprit. Il s’effondrait, peu à peu. Elle baissa les yeux lorsqu’elle sentit une larme solitaire glisser sur sa joue encore rosie par l’empreinte de l’oreiller contre lequel elle avait été sagement endormie il n’y a pas de ça quelques dizaines de minutes à peine. D’un geste, elle l’avait effacée, sa voix encore chevrotante, malgré tout. « Est-ce que… ? Non… non, ce n’est pas possible. » Le silence dans la bureau la laissa plus solitaire que jamais. Elwood. Elwood venait de l’abandonner. Il avait voué sa vie à… Non, non ce n’était pas possible. « Professeur ! Vous savez très bien que… que. » Elle avait eu l’audace d’avancer d’un pas téméraire, haussant le ton avant d’être coupée par le regard inquisiteur de Dumbledore. Pas Elwood. C’était impossible. « Il sera jugé par le Mangenmagot très bientôt. Nous pouvons toujours t’excuser pour quelques jours – si tes parents t’y autorisent, bien entendu. » La voix ferme du professeur Dumbledore voulait tout dire : il avait su capter l’ardent désir qui venait de naître entre les entrailles de Cersei. Elle voulait le voir. Lui, Elwood le parjure de leur famille – celui qui serait renié s’il était prouvé qu’il avait tué ces gens, qu’il était coupable de ce dont on l’accusait. Elle savait que ça ne pouvait pas être, et le directeur de Poudlard avait définitivement un don pour attraper les pensées d’autrui, les capturer et les dompter par son calme, sa douceur. Elle savait qu’il serait là, lui. A Londres, ou si elle avait besoin d’égarer ses pas jusqu’ici. Mais elle ne savait pas ce qu’elle voulait, de toute manière. Elle était vidée, épuisée d’avoir été réveillée au beau milieu de la nuit.

Rageusement, elle bouscula quelqu’un d’un coin de l’épaule, ne se donnant guère la peine de s’excuser ou de s’arrêter pour fulminer contre l’abruti qui n’avait pas fait attention à elle. Lèvres serrées, elle poursuivit sa route, accélérant l’allure alors que la foule ne cessait pas – Beauxbâtons, Durmstrang et Poudlard réunis, les élèves affluaient avec frénésie dans la grande salle, et Cersei avait le sentiment de ne pouvoir y échapper. Soulevant les pans de sa robe, elle trouva la fraîcheur hivernale du parvis du château, se laissant tomber contre les marches. Elle se laissa aller à y pleurer, étouffant ses sanglots entre ses genoux, et ne prêtant guère attention aux deux autres qui s’embrassaient un peu plus loin. « C’est vrai que ton frère il est à Azkaban ? ». On aurait pu croire qu’elle avait assez d’orgueil à présent pour envoyer une baffe au crétin qui lui avait posé cette question, mains posées sur ses hanches, alors qu’ils dansaient, yeux dans les yeux. Quelle idiote. De toute manière, ce bal n’était qu’une blague ; tout autant que ce minable Tournoi des Trois Sorciers, qui finirait par semer un cadavre à Poudlard. On pouvait le dire, depuis qu’elle était arrivée à l’école de magie, les années n’avaient pas été de tout repos, les bruits de couloir n’avaient jamais été aussi intenses, et Harry Potter était de toutes les batailles. Mais définitivement, ce bal était la chose la plus grotesque qui soit. Depuis la coupe du monde de quidditch, tout le monde lui balançait des regards soupçonneux, plusieurs de ses amis s’étaient détournés d’elle à cause de cette sale histoire qui avait pollué les pages de la Gazette du sorcier, l’année dernière à peine. Elwood, un meurtrier. Au fond de son cœur, elle savait que ce n’était pas vrai mais les regards pesants des uns et des autres, les murmures l’accompagnant à chacun de ses pas devenaient trop lourds à porter. Alors elle pleurait, comme une pauvre fille, plutôt que de balancer ses quatre vérités à l’idiot qui l’avait mise au pied du mur, comme ça, devant ses potes à lui. S’il savait combien de temps elle avait mis à se préparer, à se faire belle au possible pour ce foutu bal, naïve et influençable, elle avait au moins cru pouvoir se défaire de ça quelques temps. Mais non… Non, maintenant qu’on parlait de Mangemorts, de Marque des Ténèbres partout, elle portait au-dessus de sa tête un constant rappel du malheur qui avait fracturé sa vie l’an dernier. Les choses auraient été plus faciles, si elle était rentrée chez elle pour les vacances plutôt que de rester ici, mais elle ne voulait pas. Elle ne voulait plus rentrer chez elle – l’été avait été un supplice, et elle appréhendait déjà trop l’été qui reviendrait dans quelques mois. « Tu ne devrais pas écouter les crétins, Harkness. » Elle trouva du regard un autre élève de Poudlard, un type qui se disait partout frère d’un ancien ami d’Elwood Harkness. Elle ne dit mot, ses mâchoires se crispant alors qu’elle retenait un frisson. Il faisait froid, ici, l’hiver et ce n’était que maintenant qu’elle s’en rendait particulièrement compte. « Tu sais que ça se voit, comme le nez au milieu de la figure, que t’es une pauvre fille influençable ? » Si c’était pour remuer le couteau dans la plaie, il aurait pu s’abstenir de faire quelque détour que ce soit. Cersei ne dit mot cependant, grattant la neige d’un pied. « Par Merlin, monsieur le préfet en chef me connaît par cœur, il faut croire. » L’ironie acerbe dans la voix, la rouquine laissa un faux sourire étirer ses lèvres. Il ne savait rien ; ils ne savaient rien. Personne ne savait ce que ça faisait ; à part les fous de sang-pur qui se plaisaient à avoir, eux, des soi-disant partisans du Mage Noir, des meurtriers dans leur famille. Elwood n’était rien de tout ça, mais personne ne l’écoutait, personne n’entendait. Et le monde s'effondrait. Curieusement, elle crut deviner un sourire pourtant, aux lèvres du jeune homme.



