L’étendu d’eau qui lui faisait face lui semblait être infinie. C’était la mer qui s’étendait à perte de vue, loin devant elle et qui venait s’écraser contre la falaise, là à bien des mètres en dessous de ses pieds. Les hautes falaises qui surplombaient la mer, il n’y avait pas en Écosse un endroit que Naerys-Jeyne préférait à celles-ci. L’hiver ne s’était pas encore éteint et, si les neiges avaient fondues, ça n’empêchait pas à l’air d’être encore et au vent de souffler encore suffisamment fort pour rendre la mer particulièrement agitée. Depuis des années, la jeune sorcière avait pris l’habitude de venir au bord des falaises, de les longer dangereusement – ce que ses parents avaient détesté la voir faire quand elle avait été plus jeune – ou simplement de s’assoir au bord pour regarder le paysage pendant des heures. C’était ce qu’elle avait choisi de faire aujourd’hui. S’asseoir tranquillement, les pieds dans le vide, pour fixer l’horizon. Là, elle semblait si loin de tout, de ses problèmes comme de la guerre. Elle appréciait l’odeur marine tout comme elle aimait sentir le vent dans ses cheveux ou encore le froid qui fouettait ses joues. Le regard perdu vers l’horizon, elle ne pouvait s’empêcher pourtant de retourner en son fort intérieur tous les évènements récents de sa vie, ceux qui la poussaient aujourd’hui à penser qu’elle ne cessait d’enchainer les erreurs et les échecs. Aussi loin qu’ils puissent sembler être, ils étaient toujours et ils seraient toujours avec elle. Aujourd’hui et jusqu’à la fin de sa vie. Elle n’était qu’une pauvre gamine qui ne comprenait rien à la vie. Elle n’était pas assez mature pour gérer les responsabilités qui s’écrasaient sur elle. Elle aurait dû se marier, c’était finalement quelque chose qu’elle aurait été incapable de gérer. Quel sublime mariage ça aurait fait ! Panderman n’en n’avait rien à faire d’elle, il courrait après une autre et quand il revenait vers elle, c’était pour lui tenir des propos totalement incohérents. Elle était persuadée de mériter mieux qu’un type comme lui. Son cœur avait s’être attaché à lui bien plus qu’il ne l’aurait dû, il était clair qu’elle méritait mieux que d’épouser celui qui avait rendu sa scolarité à Poudlard si compliquée, celui qui lui avait tellement de fois donné envie de quitter le château. Cet homme qui de toute façon en aimait une autre. C’était vers un mariage voué à l’échec que ses parents avaient voulu la pousser. Ils avaient peut-être pensé qu’un homme dans sa vie l’aiderait à se reprendre en main et celui qu’ils lui avaient apporté n’avait fait que la pousser d’avantage au bout du gouffre. Il était entré dans sa vie comme une tempête semant le chaos partout autour d’elle. C’était ce qu’elle ressentait quand elle repensait à lui. S’il n’était jamais revenu dans sa vie, elle se serait épargné bien des problèmes, à commencer par cette peine de cœur qui lui faisait mal au quotidien, elle l’avait toujours dit de toute façon, l’amour, c’était l’arnaque du siècle, le meilleur moyen d’être déçu et de souffrir. Ce n’était pas un hasard si elle avait toujours préféré la présence des dragons à celle des hommes. Sans Panderman, elle n’aurait pas non plus été confronté à la tarée qui lui servait de petite amie. Cette folle devait très certainement avoir des tendances psychopathes dont elle devait se méfier. Elle s’attendait presque à la voir sortir de nulle part à n’importe quel moment pour essayer de l’égorger. Aujourd’hui encore, elle se disait qu’elle aurait mieux fait d’emmener Valryon, son dragon – bébé dragon – avec elle au cas où cette folle se pointe. Son dragon aussi petit soit-il, savait cracher du feu, il avait des dents capables de déchiqueter la chaire et ses griffes étaient aussi aiguisées que des poignards. Il n’était pas très grand, mais il restait un garde du corps efficace. Enfin, elle ne pouvait pas l’emmener partout avec elle, surtout dans des coins comme celui-ci, souvent fréquenté par des moldus. Si l’autre timbrée devait venir par ici, elle n’aurait qu’à se débrouiller pour la pousser dans le vide. Vu la hauteur des falaises et les rochers situés en bas, tomber d’ici, ce serait une chute mortelle. Une belle fin pour l’autre imbécile de sang-de-bourbe. Naerys n’avait jamais rien eu contre les nés-moldus, en tout cas pas avant de rencontrer cette folle. Elle laissa échapper un soupire avant de lever les yeux au ciel. Cette fille était exaspérante, mieux valait l’effacer de ses pensées.
Lentement, elle porta sa main sur son ventre. Si elle devait revenir sur tous les problèmes que son supposé fiancé avait apporté dans sa vie, elle ne pouvait pas s’arrêter sur ça. Il fallait qu’elle, elle soit tombée enceinte. Elle qui ne s’était envoyé en l’air qu’une seule fois durant ses vingt-six années d’existence. C’était juste une toute petite fois qui n’aurait pas du compter. Ce soir là, elle n’était pas dans son assiette, elle avait légèrement déraillé et voilà qu’elle se retrouvait enceinte. Elle n’osait même pas en parler, elle était persuadée que déjà, on ne la croirait pas. Limite, elle imaginait déjà qu’on allait lui rire au nez en lui disant qu’il serait temps qu’elle apprenne comment on fait les bébés, parce que c’était impossible qu’elle, elle ait pu rencontrer un gars dans bar et finir enceinte. En plus de ça, elle était également sûre qu’on lui dirait qu’elle n’était pas à la hauteur de la tâche qui allait s’imposer à elle. Évidemment, ce serait mentir que de prétendre qu’elle puisse vraiment être à la hauteur de la dite tache, mais elle n’avait pas envie qu’on le lui dise. Elle doutait déjà suffisamment d’elle pour ne pas avoir la confirmation que le reste du monde puisse également douter d’elle. Il y aurait bien un jour où elle n’aurait plus le choix, où elle devrait avertir son entourage de ce qui lui arrivait, mais pour l’heure, tant que son ventre n’était pas encore suffisamment arrondit pour que ça puisse se voir sous ses vêtements, elle préférait garder ça pour elle. Il n’y avait qu’une seule personne avec qui elle parlait de tout ça et au final, elle pouvait dire qu’elle ignorait de qui il s’agissait. Ce n’était qu’un loup pour elle. Cependant experte en créature magique, elle avait vite deviné qu’il ne s’agissait pas que d’un simple loup. Il était bien trop intelligent pour ça. Il aurait pu s’agir des fameux loups dont on parlait, union de deux loup-garou un soir de pleine lune. Ces loups qui apparemment existaient dans la forêt interdite de Poudlard. Cependant, elle retrouvait ce loup à trop d’endroits différents pour que ce soit le cas. Un loup, même intelligent ne pourrait pas la suivre d’Écosse en Irlande comme lui l’avait déjà fait. Il fallait transplaner pour parcourir ce genre de distance aussi rapidement. Or, aux dernières nouvelles, même les loups les plus intelligents n’étaient pas capables de transplaner. C’était un indice parmi tant d’autres qui lui avait indiqué que ce loup était en fait un animagus. Quelque part en lui, il y avait donc un être humain, qui l’écoutait sans broncher. Elle n’avait aucune idée de qui il pouvait être, mais ça n’avait pas d’importance. Elle aimait lui parler. Elle était curieuse de savoir de qui il s’agissait, mais il ne s’était jamais transformé devant elle et il ne semblait pas en avoir envie alors si tel était son choix, elle le respectait. Encore aujourd’hui il était là, à ses côtés au bord de cette falaise. Dans un soupire, elle posa son regard sur lui, passant ses doigts dans ses poils sombres. « Je me dis des fois que j’aimerais pouvoir me transformer en animal moi aussi. Je n’ai jamais été très douée en métamorphose. C’est dommage, si je pouvais je crois que je resterais un animal pour toujours. Les animaux ont moins de problèmes que les Hommes je crois. » C’était l’impression qu’elle avait en tous cas, elle qui croulaient sous les problèmes et encore, elle s’estimait presque heureuse de ne pas être impliquée dans cette maudite guerre, sans quoi elle pourrait définitivement considérer avoir une vie bien pourrie.
