Sujet: (+) five thousand nights (blodmonn) Dim 4 Aoû - 21:27
“ Five thousand nights ”
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I do believe there's a chance That's not a chance, not a chance You care despare me a dance Not a chance, not a chance This ones will not be the last Not a chance, not a chance I've been hoping for someone like you Five thousand nights Let me be the one to love you for Five thousand more What in the world was the chance That not a chance, not a chance You cry the song that I chanted Not a chance, not a chance. BLODWYN & EAMONN
Les jours ne cessaient de s’écouler, le temps semblait filer à une telle allure qu’Eamonn avait complètement cessé d’essayer de retenir les dates. Ça n’avait jamais été son fort de toute façon. Aujourd’hui, ça n’avait plus la moindre importance de toute façon. Tout ce qu’il retenait des jours qui ne cessaient de défiler, c’était qu’il était loin, trop loin de la femme qu’il aimait et que cette distance était chaque jour plus insupportable que le précédent. Il s’était enfuit à ses côté, bien souvent, il lui avait répété qu’il resterait avec elle pour toujours et il avait fallu de quelques minutes à peine pour que toutes ses promesses, toutes ses belles paroles s’envolent en fumée. Il n’avait jamais voulu trahir ses propos, le sort n’avait juste pas joué en leur faveur ce soir là. Depuis lors, il s’était bien souvent demandé comment les choses avaient-elles pus se compliquer de la sorte, qu’est-ce qui avait fait que ce soir là, ils avaient baissé suffisamment leur garde pour se faire avoir par une bande de rafleurs. Il avait eu bien largement me temps d’y réfléchir durant les longues journées qu’il avait passé, enfermé dans le cachot de la maison familial à attendre que Diana vienne s’amuser un peu avec lui. Il ne savait pourtant pas en quoi ils avaient fauté, il ne savait pas ce qui les avait finalement séparés. Il s’était fixé pour objectif celui de retrouver la jeune femme, malheureusement pour lui, il n’était plus en mesure de jurer qu’une fois de nouveau ensemble, plus rien ne viendrait les séparer. Le sorcier avait perdu de son optimiste dans cet épreuve, sûrement qu’il avait également pris en maturité, lui qui avait trop longtemps ressemblé à un grand gamin. Toutes ses semaines qui s’étaient écoulées depuis qu’il avait perdu Blodwyn de vue l’avaient beaucoup changé. Ses parents auraient espéré que ça le change d’une manière bien différente. S’ils l’avaient ramené ce soir là, c’était parce qu’ils avaient encore l’espoir de le voir changer d’avis quant à la situation actuelle, aux nés-moldus, à son mariage. Ils avaient été stupide de croire, ne serait-ce que quelques secondes qu’en le torturant, il finirait par admettre ses pseudos erreurs et qu’il reviendrait sur son choix. Plus que jamais, il détestait cette idée stupide de suprématie des sang-pur. Plus que jamais il acceptait de renoncer à tout ce que son sang, sa famille pouvait lui apporter. On pouvait le déshériter, ça n’avait pas la moindre importance. Ça n’en avait jamais vraiment eu, si ce n’est qu’au moins, avec son nom dans l’héritage il avait la sensation de faire parti de sa famille. Même ça, il s’en fichait à présent, il préférait même ne plus rien avoir d’un Oswald-Appleby. S’il pouvait changer de nom de famille, il le ferait sans même hésiter. Son seul lien avec sa famille à présent, c’était Margaery et encore, elle n’était plus vraiment une Oswald-Appleby depuis un moment déjà elle. Tout comme lui, leur parents n’avaient pas su accepter sa décision, elle avait choisi n’épouser un sang-mêlé, c’était déjà un affront à la famille, alors lui et sa sang-de-bourbe comme ils disaient, il était évident que ça passait encore plus mal. Pourtant elle, ils l’avaient laissée partir sans finir par l’attraper, l’enchainer au fond d’un cachot et laisser leur fille cadette la torturer jour après jour pendant trop longtemps. Il détestait la façon dont les parents Oswald-Appleby concevait les choses, pas qu’il aurait aimé que sa sœur subisse le même sort que lui, bien au contraire, juste que s’ils étaient fichus de mettre à égalités leurs enfants quelque soit leur sexe, ils auraient très bien pu se contenter de Diana comme seule héritière. Elle était ce qu’ils avaient toujours voulu et que Margaery et lui n’avaient pas su devenir. Elle était encore jeune et pourtant elle pouvait déjà se pavaner avec cette horrible marque des ténèbres dessinée sur le bras. Elle était la seule qui avait rejoint l’armée du seigneur des ténèbres, la seule à partager leur point de vu, alors il aurait été logique qu’elle soit la seule à avoir de l’importance à leurs yeux. Pourtant, ils vivaient encore en décalage avec l’époque et il fallait que le véritable héritier de la famille soit un homme. Si c’était juste une question de nom, Diana aurait très bien pour garder Appleby comme nom de ses gamins et ça aurait été parfait, enfin, ça avait surtout l’air d’être une histoire de tradition bidon, à laquelle Eamonn était bien décidé à ne pas se plier.