Cedric Diggory était mort. Le silence semblait plus pesant que jamais. La frénésie qui s’était emparée de l’école pendant toute l’année semblait s’être évanouie du jour au lendemain. C’était bizarre tout autant que reposant. Silencieuse, solitaire, Cersei passait une nouvelle fois ses doigts fins contre le pli de sa lettre, l’inspectant. Elle n’arriverait jamais à bon port. Elle ne partirait jamais. Comme toutes celles qu’elle écrivait depuis un peu plus d’un an déjà – les lettres adressées à Elwood. Elwood qui était à Azkaban, qui y pourrissait pour des crimes qu’il n’avait pas commis. L’été était arrivé trop vite finalement. La jeune rousse souffla, dépliant le papier pour le lire – elle connaissait ses propres mots par cœur et pourtant, elle s’essayait à les mémoriser (comme toutes ses autres lettres jusque-là, relativement une par semaine), pour les recracher à qui voudrait bien les entendre. Même sa chouette, sans doute, s’ennuyait de ne pas avoir à faire ces interminables trajets entre Poudlard et Bloxam Creek à présent. « J’étais presque sûr que je te trouverai ici, Harkness. » Coupée dans ses pensées, la jeune fille manqua de sursauter – un peu plus et elle aurait pu tomber du bord de la fenêtre contre lequel elle était assise : tomber depuis la volière, c’était bien la dernière chose dont elle avait besoin. Mal à l’aise, le cœur battant à tout rompre au fond de sa poitrine, Cersei perdit son regard alentours. « J’espère que t’es prête, on va bientôt partir. » Elle haussa les épaules. Ca n’avait pas d’importance, elle ne voulait pas rentrer chez elle. Ce n’était même pas vraiment chez elle, mais ça, elle ne pouvait le dire à personne. Et puis, il n’y aurait que Sansa, cette même Sansa qui lui menait la vie dure depuis toujours, et qui ne manquerait sans doute aucune occasion pour parler d’Elwood et du soi-disant crime qui l’avait fait enfermer à Azkaban. L’été n’avait pas encore commencé qu’il lui semblait long. Peut-être qu’une guerre finirait par exploser, d’ici quelques jours, le Mage Noir désirant à nouveau asservir le monde entier. Aujourd’hui, tout semblait calme. Comme le calme avant la tempête. « C’est ta dernière année. » Lâcha-t-elle. A croire qu’elle ne le comprenait que maintenant – elle pensait tellement à Elwood, à ses histoires de famille ou même à la mort qui avait envahi Poudlard, qu’elle n’avait pas attardé ses pensées sur lui, jusque-là. Elle le vit cependant pincer les lèvres, hausser les épaules sous l’évidence. Il lui manquerait. Quelque part. Elle ne l’avouerait jamais, mais il le savait, sans doute. Alors qu’elle ne disait mot, il s’approcha, tirant un bout de papier du fond de sa poche – il le lui tendit, elle l’inspecta, suspicieuse. « Tu sais, j’ai souvent eu l’occasion de te voir grimper jusqu’ici. Et on dirait bien que tu aimes écrire des lettres. » Il désigna celle qu’elle avait en main, qui n’était pas prête de partir. « C’est mon adresse, si tu en as besoin. Un jour. » Indécise, circonspecte, elle baissa les yeux. Avant de sourire, comme elle n’aurait pas cru sourire en un jour pareil, avec toutes les pensées qui envahissaient son esprit.