Un bruit en contrebas attira son attention alors qu’elle fixait le loup à ses côtés d’un air désespéré. Rapidement, elle se redressa sur ses jambes pour longer la falaise. Elle avait un bon équilibre et surtout, elle avait l’habitude de marcher au bord de cette falaise, c’était quelque chose qu’elle faisait souvent depuis des années et, jamais elle n’était tombée. Evidemment, si elle avait dû chuter, elle ne serait plus là pour en parler. Elle finit par s’arrêter, considérant être arrivée aussi prés que possible du bruit qu’elle avait entendu et qui ne cessait de se répéter. Elle lança un coup d’œil au loup qui l’avait suivi. « Tu entends ça ? » L’animal ne lui répondit qu’en pignant, ce qu’elle prit pour un oui. De toute façon, le loup n’allait pas soudainement se mettre à lui parler pour lui prouver qu’il n’y avait aucun bruit et qu’elle était juste en train de devenir folle. « Il y a quelque chose en bas. » Elle s’assit à genoux sur le sol avant de se pencher dangereusement. Elle pouvait distinguer un renfoncement dans la roche pas très loin. Elle n’était pas spéléologue, mais selon elle, il devait s’agir d’une grotte et puisqu’elle ne distinguait pas la créature qui poussait ce cri – un animal, certainement pas un humain – elle en déduit qu’il devait de trouver dans cette grotte. Selon les cris qu’il poussait, elle avait bien l’impression qu’il était blessé. Jamais elle n’avait laissé une créature dans le besoin en plan. Ce loup qui était à ses côtés en ce moment même, elle l’avait également sauvé, son bébé dragon qu’elle avait laissé chez elle, elle l’avait pris son aile et avait guéri les blessures qui résultaient de la maltraitance dont il avait été victime. Ce n’étaient que des exemples parmi tant d’autres. Elle n’allait pas rester là à rien faire. Elle observait la falaise, elle pouvait accéder à la grotte assez facilement une fois qu’elle serait descendue là où la falaise était suffisamment creusée pour qu’elle puisse y poser les pieds. Elle regardait la roche en réfléchissant, cherchant une solution au problème. Elle finit par laisser échapper un long soupire pour se donner du courage. « Je devrais pouvoir descendre par là. » D’un geste rapide de la main elle désigna un coin de la falaise un peu plus loin sur lequel il y avait – selon elle – assez de prises pour pouvoir descendre. Elle s’en rapprocha rapidement, passa son sac en bandoulière avant de caresser le sommet de la tête du loup. « T’inquiètes pas pour moi, je reviens vite. » Elle, elle s’inquiétait, mais le loup n’avait pas l’air plus rassuré, comme s’il savait qu’elle courrait droit à la catastrophe. Il semblait être plus raisonnable qu’elle ce loup. Elle aurait du réfléchir d’avantage à ce qu’elle allait faire. Son plan était parfaitement suicidaire et alors que la branche à laquelle elle était accrochée lâchait, elle se rendait compte de son erreur. Elle laissa échapper un cri alors qu’elle tombait droit vers le vide, prête à aller s’écraser tout droit sur les rochers en bas. Elle s’accrocha pourtant in extremis à un petit rebord. La grotte qu’elle avait aperçue tout a l’heure était encore plus bas, mais elle n’était pas sûre de pouvoir l’atteindre en se laissant tomber, elle était même persuadée que se serait une bien mauvaise idée. Tout comme elle était persuadée qu’elle ne tiendrait pas longtemps accrochée comme ça. Elle se sentait attirée vers le sol. Elle devait pourtant tenir. Elle sentit pourtant une main attraper la sienne. Elle releva la tête pour apercevoir un visage familier. Daley. Qu’est-ce qu’il faisait là celui là. Il n’avait pas pu apparaitre comme par magie en si peu de temps. Enfin si, il aurait pu. Mais ici comme par hasard alors qu’elle venait de tomber c’était juste improbable. Elle fronça les sourcils, mais dans qu’elle ait eu le temps de dire quoi que ce soit, le sol s’effondra sous les pieds du sorcier et dans un nouveau cri, elle se retrouva à chuter en compagnie de celui qui était venue pour la sauver. La chute s’arrêta pourtant bien vite. Ce n’était pas les rochers qu’ils avaient rencontré, mais un coin de la falaise qui formait un petit chemin. Chemin qui menait jusqu’à sa fameuse grotte. Ils avaient eu de la chance. Elle se releva bien vite, observant le sorcier avant de relever la tête vers le haut de la falaise. Le loup d’y était plus. Elle reposa les yeux sur l’homme en face d’elle. « Le loup. Il y avait un loup en haut de cette falaise tout à l’heure, où est-ce qu’il est ? » La réponse était des plus logique et finalement en plongeant son regard dans celui de Daley elle pouvait presque le voir, le loup à qui elle s’était si souvent confiée comme une imbécile. « C’était toi, hein ? » Elle laissa échapper un léger soupire, elle était stupide. Assez stupide pour causer à un loup (c’est déjà synonyme de léger troubles mentaux finalement), mais en plus elle n’avait pas reconnu le loup et elle n’était pas en train bon termes avec Daley depuis quelques temps et elle ne l’avait pas reconnu et maintenant elle était coincée avec lui au bord du vide. Il n’y avait personne au monde de plus stupide qu’elle, elle en était convaincue en cet instant.
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Sujet: Re: ❝ lost against a ventured risk ❞ (daley) Mar 13 Aoû - 21:33
Il y avait des choses que Daley faisait depuis quelques temps et qui n'avaient pas nécessairement de sens. Il lui arrivait de ne pas pouvoir agir avec logique, de se compromettre et d'arrêter de réfléchir avant de faire quelque chose. Lui qui analysait toujours une situation avant de foncer tête baissée dedans, il réfléchissait énormément mais depuis que Eden et lui n'étaient plus ensemble, il se fichait de ses actes et de leurs conséquences. C'était probablement la chose la plus dangereuse à faire par les temps qui courent, perdre le contrôle en ce moment n'était définitivement pas une bonne idée, se laisser aller avec Pandora en était une encore moins bonne, il perdait complètement la tête et voilà près d'un mois et demi que la situation lui semblait invivable. Il faisait en sorte de la croiser le moins souvent possible à Poudlard et il s'efforçait de faire quelque chose qu'il ne faisait que rarement avant. Il s'évadait sous sa forme d'animagus. Il était devenu un sorcier capable de se transformer en un animal bien précis des années auparavant, l'apprentissage lui avait beaucoup coûté, il en avait bavé et il avait connu des tentatives plutôt désastreuses mais après de nombreux mois et surtout, après de nombreux échecs, il avait réussir pour la toute première fois à l'âge de vingt-trois ans, à prendre la forme d'un grand loup noir. Il n'avait jamais réfléchi à l'animal dont il prendrait la forme et n'avait jamais réellement compris pourquoi le loup lui avait été désigné. Il était un prédateur, c'était en effet une certitude, il aimait chasser, il se plaisait à prendre sa proie dans un coin et la piéger, il aimait ça et il le démontrait chaque jour un peu plus à travers son rôle de mangemort. Mais Daley était un solitaire, il n'agissait pas end bande et le loup vivait en meute, il était un loup solitaire et cela lui convenait parfaitement. Très protecteur envers sa progéniture également, il avait ça en commun avec le canin. Mais il n'avait pas encore fait le tour de toutes les raisons pour lesquelles il prenait cette forme et pas une autre. Pourtant, il était pleinement satisfait de ce qu'il était devenu la première fois, il se sentait à la fois puissant et invincible sous sa forme lupine. La seule chose qu'il craignait encore, c'était bien les loups-garou qui pouvaient voir en lui un allié précieux ou une menace potentielle. Alors il s'en sortait plus ou moins bien quand il s'agissait de rencontrer un loup géant qui ne souhaite que déchiqueter la chair et mordre ses semblables pour faire plus de loups-garou. Mais Daley était prudent, même lorsqu'il se transformait, sauf depuis quelques temps, il commettait une erreur qu'il finirait forcément par regretter. Il avait retrouvé une jeune femme, une jeune femme qu'il avait connu à Poudlard et qui, quand il avait été au plus mal, lui était venu en aide, l'avait soigné et guéri, sans savoir qu'il était en réalité un homme sous la peau de la bête. Naerys avait été une aide bien précieuse et il n'avait pas oublié son geste, si bien qu'il retournait fréquemment la voir, qu'il se permettait même de passer du temps avec elle et de l'accompagner lorsque l'envie lui prenait de se balader. Comme aujourd'hui, au fin fond de l'Ecosse, sur les falaises rocheuses et dangereuses qu'elle gravissait sans la moindre difficulté, il marchait à côté d'elle sur ses quatre pattes, malgré tout le danger qu'il représentait. Parce qu'il était dangereux, il n'avait jamais repris sa forme humaine parce qu'il savait qu'elle le méprisait pour ce qu'il était à présent et il ne voulait pas affronter son regard une fois de plus, y voir la déception, la désillusion ou encore le dégoût qu'elle pourrait ressentir à son égard. Il préférait veiller sur elle de cette façon. Et la raison pour laquelle il le faisait était uniquement son souvenir de Poudlard, lorsqu'il se rappelait une petite fille fragile, victime de moqueries en tout genre parce qu'elle était différente. Il avait l'impression que même si elle avait mûri, elle n'en restait pas moins la jeune femme qu'il avait connu des années auparavant. Il n'avait pas l'intention de lui révéler son identité, il entendait bien ne jamais le faire, même s'il savait qu'elle avait compris qu'il n'était pas seulement un loup apprivoisé. Il savait qu'il n'agissait pas toujours comme l'animal qu'il était censé être. Il était assis à côté d'elle, guettant l'horizon, les oreilles dressées, alerte. Il se tenait droit et pourtant, il écoutait tout ce qu'elle pouvait lui dire, elle se confiait à lui depuis quelques temps et il ne pouvait rien répondre, ce qui était probablement la raison pour laquelle elle se le permettait. Il sentit son regard se poser sur lui et ses doigts caresser ses poils noirs et il tourna à son tour la tête. « Je me dis des fois que j’aimerais pouvoir me transformer en animal moi aussi. Je n’ai jamais été très douée en métamorphose. C’est dommage, si je pouvais je crois que je resterais un animal pour toujours. Les animaux ont moins de problèmes que les Hommes je crois. » La conscience de Daley qui résidait dans le loup qu'il était devenu aurait pu en sourire s'il en avait été capable. Il avait toujours été un petit génie en métamorphose et il était assez d'accord avec elle. Sous sa forme animale, Daley rencontrait bien moins de problèmes que lorsqu'il errait dans sa vie humaine, désespérante et affligeante. Ne pouvant lui répondre, il se contenta de baisser le museau, comme s'il approuvait ses dires tellement vrais, comme s'il confirmait que lui aussi, il aurait aimé rester ainsi pour toujours, si seulement sa fille n'avait pas tant besoin de lui.
