≡ amoureusement : célibataire, c'est pas comme s'il avait que ça à faire.
≡ son emploi : il est animateur radio pour la gazette du sorcier, section quidditch. il est actuellement en charge de "potterveille" la radio pirate de l'ordre du phénix.
≡ statut de sang : c'est un sorcier de sang-mêlé, qui a toujours été fier de l'être, et n'a jamais prétendu de rien.
≡ sa maison : les lions de gryffondor, évidemment, les grands vainqueurs des matchs de quidditch !
≡ sa baguette : bois de sorbier, avec pour cœur un crin de licorne, spécialisée en charme et d'une longueur approximative de vingt-huit cm.
≡ son patronus : un renard.
≡ son amortencia : uc.
Sujet: (sara) just promise me that we'll be alright. Dim 25 Aoû - 14:53
You fall on me, like firewood. Just like you should, but it's too late I'm no longer full. Just uncomfortable. It's just like me, to let you down, to walk away. It's just like you to cry like this. - REARDEN STARK & SARA ROWLE ☆
« Pssst ! Stark. » Aucune réponse. L’esprit embrumé, plongé dans une concentration quasi-étouffante, rythmant chaque parcelle de son cerveau, Rearden avait mieux à faire que papoter avec ses camarades. Le menton à quelques centimètres à peine de son livre, il lisait à toute allure, ses lèvres mimant les mots qui s’enchaînaient sous ses yeux, de manière totalement muette. « Stark ! » L’autre lui donna un brusque coup de coude, qui le fit sursauter et manqua de renverser son assiette sur ses genoux, ainsi que son jus de citrouille sur tout le reste de la table – désastreux résultat qui aurait pu lui coûter une retenue des plus déplaisantes – il lança donc à son voisin un regard furibond, à croire que les Poufsouffle avaient désiré à présent, se tirer dans les pattes les uns des autres afin de pouvoir sauver leurs peaux. « Range ça. » Souffla l’autre à nouveau, les mots s’écorchaient discrètement d’entre ses lèvres avant qu’il ne replonge toute son attention dans son assiette, comme si de rien n’était. Ce n’est que lorsqu’il afficha un air dédaigneux, sourcils froncés en une expression qui signifiait un agacement certain, que Rearden comprit les inquiétudes de son camarade : apparut au coin de son œil, quelques mètres plus loin, l’un des Carrow (ils avaient tous les deux des noms d’hermaphrodites, il ne savait donc pas quel était le nom du mec) qui passait entre les rangs, de sa démarche pleine de mystères, sa grande cape noire flottant dans son sillage comme celle d’une grande faucheuse. Brusquement, sans même tenter de se faire un tant soit peu discret, Rearden tourna quelques pages de son bouquin, pour s’arrêter sur les potions et autres plantes pour poison, un sujet fascinant (selon le point de vue) qui plairait forcément à tout Mangemort se penchant sur les devoirs qu’il était en train d’accomplir, de si bonne heure en plein milieu de la Grande Salle. Certes, il avait été totalement imprudent de sa part, d’inspecter minutieusement les préparations normales d’un programme normal demandé aux ASPICs par des personnes normales en un temps de paix, juste sous le nez de ces tous nouveaux professeurs anticonstitutionnels – il le faisait quand même, trop souvent, poussé, mué par cet instinct de rébellion qui brûlait savamment en lui. D’une œillade par-dessus son épaule, il chercha Iris à la table des Serpentard, avant de se rendre compte – non sans un pincement au cœur, décrivant un stress sourd – qu’elle n’y était pas ; puis il se replongea dans son assiette, attrapant à peine sa fourchette avant de se rendre compte qu’il n’avait absolument pas faim, et que l’ambiance glaciale de la Grande Salle ne l’aidait en rien. « Laisse tomber, j’ai plus faim. » Dans un soupir, il referma son livre, rassembla ses affaires et esquissa un mouvement pour se lever de table, silhouette solitaire au milieu d’une immobilité totale dans la salle : généralement, les élèves aimaient se lever par groupe de deux ou trois – voire plus – afin de ne pas risquer d’attirer l’attention sur eux seuls de la part de ces nouveaux professeurs on ne peut plus particulier. Aujourd’hui cependant, ces précautions étaient bien le cadet des soucis que Rearden pouvait avoir à l’esprit, et c’est sans encombre qu’il franchit les mètres qui séparaient la table des Poufsouffle, du hall d’entrée. Personne n’avait officiellement rien à lui reprocher, de toute manière, quand bien même il savait que depuis son passage déplaisant dans le bureau des Carrow, l’on avait tendance à garder un œil précautionneux sur lui. Cette pensée obsédante tournoyant dans son esprit, lui fit arrêter un regard à la table des Gryffondor, là où Sara prenait habituellement place – mais elle non plus, n’était pas là, à croire que tous les visages familiers et rassurants qui occupaient le paysage du quotidien de Poudlard, s’étaient tous fait la malle dans un autre coin du monde.