« Tu n’es pas ma mère. » Un mois. Un mois déjà qu’elle avait prononcé ces paroles et pourtant, elle n’avait pas eu le temps de revenir sur celles-ci. C’avait été un soir, après un éclat familial sur la situation d’Elwood, sur ce nom interdit qui continuait de flotter dans l’air. Elle les détestait tous, tous tellement pour lui tourner le dos de la sorte – autant qu’elle détestait Sansa pour n’avoir que ce mot à la bouche, cette éternelle torture revenant à son esprit, tordant son cœur dans tous les sens. Les étés étaient longs, et toutes les lettres qu’elle envoyait à ses amis, toutes les lettres qu’elle lui envoyait à lui n’y changeaient rien. Sansa était venue, l’avait raillée de quelques paroles venimeuses alors qu’elle pleurait sans sa chambre. Pauvre fille. Elle pleurait. Elle pleurait tout le temps, trop souvent. Tout ce qu’elle avait trouvé à cracher au visage de sa tante, c’était ces paroles ingrates, parce qu’elle pensait – non, elle était persuadée, que sa mère valait mieux que ça. Mieux qu’une génitrice qui tournait le dos à son fils sans même l’écouter. Recroquevillée près du feu de forêt qui brûlait de toutes ses flammes ce soir, Cersei avait ses yeux clairs happés par l’éclat rougeoyant, l’esprit ailleurs. Les pas autour d’elle ne la ramenèrent même pas à la raison, elle était ailleurs. Elle venait à peine de sécher les nouvelles larmes qui avaient sali ses joues. Ses joues si douces, si blanches habituellement. « Tu ne devrais pas être ici. » Les mots avaient sifflé dans la nuit tirant Cersei de sa rêverie. A travers le feu, elle vit Saíréann qui la toisait depuis un moment déjà. Il la détestait, elle le savait bien – il n’avait pas besoin de faire dans la demi-mesure, elle détestait être ici, de toute manière. Gardant le silence, elle haussa juste les épaules : elle n’avait pas choisi elle-même de partir en campagne de traque/meurtre de nés-moldus pour renouer avec son père qui, jusque-là, avait décidé de la renier plutôt que de la considérer comme sa fille. Lui, il n’était qu’un rafleur et il la détestait sans doute parce que son père nourrissait l’illusion qu’elle pouvait faire un Mangemort, bien plus que ce que Saíréann ne serait jamais. Elle ne voulait rien de tout ça, elle voulait juste disparaître.