Soudain, la jeune femme tourna la tête vers un bruit que Daley jugeait indigne d'intérêt mais qui semblait véritablement la captiver puisqu'en quelques secondes, elle était sur ses pieds. Il se dépêcha de l'imiter et de bondir sur ses pattes, l'oreille aux aguets. Elle avançait en équilibre contre la falaise et il ne pouvait s'empêcher de se demander si elle se rendait compte du danger dans lequel elle se mettait, sachant qu'elle n'était pas censée être accompagnée. « Tu entends ça ? » Il se contenta d'émettre un son, plus pour l'avertir que ce n'était pas véritablement leur problème plutôt que lui affirmer qu'elle avait entendu quelque chose mais Naerys, malgré son amour pour les animaux, n'avait pas encore appris à parler le langage des loups et elle dû y voir un encouragement puisqu'elle se mit à genoux pour se pencher dangereusement pour voir ce qui produisait un tel bruit. Daley ne put retenir un grognement devant son incapacité à évaluer le danger avant qu'elle ne se redresse pour réfléchir. Il aurait aimé que n'importe quoi les interrompe et l'oblige à s'enfuir de là le plus vite possible. Là au moins, il aurait pu lui servir à quelque chose. Elle semblait sur le point de faire une bêtise, il en avait l'intime conviction. « Je devrais pouvoir descendre par là. » Il avait au moins la confirmation de ce qu'il pensait depuis le début ; elle était toujours aussi folle et perdue dans ses illusions. Elle l'avait sauvé quand il était blessé mais il ne s'était pas trouvé dans une grotte, au bord d'une falaise vertigineuse. A nouveau, le loup en lui grogna de mécontentement quand elle lui passa une main caressante sur le sommet de sa tête. « T’inquiètes pas pour moi, je reviens vite. » Non, il ne pouvait pas l'empêcher de faire ça à moins de se transformer et de la faire transplaner plus loin. Et il n'était pas encore prêt à mettre sa couverture au feu, il tenait à ce qu'elle ne sache pas qui il était, les choses étaient beaucoup mieux ainsi. Alors, il la regardait courir à la catastrophe, se penchant le long de la falaise pour la voir se mettre en place. Les oreilles couchées et la queue basse, il savait qu'elle n'y arriverait jamais et il se pencha en avant, comme s'il pouvait tendre la patte et lui donner un coup de main. Mais lorsque l'inévitable se produisit, il eut un léger sursaut en voyant la branche céder sous son poids et en constatant qu'elle avait pu se raccrocher à une roche au lieu de s'écraser des mètres plus bas. Il recula, regarda autour de lui rapidement mais ne trouva aucune autre alternative. Plus vite qu'il ne l'avait jamais fait, il reprit forme humaine immédiatement, ne réfléchissant pas cent fois aux conséquences de son acte. Il tomba à genoux le long de la falaise et au moment où il sentait qu'elle allait lâcher, il lui attrapa la main, la maintenant ainsi hors de danger pour quelques instants. Leurs regards se croisèrent mais ils n'eurent pas le temps de se poser de questions. « Accroches-t... » Il ne put ni terminer sa phrase, ni la rassurer davantage. Le sol sous ses pieds était instable et il le sentit céder sous leurs poids respectifs. Daley ne s'imaginait pas vraiment mourir d'une façon aussi stupide, il ne pouvait pas le concevoir, il sentit son cœur faire le grand huit dans sa poitrine parce que pour la première fois depuis des années, il avait l'impression qu'il pouvait réellement y passer et atterir sans la moindre grâce contre les rochers pointus. En sentant le sol sous ses pieds sans la douleur écrasante qu'il aurait dû ressentir, il se rendit compte qu'ils avaient atterri sur un chemin, le long de la falaise, une chance incroyable. Il ne mit pas longtemps avant de se remettre sur ses pieds pour regarder Naerys scruter le haut de la falaise. Il l'imita, attendant la question qui n'allait pas tarder à suivre. « Le loup. Il y avait un loup en haut de cette falaise tout à l’heure, où est-ce qu’il est ? » Il tourna immédiatement la tête pour croiser son regard. « C’était toi, hein ? » Légèrement agacé par la chute qu'ils venaient de faire et le danger qu'elle leur avait fait courir, Daley ne put s'empêcher de regarder autour de lui sans lui apporter la moindre réponse avant de se retourner vers elle, le regard étincelant. « Je vois qu'il te reste un minimum d'intelligence finalement, j'ai eu peur que tu l'aies perdu en te penchant aussi stupidement au dessus de cette falaise ! » Ne put-il s'empêcher de répliquer, sans pour autant être aussi désagréable que d'habitude, il ne supportait pas l'idée d'être coincé ainsi et d'avoir été obligé de lui révéler qui il était en réalité. Il se passa une main dans ses cheveux clairs qui contrastaient avec la robe de son loup avant de reprendre. « Tu n'étais pas censée le savoir mais je suppose qu'il est inutile de te faire croire que je me trouvais là par hasard et que je t'ai vu tomber ? » Il serait stupide de la croire aussi peu intelligente pour gober quelque chose d'aussi énorme. Surtout qu'elle n'avait guère pousser un hurlement strident en lâchant prise, il aurait été impossible qu'il l'entende et les chances pour qu'il se trouve précisément par ici étaient minces, surtout qu'il se baladait rarement en Écosse. Sauf avec elle évidemment. Il secoua légèrement la tête, il n'avait pas l'intention de s'excuser pour son mensonge, il n'avait pas l'intention de faire amende honorable, c'était uniquement sa faute si elle avait découvert la chose, elle devrait plutôt le remercier de lui avoir sauvé la mise. Il épousseta légèrement sa robe de sorcier réapparue en même temps que sa forme humaine et observa les alentours. « Et pour continuer dans mes suppositions, j'ai comme l'impression que tu ne vas pas vouloir remonter tout de suite mais plutôt aller voir ce qui nous a coûté notre petite mésaventure. » Elle n'allait pas laisser la source des bruits qu'ils entendaient toujours maintenant qu'ils en étaient plus proches et effectivement, ils entendaient toujours gémir et cela provenait très probablement d'un animal blessé. Mais il y avait peu de chances pour que Naerys jette l'éponge et décide de remonter tout de suite, et idiot comme il était, il n'envisageait pas de le faire sans elle, pas maintenant qu'elle avait découvert qui il était.
Maeron Rosier
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≡ son patronus : il est incapable de créer un patronus suite au décès de son épouse, mais avant c'était un corbeau.
≡ son amortencia : l'odeur de la prairie, celle si familière des sucreries de chez honeydukes ainsi qu'une teinte de chocolat.
Sujet: Re: ❝ lost against a ventured risk ❞ (daley) Mer 30 Oct - 18:49
“ lost against a ventured risk ”
save me from my mistakes, I have made the gravest one today. if I knew how to stay the same you would not have to walk away.