Quatre à quatre, il escalada les marches du grand escalier, se rendant à l’étage de la bibliothèque pour s’asseoir à une table bien enfoncée dans les rayonnages des livres, ressortir son bouquin de son sac, et se replonger tranquillement dedans : ici, au moins, il ne serait qu’un élève parmi tant d’autres qui travaillait. Depuis que les Mangemorts avaient investi le château, mauvaise note s’apparentait à mauvaises nouvelles on ne peut plus déplaisantes et sur beaucoup de visages s’affichaient des mines déconfites, significatives de jeunes sorciers qui n’avaient pas dormi depuis des lustres. Au grand dam de Rearden, la seule matière dans laquelle il était particulièrement brillant – à savoir, la métamorphose – était l’une des rares classes qui avait conservé son professeur d’antan : et McGonagall, quand bien même elle avait l’air plus épuisée, plus énervée par l’ambiance nouvelle du château, s’avérait bien moins sévère que les autres. Même les élèves qui ne faisaient pas leur devoir aujourd’hui, alors qu’en d’autres temps elle leur aurait collé une retenue, se contentait de leur lancer un regard scandalisé, puis triste, avant de faire comme si de rien n’était. Les raisons d’un tel changement de caractère étaient somme toute évidentes : si elle donnait une retenue à qui que ce soit, les Mangemorts le sauraient, et se chargeraient personnellement de montrer au professeur, comment se déroulaient les nouvelles retenues dans ce Poudlard gouverné par les forces du mal. Heureusement, il en allait de même pour le cour de potions, quoique, de manière quelque peu différente : si pendant des années, ‘Den ne s’était jamais donné la peine d’apprécier les potions (à cause de ce sale véracrasse de Rogue), le professeur Slughorn s’avérait être un enseignant beaucoup plus plaisant – incapable cependant, de masquer les lacunes de Stark dans sa matière. Il ne lui collait aucune retenue pourtant, se contentant d’un regard désolé, de sa mine d’homme indécis, avant de passer son chemin. Seules survivances du Poudlard d’antan, ces classes – ainsi que celle d’arithmancie – restaient les petits instants plaisants de l’école. Plaisants était un bien grand mot cependant, puisque dans les yeux clairs de McGonagall, semblait régner une tristesse sans fond à présent, dans ceux du professeur Slughorn, une inquiétude constante et dans ceux des autres… des expressions si insaisissables, que c’en était déstabilisant. Restaient ensuite, les professeurs tout simplement malfaisants, qui prenaient un malin plaisir à réduire à néant les moindres espoirs de leurs jeunes élèves : au classement des cours déplaisants, le tout nouvel enseignement d’initiation aux forces du mal, arrivait en deuxième place, juste derrière celui de sortilèges. Suivait de près celui d’astronomie (comme si ce n’était pas déjà chiant, d’avoir un cours à minuit) ; le cour de botanique présentait un nouveau point d’interrogation, on disait déjà que c’était un Mangemort qui avait repris l’emploi du professeur Manccini, ce qui ne semblait pas indiquer quoique ce soit de bien plaisant. Au milieu de cela, les séances d’entraînement et les matchs de quidditch auraient pu être plaisants, libérateurs et jouissifs, des instants de totale liberté sur lesquels personne ne pouvait empiéter : mais l’humeur n’était plus au rendez-vous, et les séances étaient si étroitement surveillées, que c’en était barbant. A ses songes, s’ajouta la cloche indiquant le début de la journée, arrachant un grognement à Rearden : il n’y avait pas si longtemps que cela, il arrivait encore à trouver des jours dans la semaine qu’il trouvait plaisants et amusants (ceux avec un entraînement de quidditch à la fin de la journée, généralement), mais maintenant, chaque heure d’une journée s’avérait être un supplice pesant de plus en plus lourd sur ses épaules. Rassemblant ses affaires, rangeant son livre une nouvelle fois, ‘Den quitta la bibliothèque sans grande conviction, le pas traînant et le sac lui pesant déjà lourd sur l’épaule.