Un mois. Elle avait mis tout un mois à préparer son départ, sa fuite. Toutes ses économies étaient passées dans la réalisation de quelques fioles de Polynectar, ainsi qu’assez de réserves d’ingrédients pour en refaire dès qu’elle en aurait l’occasion : elle n’était pas experte en sortilèges, mais les potions étaient – paradoxalement – son domaine d’expertise. Sûrement que si on lui avait laissé l’occasion de passer ses ASPIC, elle aurait eu de brillantes notes en potion, mais elle se contentait de vaquer à présent, en une âme en peine, le regard envahi de visions qu’elle ne devrait pas connaître, à son âge. Silencieusement, elle s’était levée de son lit au milieu de la nuit, avait plié ses affaires. Mais Sansa avait veillé, Sansa l’avait trouvée. Et les paroles de Sansa tournaient encore dans sa tête. D’une main fébrile, Cersei saisit la bièraubeurre qu’on lui avait servie. Dès qu’elle avait quitté la maison familiale, transplanant pour disparaître à l’horizon, elle avait avalé quelques gouttes de Polynectar et voilà qu’elle se retrouvait là, au milieu du Chaudron Baveur, des lignes ennemies comme si de rien n’était. Elle ne s’était même pas donné la peine de se regarder dans un miroir, pour voir l’apparence qu’elle avait revêtu, une femme, apparemment, humaine, avec de longs cheveux blonds et doux, une peau claire. Ce n’était pas Sansa, en tout cas, aucune marque des ténèbres n’était apparue sur son avant-bras, et c’était tant mieux. Lèvres serrées, Cersei ne comptait que distraitement les minutes qui la séparaient de sa transformation inverse – les paroles de sa cousine n’avaient de cesse de bourdonner à son esprit. Elle avait fui, fui de toute son âme la destinée à laquelle la promettait son père, et pourtant, elle restait accrochée au monstrueux souvenir de Sansa. De Sansa et les dernières paroles qu’elle avait daignées lui accorder. Sa mère. Tuée par son père. Quelqu’un s’assit à côté d’elle et, par reflexe, elle leva à peine les yeux, avant de reconnaître cette voix, au combien familière. « Un Whisky Pur Feu. » Elle tourna les yeux, reconnaissant sa carrure imposante, son regard sombre et vide, cet air, ailleurs, ce visage sculpté par l’horreur, la fatigue. Mais à la lumière du pub anglais, Saíréann avait quelque chose de doux, d’usé. Comme elle, peut-être bien, mais elle en fut captivée, d’effroi et d’une sensation vertigineuse, une horreur vibrant au fond de ses entrailles.



Une branche craqua. Et comme une biche à l’affut, Cersei se redressa, sens en alerte. Par réflexe, elle éteignit le feu juste devant elle, d’un geste inquisiteur de la baguette. A peine posée dans ce coin de forêt, elle avait dressé toutes les protections magiques nécessaires à sa protection, mais elle n’était que trop bien placée pour savoir qu’elle n’était jamais assez prudente. L’entaille qui caressait encore sa joue de douleur sous le vent hivernal parlait assez pour l’expérience qu’elle avait à présent, dans le domaine. Difficile de savoir quel coup de chance l’avait sortie des griffes des trois Rafleurs qui lui avaient mis la main dessus, elle-même n’arrivait parfois pas à y croire. Elle savait cependant que répéter, encore et encore ses visites au Chaudron Baveur dans l’espoir de s’enfoncer plus avant entre les hautes barricades de Saíréann, était plus que fou, mais elle le faisait. Elle s’y perdait chaque fois un peu plus, sans penser à ses volontés qui mouraient comme neige au soleil. Ce soir, elle pensait à Elwood. Elwood, elle savait qu’il était sorti d’Azkaban, et pourtant, elle se sentait plus seule que jamais. Il était là, atteignable, quelque part. Mais elle ne savait pas où. A présent que sa vie avait basculé dans le chaos, elle ne le reverrait peut-être jamais. Pourtant ce soir, dans cette forêt, seule, elle avait plus besoin de lui que jamais elle ne pourrait l’avouer. Elwood. Peut-être bien qu’elle avait ce qu’elle méritait, la solitude, le froid glacial d’une vie en solitaire, sous l’hiver naissant – c’était fou de fuir, alors que sa vie aurait pu être bien plus plaisante dans quelques circonstances. Entre vivre pour essayer d’attirer l’attention du Mage Noir pour plaire à son père qui n’en avait cure d’elle, et vivre comme une fuyarde, obligée de se cacher sous l’apparence d’une autre pour se montrer, elle avait vite fait son choix et cependant, parfois, une part détestable d’elle, basculait dans le regret.

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Dernière édition par Cersei-Jane V. Harkness le Mar 24 Sep - 2:05, édité 3 fois
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≡ son emploi : professeur de sortilèges à poudlard.
≡ statut de sang : sorcier de sang-pur, noble jusqu'au bout des doigts, qui tient à la dignité de sa famille.
≡ sa maison : ancien gryffondor, un choix qu'il n'a jamais particulièrement compris ni accepté, tous les siens finissant normalement chez les serpentards.
≡ sa baguette : bois d'ébène, spécialisation en maléfices, longueur de trente-deux centimètres avec pour centre un ventricule de coeur de dragon.
MessageSujet: Re: (cj.) ❝ betrayal.   (cj.) ❝ betrayal. Icon_minitimeMar 24 Sep - 1:58





second chapter.
kissing death and losing my breath.