Peu à peu, alors que les jours filaient devant ses yeux, la jeune Oswald était contrainte de remarquer que les fondements même de sa vie n’avaient de cesse de s’effriter. Lentement, mais sûrement elle se retrouvait confronter à quelque chose qu’elle avait longtemps redouté, la destruction de ce qui faisait sa vie. Elle avait pris soi pourtant, de ne jamais risquer de perdre ses repères. Elle s’était tenue à l’écart de la guerre aussi souvent que possible. En vérité, elle avait, de façon générale, toujours été distante vis à du monde qui l’entourait. Elle avait toujours considéré qu’il s’agissait là d’une bonne stratégie pour ne pas se retrouver déçue ou désorientée. Le problème c’était qu’à agir comme ça, elle s’attachait bien trop aux personnes qu’elle laissait entrer dans sa vie et c’était bien pour cette raison qu’aujourd’hui qu’elle avait l’impression que tout était en train de s’effondrer. Miette par miette elle perdait ceux auxquels elle tenait le plus, à commencé par l’un de ses frères aînés. Il avait eu la folie de rejoindre l’ordre du phénix, il en avait payé les conséquences. Il n’aurait jamais dû agir de la sorte. Qu’est-ce qu’il y avait à gagner à rejoindre l’ordre ? Une pseudo condition de héros peut-être, mais ça n’avait que trop peu de valeur. Naerys-Jeyne ne défendait pas pour autant les mangemorts, elle ne comprenait pas leur cause et elle ne voulait certainement pas y contribuer. Ils n’étaient que des monstres et finalement, elle accusait l’ordre du phénix tout autant que les mangemorts d’être responsables de la mort de son frère. Elle n’avait pas l’intention de choisir un camp dans cette guerre, à ses yeux, ni l’un, ni l’autre n’en valait la peine. Rien ne l’obligeait à prendre position dans cette guerre. Sans doute que nombreux étaient ceux qui étaient persuadés du contraires, ceux qui pensaient qu’au bout d’un moment tout le monde serait obligé de prendre position, que ce soit par défaut ou bien à cause des trop nombreuses pertes endurées. La cadette Oswald n’en était pas convaincu. Elle ne voulait pas jouer selon les règles de autres, elle avait choisi de ne pas entrer dans cette guerre, elle ne le ferait pas. Au fond, elle ne se sentait que très peu concernée par cette dernière, elle était peut-être égoïste de voir les choses ainsi, mais elle n’avait pas l’intention de risquer sa vie pour qui que ce soit. Pour l’heure, elle avait une certaine haine contre les nés-moldus, une née-moldue en particulier, elle n’avait pas pour autant envie de les voir tous mourir, la tête d’Ellynore sur une pique serait largement satisfaisante à ses yeux, mais elle ne voulait pas non plus les défendre. Elle préférait rester là, à vaquer à ses occupations, elle avait la conviction que tant qu’elle n’emmerdait personne, personne n’avait aucune raison de venir l’emmerder. C’était une loi simple en laquelle elle croyait. Ses embrouilles à elle ne concernaient absolument pas la guerre. Ce n’était qu’une histoire de famille si elle s’était retrouvée fiancée au fils Panderman. Il était sang-pur, il venait d’une famille respectable, c’était exactement le genre d’homme qu’il fallait pour redonner raison à Naerys. C’est en tout cas ce que ses parents avaient cru. C’était peut-être ce qu’elle avait cru elle aussi quand elle avait commis la stupide erreur de tomber amoureuse de Willas. Il n’en valait pas la peine, il n’en avait que faire d’elle. Au fond, à jamais dans l’esprit du jeune homme, elle ne serait que l’étudiante stupide et folle qu’il avait rencontré dans les couloirs de Poudlard, bien des années plus tôt. Si elle n’avait pas changé à ses yeux, elle avait fini par comprendre que le contraire était également vrai. Il n’avait pas changé, il était toujours le même. Aujourd’hui, il était parti, il l’avait laissée pour cette Ellynore et tout ce qu’il lui restait à elle, c’était un cœur brisé et un enfant grandissant dans ses entrailles. Consoler sa peine d’amour dans les bras du premier venu, c’était bien la pire idée qu’elle avait eu de toute sa vie. Ça ne l’avait en rien aidée, ça n’avait fait que lui ajouter un problème supplémentaire, le genre de problème qu’elle ne savait pas comment gérer et pourtant, elle n’allait pas avoir le choix. Elle devait bien l’admettre tout ce qui lui arrivait n’était en rien du à la guerre, elle arrivait à y échapper parce qu’elle avait appris à s’en tenir éloignée.
Rester seule à observer le paysage, c’était quelque chose qu’elle pouvait faire pendant des heures. Elle se perdait aisément dans ses pensées. Il semblait des fois au monde qui l’entourait qu’il arrivait même quelque fois qu’elle perde toute attache avec la réalité qui l’entourait. C’était pour ça que la plupart des gens avaient tendance à la trouver bizarre voir folle. Un préjugé irritant mais auquel elle avait sans doute fini par s’habituer. Aujourd’hui, elle avait choisi les côtes irlandaises pour s’isoler et réfléchir à sa propre situation. Elle aimait cet endroit, elle aimait cet horizon d’eau qui n’en finissait pas, elle aimait le bruit de la mer agitée, qui venait cogner contre les hautes falaises. Elle aimait aussi sa solitude et pourtant, elle n’était pas venue seule. C’était un loup qui lui tenait compagnie. La facilité qu’elle avait d’entretenir ce qu’elle-même appelait des liens avec les animaux et les créatures magique avait tendance à également la faire passer pour une folle. Cependant, les créatures magiques et les animaux étaient une véritable passion pour elle. Surtout des dragons. Elle était d’ailleurs persuadée que revenir de Roumanie avait été l’une des pires erreurs de sa vie. Si elle avait encore été là-bas à s’occuper des dragons, elle aurait une vie beaucoup plus simple et au défaut d’avoir un penchant pour le risque (travailler avec des dragons c’était forcément prendre des risques), elle aimait la simplicité de la vie. Les complications, ce n’était définitivement pas son truc. Pourtant une chose était sûre, elle avait un certain talent pour attirer les situations compliquées, ou bien foncée tête baissée dedans. C’était ce qu’elle prouvait une fois de plus en venant se pencher dangereusement au dessus de la falaise dans le but de rejoindre un animal dont les gémissements laisser supposer qu’il avait besoin d’aide. Elle avait sans doute un côté paradoxal ou complètement égoïste puisqu’elle voulait bien risquer sa vie pour venir en aide à une créature mais qu’elle avait décidé de ne certainement pas se mouiller pour aider les nés-moldus et autres sorciers en danger. Pour elle ça avait pourtant une certaine logique qu’elle seule comprenait. Les sorciers étaient humains, ils pouvaient se débrouiller plus facilement qu’une créature. En plus, les animaux étaient bien souvent plus reconnaissant que les humains. Il suffisait de voir comment Willas l’avait jetée pour se rendre compte qu’elle avait bien des raisons de préférer s’occuper des animaux plutôt que des autres humains. Peut-être qu’elle avait tord de voir les choses ainsi. Il y en avait un d’humain qui n’avait pas hésité à risqué sa vie pour essayer de la sauver alors qu’elle glissait le long de la falaise. Résultat des courses, ils étaient tous les deux coincés. Elle avait tendance à critiquer la non reconnaissance des êtres humains vis-à-vis de leur prochain, mais c’était certainement l’hôpital qui se fichait de la charité puisqu’elle ne se montra pas reconnaissante pour un sous face à Daley qui pourtant avait fait une mauvaise chute pour elle. Elle laissa échapper un long soupire, parfaitement audible suite à sa réplique, avant de croiser les bras sur sa poitrine. Il n’était pas le premier à sous entendre qu’elle était idiote, mais ça l’énervait toujours autant ce genre de réplique. Elle leva ensuite les yeux au ciel. « En effet ce serait inutile. Mais tu aurais pu essayer, apparemment, je ne suis pas très intelligente ! » Elle se retourna rapidement, fixant désormais la grotte qui lui faisait face. A la question du sorcier elle haussa les épaules il avait raison, elle avait bel et bien l’intention d’aller voir ce qui se cachait dans cette grotte. « Ce serait dommage qu’on ait risqué nos vies pour rien. Oui, je vais aller voir de quoi il s’agit. » Elle fit quelques pas vers la grotte avant de se retourner. « Merci d’ailleurs. » Elle avait quand même un minimum de politesse et même s’ils étaient tombés, ils étaient en vie, s’il ne l’avait pas rattrapée elle serait peut-être morte. « Enfin, ça ne t’épargnera pas d’avoir des explications à me fournir. » Il lui avait plus ou moins menti après tout. Qu’il le veuille ou non, le fait qu’il soit resté sous sa forme de loup, si longtemps avec elle sans jamais lui dire la vérité, ça avait quelque chose de particulièrement gênant. « Plus tard si jamais tu n’as pas envie de venir là dedans. » Elle haussa à nouveau les épaules avant d’avancer vers l’intérieur de la grotte bien décidée à en découvrir plus sur la créature qu’elle avait entendue depuis le haut de la falaise. La curiosité était sans doute un vilain défait qui tôt ou tard finirait par lui couter très cher s’il elle continuait d’agir ainsi.