Comme il l’avait prévu dans un coin de son esprit – atrocement réaliste – chaque heure de cette s'alignant s’apparenta à une torture sans fin, et il se retrouva (paradoxalement) impatient de rejoindre les cachots pour y assister à son cours de potions. Un cours qui passa trop vite à son goût, mettant fin à une longue journée de classe. Dehors, un vent déplaisant battait les arbres, engouffrant un air froid dans le château – comme si l’ambiance n’était déjà pas totalement déprimante, Rearden n’hésita pourtant pas bien longtemps avant de se lancer dans le parc de l’école, fuyant à pas rapides le château. L’an dernier à peine, il avait rechigné à sortir dans ce même parc lorsque février s’était allongé sur le mois de mars, prolongeant la froideur de l’hiver : ça lui semblait être il y a des années-lumière, même une autre vie, qui lui était désormais on ne peut plus inaccessible. Tout ce qu’il demandait à présent, c’était des instants de trêve où il pouvait respirer librement, l’air glacial de l’hiver et le fumet délicat d’une fumée de cheminée s’échappant de la cabane de Hagrid. Mais la fumée de cheminée ne faisait plus partie du décor depuis longtemps déjà, et de nombreux élèves de l’école soupçonnaient le garde chasse de s’être réfugié dans un coin peu fréquentable de la forêt interdite afin de ne pas être repéré par les Mangemorts, attendant patiemment l’heure où les choses reviendraient à la normale. Si elles revenaient un jour, à la normale : c’était l’amère pensée qui n’avait de cesse de bousculer tous les espoirs de Rearden, et il avait de quoi afficher un pessimisme de ce genre. Plus les jours passaient, plus sa sœur changeait, détournant le regard à chaque fois qu’ils se croisaient dans les couloirs, portant en elle, ce qui semblaient être de lourds secrets qui n’arrivaient pas à franchir ses lèvres. Ajouter à cela, les brusques perturbations qu’il avait connues dans le peu de choses bien qui arrivaient encore à l’école : son amitié avec Sara, imperturbable, stable, baignée d’une confiance aveugle – c’était en pensant à elle avec toute la force de ses instincts que Rearden avait balayé ses inquiétudes et ses doutes, et était revenu à Poudlard en septembre. Grossière erreur, puisqu’il semblait que la jeune sorcière avait bien changé également. La guerre révélait les personnes telles qu’elles étaient, sans doute – ces paroles piquantes avaient souvent menacé d’imposer une nouvelle philosophie à l’humeur maussade du jeune homme, mais à chaque fois, il se faisait bataille pour encore patienter. Espérer, peut-être bien. Est-ce que tout cela finirait par lui retomber sur la tête, s’il continuait ainsi ? Il ne pouvait s’empêcher d’y songer, non sans ressentir un vif sentiment de trahison à cette idée. C’était à cause de Sara elle-même, qu’il avait les Carrow sur le dos, à cause d’elle qu’il était passé à deux doigts de la séance d’interrogatoire façon Mangemort dans leur bureau. A cause d’elle, qu’il était totalement dérouté, incapable de faire un choix net et tranché : là encore, ça lui semblait être dans une autre vie, l’époque où Sara avait doucement souri à leurs envies de rébellion. Il ne s’attardait cependant que trop peu sur les ressentiments qui bouillonnaient en lui face à ces idées, ces souvenirs grisant son quotidien : du mélange de sentiments et d’impressions qui était né en lui, il ne voulait pas démêler quel était celui qu’il ressentait surtout. La trahison, amertume au fond de la gorge, envie brûlante de cracher des paroles sarcastiques à la figure de la brune ; la tristesse, cette peine au creux du ventre, cette envie de tout simplement abandonner ; la colère, cette simple pulsion de crier tout ce qu’il avait à dire, de tourner définitivement une page de leur histoire, et tracer sa route en tenant de faire comme si de rien n’était. C’était elle, la première, qui avait craché sur les années d’amitié qui les avait liés : c’était aussi simple que ça, dans un monde fait de noir et de blanc, Sara s’alliait avec les noirs, tout en minaudant devant les blancs, les trompant ouvertement. Quelque chose du genre. Quand bien même l’esprit manichéen de