Qu’importait les blessures qu’il portait encore sur son corps et qui témoignait de ses retrouvailles avec sa famille. Il ne renoncerait pas à ses choix. C’était Blodwyn qu’il avait choisi, et le reste, ça n’avait plus d’importance. Il allait la retrouver et un jour, il l’épouserait quoi que puissent en penser ses parents. Il allait l’épouser et s’il en avait l’occasion, il aimerait bien avoir des enfants avec elle, alors juste pour être en contradiction avec sa famille, il serait vraiment ravi de leur transmettre son nom. Ce n’était pas un grand honneur, aux yeux d’Eamonn c’était même une malédiction, mais rompre la pureté des Appleby serait un véritable plaisir selon lui. Il était grand temps de nettoyer la branche familiale de toutes leurs conneries. Enfin, il aurait bien le temps de repenser à tout ça plus tard. Quand déjà il aurait retrouvé sa fiancée et surtout, quand cette fichue guerre serait enfin finie. Il n’y aurait qu’à ce moment là qu’ils pourraient vraiment envisager un futur, en attendant, ils étaient condamnés à lutter pour rester libres et en vie. Maintenant, il ne pouvait plus renoncer à la fuite pour vivre tranquillement dans un coin, protégé par son statut de sang-pur (quoi qu’avec l’aide de ses parents il le pourrait, mais pas question de retourner vers eux), il était considéré comme un traitre, alors tout comme Blodwyn, il était recherché, tout deux étaient bons à jeter au fin fond d’Azkaban, pour des pseudos crimes qu’ils avaient, apparemment commis. C’était du grand n’importe quoi ce que devenait le monde. La guerre était insensée, injustifiée même et pourtant, elle ne semblait pas prête de s’arrêter. L’armée de voldemort semblait toujours être aussi puissante alors que l’ordre du phénix ne faisait que très peu parler de lui. Des nouvelles un peu partout, laisser quand même supposer qu’Harry Potter était toujours bel et bien vivant, alors si le jeune sorcier devait représenter l’espoir de toute la communauté sorcière, c’était déjà bien qu’il soit encore en vie. Ça permettait aux gens de ne pas encore baisser les bras. Eamonn lui, il continuait, encore et toujours et ce jusqu’à ce qu’il retrouve sa fiancée. Il aurait été d’avis à ne pas s’arrêter du tout, continuer jour et nuit en ignorant la fatigue et la fin, juste pour ne pas perdre de temps. Il avait cependant appris, à ses dépends, qu’il s’agissait d’une bien mauvaise idée. Au fil des jours il s’était ressaisi. La jeune Cersei-Jane lui avait sauvé la vie, ce serait bien irrespectueux de sa part de rendre ses efforts complètement inutile. Certes, il n’avait toujours pas l’air au mieux de sa forme, il n’aurait jamais l’air au mieux de sa forme tant qu’il ne retrouverait pas la tranquillité de sa vie passée, mais au moins là, il avait l’air plus en vie que mort, ce qui n’avait pas toujours été le cas. Si on en croyait la rumeur à son sujet, il était pourtant d’ores et déjà mort et enterré. C’était ce que ses parents avaient laissé courir à son sujet. Il n’avait pas eu l’occasion d’écouter la radio pirate quand il était enfermé dans son cachot, mais il ne serait pas surpris que son nom ait été diffusé dans la liste des sorciers morts au combat. C’était ce que ses parents avaient voulu après tout, que tout le monde le croit mort. Ils avaient l’air d’avoir bien réussi leur coup, il en avait croisé du monde, surpris de le revoir parce qu’ils le croyaient mort. Blodwyn, aussi devait être persuadée de sa mort. C’était la chose la plus dérangeante dans leur histoire, parce que finalement, s’ils étaient amenés à se chercher l’un l’autre, ils se seraient sûrement croisés plus rapidement. Au fond, il n’en savait rien, mais il était clair qu’elle, elle n’était pas en train de le rechercher, à moins qu’elle ait l’idée insensée de courir après un fantôme. Il ne savait pas ce qu’elle faisait, il ne savait pas comment elle vivait, mais il était persuadé que ça devait être assez compliqué pour elle, plus que pour lui, au moins il ne vivait pas en se disant que la femme qu’il aimait était morte. Il fallait vraiment qu’il la retrouve pour mettre un terme à cette idée qui s’était installée sans sa tête depuis bien trop longtemps.