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Sujet: Re: ❝ lost against a ventured risk ❞ (daley) Dim 10 Nov - 21:52
Daley avait souvent fait des choses folles dans sa vie, il avait toujours rêvé de liberté, de pouvoir faire ce qu'il voulait quand il en avait envie, il aurait été être libre de ses mouvements, de ses choix, de savoir de lui-même ce qu'il ferait dans cette guerre, de décider s'il s'y engagerait ou non mais aujourd'hui, il n'avait plus le choix, il n'était pas libre, captif d'une situation qu'il n'avait pas choisi, prisonnier d'un père autoritaire et tyrannique qui n'acceptait pas le sang moldu qui coulait dans ses veines depuis sa naissance, qui ne supportait pas l'idée qu'une femme se soit jouée de lui et qui avait pourtant fait subir la même chose à son propre fils. Et dans sa chute, longue et douloureuse, Daley entraînait sa fille, la chair de sa chair, l'être qu'il aimait le plus dans ce monde, il la voyait évoluer jour après jour auprès de ce père qu'il détestait de toute son âme. Et les choses n'étaient pas évidentes pour lui, il rêvait de pouvoir s'évader et malgré tout, malgré son statut de mangemort, de bourreau, de tortionnaire, sa réputation qui n'était plus à faire et sa cruauté sans pareille dans diverses situations, Daley arrivait à trouver un semblant de normalité lorsqu'il se drapait de sa forme d'animagus. Il avait réussi à le devenir en quelques années, cela lui avait pris du temps et lui avait demandé de la concentration et de l'énergie, deux choses dont il manquait cruellement à sa sortie de Poudlard mais qu'il avait appris à développer en même temps que son aptitude à enseigner les forces du mal. Il avait la faculté de se changer, de s'échapper de son quotidien sous une autre forme, bien plus primitive que son enveloppe humain, qui réfléchissait beaucoup moins et qui n'était pas soumise à l'autorité de qui que ce soit. Il pouvait revivre, s'enfuir au gré de ses envies et même si à la fin d'une journée, il devait remettre son masque de mangemort, un sentiment étrange se blotissait au fond de sa poitrine. Devenir animagus avait été sa plus brillante idée finalement et c'était un art qu'il entendait bien enseigner à sa fille et à Eden également et à tous ceux à qui il pourrait le transmettre. Un moment magique de communion entre la part humaine et la part animale sommeillant en chaque être humain, en chaque sorcier. Cette part qui décidait de quel animal un sorcier prendra la forme. Il avait été ravi d'être un loup, il était évident pour lui qu'il était un prédateur, il n'était pas une proie et il était encore moins végétarien. Sa soif de sang défiait l'entendement à certains moments. Et pourtant, malgré cette belle journée qui avait si bien commencée en compagnie de Naerys, sa sauveuse d'un jour et sa promeneuse presque attitrée depuis, tout ne semblait à présent que désastre alors qu'il dévalait la pente raide en sa compagnie et sous forme humaine. Il aurait pu la laisser se fendre le crâne contre les rochers bordant la falaise, il aurait pu la laisser tomber pour éviter de griller sa couverture mais cela en valait-il vraiment la peine ? Naerys ne lui avait jamais rien fait, il n'avait rien contre elle et il appréciait étrangement les moments passés qu'ils avaient vécu mais également ceux qu'ils connaissaient dans le présent, parce qu'il aimait finalement l'entendre parler sans avoir besoin de lui répondre ou de se justifier sur ce qu'il était devenu. Il se rappelait encore sa réaction quand elle avait découvert son nouveau statut et s'il y avait quelque chose que Daley détestait faire, c'était bien s'excuser ou justifier son comportement. Il n'avait pas à le faire, aux yeux de personne, il faisait bien ce qu'il voulait et si quelqu'un y trouvait à y redire, il s'en fichait. Pourquoi alors, prenait-il la peine de veiller sur Naerys sous une forme qu'il assumait bien plus que cette marque infâme qu'il portait au bras ? Laissant échapper un grommellement, comme si le loup en lui se manifestait à nouveau pour grogner, il n'attendait pas vraiment de remerciement de la part de la jeune femme qui semblait à présent comprendre qui il était et quel était son rapport avec le loup. « En effet ce serait inutile. Mais tu aurais pu essayer, apparemment, je ne suis pas très intelligente ! » Il lui lança un sourire qui en disait long sur ce qu'il pensait de son intelligence à cet instant précis. « Tu ne vas pas me dire que te mettre en danger pour une pauvre bête que tu ne connais absolument pas, c'était intelligent ! » Il se retenait difficilement d'ajouter un « nous » qui planait pourtant au dessus d'eux tant il l'avait sous entendu. Il s'était mis en danger lui aussi pour la secourir et ils auraient tous les deux pu s'éclater le crâne contre les rochers si leur chute n'avait pas été si miraculeuse. Il ne savait pas à quoi ils devaient leur salut mais de savoir qu'ils l'avaient risqué pour un animal lui faisait froid dans le dos. Il y avait des humains pour qui il ne serait jamais capable de se sacrifier alors une bête, il n'était pas pensable de simplement l'imaginer. Ce qui ne semblait pas être le cas de Naerys qui semblait plus que déterminée à entrer dans la grotte pour achever ce qu'elle avait initialement prévu de faire. « Ce serait dommage qu’on ait risqué nos vies pour rien. Oui, je vais aller voir de quoi il s’agit. » La, il était assez d'accord au final mais il se contenta de la regarder comme si une seconde tête venait de lui pousser et il n'eut pas le temps de répondre qu'elle ajouta. « Merci d’ailleurs. » Cette fois, il se contenta d'un hochement de tête, pas vraiment amateur de remerciements et de politesse en tout genre, il détestait les convenances et il trouvait tellement normal de ne pas l'avoir simplement laissé tomber qu'il ne pouvait pas réellement accepter ses excuses finalement.
Il allait donc lui emboîter le pas pour la suivre, très peu conscient du fait qu'il lui suffisait de transplaner pour se retrouver de nouveau au sommet de la falaise, comme si rien ne s'était produit finalement et qu'il n'avait qu'un mouvement de baguette à appliquer pour le faire. Il pourrait même tenter sa chance en effaçant les souvenirs de la jeune femme, s'il s'en sentait capable mais en réalité, il n'était pas sûr de réellement le vouloir. Mais maintenant qu'elle était au courant, plus question de partir vadrouiller à quatre pattes avec elle, il allait devoir se trouver une nouvelle occupation sous sa forme lupine, et une qui n'impliquerait pas de se faire courser par un loup-garou en furie, comme cela lui était déjà arrivé. « Enfin, ça ne t’épargnera pas d’avoir des explications à me fournir. » Bien sûr, il ne s'était pas attendu à s'en sortir en réalité, il savait qu'elle allait exiger des explications mais il n'avait pas imaginé qu'elle le ferait aussi vite et en réalité, il n'était pas sûr de réellement le vouloir. Cela revenait une nouvelle fois à se justifier au final et ce n'était clairement pas son truc puisque la simple idée de le faire lui donnait envie de grimacer. « Plus tard si jamais tu n’as pas envie de venir là dedans. » Il serra les dents alors qu'elle s'avançait, lui laissant clairement le choix de la laisser s'en aller sans demander son reste s'il en avait envie. Il soupira longuement en regardant au dessus de sa tête. Ils avaient fait une sacrée chute, c'était un véritable miracle qu'ils se soient contenté de glisser mais les premiers effets de cette dégringolade commençaient à se faire sentir, des courbatures que l'adrénaline causée par la chute avait dû masquer parce qu'il avait soudain l'impression d'être plus lourd et légèrement plus vieux. Mais il n'en montra rien et c'est en grommelant une nouvelle fois qu'il emboîta le pas de la jeune femme, sans savoir ce qui le poussait à la suivre. « Je ne t'ai pas sauvé la mise pour te voir maintenant éventrée par une créature. Tu ne sais même pas de quel animal il peut s'agir. » Et un animal blessé ne se laissait pas faire aussi facilement que lui lorsqu'il l'avait été. Quoique sa fierté de mâle l'avait poussé à lui grignoter les doigts et à grogner lorsqu'elle s'était approché mais sa conscience d'humain dans un corps d'animagus avait fait le reste, il ne l'avait pas dévoré et s'était laissé approcher en prenant conscience qu'il avait un problème et qu'elle pouvait le régler. Tous les animaux n'avaient pas ce genre de conscience et beaucoup étaient agressifs, surtout s'ils portaient des griffes et des dents acérées. La raison invoquée était donc légitime, même si ça n'empêchait pas Naerys d'avancer d'un pas déterminer vers la grotte. Il finit d'ailleurs par ajouter, parce qu'il ne pouvait pas s'en empêcher. « Quant aux explications, j'ai peur de n'en avoir aucune à te fournir. Tu peux te contenter de me remercier. » Cela avait été parfait jusqu'à ce qu'elle lui demande de se justifier, même s'il s'y était attendu évidemment, personne ne pouvait passer à côté de quelque chose de ce genre. Il n'était pas le genre loquace, il ne parlait pas énormément et n'avait pas dit un mot à Naerys depuis qu'elle avait découvert qu'il était mangemort. « Je pense d'ailleurs que tu vas finir par regretter de savoir la vérité, c'est dommage, nos petites ballades me permettaient de me dégourdir les pattes. » Un trait d'humour balancé de manière assez froide, il plaisantait mais l'irritation se faisait aussi sentir dans le ton de sa voix. Il n'appréciait pas trop qu'on ait interrompu ses petites ballades avec la jeune femme, il aurait préféré pouvoir continuer indéfiniment.