Rearden aurait voulu que la situation soit aussi simple, elle ne l’était sûrement pas, et c’était cette conviction rugissant au fond de ses entrailles, qui guidait ses pas. Jusqu’au bout du parc, à quelques mètres d’un banc où il lui avait donné rendez-vous. La veille au soir, par le biais d'un jeune première année de l'Armée de Dumbledore, il avait glissé la proposition à Sara, sans pour autant savoir si elle comptait ou non y répondre. Si elle ne venait pas... il ne savait pas ce qu'il ferait, au fond. Quand bien même il le voudrait, sans doute serait-il incapable de tourner la page, d'arrêter de s'inquiéter pour elle ou de retourner le problème dans tous les sens : il pouvait forcément faire quelque chose pour aider Sara, cette conviction ne mourrait pas de sitôt entre ses entrailles. L'amertume aurait de quoi le rendre fier cependant, le temps d'une illusion factice qui, il l'aurait espéré, blesserait Sara au point de la faire réagir. Il préférerait qu'elle vienne cependant, parce qu'ils ne s'étaient plus adressés la parole depuis un long temps déjà, parce que son quotidien sans Sara dedans avait tout pour être encore plus gris qu'il ne l'avait été depuis le début de l'année : s'il se rapprochait sensiblement de l'Armée de Dumbledore et de ses membres, n'en restait pas moins que c'était avec sa meilleure amie qu'il avait projeté de les rejoindre, cette même meilleure amie qui l'avait ouvertement déserté. La solitude asséchait sa gorge à chaque fois qu'il y pensait : les épaules basses, un long soupir passant ses lèvres, Rearden s'assit sur le banc du parc, ses yeux sombres se posant sur la cime des arbres de la forêt interdite, là, pas très loin. Si seulement il pouvait avoir la conviction d'avoir la moindre chance d'échapper à ce château et de s'en sortir, il le ferait - pourtant, l'extérieur était bien trop hostile pour quelqu'un comme lui, l'avait-il pensé jusque-là, mais à Poudlard, peu de choses s'avéraient être encore amicales à son égard.
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Sujet: Re: (sara) just promise me that we'll be alright. Dim 1 Sep - 19:24
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It's the wrong time for somebody new. It's a small crime and I've got no excuse.
damien rice – 9 crimes.
Sara s'était levée difficilement ce matin. Se demandait si ça avait été sa dernière nuit ici. Ses rêves étaient très sombres. Elle voyait souvent son père qui la mettait en garde contre un danger imminent, contre ses faiblesses. La jeune femme se mettait une pression monstre même lorsqu'elle dormait ce qui expliquait son visage fatigué. Comme un automatisme elle se rendit dans la salle de bain et prit une douche brûlante pour se réveiller, pour s'évader par la même occasion durant quelques minutes de ce quotidien. Sara sortie de la douche et entoura son cours par une serviette avant de se retrouver devant la glace. Se regarder dans le miroir ça faisait bien longtemps qu'elle ne le faisait plus. Elle perdait comme une partie d'elle-même à mesure que le mal prenait son école. Elle voyait ses opinions, ses projets s'envoler. Sara savait qu'à chaque fois qu'elle prenait le parti de sa famille en ne faisant rien pour se battre pour son école elle changeait. Désormais elle n'appréciait plus ce qu'elle regardait. Elle se contenta de cet uniforme qui signifiait tellement à ses yeux et d'une pointe de maquillage. Elle était bien loin des camions volés qu'elle voyait en les autres filles de son âge. Sara n'en avait pas besoin, elle n'en avait pas l'envie. Elle avait reçu une éducation stricte qui ne lui permettait pas la superficialité. Finalement c'était un mal pour un bien. La jeune femme passa la journée comme les autres. Elle alla de cours en cours, se donnant cependant moins que d'habitude. Son avenir était incertain et l'envie de réussir, d'être la meilleure faiblissait. Et si c'était mon dernier jour pourquoi devrais-je rester ici au lieu d'en profiter ? Songea Sara avant de se remettre les idées en place. Ne pas se faire remarquer, écouter les mangemorts étaient les objectifs de sa journée. Une journée qui perdait tout son intérêt