Il avait suivit bien des pistes qui ne l’avait mené à rien. Toutes ses recherches jusqu’à présent avaient été soldées par des échecs. Le temps continuait de tourner et il n’avait pas encore trouvé la solution miracle pour retrouver la jeune femme. Pourtant, récemment dans les bois, il avait rencontré cette fille, Katherine Sheraton et à sa façon, peut-être même sans le savoir, elle l’avait elle-même guidée vers une piste à suivre. Diana. Elle était plus facile à retrouver que Blodwyn, elle, de toute évidence, elle ne se cachait pas, mais elle avait bien des raisons, parfaitement débiles, de vouloir elle aussi remettre la main sur Blodwyn. Elle avait les moyens de rechercher surement plus efficaces que ceux dont lui il disposait. Finalement, tôt ou tard, elle retrouverait la rouquine, il n’y avait pas à en douter alors en suivant Diana, il finirait aussi par retrouver Blodwyn et forcément, il serait là pour empêcher à sa sœur de causer le moindre tord à sa fiancée. Ça faisait des jours voir même des semaines qu’il suivait avec attention tous les déplacements de sa sœur. Le pays de Galles, c’était là qui l’avait une nouvelle fois suivie, en toute discrétion, comme il avait appris à le faire ces derniers temps. Il l’avait suivie sans savoir où elle allait, pourtant, il le savait, elle ne s’aventurait pas dans les montagnes galloises pour faire une randonné. Surtout pas alors que le soleil commençait, doucement mais surement à se coucher. Loin derrière elle, il fallu pourtant peu de temps au sorcier pour réaliser qu’elle n’était pas seule et il fallu tout aussi peu de temps pour reconnaitre qui était avec elle. Blodwyn. Elle était là, enfin si proche de lui. Face à Diana. Il n’avait pas de temps à perdre, il connaissait sa sœur, elle voulait se débarrasser de la jeune née-moldue et elle n’était certainement de ceux qui hésitent avant d’agir. Il ne prit même pas le temps de réfléchir avant de rejoindre sa sœur et sa fiancée. « Avada Kedavra ! » Une lumière verte partie du bout de sa baguette pour toucher Diana de plein fouet. C’était elle et Blodwyn et entre les deux sorcières, le choix était vite fait. Il avait pourtant toujours pensé être incapable de prononcer ces deux mots. Il en avait eu envie, bien des fois, dans ce cachot où elle s’était bien amusée à le torturer. Toutes ses fois où il avait cru mourir de douleur il aurait voulu pour la tuer à l’aide de se simple sortilège. Depuis qu’il était sorti, il n’avait qu’à regarder les nombreuses cicatrices qu’il gardait sur le corps pour ressentir encore cette haine bouillonnante au fond de ses veines qui lui donnait envie de tuer sa cadette de ses propres mains. Ce n’était qu’une envie, une folie qui s’immisçait dans sa tête un peu trop souvent, mais quelqu’un comme Eamonn n’aurait jamais lancé un tel sortilège. C’était ce que devait penser son entourage, c’était ce que lui-même pensait depuis toujours. Il n’était pas comme Diana, il avait bien souvent prétendu valoir mieux qu’elle et voilà qu’elle venait de s’écrouler au sol, touchée de plein fouet par le sortilège de la mort. Il regarda son corps quelques secondes, les sourcils froncés, l’air quelque peu horrifié, il réalisé à peine ce qu’il venait de faire. Pourtant bien vite, il lâcha sa cadette du regard pour relever les yeux vers Blodwyn. Finalement, face à ses retrouvailles avec sa fiancée, Diana n’avait plus d’importance. Pour l’heure, ça n’avait pas d’importance, ça reviendrait pourtant, tôt ou tard, la culpabilité d’avoir tué quelqu’un, sa propre sœur, ça finirait par revenir. Lentement, il avança vers la jeune rouquine, dépassant le corps sans vie de sa sœur, maintenant qu’elle était dans son dos, il pouvait presque l’oublier avec plus d’aisance. « Blodwyn. » Il fut incapable de prononcer quoi que ce soit d’autre. Il sentait son cœur battre à vive allure contre sa poitrine, sa respiration c’était considérablement accélérée, il ne savait qu’à peine comment réagir et pourtant, il avait imaginé cette scène des millions de fois, la réalité était cependant toujours plus compliquée.