Maeron Rosier
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≡ son amortencia : l'odeur de la prairie, celle si familière des sucreries de chez honeydukes ainsi qu'une teinte de chocolat.
Sujet: Re: ❝ lost against a ventured risk ❞ (daley) Mer 4 Déc - 23:12
“ lost against a ventured risk ”
save me from my mistakes, I have made the gravest one today. if I knew how to stay the same you would not have to walk away.
Trop souvent, Naerys-Jeyne avait été considérée comme une idiote. Elle était naïve, s’était un fait qu’elle ne pouvait malheureusement pas nier, cependant, elle estimait qu’elle valait bien souvent mieux que ce qu’on pouvait dire d’elle. Heureusement, qu’elle avait une estime d’elle-même plus élevée que celle que les autres pouvaient avoir d’elle, sans quoi, elle aurait très certainement sauter de cette falaise au lieu de faire une chute parfaitement accidentelle. Les gens la prenaient toujours pour une idiote et quoi qu’elle fasse, elle ne pouvait pas les pousser à revoir leur point de vue, elle était toujours la jeune et naïve fille Oswald, qui se faisait bêtement avoir, à tous les coups. La plupart des relations qui constituaient sa vie n’était que fiduciaire, elle faisait confiance aux autres, mais elle avait tord. C’était ce qui s’était passé avec Willas, c’était également ce qui se passait en cet instant avec Daley, ou du moins avec le loup qui avait été son seul véritable ami depuis des mois déjà. Cet animal qui s’était souvent promené avec elle, elle l’avait toujours su, il s’agissait d’un animagus, mais elle était bien loin d’imaginer qu’il puisse s’agir de Daley. Il avait été son ami à une époque et aujourd’hui pourtant, il faisait parti des mangemorts. C’était quelque chose qu’elle avait bien du mal à accepter, tout comme elle avait encore du mal à accepter que son frère ait pu rejoindre l’ordre du phénix. Elle avait l’impression qu’aucun des deux camps n’en valaient la peine. Elle n’avait rien choisi, elle n’avait pas l’intention de choisir. C’était peut-être sa neutralité qui l’avait entrainé dans tant de problèmes à présent. Si elle s’était concentrer sur un combat plutôt que sur Willas, elle n’en serait pas là. Willas n’en valait pourtant pas la peine. Elle le connaissait depuis Poudlard il n’était en somme qu’un mirliflore et jamais il n’avait eu le moindre intérêt pour elle. Il n’y avait que lui qui comptait, lui et apparemment, sa née-moldue. Elle aurait du savoir que ça se finirait ainsi ente eux deux. Déjà à Poudlard, il n’avait eu de cesse que d’essayer de la blesser. Elle, trop bonne trop conne, elle n’avait jamais eu la force de lui dire de lui foutre la paix, pas de façon convainquant en tous cas. En grandissant, il n’avait pas changé, il fallait croire qu’il lui avait asséné son dernier coup, un coup fatal dont elle n’avait pas l’impression qu’elle finirait par se relever. Tout ce qu’elle avait trouvé à faire pour oublier son chagrin, pour combattre la douleur causée par cette plaie béante au fond de son cœur, ça avait été de boire, de boire plus que de raison pour finir dans le plumard du premier venu. Elle n’était pourtant pas ce genre de femmes, elle valait mieux que ça. Pourtant, ce qui était fait été fait, elle ne pouvait pas revenir en arrière et, le bébé qui grandissait au fond de ses entrailles en était la plus belle preuve. Elle n’était pas sûre d’être capable d’élever un enfant et pourtant, elle voulait tenter sa chance, cet enfant, c’était tout ce qu’elle avait. Certes, elle avait aussi un dragon chez elle, mais ça c’était une autre histoire et tôt ou tard, elle serait bien obligée de s’en séparer. Tout comme le mazdéisme était une religion chez certains, sauver les créatures magique, c’était la sienne, c’était son idiosyncrasie. C’était pour cette raison qu’elle s’était penchée au dessus de cette falaise, elle voulait sauver cette bête, même si elle ne savait pas de quoi il s’agissait, même si c’était risqué. Sauver les créatures magiques, c’était la seule chose qu’elle savait faire de ses dix doigts. Le seul domaine dans lequel elle était suffisamment douée pour que personne ne cherche à la juger. C’était un métier à risque, elle le savait. Se pencher au dessus d’une falaise ou bien approcher un dragon pensant plusieurs tonnes, c’était tout aussi risqué. Aucun dragon ne l’avait jamais tuée, sinon de toute évidence, elle ne serait plus là pour en témoigner, ainsi, elle avait certainement cru avec naïveté que cette falaise, ce n’était rien. Peut-être qu’elle pouvait estimer avoir eu raison ; elle était de toute évidence, encore vivante. Certes, ce n’était pas grâce à ses propres moyens, mais selon elle, ça ne servait à rien de continuer à imaginer le pire puisqu’il n’avait pas eu lieu.
Maintenant qu’elle était descendue le long de cette falaise, elle n’avait en rien l’intention de faire marche arrière. Il y avait une créature en danger, là tout près d’elle, alors il était hors de question qu’elle la laisse tomber. Elle ne pouvait définitivement pas agir de la sorte. Elle en était incapable, sa passion pour ce genre de créatures l’en empêchait. Elle lâcha un soupire suite à la réflexion du mangemort. Ce n’était pas la première fois qu’elle se mettait en danger, ni même la dernière fois, alors il pouvait continuer à parler, ça ne changerait rien au point de vu de la jeune femme. « Tu sais, j’en connais un qui devrait être bien content que je sois du genre à foncer tête baissée pour soigner les pauvres bêtes que je ne connais absolument pas. » Bien entendu, elle faisait référence à Daley lui-même. Elle l’avait aidé sous sa forme de loup alors qu’il avait été blessé. Si on raisonnait comme il le faisait, il n’était pas difficile de trouver ça risqué d’approcher un loup blessé. Ce n’était de toute évidence pas l’animal le plus domestique qu’il puisse exister. Elle avait pris un risque en lui venant en aide, alors il devrait faire un effort pour comprendre que cette autre créature méritait également qu’on puisse prendre un risque pour elle. Aux yeux de Naerys, elle le méritait toutes. Bien évidemment, elle commença à s’avancer dans la grotte, elle n’était pas décidée à s’arrêter maintenant. Libre à Daley de la suivre ou non et bien vite, elle remarqua qu’il avait bel et bien décidé de la suivre. Elle considérait qu’elle n’avait pas besoin de lui, certes, il venait de la sauver, mais elle n’allait pas être deux fois de suite la pauvre jeune femme en détresse. Elle l’espérait du moins. A l’entrée de la grotte elle se pencha pour ramasser une plante, elle fronça les sourcils, l’odeur tout comme la forme lui rappelait l’opoponax, une plante méditerranéenne qui n’avait absolument rien n’à faire ici. Elle se contenta de la ranger dans le sac qu’elle avait sur l’épaule avant de continuer sa route. Elle prendrait le temps d’examiner cette plante plus tard, quand elle serait au calme chez elle. Pour l’instant ce qui l’intéressait s’était uniquement cette créature, dont certes, elle ne savait rien, ce que Daley pris soin de souligner une nouvelle fois. « Je m’occupe de dragons tous les jours, alors je sais m’y prendre avec les créatures, t’en fais pas pour ça. » Vu la hauteur de la grotte il s’agissait d’une créature plus petite qu’un dragon, ou si c’était un dragon il n’avait certainement pas sa taille adulte sans quoi jamais il n’aurait pu rentrer là-dedans. Elle pouvait gérer une créature blessée, elle le savait, c’était d’ailleurs bien la seule chose qu’elle se sentait capable de gérer dans sa vie. Au fond, elle devait certainement avoir besoin de prouver qu’elle était bel et bien capable de faire quelque chose correctement, au reste du monde tout comme à elle-même, elle avait vraiment besoin de ça. C’était une raison supplémentaire de ne pas simplement se contenter de transplaner pour regagner la surface. Cependant, bien vite, l’obscurité oppressante de la grotte lui fit ressentir comme un malaise, un frisson lui parcouru l’échine et elle sentit ses tripes se nouer, des informations physiologiques qui suggérer d’ores et déjà que transplaner de suite n’était pas une bonne idée. Depuis qu’elle avait appris sa grossesse, elle avait appris à éviter de transplaner dès qu’elle se sentait un peu mal. Transplaner était une chose risqué et sa condition multipliait considérablement les risques de desartibulation. Il s’agissait d’un risque qu’elle n’avait pas envie de prendre. Elle n’était pas encore complètement folle, il lui restait encore suffisamment de bon sens pour ne pas prendre un tel risque, d’autant plus qu’elle doutait d’avoir, deux fois de suite autant de chance qu’elle en avait eu quand elle avait dégringolé de cette falaise. « Je t’ai déjà remercié, si je le faisais une seconde fois ça risquerait de faire gonfler ton égo et il parait que les mangemorts en ont déjà un surdimensionné. » C’était ce que bien des gens disaient sur les mangemorts, ils étaient sûr d’eux, bien souvent, ils avaient l’impression d’être imbattable, pourtant quoi qu’ils puissent en dire, elle le savait, ils ne l’étaient pas, personne ne l’était.