A peine ses pieds s’écrasèrent-ils sur le sol qu’elle sut qu’elle était là. Chez elle ; zone gagnée par les ténèbres qui, l’avait châtiée et réduite à néant. Un endroit où elle n’aurait jamais dû remettre les pieds, selon ce qu’elle avait pu entendre parmi ceux qui avaient eu l’illusion de croire lui donner conseil. Dans les rues agitées, quoique mornes de Londres, vint aux oreilles de Cersei d’abord l’accent anglais qui lui avait tant manqué : là-haut, dans les pays froids de l’Europe du nord, les accents scandinaves et les mots russes avaient eu le don de lui esquinter les tympans à longueur de journée. Mais à peine un doute s’immisça-t-il à son esprit que son corps se raidit, saisi de cette froideur si significative qu’elle avait déjà maintes fois goûté lors de sa longue fuite, il y a quelques mois de cela. Des Détraqueurs, à Londres, rendant le quotidien des moldus plus pesant encore sur leurs épaules : aux premiers regards qu’elle jeta sur les personnes qui défilaient à quelques pas de là, elle constata au combien le pays qu’elle avait toujours connu, aimé, avait changé. Comme elle, elle n’était plus la jeune sorcière emplie de nostalgie qui prenait en sympathie les pauvres innocents pris dans la bataille : à présent, le monde exigeait d’elle qu’elle soit plus pragmatique. Adulte avant l’heure, elle l’était déjà depuis des lustres, depuis ces jours de décembre où elle avait décidé d’abandonner son père et les desseins qu’il avait pour elle, pour vivre sa propre vie. Dès ce moment-là, elle n’avait été plus qu’une cause perdue, spectre d’existence errant parmi les vivants sans pour autant en être totalement un. Brusquement, sous le froid d’octobre de Londres, la cicatrice au creux de son cou la brûla et d’instinct, elle resserra son écharpe autour de la trace morbide des lourds fardeaux qu’elle avait à porter à présent.

Son exil loin de Londres lui avait paru avoir duré des années, longue période qui l’avait usée, épuisée, vidée de toute la substance qu’elle avait tant essayé de faire survivre, à une autre époque. Finalement, Doezwal Harkness avait sans doute gagné, il ne restait plus rien de la jeune écolière de Poudlard, qui avait des ambitions maigres et une soif d’apprendre toujours plus grande. Les cauchemars s’emparant progressivement de sa vie, à mesure que le nom Harkness prenait tout son sens pour elle, Cersei s’en était allée, et c’était mieux ainsi : la jeune fille de Poudlard n’aurait jamais pu survivre dans ces circonstances. Ni dans les froids hivers de la forêt de Dean, ni lorsqu’il a été annoncé, funestement, que Harry Potter était bel et bien mort, terrassé par son ennemi de toujours. Ni lorsqu’elle a été prise, envoyée à Nurmengard, si loin de la mère patrie, sans même que personne ne daigne prendre sa défense. Pourquoi était-elle revenue, interrogation sempiternelle qu’elle tentait de faire taire à son esprit : ils ne méritaient pas qu’elle donne sa vie pour eux, qu’elle fasse le moindre détour dans sa fuite. Mais elle le faisait. Amère, elle jugeait la vie injuste, malgré tout, se souvenant du soir qui avait marqué sa vie au fer rouge, lorsqu’elle avait aidé son cousin à se débarrasser du corps de sa cousine, assistant à des scènes qu’une adolescente de dix-sept ans n’aurait sûrement jamais eu avoir à affronter – il n’avait cependant jamais été là pour elle. C’était tant mieux, disait une part d’elle, déchirée par la culpabilité de ce qu’elle avait fait. Il n’était pas mieux que tous les autres, disait une autre part d’elle, celle qui, comme Elwood à sa sortie d’Azkaban, voulait cracher sa rage, venin perfide à tous ceux que cela pouvait blesser. Sûrement y avait-il mieux à faire en de telles périodes – qu’importe. Resserrant son épaisse veste – volée – autour de ses épaules, Cersei esquissa quelques pas dans les rues de Londres, où les regards absents ne lui accordaient pas la moindre attention. Ici, elle était pourtant en terrain hostile, les choses pouvaient basculer à tout moment, mais c’était ici chez elle, ici qu’elle devait revenir par-dessus tout. Peut-être était-elle encore trop nostalgique, malgré tout.

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