du moins c'est ce qu'elle pensait avant que Rearden y mette son grain de sel. Sara avait vu la proposition de son ami et elle hésitait encore à y aller. Elle avait remarqué ses regards sombres, ses rancœurs, mais elle faisait de son mieux pour ne pas y prêter attention. Il n'y a rien qu'elle pouvait faire pour changer les faits alors elle continuait son chemin. Elle ne savait pas quelle décision prendre puisque face à lui elle se sentait plus faible. Ses émotions étaient différentes, son contrôle sur elle-même aussi. Elle avait l'impression de devoir choisir entre sa famille et son ami. Cette impression grandissait de jour en plus et devenait une réalité. Sans l'ombre d'un doute elle choisissait sa famille parce qu'elle était très sensible à cette fibre qu'elle possédait en elle. Cette fibre qui l'avait conduite à trahir son plus faible ami. Elle avait eu beau prendre cette décision elle n'en restait pas moins mal à l'aise. Elle choisirait sûrement encore sa famille dans l'avenir, mais mettre sa loyauté amicale de côté lui était difficile. Elle ne pouvait pas agir comme si de rien était. D'autant plus que Rearden gâchait tout comme d'habitude. Il faisait naitre en elle des sentiments inavouables, des envies refoulées. Une partie d'elle le détestait de la faire se sentir ainsi et une autre ne supportait pas d'être loin de lui. Ce papier elle le déchira avant de le jeter. Elle ne prendrait pas le risque qu'on sache où elle se rendait, se rendrait puiqu'elle ne le savait pas. La jeune femme comptait se rendre à son prochain cours avant de se rendre compte qu'elle était largement en avance. Comme un signe qu'elle devrait aller le retrouver, donner une chance à une discussion qui finirait sans doute dans l'incompréhension. C'est donc sans s'en apercevoir qu'elle alla au point de rendez-vous, se laissant guider par son cœur. Elle errait comme une âme en peine dans les couloirs et dehors. Le vent soufflait sur son visage faisait bouger ses mèches de cheveux qu'elle essayait de remettre en place. On aurait dit une apparition mystique, mais ce n'était qu'elle. S'approchant doucement de lui Sara ne disait pas un mot. Elle ne savait pas par où commencer, elle ne savait pas comment se justifier. Il était hors de question pour Sara de lui parler de la mort de son père, de la remise en question de son statut et de son devoir de protéger sa famille. Rearden serait bien capable d'éprouver de la pitié et son égard et elle n'en voulait pas. Elle ne cherchait pas de l'aide, elle ne cherchait pas un appui. Elle agissait pour sa famille en assumant les conséquences de ses actes. Elle n'avait pas baissé le regard face à lui le jour où elle l'avait trahis. C'était plus évident pour Sara de penser qu'elle n'avait aucun regret, de réprimer ses émotions plutôt que d'avouer qu'elle s'était mise dans une périlleuse situation. Elle avait non seulement peur pour sa vie, mais aussi pour celle de sa famille. Seule elle n'y arriverait pas, elle en était consciente, mais l'idée même d'en parler à Rearden la rendait folle. Elle était bien trop fière et dans un coin de sa tête elle ne voulait pas l'embarquer là-dedans. Sara préférait qu'il la déteste, qu'il la maudisse plutôt qu'il risque sa vie pour ses beaux yeux. Elle le connaissait assez pour savoir que son tempérament héroïque le mettrait en danger. Il serait capable de beaucoup pour la sortir de cette situation après tout c'était la définition de l'amitié. Une définition qui ne lui convenait plus après tout elle le préférait en colère que mort. « Tu voulais me voir, je suis là. » Lui dit simplement la jeune femme d'un ton détaché. Elle ne se reconnaissait même plus. Après tout qui pouvait se vanter dans des périodes comme celle-ci d'être la même personne. Rearden voulait comprendre son comportement, il voulait la faire changer d'avis ou même l'injurier de ses actes elle le savait. De son côté elle devait maintenir sa position, elle devait ne rien laisser passer. C'était plus difficile à dire qu'à faire maintenant qu'il était devant elle.
(sara) just promise me that we'll be alright.
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