« Tu pourrais commencer par me dire pourquoi tu n’as pas cherché à me dire qui tu étais. » Elle avait posé la question au loup plusieurs fois au début, avant d’abandonner, considérant qu’il pouvait bien garder le secret après tout. Cependant, ça avait été Daley, il la connaissait, elle le connaissait, alors elle considérait qu’il aurait quand même pu répondre à sa question. Venant de quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, ça n’aurait pas eu d’importance, mais c’était différent avec quelqu’un qu’elle connaissait. « Je ne pense pas que tu ais nécessairement besoin de moi pour te dégourdir les pattes. » Il pouvait clairement le faire sans elle, elle pouvait également continuer ses propres balades en solitaire. Ce qui avait été agréable cependant et qu’elle avait perdu à présent, ça avait été de pouvoir se confier à ce loup, ce loup qui, elle le savait avait une conscience parfaitement humaine, il pouvait comprendre ses paroles, mais jamais il ne répondait, ainsi, il ne pouvait pas la juger, il n’y avait rien de plus agréable selon elle que de pouvoir se confier à quelqu’un sans craindre d’être jugée. Maintenant, elle le savait, Daley devait avoir un avis sur tout ce qu’elle avait pu lui dire, tout comme le loup qu’il avait été, mais maintenant il pouvait le partager avec elle, maintenant elle savait qu’il connaissait bien des choses sur sa vie et ça avait quelque chose de vraiment gênant. Si elle avait su que c’était lui, jamais elle n’aurait eu l’idée de lui raconter tout ça. Maintenant c’était trop tard. Un nouveau hurlement attira son attention et bien vite elle s’enfonça d’avantage dans la grotte, la créature était toute proche. « Lumos ! » Rapidement sa baguette s’alluma éclairant la grotte autour d’elle et enfin elle pu l’apercevoir. Elle s’arrêta net, à une assez grande distance de la bête, les yeux remplis brillants à la façon d’une gamine face à la maison en confiserie de la sorcière d’Hansel et Gretel. « C’est un dragon, pas très vieux, il doit avoir même pas un an. » Elle l’avait su, un dragon plus grand ne serait jamais rentré dans cette grotte. « Une espèce très rare, on les trouve principalement dans les inlandsis. » Un dragon polaire en somme. Ils étaient rares, vraiment très rares, la dernière fois qu’elle en avait vu un, l’unique fois avant celle-ci, ça avait été dans un caravansérail en Roumanie, de longues années plus tôt, elle se souvenait de se dragon qui adorait manger des notonectes, c’était assez peu commun pour un dragon, enfin à côté de ça, il était également nourris avec des vaches qu’il avalait en une bouchée, un peu de la même façon qu’elle, elle aurait avalé un bon sabayon. Avec prudence elle avança vers la créature au sol, le tout en fouillant dans son sac, bien vite elle en tira une fiole de potion, il fallait croire qu’elle se baladait toujours avec les ustensiles dont elle avait besoin pour venir en aide aux créatures blessés, ce n’était pas Daley qui allait le lui reprocher. Avec prudence, elle balança la fiole sur la créature, laissant une légère fumée s’échapper dans la caverne, ce qui eu pour effet de calmer le dragon, il était impossible d’injecter quoi que ce soit sous les écailles d’un dragon, leur faire boire une potion relevait du suicide, alors cette méthode était relativement efficace. Elle avait l’habitude, elle soignait des dragons tous les jours et elle en avait chez elle, c’était illégal mais c’était bien le cadet de ses soucis ça. Elle s’accroupit finalement auprès de la bête, caressant lentement ses écailles. « Salut toi. Qu’est-ce que tu fais par ici ? » Bien-sûr, le dragon n’allait pas lui répondre, mais c’était une vieille habitude qu’elle avait de parler avec les animaux. Elle avait lu dans un vieux parchemin ressemblant à un boustrophédon digne de personnes faisant partis d’un groupe de carbonarisme, un truc vraiment vieux en somme, que parfois les voix humaines pouvaient apaiser les animaux. Sa baguette en main, elle prit le soin d’examiner la bête dans les moindres détails elle espérait que ce n’était rien d’interne type fistule ou autre, sans quoi elle ne pourrait pas grand-chose pour lui. Finalement, elle remarqua quelque chose au niveau de sa patte. « Il a la patte cassé, je pense pouvoir réparer ça facilement. » Quelques sortilèges et ça devrait aller, c’était forcément une bonne nouvelle pour elle, suffisamment bonne pour lui redonner subitement le sourire.
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Sujet: Re: ❝ lost against a ventured risk ❞ (daley) Jeu 26 Déc - 17:39
Daley avait longtemps fréquenté Naerys-Jeyne, ils avaient été amis à Poudlard quand la jeune femme n'était encore que la petite fille un peu bizarre de l'école, un peu à l'écart mais à l'époque, Daley n'était pas très regardant dans le choix de ses amis. Il se liait d'amitié très facilement à l'époque, il était toujours très bien entouré et la jeune femme avait fait partie des amis qu'il aurait aimé garder encore longtemps après sa scolarité si seulement il n'était pas devenu un mangemort et tout ce qu'elle semblait détester. Il savait que son statut au sein de la communauté magique était une surprise pour quiconque l'ayant connu à Poudlard, cela l'avait été pour Morgana et aujourd'hui, il ne pouvait qu'en être de même pour la jeune Naerys. Il savait qu'il n'était plus celui qu'il était, cet adolescent joueur, taquin et insouciant. Il était un mangemort à présent, un homme sans cœur qui passait son temps à torturer et qui se souciait peu des autres. En réalité, il se fichait du sort de bien des personnes autour de lui, hormis sa fille, Eden et Morgana. Il ne voulait pas s'attacher à présent parce qu'il ne voulait pas perdre, il ne voulait plus être trahi et il ne voulait pas donner d'armes à qui que ce soit pour le blesser. C'était la raison pour laquelle si peu de personnes était au courant pour sa fille. Et c'était sûrement ce qui l'avait poussé à revoir Naerys uniquement sous sa forme d'animagus. Sous l'aspect d'un animal, il ne risquait pas de voir le regard dégouté qu'on pouvait porter à sa marque, il ne prenait pas le risque d'être jugé, catalogué et détesté par une jeune femme qu'il avait autrefois tant apprécié. Il ne voulait plus voir la peur ou le mépris sur un visage familier, amical ou sur quelqu'un d'aussi doux que la jeune sorcière qui venait de l'obliger à dévoiler son identité et qui avait fait très vite le rapprochement entre sa soudaine apparition miraculeuse et le loup noir qui l'avait accompagné tout au long de sa promenade hebdomadaire. Et cette même sorcière semblait déterminée à poursuivre ce pourquoi elle avait manqué de les faire tuer tous les deux. « Tu sais, j’en connais un qui devrait être bien content que je sois du genre à foncer tête baissée pour soigner les pauvres bêtes que je ne connais absolument pas. » Il fronça les sourcils avant de croiser les bras, piqué au vif par la remarque. Oui, elle l'avait aidé et encore oui, il avait apprécié son aide parce qu'il aurait très bien pu mal terminer la soirée si elle n'était pas tombée sur lui. Il ne savait pas encore s'il avait été à l'article de la mort mais il avait un souvenir net et vivace de blessures ouvertes, de l'odeur du sang et de la douleur incomparable qu'il avait ressenti sous sa forme animale puis sous sa forme humaine quand il avait récupéré son statut initial après être parti de l'abri où la jeune femme l'avait mené. Il avait été salement amoché et de cette attaque, il en gardait des cicatrices. Elle lui avait rendu un sacré service, elle l'avait sauvé quand elle n'était pas obligée de le faire et il lui remboursait à présent un peu de cette dette qui le titillait depuis lors. Il renifla pourtant avec dédain en haussant les épaules, parfaitement ingrat et pas reconnaissant pour un sous. « Tu as eu de la chance d'être tombée sur un animagus, tu y aurais laissé plus de plumes en approchant un véritable loup blessé. » Elle ne l'avait peut-être pas su au premier abord, voilà pourquoi il parlait de chance, purement et simplement. Parce que n'importe quel loup ne l'aurait pas laissé approcher alors qu'il était en état de faiblesse, blessé et le corps douloureux. Lui avait réussi à lever le voile de sa douleur et de ses instincts purement animaux qui l'avaient fait grogner dans un premier temps et s'était laissé convaincre que la laisser approcher était une bonne chose. Un véritable loup n'aurait pas eu ce genre d'égard et elle avait été inconsciente de seulement tenter une approche. Mais comme à son habitude, il incarnait la mauvaise foi, pas prêt à admettre que maintenant qu'elle savait qui il était, il aurait pu la remercier pour ce qu'elle avait fait pour lui. Il considérait à présent sa dette comme réglée, il n'allait pas en plus se mettre à genoux pour lui exprimer toute sa gratitude. Ce n'était définitivement pas son genre. Mais Naerys était visiblement plus têtue qu'une mule et n'attendit pas son autorisation, passant même outre ses avertissements pour s'enfoncer dans la grotte. Il la suivit, non sans maugréer des paroles incompréhensibles derrière son dos pour manifester tout son mécontentement. « Je m’occupe de dragons tous les jours, alors je sais m’y prendre avec les créatures, t’en fais pas pour ça. » Il leva les yeux au ciel tout en la suivant dans l'obscurité de la grotte, comme s'il ne se doutait pas de ce genre d'information. Cela ne le surprenait même pas, elle lui avait déjà dit et puis, c'était tout à fait son style, il la voyait parfaitement entourée de dragons pour leur venir en aide. « Et je suppose que ce sont d'adorables créatures, douces et sages à qui tu peux faire des câlins pour les endormir. » Répondit-il, d'une voix légèrement doucereuse et trompeuse, un brin moqueur. Elle parlait de dragons, pas de fox terriers. Elle ne pouvait pas prévoir la réaction d'un animal inconnu, elle ne prenait pas conscience de certains dangers et c'était bien là son problème. Elle avait déjà manqué de se rompre la nuque contre les rochers pour un pauvre animal. Si son instinct de mangemort lui dictait de prendre les devants pour foncer tête baissée, il était un serdaigle de nature, plus réfléchi et plus sage, il aurait été d'avis d'évaluer la situation avant de se jeter tout droit sur la créature. Établir une stratégie, se renseigner, récolter des informations et les utiliser, c'était là le véritable esprit de sa maison, de son caractère en règle générale.
« Je t’ai déjà remercié, si je le faisais une seconde fois ça risquerait de faire gonfler ton égo et il parait que les mangemorts en ont déjà un surdimensionné. » Il eut un sourire, même si la remarque était exactement ce qu'il avait voulu éviter en lui cachant son identité. Il ne voulait pas avoir à répondre à ça, il ne voulait pas se défendre, se justifier, se montrer fier ou piteux de sa situation. Il aurait simplement voulu continuer à marcher simplement au bord de la falaise avec elle, sous forme de loup et à quatre pattes pour sentir le vent contre son visage et avoir encore un peu l'impression d'être complètement libre. Il perdit pourtant son sourire et ce fut un peu plus froidement qu'il ne l'aurait voulu qu'il répondit. « Si tu le dis, c'est que ce doit être vrai. » Il regardait devant lui mais il ne la regardait pas directement, il regardait devant elle en réalité, il voulait anticiper le moment où ils entreraient réellement dans le vif du sujet, quand ils découvriraient la bête blessée et que les choses intéressantes pourront commencer. Il voulait déjà se débarrasser de cette conversation, ce qui ne semblait pas être le cas de la jeune femme qui revint à la charge, malgré son refus de lui donner la moindre explication. Plus têtue qu'une mûle ! « Tu pourrais commencer par me dire pourquoi tu n’as pas cherché à me dire qui tu étais. » Bon, la question en soit n'était pas compliquée, le problème était qu'il n'avait aucune réponse pour justifier son comportement, il ne savait pas pourquoi il agissait de la sorte depuis quelques temps, pourquoi il continuait de la voir, de la suivre, de se balader avec elle sans jamais lui dire qui il était. « Je ne pense pas que tu ais nécessairement besoin de moi pour te dégourdir les pattes. » Il haussa les épaules même s'il prit conscience qu'elle ne pouvait pas le voir puisqu'elle lui tournait toujours le dos tandis qu'elle avançait. Il n'avait rien à lui dire, il se sentait légèrement acculé, comme s'il était sur le point de réellement avouer que ces balades, même s'il aurait très bien pu les faire seul, étaient un souffle de liberté pour lui, l'envie de faire ce qui lui plaisait, le besoin de se sentir un peu libre et il avait trouvé ça auprès d'elle, parce qu'elle se baladait souvent en plein air et que dans un même temps, il gardait un œil sur elle et sur sa vie. « J'avais peut-être besoin d'informations, tu es d'une famille de sang-pur, tu pourrais attirer l'attention en ne choisissant aucun camp. » Il jouait la seule carte qu'il connaissait et qu'elle comprendrait puisqu'elle l'avait déjà catalogué : son devoir de mangemort et son statut au sein du nouveau ministère. Son excuse pour l'avoir suivi ne tenait pas la route mais son ego ne se satisferait jamais d'une autre réponse et encore moins de la vérité. Qu'elle le croit ou non lui importait peu finalement, il n'avait pas besoin de se justifier, c'était bien ce qu'il ne cessait de se répéter. « Ou alors, j'étais peut-être amusé par tout ce que tu me racontais. « Il émettait des hypothèses totalement fausses pour éviter de se rapprocher d'un sujet plus sensible. Il jouait de sa cruauté en général et de ce qu'il était pour éviter qu'elle ne pose la moindre question supplémentaire.
Une nouveau hurlement l'empêcha pourtant de poursuivre ses hypothèses quand il sentait que d'autres pointaient le bout de leur nez et il ne put s'empêcher d'accélérer le pas en même temps qu'elle tandis qu'il l'imitait en éclairant sa baguette pour y voir plus clair dans la grotte. L'entrée était à présent loin derrière eux, il n'y avait plus qu'à espérer que quelqu'un ne commettrait pas la même erreur que Naerys et ne fasse pas dégringoler tout le tunnel sur leurs têtes. Il s'arrêta à côté d'elle quand la créature fut enfin dans leur champ de vision. La vue de Daley commençait à s'acclimater avec l'obscurité, si bien que la précision de la jeune femme sur la nature de l'animal ne fut pas nécessaire. Surtout qu'il se fichait bien de savoir de quel espèce de dragon il pouvait s'agir. « Tu me vois ravi de l'apprendre. » Déclara-t-il, de mauvaise foi et de mauvaise humeur. Elle ne lui avait pas demandé de la suivre mais n'importe qui aurait de toute manière fait la même chose à sa place. Elle lança sa fiole pour apaiser la bête et il resta en arrière tandis qu'elle s'approchait. Sa baguette restait pourtant en l'air, comme si elle éclairait le chemin à la jeune sorcière quand en réalité, il visait les yeux de l'animal. Il savait qu'il s'agissait de leur point faible, il avait bien l'intention de se servir de son sortilège au moindre mouvement suspect. « Salut toi. Qu’est-ce que tu fais par ici ? » S'il avait été de meilleure humeur, il aurait pu en rire mais il se contenta de lever les yeux au ciel. Même si elle semblait faire ça souvent. Elle lui avait aussi parlé quand elle l'avait soigné et il n'avait pas eu tout à fait la même réaction. Pour se moquer pourtant, parce qu'il ne pouvait pas faire autre chose en réalité, il lui demanda, se rapprochant, comme pour mieux entendre. « Je n'ai pas entendu, il t'as répondu quoi ? » Il souriait et ça se sentait. Il n'était pas véritablement ni volontairement méchant, simplement taquin. Elle finit par se tourner vers lui. « Il a la patte cassé, je pense pouvoir réparer ça facilement. » Il regarda l'animal de plus près, se rapprochant davantage pour mieux examiner lui-même ce qu'elle considérait comme une patte cassée. « Il y a moyen que tu fasses ça rapidement ? » Demanda-t-il, récupérant sa mauvaise humeur au passage et tournant la tête en entendant un étrange grondement au dessus de leurs têtes. La cavité dans laquelle ils s'étaient glissés ne semblait pas très solide et menaçait visiblement de s'effondrer à tout moment et Daley n'avait pas vraiment l'intention de mourir enterré vivant pour un stupide dragon. « Et maintiens-le dans les vapes, s'il s'envole, la grotte risque de ne pas tenir le choc. » Il préférait qu'elle prenne conscience de la situation dans laquelle elle les avait mises. [/color]
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Sujet: Re: ❝ lost against a ventured risk ❞ (daley)